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Marc Cholodenko

Extraits

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Poésie

Taudis/Autels

A côté des grandes vérités, coextensives au nombre et à l'influence de ceux qui y adhèrent et à la durée de cette adhésion, existence de Dieu, non-existence de Dieu, destin salvateur du prolétariat, toute-puissance de l'inconscient, monde newtonien, einsteinien, etc. , il existe de petites vérités, particulières et même quasi personnelles, comme la beauté de l'objet aimé par exemple et ainsi de suite. Ici la preuve de ces vérités privées et passagères tient dans la cohérence de leur représentation, son style. Elles n'ont pas prétention à survivre au temps de leur énonciation. Ce sont des vérités de style. Kafka : "L'art vole autour de la vérité, avec l'intention bien décidée de ne pas s'y brûler".

05/2008

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Littérature française

Glossaire

"Ouvre pour son auteur est le signe qu'il fait de l'oeuvre. Ouvre pour son auteur n'est pas l'effort de son entreprise, la durée de sa réalisation ni les diverses gratifications liées à sa divulgation. Ouvre n'est pas le besoin de la produire quelle qu'elle soit ni le désir de la faire telle qu'elle sera. Ouvre n'est pas pour l'oeuvre ni pour l'auteur ni pour le public. Ouvre est en soi, posée en soi par l'auteur entre l'auteur et lui-même. Ouvre est espace que se ménage l'auteur entre lui et lui. Qu'il n'est pas lui, tout ce lui, rien que ce lui-là, heureusement, - que l'oeuvre soit le montre ; qu'il n'est pas pas lui, rien que non-lui, un tout autre-là, heureusement, - que l'oeuvre soit d'un auteur le montre. Entre être et n'être pas, l'auteur, par l'oeuvre, se ménage un délai, un suspens, une trêve. Entre les deux termes de l'impossible alternative il pose un lui qui y est. Qu'il y ait lui, c'est cela le signe que l'auteur fait par l'oeuvre, non pas à lui-même, ni à autrui, mais à l'oeuvre, seule à pouvoir le retenir, en contenir le sens et la portée". Marc Cholodenko.

06/2007

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Littérature française

Thierry

"En écrivant ces deux textes et en les proposant dans un ordre de lecture aléatoire, j'ai cherché à illustrer ce qu'à mon sens le nom propre d'un autre comprend du nom commun du monde et inversement, ou encore, tenté de montrer que c'est sur un tel nom que s'épanouit en première instance et se referme en bout de course, sans pour autant qu'il le contienne cependant qu'il en esquisse chaque fois, dans son déploiement, une forme dynamique - selon laquelle il semblerait aller d'une origine à une fin -, ce que nous évoquons, consciemment ou non et à des degrés divers de clarté et de distinction, lorsque nous invoquons, en y prêtant plus ou moins d'attention, en paroles ou en pensée, le monde".

05/2006

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Littérature française

Les Etats du désert

" Il écrirait donc une histoire où les deux personnages les plus importants seraient lui et Hélène et qui raconteraient ce qu'ils avaient vécu pendant les dix derniers mois qui venaient de s'écouler. Elle commencerait au moment même où ils s'étaient rencontrés, ou plutôt, puisqu'ils ne s'étaient pas vus pour la première fois en même temps, au moment où il l'avait vue pour la première fois, où elle avait été annoncée à lui par son ombre sur la photo, la photo du désert. Ainsi commencerait le livre, sur l'image même de ce qu'il y serait dit : que notre vie est pareille à celle d'un désert. Le désert où rien jamais ne change, que l'illusion du changement que la lumière et le vent y apportent en y faisant succéder des apparences. Si bien que les états illusoirement successifs du désert sont comme ceux de notre vie où le désir et l'amour nous sont donnés pour vent et pour lumière. "

