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Critique littéraire

Fiction et diction

Théorie des genres et des œuvres, statut de la fiction, variance des régimes narratifs, fonction sémiotique du style : par ces voies diverses mais convergentes, les études de poétiques ici réunies s'efforcent de définir à nouveau frais ce que l'on a appelé, voici déjà quelques décennies, la littérarité - c'est-à-dire la dimension artistique des textes, quels que soient leur mode de présentation ou leur critère d'admission au rang des " œuvres " par une instance de lecture, individuelle ou collective. Où l'on voit la question rituelle Qu'est-ce que la littérature ? se dissoudre, et peut-être se résoudre, en celle-ci : Qu'est-ce qui fait d'un texte un objet esthétique ?

01/2004

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Critique littéraire

L'autofiction

L'autofiction est un " phénomène " littéraire qui a supplanté l'autobiographie. Ce nouveau roman du " Je " est officiellement qualifié en 1977 par Serge Doubrovsky dans le fameux texte de quatrième de couverture de son roman Fils. Ce terme donne lieu aujourd'hui comme hier à de nombreuses controverses théoriques, esthétiques et morales. Au tournant d'un millénaire et en réponse aux tumultes culturels, sociaux et politiques s'est installé un débat autour de la pratique de l'autofiction et de ses réflexions sur la place de l'individu dans une société où le virtuel enjambe le réel, où les limites traditionnelles éclatent et les moeurs se transforment. Au vu des disparités théoriques engendrées par l'apparition de ce terme et du questionnement sur le pacte entre le lecteur et l'auteur, Isabelle Grell propose ici de clarifier les diverses approches conceptuelles.

09/2014

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Critique littéraire

Des autofictions arabes

Depuis son invention par Serge Doubrovsky en 1977, le concept d'autofiction n'a cessé d'évoluer et de stimuler la réflexion sur la production romanesque. Depuis quelques années, le phénomène littéraire semble gagner le monde arabe. Certains écrivains s'en réclament, d'autres s'en accommodent et d'autres encore préfèrent employer divers concepts pour définir leur pratique romanesque. Cette nouvelle terminologie peut-elle attester l'émergence d'un "nouveau genre" dans la littérature arabe ? Dans cette première étude consacrée à l'autofiction dans la littérature de langue arabe, Darouèche Hilali Bacar se propose de reconstruire une histoire du roman et de l'autobiographie qui montre la pertinence et la fécondité de l'hybridation générique. Du récit de voyage (rihla) aux autobiographies romancées, en passant par la néo-maqâma, le roman de formation et l'autobiographie altérisée ou déguisée, on suit, pas à pas, la genèse de l'écriture autofictionnelle en langue arabe. L'analyse des textes de Mohamed Choukri, Sonallah Ibrahim et Rachid El-Daïf permet au lecteur d'observer au plus près la pratique autofictionnelle, d'en comprendre les mécanismes et les motivations. A partir de ces trois exemples, Darouèche Hilali Bacar propose d'établir un modèle d'autofiction arabe et de définir les thèmes qui pourraient s'appliquer à de nombreux textes modernes et contemporains.

06/2019

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Critique littéraire

Autofiction. Une aventure du langage

Après avoir redéfini la stratégie du roman autobiographique dans Est-il je ? l'auteur s'interroge dans ce nouvel essai sur la validité du concept d'autofiction. Depuis quelques années, ce terme est en effet entré dans l'usage sans que l'on puisse déterminer s'il a pour vocation d'absorber les anciennes catégories - autobiographie, roman personnel, récit - ou de désigner un type réellement nouveau d'écriture du moi. Pour sortir de cette confusion il fallait tirer les fils de l'histoire. C'est pourquoi Philippe Gasparini s'attache d'abord à resituer le contexte dans lequel Serge Doubrovsky a lancé son néologisme, puis retrace les débats qu'il a soulevés. Les différentes définitions données par Jacques Lecarme, Philippe Lejeune, Gérard Genette, Régine Robin, Vincent Colonna, Marie Darrieussecq, sont ainsi mises en perspective avec les réflexions d'Alain Robbe-Grillet, Paul Nizon, Raymond Federman, Philippe Vilain ou Philippe Forest sur leur pratique de l'écriture. Ce parcours montre comment l'autonarration est peu à peu sortie de la clandestinité pour revendiquer un véritable statut littéraire. Il permet de dégager les principaux traits qui la caractérisent. Et il suggère que ce nouveau genre, fondé sur le doute, le fragment et l'altérité, peut aussi constituer un acte de résistance.

