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L'enfance nazie. Une analyse de manuels scolaires (1933-1945)

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Histoire internationale

L'enfance nazie. Une analyse de manuels scolaires (1933-1945)

Après L'Intoxication nazie de la jeunesse allemande (L'Harmattan, 2011) et Der Stürmer, instrument de l'idéologie nazie (L'Harmattan, 2012), voici le troisième volet de la vaste entreprise conduite par Ralph Keysers pour disséquer les mécanismes par le biais desquels les nazis ont fait germer le fanatisme et la haine dans les cerveaux de la population allemande. Basé sur l'étude de manuels pour l'apprentissage de la lecture dans les écoles élémentaires, ce nouveau travail, illustré de documents originaux, est articulé sur six thématiques dont les enfants étaient abreuvés par leurs maîtres afin qu'ils suivent le Führer dans ses fantasmes et projets les plus fous. On découvrira dans ces pages comment, par l'intermédiaire de l'enseignement, le régime pratiquait une redoutable déshumanisation, condamnant les jeunes à devenir des adultes destinés à tuer et à être tués. En complément, Ralph Keysers a eu l'heureuse idée d'évoquer les manuels spécifiques utilisés dans les "écoles juives" du troisième Reich et dans le territoire de Dantzig, ainsi que - à titre comparatif et en prenant soin de se démarquer de la théorie dénaturante du "totalitarisme" - ceux qui avaient cours en URSS et en RDA. Du corpus informatif parfaitement maîtrisé et magistralement présenté par Ralph Keysers, le lecteur sortira non seulement considérablement enrichi sur le plan historique, mais aussi prévenu du danger qu'il y a pour l'éducation à s'écarter des valeurs rationalistes et humanistes.

09/2013

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Littérature étrangère

Oeuvres complètes. Coffret en 2 volumes : Oeuvres poétiques ; Oeuvres en prose

Ce coffret réunit en deux volumes les oeuvres complètes d'Ossip Mandelstam traduites du russe par Jean-Claude Schneider. I. Oeuvres poétiques, en édition bilingue, texte russe en bas de page. La Pierre (1913/1915/1923), Tristia (1922), Le Livre de 1928, Poèmes non rassemblés en recueil ou non publiés (1908-1934), Cahier de Voronej (1935-1937), Poèmes non inclus dans les Cahiers (1935-1937) et, en appendice : Poèmes de jeunesse (1909-1911) et poèmes pour enfants (1925-1926). II. Oeuvres en proses. Le Bruit du temps (1925), Féodossia (1925), Proses éparses, esquisses (1922-1927), Essais, articles (1913-1932), De la poésie (1928), Le Timbre égyptien (1928), La Quatrième Prose (1929-1930), Le Voyage en Arménie (1933), Entretien sur Dante (1933) et, en appendice : écrits de commande ou alimentaires.

03/2018

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BD tout public

Wotan Intégrale : Tome 1, 2 et 3 : 1939-1940 ; 1941-1943 ; 1943-1945

Louison un enfant amnésique, Etienne un soldat français séduit un temps par les mythologies aryennes et Yin-Tsu une photographe japonaise chargée d'espionner l'Ahnenerbe de Himmler, traversent la guerre et ses événements les plus terribles : la Shoah par balles sur le front de l'Est, les camps de concentration, les sinistres recherches médicales des "docteurs" SS dans les camps. A travers cette fresque sans concession et très documentée, Eric Liberge plonge dans les méandres les plus noirs du nazisme et de l'âme humaine, tout en développant une réflexion philosophique sur les thèmes du choix, de l'engagement et du courage. Explorant les zones d'ombre de chacun de ses personnages, loin de tout manichéisme, il les confronte à l'innommable et montre les conséquences qui en découlent. Eric Liberge déroule la mécanique complexe d'une fiction, où, en dépit de l'horreur, le courage et l'espoir surgissent. Les 162 pages de bande dessinée sont complétées par un dossier historique, présentant notamment des archives familiales de l'auteur.

04/2014

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Histoire de France

Georges Orselli. Officier, gouverneur des colonies, industriel : un patriote critique

Fils d'instituteur, Georges Orselli (1896-1971) échoue au concours de l'Ecole Polytechnique arrêté par la guerre en 1914. Engagé en 1915, il refuse d'être officier. Il entre à Polytechnique en 1919. Officier d'aviation par passion du vol, ingénieur au Service du matériel et homme de terrain, il fait la guerre au Maroc (1931-1933). Lors du célèbre raid de la Croisière Noire (8 novembre 1933-15 janvier 1934), il est le copilote de son chef, le général Vuillemin, futur Chef d'état-major général de l'Armée de l'Air de 1938 à 1940. Plus jeune Commandant de l'Aviation en 1934, il quitte l'armée en 1938 et entre à L'Air Liquide qui l'envoie au Japon au début de 1939. Mobilisé sur place malgré ses demandes à revenir se battre, il rejoint la France libre en janvier 1941 et s'engage dans la Royal Canadian Air Force, où il fait un nouvel apprentissage d'officier britannique. De Gaulle le récupère et l'envoie en septembre 1941 dans le Pacifique pour commander l'aviation que devaient y fournir les Britanniques, ce qui avorta. Il le nomme alors Gouverneur des Etablissements français d'Océanie où il restera jusqu'en fin 1945 malgré sa demande d'obtenir un commandement dans l'aviation française en début 1944. Gouverneur à la Martinique en 1946-1947, puis en Côte d'Ivoire en 1948, il est mis à la retraite d'office pour s'être opposé à la violente reprise en main de la colonie, ce dont il témoignera devant une Commission d'enquête parlementaire en 1950. En 1949, il entame une carrière d'importateur de matériel industriel allemand, en précurseur de la réconciliation franco-allemande et de la Communauté européenne du charbon et de l'acier créée en 1951.

