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modernité poésie France

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Philosophie

Modernité modernité

Assez des clichés qui sortent l'un après l'autre dès qu'on parle de modernité. Des contemporains ont la bouche pleine de la rupture, du nouveau, de la vangarde, du " il-faut-être-résolument-moderne " de Rimbaud. Mais Rimbaud n'a pas dit ce qu'on croit. Baudelaire est travesti. On entasse toutes les fins : du sacré, de l'homme, du siècle, de l'art et de la modernité. Schémas, et dans les schémas il y a du maintien de l'ordre. L'ordre des relations entre l'art, la littérature, la société. L'épuisement supposé du sens y sert les pouvoirs des conceptions installées. Leur avenir est dans leur passé. D'où cette critique de la modernité et du post-moderne. La critique est du parti du rythme. Pour elle, la modernité est un combat, dont l'enjeu est le sujet. C'est pourquoi la modernité ne cesse de déborder les modernes. Elle est l'infini du sens. Le présent qui reste présent.

12/1993

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Critique littéraire

Modernités. Mélanges franco-polonais

Les "relations internationales" des universités font volontiers sourire car elles ne suscitent, chez certains, d'image que celle d'un tourisme officiel pour mandarins privilégiés cherchant trop tardivement à limer leur cervelle à celle d'autrui. Et pourtant, ici comme ailleurs, les rencontres - qui ne sont point nécessairement au sommet - servant généralement le propos plus humble et plus sérieux de confronter amicalement sur un même sujet de recherches des universitaires dévoués à la seule cause de la Science aux visages divers et qui peuvent s'apporter l'enrichissement mutuel de techniques et de traditions culturelles différentes. Le présent recueil, fruit de la méditation commune d'enseignants-chercheurs de Wroclam et de Lille - deux universités jumelées - s'inscrit dans une telle optique. Conçu lors des contacts entre Francisants et Polonisants des deux établissements, édité par l'un d'entre eux (à charge pour l'autre de programmer le prochain), il a souffert quelque peu des délais qu'entraînent la distance et les supports logistiques approximatifs des institutions d'Enseignement Supérieur : les articles qui suivent ont été, pour la plupart, rédigés en 1975 et deux des auteurs, Aleksander Bereza et Jerzy Cieslikowski ne sont plus parmi nuos pour saluer la naissance de leur enfant. Opera eorum sequuntur illos. Tout tardif et imparfait qu'il soit, ce volume n'en porte pas moins un témoignage important de la volonté et de la capacité de coopération de critiques et d'historiens de la littérature décidés à refuser les frontières linguistiques ou idéologiques, comme les clivages fallacieux de l'ancien et du moderne.

01/1979

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Critique littéraire

Romans, poésies, poésie critique, théâtre, cinéma

- Le Grand Ecart / Les Enfants terribles - Le Livre blanc / Le Cap de Bonne-Espérance - Poésies 1917-1920 / Plain-Chant / Opéra - Le Rappel à l'ordre - Opium / Essai de critique indirecte - Portraits-souvenir / La Corrida du Premier Mai - Orphée / La Voix humaine - La Machine infernale / Théâtre de poche - Le Sang d'un poète / Le Testament d'Orphée Dessins de Jean Cocteau