05/2008

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Critique littéraire

Romans, poésies, poésie critique, théâtre, cinéma

- Le Grand Ecart / Les Enfants terribles - Le Livre blanc / Le Cap de Bonne-Espérance - Poésies 1917-1920 / Plain-Chant / Opéra - Le Rappel à l'ordre - Opium / Essai de critique indirecte - Portraits-souvenir / La Corrida du Premier Mai - Orphée / La Voix humaine - La Machine infernale / Théâtre de poche - Le Sang d'un poète / Le Testament d'Orphée Dessins de Jean Cocteau

03/1995

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Littérature française

Oser pardonner. Autofiction transgénérationelle (1860-2026)

Autofiction transgénérationnelle (1860-2026). Recueilli par ses grands-parents, Michel-Daniel, dépressif, en quête d'identité n'a plus aucune relation avec sa mère depuis vingt ans. Après la mort de cette dernière, ses propres enfants refusent de continuer à le rencontrer et lui interdisent tout contact avec ses petits-enfants. Chez ses ancêtres, il constate une détestable culture du rejet et de l'abandon. Comment mettre un terme à ces répétitions intergénérationnelles aux conséquences dramatiques ? En divulguant des secrets de famille ? Faut-il aller jusqu'à pardonner ?

06/2020

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Littérature française

La roue du hamster. Autofiction carcérale

" Aujourd'hui je suis en prison. J'ai perdu subitement, un matin, ma liberté et mon métier, pour me trouver au fond du trou. J'ai disparu, pendant quarante-huit heures de garde à vue, de la société des hommes, pour en être ensuite rejeté pour un temps indéfini vers un enclos déshumanisé. J'y ai perdu le déroulement du temps du métier, programmé de semaine en semaine, projeté vers l'avenir, vers une tâche à achever. J'y suis dans le temps immobile de la prison, enfermé dans le jour le jour, dans l'instant de la clé cliquetant dans la serrure. Je ne suis plus mon métier, je suis un délinquant, un criminel. Je suis mon crime. Je suis un tueur, un braqueur ou un pointeur. Je suis un narco, un voleur ou un escroc. Voici ma place dans la société des exclus. C'est une société où les castes se multiplient pour exclure, avec ses brahmanes et ses intouchables. Chacun y exclut l'autre pour affirmer sa propre honorabilité, par les injures et par les coups ". A quoi pensent les monstres ? Sont-ils encore capables de rêves au fond de ces oubliettes dont on ne voudrait rien savoir ? Avec ses mots arrachés au béton du quotidien, Yves Niger, un condamné, nous ouvre les portes de sa prison et nous accueille en intimité. Dans cet univers clos, où chaque instant apporte son lot d'humiliation, de désespoir, de révolte ou de sauvagerie, il nous fait partager le temps immobile où croupit la vie d'autres hommes, nos voisins en humanité, ni réductibles à quelques actes, ni seulement estimables à l'aune d'une sentence. Il se questionne et nous interroge en conscience, nous libérant de certitudes monstrueusement bien-pensantes.

01/2011

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Littérature française

Né israélite français en 1925. Autofiction

Né Israélite français en 1925 est une autofiction qui se veut le récit du changement radical vécu par les Juifs français lors de la Seconde Guerre mondiale. Jérôme naît dans une famille bourgeoise parisienne, parfaitement intégrée et fière d'être française. Comment va-t-il réagir en s'apercevant qu'il est devenu un Juif pourchassé ?

