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Redrum

Extraits

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Science-fiction

Redrum

Sur une île au large de l'Ecosse, Stephen Gray, spécialiste de l'oeuvre de Stanley Kubrick retrouve d'autres cinéphiles passionnés comme lui par les vieilles bandes de la Fox ou de la Wamer. Il y rencontre le maître des lieux, Onésimos Némos, inventeur de la Sauvegarde — ce troublant procédé informatique qui permet de "stocker" la personnalité des morts pour les ressusciter à la demande... Tout en explorant l'oeuvre de Kubrick, Stephen s'enfonce peu à peu dans un labyrinthe dont la trame semble faite de ses propres hantises. Quel secret le lie à Némos ? Et quelle expérience indicible ce dernier prépare-t-il ?

02/2019

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Poésie

Canzoniere. Rerum vulgarium frangmenta

"Dans l'univers en expansion du Canzoniere, chaque sonnet est un monde. Nul progrès de l'un à l'autre - du même au même -, mais les distances infinies d'un espace sidéral. Ciel de glace et de feu régi par la musique des nombres, le Canzoniere a ses étoiles fixes - scintillante nébuleuse de sonnets - et ses météores : brèves fusées des ballades, "soeurs lumineuses des blancs ruisseaux" de la Canzone, tourbillons clairs-obscurs des sextines, feux dansants du madrigal. Il a aussi ses planètes, brillant d'un éclat emprunté à l'astre de Laure, et ses constellations écrites en lettres d'or dans le ciel des idées". Jean-Michel Gardair.

09/2018

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Design

De Natura Rerum. Edition bilingue français-anglais

Cette première monographie offre une immersion visuelle et savante dans l'univers singulier de l'artiste. Designer et sculpteur, Erwan Boulloud explore, à travers ses créations, les multiples possibles qu'offre la matière, qu'elle soit minérale ou végétale - pierre, métal, verre, bois, béton... - polie ou brute. Fortement inspiré par les sciences naturelles, l'artiste imagine des pièces aux lignes sculpturales, des objets précieux qui trouveraient aisément leur place au sein des mystérieux cabinets de curiosités inventés par les curieux et savants de la Renaissance. Car tout est métamorphose chez Boulloud : " Au-delà de sa réussite esthétique, une oeuvre me paraît réussie dans sa capacité à générer de la descendance, pour moi, c'est le témoin de sa profondeur. " Prolifération cellulaire, sens du sacré et mécanique céleste sont au coeur de son travail où le mouvement, perceptible à l'oeil et retranscrit sur les surfaces, donne à voir des oeuvres en pleine mutation. S'inspirant des images de la mission spatiale Rosetta révélant la présence de dunes sédimentaires en mouvement sur la comète Tchouri pour ses Fractures cosmiques, ou encore de la théorie de la cristallisation pour ses Miroirs intralucides, Erwan Boulloud crée des oeuvres uniques ou déclinées en petites séries numérotées, dans lesquelles il capte la fugacité d'une histoire en évolution. Pour cette première monographie, les multiples facettes créatives de l'artiste se déploient au fil d'un thesaurus qui se feuillète par résonances : sciences mathématiques, géographiques, physiques mais aussi sens du poétique dessinent le territoire artistique d'un artiste qui joue en permanence avec les concepts d'hybridation, de disparition, de sédimentation ou encore avec notre perception du sacré... Alliant fonctionnalité et esthétique, les oeuvres d'Erwan Boulloud sont autant de spécimens vivants en constante évolution, leurs lignes, matières, dimensions se diffusent tel un rhizome merveilleux. Conçu comme un album rare, ponctué d'inserts thématiques imprimés sur des papiers de création, introduit par un long entretien avec l'artiste et d'un essai qui inscrit l'oeuvre dans l'histoire des arts et des sciences, cette première monographie offre une immersion visuelle et savante dans l'univers singulier de l'artiste.

07/2023

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Textes médiévaux - Traductions

Des causes cachées des choses. De Abditis Rerum Causis

Le De abditis rerum causis (1548) de Jean Fernel (1497-1568) est un monument de l'humanisme philosophico-médical de la Renaissance. Précédé d'une préface qui célèbre en termes somptueux la Renaissance et pourrait rivaliser avec la célèbre lettre de Gargantua à son fils, l'ouvrage se présente comme un dialogue à trois personnages : Brutus (qui semble bien devoir son nom au Brutus des Tusculanes), voyageur exigeant, féru de philosophie grecque, et d'abord platonicienne ; Philiatre, étudiant en médecine (mais déjà très bien informé) ; et le savant Eudoxe, qui organise dans sa maison de campagne des entretiens et y reçoit les deux compagnons. Faute d'études suffisamment nombreuses sur Jean Fernel, on ne sait pas assez ce que l'humanisme doit à la médecine. Fernel, qui en est une figure de premier plan, considérait l'ouvrage ici édité et traduit comme le socle de son oeuvre médicale : il y pose les fondements philosophiques de la connaissance du corps, plus largement de la connaissance du vivant, et illustre vigoureusement cette vision panthéistique de l'univers qui est le propre ou la tentation de la Renaissance. Constamment édité et réédité pendant un siècle et demi (de 1548 à 1680, on compte au moins quarante éditions), ce passionnant dialogue a été abondamment lu, cité, utilisé et même plagié. Ecrit en un très beau latin d'inspiration cicéronienne, il mobilise une connaissance intime des oeuvres de Galien, Platon et Aristote, sans oublier Virgile, des poètes modernes comme Augurelli et des écrivains contemporains comme Marsile Ficin et Agostino Steuco. Pourtant il n'existait, de l'ouvrage, qu'une édition moderne publiée en 2005 avec une traduction en anglais. Une édition moderne bien annotée et accompagnée d'une traduction française faisait donc cruellement défaut.

