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Zamiatine

Extraits

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Théâtre

La caverne

La Caverne est un récit assez court qui existe dans d'autres traductions, l'une difficilement trouvable, (à l'Age d'Homme, trad. M-C. Masson-Beauchet et J. Catteau, 1989), l'autre épuisée (chez Solin et en point-Seuil par A. Markowicz, 1989 et 1991). Or il s'agit d'un texte magnifique d'un grand auteur. D'autant que pour la première fois, nous proposons aussi la traduction de la pièce que Zamiatine a écrite sur le même thème, jamais traduite à notre connaissance. Pendant la guerre civile, au plus fort de l'hiver, les gens tentent de survivre à Pétrograd dans des conditions qui rappellent la vie des hommes des cavernes (d'où le titre). Un intellectuel dont la femme est en train de mourir de faim et de froid au fond d'un appartement transformé en grotte glacée est tourmenté par un dilemme : pour réconforter sa femme, va-t-il se résoudre à contrevenir à tous les principes qui lui ont été inculqués et voler des bûches chez un voisin ?

03/2017

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Science-fiction

Nous

Dans une société assujettie au bonheur infaillible et obligatoire, alors que la "dernière" de toutes les révolutions possibles a eu lieu, les hommes, enfermés sous une cité de verre, sont devenus des "Numéros". Ceux-ci paient de leur vie le moindre écart à l'ordre établi contre lequel, malgré tout, une poignée de dissidents va s'insurger. D-503, constructeur de l'intégrale, un vaisseau spatial qui a pour mission de ranger les civilisations extraterrestres sous la férule du "Bienfaiteur", y tient un journal à la gloire de ce monde aseptisé et y consigne les débuts d'une insurrection qui va peu à peu le transformer. Anti-utopie prophétique qui anticipe toutes les glaciations du XXe siècle, Nous est considéré comme le premier chef-d'oeuvre de science-fiction, celui qui inspirera 1984 de George Orwell et Le Meilleur des mondes d'Aldous Huxley. Cette nouvelle traduction, la première à être fidèle à l'original, vise à faire entendre, dans les mots, cet appel tragique : on a toujours raison de se révolter.

02/2021

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Littérature russe

Le fléau de dieu. Suivi de Autobiographie

Otage de l'Auguste Flavius Honorius, le jeune Attila découvre un empire décadent, un souverain n'ayant d'autre souci que son coq, une aristocratie s'adonnant à tous les vices. " Il était là, le front baissé, ses mèches drues de cheveux paraissaient des cornes. " C'est cet enfant, ce taurillon, qui, avec son peuple, balaiera l'ancien monde. Roman posthume de Zamiatine, composé à la manière d'une symphonie inachevée, Le Fléau de Dieu est un véritable manifeste du mouvement des Scythes, représenté par les plus grands poètes et écrivains russes du début du XXe siècle, qui considérait la révolution de 1917 comme une impulsion messianique du peuple à même de bouleverser l'idéologie bourgeoise occidentale.

02/2021

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Littérature étrangère

L'Inondation

Evgueni Zamiatine, L'Inondation Traduction de Marion Roman Dans le Saint-Pétersbourg des années 1920, Sofia et Trofim, couple sans enfant, voient leur union se fissurer peu à peu. Sofia décide d'adopter une jeune orpheline du voisinage, Ganka. Ce qui devait préserver son mariage va amener la catastrophe : Trofim cède au charme de l'adolescente. Anéantie, Sofia s'enferme dans le mutisme. Les eaux de la Neva commencent à monter... Evgueni Zamiatine (1884-1937) est une des grandes figures des lettres russes de l'entre-deux-guerres. Auteur de Nous autres, contre-utopie qui inspirera le 1984 d'Orwell, il accueille favorablement la Révolution de 1917, avant de déchanter. Victime de la censure, fustigeant sans relâche la docilité de certains de ses confrères, il prend le chemin de l'exil en 1931. Il meurt à Paris en 1937.