10/2014

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Sciences politiques

Sliman Ben Sliman 1905-1986. Biographie, journal et articles

13 Février 1905 : Naissance à Zaghouan 1919-1925 : Elève au Collège Sadiki 1928 : Bachelier en Mathématiques 1929-1935 : Etudiant à la Faculté de Médecine de Paris 1925 - 1934 : Militant à l'Association des Etudiants Musulmans d'Afrique du Nord 1931 : Membre fondateur de la "Fédération des Peuples Colonisés" 1934 : Président du "Comité de Défense des Libertés en Tunisie" 1934 : Adhésion au Néo-Destour 1937 : Membre du Bureau Politique du Néo-Destour au congrès de la rue du Tribunal 1938-1943 : Suite aux événements du 9 avril : Condamnation à 5 ans de Prison au Fort Saint-Nicolas de Marseille 1950 : Exclusion du Néo-Destour 1960-1962 : Fonde et dirige le journal "La Tribune du Progrès" 1967 : Président-Fondateur du "Comité de soutien à la lutte du Peuple Vietnamien" 1973 : Décoration de l'Ordre du Mérite de Bourguiba 1980 : Médaillé du 7ème Congrès Afro-asiatique d'ophtalmologie 06 Février 1986 : Décès du Dr. Sliman BEN SLIMAN.

06/2023

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Beaux arts

Neufchatel en Bray, tome 2, ville occupée 1941 1942 1943 début 1944. Tome II Éphéméride 1941-1942-1943-début 1944

Après les terribles bombardements du 7 juin 1940, vouloir redonner "une vie" à notre ville encore groggy s'avère une tâche bien délicate, surtout "quand on a dans les pattes" , une armée d'occupation qui s'ingénie à contrarier le moindre de nos projets. Ajouter à cela la prétendue "relève" de nos prisonniers qui s'apparente vite à une nouvelle mascarade montée par l'Etat collaborationniste de Vichy, juste avant que "le couple diabolique Pétain-Laval" mette sur pied le Service du Travail Obligatoire. Aux réquisitions, restrictions, convocations et pressions en tout genre, notre municipalité est parfois amenée à opposer un "non" catégorique, certes avec diplomatie, mais un "non" tout de même, qui engendre quelques épiques affrontements verbaux. A l'inverse, comment vouloir toujours demander à une "jeunesse neufchâteloise" au "sang chaud" de garder en toutes circonstances son "sans froid" ? Fort heureusement la Résistance locale, qui réalise un précieux "travail" , doit parfois faire office de "soupape" en abritant et en fournissant des papiers à nos jeunes réfractaires. Tout comme elle doit s'évertuer à "réparer" les dégâts causés par l'efficace D. C. A. allemande, en cachant au péril de sa vie des aviateurs alliés. En tournant les pages de cette nouvelle éphéméride de Neufchâtel-en-Bray - années 41, 42, 43 et les deux premiers mois de l'année 44 - nous allons redécouvrir les "frasques" et aussi, la face cachée de l'occupation allemande. Dans cet ouvrage : témoignages exclusifs de Marcel Deveaux, Noël des Robert, Renée Hébert, Rolande Alleaume et Jacques Bove.

05/2011

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Histoire internationale

La promesse de l'Est. Espérance nazie et génocide, 1939-1943

Comment les nazis ont-ils rêvé leur victoire et le "Reich de mille ans" ? Entre 1939 et 1943, l'utopie impériale nazie connut des débuts de réalisation dans les espaces conquis à l'Est, brutalement vidés de leurs habitants, déplacés, réduits en esclavage et, pour les juifs, ainsi que de nombreux Slaves, assassinés. Elle eut ses ingénieurs, ses agences et ses pionniers (pas moins de 27000 jeunes Allemands). Elle suscita ferveur et adhésion. Dans le Reich de mille ans aux frontières élargies par la conquête, une communauté racialement pure vivrait bientôt une existence réconciliée de prospérité sereine. Christian Ingrao examine pour la première fois, dans leur cohérence et dans leurs tensions, le travail des différentes institutions, le parcours des hommes et des femmes qui y ont pris part, l'ampleur des planifications successivement dessinées. Il poursuit une anthropologie sociale de l'émotion nazie et dévoile, à côté de la haine et de l'angoisse, la part de la joie et de l'attente-deux faces d'une même réalité. L'espérance nazie fut le cauchemar des populations. C'est ce que révèle crûment l'étude des violences déchaînées à l'échelle de la région de Zamosé, aux confins de la Pologne et de l'Ukraine. Un grand livre, qui porte sur l'un des aspects les plus méconnus du nazisme.

