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Théâtre

Électre. Une pièce de théâtre de Jean Giraudoux

Electre est une pièce de théâtre en deux actes de Jean Giraudoux, représentée pour la première fois le 13 mai 1937 au théâtre de l'Athénée dans une mise en scène de Louis Jouvet, avec des costumes dessinés par Dimitri Bouchène. Agamemnon, le Roi des Rois, a sacrifié sa fille Iphigénie aux dieux. Sa femme Clytemnestre, aidée de son amant, Egisthe, l'assassine à son retour de la guerre de Troie. Oreste, le fils, est banni. Reste Electre, la seconde fille : "Elle ne fait rien, ne dit rien. Mais elle est là". Aussi Egisthe veut-il la marier au jardinier du palais afin de détourner sur "la famille des Théocathoclès tout ce qui risque de jeter quelque jour un lustre fâcheux sur la famille des Atrides" . Passage épique de l'Odyssée d'Homère, repris ensuite sous forme de tragédie aux débuts de celle-ci par Eschyle, Sophocle et Euripide au ve siècle avant notre ère, l'Electre de Giraudoux apparaît comme la réécriture de la réécriture d'un mythe. Avec de nombreuses modifications anachroniques, notamment le rôle du couple bourgeois comme un mirage burlesque du couple tragique, Electre est une des nombreuses preuves de l'intemporalité de la tragédie. Ecrite en 1937, il s'agirait en effet d'une "tragédie bourgeoise" , selon Jean Giraudoux lui-même. Après la tragique mort d'Agamemnon, roi d'Argos assassiné à son retour de Troie, Electre, fille de celui-ci et de la reine Clytemnestre, cherche le coupable tout en ressentant une haine inexplicable pour sa mère. L'arrivée d'Oreste, son frère exilé depuis le mystérieux assassinat, et les confessions d'adultère faites par la femme du président du sénat à celui-ci aideront Electre dans sa quête qui la mènera finalement à être l'objet de la malédiction qui pèse sur sa famille. Le personnage éponyme dirige son frère et s'affirme, c'est réellement le personnage principal.

01/2023

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Littérature étrangère

La toison d'or

Pourquoi Jason, petit-fils d'Eole, le Dieu du vent, a-t-il quitté, avec trente compagnons, sa Grèce natale pour aller au fond de la mer Noire voler la Toison d'or ? Que représentait la Toison d'or ? Et pourquoi Médée, princesse de Tauride, a-t-elle accepté de trahir ses voeux de prêtresse et tous les siens pour lui livrer la Toison ? Celui qui raconte cette histoire, de mille ans plus ancienne que l'histoire d'Hélène et de la guerre de Troie, est un poète anglais aussi subtil que le vieil Ulysse. Il vit depuis si longtemps au coeur des mythes grecs qu'il communique au lecteur sa flamme et sa foi. C'est pour l'amour de la Blanche Déesse, mère de toutes choses, que Jason accomplit, avec ses Argonautes, ce long périple, qui est sans doute le premier voyage vers l'Orient dont les hommes d'Occident aient gardé le souvenir confus. Récifs, tempêtes, escales dans les calmes golfes ou dans les eaux ennemies, fuites et batailles, ruses et triomphes, l'immense aventure se détaille en cent épisodes dont chacun révèle un fragment d'univers. Ce mythe du passé a pour caution la réalité du présent, car on peut suivre le périple de Jason sur une carte, et calculer la juste position des étoiles qui ont guidé les navigateurs de la légende. Dans le ciel d'aujourd'hui, entre le Centaure, qui fut le maître de Jason, et le Grand Chien, jadis consacré à la Blanche Déesse, la Constellation des Argonautes a vu apparaître une étoile nouvelle, signe de victoire et de miséricorde : les ombres du berger et des chiens ne viendront plus, des profondeurs de l'Enfer, boire le sang des victimes que Jason sacrifie... Embarquez-vous donc avec les Argonautes. la quête de la Toison d'or, ici neuve et brûlante, est la plus ancienne, la plus mystérieuse aventure de l'Humanité.

09/2010

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Littérature sud-américaine

La Secrète

Principal " protagoniste " de ce roman, La Secrète est le nom d'un vaste domaine dans les montagnes d'Antioquia, au coeur des Andes et de la zone de production du célèbre café de Colombie. Il donne son titre à cette grande saga familiale contemporaine qui se structure polyphoniquement autour de trois voix, trois récits parallèles intelligemment interconnectés. Le premier est tenu par la soeur ainée, Pilar Angel, la gardienne du logis, de la terre, de l'héritage, celle qui refuse de vendre La Secrète et est prête à assumer les compromis les plus dangereux pour la garder en tant que patrimoine commun et mémoire familiale. Mariée avec Alberto depuis quarante ans, mère de trois enfants, héritière des bijoux et des meubles, Pilar passe la majeure partie de l'année à La Secrète et s'occupe de l'entretien de la vieille demeure familiale. Le deuxième récit est celui d'Antonio (Tono) Angel, jeune gay colombien qui habite New York. Il y est violoniste dans l'un des orchestres de la ville et vit une longue histoire d'amour avec son compagnon Jon, un artiste conceptuel afro-américain qui n'aime pas particulièrement aller en Colombie ni passer des vacances dans une région montagneuses où les guérilleros, les paramilitaires et les narcotrafiquants font souvent régner la terreur. Comme pour compenser ses absences ou pour se faire pardonner son infidélité à la famille, Antonio consacre son temps libre à des recherches généalogiques et historiques sur les origines de la ferme et de la famille Angel. C'est grâce à lui, et à son récit, que le roman devient une véritable saga familiale : il nous raconte un chapitre méconnu de l'épopée du café et de la diaspora juive en Amérique latine. Enfin, le troisième récit, le plus palpitant, le plus terrifiant, celui qui accroche le lecteur dès le début du roman, est celui d'Eva, la brebis galeuse. Cette jeune et belle femme moderne (ou postmoderne) qui a eu trois maris et s'adonne aussi occasionnellement aux plaisirs lesbiens, ne veut que rien ne l'attache à cette terre où elle a failli laisser la vie. La narration de la longue nuit tropicale où des hommes armés (paramilitaires, narcotrafiquants ?) essaient de la tuer est sans conteste l'un des moments forts de ce livre. La Secrète est d'une lecture très agréable et s'offre diversement à chaque lecteur : soit dans l'épopée des Juifs colombiens et dans l'aventure du développement de la production de café ; soit dans le récit de la vie d'un homosexuel dans un pays machiste et intransigeant ; soit dans la recherche d'un compromis entre tradition et changement au sein d'une famille dont l'unité est toujours fragile ; soit dans la quête d'une forme d'existence authentique de la part d'une femme colombienne qui ne veut pas ressembler à ses aînées. Les lecteurs de l'Oubli que nous serons (Gallimard, 2011) retrouveront ici toute la finesse et la sensibilité dont Abad fait preuve lorsqu'il conte la vie intime d'une famille ; ceux qui ne le connaissent pas encore vont découvrir un romancier capable de leur faire appréhender différemment l'histoire à la fois magique et violente de la Colombie contemporaine.

02/2016

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Policiers

Le dix-septième

Certains êtres à leur mort sont trop attachés à la vie pour la quitter si facilement. Ils deviennent des chevaliers, des fantômes nostalgiques qui hantent éternellement les rues de leurs sourires. Mais leur insouciance prend fin quand leur ville se transforme en un champ de bataille autour du jeune Jamel. Ce petit voleur qui existait à peine devient, sous le coup de la passion, capable de se moquer des lois de la réalité et de la soumettre à ses caprices. Sur sa trace, Le Dix-Septième et son armée de cafards. Ce squelette qui garde toujours un cigare en équilibre sur sa mâchoire. Son jeu est de réveiller la noirceur de la ville en une folie collective destinée à broyer le petit voleur. Lui et les siens trouveront sur leur chemin les Soeurs, ces femmes nées d’un songe qui jouent avec les passions et les rêves des hommes. Et au beau milieu de cette guerre, les chevaliers tenteront de protéger leur ville de cette folie furieuse. A moins que l’un des protagonistes ne vienne leur rappeler le prix de leur liberté... Né d'une volonté de raconter une aventure au sens noble du terme (ces fameuses aventures que recherchent sans cesse les héros de Hugo Pratt), Le Dix-septième repose sur un univers longuement pensé faisant appel au fantastique pour apporter un éclairage personnel sur l’existence. Il cherche à disséminer entre les mailles de cette aventure des visions personnelles sans les imposer au lecteur. A lui de choisir s’il veut juste suivre ce polar fantastique sans se soucier de cette démarche, ou s’il désire s’engouffrer dans la peinture philosophique et mystique qui se détache en toile de fond. Rien n’est imposé, mais la toile de fond a été l'objet d’un travail minutieux. Cette volonté vient du panel d’influences qui a clairement agité la cervelle de l’auteur. Une admiration pour Borges et son usage des mathématiques dans ses nouvelles, déjà. Les lectures passionnées de Vian, Queneau, Eluard, Garcia Marquez ou Ionesco qui font surgir le fantastique sans complexe afin de cerner au plus près des émotions ou des passions humaines. Le pari de ce roman est d’invoquer le fantastique comme une évidence, comme le seul moyen d’évoquer correctement les voyages que chacun rencontre au cours de sa vie : la passion amoureuse qui conduit au sacrifice, la force de l’existence comme miracle permanent, la recherche de lois ou d’une morale comme survie nécessaire à la société jusqu’à la tentation du fascisme...