03/1995

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Critique littéraire

La poésie au XXe siècle. Tome 3, Métamorphoses et Modernité

Ce troisième volume de La Poésie du XX siècle intitulé "Métamorphoses et Modernité" forme, avec les deux précédents, un seul et même ouvrage. Il s'agit avant tout d'une galerie de portraits des poètes et de leurs oeuvres. On y rencontre tout d'abord des créateurs qui ont établi de nouveaux rapports entre les choses et les mots : Ponge, Tardieu, Frénaud, Guillevic, Follain, Tortel, des aînés maîtres de la poésie la plus jeune et dynamique. Suivent ceux qu'ont tenté les explorations spirituelles : "Cosmogonie" de Pierre Emmanuel, "Somme" de Patrice de La Tour du Pin, voix diverses : Cayrol, Estang, Grosjean, Loys Masson, Renard, Le Quintrec, Vigée, Guerne, Pierre Oster, le plus proche de la modernité, des dizaines d'autres. Toute une génération nous a permis un "Eloge de la diversité", de Jacques Audiberti à "Des contemporains remarquables" : Claude Roy, Fouchet, Robin, Becker, Borne, Seghers, Clancier, Thomas Decaunes, Mallet, les poètes des temps noirs, et Ganzo, Lubin, Cassou, Lescure... Sous le titre "Les Sources fraîches", rencontres avec Fombeure, Cadou, Bérimont, Manoll, Rousselot, Chaulot, Guillaume, Lacôte, Béarn, Cousin, leur environnement poétique, Rochefort, La Tour de Feu (car les titres de revues parsèment cet ouvrage). Puis viendront des célébrateurs de toutes sortes : du monde agreste, de l'amour, de l'intériorité, de la poésie populaire, du rire même. Ou a recherché aussi "Le Voisinage des genres", dramaturges, romanciers, critiques qui sont parallèlement poètes. Et voici les hommes de la vie présente, immédiate, ceux de "La Poésie pour vivre", ceux des révoltes, colères, engagements, avant qu'un hommage soit rendu à de grands disparus, à des destins maudits ou malheureux. Des noms : Malrieu, Neveu, Prével, Dadelsen, Larronde, Perros, Alexandre, Frédérique, Rivière, Michenaud, Vincensini, Rovini, Giroux, Grall, Kovalski, Duprey, Salabreuil... L'horizon s'élargit vers le cosmos, les lieux de la planète : Bosquet, Gaspar, Juin, Dalle Nogare, Bauchau, Pichette, Alyn, Temple, Orizet, Lande, Pietri (et des dizaines d'hommes aux écoutes). Des poètes vont parcourir les espaces de la parole qui sont Bonnefoy, Glissant, Dupin, Jaccottet, Charpier, Jean Lande, et, non loin, "Les Forgerons d'un langage", Torreilles, Chédid, Puel, Izoard, Bancquart, Jouanard, et on va voir du côté des revues, Sud ou Action poétique, tant de publications ferventes. Regard aussi vers les "Ateliers et Laboratoires" : l'Oulipo, la poésie sonore, le spatialisme, le lettrisme, la recherche. Quant au surréalisme, s'il a disparu en tant que mouvement, il continue, Jouffroy, Bounoure, Koenig, Legrand, Bailly, Dhainaut, leurs proches nous en persuadant, et aussi des métamorphoses vers la poésie "électrique" ou "froide" jusqu'à la naissance d'un nouveau réalisme avec Venaille, Biga, Tilman, Pélieu, les poètes "underground", ceux d'Exit et de tant de nouvelles revues : c'est le tournant de la poésie après 1968, une poésie qui ne cesse de surprendre par sa diversité, sa mobilité, ses conquêtes. Un temps vint où la poésie elle-même est mise en question. On a titré "Une autre écriture" cette partie où l'on rencontre Denis Roche, Pleynet, Faye, Roubaud, Sollers, Butor, Ristat, Maurice Roche et Pierre Guyotat, Christian Prigent et TXT, Hocquard et ceux d'Orange Export Ltd, de la destruction/régénération au poète-philologue. "La poésie est inadmissible" affirme Denis Roche. "Reste-t-il à écrire ? " demande Bénézet. Jamais la poésie n'a connu de telles tourmentes. On a à coeur de tout montrer, de tout considérer. Les surprises ne manquent pas quand se présentent des hommes de renouvellement qui se nomment Lionel Ray, Noël, Du Bouchet, Deguy, Sacré, Cluny, Réda, Pérol, Delvaille, Stefan, Cliff, Maulpoix, Marteau, Estéban, Guibbert, Janvier, Denis, Macé, Bordes, Meschonnic, Rossi, Grandmont, Cortanze, Preschez, Faye, Coste... On reste ébloui par tant de diversité, partant d'explorations - et scandalisé par l'indifférence et la paresse qui font ignorer tout cela et nous ont amené à apporter, si désordonnées, si fragiles qu'elles soient, des informations sur ce qui se passe d'important dans le domaine de la sensibilité et de l'intelligence au seuil d'un nouveau siècle.

11/1988

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Littérature étrangère

Modernité

Dans les années 20, alors que l'Europe se reconstruit sur les ruines de la Première Guerre mondiale et voue un culte à la modernité, Italo Svevo est le témoin de ses bouleversements politiques, culturels et technologiques. Pour des raisons professionnelles, il se rend régulière ment à Londres et prend le pouls de cette Europe friande de vitesse, de spectacles, mais aussi d'équité sociale. Ses chroniques, publiées dans la presse triestine, sonnent comme un état des lieux du vieux monde. En véritable visionnaire, il s'interroge sur le devenir des villes, de la culture, ou de la paix, souvent avec ironie, toujours avec légèreté, la légèreté de la fumée de son éternelle cigarette.

10/2011

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Critique littéraire

Histoire de la poésie française. Tome 6, La poésie du XXe siècle Volume 3, Métamorphoses et modernité

