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Heinrich von Kleist

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Critique littéraire

Heinrich von Kleist. Suivi de L'élaboration de la pensée par le discours

L'oeuvre d'Heinrich von Kleist n'a pas suscité tant d'analyses en France pour méconnaître la traduction par Alexandre Vialatte de l'essai que lui consacra Friedrich Gundolf (1880- 1931) qui, parmi les érudits les plus célèbres de la république de Weimar, s'était attaché à l'élucider en 1922, alors qu'elle restait encore inentendue au coeur même de la langue allemande. De Gundolf, dont le grand germaniste Jacques Decour, traducteur de l'essai sur L'élaboration de la pensée parle discours de Kleist, écrivait : "Profond, grand : ces mots n'ont plus guère de sens ; l'abus les a fait passer dans le vocabulaire des journalistes. Il faudrait en forger d'autres pour rendre l'impression des lecteurs de Gundolf." Les deux traductions, celle de Vialatte et de Decour, exactement contemporaines, réunies et présentées ici par Eryck de Rubercy, donnent surtout une précieuse approche de celui que Jacques Decour qualifiait de « possédé, sublime et démesuré » ou encore de "poète génial" qui, après avoir laissé huit pièces de théâtre et autant de récits, ne se sera pleinement accompli que dans la mort qu'il se donna le 21 novembre 1811, à l'âge de trente-quatre ans.

11/2011

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Littérature française

Kleist

Kleist et Wilhelmine, sa fiancée qui aimerait que la vie soit simple. Kleist et Ulrike, sa demi-soeur qu'il désespère. Kleist et Ernst von Pfuel, l'ami le plus proche. Kleist et Marie, l'épouse d'un de ses cousins. Kleist et celle qu'il baptise Henriette, et qui l'entraîne dans la mort... Kleist et son orgueil, son esprit affamé qui veut "tout sacrifier à la beauté intérieure" . Quel extraordinaire portrait, en quelques dialogues ! "Je vois l'âme du monde derrière ses masques" , dit-il. Mais il ajoute : "Derrière cette âme, il y a une pureté". L'absolu, Kleist semble prêt à le prouver par la preuve ontologique. Il assure qu'il n'aurait pas soif, si l'eau n'existait pas. Dans les brèves scènes campées par Jean Grosjean, apparaît aussi une certaine idée de la Prusse, que nul n'incarne mieux, paradoxalement, que le lieutenant Heinrich von Kleist, qui n'avait pas supporté l'armée. Cette Prusse, nation idéale, n'a pas de natifs. "Elle est faite de ceux que fascine l'abnégation".

11/1985

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Théâtre

La cruche cassée

Adam. Ma foi, messieurs, l'affaire me semble sérieuse. Il existe beaucoup d'ouvrages virulents Qui ne veulent pas admettre qu'il y ait un Dieu ; Mais le diable, autant que je sache, Aucun athée ne l'a récusé de façon convaincante. Le cas présent me semble digne D'un examen particulier. Je suggère, Avant de formuler nos conclusions, D'en référer au synode de la Haye, Afin de savoir si le tribunal est qualifié pour supposer Que Belzébuth a cassé la cruche. (extrait)

07/1998

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Littérature étrangère

Oeuvres complètes. Tome 1, Petits écrits

Kleist a trop souffert du mépris des classiques, et de Goethe en particulier, pour qu'on lui fasse la tragique injure de le ranger parmi eux. Il n'était nulle part chez lui, dans aucun courant littéraire, pas même le romantisme - destin qu'il a partagé avec Hölderlin. Ce premier volume des œuvres complètes de Kleist, qui vient compléter la correspondance publiée par Jean-Claude Schneider chez Gallimard, contient ce que l'on a coutume de rassembler sous le titre de Petits écrits ainsi que, pour la première fois, tous les poèmes. On trouvera dans ces textes, souvent publiés dans des revues et des journaux et dont la diversité ne doit pas cacher l'importance, des essais admirables, dont le célèbre Sur le théâtre de marionnettes mais aussi De l'élaboration progressive des idées par la parole, Considérations sur le cours du monde, De la réflexion, Impressions devant un paysage matin de Friedrich, etc. La phrase de Kleist, faite d'appels, de piétinements, d'élans avortés et repris, est souvent rebelle, et c'est dans les ramures tantôt torturées tantôt jaillissantes de cette écriture que la pensée prend son essor. Mouvement complexe que tente de rendre la présente traduction en suivant au plus près cette langue inimitable, entre glace et granit, envolées paniques et pointes d'humour. Car si Kleist fut un des plus grands écrivains de son époque, il ne fut jamais l'homme d'un seul style.