03/2021

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Latin - Littérature

De la nature des choses. (De rerum natura), Edition

"De natura rerum", chef-d'oeuvre en six livres de la poésie scientifique, s'insère dans la tradition de la poésie philosophique grecque, de Parménide à Empédocle. Il vise, selon Lucrèce lui-même, à renouveler les fondements de la pensée d'Epicure et à délivrer les hommes des vaines peurs des dieux et de la mort. Après une invocation à Vénus, l'auteur consacre un premier livre à exposer une grande loi de l'univers : à l'origine de toutes choses existent les atomes et rien ne se crée, rien ne se perd. Le livre II, qui se termine par une allusion à la pluralité infinie des mondes, nous décrit la naissance des êtres animés à partir des êtres inanimés. Les livres III et IV traitent de l'homme, corps et âme analysés dans leur essence et leur mécanisme. Sa place dans le monde et ses rapports avec l'univers font l'objet des livres V et VI. Lucrèce nous donne ici un tableau grandiose de la civilisation humaine et des différentes étapes que l'homme a du parcourir jusqu'à ce moment où, accédant à la vie morale, celui-ci se propose la sagesse comme but suprême de l'existence. "De la nature des choses" se termine sur la description de la peste d'Athènes. Doué d'un sens poétique incomparable, Lucrèce sait animer les passages les plus abstraits de son oeuvre. Sa poésie s'élève et prend tous les tons suivant la marche de son enthousiasme : lyrique, épique, satirique ou élégiaque, lui conférant une grandeur dont on reste encore aujourd'hui confondu. Le texte est précédé d'une étude de l'oeuvre et suivi d'une biographie de Lucrèce.

09/2023

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Critique littéraire

Lettres familières : Rerum familiarium. Tome 6, Livres XX à XXIV, Edition bilingue français-latin

Ce volume, dernier des Lettres familières de Pétrarque, clôture, après la publication des cinq volumes des Lettres de la vieillesse, advenue en décembre 2013, l'immense correspondance de Pétrarque dont la publication a été entreprise en l'année 2002 sous la direction de Pierre Laurens. Le texte est celui de Vittorio Rossi comme dans tous les autres volumes de la série, André Longpré a donné la traduction, révisée par Pierre Laurens, Ugo Dotti, auteur de la Vita di Petrarca, traduite en français et récemment rééditée et augmentée, et à l'heure actuelle le meilleur connaisseur de la biographie du poète, est, comme dans les précédents volumes, responsable des Notices et des Notes, mises en français par Frank La Brasca. Ecrites entre 1358-59 (Pétrarque est alors à Milan) et 1366 (il est depuis 1362 installé à Venise), ces lettres, comme celles des périodes précédentes se partagent entre les deux registres, public et privé. Au premier appartiennent notamment les lettres du vingtième livre où l'auteur, qui lance au même moment les sévères Sine nomine, dénonce la corruption galopante de l'Eglise, représentée à cette date par Innocent VI ; ou les lettres du même livre et du suivant, adressées à l'empereur, à l'impératrice, aux dignitaires laïques et ecclésiastiques, où le poète, qui s'est acquis une remarquable faveur auprès de la très prestigieuse cour de Prague, se réjouit de voir l'humanisme franchir les Alpes, mais ne cache pas sa désillusion, causée par la fuite de Charles IV après son couronnement à Rome qui avait suscité tant d'espérances et, avec force et autorité, exerçant la mission du nouvel intellectuel, rappelle inlassablement à César à ses devoirs. Même si elles ne sont pas politiques au sens strict du terme, ces missives tendent, dans l'économie particulière du recueil, à promouvoir l'auteur - l'intellectuel nouveau de l'humanisme - à une position plus élevée au regard des cercles politiques eux-mêmes, sinon toujours comme un conseiller entendu, du moins comme un maître écouté. - En contrepoint et relevant du registre privé les lettres qui traduisent très librement les dispositions du poète vieillissant, telle la lettre adressée à Jean Boccace au début de l'été 1359, dans laquelle Pétrarque, que son ami soupçonne de nourrir de la jalousie à l'endroit de Dante, se défend contre ce reproche tout en défendant sa conviction que seul le latin et non la langue vernaculaire est la langue par excellence qui convient à toute oeuvre de grande volée. Mais le trait qui distingue ce dernier volume des précédents et met le sceau ultime sur ce monumental recueil, est ; le caractère du vingt-quatrième livre, adressé Antiquis illustribus. Dans ce livre, préfacé par la lettre à l'ami de jeunesse, Philippe de Cabassolles, Pétrarque dialogue, message suprême délivré par l'humaniste à l'antiquité reconquise, avec les plus illustres des Anciens : Varron, Cicéron, Quintilien, Tite Live, Asinius Pollion, Horace, Virgile, Socrate. Particulièrement remarquables sont les deux lettres à Cicéron, la première, écrite après sa découverte des Lettres à Atticus, dans laquelle, ira dictante, il reproche sévèrement à son auteur préféré d'avoir été infidèle à son message philosophique, et la deuxième, où il lui dit sa dévotion et lui restitue son estime et les deux lettres, à Horace et à Virgile, l'une en mètre lyrique, l'autre en hexamètres, double hommage poétique et déclaration d'amour à ses deux poètes de prédilection.