03/2011

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Littérature française

Sarabandes, passacailles, naïades en bikini

Est-ce l'érotisme de la langue ou celui de situations et d'images mystérieusement évoquées dans le texte qui donne à ce petit livre le rythme d'une fugue ? Séduction, voyeurisme, pornographie. On y croise entre autres apparitions les demoiselles d'un concours de Miss en talons hauts et maillot une pièce, affublées de noms obscènes, les peintres Le Lorrain, Manet, Sol LeWitt, ou encore les Nuits de Cabiria de Fellini, Mae West, Ophélie, un empereur mongol¿ Mais on y entend aussi des propos salaces, des paroles rapportées, une cantate de Bach, une ballade irlandaise, ou les cris de la jeune garde en 68 à la Mutualité¿ Et surtout on doit se rendre à un dîner au Ritz sur l'invitation d'une énigmatique MA. Ce sera la pianiste Martha Argerich. Le texte choral de Marc Cholodenko est une pièce musicale stylisée qui développe des variations à partir de quelques thèmes obsessionnels, obscurs, entre vision, vie, sexe et mort. Comme une passacaille en musique, le livre se construit sur ces notes obstinées, basses, et répétées jusqu'à la fin.

12/2019

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Littérature française

Histoire de Vivant Lanon

Vivant est un adolescent qui passe ses vacances dans le midi, au bord de la mer. Il surprend les jeux érotiques d'une voisine dont il va tomber éperdument amoureux. Peu à peu celle-ci va en faire l'esclave de ses fantasmes. Un jour, Vivant tente de se rebeller. Il commet alors un acte qui déchaînera la vengeance de son amie. Cette vengeance diaboliquement étudiée et conduite s'étend tout au long de la dernière partie du roman. Elle passe par une succession d'outrages qui auront finalement raison de Vivant. Vivant Lanon est avant tout un jeune homme fou d'amour. Fou, c'est-à-dire prêt à tout pour obtenir d'une femme les sentiments passionnés qu'il lui porte. L'histoire de cette passion extrême, cruelle, érotique et fatale se déroule à la manière d'un implacable roman policier.

04/1985

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Littérature française

Les pleurs ou le Grand Oeuvre d'Andréa Bajarsky

"Je voudrais être Rimbaud et je voudrais ne l'être pas. Pourquoi avoir écrit si peu et ensuite tant, et bêtement souffert ? Est-il possible d'écrire comme lui et de ne pas souffrir comme lui ? Je ne crois pas être la seule à m'être posé la question parce que je ne suis pas la seule non plus à vouloir le peu qu'il a donné et refuser tout ce qu'il a perdu." Ainsi écrit Andréa Bajarsky, si jeune, si belle, si douée. Et qui pourtant, tout au long de ces pages, celles de son journal, comme celles qui retranscrivent les sentiments de ses proches, va peu à peu sombrer dans la folie - trop d'intelligence ? trop de sensibilité ? trop d'orgueil ?

02/2014

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Littérature française

Imitation

Dans cette Imitation, il est fait comme si. Comme si on pouvait penser la pensée, temporer le temps. Comme si l'implication même qui nous fait percevoir du successif pouvait être expliquée. Comme si on pouvait formuler ce qui formule. Ainsi, cette utopie uchronique ou cette uchronie utopique n'imite rien. Elle imite comme si imiter était un verbe intransitif dont le lointain synonyme serait être comme penser, penser comme être condensés et mis à plat en une relation impossible : écrire. Cette imitation relate cependant quelque chose, une poursuite du sens, étant entendu que le sens ne peut être autrement, en dernière instance, que d'imiter le sens. A cet indéfinissable, est-il permis de prêter le nom d'un autre indéfinissable : beauté ? Le sens serait la beauté dans la mesure où la beauté du sens serait le sens de la beauté. Le sens : souvenir élaboré d'un point de beauté, d'une ponctuation première comme origine du sens. Imitation : du souvenir, revenu spontanément redonner ce coup de poinçon qui ne fut jamais donné, à l'air, et créa l'air, à l'eau, et créa l'eau, à rien, et créa rien. Comme si ce que nous pointons nous l'abolissions, mais en créant du même coup, le faisant jaillir tout autour - le temps que jaillir retombe -, tout ce qui l'entoure et même ce que comprend ce qui l'entoure.

12/2002

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Littérature française

Filet

Non pas comme si on pouvait prendre le réel au filet puisqu'il est lui-même filet mais dessiner ce filet ou plus modestement l'évoquer.