02/1999

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Théâtre

La petite Catherine de Heilbronn ou L'épreuve du feu

La Petite Catherine de Heilbronn est une oeuvre singulière, profondément touchante en ce qu'elle manifeste la singularité de l'esprit qui l'a créée. Heinrich von Kleist a sans doute écrit là un chapitre de l'histoire de son âme. Ce que le poète imagine, sous la forme d'un mystère médiéval, est l'histoire d'un amour fou : celui de la pucelle de Heilbronn pour le comte Frédéric Wetter vom Strahl. L'amour est la langue de l'unisson et l'ordalie des choses éphémères. Il vous rappelle à l'autre et vous dessille de soi. Catherine et Frédéric sont là pour nous remémorer comment les rêves peuvent ployer âmes et corps et renverser l'ordre du monde.

03/1993

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Littérature Allemande

L'élaboration de la pensée par le discours

Le Français dit que l'appétit vient en mangeant, et ce principe expérimental reste vrai si on le parodie en disant que l'idée vient en parlant. Henrich von Kleist.

03/2016

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Théâtre

Le prince de Hombourg

A la veille d'une bataille, le chef de la cavalerie rêve de gloire. Contre la volonté de sa hiérarchie, il charge les Suédois et les anéantit. Mais il sera condamné pour sa désobéissance.

05/2014

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Théâtre

Oeuvres complètes. Tome 4, Théâtre II

Ce volume contient les quatre dernières pièces de Kleist, écrites entre 1800 et 1811, année de sa mort : Penthésilée, Kitthchen de Heilbronn, La Bataille d'Hermann et Le Prince von Homburg. Aucune comédie, mais quatre drames ambitieux qui sont des références dans le répertoire théâtral - références souvent purement mythiques tant sont rares les gens de théâtre qui osent les aborder. Kleist reste un dramaturge qui fascine et fait peur en même temps. L'ambivalence avec laquelle on accueille ces dernières œuvres s'explique sans doute par le fait que les grandes pièces de Kleist sont moins des drames que des poèmes épiques : elles donnent trop au théâtre. Elles encombrent la scène d'armées de chevaliers, de cohortes romaines, d'escadrons d'éléphants, de meutes de chiens, comme elles encombrent la bouche des acteurs contraints à l'expérience périlleuse de cette langue baroque qui monte, s'élève, plane, s'effondre, se distend, se ramasse pour s'élever encore, comme Penthésilée, reine des Amazones au ceinturon de diamants, gravissant à cheval une falaise abrupte pour essayer de capturer Achille. Le théâtre de Kleist est un théâtre de la violence et de l'effroi. Un théâtre qui exige de la hardiesse et ne peut trouver sa place peut-être qu'en dehors du théâtre.

