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Littérature étrangère

Le monde des miracles. Une rencontre brésilienne

Un village connu pour ses miracles, Canindé, Etat du Cearà dans le Nordeste au Brésil. Un étranger portant une valise légère descend de l'autobus. Il ne restera pas longtemps. Il sait qu'ici les morts ne sont pas enterrés dans un cercueil, mais dans le hamac dans lequel ils ont dormi toutes les nuits de leur vie. Le cortège funèbre auquel il assistera va le surprendre. Dans une caissette blanche au bord du trottoir gît une petite fille entourée de ses parents qui posent pour la dernière photographie. À partir de cette rencontre insolite, démarre le voyage réel et imaginaire de l'étranger qui aide la petite Fatima à sortir du linceul pour l'accompagner le long du parcours de sa vie non vécue. Hugo Loetscher pénètre dans un monde de misère et de résignation, de fantaisie miraculeuse et de traditions ancestrales. Un monde où Dieu habite à l'étage au-dessus, où les acrobates du cirque descendent des panneaux publicitaires et s'exhibent devant les yeux étonnés des enfants, où les brigands les plus cruels sont les amis du peuple et volent les riches pour donner aux pauvres, et où les arbres possèdent de telles qualités qu'il faudrait les élire aux parlements. Une fantasmagorie où les protagonistes se nomment aussi Inondation ou Sécheresse.

10/2008

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Littérature française

Le fou de Hind

"La maison avait fait le tour du monde. C'était le navire de Sindbad. Elle avait roulé jusqu'à la rive et elle avait dormi jusqu'à ce que nous, les Arabes, qui n'avions rien, décidions de la retaper. Nous, les champions de la récup et des chansons d'amour, de la colle industrielle et du voyage au long cours, nous avions traversé la mer pour échouer ici, aux accents d'une poésie imparfaite mais vivante, quotidienne, qui donnait à l'exil de nos pères une saveur moins amère." Mohsin, un immigré algérien, vient de décéder. Il laisse derrière lui une lettre dans laquelle il s'accuse de la mort d'un être innocent, ainsi qu'une série de vieilles photos où il apparaît avec une enfant brune, omniprésente, Hind. Sa fille, Lydia, interroge alors ceux qui ont autrefois connu son père, à Créteil, à la fin des années 1970. En particulier les habitants du "Château", une villégiature délabrée plantée non loin de la cité des Choux et transformée par Mohsin et ses amis en maison communautaire. Mohammed, Ali, Luna, Marqus et Sakina font ainsi revivre toute une époque par leurs témoignages. Sous les yeux de Lydia, le puzzle prend forme, révélant la personnalité de l'absente -flamboyante et mystérieuse Hind - et la nature de sa relation avec Mohsin...

08/2018

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Chanson française

Munkey diaries. Journal, 1957-1982

"J'ai écrit mon journal à partir de 11 ans, adressé à Munkey, mon confident, ce singe en peluche, gagné dans une tombola. Il a dormi à mes côtés, il a partagé ma vie avec John, Serge, Jacques, il a été le témoin de toutes les joies et toutes les tristesses. Devant la dévastation de mes enfants, j'ai déposé Munkey dans les bras de Serge dans le cercueil où il reposait, tel un pharaon. Mon singe pour le protéger dans l'après-vie. En relisant mes journaux, il me semble flagrant qu'on ne change pas. Ce que je suis à 12 ans, je le suis encore aujourd'hui. Les journaux sont forcément injustes, on montre ses cartes, il y a des versions de tout, mais là, il n'y a que la mienne. J'ai pris comme principe de ne rien arranger, et croyez-moi, j'aurais préféré avoir des réactions plus sages que celles que j'ai eues..." . On croyait tout connaître de Jane Birkin, tant elle fait partie de notre histoire depuis cinquante ans, jusqu'à ce livre qui nous fait vivre une époque flamboyante, du Swinging London au Saint-Germain-des-Prés des années 70, et donne à lire le quotidien d'une grande amoureuse, désopilante et fantasque, et d'une artiste exceptionnelle. Un journal à la fois intime et universel.

10/2018

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Littérature érotique et sentim

Cendrillon du trottoir. Le destin d'une Cendrillon dans l'enfer du sadomasochisme

Le destin d'une Cendrillon dans l'enfer du sadomasochisme Cendrillon, pour ses vingt ans est la plus belle des enfants, son bel amant, le prince charmant l'emmène vers un paradis blanc. Elle s'y allongera, se perdra dans des nuages étranges, contemplera ses mirages, mais n'y dormira pas. Car dans ce paradis-là les anges ont un sexe. Et elle y sera plus nue que nue. Elle tournera en rond sous son étoile, tendre Colombine sans lune, s'y brûlera les ailes et assassinera son âme de jouvencelle avec le concours de salopards, de mauvais jouisseurs et de tristes individus pervers même devant l'éternel. Otage d'un amant, otage d'un enfant pourtant aimé, otage de son corps, quel avenir pour cette Cendrillon trop jolie pour ne pas être salie par les hommes ? Ce n'est pas une jolie petite histoire, le gyrophare de l'ambulance tourne, comme dans la chanson. Sados, masos, putes, clients, hôtels de passes, hôtels d'ennuis, sexploitation, perversion et compagnie... Ce n'est pas une vie choisie, c'est une vie subie pour cette héroïne à la seringue rouillée. Connaissez-vous plus terrible situation que d'être prisonnier de soi-même ? Du mal que l'on a décidé de se faire ? Ce texte de Magnitudes 8, étrange et envoûtant, poétique et réaliste à la fois, ne donne pas dans le voyeurisme, ni dans le reportage, mais témoigne du parcours de l'auteure. Sans filtres. Sans masques. Sans excès. A lire avec respect. Respect et recul.

