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Aristote

Extraits

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Littérature étrangère

Il ne s'est presque rien passé ce jour-là

Un homme se donne la mort, emportant avec lui une dizaine d'autres personnes. Dans l'immeuble où il habitait depuis une dizaine d'années, personne n'avait jamais entendu parler de lui, à part le fait qu'il était Arabe. Personne donc pour expliquer ce geste fou d'un homme visiblement aux abois. Un récit hybride, moitié fiction, moitié autre chose, mais qui donne à voir une chronique de l'indifférence ordinaire.

02/2015

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Littérature étrangère

Une petite saison au Congo

Qu'il s'appelle Congo ou Zaïre, ce pays d'Afrique centrale autrefois qualifié de scandale géologique pour son sous-sol minier extrêmement riche, n'est plus que l'ombre de lui-même. Une indépendance et quatre présidents plus tard, on a en face un pays méconnaissable, où les gens, soumis à la loi du ventre, ont perdu tout repère, et où la jeunesse, longtemps espoir naturel du pays, ne rêve plus. Le personnage principal de ce roman, Canadien d'origine angolo-congolaise, retourne dans son pays d'origine pour une petite saison mais en part avec des sentiments très mitigés : tout est à la fois comme avant et différent. La morale qui a toujours été le moteur des agissements des uns et des autres a foutu le camp et, avec elle, toute promesse d'avenir. Ce roman, écrit d'une plume alerte et doté d'un humour ravageur, présente une photo instantanée et honnête de ce qu'est devenu le Congo, avec parfois quelque distance pour mieux brosser au vitriol le portrait de ce pays aux antipodes de ce qu'il fut.

12/2009

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Ouvrages généraux

Qu'est-ce que l'Homme ?. D'Aristote au transhumanisme

Qu'est-ce que l'Homme ? Si pour certains, l'Homme est défini comme un animal rationnel et politique, composé d'un corps, d'une âme et d'un esprit, pour d'autres il est une créature de Dieu faite à son image et à sa ressemblance. Cependant, dans sa folie de grandeur, l'Homme veut désormais devenir Dieu et dépasser sa finitude en recherchant l'élixir d'immortalité. Si les religions lui promettent la continuation de son existence après la mort, les techno-prophètes lui proposent d'augmenter ses capacités grâce aux avancées scientifiques et à la convergence croissante entre les nanotechnologies, les biotechnologies, l'informatique et les sciences cognitives. Comment comprendre cette identité polycéphale de l'homme depuis la nuit des temps jusqu'à aujourd'hui ? A quels enjeux éthiques, soulevés par ces nouvelles technologies, les transhumanistes ont-ils recours ?

07/2021

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Ouvrages généraux

Platon vs Aristote. Une initiation joyeuse à la controverse philosophique

Un livre facile à lire sur les philosophies de Platon et Aristote et pourquoi aujourd'hui elles sont toujours pertinentes pour comprendre le Monde. " Platon et Aristote... Ce sont deux géants, et nous sommes d'une certaine manière tous leurs enfants. Même s'ils ont vécu dans l'Antiquité, même si nous ne les avons pas lus, même si nous ne savons pas grand-chose d'eux, ils influencent encore aujourd'hui nos manières quotidiennes de raisonner, d'imaginer, de classer ou d'argumenter. Ces deux intelligences aussi immenses que différentes ont construit un socle sur lequel s'est développée toute la philosophie occidentale. Quoiqu'en désaccord profond, ils ont néanmoins, à deux, délimité le terrain et établi les règles du jeu de la pensée tel que nous le pratiquons depuis. Mais, pourquoi passer du temps avec ces deux philosophes qui ont pourtant tout aussi faux que les autres savants de leur époque ? Parce que ce qu'il faut partager avec Platon et Aristote, ce ne sont pas leurs idées, mais la démarche rigoureuse avec laquelle ils ont voulu les élaborer. " Luc de Brabandere nous emmène à travers ce livre dans un voyage philosophique, une joyeuse initiation, démontrant que Platon et Aristote sont aujourd'hui, et depuis toujours, incontournables pour penser les grandes questions du Monde, et que leur rigueur peut éclairer les problèmes qui nous concernent aujourd'hui et nous préoccuperont demain.

11/2021

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Philosophie

Commentaires à la Métaphysique d'Aristote. Livres Petit Alpha et Beta

Parmi les commentateurs d'Aristote, Alexandre d'Aphrodise (IIe-IIIe siècles) est, depuis l'Antiquité, tenu pour "l'Exégète par excellence". Titulaire de la chaire impériale de philosophie péripatéticienne à Athènes, il a rédigé nombre de commentaires aux oeuvres d'Aristote. Son commentaire à la Métaphysique a servi à la fois de modèle et de source à la tradition ultérieure, des Néoplatoniciens grecs à la pensée médiévale byzantine, arabe et latine. Le livre Petit alpha de la Métaphysique lui donne l'occasion de revenir sur le projet général de la "sagesse" ou "philosophie première", qui guide l'ouvrage en son entier. Aux interprètes antérieurs, qui ont douté de l'authenticité et de l'appartenance du livre au traité, Alexandre répond qu'il ne peut être que l'oeuvre d'Aristote. En organisant en un système déterminé les intuitions éparses de Petit Alpha, Alexandre transforme durablement la figure de la métaphysique aristotélicienne. Le livre Beta est, quant à lui, connu comme le livre des "apories", ces difficultés qui se posent à tout métaphysicien. Le livre constitue à ce titre, du point de vue d'Alexandre, le vrai commencement de la Métaphysique. Alexandre voit dans ces apories un moment proprement exploratoire, formant, de ce fait, autant de manières de mettre le métaphysicien en quête de la vérité. La traduction ici présentée est la première donnée en français de l'un des grands commentaires lemmatiques qui ont fait la réputation d'Alexandre. Elle repose sur un texte grec révisé en profondeur.

