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Fremok

Extraits

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Poésie

Cahier critique de poésie N° 32/2016/2 : Dossier Jean Frémon

"Quand l'écriture poétique n'est plus assujettie au pouvoir – au pouvoir théologique, au pouvoir temporel –, dès qu'elle s'en écarte pour jouer son jeu, ses jeux d'amour, de langue et de mort, il n'y a pas d'assemblée pour la recevoir et la reconnaître. Il n'y a personne." Jacques Dupin

10/2016

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BD tout public

La crâne rouge

En 2009, Frémok a publié l'ouvrage collectif match de catch à Vielsam, témoin d'une première résidence de duos artistiques (artiste handicapé mental et artiste issu du Frémok). Véritable OVNI (objet visuel non identifié), l'exposition éponyme aura marqué les esprits - entre autres, lors du festival d'Angoulême en 2010. Suite à ce qui est reconnu par tous comme un succès tant du point de vue artistique que de l'écho rencontré, le Frémok et la " S " Grand Atelier ont décidé de poursuivre l'expérience, et dont La crâne rouge est l'un des résultats. La crâne rouge, c'est la rencontre improbable de la poésie exquise d'un héritier de la beat generation et de la force brute d'une douairière en proie à d'effroyables visions. Des personnages effrayés-effrayants crient depuis les profondeurs, ils sont nés de la main de Nicole Claude, quand DoubleBob lui répond en douceur. Les sourdes jouent à saute-mouton, les visages hurlants s'apaisent par la venue d'un animal de compagnie énigmatique, les maisons ont des escaliers qui ne mènent nulle part. Un récit se construit à partir d'un dialogue graphique. La force du trait au bic bleu fait la noce avec la finesse du critérium, le papier carbone imprime leur union. Le soleil a coudoyé la lune, une étoile monstrueusement belle est née.

04/2012

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Comptines et chansons

Pirouette, mes comptines préférées

13 titres sélectionnés parmi les meilleurs de la collection "Pirouette" . Un beau recueil pour les tout-petits, où les comptines s'enchaînent au fil des saisons et des fêtes, comme autant de repères pour l'enfant. Les mises en images très créatives sont signées des grands noms du catalogue : Martine Bourre, Charlotte Mollet... Ecoute en ligne et QR Code à scanner.

02/2022

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Poésie

Les élus et les damnés

Les dessins des dernières années de Louis Soutter portent en eux une énergie contagieuse. Ouvres de l'enfermement et de la frustration, elles ouvrent et questionnent. Ouvres d'un homme envoûté, elles sont envoûtantes. Tracées à l'encre de chine et le plus souvent du bout des doigts, sans plume ni pinceau, comme en prise directe sur le système nerveux, ce sont des ? gures, hommes et femmes, souvent de pro ? l, des silhouettes sans ombre, ombres elles-mêmes, marchant, courant, trébuchant, vers l'inconnu mais avec la certitude de l'inéluctable. Ces formes élémentaires ont des proportions telles que le geste du bras du dessinateur assis est naturel, libre d'improviser. Peu de couleurs, souvent le noir seul, pas de profondeur illusoire, tout se passe sur le plan du papier. Au ? l des années, j'ai passé du temps à les regarder, dans des livres, dans des musées, dans des collections privées. Un beau jour ils se sont mis à parler en moi, je n'ai fait que les écouter, accompagner leur litanie syncopée. (Jean Frémon) Jean Frémon est né à Paris en 1946. Depuis 1969, il a publié régulièrement des romans, poèmes et essais sur des artistes contemporains. La plupart de ceux-ci traitent du statut ambigu de la ? gure dans l'art. Jean Frémon est par ailleurs président de la Galerie Lelong. Dessins de Louis Soutter.

01/2019

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Littérature française

Le roman cassé et derniers écrits

René Crevel aux Editions Pauvert Mon corps et moi, préface de Jean Frémon. La mort difficile, préface de Salvador Dali. Les pieds dans le plat, préface de Ezra Pound. Babylone. Détours, préface de Michel Carassou. L'Esprit contre la Raison et autres écrits surréalistes, préface de Annie Le Brun. à la Librairie Arthème Fayard René Crevel, biographie de Michel Carassou.