09/2020

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Littérature étrangère

La ferme des animaux

L'heure de la révolte des animaux a sonnée à la ferme ! Un soir, après une journée de travail épuisante pour les animaux, le manque de nourriture provoque la colère générale. Dans un moment de révolte, ils attaquent le propriétaire de la "Ferme du Manoir", Mr. Jones, ainsi que ses ouvriers agricoles, puis les chassent de la ferme. Arrachée aux mains de ses propriétaires, celle-ci est renommée la "Ferme des animaux". Les cochons prennent rapidement le pouvoir, se décrétant supérieurement intelligents. Un système politique régira désormais la vie de la ferme : "l'Animalisme", et un emblème représentera désormais ce nouveau régime : Le sabot et la corne (caricature de l'emblème communiste : la faucille et le marteau). Peu après, sept grands commandements seront décrétés et feront oeuvre de "Lois" : Commandement n° 1 : Tout deux pattes est un ennemi ; Commandement n° 2 : Tout quatre pattes ou volatile est un ami ; Commandement n° 3 : Nul animal ne portera de vêtements ; Commandement n° 4 : Nul animal ne dormira dans un lit ; Commandement n° 5 : Nul animal ne boira d'alcool ; Commandement n° 6 : Nul animal ne tuera un autre animal ; Commandement n° 7 : Tous les animaux sont égaux. Cependant, après la révolte et les doux rêves de "liberté", apparaît une nouvelle forme de domination, cette fois, imposée par les animaux les plus puissants sur les plus faibles. Un nouveau totalitarisme est né ! George Orwell nous plonge ici dans une fable : allégorie du "Pouvoir totalitaire". De grands personnages de l'Histoire, pour beaucoup dictateurs (Hitler, Staline Lénine, Nicolas II, etc.) y sont représentés dans nos personnages.

02/2017

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Développement personnel

J'arrête de me sentir fatigué(e) !. 21 jours pour renforcer mon système immunitaire et retrouver ma vitalité

Avoir la pêche, c'est possible, même avec une météo morose ! Avoir un rhume, une angine, se réveiller un matin avec un torticolis ou des douleurs articulaires, apercevoir un bouton de fièvre sur votre lèvre, ressentir de l'inconfort dans votre système digestif, ou avoir des coups de barre en pleine journée alors que vous avez pourtant bien dormi... Voici autant de signes que notre corps nous envoie. C'est un indicateur que quelque chose ne va pas en nous, que c'est non seulement un appel au repos et à la guérison mais aussi qu'il est temps de prendre conscience que nous devons transformer quelque chose au fond de nous. L'idée n'est pas de tout changer, d'opter pour une hygiène de vie parfaite, de devenir un professionnel de la gestion du stress et des émotions. Mais d'avoir davantage conscience que nous avons un pouvoir immense : celui d'être responsable en choisissant de faire de notre mieux pour que notre corps soit un espace dont nous pouvons prendre soin, tant sur le plan physique que sur le plan émotionnel. Ce livre est une invitation à suivre pendant 21 jours un programme autour de la nutrition, de la gestion des émotions et de la construction de soi pour se renforcer, tant sur le plan physique que sur le plan émotionnel afin de mettre toutes les chances de son côté pour avoir un corps robuste, en pleine vitalité et avec un mental positif.

01/2021

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Littérature française

Traversée douloureuse

Mon pays, la Guinée-Conakry a un grand potentiel de ressources naturelles. A cause des tensions ethnopolitiques qu'elle traverse à répétition, elle a du mal à prendre sa destinée en main. Mes études étant menacées par les conflits, j'ai quitté le pays en 2015 afin de poursuivre ma passion librement ailleurs. Ainsi, j'ai pris la route de l'Europe, le chemin a été très long et entaché de difficultés qui ont failli me coûter la vie. J'ai été victime avec d'autres migrants, du trafic d'êtres humains dans le désert, j'ai connu la prison en Libye, la peur sur la Méditerranée. Entré en France, je croyais la fin de ma souffrance arrivée, mais ce fut le contraire. J'ai dormi dans les rues de Marseille avant d'être récupéré et logé par le collectif Congo à Saint-Martin-de-Crau. Etant mineur j'ai été placé au foyer de l'enfance à Privas et confié par l'association Pluriel à Bourg-Saint-Andéol en Ardèche. Ma passion pour continuer mes études a été mise de côté pour des problèmes d'obtention de papiers. L'Ardèche est un mauvais souvenir pour moi, ainsi que pour mes amis immigrés qui y étaient. Aujourd'hui, je m'insurge contre tous ces traitements racistes envers les immigrés, dont j'ai été moi-même victime. " La coopération Afrique-Europe doit être sincère et égale. "

10/2020

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Littérature Espagnole

Le labyrinthe de la solitude. Suivi de Critique de la pyramide, Edition revue et augmentée