03/2016

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Anglais apprentissage

DE LA LITTERATURE A LA LETTRE. Poésie, fiction, arts, (domaine anglophone)

De Hogarth à Ted Hughes, de Tennyson à Roethke et à MacNeice, de Dickens et Hardy à Ian McEwan, de Lewis Carroll à Benjamin Britten, de Joseph Conrad, James Joyce et Virginia Woolf à Scott Fitzgerald et à Paul Auster, tous les textes donnent ici lieu à un même travail à la lettre de lecture et d'interprétation. Outre la référence qu'il fait encore à la problématique de la lettre, le titre général De la Littérature à la lettre rend aussi compte du rôle exemplaire et moteur que la pratique des textes littéraires exerce dans les domaines de l'iconographie, de la filmographie et de la musique.

07/1997

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Littérature française

La Mort en face Autofiction d'une cancéreuse

Octobre 2012. Je passe des examens à cause d'une dysphagie. Verdict : Cancer de l'oesophage. Dans l'attente de l'opération, je plonge dans mes rêves et mes souvenirs, pour puiser la force de me battre. Me battre ? Non, attendre. Me voilà la face. Regarder les choses en face : la maladie, la mort probable.

06/2015

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Ecrits sur l'art

Almanach "Ecart". Edition revue et corrigée

Ecart était un collectif d'artistes, un festival, une galerie, une librairie, une maison d'édition, un atelier d'impression, un salon de thé. Un almanach est un périodique annuel, un calendrier, un horoscope, un recueil de pictogrammes, un compagnon, un indicateur météorologique, une éphéméride. L'Almanach Ecart est un livre dans lequel se croisent les histoires d'un réseau informel et évolutif d'artistes expérimentaux. Entre eux circulaient des travaux, des lettres, des factures ; ils organisaient des expositions, des performances et des publications, guidés par une affinité commune pour les gestes artistiques les moins spectaculaires, les plus marginaux. Composé à plusieurs mains selon des "règles du jeu" préétablies, l'Almanach Ecart rassemble 365 documents sélectionnés dans le fonds des archives Ecart. Ce livre propose ainsi une incursion subjective, anachronique et intertextuelle dans une année fictionnelle des activités d'Ecart, groupe d'artistes hétéroclite et protéiforme, proche du situationnisme et de Fluxus, et basé à Genève durant les années 1970. Essais, commentaires et questionnaires donnent un nouvel éclairage sur ce point de chute helvétique actif au sein d'un réseau international qu'animait l'immatérialité de l'échange et du dialogue. Un réseau qui reposait, en somme, sur l'amitié

02/2021

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Thèmes photo

Journal singulier

Comment rendre compte des travaux d'un couple d'artistes-photographes ? Entre les débuts prometteurs et l'oeuvre de maturité, les artistes traversent souvent un désert inquiétant. F&D Cartier poursuivent un demi-siècle de recherches expérimentales dans ce livre d'artiste qui retrace leur parcours de 1967 à 2023. En collaboration avec le graphiste Ludovic Balland, le couple expérimente un montage radical de leurs oeuvres visant la réduction, la sérendipité, la non-chronologie et une forme de minimalisme.

01/2024

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Littérature française

Graal fiction

Un soir de 1378, un bourgeois de Florence, rentrant chez lui pour dîner, fondit en larmes devant sa soupe. A sa femme et à sa fille qui le pressaient de questions, il répondit : "Le bon roi Arthur est mort, l'unique rempart de la chrétienté". Les bouches des conteurs, qui seules avaient donné vie au roi de fiction, se fermèrent. Il ne resta plus dans les manuscrits de toutes les langues d'Europe que les branches de l'arbre de Brocéliande où était né le roman. Le conteur de Graal fiction a cherché les chevaliers et les dames, Tristan-Yseut, Lancelot-Guenièvre, Perceval, Gauvain, les fées et les enchanteurs, Viviane, Morgane, Merlin, à l'endroit même où ils se trouvent, dans l'enchevêtrement des récits médiévaux. S'il redit, s'il réécrit ce qui a déjà été dit, c'est pour élucider ce qui se cache en le dissimulant davantage, ou dévoiler le but de ces quêtes, le Graal, sans toucher à l'énigme. La sienne étant de restituer à la prose ses enfances.