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Théâtre - Pièces

Atilla. Tiragédie en quatre actes, Edition bilingue français-russe

Atilla — un T, deux L — est la figure centrale de l'oeuvre d'Evgueni Zamiatine (1884-1937). L'écrivain russe retrace la vie du chef hun dans son roman inachevé, Le Fléau de Dieu. Il en fait aussi le héros de la pièce majeure de son répertoire. Rédigée et mise en scène en 1928, la pièce Atilla est interdite par le pouvoir soviétique. Cette censure annonce l'arrivée du "Grand Tournant" initié par Staline et incitera Zamiatine à demander l'exil en 1931. Aujourd'hui, la pièce passionne toujours les universitaires russes. La collection Kniga tenait à faire découvrir cette oeuvre centrale du théâtre de Zamiatine, encore trop peu connu de son lectorat francophone. Cette première traduction de la pièce est accompagnée de cinq articles rédigés par Zamiatine entre 1918 et 1931. Ils exposent la vision de l'auteur sur la littérature, le théâtre et sa conception de la révolution. Ils permettent au lecteur de goûter le style si particulier de l'écrivain et de mieux appréhender les enjeux politiques et littéraires de la pièce.

02/2021

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Littérature russe

Nous autres

Nous autres évoque irrésistiblement le 1984 de George Orwell, lequel a d'ailleurs reconnu ce qu'il devait à l'auteur russe. La différence est qu'Orwell écrivait du temps du stalinisme, tandis que Zamiatine, véritable prophète, a imaginé son État Unique et son Bienfaiteur du temps de Lénine.

05/2005

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Littérature étrangère

En coulisses. Suivi de Psychologie de la création et du récit Un dragon

Que se passe-t-il dans les coulisses de l'écriture, dans les replis cachés du cerveau d'un créateur ? Comment viennent les sujets, comment naissent les images, comment s'incarnent les personnages ? Dans ces deux essais consacrés aux secrets du métier d'écrivain, Zamiatine tente de saisir l'état dans lequel il se trouve lorsqu'il écrit, et de mettre en mots quelques uns des mystères du processus de la création. Ces réflexions sont illustrées para "Un dragon", un bref récit représentatif de la prose de cet écrivain pour lequel la littérature était une raison de vivre, et les livres des êtres vivants nés de sa substance la plus intime.

03/2014

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Théâtre - Pièces

Attila. Edition bilingue français-russe

Pièce en quatre actes et en vers. Arrivent au palais d'Attila des ambassadeurs de Rome. L'un d'eux, Viguila, doit assassiner Attila avec la complicité d'un des dignitaires de la Cour, Edekon. Attila épouse de force Hildegonde, fille du roi des Burgondes, aimée par Viguila et qu'elle veut venger. Inédit en France. Zamiatine rédige Attila dix ans avant d'obtenir l'autorisation de quitter l'Union soviétique où il ne parvient plus à écrire. Valentina Chepiga est professeure de russe et de version à Strasbourg.

10/2021

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Littérature étrangère

Province

Evgueni Zamiatine, Province Traduit du russe par Marion Roman Baryba est un cancre, une brute épaisse. Jeté à la rue par son père, il vit de chapardages, avant d'être recueilli par une riche veuve qui l'apprécie essentiellement pour ses capacités physiques. Bon an mal an, il fera son chemin dans le monde, en s'appuyant sur sa sottise, sa cupidité et son absence à peu près totale de scrupules, comprenant à travers une sorte de brouillard que renoncer à toute dignité trouve fort logiquement son prix.