"Le Mexique est un fragment, une partie d'une histoire beaucoup plus vaste. Les révolutions contemporaines en Amérique latine ont été et sont des réponses à l'insuffsance du développement, d'où procèdent aussi bien leur justification historique que leurs fatales et évidentes limites. Les modèles de développement que nous offrent aussi bien l'Est que l'Ouest sont des compendiums d'horreurs : pourrons-nous à notre tour inventer des modèles plus humains et qui correspondent mieux à ce que nous sommes ? Gens de la périphérie, habitants des faubourgs de l'Histoire, nous sommes, Latino-Américains, les commensaux non invités, passés par l'entrée de service de l'Occident, les intrus qui arrivent au spectacle de la modernité au moment où les lumières vont s'éteindre. Partout en retard, nous naissons quand il est déjà tard dans l'Histoire ; nous n'avons pas de passé, ou si nous en avons eu un, nous avons craché sur ses restes. Nos peuples ont dormi tout un siècle et, pendant qu'ils dormaient, on les a dépouillés et ils vont maintenant en haillons. Et pourtant, depuis un siècle, sur nos terres, si hostiles à la pensée, ici et là, en ordre dispersé mais sans interruption, sont apparus des poètes, des prosateurs et des peintres qui sont les égaux des plus grands des autres continents". Le labyrinthe de la solitude est un ouvrage capital de la littérature mexicaine contemporaine.

03/2022

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Littérature française

Faustine et l'incroyable mystère de la forêt

Raconter des histoires remonte à la nuit des temps. Elles chantent la vie de héros, elles racontent des aventures incroyables, ayant pour vocation la transmission de la mémoire et la connaissance. Pour les enfants, elles préviennent des dangers, des épreuves et enseignent des valeurs telles que le courage pour affronter la vie. Ce qui est incroyable c'est qu'une histoire, lorsqu'elle est bien racontée, vous met en état de conscience modifié et les messages passés, sous forme de métaphores et d'analogies, prennent une dimension plus puissante et offrent de nouvelles possibilités pour voir les choses sous d'autres angles. C'est la manière de raconter qui favorise un état hypnotique, aussi bien pour celui ou celle qui raconte que pour celui ou celle qui écoute. Imaginez maintenant la possibilité de faire passer des messages par ce canal pour améliorer, favoriser des changements désirés par l'enfant (mieux dormir, se lever pour aller aux toilettes la nuit, mieux se concentrer, etc.). L'hypnose ouvre le champ des possibles dans les ressources intérieures et permet de favoriser des changements. Découvrez l'autohypnose pour enfants et parents à travers ce récit empreint d'un message – puissant et simple à la fois – sur l'estime de soi. Bruno Laurent est consultant, formateur en ressources humaines, et coach. Ce Franco-Allemand vit en Alsace, sa terre d'adoption. Il intervient à l'Ecole de Management de Strasbourg et à l'ENA. Il est également hypnothérapeute, et accompagne les enfants et les adultes qui se sentent bloqués par des difficultés à trouver des solutions, à l'aide de techniques comme l'hypnose, l'approche narrative et la programmation neuro-linguistique. Les effets bénéfiques qu'il observe l'encouragent à poursuivre dans cette voie. Désireux de rendre ces outils accessibles au plus grand nombre, il s'est lancé dans l'écriture ce conte hypnotique pour "?petits et grands?". Par ailleurs, avec son ami et associé Christophe Tessier, il réalise un film documentaire sur le voyage du héros, d'après les travaux de Joseph Campbell, anthropologue américain. Ce documentaire s'intitule Héros, le voyage de votre vie.

12/2020

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Beaux arts

Au Pont du Diable. Croquis 1990-2010

Au Pont du Diable est le résultat d'un moment de pause. Pause d'un artiste, venu au bord de l'eau aux heures les plus chaudes de la journée, pour voir les gens s'y prélasser. Alexandre Hollan ne reste pourtant pas inactif. Fusain à la main, il réalise des croquis de ces êtres rassemblés là. Un seul trait, modulé en quelques courbes, suggère les corps, les visages, sans fond ni perspective. Les modèles ne posent pas, ils se laissent saisir par l'oeil de l'artiste comme ils sont, sans chercher à paraître. Et de la même façon, pas de pose artistique dans les croquis. Il s'agit simplement de saisir la vie telle qu'elle se donne à voir. Extrait de la préface de Yves Michaud ? : Alexandre Hollan ne peut pas ne pas dessiner ou peindre, il passe des heures sur le motif à se laisser pénétrer par la vie et la pensée des arbres, mais après ces longues heures d'attention poussées jusqu'au vertige, il lui faut trouver des temps de respiration et de méditation. A cette plage du Pont du Diable, Hollan venait lui aussi se rafraîchir et se changer les idées. Pendant des années, il y a fait des croquis de ces personnes étendues ou assises, en train de lire ou de ne rien faire, ou de parler entre elles, ou de dormir, ou de bronzer, ou je ne sais quoi encore. Ce sont des gens modestes, qui n'ont pas de piscine particulière, des habitants des environs, des touristes des campings alentour, ou des employés venant se baigner entre deux moments de travail, pendant la sieste. Ils cherchent à se détendre, cherchent un peu de fraîcheur, sans montre ni posture. Sans montre ni posture ? ? Je veux dire par là que les dessins de Hollan les présentent nature, "? tels quels ? ", dans leur humanité sans apprêts. Ils n'ont pas des corps d'athlètes ou de modèles, ce ne sont pas des beautés, ni des personnes élégantes et distinguées - ce sont des gens ordinaires. Et Alexandre Hollan vient comme l'un d'eux parmi eux, un parmi tant d'autres - mais qui dessine.