02/1989

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Divers

Second Souffle. Bandes dessinées alternatives 2000-2020

Après la rupture imposée par les éditeurs alternatifs au début des années 1990 (L'Association, Cornélius, Ego comme x, Les Requins Marteaux, Frémok, etc.), une nouvelle génération a vu le jour, de la création d'Atrabile en 1997 à celle d'Adverse en 2016, en passant par les éditions 2024, Biscoto, Cà et là, L'employé du moi, FLBLB, Matière, Misma, Super Loto et The Hoochie Coochie, entre autres. En 20 ans, ces éditeurs ont démultiplié la dynamique enclenchée par leurs aînés, fondée sur une vision de la bande dessinée comme moyen d'expression ouvert et sur un travail éditorial comme champ d'expérimentation décorrélé des logiques de rentabilité. Sous forme d'entretiens avec les éditeurs et de chroniques d'ouvrages, Frédéric Hojlo brosse le portrait de ce "? second souffle ? ", unique au monde par le foisonnement des propositions et par son inscription dans la durée.

08/2023

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BD tout public

Caravane

" Caravane nous entraîne, à la suite des guides et des chameliers, dans un voyage hors du temps et du monde, sans point de départ ni but apparent, dans un espace qui défie les frontières du rêve et du cauchemar, du jour et de la nuit... Les couleurs du désert se mêlent à l'obscurité la plus profonde pour faire de cette déambulation au rythme du pas des chameaux un parcours initiatique, une exploration avant tout intérieure. Six ans après sa première édition en noir et blanc (éditions Fremok), cette oeuvre née sous la plume de l'immense Jorge Zentner et mise en images, poétiques voire hypnotiques, par Bernard Olivié, se pare enfin de couleurs, selon le désir originel de ses créateurs. On lit ce récit le nez dans tes étoiles et les yeux comme aimantés aux mots de Zentner. (...) Un livre qu'on relirait bien une fois la dernière page tournée ". Thierry Bellefroid.

08/2009

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Illustration

Match de catch à Vielsalm. Affrontements de littératures graphiques

Mesdames et Messieurs, c'est à une débauche de luttes graphiques professionnelles que vous convie cet ouvrage d'anthologie ! A ma gauche, la fine fleur des artistes du centre d'art Cec la hesse, tous porteurs d'un handicap et tous créateurs hors pair, toutes catégories ! A ma droite, quatre auteurs emblématiques du Frémok, la bête fabuleuse et dévoreuse qui plonge dans l'extase ses coupables lecteurs ! Pour faire face à la force de la frappe adverse, la Dream Team belge est même renforcée pour l'occasion par une vedette italienne de premier plan, Monsieur Gipi ! Dans les éclats de récits composés à quatre mains, vous verrez handicap et non-handicap disparaître sous les coups de Hulk Hogan et Jean-Claude Van Damme, sous le feu de vaillants soldats des Ardennes, sous les scalpels de chirurgiens fantômes, ou tout au fond de petits nids douillets. Littérature graphique brute, bande dessinée outsider, plaisir pur...vous n'aurez pas à choisir !

05/2009

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Littérature française

Le singe mendiant

"Rimes, échos, pastiches, hommages, simagrées, circonlocutions, reflets ; ces textes mendient un peu de sens, ils ne font que singer une manière. Ils disent combien nos désirs sont mimétiques". Ce sont des poèmes. Ce sont des études. Il n'y a pas là de contradiction. Les artistes, tous les artistes, qu'ils soient ou non écrivains, reconnaissent des influences et même, parfois, les recherchent. Avec Le Singe mendiant, Jean Frémon a voulu rendre hommage à ceux envers qui il se sent redevable. Sculpteurs, peintres, écrivains, leurs rayons, ici réfractés, ne sont pas nécessairement reconnaissables ; ils sont le point de départ, références, prétextes ou arrière-plan : Ainsi de Albiach, Brown, Calder, des Forêts, Handke, Jabès, Meurice, Proust, P. Rotterdam, Bram Van Velde, Tàpies, Voss, Titus-Carmel, Jabès, Dupin, Noël, Musil, Leiris, Royet-Journoud.