12/2013

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Littérature russe

Nous. Suivi de Seul

Dans un futur lointain, les humains vivent enfermés dans une cité de verre, la nature étant bannie derrière la Muraille Verte. Assujettis au bonheur obligatoire dicté par le tout-puissant Bienfaiteur, les hommes sont devenus de simples numéros à qui chaque écart peut coûter la vie. Les rêves et l'amour sont considérés comme des maladies mentales, l'activité sexuelle régulée par l'Etat Unique. A-503, le constructeur du vaisseau spatial l'INTEGRALE, tient un journal à la gloire de cet univers totalitaire. Grâce à sa rencontre avec I-330, une femme extravertie et rebelle, le héros redécouvre peu à peu l'essence de son âme. Autour, la révolution gronde... Anti-utopie prophétique, Nous est considéré comme le premier chef-d'oeuvre de la science-fiction, celui qui inspirera 1984 à George Orwell et Le meilleur des mondes à Aldous Huxley. Cet ouvrage traverse le temps pour nous délivrer un message d'une puissance philosophique et politique inouïe. Cette toute nouvelle traduction propose le texte complet établi d'après l'unique manuscrit d'auteur retrouvé à ce jour. Il est suivi de Seul, la première nouvelle du grand écrivain russe.

03/2024

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Contes et nouvelles

Seul / Le Pêcheur d'hommes

Seul est la première nouvelle de Zamiatine, écrite en 1907 alors qu'il est encore étudiant. D'un style résolument moderne, l'auteur y démontre une superbe maîtrise dans l'expression de la douleur et de l'angoisse créée par l'isolement en prison d'un jeune révolutionnaire. Ce premier tour de force littéraire est suivi d'un ensemble de nouvelles écrites entre 1918 et 1935, dans lesquelles, influencé aussi bien par la littérature anglaise que par la veine gogolienne, Zamiatine fait preuve d'un talent hors du commun dans la synthèse du fantastique et du banal : qu'il observe les petits drames immobiles de la société anglaise avec une drôlerie infinie ou bien les hallucinations du pays de la vodka, Zamiatine met toujours en scène des êtres qui se débattent de manière presque imaginaire entre des forces d'entropie et des désirs d'énergie.

03/2024

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Littérature russe

L'Inondation

Ce court roman d'un des maîtres de la littérature russe, auteur de l'anti-utopie culte "Nous", raconte dans une langue empreinte de douleur la révolte d'une jeune femme sans enfant, que son mari trompe avec l'adolescente qu'ils ont recueillie. Mais peu à peu la souffrance contenue jusqu'à l'asphyxie verra se rompre les digues du silence, et la haine tout emporter.

02/2024

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Histoire des institutions

Les droits imprescriptibles de l'utopie. Essai sur la culture juridique dans les oeuvres utopiques de Sir Thomas More à Ievgueni Zamiatine

L'utopie a toujours été, depuis sa naissance sous la plume de Sir Thomas More, jusqu'à ses expressions les plus actuelles, sous la forme de dystopies décrivant des régimes totalitaires ou d'uchronies nous engageant à revisiter notre Histoire, un laboratoire discursif nous offrant la possibilité de mieux identifier nos représentations de la cité et du pouvoir politique. Elle est tout autant une formidable chambre d'écho de notre culture juridique, révélant la façon dont nous concevons, au fil des crises, la légalité, le rôle du juge, ou la nécessité de la sanction. Les leçons de l'anthropologie juridique résonnent jusque dans les murs des cités idéales pour nous rappeler qu'il n'y a pas sociétés sans droits, fussent-elles imaginaires. Le but de cette monographie est de montrer comment les utopies nous permettent de mieux penser le droit, et d'évaluer, en retour, la subjectivité de notre propre culture juridique. Ainsi, depuis l'apprentissage du raisonnement juridique, jusqu'au rêve d'une république romaine qui consacrerait les droits imprescriptibles de l'individu, le corpus étudié, nous confronte, à la lumière des idées politiques, à nos fantasmes juridiques : le mythe de la loi parfaite, la question de la sanction pénale, la critique du positivisme, et, enfin, la quête de l'égalité citoyenne. En quatre parties, consacrées aux utopies, aux eunomies, aux dystopies et aux uchronies, l'auteur nous convie à un voyage à travers les cités du droit qui peuplent notre imaginaire.