06/2009

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Littérature française

Mon héros. (Je ne sais pas)

Nous avons tous notre héros. Il est celui qui apparaît dans les failles innombrables, qui sont les manques à être, de la vie quotidienne dont ce petit traité est une phénoménologie. Il est celui que nous regardons dans notre miroir, et qui ne nous rend pas notre regard. Il est celui qui ferait ce que nous ne savons pas faire : vivre, mais qui ne le veut pas. Il est l'autre, le plus proche et le plus loin qui nous point en nous retenant dans la pure douleur d'exister, comme pur signe inintelligible de nous-mêmes et que nous ne serons jamais : il est celui qui est dans l'être tandis que nous vivons en vie. Apparente aporie pour un texte apparent car ce qui est désiré et proposé ici en latence c'est l'absence d'un texte, i.e. un texte s'absentant : un écrit engouffré par l'écriture dans la tentative, le rêve, repris à nouveau, de trouver entre dire et penser un chemin vers l'être spécifique à l'écrire.

12/2000

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Littérature française

Il est mort ?

Un homme est mort ou plutôt il va mourir, et entérine avant terme son retour à la matière. Voici l'argument, on ne peut plus simple et direct, du nouveau livre de Marc Cholodenko. A partir de là, on peut compter sur l'auteur pour multiplier, par une prolifération étourdissante de propositions dramatiques, de réminiscences, de raisonnements, d'informations intimes qui mêlent pensée des profondeurs et tours de force syntaxique, on peut compter sur lui pour multiplier les occurrences et les occasions d'écrire, de réfléchir et, partant, de retarder l'échéance tout en la rendant encore plus douloureuse, fut-ce au moyen inattendu de l'humour. C'est un texte bref, mais d'une rare densité.

02/2016

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Poésie

Quelques petits portraits de ce monde

Qu'est-ce que c'est, regarder une rue, se regarder dans la glace, regarder le ciel, un paysage, une statue dans un parc ? Chacun de ces «petits portraits» pose cette question, à sa manière et dans un cadre objectif précisément délimité. De ce fait, chacun interroge aussi la place du sujet regardant (écrivant). Est-il seul au monde, est-il, au monde, la seule réalité à soi-même accessible ? Un regard pourrait-il s'ouvrir assez pour se laisser toucher, dans chacun de ses moments les plus singuliers par un voir commun qu'on pourrait croire venir des choses mêmes ? Ce sont de ces moments singuliers que proposent ces poèmes, sous la seule lumière d'une langue aux mots clairs et obstinés, avec pour horizon le possible d'un voir commun, cette réconciliation.

01/1997

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Poésie

NYC

Il s'agit d'une variation sur la représentation, la valeur des images, leur disparition. Et sans doute aussi sur la recherche d'un définitif apaisement. Sa justification ? Ou encore, de manière plus rassurante, sur un processus désiré d'intériorisation. Comme le dit l'auteur : «Qu'il demande si c'est une figure une image tu dois répondre la fin des images est la réalité vraie. La douce douce noire noire surface du basalte poli aussi noire que douce. Vous me parlez là d'une statue de dieu d'une pierre mortuaire. Que nenni il faut dire : rien que d'une surface : la fin d'une certaine durable agitation : fixée la vibration : le son rentré en soi : enfin musique !»

11/2004

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Littérature française

Deux cents et quelques commencements ou exercices d'écriture ou de lecture amusants

Dans quelle mesure l'écrivain lit-il en écrivant et le lecteur écrit-il en lisant ?

03/2011

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Littérature française

Quasi una fantasia

Il n'y a pas un narrateur dans ce roman, il y en a cent. Ou plus encore. Des hommes, des enfants, des femmes. Il n'y a pas une histoire, non plus, mais des centaines. Des comédies et des drames, des méditations et des pochades, des récits et des confessions. A une vitesse vertigineuse. Avec une virtuosité affolante. Et de la gravité, et de l'humour. Ce que suggère cette fête insensée, c'est l'illimité de la fiction, et sa fragilité, et sa grandeur, et son perpétuel recommencement. La fiction, cette voix unique qui s'alimente à ce mystère que les mots qui nous donnent le monde nous le retirent tout pareillement. "Je dirai que c'est un art inconscient que je recherche. Un art non pas réalisé inconsciemment, mais reçu inconsciemment. Pas non plus un art minimal mais un art du geste minimum, du fondement subjectif minimum. Un art qui pourrait se décrire dans son activité, sa création, comme un unique geste de la main. Par exemple, tendre la main au dehors et rassembler en un faisceau, du simple geste de la refermer, les voix qui passent du monde. Un simple geste de la main".