Ce troisième volume de La Poésie du XXe siècle intitulé "Métamorphoses et Modernité" forme, avec les deux précédents, un seul et même ouvrage. Il s'agit avant tout d'une galerie de portraits des poètes et de leurs oeuvres. On y rencontre tout d'abord des créateurs qui ont établi de nouveaux rapports entre les choses et les mots : Ponge, Tardieu, Frénaud, Guillevic, Follain, Tortel, des aînés maîtres de la poésie la plus jeune et dynamique. Suivent ceux qu'ont tenté les explorations spirituelles : "Cosmogonie" de Pierre Emmanuel, "Somme" de Patrice de La Tour du Pin, voix diverses : Cayrol, Estang, Grosjean, Loÿs Masson, Renard, Le Quintrec, Vigée, Guerne, Pierre Oster, le plus proche de la modernité, des dizaines d'autres. Toute une génération nous a permis un "Eloge de la diversité", de Jacques Audiberti à "Des contemporains remarquables" : Claude Roy, Fouchet, Robin, Becker, Borne, Seghers, Clancier, Thomas, Decaunes, Mallet, les poètes des temps noirs, et Ganzo, Lubin, Cassou, Lescure... Sous le titre "Les Sources fraîches", rencontres avec Fombeure, Cadou, Bérimont, Manoll, Rousselot, Chaulot, Guillaume, Lacôte, Béarn, Cousin, leur environnement poétique, Rochefort, La Tour de Feu (car les titres de revues parsèment cet ouvrage). Puis viendront des célébrateurs de toutes sortes : du monde agreste, de l'amour, de l'intériorité, de la poésie populaire, du rire même. On a recherché aussi "Le Voisinage des genres", dramaturges, romanciers, critiques qui sont parallèlement poètes. Et voici les hommes de la vie présente, immédiate, ceux de "La Poésie pour vivre", ceux des révoltes, colères, engagements, avant qu'un hommage soit rendu à de grands disparus, à des destins maudits ou malheureux. Des noms : Malrieu, Neveu, Prével, Dadelsen, Larronde, Perros, Alexandre, Frédérique, Rivière, Michenaud, Vincensini, Rovini, Giroux, Grall, Kovalski, Duprey, Salabreuil... L'horizon s'élargit vers le cosmos, les lieux de la planète : Bosquet, Gaspar, Juin, Dalle Nogare, Bauchau, Pichette, Alyn, Temple, Orizet, Laude, Pietri (et des dizaines d'hommes aux écoutes). Des poètes vont parcourir les espaces de la parole qui sont Bonnefoy, Glissant, Dupin, Jaccottet, Charpier, Jean Laude, et, non loin, "Les Forgerons d'un langage", Torreilles, Chédid, Puel, Izoard, Bancquart, Jouanard, et on va voir du côté des revues, Sud ou Action poétique, tant de publications ferventes. Regard aussi vers les "Ateliers et Laboratoires" : l'Oulipo, la poésie sonore, le spatialisme, le lettrisme, la recherche. Quant au surréalisme, s'il a disparu en tant que mouvement, il continue, Jouffroy, Bounoure, Koenig, Legrand, Bailly, Dhainaut, leurs proches nous en persuadant, et aussi des métamorphoses vers la poésie "électrique" ou "froide" jusqu'à la naissance d'un nouveau réalisme avec Venaille, Biga, Tilman, Pélieu, les poètes "underground", ceux d'Exitet de tant de nouvelles revues : c'est le tournant de la poésie après 1968, une poésie qui ne cesse de surprendre par sa diversité, sa mobilité, ses conquêtes. Un temps vint où la poésie elle-même est mise en question. On a titré "Une autre écriture" cette partie où l'on rencontre Denis Roche, Pleynet, Faye, Roubaud, Sollers, Butor, Ristat, Maurice Roche et Pierre Guyotat, Christian Prigent et TXT, Hocquard et ceux d'Orange Export Ltd, de la destruction/régénération au poète-philologue. "La poésie est inadmissible", affirme Denis Roche. "Reste-t-il à écrire ?" demande Bénézet. Jamais la poésie n'a connu de telles tourmentes. On a à coeur de tout montrer, de tout considérer. Les surprises ne manquent pas quand se présentent des hommes de renouvellement qui se nomment Lionel Ray, Noël, Du Bouchet, Deguy, Sacré, Cluny, Réda, Pérol, Delvaille, Stefan, Cliff, Maulpoix, Marteau, Estéban, Guibbert, Janvier, Denis, Macê, Bordes, Meschonnic, Rossi, Grandmont, Cortanze, Preschez, Faye, Coste... On reste ébloui par tant de diversité, par tant d'explorations — et scandalisé par l'indifférence et la paresse qui font ignorer tout cela et nous ont amené à apporter, si désordonnées, si fragiles qu'elles soient, des informations sur ce qui se passe d'important dans le domaine de la sensibilité et de l'intelligence au seuil d'un nouveau siècle.

11/1988

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Critique littéraire

Le Haïku en France. Poésie et musique

Nul doute que s'il y a eu dans la langue française depuis cent vingt ans une découverte capitale, c'est bien celle que les poètes ont faite du haïku. D'abord à la fin du XIXe siècle avec le japonisme, puis entre les deux guerres mondiales, enfin dans les années 1960-1970, le haïku importé par d'inestimables traductions a été une faveur inespérée pour la poésie française, une espèce de dernière chance contre le nihilisme, et une grande incitation : non seulement il a encouragé la critique du discours en poésie, mais il a donné l'exemple d'un dégagement de la parole. Comment fut possible, ici en France, l'invention du haïku par les poètes et par les musiciens, et qu'a-t-elle donné ? Aujourd'hui, la libellule de Bashô dont notre langue a reçu les ailes vole en mille lieux de notre poésie : mais cette aventure on ne peut plus étonnante appelle des explications, auxquelles s'applique le présent livre, - lequel joint à des essais inédits plusieurs grands textes de jadis, et à des réflexions critiques des oeuvres de poètes et de musiciens.

09/2011

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BD tout public

BD & modernité

Il s'agit du catalogue de l'exposition éponyme à l'Hôtel des Arts du Var, à Toulon, du 12 octobre 2019 au 23 février 2020. Le livre, comme l'exposition, se concentre sur trois périodes. Tout d'abord, les années 1960 et la modernité signe de progrès dont on retrouve des éléments d'art et de design chez Tintin d'Hergé, Black et Mortimer de Edar P. Jacobs ou Spirou et Fantasio de Franquin. Puis, les années 1980 et la modernité nostalgique, avec Druillet d'un côté qui dépeint la violence de la société et Chaland ou Loustal de l'autre qui se réfugient dans le confort des sixties. Enfin, les années 2000 et la post-modernité avec Schuiten ou Enki Bilal qui, en écho aux romans de science-fiction, dépeignent un monde désillusionné.