05/2002

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Littérature étrangère

Oeuvres complètes. Tome 2, Récits

Les nouvelles de Kleist sont d'une violence extrême. Quelles que soient les époques et les lieux où elles sont situées, toujours on se bat : pour faire reconnaître son droit, son innocence, son amour... Le monde de Kleist est un monde en guerre : combat de l'individu contre la loi, qu'elle soit administrative ou judiciaire (Michael Kohlhaas), sociale (" La Marquise d'O... "), religieuse (" Le tremblement de terre au Chine "), ou simplement la loi du plus fort (" L'enfant trouvé "). Dans cette guerre ouverte, Kleist se révèle être un stratège des sentiments. Les mouvements du cœur motivent les actions et les réactions, les attaques et les replis. L'incroyable complexité syntaxique donne à ces textes leur allure si particulière, faite de brusques accélérations succédant à de lentes spirales, plongeant le lecteur au plus profond de sa propre inquiétude. Les corps suivent au rythme des pulsations d'un cœur qui " cogne si fort dans la poitrine qu'on pourrait l'entendre " ; rougissement et pâleur, pleurs, évanouissements, révolte. Entre braise et glace, les huit nouvelles de Kleist nous découvrent le sadisme inhérent à l'univers inextricablement pétri d'ambiguïté et de doute, où l'homme, tiraillé entre les contraires et ses propres contradictions, se débat, seul devant l'horizon toujours fuyant de sa propre liberté, instrument et objet d'un destin qu'il ignore.

01/2000

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Théâtre

Le Prince de Hombourg. Drame

" Le Prince de Hombourg, ce chef d'œuvre solaire insolite dans l'œuvre sombre de Kleist. Ces œuvres de clarté et de forme parfaite s'écrivent toujours dans une clairière, au cours d'une halte heureuse, coupant la traversée de la forêt. "

10/1990

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Théâtre

Frédéric, prince de Hombourg

Texte français d'Henri Thomas établi pour la mise en scène de Manfred Karge et Matthias Langhoff

01/1984

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Théâtre

Penthésilée. Une tragédie, [Charleville-Mézières, Théâtre de l'Institut international de la marionnette, 21 mars 1998

Méroé (...) Et aussitôt elle bande avec la force des déments son arc, en sorte que les extrémités se touchent et elle relève l'arc et vise et tire, et lui décoche la flèche dans le cou ; il tombe : un cri sauvage, triomphal, monte du peuple. Mais cependant, il vit encore, le plus pitoyable des hommes, le flèche saillante dans la nuque, il se relève dans un râle et tombe et se relève encore et veut s'enfuir ; mais, hardi ! crie-t-elle : Tigris ! Hardi, Leäne ! Hardi, Sphinx ! Mélampus ! Dirké ! Hardi Hyrkaon ! Et elle se rue - se rue avec toute la meute, ô Diane ! Sur lui, et le tire - le tire par le cimier comme une chienne parmi les chiens, l'un le saisit par la nuque et le jette au sol qui tremble de sa chute ! Lui qui se traîne dans la pourpre de son sang, touche sa douce joue et l'appelle : Penthésilée ! Ma fiancée ! Que fais-tu ? Est-ce la fête des roses que tu m'avais promise ? (Fragment de Penthésilée)

07/1998

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Littérature Allemande

Sur le théâtre de marionnettes. Suivi de Sur l'élaboration progressive des idées par la parole

Heinrich von Kleist, Sur le théâtre de marionnettes Traduction de Brice Germain Kleist publie Sur le théâtre de marionnettes en 1810, peu avant sa mort. Dans cet essai devenu célèbre, il narre sa rencontre avec un artiste fameux, qui lui explique voir dans les danses qu'on fait exécuter aux marionnettes une forme d'art supérieure - les plus grands danseurs ne lui semblent pas pouvoir l'égaler. L'affectation détruit la grâce, la conscience de soi est l'ennemie de tout charme vrai ; seules des connaissances infinies ou une ignorance totale sont à même de faire retrouver aux hommes un peu de leur originelle beauté.

04/2010

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Théâtre - Pièces

Théâtre complet

"La langue de Kleist, idiome singulier au coeur de la langue allemande, nous aura forcés à rechercher dans la nôtre l'équivalente étrangeté de l'original. Car traduire, c'est toujours la passion d'écrire et de rendre justice au poète par la justesse de nos choix raisonnés. Une justesse propice au jeu, nous le savons désormais d'expérience. Oui, ce théâtre intime projeté sur le monde est d'abord destiné à la scène. Et il importe de donner aux acteurs la partition la plus juste leur permettant d'affronter l'énigme." Tel est l'enjeu énoncé par les traducteurs dans leur avant-propos. Fruit de dix ans de travail et de réflexion sur l'oeuvre théâtrale de Kleist, cette traduction intégrale en vers libres rend à l'auteur sa liberté de ton, son désespoir, sa violence, son ironie et, malgré tout, son allégresse.