07/2015

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Mélanges

Rerum novarum ac veterum scientia. Mélanges en l'honneur de Brigitte Basdevant-Gaudemet, 2 volumes

Eminente historienne du droit canonique et experte des relations entre les religions et les Etats, Brigitte Basdevant-Gaudemet a, au long de sa carrière universitaire et de ses engagements académiques, profondément marqué la communauté des juristes et des historiens. Ses collègues, qu'elle a côtoyés dans un dialogue fécond et, pour certains d'entre eux, qu'elle a formés, ont tenu à lui rendre hommage par ces volumes de Mélanges. La grande diversité des thèmes abordés par ces soixante-seize contributions reflète à la fois l'aura scientifique de la dédicataire et son insatiable curiosité d'esprit, non moins que l'intérêt qu'elle porte constamment à l'autre.

03/2021

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Latin - Littérature

Le Phenix Poëte et les Alouëtes. Traduire les Rerum vulgarium fragmenta de Pétrarque en langue françaises (XVIe-XXIe) : histoires, traditions et imaginaires

La poésie de Pétrarque et le pétrarquisme qui en est dérivé constituent une matière inestimable et un champ fertile pour comprendre les sources des identités et des cultures européennes. Il est donc crucial d'examiner les études pétrarquiennes au regard de nouvelles notions critiques telles que la transculturalité ou la transnationalité. L'exemple emblématique français constitue un champ d'enquête privilégié pour décrire ce que l'auteur définit comme le "mouvement migrant" du pétrarquisme européen. Grâce à l'application de nouvelles théories et méthodologies transdisciplinaires, cet ouvrage offre au public la possibilité de découvrir la richesse des traductions françaises des Rerum vulgarium fragmenta sur une période très vaste qui court du XVIe au XXIe siècle. Au-delà de l'ambition d'un travail d'érudition, ce livre est surtout le fruit d'une enquête intime sur des formes archétypales qui s'incarnent dans l'histoire des idées et des littératures. L'histoire de la traduction et des traductions n'est pas seulement une histoire des textes, mais aussi un récit des imaginaires qui les ont traversés.

01/2022

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Histoire de France

Abrégé des hauts faits du peuple romain

L'édition du texte repose sur une nouvelle collation des antiquiores, qui a permis de corriger beaucoup d'erreurs des éditions précédentes. Les deux principales sources de Festus ont été : la première, une liste provinciale, comportant des précisions administratives telles que les circonstances de la création de chaque province et leur statut ; la seconde, une série de courtes biographies impériales, perdues dont Eutrope s'est également servi pour ses Res Romanae, ce qui explique les parallélismes occasionnels entre les deux textes. L'identification de Festus, auteur du Breuiarium rerum gestarum PR avec les personnalités contemporaines homonymes est impossible dans l'état actuel de notre documentation.

01/1994

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Poésie

Manuel de Réisophie pratique

" La tautologie est selon moi le sommet caché, impossible, de la poésie (...) Que la chose soit soi-même soi est le plus beau trésor, et le mieux caché qui soit, la plus grande évidence et le plus grand mystère. " (De l'image, 2007). Ces lignes de Laurent Albarracin résument sa démarche, aussi simple que rigoureuse. Avec Res rerum, Laurent Albarracin introduisait à une nouvelle étape de sa quête paradoxale en la faisant entrer dans le champ de l'alchimie. Le présent Manuel en offre le plein déploiement. Non sans humour, l'" Avertissement au lecteur " donne les précisions suivantes : " Suite à la publication en 2018 de l'ouvrage Res rerum par les éditions Arfuyen, nous avons reçu par la Poste, sans mention d'expéditeur, une liasse de papiers (...). Le paquet contenait un mot griffonné : "Si vous le jugez opportun, publiez ces textes. Publiez-les sous votre nom afin d'écarter les curieux qui viendraient par leurs sollicitudes entraver nos activités." Signé : "Le Collège de Réisophie" " En 224 poèmes d'une impeccable écriture, tantôt longs et tantôt très courts, le Manuel nous ouvre à une méditation vertigineuse méditation sur la réalité que nous croyons connaître : " Les choses sont comme des vases / Qui en s'évasant / Se recueilleraient. / Comme une lumière / Qui en éclatant / Se rassemblerait. " Mais encore : " Nous n'entendons pas les choses parler / Parce qu'elles sont des oreilles qui voient. " Le regard espiègle de l'enfant se mêle ici à la réflexion du philosophe en une approche et une connaissance qui sont spécifiquement celles du poète. D'un des plus originaux et profonds d'aujourd'hui.