12/1996

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Littérature française

Un rêve ou un rêve

Un rêve. Il est impossible de faire parler la langue. Il est impossible de tenter de faire parler la langue. Cette tentative ne peut même pas s'assumer soi-même, a fortiori s'avouer. C'est donc en rêve que s'anime l'inertie essentielle et fondamentale de cette impossibilité. Un cénotaphe se définit soi-même : un tombeau qui s'érige dans l'attente de son corps. Une page est le lieu où le vertical et l'horizontal se rencontrent sur le même plan, celui du trou. Et encore : Ce qu'on ne peut déjà comprendre, il est possible de le décrire. Ce qu'on ne peut encore réfléchir il est nécessaire de le montrer. Mais ce qui ne sera jamais pensé il est donné d'y veiller toujours en dire.

03/1999

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Littérature française (poches)

Je te fais un dessin

Ut pictura poesis, cette expression latine signifie littéralement "comme la peinture, la poésie", c'est-à-dire "la poésie ressemble à la peinture". Elle est tirée d'un vers de l'Art poétique d'Horace. Elle est devenue, surtout depuis la Renaissance, un thème incontournable de la critique littéraire et artistique sur la correspondance des arts. Pour Marc Cholodenko on peut aussi voir cette assertion comme un défi, qu'on peut tenter de prendre au mot. D'un sujet donné, on a rassemblé la dissémination d'un tour de crayon (feuilleter un carnet de dessins), on a rempli la surface par petites touches (parcourir une exposition de tableaux), ou on l'a étendue en l'offusquant par gribouillage (jeter un regard distrait à des gribouillis d'enfant). Cela donne un texte d'une grande densité réflexive mais aussi, à la manière de l'auteur, un jeu littéraire où le spéculatif devient une dimension esthétique.

11/2017

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Littérature française

Puis gris que dilue du rose que brûle le bleu

A l'image de l'oeuvre abstraite qui se réduit ou se déploie jusqu'au simple visible, ainsi devenue toute concrète, un texte a été abstrait de toute intention, réduit au simple lisible, à un lisible comme quasi visible, rendu concret comme un mur de pierres sèches posé nulle part, pour rien, séparant rien de rien, le pourquoi du pourquoi pas, entre les deux, un simple là. Puis gris que dilue du rose que brûle le bleu poursuit cette recherche à laquelle se voue Marc Cholodenko, obstinée et méthodique, radicale, désespérée mais lumineuse, d'une écriture qui ne serait que pensée, une pensée pure, dénuée de toute intention, de tout but, de la moindre incidence triviale. "Un simple là" .

02/2014

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Littérature française

Bingo

"65 Considérée comme un objet sommant l'avant-bras la main se propose tel un miroir intime où sans se refléter notre visage est compris et attiré à y confondre son front avant qu'elle abandonne son poids et se libère du sien, le laissant tomber comme jusqu'à terre, telle synecdoque minérale déposée de toute fonction ou apogée abstrait d'un geste d'airain traversant l'adversité. 31 Pour s'excuser d'un oubli on dit communément qu'on avait, au lieu de préoccupations plus urgentes, d'autres choses à penser, expression fautive qui demeure implicitement fondée sur une image de l'acte de penser comme consistant à extraire d'un répertoire des contenus concrets, à laquelle pourrait venir s'opposer celle de laisser des plumes s'envoler d'un oreiller déchiré..."

06/2022

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Monde

Maroc 1 : 900.000. Marco Polo Highlights

Carte au format pratique pour les déplacements Papier résistant aux intempéries et à la déchirure, idéal pour tous les voyages Avec 20 points forts MARCO POLO sous forme d'étoiles sur la carte, avec informations complémentaires par code QR