01/2022

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Petits classiques parascolaire

L'inondation

Louis Roubieu avait tout pour être heureux : une famille aimante, des récoltes abondantes... C'était sans compter les caprices de la Garonne qui, après avoir fertilisé ses terres, lui reprend tout. En l'espace de quelques heures, le conte de fées vire au cauchemar. Les destinées humaines sont décidément bien fragiles. S'inspirant des crues exceptionnelles de la Garonne à l'été 1875, Zola livre une nouvelle au rythme haletant : les eaux furieuses emportent avec elles personnages et lecteurs dans un tourbillon dont nul ne sort indemne. Récriture du Déluge, ce récit est aussi une démonstration par l'exemple des rapports étroits qu'entretiennent littérature et fait divers.

05/2015

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Critique littéraire

Lectures et lecteurs de Stendhal

Les lectures de ce XVIIIe siècle dont il est issu constituent un héritage qui représente pour Stendhal une cellule génératrice d'imaginaire et d'idées : les mémorialistes, Montesquieu, Voltaire, Prévost, Diderot, Rousseau. Sans oublier la place inaugurale qui revient à Molière, un des premiers modèles, et les récits de voyage qui ont servi de discours d'escorte au futur "touriste". En regard, Stendhal le "cosmopolite", celui qui disait avoir "parcouru l'Europe de Naples à Moscou", a bien été lu, entre autres, par Suarès et Valéry en France, Ortega y Gasset en Espagne, Gadda, Sciascia et Calvino en Italie, Zamiatine en Russie, Sebald en Allemagne. Cet aperçu de quelques lecteurs européens et modernes illustre l'héritage laissé par celui qui croyait "aux lecteurs de l'avenir".

02/2019

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Critique

De l'écriture politique comme un art

Dans les cinq textes de ce volume, George Orwell évoque les auteurs qui ont inspiré 1984, Eugène Zamiatine, Arthur Koestler, Aldous Huxley, et révèle, à travers son essai clé sur la contre-utopie Les voyages de Gulliver, combien l'ironie dévastatrice de Jonathan Swift heurtait sa morale socialiste. Ce recueil de chroniques - où figure Pourquoi j'écris - peut être lu comme le manifeste littéraire d'Orwell qui définissait son écriture comme "un art politique" voire une" propagande" pour ses idées : "Quand je m'assois peur écrire un livre, je ne me dis pas : "Je vais produire une came d'art." J'écris parce qu'il y a un mensonge que je veux exposer au grand jas, un fait sur lequel je veux attirer l'attention, et mon souci premier est qu'on m'entende." En annexe, un bref rappel de l'équivoque épisode de la liste dressée par Orwell et remise au Département de l'Information - liste de journalistes, d'écrivains, d'artistes qu'il suspectait de se situer, en pleine guerre froide, dans le mauvais camp.

02/2021

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Littérature française

316, V, épitaphe à l'idiot

En 2007, une brève guerre nucléaire entre les Etats-Unis et la Russie a tué cinquante-six millions de personnes, rasé Moscou et Washington, bouleversé le climat. Des pluies toxiques ont stérilisé les sols, la nourriture a commencé à manquer, un strict contrôle de la démographie est devenu nécessaire. L'après-guerre a donc vu émerger des Etats totalitaires. En Amérique, en vertu de la loi 316. V, quiconque atteint l'âge de soixante-cinq ans est discrètement éliminé afin de ne pas devenir une charge pour la société. La population semble s'y résigner. Pourtant, lorsque l'écrivain Hippolyte Lookianov tombe à son tour sous le coup de cette loi, lui décide de ne pas se laisser supprimer... Avec ce roman, Edouard Limonov prolonge les grandes dystopies du XXe siècle : Nous autres de Zamiatine, Le Meilleur des mondes d'Huxley et 1984 d'Orwell. Mais il subvertit aussi cette tradition par un humour caustique et de nombreuses références au genre du roman noir, faisant de 316. V un livre original et inclassable