05/2022

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Textes médiévaux

Ditz des sages hommes

Les Ditz des sages hommes (vers 1492) constituent la première tentative d'acclimater en français le genre de l'apophtegme. Ce florilège de bons mots traduits pour la plupart des Rerum memorandarum libri de Pétrarque et des Vitae philosophorum de Diogène Laërce dans la version latine d'A. Traversari fut compilé et mis en français par Guillaume Tardif, professeur de rhétorique et précepteur du futur roi Charles VIII. Ecrits dans un français vivant, familier et docte à la fois, les Ditz explorent la possibilité d'adapter un 'illustre français' à une parole comique qui exalte la sagacité, l'indépendance d'esprit et l'ironie. Leur succès durable au XVIe siècle témoigne de la réussite de cette expérimentation originale.

04/2022

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Critique littéraire

L'esprit et l'âme se tiennent étroitement unis

"L'esprit et l'âme se tiennent étroitement unis, et ne forment ensemble qu'une seule substance ; mais ce qui est la tête et ce qui domine pour ainsi dire dans tout le corps, c'est ce conseil que nous appelons l'esprit et la pensée. Et celui-ci a son siège fixé au milieu de la poitrine. C'est là en effet que tressautent l'effroi et la peur ; c'est cette région que la joie fait palpiter doucement : c'est donc là que résident l'esprit et la pensée". Joyau de la pensée matérialiste de l'Antiquité, ce fragment du De natura rerum ouvre à une question qui traverse toute l'histoire de la philosophie : qu'en est-il du rapport de l'âme et du corps ?

04/2019

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Textes médiévaux - Traductions

Le XVIe livre des pierres, des couleurs et des metaulx

Le XIIIe siècle est celui de l'encyclopédisme médiéval, mais c'est le règne de Charles V qui voit le grand mouvement des grandes traductions du latin en français, ordonnées par le roi pour enrichir sa Librairie. Parmi ces traductions, celle qu'a terminée Jean Corbechon en 1372 pour mettre en français la grande encyclopédie du XIIIe siècle, le De Proprietatibus rerum de Barthélemy l'Anglais, fait partie des plus diffusées et des plus renommées. Le livre de proprietés de choses donne lieu à la première édition intégrale par une équipe de philologues et chercheurs ; et le livre XVI, consacré aux pierres précieuses et aux métaux, est le premier volume publié, accompagné d'une préface qui présente la tradition manuscrite et l'état actuel de nos connaissances actuelles sur le traducteur et son oeuvre.

09/2021

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Religion

L'Eglise et les ouvriers en France (1840-1940)

De 1840 à 1940, l'Eglise a multiplié les efforts pour conquérir, ou reconquérir, un milieu social qui lui échappait. Pierre Pierrard montre pourquoi en partant d'une série d'interrogations fondamentales. De quelle Eglise s'agit-il ? De quels ouvriers ? Pour quelle société? Il part d'une constatation : l'indifférence envers la religion du monde ouvrier. Pour y pallier, les politiques les plus contradictoires se succéderont, de l'amorce d'un socialisme chrétien aux patronages contre-révolutionnaires, de l'Ordre moral à l'encyclique Rerum Novarum. Ce siècle, marqué par une formidable mutation technologique et sociologique et secoué par deux guerres mondiales, suscite une nouvelle réflexion des chrétiens sur les problèmes économiques, sociaux et missionnaires. Avec lucidité et scrupule, Pierre Pierrard en décrit, pour la première fois, la genèse.

03/1984

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BD tout public

Lendemain de cuite avec Lucrèce. Huit clos matérialiste segmenté en à peu près six étapes

Ainsi s'ouvre le nouveau livre de Denys Moreau : Un matin au réveil, la soirée précédente échappe à la mémoire du narrateur. Il est assailli par de terribles symptômes touchant aussi bien au corps qu'à l'esprit. Dans son lit se trouve... Lucrèce. Enfin métonymiquement, puisque c'est le texte De la nature des choses qui partage ses draps. Vous l'avez compris, notre conteur a la gueule de bois, confirmant ainsi le titre : Lendemain de cuite avec Lucrèce . Il nous emmène naviguer dans le texte philosophique (avec des vrais morceaux de Lucrèce dedans), slalomant entre les affres de son indisposition, et menant une enquête digne d'un épisode du commissaire Maigret. Si le suspense qui tend l'intrigue préserve entièrement le mystère, la chute relève d'une logique implacable. Après l'hilarant Spinoza, un kif compliqué, où il partage sa lecture douce-amère de l'éthique de Spinoza, Denys Moreau repart à l'attaque d'une autre figure monumentale de la philosophie : Lucrèce. De rerum natura, ou en langage plus commun, De la nature des choses est pour sûr un grand texte, un long poème de tradition épicurienne qui contiendrait même les réponses à toutes les questions de l'univers. " De quoi est faite la matière ? Doit-on craindre la mort ? Comment fonctionnent les orages ? " Mais bien sûr, De rerum natura s'attaque aussi à des questions moins évidentes au premier abord, comme par exemple : " Les centaures existent-ils ? " Notre narrateur ne perd pas une miette de ce trésor de sagesse, et ceci dans des conditions extrêmes de lutte contre un mal ancien dont même Lucrèce avait connaissance ! Denys Moreau allie encore une fois à la perfection l'humour et l'étude philosophique, avec une honnêteté et une justesse qui ne laisse personne de marbre. Dans Lendemain de cuite avec Lucrèce, une touche de roman à énigme rend encore plus ludique et didactique l'exercice.

