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Nāgārjuna

Extraits

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Bouddhisme

Mettre fin aux controverses

Nagarjuna, penseur Indien du IIe siècle, a nié l'existence autonome des choses et réduit à l'absurde le temps et la causalité. Par sa critique, il a ouvert la voie à une prise de conscience fulgurante de ce qu'est le monde quand on sait le voir " tel quel ". Nagarjuna (v. 150-230) est le fondateur de l'école indo-bouddhique Madhyamaka. Il est l'auteur d'une critique dévastatrice des fausses évidences. Mais, pour lui, l'arasement systématique de toutes les idées reçues et de toutes les tentatives d'extrapoler à partir d'elles n'était pas qu'un exercice de virtuosité intellectuelle. Cela devait avant tout servir de propédeutique pour une prise de conscience du monde dans la nudité de sa manifestation immédiate. La Vigrahavyavartani (Mettre fin aux controverses) pourrait lui conférer une position particulière dans l'histoire de la philosophie. Dans ce texte, en effet, Nagarjuna affronte l'objection de contradiction élevée contre son énoncé de la vacuité d'être-propre de tous les étants, développé dans son ouvrage-princeps les Stances du milieu par excellence. Cette objection est pratiquement identique à celle que Platon et Aristote ont adressée aux sophistes, ces penseurs relativistes. Or l'archi-relativiste-sceptique qu'est Nagarjuna a répliqué à l'objection de façon convaincante, puisqu'il a su emporter l'adhésion de tout un courant de pensée. Ce livre comporte une traduction française abondamment annotée et commentée du texte sanskrit de la Vigrahavyavartani, ainsi qu'une introduction détaillée au texte et à son contexte.

11/2023

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Bouddhisme

Les vers didactiques fondamentaux sur la doctrine de la voie du milieu (Mūla-Madhyamaka kārikā) de Nāgārjuna

Les M?la-Madhyamaka-k?rik? de N?g?rjuna (IIIe s.) constituent l'un des textes philosophiques les plus fondamentaux du bouddhisme dit du Grand Véhicule. Inspirés des sermons du Buddha sur la sagesse transcendante et le vide universel, ils subsistent aussi bien dans leur original sanscrit qu'en traductions chinoises et tibétaine. La lecture de ces vers ne peut cependant pas se dispenser d'un commentaire, en raison même de la subtilité de leur pensée. Le cours que leur a consacré Jacques May cinq années durant à l'Université de Lausanne offre précisément mieux qu'une simple traduction : une immersion profonde dans les méandres de ce texte, en suivant le propre cheminement de la pensée de leur commentateur. On trouvera ici une analyse claire et serrée de ces vers, recourant non seulement aux ressorts de la philologie des langues asiatiques, mais aussi aux ressources d'une réflexion particulièrement bien formée aux concepts occidentaux.

03/2024

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Bouddhisme

Stances du milieu par excellence

Qui désire comprendre la source indienne de l'Ecole chinoise du Dhyana (Ch'an), du Zen japonais, ou de la dialectique du bouddhisme tibétain, doit remonter au texte fondateur : l'original sanskrit des Stances du milieu par excellence, du moine indien Nagarjuna (II ? -III ? siècle avant notre ère), dont l'influence fut immense en Asie. Ce texte fondamental est un dialogue critique avec les tenants de la scolastique du bouddhisme ancien qui avaient tendance à "prendre des mots pour des choses", alors que l'enseignement du Bouddha était avant tout pratique et thérapeutique. Nagarjuna passe en revue des topiques familiers à la communauté bouddhique, mais aussi d'autres qui relèvent du sens commun, et les soumet à un examen critique implacable. Il nous invite ainsi à une remise en question, paradoxale et purgative, de certains de nos schèmes mentaux et vitaux tels que : cause-effet, commencement-fin, identité-altérité, mais aussi le mouvement, les choses, les êtres et leur (im)permanence, les passions, le moi, la souffrance, l'acte et ses fruits, les méprises, les vérités, ce qu'il peut y avoir derrière des mots comme vacuité, nirvana, etc. La dialectique évacuatrice de Nagarjuna - qui a pour ressort une logique originale avec trois opérateurs (formels ou sémantiques) et un mode de raisonnement typiquement bouddhique (le trétralemme) - s'abolit dans sa phase ultime et ouvre la voie à une méditation sans intention ni parole.

11/2022

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Ouvrages généraux

Un voyage dans les philosophies du monde

La philosophie, une affaire grecque ? Seulement européenne, occidentale ? Absolument pas. Partout dans le monde, d'autres cultures, d'autres langues ont des usages multiples de la raison et de son exercice, qui produisent des systèmes de pensée rigoureux, déductifs, démonstratifs. Des philosophies à part entière. Encore faut-il trouver des chemins pour y accéder. En grand pédagogue, Roger-Pol Droit nous propose d' "entrer dans les têtes" des philosophes d'ailleurs, indiens ou chinois, logiciens bouddhistes tibétains ou japonais, penseurs juifs ou arabo-musulmans. S'adressant à tous, dans une langue limpide et précise, cette brève histoire fait découvrir des univers intellectuels captivants, souvent méconnus, parfois mal compris. Et notamment des philosophes arrivés récemment parmi les auteurs du baccalauréat, comme Zhouang Zi, taoïste aux provocations paradoxales, Nâgârjuna, théoricien bouddhiste de la Voie du Milieu, Maïmonide, maître du Talmud, Avicenne, penseur de l'iIslam des Lumières. Et bien d'autres, mis en perspective. Un guide inédit pour renouveler la réflexion sur les ressorts de la philosophie, son histoire, ses frontières et son évolution, tout comme ses relations aux sagesses, religions et spiritualités.