04/2012

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Critique littéraire

Parenté ethnoculturelle de l'Egypte ancienne et du monde Bantu

Que reste-il de l'égyptien ancien dans l'Africain d'aujourd'hui ? Est-ce que l'on peut imaginer l'Egypte ancienne à travers la vie quotidienne de l'Africain contemporain ? Comment l'Africain peut-il percevoir l'Egypte avec des yeux d'Africain ? Comment l'Africain actuel peut-il se voir et se reconnaitre dans cette Egypte antique ? Comment peut-il clairement percevoir et sans l'ombre d'un doute que cette Egypte Ancienne est une partie de lui-même et que, en fait c'est effectivement lui ? etc. La véritable question est de savoir si l'Africain actuel est encore... un africain ? S'il reste encore quelque chose d'Africain en lui, et si de ce fait, il peut définir ce que c'est que d'être... de culture africaine. Il ne s'agit plus d'imaginer, mais de s'assurer en outre que la vocalisation de l'égyptien ancien est possible à travers l'étude systématique des dialectes africains contemporains (le copte inclus), afin de jeter les bases de la fondation d'une meilleure compréhension partagée de son unité culturelle. Au-delà de savoir si la langue bantu et autres dialectes africains sont ou non des stades postérieurs de la langue égyptienne et comment contribuer à la vocaliser au niveau de l'un quelconque de ses stades, Essoh Ngome interpelle les dirigeants et les invite à prendre leurs responsabilités par rapport à ce challenge de la participation de l'Afrique Noire dans une meilleure découverte de l'Egypte ancienne par le financement de la recherche en égyptologie en appuyant les Fondations et structures de recherche internationales Par ailleurs, en s'appuyant sur le Bakossi, l'hypothèse générale que l'auteur tente d'éprouver à travers cet ouvrage est que : ''LA LANGUE ET LES RITUELS RELIGIEUX ET FUNERAIRES BANTU ET EGYPTIENS ANCIENS SONT ANALOGUES ET RELEVENT DU MEME UNIVERS CULTUREL ET DE LA MEME CIVILISATION AFRICAINE. '' Cette hypothèse générale se subdivise en quatre (4) hypothèses secondaires : Hypothèse secondaire 1 Il existe de fortes analogies linguistiques entre l'Egypte ancienne et le peuple Bantu Hypothèse secondaire 2 Il existe de fortes analogies entre les rituels funéraires égyptiens et les rituels funéraires bantu Hypothèse secondaire 3 Il existe de fortes analogies entre la vision du monde de l'ancienne Egypte et la vision du monde des bantu Hypothèse secondaire 4 Le mystère du sacrifice rituel décrit dans le mystère de la sorcellerie dans le monde bantu transparaît à travers les mythes fondateurs de l'Ancienne Egypte.

02/2014

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Histoire de France

Les compagnons de l'ombre. Les services spéciaux français face à l'histoire, 1940-1945

Les Compagnons de l'Ombre est né de la volonté commune de la DGSE et de l'ordre de la Libération, à l'occasion des 80 ans de l'Appel du 18 juin, de rendre hommage aux cinquante membres des services spéciaux français qui perdirent la vie dans la lutte contre l'envahisseur nazi, et dont l'engagement et le sacrifice furent récompensés par l'attribution de la croix de la Libération. Certaines figures sont déjà connues du grand public, à l'image de l'emblématique Pierre Brossolette ou du grand philosophe Jean Cavaillès, mais leur parcours est ici envisagé sous l'angle inédit de leur appartenance aux services secrets français, passés dans l'Histoire sous le nom de BCRA. D'autres figures, restées quasi inconnues, émergent enfin de l'ombre qui entoura le combat souterrain des "soutiers de la gloire", selon les termes de Brossolette. On découvre avec ces cinquante Compagnons de la Libération des figures singulières : de Jacques Voyer qui ment sur son âge pour s'engager dans la France libre à Henri Drouilh, qui à plus de 50 ans,embarque pour des opérations aériennes clandestines au-dessus de la France occupée. De Pierre Briout, l'ajusteur devenu saboteur, à Roger Coquoin, directeur du laboratoire de chimie de Paris, de Georges Lamarque, un déçu du pétainisme,à Henri Labit, un des engagés de juin 1940,du colonel Gentil, ancien combattant des deux guerres mondiales issu de l'armée d'Armistice, à Albert Kohan ou Jan Doornik, qui, sans même être nés français, combattent pour les valeurs de la France. Tous, cependant, se ressemblent par leur volonté de combattre dans la clandestinité pour libérer la France, à l'image d'Honoré d'Estienne d'Orves qui préfère affronter l'indignité de la condamnation pour désertion plutôt que la honte du renoncement. Les cinquante biographies de Compagnons sont regroupées en dix chapitres thématiques dont les introductions permettent de découvrir les relations entre les services du général de Gaulle à Londres et la Résistance en France, la naissance des métiers et des méthodes de l'action clandestine, tant sabotage, transmissions, opérations aériennes, que filières d'évasion, et l'émergence, au cotés des services britanniques, MI6 et SOE, du modèle de service secret et spécial français dont la DGSE est l'héritière. Les Compagnons de l'Ombre repose sur l'exploitation de plus de 8 000 documents, souvent inédits, des archives françaises et britanniques et propose une riche iconographie (plus de 1 000 illustrations) issue des fonds du ministère des Armées et des musées de la Résistance, mais aussi des collections de la DGSE et de son Service Action.

01/2021

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Littérature française

Les Hospitaliers

Ce récit choral et intimiste s'inscrit dans une actualité brûlante et met en voix la réalité des personnels qui oeuvrent au sein de l'hôpital : un quotidien caractérisé par la nécessité de pallier une pénurie chronique de moyens matériels et humains. Une situation au bord de l'implosion mise en lumière et exacerbée par la pandémie de covid. Depuis quinze ans, Caroline Girard intervient dans plusieurs hôpitaux parisiens avec La Liseuse, compagnie de lecture à voix haute qu'elle dirige. A la demande d'une soignante, elle a recueilli la parole de nombreux personnels hospitaliers ébranlés physiquement et psychiquement par cette crise larvée et cette pandémie sans précédent. Elle s'est associée à l'écrivain Franck Magloire pour qu'ensemble ils donnent à entendre ces voix dans toute leur diversité et leur complexité. De ce geste à la fois littéraire et politique, est née l'écriture de ce livre. L'hôpital ne se réduit pas au monde des soignant. es ; il incorpore aussi des métiers méconnus et des travailleurs de l'ombre : logisticien, agent de traitement des déchets, agente de la chambre mortuaire... C'est à partir de 35 témoignages, de 70h d'enregistrement audio, et sans jamais trahir la parole recueillie que les deux auteurs ont composé cette fresque polyphonique, réalisant un travail de réécriture, de montage et d'assemblage pour aboutir à un récit sensible, fluide et littéraire. Récit qui se présente comme une mosaïque de voix, portées par un flux unique évoquant la justesse du choeur antique. Variant les rythmes et les tonalités, les auteurs sont parvenus à restituer toute une palette d'émotions et de sentiments, le rythme haletant et oppressant des journées de travail qui n'en finissent pas, l'urgence des gestes à réaliser qui ne laisse plus de place à la réflexion, la crainte de ne pouvoir faire face, mais aussi et surtout la passion de soigner. L'évocation de tranches de vie plus intimes offre au récit des respirations inattendues. En outre, il n'exclut ni l'humour, ni le rocambolesque. Le lecteur découvre des portraits sensibles et vivants de femmes et d'hommes mus par un engagement sans faille. Les gens ont toujours l'impression que l'hôpital tient, mais en fait l'hôpital ne tient pas. Qu'est-ce qui faisait qu'avant on criait déjà ? s'interroge un soignant. L'hôpital public est depuis trop longtemps en sursis, sa mission ne perdure qu'au prix du sacrifice de ses agent. es. Les hospitaliers est un hommage à leur combat quotidien.