04/1978

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Poésie

Sexe-fiction

Sexe-fiction est une ode à la femme. Entre sensualité, sensibilité, beauté, plaisirs et désirs, l'auteur y décrit, dans un style souvent cru, sa perception de la femme, de ses courbes et inclinaisons, par des mots pleins de fougue et de passion.

10/2021

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Littérature érotique et sentim

Pulpeuse fiction

Accro à ses copines, à son chat et à ses soirées pizza-vidéo-pinard, VICTOIRE est une gaffeuse invétérée. Avec ses rondeurs en trop, cette prof de collège de trente ans passés a bien du mal à trouver le prince charmant. Son dernier amoureux l'a même quittée pour devenir... prêtre ! De quoi la faire douter de son sex-appeal. Mais Victoire possède une détermination à toute épreuve. Quand elle rencontre Arnaud, un beau prof de musique, elle a le coup de foudre. Bien décidée à le séduire, elle commence un régime. Sauf qu'Arnaud ne semble pas prêter attention à sa pulpeuse prétendante. A-t-il déjà une petite amie ? Pour en avoir le coeur net, elle fouille dans son casier. Mais, forcément, elle se fait prendre la main dans le sac par Axel, le sexy surveillant du collège. Pour acheter son silence, il lui propose alors un deal : une liaison avec elle. C'est là que les ennuis commencent...

09/2016

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Littérature française

Fiction douce

" Je m'étais si souvent reproché de ne pas vouloir oublier. Pourquoi écrire, raconter, répéter ? Quel malentendu entretenir avec moi-même et avec ceux qui me liraient ? Non, ce n'était pas un malentendu. Ce n'était rien de plus que ce chant, cette musique, la douceur de n'être plus seul et d'avoir près de moi quelques êtres humains qui me comprendraient parce que, à travers moi, ils se comprenaient, comme je m'étais compris si souvent en lisant un livre, le livre d'un autre. " Un écrivain rencontre deux très vieux romanciers, écrit une pièce de théâtre pour une célèbre comédienne, voyage en Amérique du Sud, se souvient de son enfance et d'une passion impossible, rencontre un chauffeur de taxi troublant et croise la mort, à travers un ami qui disparaît avec une élégante brutalité. Tout se déroule dans la solitude, au volant, sous la pluie. C'est une " fiction douce ", comme dit une mystique mexicaine.

02/2002

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Critique littéraire

La fiction

"Bovarysme" : affection dont est atteinte l'héroïne de Flaubert, Emma Bovary, qui construit sa vision du monde à partir de ses lectures de romans. Cette version féminine de Don Quichotte symbolise la tension entre univers fictionnel et univers réel. Les fictions, qu'il s'agisse d'oeuvres littéraires, de séries télévisées ou encore de jeux vidéo, sont définies comme des constructions imaginaires indépendantes de la réalité. Pourtant, est-il justifié de refuser à ces productions toute prétention référentielle ? Ne faut-il pas plutôt envisager la fiction comme une manière de penser et d'expérimenter le monde ? Dans ce cas, l'art ne serait-il pas le meilleur outil pour représenter le réel ? Reconnaître un texte comme fictionnel implique un mode de lecture particulier, une "suspension volontaire de l'incrédulité", d'après le mot du poète Coleridge. Flaubert ne prétend pas à ce que je croie sérieusement à l'existence d'Emma Bovary, ni à sa maison, ni à ses rêves. Libre à moi de jouer le jeu et d'entrer dans sa maison comme j'entre dans un livre : en croyant y être tout en sachant que je n'y suis pas. Et vous, comment "entrez"-vous dans la fiction ?

04/2019

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Beaux arts

Autofictions. Dessin contemporain, Edition français-anglais-allemand

Tomma Abts, Dove Allouche, Mamma Andersson, Martin Assig, Charles Avery, Silvia Bächli, Marc Bauer, Ulla von Brandenburg, Matt Bryans, Marcel Dzama, Marcel van Eeden, Catharina van Eetvelde, Vidya Gastaldon, Jana Gunstheimer, Susan Hefuna, Leiko Ikemura, Cameron Jamie, Tomasz Kowalski, Juul Kraijer, Frédérique Loutz, Thomas Müller, Ciprian Muresan, Jockum Nordstrom, Hans Op de Beeck, Pavel Pepperstein, Javier Pérez, Jorge Queiroz, Anne-Marie Schneider, Didier Trenet, Sandra Vásquez de la Horra, Jean-Luc Verna, Jorinde Voigt, Amelie von Wulffen. Mit Texten von Avec des textes de Tobias Burg, Kate Macfarlane, Katharine Stout und Julia Katharina Thiemann.