01/2021

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Philosophie

La Stasis dans la politique d'Aristote. La cité sous tension

Notion complexe et problématique objet de crainte et de crispation, la stásis renvoie tout autant à la discorde, à la sédition, à la guerre civile, qu'à la division. Loin de lire dans cette équivocité le signe de son indétermination, cette enquête se propose de mettre en lumière l'unité et la cohérence de ce concept dans la philosophie pratique d'Aristote. Sans être banalisée, comment la stásis devient-elle le corrélat direct et explicite de la cité ? En quel sens la théorie aristotélicienne rompt-elle avec la tradition grecque, pour laquelle la stásis, figure du mal absolu, constituait pourtant un impensé de la cité grecque ?

01/2018

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Philosophie

L'ontologie d'Aristote au carrefour du logique et du réel

Ce livre présente une investigation critique de la science générale de l'être, instituée par Aristote au titre de la " science de l'étant en tant qu'étant ". L'auteur met en lumière ce qu'est l'être pour Aristote, ce que signifie précisément le type d'unité de ses significations multiples, et quelles sont les structures, principes et concepts épistémologiques par lesquels le réel peut être expliqué dans son ensemble. L'originalité aristotélicienne qui se révèle dans son appréhension horizontale du réel, est à la fois responsable de son naufrage historique dans l'océan dominant des pensées hiérarchisantes, et de son renouveau axtrêmement stimulant pour la pensée actuelle.

01/2000

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Philosophie

Commentaire sur la <i>Physique</i> d'Aristote. Livre II, ch. 4-6

Les chapitres 4-6 du Livre II de la Physique d'Aristote constituent le premier essai dans notre littérature philosophique occidentale consacré au hasard et à la fortune. On y trouve l'exemple de la pierre qui en tombant d'une hauteur sur le crâne de quelqu'un le tue, repris par Spinoza dans son Ethique. Aristote et Spinoza s'accordent pour dire que la pierre n'est pas tombée pour tuer. Mais le rejet du finalisme et en même temps de toute forme de contingence chez Spinoza est aux antipodes du finalisme dans lequel Aristote peut inscrire le hasard. Le commentaire de Simplicius apporte sur la doctrine d'Aristote des éclaircissements et des prolongements substantiels, encore peu connus, auxquels la présente traduction, la première en français, donne un accès direct. Simplicius permet en particulier de trancher sur la question de la traduction des termes ??? ? et ??? ? ??? ? ? en Phys. II, 4-6, à savoir, respectivement, "fortune" et "hasard" (plutôt que "hasard" et "spontanéité"). En bon néoplatonicien, il couronne son commentaire par un hymne à la déesse Fortune. Ce livre vient à la suite de la traduction du commentaire de Simplicius à la Physique, Livre II, chap. 1-3, publiée par A. Lernould aux Presses universitaires du Septentrion en 2019. Il sera suivi d'un troisième volume qui contiendra la traduction du commentaire aux trois derniers chapitres (7-9) du Livre II de la Physique, qui portent sur la finalité naturelle et la nécessité.

10/2022

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Aristote

Métaphysique du temps chez Aristote Tome 2 : Métabiologie du mouvement entéléchique

Premier ouvrage de l'histoire de la philosophie à être totalement consacré au concept d'entéléchie, il ne s'agira pas de proposer un essai historique allant de la mise en place de cette notion chez Aristote jusqu'à la conception biologique développée par Hans Driesch. Inscrit dans un projet plus global de compréhension du temps aristotélicien, c'est à une véritable refondation métaphysique du concept que ce travail nous convie. Si Kant, à l'ultime fin de sa première critique, avait admis qu'il n'existait que deux voies possibles de fondation de l'a priori - la voie historique (platonicienne) empruntée par Hegel et la voie physiologique (aristotélicienne) qui sera la nôtre - la première partie de ce second volume prendra pour acquis qu'il n'existe pas de théorie qui puisse unifier ces deux pôles du savoir. Cela impliquera une scission entre deux mouvements irrationnels que sont le mouvement entéléchique aristotélicien et le mouvement dialectique platonicien. A partir du corps a priori du surhomme, le premier mouvement sera à la racine de la théorie de la connaissance (De la science) alors que le second sera au fondement de la théorie des valeurs (De l'Idéologie). En circonscrivant le mouvement dialectique dorien autour du noûs perse (iranien), ce travail offrira une première définition totalement négative du mouvement entéléchique appuyé, lui, sur le noûs ionien ("phénicien") dont la seconde partie sera l'objet. De l'analyse de la substance première en passant par l'étude phénoménologique des schèmes de la camusité et du membre moteur, cette étude reviendra sur l'élasticité du tendon afin d'approcher non-phénoménalement le concept lui-même et tenter ainsi une première symphyse avec les rythmes circadiens de la biologie contemporaine.