06/2023

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Littérature étrangère

La colombe d'argent

Suivi de la postface de Georges Nivat, Piège mystique et carriole dadaïste (" La Colombe d'argent " d'Andreï Biely) Intellectuel occidentalisé déçu par toutes les idéologies mais ayant toujours au coeur la nostalgie d'un idéal inconnu, Darialski, le héros de La Colombe d'argent, se laisse séduire par une paysanne inculte, symbole pour lui de la Russie profonde, et tombe sous la coupe d'un homme sombre et rusé, fondateur d'une secte maléfique. C'est une Russie mi-païenne, mi-chrétienne, la Russie des convulsionnaires et des flagellants, mais aussi la Russie en proie à l'essor du capitalisme et à l'effervescence révolutionnaire, infiltrée d'espions et de provocateurs, qui est présentée ici. Les scènes de transes érotico-mystiques, scandées de formules magiques, sont parmi les pages les plus extraordinaires de ce livre. Œuvre de mystique, de poète, récit initiatique et rapport d'ethnographe, conte philosophique et roman policier, satire hilarante et drame sanglant, La Colombe d'argent est inclassable. " On a envie de fuir quelque part, mais il n'y a plus d'endroit où fuir... Vraisemblablement, c'est toujours ainsi après un incendie. De désespoir, j'ai relu La Colombe d'argent. Dieu ! Comme cette chose est admirable ! Qui oserait dire que les Remizov, les Zamiatine et les Alexis Tolstoï ont créé quoi que ce soit de comparable ? Ils devraient embrasser les semelles de Biely, tous sont ses apprentis. Quelle langue ! Quelles digressions lyriques ! Après ça, on peut vraiment mourir ! C'est notre unique joie depuis Gogol ! " (Sergueï Essenine, 1921)

03/2019

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Sociologie

Notre Bibliothèque Verte (vol.1)

40 notices (en deux volumes) associées deux par deux ; des philosophes, des écrivains, des peintres, des cinéastes qui, de l'Antiquité à nos jours, d'Epicure à Gébé, défendent la nature et la liberté. La tradition théorique, littéraire et artistique des écologistes radicaux, anti-industriels, naturiens, etc. Ce que l'on désigne du mot d'écologie, forgé ; au XIXe siècle par Ernst Haeckel, est à la fois notre façon native d'être au monde, un sentiment et une pensée, illustrés depuis Hésiode et Epicure par une infinie chaîne d'auteurs et d'artistes ; et la seule idée neuve apparue en politique depuis plus d'un demi-siècle - en France, grâce à Pierre Fournier et Alexandre Grothendieck parmi tant d'autres. Cette défense indissociable de la nature et de la liberté est le bien commun de tous ceux qu'anime l'instinct de vie ; écologistes radicaux, anti-industriels et anti-autoritaires, luddites, "décroissants" , primitivistes, naturiens, etc. Pour renverser l'actuel déferlement de biophobie chez les hommes-machines, il nous faut d'abord restaurer notre histoire, notre culture, notre corpus théorique, littéraire et artistique : les vies et les oeuvres de tous les vieux amis de la Terre. Et l'on verra alors que nous disposons d'un héritage d'une richesse et d'une ancienneté merveilleuses au regard des misérables courants industrialistes et saint- simoniens. _________ Notices du volume 1 : Epicure & Kaczynski Jacques Tati & Jaime Semprun Kropotkine & Zamiatine Ray Bradbury & son Feu de joie Léon Tolstoï & les Naturiens Simone Weil & Georges Bernanos Elisée Reclus & les Impressionnistes Jean Brun & Ivan Illich Murray Bookchin & Edward Abbey Samuel Butler & John Bruner Landauer & D. H. Lawrence Patrick Geddes & Lewis Mumford Hésiode & Castoriadis