01/2019

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Critique littéraire

Lisières de l'autofiction. Enjeux géographiques, artistiques et politiques

Après le colloque " Autofiction(s) " en 2008 (dont les actes ont inauguré la présente collection des Presses universitaires de Lyon), Cerisy a accueilli en 2012 un second colloque consacré à l'autofiction : après avoir tenté d'abord de définir (et donc de circonscrire), on a tenté cette fois au contraire de décentrer le propos. L'autofiction ici sort de ses frontières (et des débats strictement français) pour explorer d'autres territoires, tant géographiques (à travers des études consacrées à l'Afrique, à l'Amérique du Sud ou au Japon) qu'artistiques (à travers certains usages de l'image, photographie, dessin ou cinéma) ou encore politiques (où l'on découvre que l'écriture de soi ne peut être qu'écriture engagée avec l'autre). Un voyage, donc, aux lisières de l'autofiction (ou plutôt de ses définitions les plus étroites), avec pour guides des chercheurs et des écrivains - dont Philippe Forest, Chloé Delaume, Claire Legendre, Abdellah Taïa...

01/2016

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Sociologie politique

Hyperjeu. Niveau 1. Petit précis de performativité

L'Hyperjeu est un texte situationniste autour des figures du Spectateur, du Joueur et de l'Hyperjoueur, et, subséquemment, autour de la question de l'action et des pratiques illégalistes. Ce texte relève du genre de la politique-fiction à courte échéance et enchâsse sans différence ni hiérarchie le réel et l'imaginaire, les faux et les vrais témoignages, le théorique et le trivial, les actions véritables et fantasmées, l'humour et la philo, les citations attribuées et apocryphes. Le livre est accompagné de quelques cartes, photos et tags.

01/2024

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Poches Littérature internation

Fictions

"Des nombreux problèmes qui exercèrent la téméraire perspicacité de Lönnrot, aucun ne fut aussi étrange - aussi rigoureusement étrange, dirons-nous - que la série périodique de meurtres qui culminèrent dans la propriété de Triste-Le-Roy, parmi l'interminable odeur des eucalyptus. Il est vrai qu'Eric Lönnrot ne réussit pas à empêcher le dernier crime, mais il est indiscutable qu'il l'avait prévu. ". .

11/2018

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Photographie

Fictions

Sur fond noir et sol noir, des personnages habillés de noir se livrent à des actions collectives dont le sens nous échappe. Saugrenues, poétiques ou inquiétantes comme dans un rêve, les scènes ne semblent pas étonner ceux qui les interprètent : ils gardent, quelle que soit la situation, un sérieux de cérémonie. Les modèles sont de tous âges. Les signes sociaux sont effacés par l'harmonie noire de leurs sobres vêtements. A la différence de ses travaux antérieurs, qui s'inspiraient de codes visuels établis (Rugby, Pornographie, Actualités), Edouard Levé a conçu ces tableaux vivants d'imagination en les dessinant, sans se référer à un univers sémiologique préexistant. Il déjoue les certitudes de la représentation. Le sens fuit à mesure que l'on s'en approche. Aucune solution n'est donnée à ses rébus esthétiques. Quant au texte, il ne faut pas compter sur lui pour nous révéler des secrets. Ni critique d'art explicative ni poésie traquant l'analogie du verbe et de l'image, il s'inspire des photographies pour mieux les brouiller. L'auteur adopte le point de vue de personnages choisis dans certaines photographies, et décrit ce qu'il perçoit de la scène à la première personne. Les remarques de cette collection de fantômes s'enchaînent sans transition.