10/2019

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Histoire de France

Flamboyant Second Empire ! Et la France entra dans la modernité...

Napoléon III a longtemps été décrié mais l'homme est plus complexe qu'il n'y paraît. Sous le Second Empire, entre 1852 et 1870, la France connaît des avancées spectaculaires qui la font entrer dans la modernité et dans la révolution industrielle. Que ce soit pour les sciences et techniques, les arts et la littérature, la politique, la vie quotidienne, l'éducation et la santé, l'architecture et l'urbanisme, le Second Empire a transformé la France. Xavier Mauduit et Corinne Ergasse nous invitent à redécouvrir, avec plaisir, l'histoire méconnue de ces vingt années flamboyantes où les hommes ont cru le progrès sans limite. "Un beau livre d'histoire populaire et savant qui procure le plaisir de picorer pour nourrir sa culture et susciter son plaisir" Historia "Un livre d'histoire raconté avec l'allégresse d'un roman contemporain (...). Une sorte de Trivial Pursuit pour se replonger dans l'époque de Madame Bovary et des Fleurs du mal " Le Parisien - Aujourd'hui en France

05/2018

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Développement durable-Ecologie

La France vert clair. Ecologie et modernité technologique 1960-2000

La France vert clair est le récit captivant de la constitution en France dès les années 60 d'une société vert clair, alliant à la fois modernité technologique et considérations environnementales. La teinte vert clair évoque non seulement la modération, les compromis et les demi-mesures, mais aussi l'ambiguïté profonde qui a caractérisé la réception des idées écologiques par les citoyens français. En parallèle au développement effréné des Trente Glorieuses, destiné à rattraper un retard rendu responsable de la défaite en 1940, on assiste en France à la montée en puissance des idées et des mouvements écologistes, très critiques à l'égard de la société technologique. De la rencontre de ces deux forces opposées est née la société hybride "vert clair", symbole de l'impossibilité de l'une ou l'autre des deux forces de dominer totalement l'autre, et résultat d'une longue suite de compromis. L'ouvrage offre ainsi le premier panorama de l'histoire de l'écologie politique dans la France de l'après-guerre et des forces qui l'ont structurée. Cet ouvrage a reçu le Prix G-P Marsh de l'American Society for Environnemental History.

10/2011

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Poésie

Poésies d'Emily Dickinson illustrées par la peinture moderniste américaine

Au XIXe, dans un village de la côte est américaine, une femme invente un univers à elle, inspirée par l'immensité des petits rien et la légèreté de l'éternité. Emily Dickinson s'adonne à ce qui la fait vibrer : l'écriture. Dans la première moitié du XXe, des artistes américains expriment leur amour pour leur pays en peignant l'immensité de ses paysages, de ses ciels, ces vibrations de couleurs... Un désir affirmé : s'affranchir de l'influence de la peinture européenne. Le texte Au xixe siècle, dans un village de la côte est américaine une femme crée son destin, invente un univers à elle, inspirée par l'immensité des petits rien et la légèreté de l'éternité. Emily Dickinson s'adonne entièrement à ce qui la fait vibrer : l'écriture. Du regard qu'elle porte sur le monde depuis sa fenêtre se dégage une spiritualité et une sensibilité universelle qu'elle retranscrit dans ses poèmes. Au cours d'un siècle et sur un territoire marqué par le puritanisme et le classicisme, elle se démarque en imposant un style audacieux et libéré de toute contrainte : des vers rythmés mais non rimés, des majuscules aléatoires, des tirets comme respiration. Une modernité étonnante. La poésie d'Emily Dickinson se contemple comme un tableau. De multiples teintes se côtoient au creux de ses mots : le pourpre de l'aube ou du crépuscule, le vert du brin d'herbe rencontrant le papillon, le bleu céleste de l'infini. Des couleurs qui s'assombrissent lorsque la perte, la mort et la souffrance de ceux qui restent s'invitent dans ses vers, ou qui s'égayent à l'idée d'une danse, d'un sentiment amoureux, d'une musique ou d'une impertinence sur la religion. Son écriture, espiègle et pleine d'ironie, nous touche par la véracité de ses ressentis. La vie d'Emily Dickinson (1830-1886) est entourée de mystères. Elle vécut toute sa vie dans la maison familiale d'Amherst (Massachusetts), sans être mariée ni avoir d'enfant. C'est dans l'espace clos de sa chambre qu'elle écrit des centaines de poèmes et de lettres. Elle est aujourd'hui considérée comme l'une des plus grands poètes des Etats-Unis d'Amérique. L'iconographie Dans la première moitié du xxe siècle, des artistes américains expriment leur amour pour leur pays en peignant l'immensité de ses paysages, de ses ciels, les vibrations de couleurs propres à la terre qui les nourrit. Avec un désir affirmé : s'affranchir de l'influence et des codes de la peinture européenne, en vogue depuis si longtemps. Ainsi Charles Burchfield, Arthur Dove, Edward Hopper, Georgia O'Keeffe, Agnes Pelton, Charles Sheeler, Henrietta Shore, Marguerite Zorach et tant d'autres cherchent dans les émotions émanant de la nature une réponse sensuelle au formalisme conceptuel qui émerge des mouvements d'avant-garde européens du début du xxe siècle. Anna Hiddleston, attachée de conservation aux collections modernes du centre Pompidou, dirige la sélection iconographique et présente dans son introduction la peinture moderniste américaine.