07/2001

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Littérature française (poches)

Michel Kohlhaas. D'après une ancienne chronique

Le marchand de chevaux Kohlhaas, figure légendaire du XVIe siècle ressuscitée par le génie inventif de Kleist, est un homme simple et droit aux façons de paysan. Il mène dans l'aisance une vie familiale exemplaire et s'est forgé au contact des hommes et des choses un courage toujours égal. Mais face à l'iniquité, sa bonhomie disparaît soudain pour laisser place à la colère. Faisant fi du bonheur domestique, de la fortune et de l'avenir, il arme son propre bras pour faire justice, met les villes à sac, incendie, pille et ravage, bouleversant la société comme elle a bouleversé son existence.

03/1992

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Littérature française (poches)

La Marquise d'O. Le Tremblement de terre du Chili.Les Fiancés de Saint-Domingue.La Mendiante de Locarno.L'Enfant trouvé.Sainte Cécile.Le Duel

" Il est bien plus grand et plus parfait que Shiller. On ne peut le ranger qu'à côté de Goethe, qui a peut-être pu l'inspirer, mais auquel il ne s'est jamais subordonné. Seul Shakespeare l'a enfanté. " J. Grimm

10/1990

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Littérature étrangère

OEUVRES COMPLETES. Tome 5, Correspondance 1793-1811

La correspondance de Kleist se fit comme un roman : le roman d'une vie. Rédigées dans une écriture serrée et penchée, ce sont presque toujours de très longues lettres où Kleist se livre dans un mélange de virulence et de naïveté. Génie polymorphe, il se révèle autant attaché à la philosophie qu'à la politique, aux sciences qu'au journalisme, au drame qu'au récit, à la gloire qu'à la solitude. Toute la correspondance de Kleist n'est pas parvenue jusqu'à nous ; bien des lettres ont disparu. Wilhelmine von Zenge, son éphémère fiancée, en a brûlé une grande partie (geste qu'elle regretta énormément plus tard). Il nous reste quand même plus de deux cents lettres échelonnées sur quatorze ans, puisque nous n'en disposons d'aucune pour les années 1794, 1796, 1797 et 1798. Mais à partir de 1799, date à laquelle Kleist prend la décision de quitter l'armée et de se consacrer à l'étude et à l'écriture, le flot est ininterrompu jusqu'à son suicide en 1811 sur les bords du Wannsee, à Berlin. " Aussi longtemps que la vie durera, j'écrirai des tragédies et des comédies ", confie-t-il à son ami Rühle von Lilienstern. Cette correspondance offre l'exemple parfait de cette résolution, à la fois violente et drôle, grinçante et touchante, poétique. Et toujours traversée par un souci acharné de transparence. Il est symptomatique de voir que, durant les premières et les dernières années, ses lettres sont presque exclusivement adressées à des femmes ; Kleist a manqué d'amour et ce manque lui fut fatal. La correspondance s'ouvre sur une recherche effrénée du bonheur et se clôt sur une sérénité pathétique. " La vérité, c'est qu'on ne pouvait pas m'aider sur terre ", écrit-il à sa sœur Ulrike, la veille de sa mort. Cette correspondance, éditée pour la première fois en français en 1976, est ici complétée des lettres retrouvées ou déchiffrées depuis, de sorte que le lecteur dispose désormais d'une édition intégrale qui prend naturellement sa place dans les œuvres complètes.