11/2021

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Economie

Brève histoire de la pensée économique d'Aristote à nos jours

Les débats qui animent la vie économique contemporaine ne peuvent être compris indépendamment de la forme qu'ils ont revêtue dans le passé. Comment, par exemple, appréhender les controverses actuelles sur le libéralisme, si l'on ignore que la question de l'interventionnisme de l'Etat partageait déjà les physiocrates et les mercantilistes, qu'elle devait opposer les socialistes utopiques et Marx aux thèses d'Adam Smith et de Ricardo, et que, dans les années 1930, elle allait rebondir avec la «nouvelle donne» keynésienne ? Quand on évoque le communisme, sait-on que Platon en son temps s'est prononcé pour la propriété commune, tandis qu'Aristote était favorable à la propriété privée ? L'histoire de la pensée économique est indispensable, sauf à imaginer que l'économie puisse se réduire à des modèles mathématiques dont les soubassements doctrinaux et théoriques demeurent des non-dits. L'auteur fait le pari d'un ouvrage bref : une histoire qui ne saurait prétendre à l'exhaustivité, mais qui permet de se faire une vue d'ensemble des grands courants de pensée et de comprendre les filiations, les oppositions, les avancées et les reculs qui jalonnent cette histoire.

09/2014

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Critique littéraire

Aristote Onassis, l'homme qui voulait tout [EDITION EN GROS CARACTERES

" La seule règle, c'est qu'il n'y a pas de règles ", disait-il. Aristote Onassis, l'homme le plus riche du monde, voulait tout : l'argent, la célébrité, les bateaux, les femmes. Le petit Grec qui avait réchappé au massacre de Smyrne, en 1922, est devenu, au fil des ans, une légende. Sa liaison tapageuse avec la Callas, son mariage houleux avec Jackie, ses manipulations financières, ses amitiés douteuses, sa guerre avec Niarchos... Tout un monde, parfois sordide, parfois éclatant, l'entoure... Il a été le roi bis de Monaco, l'armateur le plus célèbre, la bête noire des Kennedy. Son yacht, le Christina, a été le théâtre de toutes les comédies, de toutes les tragédies. Car, au moment où le milliardaire aux grosses lunettes possédait tout, le destin s'abattait sur lui : son fils se tuait, sa fille se montrait suicidaire, son ex-épouse décédait dans de curieuses circonstances, sa fortune même était menacée... Qui était Aristote Onassis ? Un tyran, un monstre, un séducteur, un maître de l'ombre ? Sur son île de Skorpios, où, jusqu'à la fin de sa vie, il chercha la paix, il ne trouva que la mer. Celle-ci, infinie, aura-t-elle suffi ?

09/2006

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Philosophie

Commentaire sur la Physique d'Aristote, Livre II, ch. 1-3

Le Livre II de la Physique d'Aristote est une " véritable introduction à la philosophie de la nature " (Mansion). Après avoir dans le chapitre I donné sa fameuse définition de la nature comme " principe et cause de mouvement et de repos pour la chose en laquelle elle réside à titre premier par soi et non par accident ", le Stagirite dans le chapitre 2 traite de la différence entre mathématiques et physique. Le chapitre 3, qui constitue " l'exposé le plus complet de l'étiologie aristotélicienne " (Crubellier-Pellegrin), livre la doctrine des quatre causes. Les chapitres 4 à 6 portent sur le hasard et la spontanéité. Dans le chapitre 8 est défendue la thèse du finalisme dans la nature et le chapitre 9 établit la distinction entre nécessité absolue et nécessité hypothétique. Simplicius de Cilicie, le dernier philosophe de l'Ecole néoplatonicienne d'Athènes, a rédigé son commentaire sur la Physique vers 540, après son exil temporaire chez le roi de Perse Chosroès, et le commentaire au seul Livre II de la Phusiké Akroasis d'Aristote constitue une somme de la philosophie de la nature de l'Antiquité tardive. Il n'existe pas à ce jour de traduction française intégrale du commentaire de Simplicius à la Physique.