10/2016

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 28, Romans Tome 10 (1942-1947)

Entre 1932 et 1937, Ramuz publie ses derniers grands romans. Explorant tantôt le contexte montagnard, tantôt le décor des rives du lac, la production de ces années illustre de manière particulièrement éloquente la richesse et la variété de la palette de l'écrivain. Adam et Eve, roman du désespoir ontologique publié en 1932, apparaît comme un point culminant de la recherche esthétique de Ramuz. Derborence, en 1934, est un roman à la fois poétique et populaire, qui conjugue imagination et invention, lyrisme et intrigue palpitante, tragédie de la condition humaine et dénouement heureux ; son succès est retentissant, auprès du public mais aussi de la critique. Dans Le Garçon savoyard, publié en 1936, la figure du lac accompagne et module l'intrigue, et c'est à cette présence que le texte doit sa spécificité. Quant à Si le soleil ne revenait pas (1937), dernier roman évoquant la montagne, Ramuz y questionne à sa manière le statut de la modernité en tant que dépassement des sociétés traditionnelles, par le biais d'un récit valaisan ancré dans l'époque contemporaine. Ce volume contient Adam et Eve, Derborence, Le Garçon savoyard et Si le soleil ne revenait pas ; l'édition d'Adam et Eve est accompagnée de deux documents. Le disque qui l'accompagne comprend les quatre versions d'Adam et Eve (préoriginale dans La NRF, 1932, 1933, 1941), les cinq versions de Derborence (1934, 1936 - chez Grasset et à la Guilde du livre -, 1941, 1944), les quatre versions du Garçon savoyard (préoriginale dans Vendredi, 1936, 1937, 1941) et les cinq versions de Si le soleil ne revenait pas (1937, 1938, 1939, 1940, 1941), qu'un logiciel permet de comparer.

08/2013

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Littérature française

Oeuvres complètes. Romans Tome 10 (1942-1947)

Entre 1932 et 1937, Ramuz publie ses derniers grands romans. Explorant tantôt le contexte montagnard, tantôt le décor des rives du lac, la production de ces années illustre de manière particulièrement éloquente la richesse et la variété de la palette de l'écrivain. Adam et Eve, roman du désespoir ontologique publié en 1932, apparaît comme un point culminant de la recherche esthétique de Ramuz. Derborence, en 1934, est un roman à la fois poétique et populaire, qui conjugue imagination et invention, lyrisme et intrigue palpitante, tragédie de la condition humaine et dénouement heureux ; son succès est retentissant, auprès du public mais aussi de la critique. Dans Le Garçon savoyard, publié en 1936, la figure du lac accompagne et module l'intrigue, et c'est à cette présence que le texte doit sa spécificité. Quant à Si le soleil ne revenait pas (1937), dernier roman évoquant la montagne, Ramuz y questionne à sa manière le statut de la modernité en tant que dépassement des sociétés traditionnelles, par le biais d'un récit valaisan ancré dans l'époque contemporaine. Ce volume contient Adam et Eve, Derborence, Le Garçon savoyard et Si le soleil ne revenait pas ; l'édition d'Adam et Eve est accompagnée de deux documents. Le disque qui l'accompagne comprend les quatre versions d'Adam et Eve (préoriginale dans La NRF, 1932, 1933, 1941), les cinq versions de Derborence (1934, 1936 - chez Grasset et à la Guilde du livre -, 1941, 1944), les quatre versions du Garçon savoyard (préoriginale dans Vendredi, 1936, 1937, 1941) et les cinq versions de Si le soleil ne revenait pas (1937, 1938, 1939, 1940, 1941), qu'un logiciel permet de comparer.

08/2013

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Littérature française

Une enfance de guerre. 1939-1948

"A la déclaration de guerre, Gérard avait neuf ans, son frère Pierre onze. A cet âge, ils n'avaient qu'une vague idée des événements extérieurs à leur univers. Lui sentait seulement ses parents préoccupés, attentifs aux nouvelles diffusées à la radio". Gérard, enfant, nous raconte ses années de guerre : la peur, la faim, l'incompréhension, l'errance de ville en ville de la famille. Déscolarisé, il mène une existence vide d'occupations mais pleine de dangers.

05/2020

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Histoire de la philosophie

Les visionnaires. 1933-1943

LE POUVOIR LIBERATEUR DE LA PENSEE FACE AUX HEURES SOMBRES DE L'HISTOIRE Les années 1933 à 1943 marquent le chapitre le plus noir de la modernité européenne. Face à la catastrophe, quatre philosophes, Simone de Beauvoir, Simone Weil, Ayn Rand et Hannah Arendt, développent leurs idées visionnaires : sur la relation entre l'individu et la société, l'homme et la femme, le sexe et le genre, la liberté et le totalitarisme, Dieu et l'homme. Leur parcours aventureux les mène de Leningrad de Staline à Hollywood, du Berlin d'Hitler et du Paris occupé à New York ; mais surtout à des pensées révolutionnaires sans lesquelles notre présent - et notre avenir - ne seraient pas les mêmes.

09/2022

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Déportation

Ecrits des condamnés à mort sous l'occupation nazie (1939-1945). 1939-1945

Graffiti sur les murs de prison, dernières lettres des condamnés à mort, chroniques, poèmes rédigés dans les cachots, dans le ghetto, dans les camps de la mort. Réunions, spectacles clandestins, humour noir, écrits de combat. Ouvrages des enfants condamnés à mort. Messages aux survivants. Archives secrètes ensevelies dans les ruines du ghetto. Manuscrits cachés sous les crématoires d'Auschwitz. Michel Borwicz, chef du réseau clandestin dans un camp d'extermination et ancien commandant régional de la Résistance polonaise, analyse ces écrits et dégage leur signification qui révèle les sens d'une époque, tout en la dépassant.