04/2006

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Littérature française

Auto Mobile fiction

L'argument est simple, très «film français» : un homme qui est séparé, provisoirement espère-t-il, de la mère de sa fille, loue une voiture et vient passer quelques jours dans la villa de location, du côté de Saint-Raphaël, qu'ils auraient dû en principe occuper tous les trois. Il s'auto-analyse. Il déprime. Mais voilà, la dépression selon Eric Meunié est un formidable moteur de fiction et d'humour. Notre héros n'est pas arrivé depuis quelques heures qu'il se met en tête d'assouvir, cependant qu'il ressasse sans fin son désarroi amoureux, une irrésistible pulsion libidinale. Il tente sans succès l'étreinte homosexuelle - sans succès parce que le rendez-vous avec un garçon recruté sur petite annonce n'a finalement pas lieu - puis essaie de retrouver une prostituée poète dont il avait usé une précédente année, en vain. Il finira par se retrouver massé par un transsexuel végétarien au fond d'un camping sordide, dans une caravane pourrie, et terminera à quatre pattes à chercher les clés de sa voiture dans le sable coupant d'une plage crépusculaire. C'est drôle et glaçant tout à la fois. Eric Meunié parle de choses graves, de certaine incapacité au bonheur, du poids familial, du désastre amoureux. Il le fait en se mettant en scène sans complaisance et dans un délire sur-interprétatif qui laisse pantois de drôlerie et de sophistication.

01/2006

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Critique littéraire

La science-fiction

La science fiction propose des récits où les aventures de personnages dessinent, sous une forme réaliste, des mondes imaginaires. Ceux-ci dérivés d'hypothèses ou d'inventions, s'accordent avec une conception du monde où sciences et techniques jouent un rôle déterminant. Les romans de science fiction prennent pour point de départ le monde actuel ou une phrase de son histoire. Ils en extrapolent les lignes narratives, permettant alors une interrogation critique ou simplement ludique sur le sentiment que nous avons de la réalité ou de la norme. Cet ouvrage présente un large éventail de cette littérature des " mondes possibles ". Il en décrit les racines et les évolutions, les thèmes et les principaux auteurs, ainsi que son influence sur le cinéma et la télévision. La science fiction est un monde, c'est aussi le nôtre.

08/2007

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Critique littéraire

Pourquoi la fiction ?

Jamais l'humanité n'a consommé autant de fictions que de nos jours, et jamais elle n'a disposé d'autant de techniques différentes pour étancher cette soif d'univers imaginaires. En même temps, comme en témoignent les débats autour des " réalités virtuelles ", nous continuons à vivre à l'ombre du soupçon platonicien : la mimèsis n'est-elle pas au mieux une vaine apparence, au pire un leurre dangereux ? Pour répondre au soupçon antimimétique et mieux comprendre l'attrait universel des fictions, il faut remonter au fondement anthropologique du dispositif fictionnel. On découvre alors que la fiction est une conquête culturelle indissociable de l'humanisation, et que la compétence fictionnelle joue un rôle indispensable dans l'économie de nos représentations mentales. Quant aux univers fictifs, loin d'être des apparences illusoires ou des constructions mensongères, ils sont une des faces majeures de notre rapport au réel. Et cela vaut pour toute fiction. Les œuvres d'art mimétiques ne s'opposent donc pas aux formes quotidiennes plus humbles de l'activité fictionnelle : elles en sont le prolongement naturel.

08/1999

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Littérature française

Querelle. Fiction syndicale

En grève. Scierie du Lac-Saint-Jean, au nord du Canada. Les employés, dans un élan de solidarité ouvrière, s'opposent à leurs patrons. Parmi eux, Querelle, apollon venu de la capitale, véritable incarnation de la jouissance et de l'impudeur. Lui et Jézabel, qui tient de sa mère l'esprit de rébellion, Judith et les autres ouvriers, tous mêlent peu à peu leurs intérêts personnels aux intérêts du groupe. Bientôt, entre affrontements et tentatives de sabotage, la grève dégénère. La colère embrase le lac et fait fi des limites de la violence.