02/2022

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Science-fiction

Telluria

Après l'implosion de l'Europe, provoquée par les wahhabites et les talibans, et le démantèlement de la Russie par les séparatistes, un Nouveau Moyen Age s'est instauré sur un territoire immense qui va de l'Atlantique à l'Oural puis au Pacifique. Les réserves de gaz et de pétrole sont épuisées et les Chinois ont débarqué sur Mars. C'est une ère de grande confusion, le Temps des Troubles. De la Russie actuelle ne subsiste que la Moscovie, orthodoxe et communiste, alors que partout ailleurs ont surgi de petits royaumes, principautés, tels les Etats-Unis de l'Oural, la République stalinienne socialiste soviétique (devenue un parc à thèmes pour nostalgiques du stalinisme)... et Tellurie, dans l'Altaï, dont le président est un Français. La nature, peuplée de centaures et autres créatures horrifiques de tout poil, semble elle-même avoir perdu tout repère. L'insécurité règne partout, avec son cortège d'horreurs, de viols, de massacres... Comme dans les temps anciens, l'énergie de chacun pourrait se mobiliser dans une quête du Graal, de l'Absolu. Au lieu de cela, tous se dirigent vers la république de Tellurie pour y acquérir le tellure, ce métal plus fort que toutes les drogues car il est capable de procurer le Bonheur. Puisant le grotesque à la source de Rabelais, Swift et Gogol, jouant de tous les registres langagiers, s'inscrivant enfin dans la tradition illustrée par le Nous de Zamiatine et le 1984 d'Orwell, Vladimir Sorokine développe une fantasy allégorique sur l'avenir de l'Europe et de la Russie. Roman d'avertissement, Telluria trace les effroyables contours d'un futur annoncé.

02/2017

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Critique littéraire

Ourod. Autopsie culturelle des monstres en Russie

Première étude d'envergure sur les monstres et le monstrueux en Russie, cet essai en dévoile les sources historiques, culturelles et littéraires. On y découvre tour à tour les termes qui disent les monstres en russe - ourod en est un - les mythes et légendes qui en content les aventures, l'imaginaire qui en dessine les contours visuels, les événements qui jalonnent leur parcours. Trois moments clés révèlent la puissance symbolique des monstres en Russie : au XVIIIe siècle, la Kunstkamera, considérée comme le premier musée russe, expose des monstres anatomiques - vivants ou en bocaux - côte à côte avec des animaux exotiques et des découvertes scientifiques et techniques. Au XIXe siècle, des êtres au physique jugé monstrueux sont exhibés dans des foires populaires et autres espaces de divertissement, marquant profondément la culture citadine de l'époque. Enfin, au tournant du XXe siècle, avec le développement fulgurant de la médecine et des sciences de la vie, le regard sur les monstres change encore : le scalpel des chirurgiens fait surgir la possibilité de soigner les anciens monstres et d'en créer de nouveaux. L'auteure se focalise sur des années charnières de l'histoire culturelle et sociale de la Russie, à savoir le premier tiers du XXe siècle, qui revisite en profondeur ce passé monstrueux. A l'heure de construire une société nouvelle, de faire table rase du passé, quel rôle les monstres ont-ils joué face à "l'homme nouveau" et à la "femme de demain" ? Pour répondre à cette question, l'auteure explore divers textes d'Alexandre Beliaev, Mikhaïl Boulgakov, Marietta Chaginian, Vladimir Maïakovski, Mikhaïl Ossorguine, Andreï Platonov, Andreï Sobol, Alexandre Tchaïanov, Iouri Tynianov ou encore Evgueni Zamiatine. L'extrême diversité des monstres dont témoigne la littérature de l'époque éclaire d'un jour nouveau la complexité du rapport à l'Autre dans la Russie d'hier comme d'aujourd'hui.