01/2023

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Apocryphes

La Didachè ou l'enseignement des douze Apôtres. Suivi de l'Epître de Barnabé, livre apocryphe du nouveau Testament décrivant la vie de Jésus de Nazareth

La Didachè est un petit livre qui fut écrit en langue grecque, sans doute en Syrie, vers la fin du premier siècle ou au début du deuxième siècle de notre ère. Le terme Didachè, ou Didakhè, signifie Enseignement, ou Doctrine. La Didachè ou Didakè (traduit en français Enseignement des douze Apôtres ou Doctrine des Apôtres) est un document du christianisme primitif, écrit vers la fin du Ier siècle ou au début du IIe siècle, ce qui en fait l'un des plus anciens témoignages écrits. Le manuscrit retrouvé est intitulé "Doctrine du Seigneur transmise aux nations par les douze apôtres" . L'Epître de Barnabé est une oeuvre chrétienne composée entre la fin du ier siècle et le début du iie siècle. Composée de 21 chapitres, elle est écrite en langue grecque. Dans le Codex Sinaiticus (ive siècle), elle figure immédiatement après le Nouveau Testament et avant le Pasteur d'Hermas. Cette épître est attribuée par Clément d'Alexandrie (Stromates, II, 31, 2 ; II, 35, 5 ; etc.) au compagnon de Paul, Barnabé, qui est mentionné dans les Actes des Apôtres ; et Origène l'appelle l'épître catholique de Barnabé (Contre Celse I, 63). Le Codex Alexandrinus aussi l'attribue à Barnabé, sans spécifier s'il s'agit de l'apôtre ou d'un autre Barnabé. Mais depuis le xviie siècle prédomine chez les savants l'opinion que, pour des raisons du contenu et de la chronologie, l'auteur n'est pas le Barnabé des Actes des Apôtres. Le verset 16, 4 de l'épître, qui déclare : "par suite de la guerre, le Temple fut détruit par leurs ennemis, et maintenant les serviteurs de ces ennemis le rebâtiront" , donne lieu à la conviction que l'oeuvre fut écrite après la destruction du Temple de Jérusalem en 70, et avant la révolte de Bar Kochba en 132, dont l'épître ne fait pas état. Cette épître constitue l'un des premiers traités de polémique antijuive. On distingue deux parties dans l'épître. Selon la première partie (chapitres 1-17), les prophéties, que les Juifs n'ont jamais comprises, ont annoncé Jésus le Messie, son oeuvre salvatrice et sa crucifixion. Les prescriptions relatives au jour de jeûne, au bouc émissaire et au sacrifice de la vache rousse pour la purification des péchés étaient des prophéties de la Passion du Sauveur. La circoncision demandée par le Seigneur est celle du coeur, pas celle de la chair. Les normes alimentaires n'ont qu'une signification morale.

07/2022

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Religion

Connaissance des Pères de l'Eglise N° 139, Septembre 2015 : La miséricorde

Heureux les miséricordieux, dit le Seigneur ils obtiendront miséricorde ! La miséricorde n’est pas la moindre des béatitudes. Et encore : Heureux qui comprend le pauvre et le faible. Et aussi : L’homme bon compatit et partage. Ailleurs encore : Tout le jour, le juste a pitié, il prête. Emparons-nous donc de cette béatitude, sachons comprendre, soyons bons. La nuit elle-même ne doit pas arrêter ta miséricorde. Ne dis pas : Reviens demain matin et je te donnerai. Qu’il n’y ait pas d’intervalle entre le premier mouvement et le bien- fait. La bienfaisance seule n’admet pas de délai. Partage ton pain avec celui qui a faim, recueille chez toi le malheureux sans abri, et fais-le de bon coeur. Celui qui exerce la miséricorde, dit saint Paul, qu’il le fasse avec joie. Ton mérite est doublé par ta promptitude. Le don fait avec chagrin et par contrainte n’a ni grâce ni éclat. C’est avec un coeur en fête, non en se lamentant, qu’il faut faire le bien. Si tu fais disparaître le joug, le geste de menace, dit le Prophète, c’est-à-dire si tu abandonnes l’avarice, la méfiance, si tu cesses d’hésiter et de grogner, qu’arrivera-t-il ? Quelque chose de grand et d’étonnant, une magnifique récompense : Alors ta lumière jaillira comme l’aurore, et tes forces reviendront rapidement. Et y a-t-il quelqu’un qui ne désire la lumière et la guérison ? C’est pourquoi, si vous voulez bien m’en croire, serviteurs du Christ, ses frères et ses cohéritiers, tant que nous en avons l’occasion, visitons le Christ, honorons le Christ. Non seulement en l’invitant à table, comme quelques-uns l’ont fait, ou en le couvrant de parfums, comme Marie Madeleine, ou en participant à sa sépulture, comme Nicodème, qui n’était qu’à moitié l’ami du Christ. Ni enfin avec l’or, l’encens et la myrrhe, comme les mages l’ont fait avant tous ceux que nous venons de citer. Le Seigneur de l’univers veut la miséricorde et non le sacrifice, et notre compassion plutôt que des milliers d’agneaux engraissés. Présentons-lui donc notre miséricorde par les mains de ces malheureux aujourd’hui gisant sur le sol, afin que, le jour où nous partirons d’ici, ils nous introduisent aux demeures éternelles, dans le Christ lui-même, notre Seigneur, à qui appartient la gloire pour les siècles». Grégoire De Nazianze, Homélie sur l’amour des pauvres 14, 38-40.

10/2015

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Histoire internationale

J'ai cru en Hitler

Baldur von Schirach est né le 9 mars 1907 à Berlin. En 1927, il entre à la SA et en dépit de son jeune âge, fait très rapidement partie du cercle intime des dirigeants du NSDAP. Le 20 juillet 1928, il est nommé à la tête de l'Union des étudiants hitlériens. Propagandiste et organisateur remarquable du mouvement étudiant, il inspire chez ses compagnons les idéaux de la camaraderie, du sacrifice, de la discipline, du courage et de l'honneur. Il gagne ainsi à la cause national-socialiste des centaines de milliers de jeunes. Début octobre 1932, il organise une monumentale marche de la jeunesse nazie, venue à pied de toute l'Allemagne, qui rend hommage à Hitler au cours d'un défilé de près de 7 heures. L'efficacité de son action auprès de la jeunesse lui vaut l'estime du Führer qui le nomme le 30 octobre 1931 chef des Jeunesses hitlériennes, poste créé spécia­le­ment pour lui. Il n'a que 24 ans et devient ainsi colonel SA. Le 17 juin 1933, il devient chef des Jeunesses du Reich allemand. La Hitler­­jugend est ainsi libérée de la tutelle SA et devient autonome du parti. Entre janvier 1933 et 1934, les Jeunesses hitlériennes passent de 1 à 3, 5 millions de membres. A la suite du décret du 1er décembre 1936 qui en fait une organisation d'Etat, les adhérents sont de plus en plus nom­breux. Von Schirach devient alors secrétaire d'Etat à la jeunesse. Désor­mais, il ne dépend plus que de Hitler et est "entièrement respon­sable de l'éducation physique, idéologique et morale de la jeunesse alle­mande". En 1938, Baldur von Schirach déclare : "Le combat pour l'unification de la jeunesse allemande est terminé. Je considère comme de mon devoir de la conduire d'une manière dure et intransigeante [... ] et je promets au peuple allemand que la jeunesse du Reich, la jeunesse d'Adolf Hitler, accomplira son devoir suivant l'esprit de l'homme à qui seul leurs vies appartiennent". Durant la guerre, il est gauleiter de Vienne où, selon ses déclarations, ses "principales activités à Vienne sont sociales et culturelles". Il est condamné à vingt ans de prison lors du procès de Nuremberg et empri­sonné à la prison de Spandau dont il sort le 30 septembre 1966. Il décédera le 8 août 1974 à Kröv-an-der-Mosel. En 1967, il publie Ich glaubte an Hitler (J'ai cru en Hitler), tentant d'expliquer la fascination que le Führer avait exercée sur lui et sur la jeunesse allemande.