06/2020

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Philosophie

Le Miel et l'Absinthe. Poésie et philosophie chez Lucrèce

Lucrèce, philosophe épicurien, est aussi un immense poète, comme en témoigne son De rerum natura, qui reste le chef-d’oeuvre d’un certain matérialisme. Or, il y a un paradoxe : c’est que sa poésie semble prendre perpétuellement l’épicurisme à rebours, comme si le poète, chez lui, donnait tort au philosophe – à moins que ce ne soit l’inverse. C’est ce que j’ai essayé d’exprimer […] et de comprendre. De la philosophie d’Épicure, […] peut-être la plus heureuse de toute l’Antiquité, Lucrèce a tiré le poème le plus sombre, […] le plus tragique. Cela nous dit quelque chose sur l’homme qu’il fut, certes, mais aussi sur l’épicurisme, sur la philosophie, et sur nous-mêmes. Si nous étions des sages, nous n’aurions pas besoin de poètes. Mais aurions-nous besoin de philosophes ? A. C.-S.

05/2010

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Histoire de la philosophie

Constituer le réel. Noétique et métaphysique chez Dietrich de Freiberg

Le traité De origine rerum praedicamentalium soutient une thèse audacieuse : l'intellect humain posséderait un pouvoir constitutif sur le réel. Pour cette raison, son auteur, Dietrich de Freiberg (1250-1320), a été considéré comme le précurseur de Kant au Moyen Age. A partir d'une analyse des objets constitués par l'intellect (à savoir l'Un, la relation, le temps, la quiddité), ce livre dégage une typologie des constitutions opérées par l'intellect. L'idée de constitution intellective se trouve replacée au sein d'un projet métaphysique plus global, la "déduction des catégories", puis dans le cadre d'une ontologie formelle des choses naturelles, dont l'objet propre se situe à la croisée de la noétique et du réel. Contre une lecture idéalisante, favorisée par le rapprochement avec Kant, ce livre défend un réalisme épistémique chez Dietrich de Freiberg.

04/2021

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Critique littéraire

Lectures de Lucrèce

"Parmi ceux qui naîtront après nous, nombre croiront s'entretenir avec Lucrèce lui-même sur la nature des choses" écrit le clairvoyant Vitruve. Ce livre réunit quelques fragments significatifs de la conversation séculaire que savants et créateurs entretiennent avec Lucrèce. Une approche résolument transdisciplinaire a été choisie pour aborder ces échos lucrétiens qui résonnent dans tous les domaines de la connaissance humaine dès lors que le poète latin affronta la complexité du réel avec pour seules armes les puissances conjuguées de l'imagination et de l'art. Les liens indissolubles que le De rerum natura tisse entre science, éthique et esthétique expliquent la pluralité des lectures qui ont pu en être faites, chacune révélant les spécificités d'une époque autant qu'une appropriation singulière. Lucrèce nous a légué un trésor d'images et d'outils conceptuels dont la fécondité heuristique paraît inépuisable, comme en témoigne l'étonnante fortune théorique du clinamen.

03/2019

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Critique littéraire

Halieutiques. Edition bilingue français-latin

Les Halieutiques sont sans doute la dernière oeuvre d'Ovide : le poète, exilé à Tomes, entreprend la rédaction d'un traité consacré à l'art de la pêche. Il meurt sans pouvoir achever ce poème dont il ne nous reste que 135 vers. Notre édition propose une analyse succincte de ce genre qui déroute la critique moderne, les halieutiques, et dont les oeuvres d'Ovide et, après lui d'Oppien, sont les seuls témoignages que nous ayons conservés. La question de l'attribution de ces vers est aussi longuement abordée : l'introduction reprend les différentes thèses jusqu'ici proposées par les critiques et tranche en faveur de l'authenticité en fournissant de judicieux arguments. L'histoire du texte, ses éditions et ses traductions, est présentée de manière détaillée. L'ouvrage est en outre assorti d'un riche commentaire, tant sur les données ichtyologiques que littéraires, ainsi que d'un index nominum et rerum.

01/1975

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Philosophie

Lucrèce. Archéologie d'un classique européen

De Lucrèce on croit tout savoir : un éclair, le De rerum natura, qui troua la nuit où sombrait la République romaine, entre guerres civiles et religions à mystères, portant la bonne nouvelle du rationalisme grec et de l'hédonisme épicurien. Puis l'oubli, au Moyen Age. Oubli délibéré de la part du christianisme triomphant, désireux d'étouffer toute dissidence. La redécouverte enfin, par les humanistes qui, en imposant l'oeuvre malgré tous les interdits, feront naître le monde moderne. Mais tout cela n'est que mythes. Mythe du poète hors des normes de son temps, mythe d'un Moyen Age obscur, mythe de l'humaniste éclairé parti seul sur les routes à la redécouverte d'un passé disparu. Pierre Vesperini plonge à même les sources, antiques, médiévales et modernes, et déjoue le filtre de l'historiographie dominante. Dénouant un à un les fils de l'histoire supposée des origines de notre modernité, il éclaire de manière fascinante l'apport de l'héritage antique à notre culture européenne.