05/2023

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Histoire internationale

L'ennemi juif. La propagande nazie, 1939-1945

Élève de George Mosse et proche de Walter Laqueur, nourri des analyses de François Furet et de Thomas Nipperdey, Jeffrey Herf, historien de l’Allemagne, signe ici un ouvrage à la croisée de l’histoire des idées et du politique. Essayant de comprendre, dans la lignée de Browning et de Friedländer, comment la mise en œuvre de la Shoah s’est agencée avec le déroulement de la guerre, il étudie la « logique paranoïaque du délire nazi » pour montrer de quelle façon la construction d’une image du Juif diabolisé a nourri la course en avant vers le meurtre de masse. Alors que de nombreux ouvrages ont été consacrés à des films comme Le Juif Süss, à Mein Kampf et au déroulement des persécutions, on s’est moins intéressé à la propagande au jour le jour. La propagande antisémite distillée par la presse, découvre-t-on ici, était moins l’œuvre de Goebbels que celle de Dietrich, responsable de la presse du Reich qui, à la différence du ministre de la Propagande, était en contact quasi quotidien avec Hitler. Ce qui, dans le déchaînement des violences antijuives, oblige à réévaluer le rôle de Hitler qui est loin de se réduire aux sept discours où il parle d’extermination. Jeffrey Herf étudie donc ce que le régime nazi assénait au peuple allemand et non ce que ce dernier en pensait. Quand des historiens ont étudié « l’opinion populaire », Jeffrey Herf s’intéresse, lui, à ce qui nourrissait les sentiments des Allemands à l’égard des Juifs. S’il puise largement dans des archives et des études, l’originalité de cet ouvrage est d’explorer le corpus sous-exploité des « Mots du jour » et des « Mots de la semaine », diffusés par conférences de presse, ainsi que celui des innombrables journaux placardés dans les lieux publics de 1939 à la fin de 1943. Alors que l’extermination était largement engagée, cette propagande martelait que jamais les Allemands n’avaient été autant menacés d’extermination par les Juifs. C’est toute la logique paranoïaque de la légitimation du génocide qui se trouve ainsi éclairée.

09/2011

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Histoire internationale

Le blocus de Djibouti. Chronique d'une guerre décalée (1935-1943)

Le blocus de la colonie française de la Côte Française des Somalis et plus particulièrement de son port, Djibouti, entre 1940 et 1942, est l'histoire d'une guerre fratricide entre Français libres et Français de Vichy. L'ouvrage de Lukian Prijac explique comment cette "fracture française", s'est déroulée dans ce coin d'Afrique, qui fut tout à la fois terre de naissance de la France Libre mais aussi laboratoire politique de la "Révolution nationale" instaurée par le régime de Vichy. La Seconde Guerre mondiale a commencé à Djibouti en 1935, date du début du conflit italo-éthiopien. Djibouti dut faire face durant cinq ans aux pressions politiques, coloniales et territoriales du gouvernement fasciste de Benito Mussolini qui convoitait le port et le chemin de fer français. Cette période correspond à la militarisation de la colonie (ouvrages de défense, arrivée des troupes) qui servira aussi de base à la résistance éthiopienne. Dès 1941, les Italiens, balayés par les troupes anglo-saxonnes, se retirent du jeu politique régional. Ce sont les Britanniques qui prennent alors l'initiative dans la région avec leurs troupes supplétives comme celles de la France libre. S'instaure alors un sévère blocus terrestre comme maritime de la part des troupes anglo-gaullistes afin de faire tomber la Côte Française des Somalis dans le giron des forces alliées. Face aux restrictions en tout genre, la vie s'organise à Djibouti sous la houlette du gouverneur d'obédience vichyste. En butte à de multiples exactions, soumis à l'arbitraire et à la violence, les victimes de ces années noires ont vécu des expériences particulièrement éprouvantes connu dans la mémoire locale sous le terme de "Karmii", mot décrivant pour la population de Djibouti la période du blocus.

09/2015

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Littérature française

Enfantines. Une enfance belge (1941-1953)

Voyager dans son enfance ressemble à l'errance dans une médina originelle. De la rue principale mille fois arpentée, on connaît toutes les échoppes, mais il aura fallu une culture adulte pour lire l'arabe, comprendre à quoi servent les épices, les poudres, les herbes, et savoir si les portes conduisent au désert, à une oasis ou à une autre ville. On s'étonne de trouver des rues secondaires là où l'on ne s'y attendait pas, de ne pas retrouver celles qu'on s'imagine avoir empruntées, et d'être obligé de revenir sur ses pas dans des venelles en cul-de-sac. Et quand, resté bredouille, on s'adresse aux plus vieux habitants pour vérifier l'ancienne disposition des lieux, leurs indications s'avèrent floues ou contradictoires. Dans ces parcours, on rencontre des portails ouvragés et scellés, dont on ne sait s'ils ouvrent sur des palais merveilleux ou sur des ruines rongées par la pluie et envahies par les rats, d'autres qu'on aurait jadis voulu franchir, mais qui nous furent interdits parce que nous n'avions ni le bon âge ni le bon sexe. Après s'être consacrée à l'approfondissement de symboles et concepts maçonniques, c'est à cette exploration que se risque Sophie Perenne. Elle lui fournit l'occasion d'évoquer une époque révolue, de visiter le monde de l'enfance, de s'interroger sur le fonctionnement de la mémoire et d'analyser le rôle du contexte primordial dans la construction d'une personnalité.

12/2015

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Poésie

Poésies. 1934-1943...