01/2011

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Histoire internationale

Parcours d’une famille juive

La genèse de ce récit prend sa source un beau jour de mai 2003 autour d'un café alors que l'ami qui recevait l'auteur faisait passer de mains en mains l'ouvrage qu'il avait réalisé sur l'histoire de sa famille. L'idée d'écrire sur le parcours des siens fut un exercice de longue haleine puisque Jean-Bernard Fortis a voulu rendre hommage à ses parents, à ses grands-parents et à des cousins auxquels il porte une affection particulière. La rencontre de la famille maternelle issue de la bourgeoisie française et juive de l'Oranais avec son père né dans une famille juive italienne implantée depuis quatre cents ans dans cette région féconde où vivaient ceux qu'on appelait les juifs de Livourne ne fut pas le fruit du hasard. "C'est par rapport à nos textes sacrés que je voudrais expliquer l'union de ma mère et mon père ; en effet, pendant les quarante jours qui précédent la naissance, une voix divine annonce avec qui chaque être s'unira. Nous pouvons observer dans le "Midrach" (allégorie venant illustrer certains passages du Talmud) que l'homme ne sera vraiment homme que lorsqu'il se mariera et sera comblé de joie, de bonheur et de bénédiction. Il en est de même pour l'épouse qui deviendra parfaite et fera alliance durable lorsque celui qui la prend pour femme lui révèle sa destination. Je voudrais aussi consacrer à mes parents cet autre "Midrach" tiré de la Genèse (Pentateuque 1/16). ? Dans ce passage, il est relaté la création des Grands Luminaires, le Grand Luminaire représentant le soleil et le Petit Luminaire représentant la lune. C'est dans ce passage que ces deux astres sont à rapprocher du couple (l'homme au soleil et la femme à la lune. La femme s'offusque de ce rang dans l'ombre de son époux, elle va obtenir réparation en regard de ses qualités de modestie et de discrétion. Pour concrétiser cette réparation Dieu a chargé les Serviteurs du Temple d'offrir un sacrifice expiatoire chaque Roch Hodech (Fête de chaque premier jour du mois marquant aussi la nouvelle Lune). C'est ce jour-là que l'époux offre à son épouse la place de choix qui s'impose. Ma volonté a été de laisser cet écrit sur ma famille à mes enfants et petits-enfants, pour restituer toute la richesse faite de joies, mais aussi d'épreuves en lesquelles ne s'épuise jamais l'admirable volonté de pérennité du peuple juif".

09/2020

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Religion

Le livre d'Enoch. Les Cinq Codex du Prophète Ethiopien

La Création que la Bible nous propose n'est pas le seul écrit des origines dont nous disposions. Cependant cet écrit comme celui du Livre d'Enoch, a l'avantage de nous soumettre au travers de ses versets, les différentes réponses aux questions qui frappèrent les hommes à l'aube de l'humanité. Le Soleil était la première question, qui se répandait comme une traînée de poudre jusqu'au symbole que l'homme était en mesure de vénérer puisqu'il pouvait le créer lui-même : le Feu. Une puissance qui jaillissait parfois du sol et que personne ne pouvait alors contrôler, maîtriser ou apaiser, sans en payer le prix d'un sacrifice. Ensuite, la mère nourricière qu'était la Terre, l'enveloppait de la puissance de procréation. Tout comme la femme donnait la vie, la Terre donnait naissance à la nature comestible qui était consommée. La vie des hommes se déroulait comme un fleuve, une rivière qui passe entre les doigts de celui qui y trempe la main. L'Eau était de même incontrôlable, asséchant la mère nourricière ou se déversant en elle, pour la pénétrer et la prendre, lui confiant son limon, véritable semence de procréation. Le Ciel, lui aussi attirait les regards. Le cycle des étoiles, des planètes, du Soleil qui naissait et mourrait, de la Lune si présente, rongée au fil des jours, disparaissant et reparaissant sans discontinuité. Tout cela représentait des signes sur lesquels l'homme devait se pencher et réfléchir. L'homme, inutile en lui-même, devait suivre un cycle identique, lui qui avait été créé dans un monde qui pouvait se développer et s'épanouir sans lui. C'est sans nul doute cette inutilité humaine qui poussa les premiers esprits à imaginer que l'homme avait été créé pour autre chose, que de participer au cycle naturel des Eléments qu'il observait. Le cycle de la nature était le même que celui de sa vie : Tout comme le Soleil, il naissait un jour et un jour il mourait. Tout comme la phase lunaire, le cycle féminin s'inclinait à une redondance de durée de 28 jours. Les saisons humaines étaient l'allégorie de celles de la nature. Si l'homme suivait le rythme de la Création de l'Univers, c'est que le Grand Architecte qui avait procédé à l'invention avait créé l'homme lui aussi, pour faire partie intégrante de ce Monde. Et puisque l'homme pensait, il devait être le fils de Dieu.

07/2018

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Histoire de France

Dictionnaire des combattants de la Manche "morts pour la France" 1914-1918. 2 volumes, 2e édition

L'historiographie de la Grande Guerre s'est envolée à l'occasion des commémorations du 90e anniversaire de l'armistice. Mais les analyses de ce conflit divergent, les débats sont intenses, notamment autour de la notion de sacrifice. Pour certains historiens, les combattants sont présentés comme des victimes qui accomplissaient leur devoir sous la menace, pour d'autres les soldats étaient animés d'une grande ferveur patriotique ; prises de position trop radicales et en fait complémentaires sur la durée de la guerre. Notre ambition est de construire, à l'échelon d'un département, une histoire quantitative fine qui permette de révéler le fonctionnement des institutions militaires et de suivre le destin des individus qui vont laisser leur vie. Ce type d'analyse est rendu possible par la mise en ligne des fiches nominatives de tous les soldats (dites fiches MPLF) décédés durant le premier conflit mondial, et qui ont obtenu la mention «Mort pour la France». Les soldats de la Manche concernés sont au nombre de 17 228. Les informations, même succinctes, permettent des mesures originales. Elles éclairent les règles du recrutement. Les conscrits étaient traditionnellement affectés dans les régiments de leur région militaire, mais avec les saignées des premiers mois de la guerre, le recrutement va prendre une dimension nationale, lorsqu'il s'agira de combler rapidement les vides dans une unité, et dans un domaine spécialisé, notamment dans le génie et dans l'artillerie. L'analyse de ces fiches permet également de porter un regard neuf sur les conditions du décès des combattants - ainsi, la proportion de ceux qui décèdent de maladie n'est pas de 14 % comme l'indiquent certains auteurs, mais plutôt de 18 à 19 % - et sur l'importance du tribut payé par chaque région ou département. Un autre point fort réside dans l'utilisation d'un fichier, jusqu'alors demeuré fermé à la consultation, celui des soldats refusés pour la mention MPLF. Ils sont presque 900 dans le département de la Manche. La plupart, si l'on exclut les fusillés, les suicidés et les accidentés, sont des malades auxquels on a refusé tout droit car ils avaient contracté leur maladie avant le 2 août 1914. Mémoriser, c'est constituer des modèles pour tirer des leçons du passé, mais c'est aussi rendre justice à des combattants qui attendent depuis plus de 90 ans. Aussi, il ne s'agit pas de constituer un dictionnaire des glorieux soldats morts pour la patrie, mais plutôt, par l'aspect linéaire et répétitif des situations, de comprendre les mécanismes d'une tuerie, et de montrer l'absurdité de toutes ces disparitions.

05/2015

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BD tout public

Le déserteur. Charles-Frédéric Brun

L'histoire en images d'un déserteur mystérieux qui a marqué l'imagerie religieuse. Une BD qui a la particularité de mettre en cases les histoires qu'elle raconte La vie de Charles-Frédéric Brun commence par une grande plage blanche de trente-neuf ans. Il serait né à Colmar de parents inconnus en 1804 ou 1811. Sans acte de naissance, un personnage est exposé, la fiction peut le saisir comme la mort saisit le vif. Les auteurs ont choisi 1804. Ses dons le prédestinaient à devenir un artiste de l'image. Avec le retour de la royauté et le pouvoir restauré de l'Eglise à cette époque, l'imagerie religieuse offre le débouché le plus sûr pour un jeune talent. Il exerce en Alsace, plus loin dans la vallée du Rhône et peut-être jusque dans le Midi, une vie ambulante d'imagier qui migre aux beaux jours vers les lieux de pèlerinage bien achalandés. Sur les chemins, il se dira qu'il " aurait " tué son capitaine. Il quitte la France pour rejoindre l'abbaye de Saint-Maurice, en Suisse, où des chanoines l'attendent. On lui propose alors à lui, le lettré, d'apprendre à lire et à écrire aux analphabètes des vallées. Mais jamais il ne fera un bon maître d'école. Sa mission est celle d'un imagier de Dieu. La présence de cet étranger ne passe pas inaperçue dans la région, des gendarmes sont à la trousse du proscrit français. Il fuit en Savoie, sans laisser de trace pendant plusieurs années. C'est à l'automne 1846 qu'il réapparaît, amaigri. En possession de couleurs et de papier, le temps est venu pour lui de commencer sa mission. Il mendie sa nourriture qu'il paye en retour avec des images inspirées par le Très-Haut. Plus tard, il acceptera d'entrer chez ceux qui les lui commandent pour les réaliser plus à son aise. Il devient peintre mural et peintre de chapelle. Les gendarmes le recherchent toujours, mais il est sous la protection des autorités religieuses. Tout le monde a beaucoup d'admiration pour lui. L'homme a aussi d'autres talents. Il connaît la vertu des plantes. Improvisé médecin de campagne, il soigne ses "patients" avec une pharmacopée bien à lui. Durant plus de vingt ans, il sillonne les bois et les vallées, de village en village. Il meurt en 1871 à 67 ans, après une vie de sacrifice qu'il s'est lui-même infligée.