01/2019

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Biographies

Nous avions dix-sept ans

Clermont-Ferrand, 1990. Lui, c'est Christophe, bien que le temps vienne de lui sculpter dix-sept ans sur les épaules, il reste encore des choses à polir. Plus guitariste que lycéen, il vit bien au milieu du clan de sa bohème, chacun se reconnaissant dans la paresse de l'autre. Viendra pourtant le moment de quitter les habitudes du bistrot, l'odeur de l'expresso sur les vestes, et d'attraper son Bac en plein vol, puisqu'on atteint la cible toujours à la dernière seconde. D'une main, dire adieu au cercle privé de Godefroy de Bouillon, de l'autre, ouvrir les volets de son été. Là-bas, ce sont les portes de Castelsarrasin qui vont lui ouvrir l'appétit de l'oisiveté, si précieuse dans son assiette, qu'il va même en partager l'abondance avec Fifi l'ami d'enfance. Au fur et à mesure que leurs journées s'étirent et n'en finissent pas, toute la petite musique intérieure va s'en trouver peu à peu, intimement bien désaccordée. Jusqu'à elle, celle qu'on n'attendait pas, blonde comme un blé, de l'azur plein la pupille. Vanessa, c'est d'abord un prénom, et très vite la couleur des sentiments. Le trouble d'une vie face à la moitié de cet homme qu'il n'est pas encore. Et cela, quelles que soient les fièvres dont l'amour se régale, qu'il ait décidé de vous soutenir le regard ou pas, qu'il vous supplie de résister autant que lui céder du terrain. Des questions qui vont dormir debout, se planter dans les yeux, comme des chansons de Jean-Jacques Goldman. L'enfant chocolatine publié en 2021 a grandi. Christophe Vallar revient avec un nouvel ouvrage dans lequel il nous entraîne sur le fleuve de ses 17 ans. De sa fin d'année au lycée de Clermont-Ferrand jusqu'à ce train en partance pour Castelsarrasin, il ne suffira pourtant que d'une rencontre, d'un seul visage, pour s'emmêler l'âme et le corps avec les choses de l'amour. En sortir indemne, ce sera impossible. Revenir en étant la moitié d'un homme, probablement.

01/2023

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Littérature française

Chacun son royaume

"Je n'ai pas besoin de passion pour déformer la vérité, il me suffit d'être vivant pour le faire. C'est le fait d'être vivant qui m'oblige à interpréter les "petits faits vrais", à en faire des "petits faits pas tout à fait vrais" et enfin des "petits faits vrais inventés". Et je ne parle pas seulement des écrivains, je parle de tout le monde. Cette insécurité de la réalité est patente jusque dans les sciences exactes. C'est pourquoi j'admire tant les livres de Georges Navel. Ici la réalité est maniée de main de maître. Elle est nue et crue, c'est incontestable ; la sublimation se fait par tendresse. C'est le grand moyen, le moyen aristocratique par excellence, le seul valable, mais qui n'est à la disposition que des véritables écrivains, de ceux qui ont quelque chose à dire et qui aiment à dire ce qu'ils disent. Il procède par une petite phrase courte qui ne tire que sa charge mais la tire avec élégance et sans fatigue. "Dormir sous les tuiles m'enchantait", dit-il. Voilà le fait vrai mais mélangé à la lueur. On trouve l'exemple à chaque ligne et toutes ces lueurs font courir le phosphore romanesque, sur une réalité plus vraie que la vérité. L'homme qui est ici dépeint est l'auteur et l'écriture n'est pas autobiographique. Il s'agit d'une opération de grand style. Présenter un personnage comme de la simple matière en mouvement est une erreur dont on ne compte plus les victimes. Ici il y a constamment l'homme et son double ; non pas la matière doublée de l'esprit (ce qui est commun), mais cette double matière dont nous sommes tous faits qui rend nos contours imprécis et nous permet la plupart du temps d'échapper avec des blessures légères à la terrible mitrailleuse de Dieu. Cette patiente recherche du bonheur qui est la nôtre, nous la voyons ici exprimée avec une bonne foi tranquille. C'est un travail de héros grec : nous sommes dans les Travaux et les Jours d'un Hésiode syndicaliste". Jean Giono.

03/1960

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Critique littéraire

Mémoires de guerre 1914-1918 du Sous-Lieutenant Robert Morin

Les Mémoires de guerre 1914-1918 de mon Grand-père, le Sous-Lieutenant Robert Morin, mobilisé et incorporé le 2 Août 1914 au glorieux 69ème Régiment d'Infanterie sont retranscrites dans leur intégralité avec le respect fidèle de son style. Le nom des hommes cités dans ces mémoires est authentique. Vous y verrez de beaux faits d'armes et d'héroïsme, presque toujours payés au prix du sang. Vous y verrez aussi des injustices, de l'hypocrisie, des défaillances et même des lâchetés. Vous vivrez au jour le jour avec ses compagnons d'armes. Ils pensent souvent à la mort et la côtoient de près. Malgré la peur qui les tenaille, ils avancent dans la boue des tranchées, dans le froid, sous la pluie. Ils chargent baïonnette au canon, certains meurent d'autres sont blessés. Puis pendant les "grands repos" , comme surpris d'avoir échappé à ce déluge de fer et de feu, ils ont une folle envie de vivre et de faire la fête avant de quitter une nouvelle fois les êtres chers pour repartir vers leur destin. Parfois le moral les quitte. Aujourd'hui ils ont battu en retraite. Ils ont perdu un peu de terrain et beaucoup de camarades. Mais demain ils repartiront reconquérir le terrain perdu la veille, et repousseront l'ennemi un peu plus loin. La fatigue est terrible, il n'y a aucun endroit sec et abrité pour s'allonger et essayer de dormir. Ils n'ont rien pour se laver. Ils grelottent dans leurs vêtements boueux gorgés d'eau. Les ravitaillements sont souvent très difficiles et la faim s'ajoute aux autres souffrances. Dans les grands moments de découragement, l'esprit de corps joue son rôle, les plus "solides" soutiennent et réconfortent leurs camarades d'infortune. Ce récit est illustré de photos, de cartes, et de croquis. L'organisation et les techniques militaires mises en oeuvre avant, pendant et après les combats y sont décrites avec beaucoup de détails et de précisions par un homme qui était au coeur de la bataille. En lisant ces lignes vous apprendrez, pour ceux qui l'ignorent encore, que des hommes ordinaires peuvent devenir extraordinaires.