"L'homme déconcerte, autant que l'oeuvre. Nul moyen de les inféoder à tel groupe, à tel parti, à tel mouvement. La violence et la grandeur d'un météore surgi d'on ne sait où et qui n'entre dans aucun système solaire. Abrupt au premier contact, mais d'une tendresse qui se révèle peu à peu ; massif, torrentiel, mais d'une extrême finesse. D'un profond pessimisme, mais d'une confiance totale dans les forces de la vie ; obsédé par la souffrance et la misère, mais avide de bonheur et de pureté ; il possède la puissance du primitif et le raffinement du civilisé. Son mépris du jeu mondain de la littérature l'a longtemps privé des suffrages du grand public ; il préférait rester libre, apprécié des seuls connaisseurs. D'une gourmandise universelle, Audiberti s'intéresse à tout ; sa curiosité demeure sans cesse en éveil ; les plus hautes sciences comme les réalités les plus humbles requièrent son attention. Tout fournit prétexte à sa sollicitude. Homme du Midi, natif d'Antibes, il aime le langage ; il le triture et le malaxe avec un plaisir sans mélange. Archaïsmes et néologismes, vocables rares et recherchés, tout lui est bon ; et il ne se prive pas d'innover en matière linguistique. Il soutient un haut grief contre l'habituelle séparation du dire et du faire ; car il veut rétablir la puissance créatrice du langage et, magicien véritable, agir par le langage. Ambition démiurgique dont, le premier, il ressent toute la difficulté" Yves-Alain Favre.

04/1981

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Littérature étrangère

Journal (1939-1943)

Fils de la poétesse Marina Tsvetaeva, Gueorgui Efron, que l'on appelait Murr, est né en Tchécoslovaquie, le 1er février 1925 et a grandi en France jusqu'à l'âge de quatorze ans. En 1937, son père et sa soeur retournent en URSS, suivis en 1939, par Marina et Murr. Après l'arrestation d'Ariadna et de Sergueï Efron, Gueorgui et sa mère restent seuls, contraints de déménager et de vivre des maigres revenus de Tsvetaeva. Au début de la guerre, Marina Tsvetaeva et son fils sont évacués à Elabouga. Submergée par la misère, la solitude et l'incompréhension, elle se suicide le 31 août 1941. Envoyé au front, son fils fut tué au combat le 7 juillet 1944. Murr commence à tenir son Journal dès son arrivée en URSS. Les dernières notes datent d'août 1943, quelques mois avant sa mort. La première partie de ce document plonge dans la réalité soviétique la plus ordinaire et la plus brutale qui soit. Sa force vient de la disproportion entre sa banalité et les grands bouleversements dont il se fait l'écho. Gueorgui Efron ouvre une Fenêtre sur le monde pour se livrer à une observation continue de l'ordinaire soviétique. Il note une foule de pensées et d'émotions, de faits et de détails quotidiens qui évoquent l'atmosphère de Moscou sous la Terreur, à la veille de la Seconde Guerre mondiale. La seconde partie s'ouvre sur la terrible année 1941. C'est l'invasion de l'URSS par l'Allemagne, l'évacuation précipitée en Tatarie, puis le suicide de Tsvetaeva. Murr, devenu orphelin, désormais livré à lui-même, commence une vie errante et incertaine. Le Journal prend alors une autre dimension et devient un témoignage sur la survie. L'obsession de la faim devient le leitmotiv des années 1942-1943, elle ne le quitte jamais. Quelque chose se brise dans la personnalité du jeune homme. Mais le Journal continue de s'écrire. La vie devient plus oppressante, et se trouve suspendue aux ordres arbitraires. La descente aux enfers se fait en temps réel ; le document est saisissant, non par la puissance de l'émotion, mais par l'adhérence matérielle à la situation, face aux horreurs impassibles du quotidien. L'écriture devient un état second. Le cahier s'arrête lorsque son auteur est happé par la guerre, lorsqu'il n'y a plus de papier ni de crayon.

08/2014

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Histoire internationale

Journal (1939-1943)

Rien ne prédisposait le jeune et mondain comte Galeazzo Ciano (1903-1944) à tenir un rôle de premier plan dans les affaires de l'Etat italien, si ce n'est peut-être sa prestance avantageuse et sa conversation brillante. Mais, en 1930, le diplomate en poste à Shanghai épouse Edda, la fille aînée de Benito Mussolini. Désormais, le destin des deux hommes sera indissolublement lié. De responsable de la propagande fasciste, le "héros" de la campagne d'Ethiopie devient en 1936, contre l'avis de la vieille garde qui n'apprécie guère son dilettantisme et ses liens avec l'aristocratie romaine, le nouveau ministre des Affaires étrangères et le numéro deux du régime. Sous son ministère, Ciano tint un journal quasi quotidien des événements, où il relate avec cynisme et sincérité la montée inéluctable de la guerre et la politique hasardeuse suivie par l'Italie. D'abord favorable à un rapprochement avec Hitler, on le voit s'opposer peu à peu, au lendemain de la signature du pacte d'Acier (mai 1939), à la politique pro-germanique agressive de son beau-père. Partisan de la conclusion d'une paix séparée avec les Alliés, puis de la démission du Duce, il est finalement exécuté comme traître en janvier 1944, un an après sa destitution qui conclut le Journal. C'est grâce à son épouse, qui les emporta avec elle, cachés sous sa jupe, dans sa fuite vers la Suisse, que les précieux carnets y furent publiés au lendemain de la guerre. Ce témoignage historique capital sur la Seconde Guerre mondiale, source de première main pour les historiens du fascisme, n'avait jamais été réimprimé en français depuis 1946. Il devient enfin accessible au grand public dans cette nouvelle édition, préfacée, annotée et entièrement révisée par Pierre Milza, professeur émérite à Sciences Po Paris et éminent spécialiste de l'histoire du fascisme (Conversations Hitler-Mussolini, 2013 ; Histoire de l'Italie des origines à nos jours, 2005 ; Mussolini, 1999).