04/2019

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Aristote

Commentaire sur la <i>Physique</i> d'Aristote. Livre II, ch. 4-6

Les chapitres 4-6 du Livre II de la Physique d'Aristote constituent le premier essai dans notre littérature philosophique occidentale consacré au hasard et à la fortune. On y trouve l'exemple de la pierre qui en tombant d'une hauteur sur le crâne de quelqu'un le tue, repris par Spinoza dans son Ethique. Aristote et Spinoza s'accordent pour dire que la pierre n'est pas tombée pour tuer. Mais le rejet du finalisme et en même temps de toute forme de contingence chez Spinoza est aux antipodes du finalisme dans lequel Aristote peut inscrire le hasard. Le commentaire de Simplicius apporte sur la doctrine d'Aristote des éclaircissements et des prolongements substantiels, encore peu connus, auxquels la présente traduction, la première en français, donne un accès direct. Simplicius permet en particulier de trancher sur la question de la traduction des termes ??? ? et ??? ? ??? ? ? en Phys. II, 4-6, à savoir, respectivement, "fortune" et "hasard" (plutôt que "hasard" et "spontanéité"). En bon néoplatonicien il couronne son commentaire par un hymne à la déesse Fortune. Ce livre vient à la suite de la traduction du commentaire de Simplicius à la Physique, Livre II, chap. 1-3, publiée par A. Lernould aux Presses universitaires du Septentrion en 2019. Il sera suivi d'un troisième volume qui contiendra la traduction du commentaire aux trois derniers chapitres (7-9) du Livre II de la Physique, qui portent sur la finalité naturelle et la nécessité.

10/2022

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Autres philosophes

La compilation. Platon, Aristote, Descartes, Spinoza, Kant, Hegel, Nietzsche, Bourdieu, Foucault

L'idée de cette collection, dont l'objectif est de pouvoir faciliter l'accès à la pensée d'un philosophe, est de pouvoir partir d'une cinquantaine de citations, dans le cadre d'une présentation par thèmes, pour développer un aspect de l'oeuvre. Plus précisément, c'est un parti pris méthodologique qui vise à ancrer la réflexion à partir du texte lui-même, sans se réduire à un dictionnaire de citations. Il s'agit bien plutôt de considérer la citation comme un point de départ extrait d'un passage précis et inscrit dans un déroulé argumenté, rigoureux et cohérent de la réflexion d'un auteur. Pour cette compilation, le choix a été fait de pouvoir sélectionner un nombre réduit d'auteurs permettant de traverser l'histoire des idées, de l'antiquité à l'époque contemporaine. Ainsi, le lecteur pourra retrouver dans un seul volume les études sur Platon, Aristote, Descartes, Spinoza, Kant, Hegel, Nietzsche, Bourdieu et Foucault. L'ordre de lecture de ces penseurs sera celui du lecteur lui-même, selon ses centres d'intérêts, ses connaissances et sa curiosité.

04/2023

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Ouvrages généraux

Ethique a nicomaque. livre 10

Ethique à Nicomaque. Dixième livre / Aristote ; texte grec revu et annoté... par M. J. -H. Vérin,... ; Alliance des maisons d'éducation chrétienne Date de l'édition originale : 1885 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

12/2021

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Psychologie, psychanalyse

Figures du destin. Aristote, Freud et Lacan ou la rencontre du réel

Si la découverte freudienne de l'inconscient nous a appris à voir dans les symptômes une figure, au sens de la figure du destin, cet ouvrage soutient l'hypothèse d'un " destin des temps modernes ". La problématique lacanienne du hasard et du réel renouvelle le sens et l'usage de la catégorie du destin, à partir de l'interprétation d'Automaton et Tuché dans la physique d'Aristote. A une causalité signifiante du sujet qui est de l'ordre de l'Automaton, Lacan articule la Tuché au sens de la bonne ou mauvaise rencontre, rencontre avec le réel. D'Aristote à Freud, puis de Freud à Lacan, la rencontre est un élément à la fois déterminant et aléatoire de la causalité du sujet ; l'expérience analytique révèle un autre sens au destin du sujet. Si ce sujet est bien celui de l'inconscient, il n'en est pas moins désirant. Ainsi, ce qui se produit " comme au hasard " vient à la rencontre du fantasme. Le fantasme masque un réel premier, déterminant ; ce réel, Lacan le fait hasard. Une rencontre va se faire avec l'amour ou avec le transfert qui est non pas une pure répétition du passé dans le présent mais un amour traversé par une perte. En ce sens, le destin du sujet peut se rejouer dans la cure. L'amour de transfert actualise l'inconscient non réalisé, entre être et non-être. Lacan suspend la certitude d'un étant au profit d'une éthique, de ce qui devrait être et non de ce qui est. Ce sont les figures du destin - Gradiva, Œdipe, Hamlet, celles du deuil et de la mélancolie, celle du cas clinique d'Helene Deutsch " La névrose hystérique de destinée " - qui incarnent ces destins singuliers, entre la causalité signifiante du sujet et la rencontre du réel.