06/2014

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Littérature russe

Les songes de Tchang

Cette rare nouvelle de Bounine, quasiment introuvable, "Les songes de Tchang", datée d'octobre 1916 fait suite à La Barque à "Un monsieur de San Francisco" (1915). "Chaque être est digne d'attention. ". . , ce sera ici Tchang, vieil ivrogne chien somnolant, compagnon canin du capitaine qui lui sert sa vodka, avec lequel six années durant "il lia sa vie terrestre" . "Six années enfin, c'est beaucoup ou peu ? " , c'est le temps de vieillir ensemble, sans plus voyager, sur terre et non plus sur mer, dans le plus grand dénuement, avant d'avoir à finir ses jours. Ce sera, à la fin, "désormais avec les yeux de la mémoire" que Tchang verra le capitaine, c'est que même, se retrouvant avec son nouveau maître, le peintre ami du capitaine installé dans "un galetas de plus, mais plus chaud, parfumé de l'odeur du cigare, couvert de beaux tapis, garni de vieux meubles, d'immenses tableaux et de précieux brocarts. ". . , il ne l'aura pas quitté. Demain, quel demain ? En cette vie, dormir est un passe-temps. Autant se rendormir. Voici alors que le rêve de Tchang nous est conté, débutant sur le pont d'un bateau, "sur un large fleuve de Chine" ... Il était une fois un jeune chien roux qui eut pour premier maître un Chinois qui le vendit à un jeune capitaine et qui partit avec lui en Russie... pour finir à Odessa. Rêve comme un flash-back cinématographique, images secrètes offertes à notre regard, comme soulevées de terre cependant tout intérieures. Réalité devant laquelle l'exactitude des faits titube, d'un bord à l'autre, l'un dans l'autre le souvenir et le rêve - "rêve ou bien réflexion" , "songe ou réalité" , "yeux de la mémoire" ? Tout cela, en "cette faculté divine" , par et dans les songes, rêve où même quelque chose, outre revenir, peut faire rêver, et comme en cette musique de violons où Tchang ne sait plus lui-même "débrouiller le réel du rêve" . Ivan Bounine reçut en novembre 1933 le prix Nobel de littérature. C'était la première fois que ce prix était décerné à un écrivain russe. Il est mort en exil, alors en France, misérable, sans être rentré en Russie.

02/2023

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Santé, psychologie

L'hôpital

L'hôpital est souvent un lieu synonyme d'inquiétude pour les tout-petits. Ce "P'tit doc" explique son fonctionnement et montre ce qui s'y passe pour rassurer les enfants. Trente-deux pages pour découvrir ce lieu, le personnel qui y travaille et tous les services qui le composent, de l'accueil aux salles d'examen, en passant par le bureau des anesthésistes, la salle d'opération, la salle de réveil, la chambre pour passer la nuit, la salle de jeu pour les enfants... C'est parti pour une visite guidée de l'hôpital ! "Mes p'tits docs", la collection de documentaires qui se racontent comme des histoires et accompagnent les enfants dans leur découverte du monde. Un titre qui présente le milieu hospitalier dans son ensemble Pourquoi on s'y rend, qui y travaille, quels sont ses différents secteurs (la salle d'attente, les admissions, les consultations, les urgences, la chirurgie, la pédiatrie...), comment ça se passe quand on y passe un examen ou qu'on y reste quelques jours... Un titre informatif et qui rassure : quand on comprend, on a moins peur ! Un livre pour désamorcer des sujets qui peuvent être sources d'inquiétude pour les enfants et leurs parents. Pour s'informer avant une première visite ou un premier séjour à l'hôpital A travers des exemples précis mais qui ne font pas peur - recoudre une petite plaie, se faire poser un plâtre, des diabolos dans l'oreille, se faire opérer de l'appendicite - l'enfant découvre le milieu hospitalier et les soins qu'il pourra y subir. En suivant une petite fille qui se fait opérer de l'appendicite ou un petit garçon qui se fait poser des diabolos dans les oreilles, les enfants verront comme se passe une opération : comment on se prépare avant (douche, doudou et habits propres, être à jeun), comment ça se passe pendant (l'anesthésie, la salle d'opération, la salle de réveil) et après (la chambre pour passer la nuit, le plateau-repas, les parents qui peuvent rester dormir, la gestion de la douleur, les soins post-opératoires, la salle de jeu...). Un ouvrage parfait pour tout savoir du lieu et informer tous les enfants qui veulent se renseigner avant d'y aller.