08/2017

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Critique littéraire

Poétique, remarques. Poésie, mémoire, nombre, temps, rythme, contrainte, forme, etc.

Ce volume rassemble un demi-siècle de réflexions dans une forme particulière de prose que j'appelle remarques. Il se compose de 15 sections de 317 remarques chacune. 317 est un nombre premier ainsi que son palindrome écrit 713. Pour des raisons numérologique liées au contenu, bien que non justifiées conceptuellement, 317 a été choisi pour trois raisons : 317 est le nombre de sonnets du Rerum Vulgarium Fragmenta de Pétrarque ; c'est le nombre fétiche de Khlebnikov ; enfin 317 est un des nombres de Perec. PS : En confiant ces Remarques à Maurice Olender, je lui ai dit mon souhait de ne pas unifier ni corriger ces pages afin que chaque remarque soit laissée telle qu'elle apparaît dans mon texte. Ecrites durant plus d'un demi-siècle, je ne les ai pas datées. En n'unifiant pas, je laisse (du moins je l'espère) une trace du temps. L'idée qui est la mienne est la suivante : chaque remarque est une image et le lecteur doit la recevoir comme telle. JR

04/2016

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Philosophie

Lucrèce et la modernité. Le vingtième siècle

La fortune à la fois littéraire et philosophique de Lucrèce ne s'est jamais démentie depuis la Renaissance. Mais comment notre temps a-t-il reçu le De rerum natura, ce poème didactique romain consacré à l'exposition de la physique d'Epicure ? Si les contemporains ont exploré en historiens des aspects auparavant négligés ou minorés de la doctrine matérialiste exposée par Lucrèce (la théorie de l'imaginaire, l'analyse critique de l'amour), plusieurs d'entre eux sont entrés en un véritable dialogue spéculatif avec son poème, y cherchant des clés de leur propre compréhension du présent : tels Althusser ou Derrida avec le fascinant concept de la déviation des atomes (clinamen) ou Leo Strauss et l'interrogation sur le rôle de la critique de la religion dans la modernité. Pour d'autres, enfin, l'actualité de Lucrèce tient à l'originalité d'une écriture poétique mise au service d'un projet indissociablement philosophique et didactique (Queneau, Ponge). Les textes réunis dans ce volume ont été présentés au colloque international Lucrèce et la modernité : le 20e siècle, qui s'est tenu à l'Université Paris Est Créteil les 4 et 5 février 2010.

03/2013

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Philosophie

De la nature des choses

J'ai voulu t'exposer cette doctrine à nous / en un chant possédant le doux accent des Muses, / et sur elle poser la douceur de leur miel, / dans l'espoir que nos vers sachent, par ce moyen, / te retenir l'esprit tandis que tu perçois / des choses la nature en sa totalité, / et te pénètres bien de leur utilité. Lucrèce. Donner la plus grande force persuasive à la parole philosophique salvatrice, celle qui mène au bien et éloigne des maux, qui guérit des vaines peurs, celles des dieux et de la mort en particulier, tel est le projet de Lucrèce (Ier siècle avant J.-C.), qui compose en latin son célèbre poème, De rerum natura, à la gloire d'Epicure et de sa philosophie. Exposé doctrinal d'une richesse exceptionnelle et oeuvre littéraire majeure, ce poème se donne comme une oeuvre totale, où le vrai s'allie au beau, et les séductions de l'imagination à la rigueur de l'analyse. Pour s'approcher de sa singularité, il fallait une transposition précise et poétique à la fois : ce sont là les mérites de la traduction de Bernard Pautrat - faite en alexandrins non rimés - qui permet d'appréhender dans notre langue le style philosophique propre à Lucrèce.

12/2002

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Poésie

Sais-tu si nous sommes encore loin de la mer ?. Épopée cosmogonique, géologique, hydraulique, philosophique et pratique en 12 chants et en vers

"Un après-midi, couché dans l'herbe, je me suis trouvé nez à nez avec une sauterelle verte. "On se connaît, m'a-t-elle dit. Nous avons déjà été présentés : tu avais dix ans". J'écrivis dans ma tête un bref haïku sur cette double rencontre. Je ne savais pas qu'elle allait me conduire peu à peu à écrire une épopée cosmogonique et philosophique en douze chants et en vers, sur le modèle (inconscient) du De natura rerum de Lucrèce, et dans la postérité (vite consciente) de la Petite cosmogonie portative de Raymond Queneau. Les conseils scientifiques, les critiques et les encouragements littéraires de celui-ci me furent infiniment précieux. Sais-tu si nous sommes encore loin de la mer ? tisse en un seul poème trois fils. L'histoire d'une planète où les eaux, en se retirant, ont donné vie à la vie. L'histoire personnelle d'un homme, dérisoire gouttelette détachée de la mer du temps avant de retourner s'y confondre. Et - sous forme d'une sorte d'accompagnement choral - l'histoire des paroles que l'humanité a chantées dans le noir, des questions qu'elle a posées dans le soleil, et des suppositions qu'elle a formées, à tout hasard et grande nécessité". Claude Roy.