10/2023

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Beaux arts

Le voyage architectural en France (XVe-XVIIe siècles). Antiquité et modernité

L'ouvrage est consacré à la réception de l'architecture antique, médiévale et moderne à travers les témoignages textuels et graphiques laissés par les voyageurs français et étrangers, depuis le XVe?siècle où apparaissent les premiers témoignages significatifs, jusqu'au chantier de Versailles qui focalise durablement l'attention des visiteurs. Les descriptions les plus connues, citées souvent à partir d'extraits publiés à la fin du XIXe ou dans la première moitié du XXe siècle, sont envisagées dans leur ensemble et mises en parallèle. Les autres, souvent inédites, sont prises en compte pour les témoignages qu'elles apportent aussi bien sur les antiquités gallo-romaines que sur les édifices civils et religieux plus récents ou strictement contemporains. Les bâtiments sont donc étudiés à un moment de leur histoire mais aussi analysés et contextualisés en fonction des intérêts et des goûts manifestés par les divers voyageurs, selon l'époque, l'itinéraire, la durée du séjour, éventuellement la nationalité. L'étude de la réception de ces édifices vus dans le long terme et dans tous leurs états, en chantier, restructurés, agrandis, modernisés sous des propriétaires différents, en constante mutation et devenir dans leurs dedans comme dans leurs dehors, permet d'écrire une histoire du goût et de la curiosité comme de l'art d'habiter en France à l'époque moderne.

10/2018

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Critique littéraire

La poésie en France. Du surréalisme à nos jours

Comprendre le sens et l'évolution de la poésie en France, depuis la fin de la Première Guerre mondiale jusqu'à nos jours, n'est pas aussi difficile qu'on le croit d'ordinaire, en évoquant la rupture avec les anciennes conventions prosodiques et rythmiques et la disparition des "genres". A travers la richesse des expressions poétiques, la multiplicité des écoles et surtout des individualités, n'en apparaissent pas moins quelques interrogations essentielles. Donner la première place à l'inconscient, ou faire de la poésie une fête de l'intellect ? Ecrire une poésie politique, ou une poésie plus dégagée des problèmes immédiats ? Quelle place accorder au corps, à la vision du quotidien ? La réponse à ces interrogations diffère suivant l'évolution de l'histoire, car les poètes sont pleinement de leur temps. Mais elle est très étroitement liée aussi au problème du langage, inséparable de la poésie. Que peuvent les mots ? Cette question traverse les soixante-dix années de création retracées ici, et elle se pose parfois avec tant d'acuité qu'elle prend la première place, mettant en cause l'exercice même de la poésie. Des surréalistes aux contemporains, en passant par Michaux, Saint-John Perse, Char, Frénaud et tant d'autres : c'est une époque de tourments et de somptuosités poétiques, qui nous intéressent particulièrement parce qu'ils conduisent chacun à examiner le sens de sa propre vie.

05/2016

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Religion

Protestantisme et modernité

Contemporain et ami de Max Weber, Ernst Troeltsch peut être considéré comme le Durkheim allemand. Son ouvrage principal, Les doctrines sociales des Eglises chrétiennes, est un classique des études sociologiques, comme le présent ouvrage qui vient compléter le texte désormais connu de Max Weber sur l'éthique du protestantisme. Troeltsch relativise considérablement les thèses de Weber dans la mesure où il distingue deux époques de développement du protestantisme en même temps que les différences très profondes entre luthéranisme et calvinisme sont analysées à la lumière de leurs conséquences sociales, culturelles et politiques. En effet, on ne saurait ni parler du protestantisme en général sans commettre une sorte de contresens théologique et sociologique ni considérer que le protestantisme avait d'emblée pour projet de réformer une Eglise catholique dépassée par les progrès de la modernité. C'est d'ailleurs à la redéfinition de cette notion que les études ici rassemblées contribuent. Les rapports entre une formation religieuse et une infrastructure économique sont également pris en compte par l'auteur qui ne cesse de développer, parallèlement aux analyses factuelles, une réflexion plus philosophique sur la méthode de l'histoire et de la sociologie.

11/1991

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Littérature française

Une étrange modernité

D'une vie à l'autre, des situations intimes ou sociales, des rencontres improbables, des amours passagères, bien ancrées dans le réel, traduites dans une langue juste et vigoureuse et décrivant avec un égal bonheur sentiments et paysages. Mireille Piris met souvent en scène des "cabossés de la vie" tout en leur offrant des fenêtres ouvertes sur le monde, des aventures d'humanité. Et, pour peu que l'art se mêle à leurs destins, l'espoir est là, comme "un vrai Noël de mai". Un optimisme renforcé par l'épicurisme de l'auteure qui nous entraîne dans ses univers aux saveurs colorées.