09/2013

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Critique littéraire

Lettres 1937-1943

Le 30 septembre 1937, Antonin Artaud, expulsé d'Irlande, est "débarqué" au Havre. Quelques jours plus tard, il est transféré à l'asile départemental d'aliénés de Seine-Maritime de Sotteville-lès-Rouen, dans le quartier hommes de Quatre-Mares. Les lettres qu'il rédige alors décrivent avec acuité le vécu d'angoisse et de désespoir d'un aliéné, masquant son identité sous des noms d'emprunt pour manifester toutes ses récriminations avec une énergie hors du commun qui le caractérisera tout au long de sa vie. Il est ensuite placé à Paris, à l'hôpital Sainte-Anne, le 1e avril 1938 ; il y demeurera jusqu'au 27 février 1939. Les lettres présentées confirment l'état pathologique d'Artaud, son obsession : sortir de ces lieux. Malgré ses conditions de vie et d'enfermement, il ne cesse d'écrire, de dessiner, et réclame sans cesse du papier. Après Sainte-Anne. Antonin Artaud est interné à l'asile de Ville-Evrard, où il demeurera jusqu'au 22 janvier 1943. La quantité et la qualité des documents qui sont présentés sont d'une imposante richesse sur l'état psychologique et physique d'Artaud, avec toujours cet impérieux besoin de s'exprimer malgré la maladie, les privations. Compte tenu de la misère régnant alors dans les asiles, qualifiée d'"extermination douce", et du danger que courait l'artiste, sa famille et ses amis vont réussir à obtenir un nouveau transfert pour l'asile de Paraire, à Rodez, en février 1943. Dans ce volume sont transcrites les lettres, dans leur graphie originale, qu'Artaud a rédigées entre 1937 et 1943. Nombreuses sont celles qui furent retenues par l'administration. A Roger Blin ou à André Gide, à Balthus ou au chancelier Hitler, Artaud lance ses invectives, ses suppliques et ses cris de souffrance. Ces écrits témoignent de la puissance d'une pensée fulgurante, météorique, prophétique, géniale dans ses possibilités d'expression et de création, un réservoir d'énergie inépuisable qui va oeuvrer toute sa vie, pour le conduire dans l'au-delà des rivages de la raison.

11/2015

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Ouvrages généraux

Regards d'enfance. 1939-1945

Engrangeons la mémoire ! Tel est le programme que s'est donné l'association Ecobeauval. Ce fut d'abord celle des poilus et de leurs familles mais aussi celle de nos territoires durant la Première Guerre mondiale. Grâce au recueil patient des correspondances et des objets du quotidien de ces hommes et de ces femmes. A partir de 2013, avec la publication par Jean Reby-Fayard de Ninette des tranchées à la Résistance, c'est sur la vie quotidienne entre 1939 et 1945 que le travail de l'association s'est axé et que le recueil des témoignages directs a commencé à se faire. Or, en 2015, un témoin de cette sombre époque avait déjà 81 ans pour peu qu'ils en ait eu dix en 1944... Tout naturellement, ce sont donc ces regards d'enfance qui ont été recueillis et ils ont permis de projeter une lumière nouvelle sur ces années de guerre. De les mettre en perspective. Et, sans rien retrancher à leur abjection, de comprendre encore mieux que l'enfance peut - quoi qu'il arrive - être le territoire de la vie et de l'insouciance. L'association Ecobeauval, animée dès l'origine par Jean Reby-Fayard a pour vocation de recueillir et de perpétuer la mémoire "? des gens d'Ici ? ". Ce devoir de mémoire concerne la vie quotidienne et la vie économique mais avant tout la vie -? et la mort ? - de ceux qui se sont battus pour la France au cours des deux guerres mondiales. Trente-cinq expositions ont été organisées par Ecobeauval depuis 2001 et la documentation réunie a permis de publier deux "? romans vrais ? " Pierrette des vignes aux tranchées et Ninette des tranchées à la Résistance. En 2010 un musée a été créé dans la grange de la maison même où vécurent Pierrette et Ninette et il a pris pour nom Engrangeons la mémoire ! Aujourd'hui l'association se prépare pour une nouvelle mutation. Il s'agit ni plus ni moins de fusionner Engrangeons la mémoire (EML) avec le Musée du Souvenir de Villefranche-sur-Saône afin de faire naître dans la capitale du Beaujolais un musée entièrement dédié à la mémoire, à l'histoire et à l'identité de cette belle région.

09/2021

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libération, capitulations

Dunkerque, la dernière forteresse nazie (1944-1945)

Dunkerque est la ville française la plus longtemps occupée par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, et une des dernières du IIIe Reich à capituler, après Berlin. A partir de septembre 1944, et huit mois durant, la cité portuaire a été transformée en véritable forteresse, dont Hitler ordonna qu'elle soit défendue coûte que coûte, jusqu'à la mort si nécessaire. Nourri par des archives inédites, cet ouvrage dévoile les dessous d'un siège où des centaines de civils français ont éprouvé la faim et la soif, avant d'être internés dans des camps sur ordre de l'occupant. C'est aussi l'épopée tragique et suicidaire d'une armée allemande coupée du Reich, déterminée à ne se rendre sous aucun prétexte. Les soldats de Dunkerque sont placés sous l'autorité d'un impitoyable vice-amiral, Friedrich Frisius, qui fait preuve d'un entêtement suicidaire et va même jusqu'à ordonner, en 1945, une ultime offensive, la dernière sur le territoire français de toute la guerre. Et de fait, alors que la plupart de la France est libérée, Dunkerque continue de résister, au grand dam du commandement américain. Voici le récit tragique et sanglant de cette aventure aussi folle que désespérée, dernier acte de la Seconde Guerre mondiale tombé dans l'oubli et qui constitue pourtant une tragédie française.