09/1993

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Critique littéraire

De la nature. Tome 1 Livres I-III, Edition bilingue français-latin

Titus Lucretius Carus est né à Rome vers 98 avant J.-C. Nous ne savons que peu de choses de sa vie. Sans doute appartenait-il à l'antique et brillante famille des Lucretii Tricipitini, sans doute aussi ce descendant de plusieurs consuls préféra ne prendre aucune part aux affaires publiques, car, comme il l'écrivit "suave mari magno aequora ventis...", "il est doux, quand sur la grande mer les vents soulèvent les flots, d'assister de la terre aux rudes épreuves d'autrui". Il mourut vers 55. Saint Jérôme raconte qu'un philtre d'amour l'avait rendu fou et qu'il composa le De la Nature dans les répits de son délire. Il s'agit probablement d'une légende, même s'il n'est pas interdit de penser que Lucrèce s'est suicidé. Reste le texte, magnifique, qui nous fournit un bel exemple de poésie didactique et l'exposé le plus complet et le plus cohérent de la philosophie épicurienne. Notre édition rassemble en deux volumes les six livres du De Rerum Natura. L'introduction fait le point des connaissances relatives à Lucrèce, fournit un bref exposé des principes fondamentaux de l'épicurisme et propose quelques éléments de bibliographie pour le lecteur désireux d'approfondir. Des notes accompagnent la lecture de ce chef-d'oeuvre de la littérature latine.

06/2002

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Religion

Pierre-Marie Gerlier, le cardinal militant (1880-1965)

Le 19 novembre 1940, le cardinal Gerlier recevait le maréchal Pétain en la primatiale Saint-Jean de Lyon. Il lança publiquement : "Pétain, c'est la France et la France aujourd'hui, c'est Pétain" ! L'historiographie a abondamment commenté cette phrase qui a inscrit son auteur parmi les soutiens au régime de Vichy et à son chef. Comprendre pourquoi ces mots furent prononcés en retraçant l'itinéraire de Pierre-Marie Gerlier, tel est l'objectif de la première partie de cette biographie qui retrace sa vie au coeur des grands mouvements qui animèrent le catholicisme de la première moitié du xxe siècle. Catholique social dans le sillage de Rerum Novarum, président de l'Association catholique de la Jeunesse française, combattant de la Grande Guerre, prêtre à Paris à la naissance de la Jeunesse ouvrière chrétienne, évêque de Tarbes et Lourdes aux temps des grandes manifestations publiques du catholicisme sous Pie xI, et enfin archevêque de Lyon, seul cardinal en zone libre pendant la guerre, il fut l'auteur d'une des rares protestations publiques contre la déportation des juifs. Aprèsguerre, en première ligne dans l'affaire Finaly, dans celle des prêtres-ouvriers et en soutien aux théologiens d'avant-garde comme aux pionniers de l'oecuménisme, il compta parmi ceux qui dénoncèrent la torture pendant la guerre d'Algérie. Par-delà la césure de la Seconde Guerre mondiale, cette longue vie fut celle d'un militant, orateur infatigable au service de l'Eglise catholique et de ses forces vives.

03/2014

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Pléiades

Les épicuriens

"Diseur d'obscénités" pour Epictète, "pourceau" pour d'autres, Epicure a suscité des débats acharnés. Appel à la libération individuelle vis-à-vis des craintes et des illusions, attaque en règle de la superstition, sa philosophie était peut-être trop novatrice. Elle passa à la postérité grâce au De rerum natura de Lucrèce, et à la Vie d'Epicure de Diogène Laërce qui retranscrit les Abrégés philosophiques du maître et ses Maximes capitales - avant que la découverte, à Herculanum, d'une bibliothèque philosophique ne fasse resurgir d'autres écrits épicuriens. Ce volume s'ouvre sur l'indispensable témoignage de Diogène Laërce, puis il offre, pour la première fois en français, une traduction des fragments retrouvés de La Nature d'Epicure. Suivent les recueils de témoignages et de fragments relatifs aux disciples de la première génération (Métrodore, Hermarque¿), dans une présentation identique à celle du volume que la Pléiade a consacré aux Présocratiques. Des disciples du Jardin qui fleurirent au tournant des IIE-IE¿ siècles avant notre ère, on donne les quelques textes, de Zénon de Sidon, de Philodème, qui nous sont parvenus, et bien entendu le poème de Lucrèce, ici publié dans une nouvelle traduction. En contrepoint s'impose le témoignage de Cicéron, un des principaux détracteurs de l'épicurisme. Enfin, on s'attache à l'épicurisme des IE¿-IIIE siècles, connu surtout à travers des témoignages (Plutarque, Sénèque, Galien). Le volume se clôt sur Diogène d'OEnoanda qui voulut donner à lire aux habitants de sa cité les préceptes épicuriens en les gravant sur un mur. Ainsi nous est restituée la philosophie épicurienne, avec laquelle s'est constituée toute une dimension de la modernité.