01/2000

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Critique littéraire

Kleist contre Kant

Devant la porte de la ville, je me demandai pourquoi la voûte ne s'écroulait pas puisqu'elle n'avait rien pour la soutenir. Je me répondis que c'était parce que toutes les pierres à la fois veulent tomber. Ma réponse me consola en me donnant cet espoir : je saurais également me maintenir si tout venait à me laisser sombrer. Heinrich von Kleist (Lettre à Wilhelmine, le 25 novembre 1800)

10/2019

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Compositeurs

Heinrich Schütz

350° anniversaire - Issu d'une famille bourgeoise de Köstritz, Heinrich Schütz (1585-1672) est repéré dès son enfance par Maurice, landgrave de Hesse-Cassel, qui le fait entrer dans son Collegium où il apprend le latin et la musique. Il poursuit sa formation à Venise avec Gabrieli avant de revenir servir son maître à Dresde, puis d'être repéré par l'électeur de Saxe Jean-Georges Ier qui s'attache ses services. Durant la guerre de Trente Ans, il est prêté sporadiquement à la cour du roi Christian IV de Danemark. Son second voyage à Venise lui permet de rencontrer Monteverdi. Son opéra Dafne (perdu) est le premier en allemand ; mais c'est surtout dans le répertoire religieux que Schütz a laissé son empreinte avec plus de 500 opus : Madrigaux, Motets, Cantates, 3 Passions, un Magnificat, Symphonies sacrées, petits concerts spirituels. . où la voix est prépondérante, bénéficiant de ses solistes employés dans la chapelle de l'électeur, qu'il dirigea durant plus de 40 ans.

11/2021

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Essais biographiques

Johann-heinrich fussli

"Il y avait en Füssli de l'halluciné. Ses oeuvres le hantaient longtemps à l'avance, elles venaient à lui sans qu'il les appelât, elles accouraient à sa rencontre comme les sorcières de Macbeth. Son imagination était pleine des vapeurs infernales, des cadavres nacrés, des tragédies et des songes qu'il devait peindre, il accomplissait son oeuvre pour se délivrer, et à peine avait-il fini d'évoquer quelque figure sanglante ou funèbre que d'autres obsessions le guettaient" . Quand Edmond Jaloux ranime la personne du peintre Füssli, il convoque tout un monde fantastique avec lui tant l'artiste romantique a su, dans ses tableaux ou ses dessins, suggérer des images étranges et mystérieuses, posées devant nous comme des énigmes. A la fois biographie d'un créateur singulier et étude attentive de sa création, l'ouvrage d'Edmond Jaloux pénètre bien la méthode et le style d'un des plus grands artistes romantiques de la fin du XVIIIe siècle en Europe. Il sait, dans une langue précise et poétique, nous dévoiler le visionnaire mêlant angoisse et sensualité, et le prophète qui saisit les apparitions et suscite la féerie.

10/2022

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Théâtre

Penthésilée

Penthésilée, reine des Amazones, court au combat contre les Grecs et les Troyens. Elle y rencontre Achille et tous deux, rendus fous de désir l'un pour l'autre, se poursuivront, s'uniront, se déchireront. Héritière directe des tragédies antiques, cette pièce d'Heinrich von Kleist est centrale dans l'histoire du romantisme allemand. La présente adaptation, préfacée par le biographe de Kleist, Joël Schmidt, en restitue toute la fougue et la violence.

09/2017

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Théâtre - Pièces

Le Prince de Hombourg

A la veille d'une bataille décisive, le jeune Prince de Hombourg est surpris par la cour en pleine crise de somnambulisme. A son réveil, encore troublé, le Prince ne prête qu'une oreille distraite aux instructions militaires. Plus tard, au cur de l'affrontement, il désobéit aux ordres et se rue sur le champ de bataille, précipitant l'issue du combat. Cette indiscipline doit être punie de mort, mais l'Electeur, chef des armées, laisse le choix au Prince : respecter la Loi en acceptant sa sentence, ou être gracié - injustement - et vivre. Découvrez le texte traduit et adapté par Rémi Delieutraz de cette version itinérante du Prince de Hombourg mis en scène par Edouard Dossetto avec le collectif Nuit Orange.