05/2019

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Sciences historiques

Patrimoine et modernité

Le "patrimoine" fait l'objet, depuis le siècle dernier, d'une administration spécifique, sinon d'une discipline autonome. Mais on voit se multiplier aujourd'hui des entreprises patrimoniales de toute nature, attachées à promouvoir traditions, mémoires et hauts lieux jusque-là inaperçus ou dédaignés. Ces initiatives se réclament tantôt d'une exigence savante, tantôt d'une actualité commémorative, tantôt d'opportunités politiques et administratives. Certaines relèvent d'une extension comme naturelle de l'effort de préservation, tandis que d'autres reconduisent, sous des habits neufs, les intérêts de l'érudition locale ; d'autres encore se confondent avec telles ou telles revendications corporatives ou communautaires. Elles visent toutes, au-delà de la nécessaire conservation des fonds ou des monuments, à susciter la vénération, à satisfaire des publics, voire à commercialiser divers "produits". Les différents auteurs ici réunis, experts reconnus et jeunes chercheurs, mettent en chantier une réflexion pluridisciplinaire. Ils évoquent successivement le travail de définition de l'héritage, les stratégies de conservation liées à la recherche d'une authenticité, enfin les pratiques de la mémoire collective. Chacun démontre ainsi combien le patrimoine participe des représentations qui tissent notre modernité.

07/1998

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Droit

Droit et modernité

Cet ouvrage se propose de décrire les tendances, considérées à travers certaines des manifestations les plus caractéristiques de la vie juridique, d'une société gagnée à la modernité et saisie par le doute. Les notions de droit et de modernité, en effet, s'éclairent l'une l'autre ; d'un côté, l'approche juridique fournit une grille d'analyse essentielle de la modernité, tant la référence au droit lui paraît intimement liée et imprègne la société moderne dans ses aspirations comme dans sa quotidienneté ; réciproquement, seule la modernité rend intelligible un corps de règles disparates, contingentes, voire contradictoires, qu'une analyse purement technique ne permet plus de pénétrer dans sa globalité ni dans ses ressorts profonds. La modernité exprime une vision du monde : à ce titre, elle emporte à l'égard du droit des conséquences qu'on ne saurait réduire à la seule incidence des facteurs politiques, moral et économique, selon la fresque qu'en avait autrefois brossé le doyen Ripert dans des ouvrages mémorables ; on ne saurait davantage l'ignorer en s'enfermant dans une conception purement formaliste et normativiste du droit. Ces pages s'inscrivent dans une réflexion sur le sens de l'évolution d'un système juridique dont les lignes de force n'apparaissent pas toujours très nettement, en écho aux incertitudes de la modernité. Cet ouvrage s'efforce de mettre en lumière ces tendances multiples et d'en esquisser une explication.

08/1998

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Philosophie

Vulgarité et modernité

La vulgarité est omniprésente aujourd'hui. Elle s'exprime dans les manières, le langage, l'accoutrement, les arts ; on la rencontre dans la foule comme dans les élites, et jusqu'au sommet de l'Etat ; elle prolifère dans la publicité, les médias, sur Internet et les réseaux sociaux. Oui plus est, elle s'affiche sans vergogne, elle est assumée, souvent agressive même. Cependant, malgré son essor et son aggravation, malgré les désagréments qu'elle engendre, la vulgarité n'a jamais fait l'objet d'un examen systématique. Ce livre entreprend de réparer cet oubli. Pour saisir au mieux son sens, l'ouvrage enquête sur les critiques très vives que la vulgarité suscite depuis deux siècles et les remèdes qui furent mis en oeuvre, en vain, pour la prévenir. Il part à la recherche d'un nouvel antidote en remontant aux sources qui la rendent possible et autorisent, voire encouragent son déploiement. La vulgarité est le fruit d'une modernité intempérante et sa propagation reflète les errements de la postmodernité. L'examen des principes fondateurs de l'Occident contemporain met au jour les ressorts profonds du phénomène et suggère la voie à suivre pour nous prémunir contre lui. Au-delà de la vulgarité, il s'agit de relever la tête face à la radicalisation de la modernité, qui dévoie le projet d'émancipation qu'elle porte et contrarie l'épanouissement de notre humanité.

05/2019

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Philosophie

Christianisme et modernité

Christianisme et modernité sont-ils deux ennemis se livrant bataille, en un dernier avatar des guerres de Religion : d'un côté la fiai, l'idée rassurante d'une transcendance ; de l'autre le désenchantement prenant acte de la «mort de Dieu» ? I)'un côté la tradition, la vérité, l'autorité ; de l'autre la laïcité, le relativisme, la défense des libertés individuelles ? Loin d'opposer frontalement ces deux camps, René Girard et Gianni Vattimo s'efforcent au contraire de les rapprocher. Avec des arrière-plans philosophiques et des arguments différents, tous deux soutiennent cette thèse paradoxale : sécularisation et laïcité sont des produits du christianisme ; le christianisme est la religion de la sortie de la religion, étant lui-même à l'origine des valeurs de nos sociétés occidentales – y compris la démocratie et la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Les dialogues et articles rassemblés ici fument ainsi le journal d'une confrontation entre deux des plus granits penseurs du moment, remarquable contribution au débat sur le rôle de la religion et le sens de la foi dans notre monde moderne.