01/2020

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Policiers

MotherCloud

Glaçant et actuel, un thriller d'anticipation troublant de crédibilité, plus réaliste encore que 1984 ; le futur classique d'une génération, qui rend hommage aux oeuvres de Ray Bradbury, Margaret Atwood, Ursula K. Le Guin ou Eugène Zamiatine. Cloud n'est pas seulement un lieu de travail. C'est un lieu de vie. Cloud est la solution à tous vos problèmes. Paxton n'aurait jamais pensé se retrouver là, dans ce hall de gare désaffecté, face à cet écran chargé de lui faire passer un entretien pour intégrer le Cloud. Cloud, cette superstructure de la vente en ligne, devenue incontournable depuis que les dernières émeutes ont rendu les magasins infréquentables. Ironie du sort, la planche de salut de Paxton, et de millions d'autres, est aussi la boîte qui a coulé sa petite entreprise. Zinnia, elle aussi, n'aurait jamais pensé mettre les pieds dans une unité MotherCloud. Mais son projet est bien différent ; une révolution est en marche dont elle est le bras armé. Pénétrer les murs du Cloud n'est qu'un premier pas pour infiltrer le système, pour détruire Gibson, son charismatique leader. Et Paxton pourrait l'y aider ; même si cela implique de le sacrifier... Mais comment ébranler la bête ? Dans cet univers où tout est calculé, paramétré, surveillé, guidé, où l'humain et l'individu disparaissent au profit de la rentabilité, de la productivité, il est impossible de dévier, impossible de penser, impossible même de tuer. Rendre le monde meilleur. Et si c'était possible ? Jusqu'où Cloud est-il prêt à aller pour servir sa propre utopie ? Où se logent ses failles ? Dans cet univers où tout est calculé, paramétré, surveillé, où l'humain disparaît au profit de la rentabilité, où l'individu n'est qu'un algorithme, Zinnia et Paxton réalisent bientôt qu'il est impossible de dévier. A moins d'être prêt à se sacrifier ? Car derrière sa façade d'entreprise idéale, MotherCloud est une machine à broyer, impitoyable à l'égard de ceux qui oseraient se rebeller.

03/2020

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Littérature étrangère

Viktor Vavitch

Etudiants et étudiantes en révolte, attirés par le terrorisme ; ouvriers séduits par le marxisme et la lutte révolutionnaire ; libéraux contestataires, rêvant simplement de réformer la Russie ; autorités qui, conscientes que quelque chose couve, veillent au grain... C'est dans cette atmosphère de sourde effervescence que s'ouvre le roman-fresque de Boris Jitkov, considéré par Pasternak comme " le meilleur sur la révolution de 1905 ". La roue de l'histoire, en effet, et avec elle la narration, ne tarde pas à s'emballer : grèves, manifestations, combats de rue, répression, réaction débouchant sur des pogromes d'une violence inouïe constituent la trame de ce Viktor Vavitch aussi chaotique, animé, fracassant que les événements qu'il évoque. Sur ce fond d'agitation empreinte d'espoir, mais se soldant par un noir désespoir, Boris Jitkov sème ses personnages dont les destins, pleins de promesses, avorteront pour la plupart, à l'image de la révolution manquée de 1905: il y a Viktor Vavitch qui rêve de galons d'officier mais se retrouve dans la police ; il y a Bachkine qui se veut " un type bien " mais devient indicateur ; il y a le jeune Sanka Tiktine qui n'est guère convaincu par la révolution : le roman s'achèvera pourtant sur son envoi en relégation à Viatka ; il y a sa sœur, Nadienka, amoureuse d'un ouvrier au cœur de l'action clandestine ; il y a la jeune Taïnka, sœur de Vavitch, qui aime à la folie le flûtiste juif Israëlson... Foisonnement de personnages, chaos de couleurs et de sons, Boris Jitkov livre ici le film de 1905, transformant le lecteur en spectateur et auditeur. L'écriture, très cinématographique, joue à merveille de la suggestion, de l'ellipse. Constamment au plus près de son sujet, Boris Jitkov ne décrit pas, il saisit des images, s'y arrête un instant, nomme parfois, pour aussitôt se hâter ailleurs. Le " dernier grand roman russe ", a-t-on dit de Viktor Vavitch. Le dernier, en tout cas, à offrir cette écriture qui place la langue et la poésie au-dessus de tout, à l'instar des œuvres d'un Gogol, d'un Biély ou d'un Zamiatine. Viktor Vavitch est écrit entre 1929 et 1934, puis imprimé en 1941. La censure stalinienne le juge alors " inconvenant " et " inutile ". L'ouvrage est envoyé au pilon. Mais l'imprimeur décèle le chef-d'œuvre et en conserve quelques exemplaires. C'est donc un manuscrit miraculeusement sauvé de l'oubli que le lecteur est invité à découvrir.

08/2008