10/2020

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Littérature française

Ce que j'avais de plus précieux

"Un jour on m'a dit : "Quelle sorte de mère peut perdre la garde de ses enfants ? " Cette remarque m'a fait frémir. Il est vrai que j'ai "perdu" mes enfants, mais jamais je n'en ai perdu la garde ! Ce que j'avais de plus précieux raconte les épreuves et les sacrifices d'une maman qui, suite à une séparation aussi brusque qu'inattendue, a tout fait pour tenter de maintenir le lien qui l'unissait à ses deux jeunes garçons. Malgré tous mes efforts, je n'ai rien pu faire pour éviter à l'un de mes fils le chemin qui l'a mené droit en prison, mais c'est son passage en prison qui nous aura "enfin" réunis. Je veux qu'on comprenne son histoire, notre histoire. Il n'est pas un mauvais garçon et je ne suis pas une mauvaise mère. Je ressens le besoin de le dire haut et fort afin qu'un jour mes enfants puissent avoir la possibilité de savoir tout ce que j'ai fait pour "nous" . C'est aussi une façon de me libérer de ce sentiment de culpabilité que je porte sur mes épaules depuis tant d'années. Dans la vie, nous avons tous nos combats. J'ai dû me battre contre l'aliénation parentale et je me suis donné la mission de faire reconnaître ce "cancer" au grand public en lui donnant un visage. J'ai voulu démontrer ce qu'il représentait au quotidien afin de mieux comprendre ses conséquences sur les personnes touchées, l'entourage et la société. Je suis d'avis qu'il est grand temps qu'on aborde ce sujet librement et sans jugement. J'espère sincèrement que ce livre aidera à briser le silence qui entoure ce sujet. C'est selon moi le seul moyen qui pourra, je l'espère, éviter à d'autres familles d'emprunter le même chemin que le nôtre. Je me dois de le faire pour tous les membres de ma famille proche, mais aussi pour ma petite-fille de cinq ans qui ne sait probablement même pas que j'existe... Ce phénomène affecte toute la famille élargie pour des générations si la loi du silence n'est pas rompue ! Voici notre histoire. . ".

01/2020

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Religion

Carnet de route. De l'Oronte à l'Euphrate, les marches de la résurrection

" Dès le début de la guerre en Syrie, nous avons été obligés de porter les armes afin de défendre nos armes, nos enfants, notre terre et nos églises. Nous avons bien conscience que notre foi en Jésus-Christ ne nous permet pas de vivre dans une logique de guerre. Cependant nous avons dû rester fermes face aux terroristes djihadistes qui menacent nos vies et dont les effets pourraient assombrir l'Europe. " C'est un honneur pour nous de mourir martyrs en défendant notre existence. Nous en avons déjà donné beaucoup, sans compter les blessés et les innombrables pertes matérielles et infrastructurelles durant ces sept années de guerre. Nous souhaitons que cette fermeté, cette résistance soient soutenues de votre part à tous, en tant que frères en Jésus-Christ. Et j'invite chaque chrétien dans le monde à apprécier les sacrifices des chrétiens d'Orient et de ne pas croire aux propagandes des médias. " J'adresse au peuple français les salutations de chaque homme, chaque femme, chaque enfant de Mhardeh, peuple français incarné ici en Syrie par la présence de SOS Chrétiens d'Orient qui renvoie la belle image d'une France encore humaine et chrétienne... Encore merci. " Simon al-Wakil, chef de la Défense Nationale de Mhardeh, ville chrétienne de 23 000 habitants. " Je voudrais témoigner à travers ce carnet de route en Proche-Orient de la douceur de vivre de ces populations côtoyant l'horreur des tirs islamistes. Je voudrais dire la Foi, l'Espérance et la Charité incarnées par ces héros du quotidien face à la folie destructrice du wahhabisme. Je voudrais enfin proclamer mon amour pour ce Proche-Orient martyr et ma fraternité à ses femmes, ses hommes et ses enfants au regard libre et fier ". Anne-Lise Blanchard AUTEUR Native d'Alger, danseuse chorégraphe puis thérapeuthe, longtemps collaboratrice de revue littéraire, Anne-Lise Blanchard a publié une trentaine de livres, de récits et de poèmes. De 2014 à 2019, elle sillonne le Proche-Orient à la rencontre de ses populations, notamment chrétiennes, dont elle a déjà témoigné dans "Le Soleil s'est réfugié dans les cailloux" paru chez Ad Solem en 2017.

06/2020

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Littérature française

La femme révélée

Paris, 1950. Eliza Donneley se cache sous un nom d'emprunt dans un hôtel miteux. Elle a abandonné brusquement une vie dorée à Chicago, un mari fortuné et un enfant chéri, emportant quelques affaires, son Rolleiflex et la photo de son petit garçon. Pourquoi la jeune femme s'est-elle enfuie au risque de tout perdre ? Vite dépouillée de toutes ressources, désorientée, seule dans une ville inconnue, Eliza devenue Violet doit se réinventer. Au fil des rencontres, elle trouve un job de garde d'enfants et part à la découverte d'un Paris où la grisaille de l'après-guerre s'éclaire d'un désir de vie retrouvé, au son des clubs de jazz de Saint-Germain-des-Prés. A travers l'objectif de son appareil photo, Violet apprivoise la ville, saisit l'humanité des humbles et des invisibles. Dans cette vie précaire et encombrée de secrets, elle se découvre des forces et une liberté nouvelle, tisse des amitiés profondes et se laisse traverser par le souffle d'une passion amoureuse. Mais comment vivre traquée, déchirée par le manque de son fils et la douleur de l'exil ? Comment apaiser les terreurs qui l'ont poussée à fuir son pays et les siens ? Et comment, surtout, se pardonner d'être partie ? Vingt ans plus tard, au printemps 1968, Violet peut enfin revenir à Chicago. Elle retrouve une ville chauffée à blanc par le mouvement des droits civiques, l'opposition à la guerre du Vietnam et l'assassinat de Martin Luther King. Partie à la recherche de son fils, elle est entraînée au plus près des émeutes qui font rage au coeur de la cité. Une fois encore, Violet prend tous les risques et suit avec détermination son destin, quels que soient les sacrifices. Au fil du chemin, elle aura gagné sa liberté, le droit de vivre en artiste et en accord avec ses convictions. Et, peut-être, la possibilité d'apaiser les blessures du passé. Aucun lecteur ne pourra oublier Violet-Eliza, héroïne en route vers la modernité, vibrant à chaque page d'une troublante intensité, habitée par la grâce d'une écriture ample et sensible.

01/2020

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Esotérisme

La clef du miroir. Pour comprendre la logique du monde et y trouver notre place et faire naître notre Humanité

Si je prouvais que le monde tourne vraiment et même systématiquement à l'envers. En d'autres mots, si je prouvais par A+B, que notre culture « moderne » nous programme à vivre dans une culture qui est à l'exact opposé d'une culture saine, propice à une évolution optimum… Quasi tout le monde est d'accord sur le fait que le monde devient fou et qu'on doit changer quelque chose sinon l'humanité va disparaître… « Mais que faut-il changer et que faut-il garder ? » Ce livre est fait pour ceux qui arrivent encore à réfléchir et à choisir par eux-mêmes, ce qui est très rare ! La Clef est logique pour ceux qui prennent le temps d'y réfléchir. La majorité des gens rejetteront La Clef car leur orgueil est trop grand pour accepter que quasi toutes les voies « spirituelles » religieuses et nouvel âge, de même que la voie de l'athéisme, nous amènent sur un chemin à l'opposé de celle de la libération de nos potentiels ! Les Lois de l'Amour, elles, sont faites pour que chaque être vivant puisse se développer de manière optimum. Elles nous donnent le mode d'emploi pour élever les âmes de nos enfants et sont à l'exact opposé de notre culture « patriarcale moderne ». Si vous voulez vraiment ne pas faire partie de la génération sacrifiée, sortez des sentiers battus, intéressez-vous à tout ce que ce système rejette ! Beaucoup de personnes sont prêtes à se remettre en question mais ne savent pas quels doivent être les piliers de leur nouvelle vie. Ce livre vous parle des piliers de l'ancien monde et de ceux d'une culture optimum en étudiant les différences quant aux tenants et aux aboutissants. Que ce soit pour élever des enfants, pour vivre une relation amoureuse, pour arriver à organiser une vie en famille élargie ou en communauté, ou même pour connecter l'autre côté du miroir via le chamanisme ou d'autre technique de connexion, La Clef est l'outil dont chacun a besoin. Ainsi, j'affirme que cette Clef est LA révélation qu'on surnomme l'Apocalypse ! La Clef pour comprendre la logique du monde et y trouver sa place !