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Ouvrages généraux

Voyager dans les philosophies du monde

La philosophie, une affaire grecque ? Seulement européenne, occidentale ? Absolument pas. Partout dans le monde, d'autres cultures, d'autres langues ont des usages multiples de la raison et de son exercice, qui produisent des systèmes de pensée rigoureux, déductifs, démonstratifs. Des philosophies à part entière. Encore faut-il trouver des chemins pour y accéder. En grand pédagogue, Roger-Pol Droit nous propose d' "entrer dans les têtes" des philosophes d'ailleurs, indiens ou chinois, logiciens bouddhistes tibétains ou japonais, penseurs juifs ou arabo-musulmans. S'adressant à tous, dans une langue limpide et précise, cette brève histoire fait découvrir des univers intellectuels captivants, souvent méconnus, parfois mal compris. Et notamment des philosophes arrivés récemment parmi les auteurs du baccalauréat, comme Zhouang Zi, taoïste aux provocations paradoxales, Nâgârjuna, théoricien bouddhiste de la Voie du Milieu, Maïmonide, maître du Talmud, Avicenne, penseur de l'iIslam des Lumières. Et bien d'autres, mis en perspective. Un guide inédit pour renouveler la réflexion sur les ressorts de la philosophie, son histoire, ses frontières et son évolution, tout comme ses relations aux sagesses, religions et spiritualités. " Roger Pol-Droit entraine son lecteur, avec rigueur et clarté, dans un tour du monde des pensées. " Le Monde

02/2024

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Religion

Bouddhisme et christianisme chez Masao Abe

Bien connu pour ses écrits dans le domaine des études bouddhistes et sur la rencontre des pensées occidentales et japonaises aux Etats- Unis et au Japon, Abe n’avait jusqu’alors été l’objet d’aucune étude en langue française. Le travail effectué par Alex Galland répare un peu cette injustice. En effet, la contribution d’Abe à la recherche dans le champ de l’interculturalité est stimulante pour qui consent à un dépaysement dans l’ordre de la pensée. Dans le même temps, Abe, qui fut professeur pendant près de vingt ans aux Etats-Unis, a acquis une véritable connaissance de la mentalité occidentale (américaine du moins), ce qui fait de lui un adroit passeur entre les deux cultures. Son action prolonge celle de celui qui fut l’un de ses maîtres, D T Suzuki qui est bien connu en Occident. Cette étude commence par une critique du rapprochement que fait Abe de la notion de kénose dans le christianisme avec celle de vacuité dans le bouddhisme et finit par un rapprochement entre la logique du non-moi dans le bouddhisme telle que l’explicite Abe avec celle des spirituels du pur amour au dix-septième siècle en France. Ce faisant, Alex galland montre que sa métaphysique s’ancre dans la doctrine de la vacuité du philosophe bouddhiste indien Nâgârjuna dont Abe est un très sûr commentateur.

12/2015

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Histoire et Philosophiesophie

De l'intérieur du monde. Pour une philosophie et une science des relations

Michel Bitbol repense dans ce livre la théorie de la connaissance pour l'adapter aux découvertes de la science du XXe siècle. La physique contemporaine rend cette démarche nécessaire: elle porte de moins en moins sur des choses et de plus en plus sur des relations. Si bien que l'image baroque de relations flottant en l'air sans appui sur les choses, d'un "sourire de chat sans chat" pour paraphraser Lewis Carroll, se fait jour de manière insistante. Comment comprendre des relations qui préexistent aux objets ou aux propriétés qu'elles unissent? Une analogie est mobilisée pour élucider ce mystère: si la droite et la gauche se définissent par leur relation mutuelle, c'est que cette relation est orientée à son tour relativement à notre corps. Ici, comme en physique quantique, seul un supplément de philosophie relationnelle permet de résoudre les énigmes des relations. Seule la reconnaissance de notre situation à l'intérieur du réseau interconnecté du monde lève les paradoxes nés du rêve de le voir comme de l'extérieur. Le problème est qu'une résistance culturelle, dont le fil est retracé de Platon jusqu'à Russell, fait obstacle à l'indispensable radicalité de la pensée des relations. Une thérapie de cette résistance est cherchée dans la philosophie de Nâgârjuna, penseur indien du 11e siècle, auteur de référence de l'école bouddhique de la "voie moyenne". Car cette philosophie, loin de minimiser la corelativité des phénomènes et leur absence (ou vacuité) de nature propre, la prend pour prémisse de sa tension éthique vers une manière d'être ouverte et disponible. Une réflexion originale permettant de comprendre comment une épistémologie peut avoir partie liée avec la quête existentielle.

02/2010