05/2023

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Histoire de France

La France et la menace nazie. 1933-1939

Comment la France a-t-elle perçu la montée du péril nazi dans les années 1933-1939 ? Cette question a longtemps été négligée par l'historiographie. Les responsables français avaient-ils une perception claire des intentions d'Hitler et de ses capacités militaires ? Ont-ils fait bon usage des rapports de leurs services secrets ? L'historien canadien Peter Jackson a entrepris, le premier, de répondre à cette question-clé dans cet ouvrage qui a fait date dès sa première parution en anglais. Il raconte les missions d'espionnage français en territoire allemand et reconstitue la façon dont les services français ont évalué les forces et les menaces allemandes. Il démontre que le travail de ces services était très efficace, avec une évaluation exacte des plans allemands dès avant l'Anschluss ; mais leurs rapports furent le plus souvent négligés par les politiques et les diplomates qui jugeaient Hitler dans la continuité de ses prédécesseurs. Ce n'est qu'après Munich que la menace nazie les préoccupa réellement. Peter Jackson est professeur d'Histoire à l'université de Glasgow, chercheur associé au centre d'Histoire de Sciences po Paris et dirige la revue Intelligence and National Security.

09/2020

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Littérature française (poches)

Une enfance en Charente. 1940-1947

C'était en Charente, dans le village de mon enfance niché au creux de l'une des boucles du fleuve, durant les années troubles de l'Occupation. Nous étions cinq. Cinq comme les doigts de la main. Il y avait Mimi, Laure et Josette que les garçons, pour la faire bisquer, appelaient Chaussette. Une pour cinq. Cinq pour une ! Nous ne faisions rien les unes sans les autres. Solange, Mimi, moi et les autres. Mon histoire est celle d'une bande de garnements et d'une fille de la campagne qui vivent sans doute leurs plus belles années d'insouciance au milieu des vignes… et de la guerre.

06/2018

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Sciences historiques

Billom 1941-1943

Les résistants les plus actifs de l'Armée secrète et le Premier Corps franc d'Auvergne opéraient sur l'ensemble de l'Auvergne. Face à eux, les services de renseignement et de sécurité nazis, commandés par Hugo Geissler, exerçaient leur répression à une échelle interrégionale. Les criminels de guerre sont comme les criminels de droit commun. Ils ont un mode opératoire particulier. Enquêter sur Billom (Puy-de-Dôme) peut permettre de comprendre les rafles de Murat (Cantal), mais aussi celles de Saint-Maurice (Puy-de-Dôme) ou d'ailleurs. Il est nécessaire d'enquêter et de travailler sur une grande échelle, en décloisonnant et en reliant les faits. La préparation et les enquêtes sur ce livre ont été une véritable aventure pleine de pistes suivies, de découvertes et de rebondissements. Ainsi apparaissent au grand jour des visages et des histoires de personnes dont on ignorait pratiquement tout, qui n'avaient rien dit à leurs proches, dont les noms étaient manquants, mal orthographiés ou sobrement gravés sur la pierre.

12/2013

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Histoire internationale

Journal 1943-1944

Leïb Rochman écrit son Journal entre 1943 et 1944 au moment où il vit caché derrière une double cloison chez une paysanne polonaise puis dans une fosse creusée dans une étable avec d'autres compagnons polonais, allemands, russes ou ukrainiens. Il ne livre jamais sa localisation exacte, il cite toujours, avec une extrême prudence, un village ou un lieu-dit à une certaine distance. Ils passent des jours entiers, en rang d'oignons, les visages tournés vers le mur sans possibilité de s'asseoir. Avec talent, Leïb Rochman réussit à faire entendre le monde extérieur, l'écho des animaux, les détonations des tueries, les conversations de leur hôte avec les villageois. Le texte frappe par la force de leurs relations, de l'amour qui les lie entre eux et avec le peuple juif, et qui leur permet de survivre. Leib Rochman nous fait entendre une voix folle de douleur mais il raconte aussi qu'en dépit de tout, lui et ses compagnons continuent d'observer l'essentiel des lois du judaïsme. Il nous livre ici une conception du monde pétrie de Torah (Pentateuque et plus largement Premier Testament) qui se déploie au fil des pages. Jusque dans son approche des animaux domestiques, des souris et des mulots, des déflagrations et du tonnerre des combats et, bien sûr, des eaux qui les submergent dans leur dernière cachette, l'empreinte divine, le caractère cataclysmique et annonciateur d'une ère nouvelle - ou de la fin du monde - sont omniprésents. Leur foi constitue l'un des aspects les plus poignants de ce témoignage. Ils ne cessent d'être portés par leur aspiration à construire une vie nouvelle comme à se reconstruire en tant qu'êtres humains, libres, dans un lieu où les Juifs seraient enfin les maîtres de leur destin. Un Etat juif, précise Rochman en Eretz-Israël. Là même où il s'éteindra en 1978.