02/2024

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Récits de voyage

La croisière du Vanadis

A bord d'un steamer loué pour la circonstance, Edith Wharton (1862-1937) entreprend au printemps de 1888 une croisière en Méditerranée qu'elle appellera plus tard "un goût de paradis". Pour l'heure, jeune et riche Américaine en mal de voyage, elle n'est pas encore l'immense écrivaine, peintre de son milieu social et admirée pour Ethan Frome (1911) ou Le Temps de l'innocence (1920). De ce périple de trois mois, elle tient un journal qui dormira sur une étagère des réserves de la bibliothèque de Hyères, où elle vécut à la fin de sa vie, jusqu'à ce qu'il en soit exhume en 1991 par Claudine Lesage. Au-delà des notes semblables à celles d'un carnet de croquis relevé d'aquarelles, des anecdotes et des plaisantes saynètes que nous relate le texte, Edith Wharton, déjà fine observatrice, réussit au fur et à mesure que progresse son récit à en maitriser le rythme, le temps, à en changer les points de vue, à introduire des personnages vivants, en un mot à construire. En suivant le sillage d'Ulysse sur la Mare Nostrum, c'est d'un voyage initiatique au pays des mots dont ce texte nous parle, l'odyssée fondatrice d'une romancière en puissance. Tenu au plus près de la pérégrination du navire, La Croisière du Vanadio est une invitation à redécouvrir une Méditerranée disparue que les photographies contemporaines de Jonas Dovydenas font merveilleusement réapparaître. Première édition française du texte, cet ouvrage constitue un inestimable apport à la connaissance de la personnalité et de l'oeuvre d'Edith Wharton.

12/2018

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Autres collections (6 à 9 ans)

Olive a peur du noir

Au sein de la collection J'apprends à lire avec Olive, les petites histoires d'Olive ont été conçues pour accompagner l'enfant dans ses premières lectures dès la maternelle. Les petites histoires de cette nouvelle collection se lisent à deux : le parent lit le texte et l'enfant nomme les mots illustrés. L'enfant découvrira les aventures d'Olive le lapin et ses amis Vic, Lulu, Tagada et tous les autres. Cette nuit, Olive a mal dormi. Il a vu un fantôme ! Ces histoires à lire avec un grand permettent à l'enfant de : Préparer l'apprentissage de la lecture Développer et structurer son vocabulaire autour de thématiques Comprendre ses propres émotions grâce à des thèmes familiers Créer un moment de complicité et de partage Ces petites histoires courtes et originales rédigées par une enseignante diplômée en lettres (Nicole Amram) contiennent : De jolies illustrations (Vanessa Vautier) avec des personnages récurrents et attachants Un format pratique pour les petites mains : 15, 5 x 15, 5 cm (24 pages) Des conseils d'accompagnement pour les parents Egalement dans la collection J'apprends à lire avec Olive , on retrouve 6 petites lectures mais aussi 6 cahiers effaçables, 4 titres de coloriages avec Olive, 3 livres-puzzles ainsi qu'une méthode de lecture phonétique et syllabique et enfin, des cahiers d'écriture et de graphisme. En + : un jeu concours sur le site internet Bordas avec plein de cadeaux liés à la collection" J'apprends à lire avec Olive !" à gagner (Rentrée des classes 2023) Fabriqué en France.

06/2023

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Décoration

Vu, lu !

Vu, Lu ! est une célébration de la lettre dessinée. Du Moyen-Age à aujourd'hui, des typographes, des illustrateurs, ont produit d'étonnants alphabets, chics, étranges ou parfois monstrueux. Entre calligrammes, pangrammes et autres réjouissances typographiques, Vu, Lu ! est une invitation à la redécouverte de la lettre en tant qu'image. Mais l'histoire de ce catalogue typographique est surprenante et mérite d'être narrée : Novembre 1944, Strasbourg est enfin libérée par les alliés. La reconstruction est en marche. Au titre des dommages de guerre, elle recevra des bons d'achat qui lui permettront d'acquérir, dans les années 70, le fonds Soennecken - une collection particulière de calligraphie qui avait appartenu à l'industriel allemand Friedrich Soennecken (fabricant de plumes et outils de bureau). Ce magnifiques fonds a dormi de longues années sur quelques étagères oubliées de la Bibliothèque Nationale Universitaire de Strasbourg avant d'être remis en lumière par plusieurs projets initiés par la ville, dont celui d'éditer, avec la complicité des éditions 2024, un abécédaire. Sous la direction de Guillaume Dégé, celui-ci mêle des lettres récentes conçues et dessinées par dix illustrateurs talentueux : Guillaume Chauchat, Simon Thompson, Juliette Binet, Clara Markman, Christophe Jacquet, Joëlle Merizen, Clément Paurd et Marie Saarbach. Le livre s'accompagne d'un poster présentant sur une face un pangramme d'Anne-Margot Ramstein, sur l'autre une facétie de notre cher Léon Maret. Le tout a été offert à tous les élèves entrant en CP à Strasbourg en septembre 2013.