10/2010

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Du XVIe au XIXe siècle

Actions et doctrines sociales des catholiques (1830-1930)

Les syndicats ouvriers, paysans, étudiants, la CFDT, le PSU, les associations pour les migrants... rien de tout cela n'aurait existé sans le fantastique engagement social des catholiques à partir de la révolution industrielle. C'est cette histoire que revivifie ce livre passionnant et militant. Une histoire de pleine actualité. La Doctrine sociale de l'Eglise, ce n'est pas seulement un discours, c'est une doctrine incarnée dans les réalités de terrain, une pratique par laquelle la charité devient action sociale. C'est parmi les premiers que les catholiques s'insurgent et prennent conscience des conséquences humaines de la révolution industrielle qui bouleversa le xixe siècle. Fondation d'oeuvres au service des plus jeunes, des plus humbles et des plus vulnérables : l'apport des catholiques européens est immense. Des laïcs s'engagent dans la bataille de la législation sociale, alors que le travail ne fait l'objet d'aucune réglementation et qu'aucune loi ne protège les travailleurs, et d'abord les ouvriers. Rerum novarum, la grande encyclique de Léon XIII, est le premier résultat de l'oeuvre salutaire de ces bienfaiteurs, dont elle salue aussi l'engagement. Ce texte fera date et les papes ultérieurs auront le souci de l'actualiser en l'adaptant aux évolutions de la société. Une étude claire et aboutie, à large spectre, menée par un spécialiste de l'engagement des catholiques dans l'action caritative et sociale, et qui étend son champ au-delà des seules réalités françaises en venant embrasser l'ensemble de la situation européenne. Une redécouverte de l'histoire et du sens de l'action sociale.

09/2021

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Religion

FREDERIC OZANAM. le bienheureux

La récente béatification du fondateur de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, Frédéric Ozanam, est l'occasion de redécouvrir une de ces personnalités d'hier dont le message reste toujours actuel. Né à Milan en 1813, au hasard de l'affectation de son père, médecin au service des armées de Napoléon, Frédéric Ozanam passa son enfance à Lyon puis vint à Paris pour faire ses études. Dès sa prime jeunesse, il fut marqué par la foi intense de ses parents, par la bonté de son père qui soignait gratuitement les indigents, et par la vocation sacerdotale de son frère aîné. Homme de prière, Frédéric eut très tôt l'intuition que la charité pratiquée par des hommes de foi profonde était le vecteur de toute action sociale efficace. Il mit cette idée en oeuvre dès 1833 en lançant avec quelques compagnons les Conférences de charité. Celles-ci devinrent rapidement la Société de Saint-Vincent-de-Paul, dont le développement fut extraordinaire dans toute l'Europe. Car Ozanam avait perçu avec acuité les enjeux fondamentaux de son époque, plongée dans le bouillonnement social de la révolution industrielle naissante : la réconciliation du catholicisme et de la société moderne, la protection des plus faibles face à l'indifférence des riches et à l'activisme des extrémistes. Ce précurseur du catholicisme social et de la démocratie chrétienne fut également un brillant intellectuel. Professeur à la Sorbonne, spécialiste de littérature médiévale italienne et d'histoire du Moyen Age allemand, cet historien à la vaste culture et à l'ambition philosophique élevée fit redécouvrir Dante et les poètes franciscains du XIIIe siècle à ses contemporains. Près de quarante ans après sa mort, survenue en 1853, ce sont les idées de Frédéric Ozanam qui inspirèrent l'encyclique Rerum novarum (1891), lesquelles demeurent aujourd'hui encore un des éléments clés de toute pensée sociale ennemie des extrêmes.

08/1997

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Histoire de France

Oeuvres. Tome 2, Le passage au socialisme (1889-1893)

Ce deuxième tome commence à l'automne 1889 - alors que Jaurès vient d'être battu aux élections législatives comme candidat républicain dans la circonscription de Castres - et s'achève en janvier 1893 - date de son retour à la Chambre, lorsqu'il est élu député républicain socialiste de la circonscription de Carmaux. Cet entre-deux électoral est décisif dans la construction de la pensée politique de Jaurès et dans l'achèvement de son travail de recherche ; il soutient en 1892 ses thèses (De la réalité du monde sensible et Des premiers linéaments du socialisme allemand chez Luther, Kant, Fichte et Hegel, publiées dans le tome 3). Dès juillet 1890, il est élu au conseil municipal de Toulouse et devient maire-adjoint à l'Instruction publique. Au coeur de la vie politique et sociale d'une ville populaire, Jaurès peut alors parfaire sa connaissance de la diversité sociale. Il continue par ailleurs à commenter toutes les grandes questions de politique intérieure et extérieure, économique, sociale et religieuse, dans les colonnes de La Dépêche de Toulouse, le quotidien de la démocratie du Midi. Ses analyses du christianisme social au moment du Ralliement " des catholiques à la République et de l'encyclique sociale, Rerum novarum, du pape Léon XIII, sont aussi originales que vigoureuses. Pour la première fois est ici publié dans son intégralité le manuscrit qu'il rédige à l'été 1891, La Question sociale, l'injustice du capitalisme et la révolution religieuse, dont une partie seulement avait été retrouvée et publiée en 1959 par Michel Launay. Il constitue un apport fonda-mental à la connaissance de la pensée de Jaurès au montent où celui-ci passe d'un socialisme de coeur et de sentiment à un socialisme érigé en force politique distincte, en un mot, quand Jaurès devient pleinement Jaurès.

02/2011