11/2014

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Beaux arts

Architecture, modernité, modernisation

L'histoire de l'architecture ne cesse de conjuguer deux regards : celui, panoramique, portant sur les ensembles urbains, révélant les politiques sociales ou techniques, et celui sur les édifices et leurs intérieurs, vus en gros plan, qui reflète les idéaux et l'engagement de leurs auteurs et de leurs habitants. Faisant dialoguer théoriciens, philosophes et écrivains avec les architectes du XXe siècle (Mies van der Rohe, Wright ou Le Corbusier), Jean-Louis Cohen suggère une approche renouvelée, ancrée dans l'histoire culturelle et dans l'humain, de l'architecture comme questionnement et comme pratique.

02/2017

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Religion

Papauté, confessions, modernité

" On ne peut comprendre scientifiquement une époque historique dans sa totalité, si tant est que cela soit possible, qu'à l'aide d'un modèle composé de facteurs interdépendants, mais en aucun cas en recourant de façon irréfléchie à des causes premières, arrangées à partir de corrélations, qu'elles relèvent de l'histoire des idées ou de l'histoire socio-économique. " Ces lignes tracent les ambitions et les limites que s'est assignées Wolfgang Reinhard. L'exigence d'érudition rencontre dans son œuvre une manifeste recherche de l'explication. Sa démarche s'inscrit ainsi dans la tradition des sciences sociales contemporaines, en particulier dans la théorie des systèmes et l'analyse des réseaux. On trouvera ici des études exemplaires, comme celles consacrées à la piété et au népotisme des papes, qui ont changé notre vision de l'histoire de l'Eglise. L'apport de W. Reinhard est également essentiel à l'histoire de la " confessionalisation " et à celle des processus de modernisation politique, ici représentées par l'essai pionnier sur les rapports du crédit public et de la vénalité des offices à l'âge moderne. Pénétré de la volonté de ne pas être dupe des croyances et des idéologies, fût-ce celles que l'on partage, le présent recueil propose également une solide leçon d'empirisme. Il ouvre des voies d'exploration fructueuses et sûres à l'écriture d'une histoire qui bénirait sa " crise " (épistémologique) comme une chance.

12/1998

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Philosophie

Rationalité et modernité

Etre moderne, c'est savoir user de sa raison. Développant les principales implications de cette définition pragmatique de la modernité, l'ouvrage de Gunnar Skirbekk fait apparaître l'apologie de la subjectivité moderne ainsi que la dénonciation post-moderne de sa volonté de puissance comme deux attitudes philosophiques idéologiques et dépassées, comme deux prises de position pré-modernes. Davantage qu'un programme, l'auteur nous montre comment les divers usages du jugement critique libèrent déjà les individus de leur pur et simple désir de salut moral et d'authenticité, combinant les certitudes d'une raison communicationnelle et l'expérimentation pragmatique des réalités concrètes au sein des communautés. La raison se modernise et s'universalise ainsi à travers les situations et les contextes les plus singuliers, y aiguisant le tranchant du jugement. Confiant dans cette puissance de la rationalité, G. Skirbekk n'hésite pas à étendre habilement la critique sociale au problème écologique. Il ôte à ce dernier son aura romantique et mythologique pour en faire un espace de responsabilité des générations actuelles à l'égard des générations futures. Ainsi parvient-il, sans dramatisation excessive, à réinterroger les limites historiques des rôles que jouent les intellectuels dans les sociétés industrielles en s'appuyant sur l'analyse du cas norvégien.

12/1993

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Poésie

Poésie

Poésie retrace le parcours d'un esprit libre, témoin des habitudes humaines au fil des décennies. Klaus Reuter a soigneusement compilé ses plaisirs silencieux et bavards dans ce recueil, et nous invite ainsi à nous enivrer de ses saveurs.

09/2021

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Beaux arts

Poésie

Ce livre rassemble 130 dessins choisis et sous-titrés par l'auteur, répartis en six chapitres à la longueur exponentielle. Chaque chapitre crée une cohérence thématique, voire narrative, entre les images. Ce livre est dans la continuité des livres de Frédéric Poincelet publiés aux éditions Ego Comme X. Les amateurs retrouveront son amour du dessin et son univers intimiste. Paru en 2008, il reparaît 7 ans plus tard avec une nouvelle jaquette conçue et dessinée par l'auteur.

03/2015

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Poésie

Poésie

Manuel de l'ouvrier mécanicien... . Principes de mécanique générale / par Georges Franche,... Date de l'édition originale : 1903-1913 Collection : Bibliothèque des actualités industrielles ; nº 94-101, 152, 154 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

06/1968

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Poésie

Poésie

Poète avant tout. Ainsi se définissait Roberto Bolano. Plus connu pour son oeuvre romanesque, Roberto Bolano n'a pourtant jamais cessé d'écrire de la poésie. En plus de L'Université inconnue, projet poétique publié de manière posthume, le présent recueil rassemble près de soixante-dix poèmes parus dans des revues, plaquettes et autres volumes collectifs à ses débuts littéraires et restés pour la plupart inédits. Dans chacun d'eux, Bolano approfondit les thèmes fondamentaux de sa vie et de son oeuvre : l'amour, la mort, l'exil, la littérature... Son avant-gardisme et sa tension poétique font de Bolano l'un des représentants les plus singuliers de la poésie chilienne. "On trouve de la poésie cachée dans les romans de Bolano mais aussi des romans inachevés dans sa poésie". Manuel Vilas Né en 1953 au Chili, Roberto Bolano s'installe en Espagne en 1978. Considéré comme un écrivain majeur, il est l'auteur des romans cultes Les Détectives Sauvages et 2666. Il meurt en 2003. Traduit de l'espagnol (Chili) par Jean-Marie Saint-Lu et Robert Amutio