01/2014

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Littérature française

Journal du pays où je ne suis pas né

"L'appel de la liberté. C'est une figure qu'on ne peut représenter nulle part ailleurs que sur ce rivage qui n'existe pas et qui n'existe nulle part ailleurs sur la Terre. Qui n'existe nulle part ailleurs dans l'espace ni dans le temps. Qui n'existe que lorsque les étoiles rencontrent la mer qui devient océan, qu'elles inventent un rivage où les tortues de mer viennent pondre leurs oeufs la nuit à la lueur d'une lune aux reflets irréels et qu'elles donnent naissance à des types comme moi, afin qu'ils viennent enfin au monde. Cette figure, qu'on ne peut (se) représenter nulle part ailleurs sur la terre comme au ciel, c'est mon pays. Et j'ai dormi sur ce rivage, et dans mon rêve j'y suis né". Le récit de Filip Forgeau nous entraîne sur les traces de ce petit garçon né il y a quarante ans et mort à huit ans, lors de la disparition de son père trente deux ans auparavant. Dans les pas de ce petit garçon, devenu adulte, qui aujourd'hui n'a pas quarante ans mais huit ans + trente deux ans. Dans la mémoire et la fiction de ce petit garçon qui aurait dû naître là-bas, mais qui est né ici. Là-bas, à Madagascar, où il invente et dessine ses racines dans le rouge de cette terre lointaine et où il a enterré des ancêtres qu'il ne connaissait pas...

07/2017

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Poésie

Bestiaire

Les bestiaires sont ces manuscrits médiévaux qui décrivent des animaux, aussi bien réels qu'imaginaires, en les introduisant par des fables. Le Bestiaire chez Donika Kelly se décompose en une succession de poèmes d'amour attribués à la Chimère, au Pégase, au Centaure, au Stayre, à la Sirène, au Griffon... qui font pendant à une série d'autoportraits douloureux, et à la recherche d'une "alcôve" pour se réfugier loin des traumas de l'enfance. Donika Kelly mêle ainsi la chimère au biographique, le poème ne se dérobant jamais face à la dureté extrême du viol commis par le père, qui fait d'elle une chose qui "rompt avant qu'elle ne ploie" . Passer l'enfance, grandir, aimer, est la question centrale d'un livre qui passe par la transfiguration en grive, loir, ours, phoque... "quelle ménagerie nous sommes, ce que nous avons fait de nous-mêmes" demande l'auteure, au fil de poèmes qui évoquent l'enfance dans un quartier populaire de Los Angeles, le complexe de laideur et d'inadaptation de la petite fille noire face aux filles blanches ("qui écoutera chanter une poule brune ? "), qui paradoxalement sont belles quand elles sont bronzées, mais aussi les soirées dansantes du samedi soir, les jeux dans le jardin, et les tentatives de suicide. "Mais comment puis-je être une enfant ? " se demande Donika Kelly, elle dont l'enfance a été violée par celui-là même qui en était le garant : son père, et dont la mère n'est qu'une présence fantôme, amnésique et aveugle. Livre en forme d'autopsie vivante, à vif, du coeur, des côtes, des cartilages et du sang, qui étudie les mécanismes de culpabilité, de peur, et de sentiment d'échec qui pèsent sur les victimes et les accompagnent une fois adulte, dans des relations de couple difficiles, faites en partie de douleurs et de déchirures. Kelly se fait "archéologue tamisant le grain de [son] sang embrouillé" pour le séparer de l'ivraie du père, réapprendre à dormir les portes ouvertes, trouver enfin et douceur et amour. Le Bestiaire porte un pouvoir cathartique, imaginaire, qui ne se détourne pas de la dureté, mais convoque ailes, sabots, crinières, corps fantasmagoriques, car s'il faut bien porter son corps, et qu'il nous enferme, nous pouvons inventer des métamorphoses, fuir les voix serviles qui nous hantent, tout au bout de ce bestiaire fantasmé : soi-même.

10/2023

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Sociologie

7 millions de travailleurs pauvres. La face cachée des temps modernes

Plus de 7 millions de salariés perçoivent un salaire inférieur à 722 euros par mois et se trouvent dans l'incapacité de se nourrir, de se loger ou de s'habiller décemment, de même que leur famille. Plus de 12 millions ont moins de 843 euros de revenu mensuel. Plus de 3 sans domicile fixe sur 10 ont un boulot à temps complet, partiel ou précaire, gagnent souvent entre 900 et 1300 euros, et cherchent pourtant soir après soir où dormir... Entre la moitié et les deux tiers des femmes qui travaillent ont un contrat au sigle étrange - CES, CIE, CEC... -, touchent moins de 750 euros par mois, ont un enfant, vivent seules ou avec un conjoint au chômage et forment 90 % des familles monoparentales... Nous voilà dans le monde des travailleurs pauvres! Alors que jamais le pays n'a été aussi riche - le PIB est en progression constante depuis les années 1990 -, la précarité s'est développée sur un mode exponentiel. En dix ans, l'intérim a augmenté de 130 %, le nombre de CDD de 60 %, les CDI de seulement 2 %. Plus d'un million de personnes bénéficient du RMI, plus de 500000 de l'allocation solidarité. Cela n'arrive qu'aux autres? Erreur! Tout le monde peut être concerné du jour au lendemain après un drame personnel, un événement familial, un licenciement... Au cours de cette enquête, dans la lignée du Peuple d'en bas de Jack London ou de Dans la dèche à Paris et à Londres de George Orwell, Jacques Cotta a rencontré des personnes qui le savent bien: André, ancien prof surdiplômé, Éric, assureur autodidacte, Jean-François, boucher charcutier, Yves, coiffeur dans la marine reconverti sur la terre ferme, Étienne, informaticien recyclé dans le gardiennage, Roland, manutentionnaire, Jean, jardinier... Autant de travailleurs dont on n'aurait jamais soupçonné, au premier abord, qu'ils pouvaient être touchés par cette nouvelle pauvreté. Ils avaient une famille, une maison, pignon sur rue, et ils ont tout perdu. Le sujet dérange. Hommes politiques et médias n'en parlent que rarement. Tout au plus comptabilise-t-on, en hiver, les morts de froid, en les présentant comme des "SDF", sans autre précision. Puis l'information est reléguée au second plan. Le thème sera sans doute au cœur des débats dans la perspective des élections de 2007. L'occasion, donc, de poser quelques questions à ceux qui nous gouvernent ou qui en ont l'ambition ...