01/2021

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Histoire internationale

Fiction and Autobiography

Both the postmodern debate about the "death of the author" and cultural debates about constructing identities (national, socio-political, cultural, ethnic, sexual, etc.) have led to multiple attempts at redefining autobiography, traditionally predicated on concepts of identity and truth. By bringing together twenty-seven case studies of autobiographical texts from over four centuries and from a variety of cultural (mainly Anglophone) backgrounds, this book demonstrates how fruitful a critical focus on the interaction between autobiography and fiction proves for understanding the complex strategies by which subject positions are established and communicated. The texts examined include : De Quincey's Confessions of an English Opium Eater, Thomas Hardy's A Pair of Blue Eyes, Anaïs Nin's diaries, General Sherman's Memoirs, Abdelkébir Khatibi's L'Amour bilingue, Nirad Chaudhuri's Autobiography of an Unknown Indian, Helene Deutsch's Confrontations with Myself, Sky Lee's Disappearing Moon Cafe, Mary McCarthy's Memories of a Catholic Girlhood, Graham Swift's The Light of Day, Ian McEwan's Atonement, A.S. Byatt's The Biographer's Tale, Richard Wright's Black Boy, and Zora Neale Hurston's Dust Tracks on a Road.

04/2006

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Architecture

La fiction constructive

L'architecte allemand Friedrich Schinkel appréciait d'une architecture qu'elle ait "l'apparence de sa construction". Creusons cette idée simple : on touche immédiatement l'une des problématiques fondamentales de l'architecture. Art non mimétique, elle n'a effectivement qu'elle-même pour modèle. Comment donc l'architecture s'imite-t-elle, telle est la question à laquelle, à travers la notion de style notamment, de nombreux théoriciens ont essayé de répondre. L'hypothèse de ce livre prolonge très directement ce questionnement. Elle consiste à dire que l'architecture entretient avec son substrat matériel une relation singulière, qui procède à la fois de la connivence et de la défiance, et qui définit selon les périodes, selon les créateurs, autant de stratégies particulières en matière de projet. En dix chapitres thématiques, l'auteur circonscrit le sens de cette spécularité énigmatique entre architecture et construction. Le matériau, le chantier, l'ornement, le projet, le détail, l'histoire... autant d'éclairages qui permettent de distinguer dans cette superposition à la fois évidente et complexe des modes particuliers d'apparaître, et qui révèlent le caractère spécifique de l'esthétique architecturale. Pour autant, le style ou la beauté ne constituent pas des données positives. C'est toute l'ambiguïté de cet art : exprimer, voire afficher l'artifice par lequel l'architecture, au sens propre, se dresse, tout en masquant cette dépendance par trop triviale.

08/2023

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Indépendants

Semi-Science Fiction

"Elles avancent, regardent, jouent avec ce qu'elles trouvent, se font parfois toutes petites. Face aux immenses décors de villes tentaculaires, de ruines d'une civilisation obsolète, de forêts-mondes emplies de magie, elles ne sont pas seules, mais c'est tout comme. En 90 dessins, réalisés sous la contrainte, la beauté plastique se dispute aux géométries frappantes. Léa Murawiec réinvente sa Science-Fiction en quelques cases muettes, réduisant son propos à l'essentiel, faisant l'équilibre entre imaginaire commun des fantasmes futuristes et façon propre de voir ces mondes".

09/2023

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Littérature française

Une fiction sentimentale

On aurait pu aller voir les bateaux, la mer. Avoir un chien, non pas un chien, je déteste les chiens. Un chat ? Un panda ? Un zèbre ? Une autruche ? Des chèvres ? Des faons ? Des flamants roses ! Et merde, des flamants roses. On aurait pu aller vivre en Californie. Oui, c'est ça, en Californie. Moi, j'aurais un vieux break, rouge brique. Une maison modeste, mais belle. Avec vue sur la mer. C'est ça, une maison avec d'immenses baies vitrées, avec vue sur la mer. On se serait regardés. Dans les yeux. On se serait regardés et compris. On aurait su, devant l'étendue de la mer, l'horizon, les vagues, la plage. On aurait su. Su que l'on était faits l'un pour l'autre.

01/2006