12/2004

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Philosophie

To metron. Sur la notion de mesure dans la philosophie d'Aristote

La notion de mesure traverse les traités du corpus d'Aristote en connexion des problèmes qui sont d'une importance centrale. Au-delà de son utilisation dans l'éthique, où to metron est d'abord la juste mesure, impliquant des vertus éthiques (cf. Tomas Calvo), et ensuite, par exemple, la mesure des plaisirs (cf. Pierre-Marie Morel), la mesure est une notion qui envahit toute la philosophie aristotélicienne. Dans la Physique, par exemple, to metron devient une notion clé pour la définition du temps (cf. Fernando Rey Puente et de Sylvain Delcomminette), et elle joue également un rôle fondamental dans les passages difficiles à interpréter, comme celui de Phys. V 3, dans lequel Aristote caractérise un concept décisif de sa philosophie de la nature, c'est-à-dire celui de continu (cf. Marco Panza), ou celui de Phys. VI 7, dans lequel to metron, tout en correspondant largement à la notion de partie, est plus spécifiquement ce qu'impose la limite au continu, lequel se présente comme mesurable et donc fini (cf Giovanna R. Giardina). Mais si dans la Physique, Aristote finit par identifier la translation circulaire avec la mesure de tous les mouvements, dans la Métaphysique, la notion de mesure atteint un degré d'absolue généralisation, en tant que l'Un est dit mesure de toutes les choses (I 1, 1053a18-19), affirmation à partir de laquelle Lambros Couloubaritsis examine l'ampleur des outils hénologiques d'Aristote afin de trouver de nouvelles voies de recherches. La Métaphysique est aussi l'objet de l'enquête de Laura Castelli, qui s'occupe de lota 2, où elle relève une manière spécifique de la mensuration comme méthode d'analyse ontologique et fait place à l'idée qu'Aristote aurait établi, à l'intérieur de sa métaphysique, des outils pythagoriciens plutôt que platoniciens pour approcher l'être. Entre la Métaphysique et l'Ethique se situe l'étude de Loredana Cardullo, qui examine l'interprétation aristotélicienne de la formule de Protagoras de l'homme mesure, pour vérifier quel est pour Aristote la mesure de la morale humaine. Le domaine des mathématiques, auquel la notion de mesure appartient plus proprement, est analysé par Antonio Pedro Mesquita, qui a consacré son étude à la mesure dans le traité pseudo-aristotélicien De liaeis insecabilibus. D'autre part, le rôle central de la notion de mesure a été mis en évidence par David Lefebvre en biologie qui discerne dans la summetria l'état optimal de la relation entre la chaleur spermatique du mâle et la matière menstruelle de la femelle dans la génération des animaux. Le recueil ne néglige pas non plus l'élaboration de la notion de mesure avant Aristote, grâce à l'étude de Paolo Crivelli sur Platon, qui examine la théorie de la mesure de la grandeur et de la petitesse dans le Politique, théorie qu'il ne considère pas comme une digression mais, au contraire, comme étant le coeur du dialogue.

08/2020

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Aristote

Des animaux dans le monde. Cinq questions sur la biologie d'Aristote

Auteur d'une oeuvre polymorphe - de la physique à la politique, de la logique à la biologie - Aristote est un savant multiple, animé de l'ambition de décrire et de comprendre tant le monde d'ici-bas, caractérisé par la contingence, que celui des astres, immuable et éternel. Dans le sillage du biological turn initié depuis une quarantaine d'années, Pierre Pellegrin met au premier plan la zoologie déployée dans les grands traités biologiques : l'Histoire des animaux, les Parties des animaux et la Génération des animaux. Les questions de la génération spontanée, de la nécessité hypothétique, des rapports entre les parties et leur hiérarchie ou encore entre genèse et structure sont ici reprises, situées et saisies selon leur logique interne. L'originalité d'Aristote ressort particulièrement de son entreprise zoologique, qui n'avait pas de précédent et n'a trouvé un successeur qu'au tournant du XIXe ? siècle, lorsque Georges Cuvier, en particulier dans les Leçons d'anatomie comparée, reprit son programme, ouvrant ainsi un nouveau champ scientifique. Par-delà les rapports des traités biologiques à la science moderne - qui animent, et parfois égarent la recherche actuelle -, cette enquête nourrie d'une exceptionnelle familiarité avec l'oeuvre du Stagirite permet de mettre en évidence une "? pensée aristotélicienne ? ", caractérisée par l'anti-réductionnisme, la confiance dans la connaissance sensible et l'anti-empirisme. Cette approche approfondie renouvelle de la sorte l'intelligence de la démarche globale d'Aristote et, en quelque sorte, la relance.

05/2022

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Grèce classique

La Grèce classique. D'Hérodote à Aristote 510-336 avant notre ère

L'approche des auteurs, pour rendre compte de deux mondes différents (celui du Ve et du IVe siècles) mais avec des continuités est chrono-thématique, et permettra d'interroger la pertinence des césures traditionnelles, avec les guerres médiques comme début de l'époque classique. Dans le même ordre d'idée une réflexion introductive est menée sur la définition du cadre géographique : le monde grec à l'époque classique ne se limite pas à la partie égéenne de la Méditerranée. Il oblige à étudier les effets de l'installation des Grecs sur le pourtour méditerranéen depuis l'époque archaïque, la pérennisation et le développement indépendant de ces installations. Passé les éclaircissements temporels et spatiaux, les auteurs définissent ce que sont les Grecs du Ve, en partant des populations pour déterminer des espaces et des contextes sociaux, économiques, culturels, politiques propres aux Grecs. C'est donc un monde en mouvement qui est ici présenté, que ce soit par des logiques internes ou face à des menaces extérieures, " barbares ", notamment celle des Perses. C'est par ailleurs l'ensemble des systèmes politiques grecs qui sont ici analysés, à travers les exemples de Sparte, Athènes et Syracuse, soit une oligarchie, une démocratie et une tyrannie. Les cités états sont au coeur de la réflexion, dans leur fonctionnement politique comme économique.