11/1991

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Littérature française

Calme-toi, Lison

C'est un monologue intérieur, Louise Bourgeois parle, se parle, passe en revue des bribes de sa longue vie, dans le désordre. Tout est ici imaginaire, ce n'est pas une biographie. Mais tout est plausible, les humeurs, les saillies, les ressentiments, les pudeurs. C'est le portrait, de mémoire, d'une femme qui a voué sa vie à son art, une vie qui se confond avec le siècle, et a été reconnue tardivement comme l'une des artistes majeurs de notre temps. C'est drôle, touchant, empathique, respectueux et documenté. Le livre de Jean Frémon est résolument une fiction. Il exprime de l'intérieur à la fois les tensions tragiques confinant à la névrose et les légèretés enfantines de l'un des plus grands artistes du siècle.

01/2016

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Critique littéraire

Pour Roger Laporte

Pour Roger Laporte ne constitue pas à proprement parler un hommage, l'hommage étant un genre que Roger Laporte n'aimait guère. Il ne rassemble pas davantage des études savantes ou universitaires. Plus simplement, des amis qui furent les siens, des lecteurs que son œuvre s'est acquis, témoignent ensemble ici d'elle et de lui. De lui, c'est-à-dire de ce que la personne de Roger Laporte eut d'énigmatique et d'austère, tout entière consacrée à l'œuvre - possible-impossible - à écrire. Et de cette œuvre justement, qui n'a peut-être pas été lue aussitôt et autant qu'elle le méritait, mais qui ne cesse pas depuis de représenter la possibilité d'une littérature " biographique " comme se confondant avec l'existence même. En tant que telle, l'une des œuvres " modernes " par excellence de notre époque. François Dominique a rassemblé dans ce volume les textes de Marcel Cohen, Alain Coulange, Michel Deguy, Jacques Derrida, Yves Frémon, Liliane Giraudon, Frédéric-Yves Jeannet, Pierre Madaule, Bernard Noël, Michel Surya, Alain Veinstein, Jean-Jacques Viton.

04/2006

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Critique littéraire

JE TE CONTINUE MA LECTURE. Mélanges pour Claude Royet-Journoud

«Je te continue ma lecture» : par cette phrase Michel Couturier avait l'habitude de reprendre sa lecture et d'interrompre les remarques que Claude Royet-Journoud lui faisait au téléphone à propos de ses textes. Cette locution qui devint un vers du livre de Michel Couturier, L'Ablatif absolu, s'est imposée pour le titre de ce volume. Claude Royet-Journoud a publié en avril 1997 Les Natures indivisibles qui viennent clore une tétralogie commencée en 1972 avec Le Renversement, suivi de La Notion d'obstacle (1978) et de Les objets contiennent l'infini (1983). Michèle Cohen-Halimi et Francis Cohen, qui ont eu l'idée de ce volume, qui l'ont conçu et préparé, ont demandé à Anne-Marie Albiach, Paul Auster, Helena Bennett, Charles Bernstein, Francis Cohen, Marcel Cohen, Michèle Cohen-Halimi, Norma Cole, Bernard Collin, Jean Daive, Michael Davidson, Jacques Dupin, Claude Esteban, Dominique Fourcade, Jean Frémon, Peter Gizzi, Jean-Marie Gleize, Dominique Grandmont, Jean Grosjean, Marie Anne Guerin, Joseph Julien Guglielmi, Emmanuel Hocquard, Benjamin Hollander, Susan Howe, Françoise de Laroque, Sylvain Lazarus, Roger Lewinter, Martin Melkonian, Jean-Luc Nancy, Bernard Noël, Michael Palmer, Siegfried Plümper-Hüttenbrink, Anne Portugal, Tom Raworth, Jacques Roubaud, Jonathan Skinner, Cole Swensen, Alain Veinstein, Keith Waldrop et Rosmarie Waldrop, de continuer leur lecture de la tétralogie.