06/2022

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Critique littéraire

Deux passagers sur le pont du monde

Deux passagers sur le pont du monde ne relève en aucune manière de l'exercice d'admiration. Cet ouvrage est en son fond comme en sa forme un livre de lectures. De lectures dont le jeu est très précisément de s'accomplir en écritures, en s'appuyant résolument sur l'oeuvre littéraire et la correspondance de ces deux personnages de la littérature que sont Heinrich von Kleist et Rainer Maria Rilke. Ponctué d'illustrations, un livre de lectures qui se prolongent et s'aventurent et puis s'écrivent afin de dessiner quelques allures, des mouvements, des cadences d'existence, des états, des airs, comme une manière de découper quelques silhouettes à ces deux passagers que furent, sur le pont du monde, parmi les autres ombres, Heinrich von Kleist et Rainer Maria Rilke. Comme une manière de parcourir de l'intérieur, et de fort loin pourtant, à la fois l'oeuvre de ces vies et la vie de ces oeuvres.

04/2017

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Littérature étrangère

La disparition d'Heinrich Schlögel

Mais qui est donc Heinrich Schlögel, disparu dans le Grand Nord canadien et qui refait surface à Toronto trente ans plus tard, en apparence inchangé ? C'est ce que va tenter de découvrir la narratrice en collectant, avec une passion obsédante, tout ce qui lui permettra de reconstituer l'histoire de ce jeune Allemand, parti sur les traces du voyageur Samuel Hearne. Tout à la fois enquête, récit d'exploration, réflexion sur la colonisation d'une nature préservée, sur les pièges et les chausse-trapes de l'espace-temps, ce roman nous entraîne dans un jeu de miroirs où, entre hypothèses et vérités, trouvailles et incertitudes, la réalité de ce monde de l'extrême s'habille de fantastique. D'ailleurs, Heinrich Schlögel n'a-t-il pas été lui-même le jouet de sa soeur Inge, surdouée et asociale, qui, recluse dans ses livres, l'a précipité dans cette extraordinaire et improbable aventure ? D'une voix envoûtante, presque chamanique, ce roman magnétique poursuit une quête singulière tout en interrogeant la mémoire, les rémanences du passé et les paradoxes de la civilisation.

04/2017

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Théâtre - Pièces

Artistes et société. La seconde vie de Tiziano Vecellio suivi de Stravaganza de Tragédies et de Nuit de folie chez Monsieur Rodin

Quatre pièces sur les parcours très différenciés d'artistes qui ont illustré la peinture (Tizianio Vecellio, dit Le Titien) ; la musique (Carlo Gesualdo d'une part, Alban Berg et Anton Webern de l'autre) ; le théâtre (Heinrich von Kleist) ; la sculpture (Auguste Rodin). Destins faits de combats plus ou moins exacerbés avec la société, compliqués pour certains créateurs, par des luttes intimes avec leur personnalité...

06/2021

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Littérature française

Le voyage à Wannsee

Le 21 novembre 1811, vers quatre heures de l'après-midi, deux coups de feu retentissent sur les berges du lac Wannsee, situé à quelques kilomètres de Berlin. L'écrivain Heinrich von Kleist, après avoir tiré sur Henriette Vogel, vient de se donner la mort. Ernst Friedrich Peguilhen, ami fidèle des défunts qu'ils ont désigné comme leur exécuteur testamentaire, arrivé sur place peu après le drame, va tenter de comprendre l'inexplicable. Au risque de se mettre à dos la police qui mène une enquête minutieuse et le pouvoir royal qui veut étouffer l'affaire avant que l'opinion publique ne s'en empare. Inspiré par un fait divers qui, à l'époque, avait défrayé la chronique, Patrick Fort, dans Le voyage à Wannsee, signe un émouvant hommage au romantisme allemand à travers l'un de ses représentants les plus complexes et insaisissables - le dramaturge, romancier et poète Heinrich von Kleist (1777-1811). Mêlant fiction et documents authentiques, Le voyage à Wannsee invite également le lecteur à aller au-delà des simples apparences, à travers une réflexion sur l'amour et l'écriture. Avec, en filigrane, la liberté.