03/2017

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Essais - Témoignages

Benoît Violier. Du coeur aux étoiles

Un récit bouleversant, un livre événement , à l'heure où le parcours des stars de la gastronomie fait tant rêver ! Le dimanche 31 janvier 2016, Benoît Violier, chef triplement étoilé à Crissier, près de Lausanne, met fin à ses jours. Son épouse Brigitte, sa complice de toujours, mère de leur fils Romain, qui l'a suivi en Suisse et dirige avec lui le célèbre Restaurant de l'Hôtel de ville, le découvre à leur domicile, son fusil de chasse à ses côtés. Quelques mois auparavant, leur maison a été hissée au premier rang de La Liste, le classement des meilleures tables du monde, établi par les guides et critiques de deux cents pays. La planète culinaire est atterrée. Pourquoi ce jeune chef dont le talent et la personnalité font l'unanimité, a-t-il quitté le banquet sans un mot ? Ses confrères admirent sa réussite, mais aussi son équilibre... A 44 ans, Benoît Violier a atteint les sommets sans se disperser, sans "succursale" ni shows télévisés. Il chérit sa famille, la nature et la chasse. Son restaurant l'obsède et la recherche de perfection est sa quête. Jusqu'où peut-on aller par passion ? Sa disparition est d'autant plus choquante que le lendemain aura lieu l'épreuve rituelle des étoiles Michelin... Brigitte Violier n'explique pas le geste de l'homme qu'elle aime et pense connaître. Ils ont avancé main dans la main, construit leur existence ensemble, pris les décisions en harmonie, su affronter les orages, et ils dessinent leur avenir à deux. Dans son récit autobiographique, elle peint le portrait de l'absent pulvérisé en pleine gloire. Elle ne tait ni les efforts sans répit ni les sacrifices pour s'élever dans un univers de la gastronomie aussi fascinant que sans merci. Le personnage solaire de Benoît Violier finit d'apparaître à travers les recettes qui ont jalonné leur histoire et qu'elle s'est remise à cuisiner. Malgré le doute qui la hantera à jamais, Brigitte Violier s'est reconstruite. Que son témoignage rende hommage à un chef magistral et qu'il éclaire ceux que la conquête des étoiles fait rêver eux aussi.

09/2023

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Lettres classiques

Ellénore. Volume 2

Duc de... , que nous nommerons le duc de Montévreux, s'étant vu contraint de se réfugier en France par suite des troubles de son pays, vint s'établir à Boulogne avec sa femme et ses enfants. Une modique fortune, encore diminuée par les sacrifices que le capitaine Mansley avait faits à son parti lui donnait à peine les moyens de soutenir honorablement sa famille. Un vieux nègre, dévoué aux intérêts de son maître, l'avait suivi dans l'exil, et son zèle infatigable secondait si bien son habileté, qu'il faisait à lui seul le service des quatre domestiques que son maître avait été forcé de renvoyer en Irlande. Après avoir fait le métier de valet de chambre le matin, Zaméo devenait cuisinier, puis à peine avait-il servi le dîner, qu'il conduisait les enfants à la promenade, et revenait ensuite soigner le capitaine Mansley que la goutte retenait sur son canapé. Il était le modèle des serviteurs, et même des amis ; car loin de profiter de la liberté que le capitaine lui avait donnée et des offres avantageuses qui lui avaient été faites par de riches maîtres, il était resté fidèle au sien, en dépit du malheur. Le soir, pour mieux dissimuler les fatigues de sa journée, et distraire les trois petites filles du capitaine de l'impression qu'elles ressentaient en voyant souffrir leur père et pleurer leur mère, il leur chantait des airs créoles, et leur apprenait la danse de son pays. Ellénore, plus jeune que ses soeurs, était la plus adroite à singer les mines du vieux nègre, aussi avait-il pour elle une admiration passionnée qui la lui faisait vanter sans cesse. On ne restait pas cinq minutes avec lui sans lui entendre parler d'Ellénore ; ses traits si fins, ses joues roses, ses beaux cheveux blonds, ses grâces enfantines, ses espiègleries surtout étaient un continuel sujet d'éloges. On ne pouvait les entendre sans éprouver le désir de connaître l'enfant qui les inspirait ; et c'est à cette exaltation singulière qu'on peut attribuer la curiosité, et par suite l'intérêt que la duchesse de Montévreux prit à Ellénore.

02/2023

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Lettres classiques

Ellénore. Volume 1

Duc de... , que nous nommerons le duc de Montévreux, s'étant vu contraint de se réfugier en France par suite des troubles de son pays, vint s'établir à Boulogne avec sa femme et ses enfants. Une modique fortune, encore diminuée par les sacrifices que le capitaine Mansley avait faits à son parti lui donnait à peine les moyens de soutenir honorablement sa famille. Un vieux nègre, dévoué aux intérêts de son maître, l'avait suivi dans l'exil, et son zèle infatigable secondait si bien son habileté, qu'il faisait à lui seul le service des quatre domestiques que son maître avait été forcé de renvoyer en Irlande. Après avoir fait le métier de valet de chambre le matin, Zaméo devenait cuisinier, puis à peine avait-il servi le dîner, qu'il conduisait les enfants à la promenade, et revenait ensuite soigner le capitaine Mansley que la goutte retenait sur son canapé. Il était le modèle des serviteurs, et même des amis ; car loin de profiter de la liberté que le capitaine lui avait donnée et des offres avantageuses qui lui avaient été faites par de riches maîtres, il était resté fidèle au sien, en dépit du malheur. Le soir, pour mieux dissimuler les fatigues de sa journée, et distraire les trois petites filles du capitaine de l'impression qu'elles ressentaient en voyant souffrir leur père et pleurer leur mère, il leur chantait des airs créoles, et leur apprenait la danse de son pays. Ellénore, plus jeune que ses soeurs, était la plus adroite à singer les mines du vieux nègre, aussi avait-il pour elle une admiration passionnée qui la lui faisait vanter sans cesse. On ne restait pas cinq minutes avec lui sans lui entendre parler d'Ellénore ; ses traits si fins, ses joues roses, ses beaux cheveux blonds, ses grâces enfantines, ses espiègleries surtout étaient un continuel sujet d'éloges. On ne pouvait les entendre sans éprouver le désir de connaître l'enfant qui les inspirait ; et c'est à cette exaltation singulière qu'on peut attribuer la curiosité, et par suite l'intérêt que la duchesse de Montévreux prit à Ellénore.

02/2023

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Histoire internationale

La petite fille au manteau rouge

Lorsqu'en 1993, Roma Ligocka assiste, sur invitation du maire de Cracovie, à la projection de La Liste dé Schindler de Steven Spielberg, elle reste pétrifiée devant la célèbre scène où une petite fille en manteau rouge traverse, tache de couleur solitaire, le paysage dévasté du ghetto de Cracovie. "" C'est moi ! Cette petite fille, c'était moi! " Car elle aussi portait un manteau rouge dans le ghetto quand, avec sa mère, elle cherchait à survivre malgré la faim, malgré le froid, malgré la maladie et les SS qui tuaient hommes, femmes, enfants au moindre prétexte. Le film sera le déclic qui permettra à ces souvenirs refoulés depuis cinquante ans de remonter à la surface, et à Roma Ligocka de se libérer un tant soit peu des cauchemars qui la hantent. Née juive dans une famille. aisée et unie, elle fut enfermée avec les siens dans le ghetto en mars 1941, à l'âge de trois ans. Comme des dizaines de milliers de Juifs, pour qui la seule perspective était la déportation et la mort. Ayant réussi à s'évader avec sa mère en 1943, les cheveux teints en blond, elle connut la clandestinité, les fausses identités et la fuite continuelle d'une cachette à une autre, l'abnégation et la générosité des uns, la mesquinerie meurtrière des autres. Ayant survécu à la Shoah, Roma Ligocka raconte ce que fut la griserie éphémère de la Libération, et le couvercle de plomb que le stalinisme ne tarda pas à poser sur une Pologne exsangue, mais ivre de liberté. Devenue décoratrice de théâtre et peintre, elle livre ici un témoignage déchirant sur cette enfance ravagée et cette jeunesse sacrifiée. C'est un cri de douleur, mais aussi d'espoir, car Roma Ligocka est la preuve vivante qu'on peut se reconstruire pour peu qu'on récuse à la fois la haine et l'oubli. La Petite Fille au manteau rouge a été publié dans douze pays, y compris la Pologne et l'Allemagne, où il a x été salué comme un chef-d'œuvre et a connu un succès considérable.