03/2022

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Philosophie

ESSAI D'UNE HISTOIRE RAISONNEE DE LA PHILOSOPHIE PAIENNE. Tome 2, Platon, Aristote

En proposant une histoire de la philosophie pré-chrétienne, de Thalès aux Néo-platoniciens, Kojève développe en fait une réflexion sur la philosophie elle-même, et il jette les bases d'une reconstruction générale et systématique des discours philosophiques. Il affirme de manière provocatrice, d'une part que la philosophie, en tant que discours systématique, s'est achevée avec le Système du Savoir de Hegel, d'autre part qu'il est donc possible de présenter logiquement un développement cohérent (du point de vue historique également) de tous les discours philosophiques décisifs. Il faut donc d'abord les présenter en fonction de la place logique qu'ils occupent : Thalès, Parménide, Héraclite, Socrate, Platon, Aristote, les Sceptiques, les Stoïciens, Plotin et Proclus. Kojève entend donc reconstituer un système, ce qui implique la tâche considérable d'analyser la naissance de la philosophie et ses premiers développements - dans le détail conceptuel de leurs démarches et de leurs discussions - tout en ne cessant d'analyser la singularité du discours philosophique. L'axe général de cette histoire systématique obéit à un moteur essentiel : la tension entre le Concept et le Temps, présente dès l'origine du discours philosophique dont le but est de " résoudre " cette tension dans un système. Cette histoire philosophique de la philosophie est, au XXe siècle, unique en son genre.

09/1997

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Philosophie

Les normes. Analyse de la notion Etude de textes : Wittgenstein, Leibniz, Kelsen, Aristote

Il n'est pas de société sans normes. Mais sont-elles simplement des contraintes imposées par les activités des autres, des règles pour des comportements sociaux, ou bien sont-elles liées aux valeurs de notre société ? Analyse de la notion : le juriste pense pouvoir décrire les normes d'un système juridique sans se poser la question de leur valeur. Le philosophe communautariste pense à l'inverse que nous devons nos évaluations aux normes de notre communauté de vie. L'un comme l'autre sous-estiment le fait que les nomes soient instituées. Créer et accepter une institution, c'est supposer qu'une fois devenue le cadre de nos activités, elle modifiera en retour les motivations qui guident les actions de chacun, rendant par là possibles des interaction qui ont pour nous une valeur. Dans cette perspective de l'institution, il est possible de distinguer les normes des valeurs, des règles et des conventions, et de poser la question d'une vérité des normes. Etude de textes : Nous irons des fondations conceptuelles de la règle aux mises en jeu des normes : de Wiggetstein, qui dans ses Recherches philosophiques insiste sur le lien des normes à leur usage, à Leibniz qui dans son Des conditions envisage des obligations conditionnelles à des faits ; puis de Kelsen, qui pense les normes à la fois dans leur positivité et leur caractère d'obligation, à Aristote (Ethique à Nicomaque) qui nous montre sur quels principes de justice peuvent reposer les normes.

04/2006

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Aristote

Aristote et Camus. Penseurs pour temps de crise, l'audace de leur prudence

Une Victoire, celle de l'Acropole, à Athènes (ici en couverture), courant par temps de catastrophe et remettant sa sandale car les embûches sont nombreuses et la route difficile. Elle doit s'adapter à un terrain imprévisible, chaotique comme l'est notre temps de catastrophe et de crise. Peut-être même enlève-t-elle cette sandale pour mieux courir encore. Ce marbre devenu translucide sert ici de guide pour penser l'audace de la prudence d'Aristote et de Camus. On retrouve chez le penseur de la phronésis et celui de La Pensée de Midi la vivacité de cette Victoire, cette manière de saisir le kaïros, ce fugitif instant où l'on doit attraper au vol l'opportunité d'agir qui suit la nécessité de penser l'action. Leur manière de penser les temps difficiles a le tragique et l'allégresse de cette Victoire qui prend un instant de pause pour atteindre son but. Cet ouvrage montre, de manière audacieuse, comment Aristote et Camus, sont tous les deux revenus à une sagesse ancienne, en particulier celle des Tragiques, pour penser un temps de crise.

02/2022

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Aristote

Commentaire de Thomas d'Aquin sur le Traité de l'âme d'Aristote

Le Commentaire du Traité de l'âme d'Aristote par Thomas d'Aquin est le cinquième des commentaires fondamentaux des oeuvres d'Aristote traduits en langue française. Avec celui des Physiques, de la Métaphysique, de l'Interprétation et des Analytiques, il fonde l'édifice de la philosophie de Thomas d'Aquin et assure les contreforts de sa théologie. Ce traité se présente comme un vaste essai de définition de l'âme et principalement de l'âme humaine, avec en filigrane, une question lancinante : cette âme est-elle immortelle ? Si ce traité est l'un des plus courts d'Aristote, et selon ses propres termes, encore à l'état d'ébauche, il est construit avec une rigueur méthodologique qui en fait une sorte de modèle pour toute réflexion philosophique. Thomas propose une explication reconnue comme des plus limpides, et introduit à un livre encore loué deux millénaires plus tard par Hegel, Marx ou Darwin. Comme le reste de l'oeuvre d'Aristote, il connaît aujourd'hui un regain d'intérêt remarquable et le commentaire de Thomas offre un guide très sûr pour son intelligence.