02/2024

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Histoire ancienne

Marc Aurèle

Les Romains avaient mis longtemps à se réconcilier avec la monarchie. Mais le poids de l'Empire et les guerres civiles leur avaient appris que c'était le seul régime possible pour eux, et les philosophes que ce pouvait être le meilleur. Marc Aurèle entreprit d'en donner la preuve. Il porta l'Empire à son apogée et nous a, en même temps, laissé le témoignage le plus sincère et le plus émouvant qui soit sur la solitude des rois, des Pensées qu'il n'écrivait que pour lui-même et qui sont, certes, d'inspiration stoïcienne, mais fort éloignées des abstractions de l'école. S'il est vrai que les actes d'un prince font l'Histoire, les mobiles profonds qui les inspirent restent le plus souvent secrets. Marc Aurèle nous permet d'aller au-delà de ses propres vertus, que les historiens regardent souvent avec une indulgente ironie, parfois avec agacement. Philosophie, piété véritable envers les dieux, admiration et respect pour la Rome des anciens temps, que semblent menacer les excès et les déviations d'une religion nouvelle dont il est pourtant à même, mieux que personne, de comprendre l'esprit, font de lui le plus grand, le plus efficace, le plus humain des empereurs, sans doute, entre tous, le plus proche de nous. P. G.

12/1991

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Littérature française

Marc allegret

Si Marc Allégret fut le réalisateur de plus d'une soixantaine de films, il fut aussi le plus grand découvreur de talents du cinéma français. Il mit sur les rails de la célébrité une pléiade de futures vedettes comme Raimu, Fernandel, Simone Simon, Michèle Morgan, Jean-Pierre Aumont, Jean-Louis Barrault, Gérard Philipe, Danièle Delorme, Odette Joyeux, Roger Vadim... et même Brigitte Bardot. Parmi ses films, on trouve des chefs-d'oeuvre comme "Fanny", "Lac aux Dames", "Sous les yeux d'Occident", "Gribouille" ou encore "Entrée des Artistes", "Les Petites du Quai aux Fleurs"... Sa vie ressemble à un conte de fées. Parrainé par André Gide, il côtoie le monde artistique des années vingt avec Cocteau, Man Ray et Picasso. Metteur en scène au début du cinéma parlant, il épouse immédiatement la nouvelle dimension du septième art qu'il défendra jusque dans les années soixante par des films élégants, sensibles et techniquement irréprochables. Avec Vadim, qui devient son fils spirituel, il assura sa pérennité artistique qui lui permit de continuer sa carrière jusqu'à l'avènement de la Nouvelle Vague.

03/2000

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Beaux arts

Marc Chagall

Un documentaire qui se lit comme un récit, les moments-clés de la vie de Marc Chagall illustrés par 13 oeuvres incontournables et représentatives de ses multiples talents : peintures, illustrations de livres, vitraux, céramiques, gravures, lithographies... Un univers proche de l'enfance et du rêve Chez Chagall, des amoureux flottent enlacés dans le ciel, des violonistes démesurément grands, qui ont parfois la tête à l'envers, jouent au-dessus d'isbas russes, des animaux de la ferme s'invitent partout et côtoient des artistes de cirque... le tout dans un univers coloré chatoyant. L'univers de Chagall ressemble à un rêve, et la fantaisie qui lui est propre parle aux enfants ! Un ouvrage didactique mêlant photos et illustrations "Moi et le village", "Autoportrait aux 7 doigts", "Le Violoniste vert", "L'Acrobate", "La Danse", la coupole du palais Garnier... Pour présenter ces oeuvres, une petite mascotte attachante guide le lecteur à travers les pages du livre, pointant du doigt les spécificités et détails de chacune, avec des mots simples qui rendent l'histoire de l'art accessible. Des oeuvres pour raconter sa vie Peintre russo-juif, empreint de spiritualité, Chagall a été naturalisé français en 1937 et a passé 58 ans de sa vie en France, offrant à notre pays certaines de ses plus belles oeuvres : coupole du palais Garnier, vitraux de cathédrales, peintures traduisant sa vision de la Bible (juive et chrétienne). A travers ses toiles, Marc Chagall raconte à sa façon son existence. Sur ses toiles figuratives, où le réel et l'irréel se mêlent et s'enrichissent, il égrène ses souvenirs et ses passions. Il nous présente ce qu'il aime (Vitebsk, le village de son enfance, la musique sous toutes ses formes, le cirque), le rend heureux (l'amour, le couple, la famille) ou lui fait mal ou peur (l'exil, la montée de l'antisémitisme en Europe). Chaque motif se retrouve d'une oeuvre à l'autre, formant comme un lien, un récit de vie à déchiffrer.