04/2024

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Histoire internationale

Religion, modernité et culture au Royaume-Uni et en France 1800-1914

La religion joue-t-elle un rôle, et lequel, dans l'avènement de la modernité culturelle ? Y a-t-il un modèle anglais et un modèle français de cet avènement, et, dès lors, doit-on parler d'une modernité protestante et d'une modernité catholique ? Comment se sont produites les séparations typiques de la modernité, dans le domaine politique, dans l'éducation et l'enseignement, dans le secteur de la médecine, par rapport aux sciences ? J. Baubérot et S. Mathieu n'éludent aucune de ces questions. Ils montrent notamment que si l'Angleterre n'a pas connu l'équivalent de la " guerre des deux France ", laïque et catholique, le conflit a été vif " en interne ", entre l'Establishment anglican, défenseur du système Church and State, et les non-conformistes (baptistes, méthodistes, presbytériens, puritains...), promoteurs infatigables de sécularisation et de laïcisation, fût-ce à leur insu. Ce n'est pas le moindre paradoxe de cette comparaison entre Angleterre et France, à la fois rigoureuse et riche d'informations inédites.

01/2002

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Poésie anthologies

Poésie romanche de Basse-Engadine et du Val Mustaïr / Poesia Valladra

Aruè présente, tant aux lectrices et lecteurs rhéto-romans qu'aux francophones, un choix de poèmes nouveaux ou qui n'ont eu qu'un faible écho, qui n'ont peut- être jamais été publiés auparavant dans les pages d'un livre. D'autre part, elle propose, dans une fraîche contextualisation, des poèmes aussi connus que Il cumün in silenzi, de Peider Lansel, Uclan d'Andri Peer, Not d'amur de Luisa Famos. Elle incite le public à plonger dans des atmosphères et dans des styles différents et à savourer la transposition d'une langue à l'autre, réalisée par divers traductrices & traducteurs, eux aussi de générations différentes, unis par leur passion de la poésie et de la langue rhéto-romanes. Cette nouvelle édition, revue et augmentée nous permet de découvrir également de nouvelles voix de la poésie romanche.

10/2022

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Poésie

Poésie involontaire et poésie intentionnelle

Dans ce recueil de citations très singulier, Paul Eluard poursuit la réflexion engagée depuis le surréalisme sur le langage, la parole et la poésie. En 1937, dans L'Evidence poétique, Eluard écrivait : " Depuis plus de cent ans, les poètes sont descendus des sommets sur lesquels ils se croyaient. Ils sont allés dans les rues, ils ont insulté leurs maîtres, ils n'ont plus de dieux, ils osent embrasser la beauté et l'amour sur la bouche, ils ont appris les chants de révolte de la foule malheureuse et, sans se rebuter, essaient de lui apprendre les leurs. " Ainsi, dans cette anthologie de citations qui date de 1942, il affirme une nouvelle fois cette conception d'une poésie qui accueille aussi bien la parole involontaire, souvent populaire, fruit du hasard dans lequel le dire dépasse le " vouloir dire ", et la parole intentionnelle où affluent les images, les combinaisons nouvelles, les jeux de répétitions et échos sémantiques. Un dialogue est ainsi ouvert entre les tenants de ces deux paroles, abolissant toute conception bourgeoise de la poésie et confirmant l'optimisme Eluardien en une fraternité à laquelle il aspire. La particularité de ce recueil tient également en son dispositif de lecture : selon un ordre chronologique, en page de gauche (paire) s'affiche la poésie involontaire, en page de droite (impaire), la poésie intentionnelle. Voisinent de la sorte - et parmi d'autres - le facteur Cheval et Léon-Paul Fargue, Jacques Rigaut et Blaise Cendrars, la Religieuse portugaise et Salvador Dalí. A noter : les écrivains les plus prestigieux sont parfois classés parmi les poètes involontaire, tels Honoré de Balzac ou Dickens qui rejoignent Dame Tartine et Nicolas Flamel. Une anthologie très personnelle donc, où humour et scandale font toujours bon ménage.

10/2022

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Philosophie

Rhétoriques de la modernité

La leçon à tirer de la longue et exténuante crise de la rationalité peut cependant indiquer une autre direction : en particulier, celle qui consiste à penser la rationalité non pas comme l'approche à un modèle préalablement établi, mais d'une façon plurielle et non réductrice, c'est-à-dire comme un jeu de rationalité. La rationalité au singulier apparaît ici tout simplement comme le champ de ce jeu, où différentes positions s'affrontent du point de vue de l'explication et de la découverte. La rationalité est, dans ce sens, non pas l'espace de rature de la conflictualité, comme la tradition de la modernité l'a toujours prétendu, mais plutôt celui de son déploiement. A la notion de jeu de rationalité, il faut donc associer celle de matrices de rationalité, c'est-à-dire de perspectives qui régissent ces jeux et qui guident leur progression, leur orientation et le sens de leurs mouvements.

11/1999