01/2005

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Littérature étrangère

Palinure de Mexico

Si le Palinure de Virgile conduit Enée jusque sur les rivages de la terre promise avant de mourir tué par les Lucaniens, celui de Fernando del Paso, lui, nous guide à travers un récit d'une ébouriffante luxuriance, à l'écriture ingénieuse jusqu'au génie, à la fois drolatique et d'une beauté poétique digne du meilleur des surréalistes : roman total, rabelaisien, boulimique, avalant et restituant tous les mondes réels, possibles ou imaginaires, mettant en oeuvre et en " jeu " toute la culture du monde, dans lequel on voit un étudiant en médecine s'éprendre de sa cousine et l'aimer avec une grandiose impudeur avant de tomber sous les matraques de la police à Tlatelolco, l'été des Olympiades, lors d'une tuerie perçue comme la sinistre répétition des sacrifices aztèques et des massacres coloniaux ; roman rabelaisien encore par ses graves et canularesques méditations sur la vie _ prise à la blague ou au tragique, jamais au sérieux _ et la mort, par son humour, sa truculence et sa jubilation, doublées ici d'une tendresse, d'une pudeur qui rendent bouleversante l'expression des passions ; roman physiologique aussi, comme l'auteur le fait dire à l'un de ses multiples avatars, " aussi compliqué et magnifique que l'organisme humain " ; roman épique enfin, auquel ne manquent ni la descente aux Enfers ni le nocher Charon, gardien des cadavres disséqués, et où, poursuivi par la Mort déguisée en personnage de la commedia dell'arte, le héros nous initie aux mystères des Iles imaginaires _ et de son Mexique. Mais le héros mythique et l'épopée sont universels, et comme l'Enéide, l'Ulysse de Joyce ou celui d'Homère, le Palinure de Fernando del Paso ouvre sur le monde entier. Né en 1935 à Mexico, Fernando del Paso a fait des études de biologie et d'économie dans sa ville natale et travaillé une quinzaine d'années dans la publicité avant de s'installer à Londres, où il collabore à la BBC et à divers journaux. Il a publié un premier grand roman en 1966, José Trigo, et obtenu pour Palinure le très important prix Rómulo Gallegos (G. Garcia Marquez, M. Vargas Llosa).

12/1985

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Histoire de France

La Grande Guerre à cheval. Le rêve brisé de la cavalerie française

La Grande Guerre à cheval n'est pas un livre d'Histoire, mais un livre qui raconte une histoire : celle de la cavalerie française pendant la première Guerre mondiale, dont l'action à cheval constitue l'un des volets les plus oubliés, voire méconnus, du conflit. La terrible légende de la Grande Guerre a bien été écrite, pour l'essentiel, par les grandes vagues de poilus, arcboutés dans les tranchées fangeuses ou envoyés au feu pour des attaques sans retour. Malgré tout, des dizaines de milliers d'hommes sont partis pour la guerre à cheval, armés de la lance ou du sabre, souvent avec une cuirasse et un casque à crinière. Même réduite, la cavalerie montée restera présente jusqu'à la fin de la guerre. Au début, le XIXème siècle est encore dans les armes, les conceptions de combat, mais aussi dans les curs. Si les conscrits suivent leurs officiers, ceux-ci, surtout les plus jeunes, veulent être les dignes héritiers des glorieux sabreurs de l'Empire. Ils brûlent de venger leurs aînés de la cavalerie sacrifiée de 1870, ne rêvent pour la plupart que de charges et de chevauchées victorieuses. Mais peu à peu, le rêve se brise. La cavalerie allemande refuse le combat à l'ancienne. Les erreurs initiales du commandement dilapident la cavalerie. L'installation de la guerre de position, l'échec des offensives sanglantes imposées à l'infanterie, rendent inopérantes les qualités premières de l'arme : vitesse, mobilité, surprise, capacité de choc. L'irruption massive de l'artillerie bouleverse la manière de faire la guerre, tandis que la motorisation et l'aviation naissante détrônent la cavalerie, en partie démontée. Les hommes ne sont pas en cause : la valeur militaire de la cavalerie est reconnue au combat… à pied. Ainsi les cuirassiers démontés deviennent des troupes d'élite qui s'illustrent notamment au Chemin des Dames. Mais jusqu'au bout, des cavaliers mènent à cheval et au sabre des actions brillantes. Après la fin de la guerre, ni l'Allemagne, ni la France ne suppriment leur cavalerie. Mais celle-ci n'est plus qu'une infanterie portée, même si les manèges de Saumur ne désemplissent pas. La guerre de 14 aura bien été la dernière charge de la cavalerie française.

12/2014

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Littérature étrangère

Le serpent de dieu

Le serpent de Dieu, d'Irini Spanidou, est l'enfance d'Anna en Grèce, dans les années qui suivent la guerre civile. Famille a priori traditionnelle : père officier de carrière, mère au foyer, une soeur cadette, des grands-parents attentionnés, des collatéraux - ô combien - nombreux... Et puis, c'est autre chose. Un récit partiellement, sinon totalement autobiographique, une prise de conscience, une maturation. Le lecteur suit l'itinéraire d'Anna qui la mènera de l'enfance à l'âge adulte - et à la littérature - à travers une série de rencontres, d'abord avec des animaux, puis avec des humains, au cours desquelles elle se trouvera confrontée aux trois réalités qui désormais la hanteront : l'amour, le sexe, la mort. La fillette, pleine de la grâce naïve de l'enfance et, en même temps, d'une stupéfiante précocité, subit l'influence dominatrice - que ne compense en rien la présence discrète d'une mère sacrifiée - d'un père qui cherche à la modeler à sa propre image. Il aime sa fille comme il aime ses soldats et veut lui imposer ses principes et sa discipline. Anna se rebelle, mais au cours d'une ultime épreuve, elle parviendra enfin à la difficile réconciliation de sa conception d'un monde d'amour avec la vision cruelle et destructrice de son père. Anna brosse avec tendresse, toujours avec verve, une galerie de portraits d'un naturel saisissant : le cousin Menelaos, dit "le Boeuf" ; Manolis, l'ordonnance de son père qui lui sert de nounou ; le général Dimitriadis, grand amateur de serpents... Tous, parents, amis, camarades de classe, personnages de rencontre, sont remarquables d'authenticité. Anna sait être observatrice et son imagination l'entraîne parfois aux frontières d'un monde magique où volent les corbeaux fantômes, où revivent les soldats tués au combat, où s'imbriquent la vie et la mort. Par la précision des souvenirs et la puissance de la vision que nous transmet l'enfant à travers les yeux de l'adulte, Le serpent de Dieu est un roman passionnant, une oeuvre qui dérange, attachante comme son héroïne.

10/1988

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Judaïsme

Le Talmud Steinsaltz T19 - Nazir. Nazir

Nazir Curieusement, Nazir est inclus dans la section talmudique de Nachim - juste après Nedarim et avant Sota - bien qu'il n'y soit pas directement lié ; d'ailleurs, la Gue-mara s'interroge d'emblée à ce sujet. En fait, comme le passage biblique relatif au nazir (Nbres chap. 6) apparaît après celui de la femme soupçonnée d'adultère [sota] (ibid. chap. 5), dans la Michna aussi, le traité Nazir a été placé à côté de celui de Sota. Comme son nom l'indique, il traite essentiellement des lois relatives au nazir, mais aussi des voeux en général, des sacrifices ainsi que des règles de pureté et d'impureté. Faire voeu de naziréat engage l'intéressé à respecter un certain nombre de règles fixées par la Tora. Comme pour les autres voeux, celui-ci peut être motivé par différentes raisons, comme obtenir le pardon d'une faute, exprimer sa gratitude envers Dieu pour Sa bonté, mériter une faveur divine, ou encore comme exutoire à la colère ou à une contrariété. Lorsque les motivations sont louables, le naziréat est considéré comme un moyen d'atteindre un niveau élevé de sainteté, comme il est dit dans la Tora : "Tous les jours de son naziréat il sera saint pour l'Eternel" (ibid. 6, 8). Le terme de nazir fait référence à quelqu'un qui s'abstient [mitnazer] de certaines choses. Il fait aussi allusion à la longue chevelure du nazir, comparable à une cou-ronne [nézer] (ibid. 6, 7). Bien que la Tora n'interdise pas à tout homme de devenir impur ou de boire du vin, s'en abstenir permet d'accéder à un niveau plus élevé de sainteté. On peut le déduire de la défense d'entrer dans la cour du Temple après avoir bu du vin, ou en état d'impureté, ou encore de l'interdiction pour les Cohanim de se rendre impurs au contact d'un mort en raison de leur sainteté intrinsèque. S'engager à respecter ces interdits revient à acquérir pour un temps un statut équivalent à celui du Cohen (voir michna en 47a).