11/2022

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Histoire ancienne

Marc Aurèle

A l'âge précoce de dix ans, Marc Aurèle (121-180 après J-C), déjà héritier de l'Empire romain, consterna sa mère en lui annonçant qu'il voulait être philosophe, en porter l'habit et coucher à même le sol. Or, si l'aristocratie romaine voyait en cette tradition un idéal humain, les penseurs stoïciens avaient eux presque toujours combattu le pouvoir, parfois jusqu'à la mort... Pourtant, celui qui devint en 138 le petit-fils adoptif d'Hadrien réussit à concilier exercice du pouvoir et philosophie. L'auteur des Ecrits pour lui-même, sorte d'exercices spirituels, fut tout à la fois un homme de paradoxes et un extraordinaire reflet du modèle romain. Sur le plan religieux, bien que sa morale fût assez proche de celle des chrétiens, il ne les comprit jamais, et c'est sous son règne que la jeune Blandine fut jetée aux fauves dans l'amphithéâtre de Lyon. Sur le plan de la justice, il veilla toujours à prendre les décisions les plus favorables aux hommes, mais ne bouscula ni la hiérarchie sociale ni la place des esclaves. En matière militaire, enfin, cet homme de paix se mua en remarquable général en chef, commandant personnellement ses armées, pour protéger Rome et le monde romain de l'intrusion de peuples d'origine germanique ou asiatique (guerres danubiennes). En définitive, l'empereur-philosophe, qui ne fut jamais un simple théoricien, fut reconnu par ses sujets comme l'homme d'Etat romain par excellence et hissé immédiatement après sa mort au rang des dieux, même s'il avait choisi pour lui succéder un fils, Commode, qu'il savait indigne. Une biographie enlevée et brillante qui tente de sonder l'immense personnalité d'un grand Romain.

03/2013

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Littérature française

Marc de café

Chaque nouvelle existe par elle-même, avec sa propre perspective narrative. Elle est indépendante des autres, mais renvoie implicitement à elles (leitmotivs thématiques, retour des personnages, motifs stylistiques). L'ensemble forme un kaléidoscope temporel, et se présente comme un " roman en nouvelles ".

09/2015

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Beaux arts

Jean-Marc Bustamante

Jean-Marc Bustamante représente la France à la 50e Biennale de Venise en 2003. Un livre consacré à l'ensemble de son travail paraît à cette occasion aux Éditions Gallimard. Celui-ci s'ouvre en 1978 par une série de paysages photographiques intitulés «Tableaux» - zones périurbaines, chantiers de construction, sites en cours d'aménagement - dont Bustamante tirera pour une part les motifs et les matériaux de son ouvre à venir, élargie toujours plus au-delà du champ de la photographie. La sculpture, le dessin, l'architecture, entre autres médiums, seront ainsi explorés. Les auteurs de cet ouvrage s'attachent à analyser en détail les ramifications de cette production artistique aussi complexe que variée, caractérisée cependant par le souvenir omniprésent du modèle photographique et par un fréquent souci du rapport à la tradition picturale moderne. On verra également comment l'oeuvre de Bustamante s'inscrit en regard de celle de certains de ses prédécesseurs (les minimalistes, par exemple) ou contemporains, et comment elle puise à un fonds tout personnel d'images trouvées qui valent pour lui comme autant de sources et ressources.

09/2003

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Religion

Selon saint Marc

L'Evangile de Marc est un récit centré sur l'action du Christ plutôt que sur ses paroles, le premier, le plus bref mais surtout le plus énigmatique des quatre évangiles. Sandro Veronesi, en l'interprétant pour le lecteur contemporain, en restitue toute la modernité. Selon lui, cet Evangile écrit à Rome à l'attention des Romains est une machine à conversion d'une efficacité narrative redoutable, ressemblant davantage aux scénarios des films de Quentin Tarantino ou de Sergio Leone qu'aux textes des autres Evangiles qui racontent pourtant la même histoire. Minutieusement réglé sur l'imaginaire épique et l'univers de ses destinataires, il dessine une figure de Jésus très différente de celle décrite dans les textes postérieurs. Marc a rencontré Pierre à Rome au Ier siècle, recueillant le témoignage direct de celui qui devait fonder la religion chrétienne. Or la formidable modernité de ce texte, selon la thèse de l'auteur, tient justement aux choix narratifs effectués par Marc qui décide d'écarter certains des épisodes les plus célèbres de la vie de Jésus Christ, comme le Sermon de la Montagne ou la Résurrection. Les références à la culture contemporaine ainsi que le ton malicieux et parfois insolent de Sandro Veronesi rendent la lecture de cette fine analyse particulièrement réjouissante. Selon Saint Marc contient de nombreuses découvertes aussi surprenantes que truculentes sur l'un des fondements du christianisme : l'écriture du récit de la vie d'un héros solitaire et mystérieux, le Christ.