02/2017

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Philosophie

Correspondance 1925-1935

Theodor W. Adorno n'a que vingt-deux ans lorsqu'il part pour Vienne, en 1925, y suivre l'enseignement d'Alban Berg. Élève du compositeur pendant quelque six mois, il en devient presque aussitôt l'ami, puis le correspondant fidèle, au cours d'échanges épistolaires qui se poursuivront jusqu'à la mort, en décembre 1935, de celui qu'il n'a cessé d'appeler son " maître ". Leur correspondance, que leurs rencontres interrompent seulement à deux reprises, noue le récit de leur vie et celui de la vie musicale d'une époque. Aux menus événements du quotidien qui sont, pour Adorno, ses démêlés avec l'Université, ses voyages en Italie, son activité de plus en plus engagée dans la presse musicale en faveur de l'avant-garde, malgré son désir constant de composer, et, pour Berg, ses problèmes de santé, son succès inattendu et grandissant, la découverte de la voiture et de la radio, se mêlent comptes rendus de concerts, annonces d'articles, descriptions de compositions en cours, récits de lectures et propos théoriques sur l'atonalité et la technique dodécaphonique. Témoignage vivant d'une amitié nourrie de lectures, de dialogues incessants et d'entraide, toujours plus étroite en dépit de l'exil d'Adorno en Angleterre et de la mise au ban de l'œuvre musicale de Berg, ces quelque cent quarante lettres retracent en même temps un chapitre essentiel de l'histoire de la musique et de l'école de Vienne.

04/2004

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Autres littératures asiatiques

Mon enfance au Siam. 1913 – 1933

Kumut, jeune Thaïlandais parti étudier dans une prestigieuse université américaine, se lance dans l'écriture de courts récits. Il évoque l'enfance de son père - un juge dont les affectations successives l'amènent à se déplacer avec ses trois épouses et leur progéniture dans différentes provinces du Royaume -, puis nous décrit la vie quotidienne, avec ses hauts et ses bas, d'une famille issue de la classe moyenne. Ces Mémoires, rédigés dans un style simple et éloquent, avec humour et une vivacité pleine de charme, reflètent la culture et les moeurs de la Thaïlande d'il y a un siècle. Le lecteur s'apercevra que si certaines choses ont beaucoup changé, d'autres semblent immuables.

03/2023

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Histoire de France

Neuengamme, camp de concentration nazi (1938-1945)

Depuis leur retour des camps, les déportés n'ont cessé de se poser cette question sans réponse : " pourquoi suis-je revenu et pourquoi pas les autres ?" Dès lors, ils se sentent porteurs d'une dette à l'égard de tant de camarades qui ne sont pas rentrés. Au monde qu'ils ont trouvé à leur retour, ils n'appartenaient plus tout à fait ils dérangeaient, " on " voulait vivre et oublier la guerre et ses horreurs. Leur parole n'a pas toujours été entendue. Pourtant, depuis plus de soixante ans, inlassablement, ils nous redisent ce qui s'est passé derrière les barbelés des camps. Dès 1945, les déportés de Neuengamme, réunis en Amicale, se sont donné une mission qu'ils ont inscrite dans leurs statuts, créer une commission d'histoire pour faire connaître l'histoire du Camp. Ce livre est l'aboutissement du travail de mémoire de l'Amicale tout entière, par l'intermédiaire de sa commission d'histoire, sous la direction de ses présidents successifs. La gestation fut longue, il a été enfanté dans la douleur. Soixante ans après, il nous livre la parole des témoins, " nos semblables, nos frères ", de tous âges, de toutes conditions. C'est à un voyage initiatique que nous vous convions aujourd'hui, à travers ces magnifiques documents.

10/2010

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Histoire internationale

Une enfance volée sous l'occupation nazie

Le destin incroyable de Francine, jeune fille juive, évadée durant la Seconde Guerre mondiale. Francine Cuypers, de son nom d'enfant cachée, est née à Bruxelles où elle a vécu, petite fille, pendant la Deuxième Guerre mondiale. A 10 ans, elle assiste à l'arrestation de ses parents, juifs d'origine polonaise, par la Gestapo. Ils seront déportés tous les deux vers Auschwitz ainsi qu'un très grand nombre des membres de sa famille, de ses amis et connaissances. Grâce au courage de sa mère, elle réussit à s'échapper miraculeusement avec son petit frère de 4 ans. Enfant cachée durant la guerre, elle passera d'institution en institution, sa survie relevant à chaque fois du hasard et du courage de certains. Le récit de son évasion, de son parcours à travers la Belgique, puis de son passage dans un camp de personnes déplacées à Chypre, est exceptionnel. Témoin aux premières loges des sombres heures de l'Histoire, rare survivante de sa famille et de sa communauté à jamais disparue, l'auteur nous livre avec lucidité son douloureux combat pour retrouver une place dans la société et ses longues années de silence pour survivre d'abord, puis pour se reconstruire. C'est ce destin hors-normes, cette enfance volée et menacée chaque jour, que nous raconte celle qui fut Francine Cuypers dans ce récit rempli d'émotions qu'elle aura mis plus de vingt-cinq ans à écrire et à livrer aux siens.

09/2020

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Religion

Une vie bouleversée. Journal (1941-1943)

De 1941 à 1943, à Amsterdam, une jeune femme juive de vingt-sept ans tient un journal. Le résultat : un document extraordinaire, tant par la qualité littéraire que par la foi qui émane. Un e foi indéfectible en l'homme alors qu'il accomplit ses plus noirs méfaits. Car si ces années de guerre voient l'extermination des Juifs en Europe, elles sont pour Etty des années de développement personnel et de libération spirituelle. Celle qui note, en 1942, " Je sais déjà tout. Et pourtant je considère cette vie belle et riche de sens. A chaque instant. ", trouve sa morale propre et la justification de son existence dans l'affirmation d'un altruisme absolu. Parti le 7 septembre 1943 du camp de transit de Westerbork, d'où elle envoie d'admirables lettres à ses amis d'Amsterdam, Etty Hillesum meurt à Auschwitz le 30 novembre de la même année.

04/1995