01/2023

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Asie

Souffrances et Splendeur

Dans l'Est du monde au XXe sièlce, la chose la plus excitante et la plus bouleversante, ce sont les hauts et les bas de la naiton chinoise : de l'homme malade de l'Asie de l'Est au dragon géant de l'Orient, et d'un siècle de naufrage à un siècle de renouveau. Au début de la formation de ce destin, les quatre forces majeures, le Guomindang chinois, le Parti communiste chinois, le Parti communiste de l'Union soviétique (bolchevik) et l'Internationale communiste, et le groupe japonais de seigneurs de guerre Showa se sont violemment heurtées sur la scène de la terre chinoise. Mao Zedong, Staline, Jiang Jieshi et les élites du groupe de seigneurs de guerre Showa vivaient à la même époque, et la collision et la concurrence des trois doctrines représentées derrière eux en CHine ne sont en aucun cas un coïncidence historique. A partir de ces événementes et phénomènes extraordinaires, ce livre révèle et analyse en profondeur le processus complexe, déroutant et magnifique de l'histoire chinoise moderne dans un panorama sans précédent. Les conflits internes et externes sont d'une intensité sans précédent, la situation de lutte mutuelle est extrêmement complquées, les stratégies des différentes forces changent à une vitesse sans précédent et les dirigeants et les généraux de chaque camp déploient pleinement toute leur énergie dans la lutte, laissant ainsi une empreinte profonde dans l'histoire. Siège, poursuite et blocage extérieurs, querelles et compromis internes, réconciliations et divisions, ainsi que voyages sans fin, sacrifices étonnants et trahisons en grand nombre, c'est exactement ayant connu de tels feux de l'enfer que les communistes chinois ont conduit la nation chinoise à explorer une profondeur historique et une largeur d'ère sans précédent, et onet finalement accompli l'exploit le plus épique de l'histoire chinoise, et la révolution chinoise est ainsi devenue un phénix dans le feu, allant de la souffrance à la gloire. Après que les figures toutes-puissantes ont disparu les unes après les autres, l'histoire est devenue un immense héritage, qui nous a été laissé intact. Tout le monde ne peut pas refléter une longue histoire avec une courte vie. L'histoire est l'ascension et la chute, mais aussi le destin.

01/2023

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Histoire de France

Le général de division Dugua (1744-1802). De l'Egypte à Saint-Domingue

Une singulière destinée ! telle est la meilleure expression qui caractérise la vie et le parcours militaire de Charles François Joseph Dugua, né le 1er mars 1744 dans la villefrontière de Valenciennes où son père commande la citadelle. Après de sérieuses études chez les jésuites, Charles François est admis en 1760 comme cadet au prestigieux régiment de Bourbon-Infanterie. Il est promu très rapidement lieutenant, mais au bout de dix-sept années passées dans ce régiment où tout espoir d'avancement est bloqué, il se rend compte qu'il n'a aucune chance de passer capitaine. Profondément écoeuré, il obtient sa démission (1776) et se retire comme propriétaire terrien à Lixy en Sénonais, puis à Cépet, à proximité de Toulouse. Passionné par les idées nouvelles, il s'engage, dès sa création en 1790, dans la Garde nationale et devient, à Toulouse, un membre actif de la Société des Amis de la Constitution. Ses convictions républicaines, le prestige que lui confère sa formation d'officier de l'ancienne armée, le font admettre comme lieutenant dans la gendarmerie nationale. Débute alors sa seconde carrière militaire, riche en événements, et marquée par une ascension extrêmement rapide. Ce livre expose comment Dugua, élu colonel par ses pairs et placé à la tête d'une division de gendarmerie, va être happé par le tourbillon des guerres - civiles ou étrangères - de la Convention, du Directoire et des premières années du Consulat ; comment ce déçu de l'Ancien Régime retrouve, après quatorze ans de vie bourgeoise, son esprit militaire et dévoile de véritables qualités de meneur d'hommes, d'habile tacticien et de grand administrateur. Tous les commandants en chef qui l'ont eu comme collaborateur : Dugommier, Pérignon, Hoche, Kléber, Leclerc et surtout Bonaparte - qu'il a toujours soutenu et admiré - ont reconnu la valeur militaire mais aussi intellectuelle et civique de ce général, de ce patriote sincère qui a tout sacrifié pour le succès des armes de son pays. Sa fin tragique en octobre 1802 sur l'île lointaine de Saint-Domingue donne une dimension épique à la destinée de ce grand soldat.

02/2011

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Fantasy

Celui qui noya le monde

La suite et fin de la flamboyante histoire de Celle qui devint le soleil, réécriture épique de l'ascension de la dynastie Ming traduite dans 12 langues Que seriez-vous prêt à sacrifier pour gagner le monde ? Zhu Yuanzhang, le Roi de Lumière, a réussi l'exploit d'arracher le sud de la Chine à ses maîtres mongols. A présent, elle brûle d'un nouveau désir : s'emparer du trône et se couronner empereur. Mais Zhu n'est pas la seule à nourrir cette ambition. Sa voisine au sud, la vénéneuse courtisane madame Zhang, brigue le trône pour son époux, et sa puissance pourrait anéantir Zhu et ses partisans. Pour rester dans la partie, Zhu doit conclure une alliance risquée avec un ancien ennemi : le général eunuque Ouyang, aussi brillant qu'instable. Car Ouyang a déjà tout sacrifié dans le but de se venger du grand khan, le meurtrier de son père. Tous ignorent cependant qu'au nord, un autre rival s'est rapproché du trône. L'érudit méprisé, Wang Baoxiang, a manoeuvré jusqu'à entrer à la cour, et ses dangereuses intrigues menacent de mettre l'empire à genoux. Car Baoxiang, lui aussi, a soif de vengeance : il veut devenir le grand khan le plus détesté de l'histoire... et ce faisant, fouler aux pieds toutes les valeurs que sa famille de guerriers mongols chérissaient plus que lui. Les prétendants au trône sont prêts à tout. Mais lorsque le désir est aussi grand que le monde, le prix à payer pourrait être trop élevé, même pour les plus déterminés d'entre eux... " La plume remarquable de Shelley Parker-Chan fait naître un monde aux couleurs vives, peuplé de personnages fascinants... à ne surtout pas manquer. " BookPage " Shelley Parker-Chan déroule avec maestria le parchemin enluminé de son épopée. Elle nous dévoile un monde éblouissant et inédit, entre destinée, guerre, amour et trahison. " Zen Cho (Sorcerer to the Crown) " Bouleversant et aussi magistral que Circé de Madeline Miller. Un bijou, maîtrisé et envoûtant, de Fantasy historique. " Tasha Suri (Empire of Sand) " Une fresque épique entre guerre et tragédie, ambition et intimité, désir et trahison. Préparez-vous à être submergé. " H. G. Parry (A Declaration of the Rights of Magicians)

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Littérature française

Les larmes des femmes ne s'évaporent pas. Quand la vérité est plus cruelle que le mensonge

Ce témoignage est charpenté comme un roman, très largement inspiré de faits réels qui donnent à penser encore aujourd'hui sur les pratiques scientifiques. Ce témoignage qui jette l'effroi sur des pratiques épouvantables dans le monde mal connu de certains sanatoriums des années 1960. Une vérité qui dérange. Des enfants y étaient inscrits pour qu'on soigne leur tuberculose et dans un certain nombre de cas, on les utilisait comme cobayes pour tester des traitements contre le cancer. Il était une femme... ma mère, perdue dans l'équation de sa vie. Guidée par un appel impérieux, elle fouillera dans les entrailles de son passé. Plonger au plus profond de son histoire afin d'y voir clair, sans se douter que ses fragments de souvenirs rassemblés vont lui murmurer une vérité plus lourde que ses larmes. La vérité est parfois pour l'esprit ce que la lumière est pour les yeux, le chagrin en plus. Cache tout cela, ne le dit à personne ! Voilà ce qu'on lui a toujours dit. Mais comment garder sous silence un miracle ? Ne rien dire c'eut été cesser de vivre. Si ce récit a été possible, c'est parce qu'elle a survécu avec force et courage, qu'elle a tout raconté. Une horreur d'inhumanité. Beaucoup sont morts et d'autres ont survécu avec difficulté. Les larmes n'ont jamais cessé d'être versées. Cet ouvrage en atteste avec sensibilité. Elles ne s'évaporent pas. Elles trouvent leur but, leur raison d'être et leur justification. Elles jaillissent jusqu'à ce qu'elles s'épuisent, toute souffrance bue, même au prix du sacrifie d'une vie, jusqu'à ce qu'elles soient absorbées. Heureusement, raconter permet, à défaut d'admettre, de se libérer et de reconstruire. Par respect, l'auteure a choisi un pseudo et a flouté le texte qu'elle relate, afin que plus jamais et nulle part cela ne se produise, quels que soient les motifs de la science. Après tout, "science sans conscience n'est que ruine de l'âme" , pour citer une partie de phrase de François Rabelais déjà, quelque part précurseur d'une bioéthique médicale.

06/2023