03/2017

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Musique, danse

Marc-Antoine Charpentier

Avec Vivaldi et Mahler, Marc-Antoine Charpentier constitue sans conteste la plus grande redécouverte musicale de l'après-guerre. Il aura fallu près de trois siècles et le renouveau de la musique baroque pour que le musicien le plus effacé de l'histoire de la musique soit reconnu comme l'un des plus grands compositeurs de notre patrimoine. Un livre devait enfin rendre compte de son itinéraire musical à la lumière des plus récentes découvertes musicologiques. Tâche ardue lorsque l'on sait qu'on ne possède aucun portrait de l'homme et seulement quelques lignes éparses sur son existence. Mais son activité fut assez intense et ses tâches suffisamment diverses pour que, de sa collaboration avec Molière jusqu'à son poste de maître de musique à la Sainte-Chapelle, en passant par ses importantes fonctions musicales au service du Dauphin, de Mlle de Guise, de Philippe d'Orléans et des Jésuites, l'on puisse retracer les divers lieux et circonstances qui permirent l'éclosion d'une œuvre aussi riche et variée. Si l'homme a laissé très peu de traces, sa musique, fort heureusement, a pu être conservée dans sa quasi-totalité. Ce gigantesque corpus de près de 550 compositions, encore pour une bonne part à l'état manuscrit, fait ici l'objet de la première étude approfondie jamais réalisée et révèle du même coup quantité de pièces d'importance, encore totalement inconnues. De plus, le présent ouvrage offre la publication intégrale des écrits théoriques du compositeur ainsi qu'un catalogue complet et un répertoire des œuvres vocales classées par effectif

12/1988

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Littérature française

MARC DURAND, Corbeau

C'est un roman de cape et d'épée, mais sans mousquetaire, ça pue des pieds, les mousquetaires ! Sans cape et sans épée, non plus, d'ailleurs. C'est une chronique, la chronique d'un village du Bas Vivarais en temps de peste. 1721. La peste avait déjà massacré Marseille et une partie de la Provence, Mende, Arles, le Gévaudan. Elle montait et descendait le long du Rhône, indifférente à tout remède, insaisissable, pourrissant les cadavres, nauséabonde. Les gens de guerre avaient mobilisé leurs troupes et des blocus furent décidés un peu partout jusqu'à faire bâtir un mur de pierres sèches en Provence, une sorte de mur d'Hadrien... A l'automne, la peste est en Vivarais, à Saint-Genest-de-Beauzon, un village d'un demi-millier d'âmes. L'épidémie va en massacrer la moitié, mais pas qu'elle. Et c'est bien ce qui intrigue. C'est l'histoire d'un flic, un flic qui cherche son assassin au milieu du carnage. C'est l'histoire d'un corbeau, un malgoguet, un ramasse- peste, un corbeau à la mémoire trop grande pour lui et de quelques justiciers à la vengeance bien affûtée. Le droit et la vengeance : qui est le masque de l'autre quand la justice est inhabitée ?

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Sciences historiques

Marc Venard, historien

Par sa personnalité et son oeuvre, Marc Venard (1929-2014) s'est imposé dans sa génération comme un historien de tout premier plan, qui a contribué au renouvellement des études sur le christianisme au temps des Réformes. Sa méthode, sa réflexion, les voies qu'il a ouvertes par ses travaux sur les confessions, la controverse entre Catholiques et Protestants, les cadres et les pratiques religieuses au XVIe siècle ont marqué et marquent encore profondément la recherche. Les contributions d'amis et d'anciens élèves réunies dans ce volume présentent et prolongent les diverses facettes d'un historien engagé au coeur de son temps et l'activité foisonnante d'un chercheur averti, à la plume incisive, fédérateur d'entreprises collectives qui continuent de se montrer fécondes.

06/2019