06/2021

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Collection Budé

Epître à Gallus sur la vie, le testament et les écrits d'Aristote

Voici, pour la première fois édité et traduit, un texte grec antique perdu dans la langue originale et conservé en arabe. Il s'agit d'une lettre rédigée par un mystérieux Ptolémée, philologue aristotélicien actif à Alexandrie autour de l'an 200 après J. -C. , dans laquelle celui-ci rapporte la Biographie et le Testament d'Aristote, ainsi qu'un Catalogue d'une centaine de titres inconnu par ailleurs. Ce vestige est l'une de nos meilleures sources d'information - et la seule qui soit interne à l'école péripatéticienne - sur la vie d'Aristote. Elle permet de reconstituer les liens entre Aristote et le pouvoir macédonien - Philippe, Alexandre le Grand et le général Antipatros - ainsi que l'émancipation progressive d'Aristote à l'égard de Platon. C'est aussi notre seul témoignage sur la première édition, dans l'Antiquité, des écrits savants du Philosophe. Instantané pris sur le vif de l'état de la philologie aristotélicienne, à Alexandrie, à la fin du IIe siècle, ce texte est une lecture essentielle pour quiconque s'intéresse à la question de savoir ce que nous lisons quand nous lisons Aristote.

06/2021

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Philosophie

Interprétations phénoménologiques en vue d'Aristote. Introduction au coeur de la recherche phénoménologique

Ce cours porte un double titre. Le second, Introduction au coeur de la recherche phénoménologique, en livre davantage la teneur que le premier, Interprétations phénoménologiques en vue d'Aristote, expression d'une intention initiale quelque peu perdue de vue en cours d'exécution. Il a été tenu par Heidegger, alors Privatdozent à l'université de Fribourg-en-Brisgau durant le semestre d'hiver 1921-1922. Il s'inscrit donc dans la série des premiers cours qui nous font découvrir dans ses linéaments, ses soubassements, ses errances et ses percées, la pensée de Heidegger avant qu'il ne devienne le maître consacré par la publication d'Etre et temps. Le cours s'annonce et commence de façon très classique comme un cours sur Aristote, mais après quelques pages, il n'en sera plus question. Ce changement de direction est l'expression d'une urgence existentielle qui exige que soit d'abord définie la philosophie. Pour la première fois est formulée ici la question du sens de "être". Mais cette urgence demande également que soit élucidée la situation très concrète de celui qui fait de la philosophie. D'où les deux parties du cours  :  une première qui porte sur la définition de la philosophie et une seconde consacrée à montrer ce qu'est la vie effective, la vie selon le souci avec ses structures existentielles. Bref, les "interprétations phénoménologiques" en vue d'Aristote doivent commencer par une initiation portant au coeur même de la phénoménologie et de ses enjeux existentiaux.

10/2016

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Philosophie

La physique d'Aristote et les conditions d'une science de la nature

Peut-on élaborer une science de la nature ? dire quelque chose de sensé sur le changement et le mouvement ? appréhender rationnellement des processus continus ? La Physique d'Aristote ne contient pas un système rival de celui de Galilée ou de Newton, elle constitue une enquête approfondie et méthodique sur la possibilité même d'une science de la nature. Ce recueil, issu d'un Colloque international tenu à Nice en 1986, est une introduction non technique à la Physique d'Aristote, dans le contexte de la philosophie et de la science grecques (cosmologie, mathématiques, mécanique), avec une présentation détaillée de plusieurs thèmes essentiels : la méthode de la science de la nature, l'articulation avec les mathématiques, la définition du mouvement, l'analyse du continu, l'usage des notions de vitesse et de force.

10/1991

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Philosophie

La politique d'Aristote. La démocratie à l'épreuve de la division sociale

La Politique a été écrite il y a plus de 2000 ans. Redécouvert il y a 750 ans, depuis sans cesse lue et commentée, elle nourrit encore nos interrogations : sur les conséquences d'un accès égalitaire à la citoyenneté et l'hétérogénéité de la communauté civique qu'il entraîne ; sur la nature de la citoyenneté, trop souvent réduite au choix périodique de représentants ; sur la compatibilité de la souveraineté des Etats avec un ordre politique commun à l'Europe ou au monde, démocratique, capable d'éviter les guerres ou la domination de quelques grandes puissances et de réguler la recherche sans fin du profit qu'Aristote jugeait incompatible avec une vie pleinement humaine. Sans s'arrêter à des réponses dogmatiques, Aristote analyse les succès et les échecs de ces deux siècles où les Grecs ont inventé et expérimenté des cités et des démocraties. Ses réponses sont parfois difficiles à interpréter. Veut-il un accès large ou étroit à la citoyenneté Tient-il compte de la critique de l'esclavage dont il est un des seuls à nous informer ? Dans des sociétés déchirées par le conflit entre les riches et les pauvres, comment pense-t-il éviter que la démocratie conduise au pouvoir despotique des pauvres ? Ces difficultés ont été expliquées par la biographie d'Aristote - il aurait évolué de l'idéalisme au réalisme - ou par les hasards de la conservation et de la transmission des manuscrits. Selon l'auteur, elles manifestent plutôt une pensée toujours au travail, une volonté de " problématiser " avec rigueur des questions que nous devons, dans un monde différent, reprendre et prolonger à notre manière.