04/2018

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Pléiades

Romantiques allemands. Tome 1

Comme leur nom le dit à peine, tant il semble aujourd'hui redondant, les Romantiques allemands, pour l'essentiel poètes et conteurs du début du XIXe siècle, familiers du mystère, du rêve et des univers enfouis dans la mémoire allemande, ont aussi, comme en écho à la Révolution française, ouvert leur pays, son histoire, sa langue, sa culture philosophique, scientifique et religieuse et même sa littérature à la curiosité universelle, révélant une étonnante puissance d'investigation du monde, souvent éclairée d'humour et d'amour de la vie. Jean-Pierre Lefèbvre

03/2012

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Philosophie

Une passion allemande. Luther, Kant, Schiller, Hölderlin, Kleist

Après deux siècles d'affadissement, l'Absolu retrouve avec Luther son incandescence et sa vigueur sauvages. Puis Kant entreprend de dresser entre l'homme et l'Absolu une barrière protectrice, mais elle s'avère bientôt précaire et poreuse. Schiller fait de la réconciliation l'attribut majeur de l'Absolu, et installe celui-ci dans le passé et dans l'avenir ; nous pouvons donc nous en approcher par la mémoire et par l'espoir, mais cela ne suffit pas à sauver notre présent. Bravant les interdits de Kant, Hölderlin s'élance comme un nouvel Icare au-devant de l'Absolu, et retombe foudroyé. Kleist au contraire respecte scrupuleusement la frontière tracée par Kant, mais il découvre qu'à l'intérieur de la contrée ainsi délimitée la vie est impossible, et il en tire les conséquences. La morale de ces histoires est à la fois banale et désespérée : nous ne pouvons pas vivre avec l'Absolu, et nous ne pouvons pas vivre sans lui. Refuser le divertissement, s'établir dans cette contradiction et en accepter les effets, telle est alors la voie que nous enseigne, pour le meilleur et pour le pire, cette "passion allemande".

01/2005

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Critique littéraire

Le combat avec le démon. Kleist, Höderlin, Nietzsche

Kleist, Hölderlin, Nietzsche : trois destinées fulgurantes et sombres, où les éclairs du génie créateur illuminent des vies brèves, en proie à l'excès, à la démesure, à la folie. Comme il l'a fait dans Trois poètes de leur vie, Stefan Zweig rapproche ici ces figures animées par un même mouvement intérieur. Pour ces errants, à peu près ignorés de leur vivant, la pensée ou la création ne sont pas cette sereine construction d'un idéal d'harmonie et de raison dont Goethe donne l'exemple accompli; elles ne peuvent naître que dans le corps à corps avec un démon intérieur qui fait d'eux les fils de Dionysos, déchiré par ses chiens. C'est en romancier, grâce à l'intuition et à la fraternité d'âme, que l'auteur d'Amok et du joueur d'échecs, fasciné par les dimensions les plus mystérieuses de l'esprit humain, mène ces évocations, dont bien des pages sont d'inoubliables morceaux littéraires.

01/2004

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Poches Littérature internation

Les années de jeunesse de Heinrich Stilling

Le jeune Heinrich aurait dû devenir tailleur au village comme son père, ou charbonnier et paysan comme son grand-père. Mais "il ne vivait que dans les livres et jugeait à chaque instant qu'on ne lui laissait pas suffisamment de répit pour lire, aussi aspirait-il par-dessus tout à devenir un jour maître d'école. A ses yeux, c'était la position la plus estimable à laquelle il pourrait jamais s'élever". Or, dans les campagnes reculées de Westphalie, en ce XVIIIe siècle, les places sont rares, et les avanies nombreuses pour qui ne possède ni solides protections ni réel soutien familial. Heinrich en fera l'expérience douloureuse et, ne sachant opposer à ses épreuves que la foi et le "langage du cœur" il passera de surcroît pour un "parfait petit nigaud". Mais ne nous y trompons pas : sous les dehors d'une peinture réaliste et (pré)romantique d'un monde aujourd'hui disparu, une sourde tension travaille en secret Les Années de jeunesse de Heinrich Stilling. Car si, dans cet épisode de "l'histoire vraie" de sa vie, Jung-Stilling (1740-1817) revendique sa sujétion aux décrets de la Providence, qu'il faudrait seulement décrypter pour y trouver son destin tout tracé, d'un même mouvement, c'est la vertigineuse question de l'autonomie : que faire de mon existence ? qu'il fait ici enfler de page en page.

10/2012