04/1999

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BD tout public

Sous-sols

SON PREMIER LIVRE LE CHAT N'A PAS DE BOUCHE VOUS AIME BEAUCOUP EST L'UNE DES MEILLEURES VENTES DU FRÉMOK ET A CONNU DEUX ÉDITIONS. Sous-sol (définition du Littré) 1. Couche, assise de sol, sur laquelle repose la terre végétale, ou servant de base à une construction quelconque, telle que mur, chaussée. / 2. Construction faite au-dessous du rez-de-chaussée d'une maison. Louer un sous-sol. " Sous le trait tendre à la finesse chirurgicale de Doublebob apparaissent, au fil des 36 pages de ce curieux opus-cule, des figures qui défilent de manière à former l'étrange récit d'un voyage souterrain. Des portes s'ouvrent, des toiles se fissurent et des fentes s'élargissent toujours assez pour laisser le lecteur basculer dans les profondeurs, sans qu'il sache exactement de quoi est fait le sol qui le surplombe. Si la terre semble meuble, les hauteurs paraissent solides et opaques. Les sous-sols sont parsemés de triangles. Ce motif géométrique récurrent, symbole de la stabilité et de la construction architecturale dans toute la signalétique contemporaine offre tout d'abord une impression de sécurité. II est avant tout la tente sous lequel le personnage se réfugie en position foetale, comme protégé par une trinité mystique. Cependant cet abri se présente peu à peu sous son jour précaire, et ne cesse d'offrir à la vue du lecteur les fissures qui le déchirent, la grande légèreté de sa toile et les dangers qui guettent son locataire. Des escaliers et des échelles se déploient en deça du sol et de nouvelles dimensions se créent, dans lesquelles les matières circulent aisément sur des parcours fléchés par l'auteur. La matière est partout et sa force est insaisissable, elle intègre les espaces et désintègre les corps avec ou sans visage, les laissant se dédoubler pour se caresser ou s'étouffer tendrement. Elle hante le récit et forme ce brouillard opaque qui étouffe les cris, les pleurs et les paroles, ne laissant que quelques-unes d'entre elles résonner dans le vide comme une chanson d'amour. Les limites qui séparent le langage du silence épousent les contours des Sous-sols que Doublebob à mystérieusement dessinés.

09/2012

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Ecrits sur l'art

L'art à bras-le-corps. Parcours dans l'art du XXe siècle

David Sylvester (1924-2001) est l'un des principaux historiens de l'art, critiques et commissaires d'expositions britanniques de la seconde moitié du XXe siècle. Outre l'exceptionnelle acuité de ses analyses des oeuvres des artistes qui ont marqué la scène artistique londonienne depuis la seconde guerre mondiale, il est l'un des premiers en Europe, à avoir saisi l'importance et la portée du renouvellement artistique opéré outre-Atlantique par les représentants de l'expressionnisme abstrait et leurs descendants. Ce regard tourné vers l'Amérique ne l'a pas empêché de porter, tout au long de sa vie, une attention très vive aux artistes du vieux continent, attention nourrie d'une part d'une profonde connaissance des pionniers du modernisme et, d'autre part, d'un lien privilégié à Paris où il n'a cessé de revenir depuis la fin des années 1940. En dépit de cette proximité et de son attachement à la France, son oeuvre prolifique et très largement commentée dans les milieux académiques anglosaxons n'est que peu, et très partiellement, connue du lectorat francophone. Cet ouvrage vise à combler cette lacune en proposant un corpus de textes critiques et d'entretiens d'artistes qui offre un aperçu rétrospectif de la façon dont Sylvester a regardé, pensé et écrit sur l'art du XXe siècle. Le choix des textes reprend les jalons que Sylvester avait lui-même choisis pour l'exposition conçue avec Nicholas Serota à la toute fin de sa vie et présentée à la Tate Modern, hélas à titre posthume, en 2002. Ces textes traduits et commentés sont accompagnés d'essais d'Yve-Alain Bois, Nicholas Serota, Fabrice Hergott, Sarah Whitfield et Jean Frémon portant sur la place de l'oeuvre de Sylvester dans l'histoire de l'art au XXe siècle.