10/2015

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Aristote

Les choses mêmes. La pensée du réel chez Aristote, Edition revue et corrigée

Quand on lit Aristote dans son texte, on est frappé par la fréquence du retour d'expressions comme "la science de la chose" , "à partir de la chose elle-même" , "dans la nature de la chose" ; les physiciens présocratiques n'ont pu deviner l'essence, dit Aristote, que parce qu'ils ont été "poussés par la chose elle-même" . Si ce retour insistant ne se manifeste pas toujours dans la version française du texte, c'est parce que le terme grec de pragma/? ??? ? ? recueille en lui tout un faisceau de sens que la traduction fait éclater en termes distincts : ??? ? ?? se traduit par chose, mais aussi par cause, au sens juridique du terme, et par affaire. ??? ? ?? recouvre donc le champ des choses naturelles, mais aussi celui de la politique ; qui est l'affaire de tous et la cause d'un chacun, et que les Anciens nommaient "affaires communes" et "chose publique" . Ce sens anthropologique s'est oblitéré de nos jours, si bien que la signification de ??? ? ?? est beaucoup plus large que celle du vocable moderne de chose. La largeur du champ de ??? ? ?? invite à faire porter l'analyse sur l'ensemble de l'oeuvre d'Aristote. Sous son aspect négatif d'abord, avec la critique de là sophistique et du platonisme ; sous son aspect positif ensuite, tel qu'il se déploie en trois perspectives essentielles : la relation de l'homme aux choses par la connaissance ; la nature propre de la chose concrète telle qu'elle subsiste par soi dans la nature ; la réalité politique, qui certes est l'oeuvre de l'homme, mais qui aussi subsiste à l'extérieur de lui dans la Cité d'une manière autonome comme ré-publique. On sait que les textes publiés par le Stagirite ont été perdus, et que le Corpus est constitué de notes de cours rédigées à des époques différentes. C'est dire que le philosophe méditant les écrits d'Aristote ne peut faire l'économie de considérations philologiques, lesquelles ne sont pas ici surcharge érudite mais font corps avec l'interprétation. Ainsi, l'étude précise de l'évolution d'Aristote dans sa théorie du sentir éclaire la genèse du traité De l'âme et invite à reconsidérer le problème de la date de sa rédaction. On résume souvent par le mot de "réalisme" l'inspiration de la pensée d'Aristote, réalisme "naïf" ajoutent certains naïfs pour désigner une pensée parfaitement au fait de ses présupposés. Mais si le réalisme se définit comme visée du réel, il se trouve affecté d'une énorme ambiguïté puisque la réalité est ce que tente d'exprimer toute philosophie. Une inspiration philosophique va donc se caractériser par le lieu particulier où elle invente de situer ce réel énigmatique ; si Aristote ramène la philosophie du ciel sur la terre c'est parce que, refusant de voir ce réel dans un monde idéal séparé, il veut lire l'essence dans les choses de ce monde, les ??? ? ??? ? . Le recours ici fait, à travers la pensée d'Aristote, au sens ancien de ??? ? ?? vise à revaloriser la notion de chose, à lui redonner l'ampleur qu'elle a perdue en se bornant à désigner de nos jours l'objet simplement inerte.

04/2022

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Littérature française

Olympe de tristesse. Olympe de tristesses

L'Olympe de tristesses remonte d'un profond tout fort dans un style poétique dans la préhistoire de la Republique Démocratique du Congo. Elle procède aux debuts de l'attrait de Leopold II a s'accaparer de la terre au centre de l'Afrique, elle détaille les reunions qui s'éxècutent pour cette acquisition, elle renferme les enjeux de son occupation, les premiers dérapages, la suite lugubre et les nouvelles idiliques passages du quotidien.

12/2019

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Critique littéraire

Constitution d'Athènes. Le régime politique des Athéniens

La Constitution d'Athènes est la seule qui nous soit parvenue des 158 monographies de cités grecques composées au sein de l'école d'Aristote, peu après le milieu du IVe siècle av. J.-C. Publié pour la première fois en 1891, ce texte a révolutionné ce que l'on savait d'Athènes, de ses institutions, de son histoire. Il donne une description inégalée du régime politique de cette cité démocratique, avec un exposé historique qui montre les étapes de sa mise en place. C'est la seule pièce qui nous reste pour saisir comment la réflexion d'Aristote sur la politique s'est formée par l'étude du réel. Ce traité n'avait été traduit qu'une fois en français, en 1922. De nombreux travaux d'histoire et d'archéologie en ont renouvelé la compréhension. La présente édition voudrait en faciliter la lecture à tous ceux qui s'intéressent à Athènes, à ses institutions, ou à l'histoire de la démocratie.

04/2006