06/2021

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Monographies

Francis Bacon à nouveau

On connaît la série d'entretiens que Francis Bacon accorda à David Sylvester entre 1962 et 1986. Après la mort de l'artiste en 1992, le critique, qui, de ses propres dires, n'avait jamais trouvé en près de cinquante ans la distance nécessaire pour consacrer à son ami une étude critique d'ampleur, sentit "s'ouvrir les vannes" : le résultat fut ce Francis Bacon à nouveau, paru en 2000, traduit en 2006 par Jean Frémon aux éditions André Dimanche, et dans lequel, en un long regard rétrospectif qui embrasse aussi des toiles crues détruites et redécouvertes de manière posthume, Sylvester éprouve et synthétise près de soixante ans d'observations. "Parcours", "Regards" : le titre des deux premières et principales parties de l'ouvrage nomment la méthode double d'un écrivain soucieux uniquement d'ouvrir l'oeuvre au spectateur par une traversée chronologique et des coups de sonde thématiques. Même dans ces derniers, où Sylvester livre le fruit de ses propres intuitions, ni effusion de style, ni concession à l'esprit de système, mais des remarques, tendant au fragment ou à l'aphorisme, qui lancent autant de ponts vers l'univers de Bacon grâce à un accès privilégié à l'artiste, à un inlassable don d'observation et, surtout, à une rare humilité, à de rares scrupules de méthode. Les troisième et quatrième sections proposant quant à elles respectivement des "chutes" des Entretiens et des notes biographiques, le livre, avec ses approches plurielles, est une série de rendez-vous avec l'oeuvre, offert à tout spectateur désireux de s'introduire à elle sans biais interprétatif majeur ou de purifier son regard du commentaire. Car, comme le note Sylvester : "Rien dans ces peintures n'est plus éloquent que la peinture elle-même."

05/2022

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Sculpteurs

En regardant Giacometti

"Ce qui l'obsède c'est ce qui se produit quand un être humain est vu par un autre être humain qui a l'obsession de représenter ce qu'il voit." C'est en ces termes que David Sylvester résume l'obsession de Giacometti. Or, à la lecture de cette étude, ou de cette succession d'études écrite et peu à peu augmentée entre les années 1950 et 1990, on en vient à se demander comment nous pourrions résumer la sienne. En termes semblables, peut-être ? Dans sa préface de traducteur datant de la première parution chez André Dimanche Editeur en 2001, Jean Frémon en a l'intuition : "On pourra y trouver des redites, une manière très particulière de tourner autour de la question, un excès de méticulosité dans l'analyse. En réalité, une méthode qui est exactement celle de Giacometti lui-même, sculptant ou dessinant, constamment taraudé par le sentiment de l'échec et obsédé par la justesse du regard". Fruits d'une remarquable faculté d'observation qui transparaît à chaque page, ces onze chapitres couronnés par un entretien sont aussi le témoignage d'une longue fréquentation et d'une écoute amicale de l'artiste. Sylvester renonçant par méthode, et peut-être par nature, à toute synthèse brillante, nous n'en ressortons pas munis d'une lecture toute faite qui nous dédouane d'un face-à-face avec l'oeuvre, mais de principes d'observation, presque de lois optiques qui nous y reconduisent mieux armé, l'oeil aguerri, débarrassés de l'aura et du discours qui la cernent, la mettent à distance, la rendent intimidante à force d'être emblématique. De l'enfance à Stampa à l'ascèse créative de l'atelier de la rue Hippolyte-Maindron en passant par la période surréaliste, écrits, dessins, tableaux et sculptures sont scrutés avec une telle minutie, une telle loyauté que, les abordant seuls à notre tour, il nous semble connaître de l'intérieur jusqu'à leur raison d'être.

11/2021