09/2006

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Fantastique

Arborescentes Tome 1

Certaines vérités sont enfouies pour de bonnes raisons. Il y a des énigmes très anciennes, des mystères qu'il ne faudrait pas résoudre. Il est des endroits dans le monde dont on ne saurait dire qu'ils accueillent des enfants tant les environs sont lugubres et les lieux austères. Tel est l'orphelinat des Soeurs Aniel. Avec ses grandes fenêtres à barreaux et ses portes en métal aux lourds battants, on croit entrer dans une ancienne prison, ou dans un asile de fous. Ou pire encore, dans une banque. Petite, boulotte et bougonne, avec des yeux cernés jusqu'à l'os, Hélène y vit dans une minuscule chambre et n'en sort que la nuit. Hélène a juré de ne plus dormir, et c'est un travail de tous les instants. Elle est atteinte de la Maladie de la Belle au Bois dormant, qui peut frapper à tout moment et l'emporter dans un sommeil infini, comme sa mère avant elle. Il n'existe pas de remède, aucun traitement connu à cette forme de narcolepsie, qui demanderait des dispositifs bien trop coûteux pour le nombre de cas connus en France, même pour des laboratoires aux poches profondes. Même pour les laboratoires Varkoda, dirigés par l'inflexible héritier de la famille fondatrice, connu pour s'arroger des brevets au prix de la destruction de la jungle équatoriale amazonienne, et au mépris de la vie humaine. Et pourtant, une étrange infirmière entraîne Hélène dans son sillage, vers un hôpital et un monde aux ressources inexplicables, un lieu extraordinaire, enchâssé dans une forêt introuvable tel un bijou brillant dans un écrin vert, qui lui offrira peut-être un avenir, et un rôle à sa mesure dans le combat fantastique qui s'annonce. Car les forces ancestrales bientôt réveillées par Hélène et Arès Varkoda dépassent l'entendement, et l'équilibre fragile entre nature et humanité est en péril. Une saga épique en quatre volumes d'une inventivité débridée, dont l'intrigue ciselée entraîne le lecteur sur des rivages inexplorés. Frédéric Dupuy réussit le tour de force de convoquer les plus grands classiques de la littérature d'évasion, tout en offrant aux lecteurs un univers, une imagerie, un bestiaire jamais vus auparavant. Il livre une ode à la nature et à la féminité bouleversante, une série unique en son genre, dont l'imagination débordante semble avoir du mal à rester contenue dans ses pages.

02/2024

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Histoire de France

De la capture à Verdun à la rupture avec Pétain. Une autre histoire de Charles de Gaulle

Le 2 mars 1916, au fort de Douaumont, le capitaine Charles de Gaulle, monté en ligne la veille à la tête de la 10e Compagnie du 33e RI, est fait prisonnier. S'agit-il d'une capture au terme d'un combat acharné ou, selon certains témoins, d'une reddition, attitude alors inconcevable pour des officiers d'active ? C'est l'une des questions majeures de cet ouvrage où l'on suit de Gaulle, de son arrivée comme lieutenant au 33e RI commandé par le colonel Philippe Pétain, et son engagement à Dinant-sur-Meuse où il est blessé, à son affectation comme capitaine sur le front de Champagne, puis de son envoi à Verdun. Prisonnier en Allemagne de 1916 à décembre 1918, de Gaulle, meurtri et humilié, doutant de son avenir militaire, ronge son frein, tout en mûrissant sa pensée et sa réflexion. La guerre terminée, il est affecté non loin de Varsovie comme instructeur d'officiers polonais contre les bolcheviks, puis à l'Ecole militaire de Saint-Cyr, avant d'enseigner à l'Ecole supérieure de guerre, grâce à la protection constante du maréchal Pétain dont il rejoindra l'Etat-major avec le grade de commandant. Nommé en 1933 lieutenant-colonel, il oeuvre activement pour sa carrière. Mais, en 1938, de Gaulle, qui a écrit – à la demande du Maréchal – un livre que celui-ci laisse dormir depuis des années, décide de le faire paraître sous son nom : ce sera La France et son armée. Une histoire de dédicace achèvera de brouiller les deux hommes. Le 1er juin 1940, de Gaulle est promu général de brigade ; le même mois, Paul Reynaud, nouveau président du Conseil, le nomme sous-secrétaire d'Etat à la Guerre. Le 11 juin, en pleine débâcle, de Gaulle croise Pétain une dernière fois. Une page est tournée. Cet ouvrage, étayé par de nombreux témoignages, ainsi que par des documents d'archives, n'est ni un panégyrique du futur chef de la France libre, ni un pamphlet contre le premier président de la Ve République. C'est un récit qui permet de constater que Charles de Gaulle n'a jamais été un véritable officier de troupe et que son comportement au front, contrasté et controversé, lui a probablement sauvé la vie. Un élément de plus pour éclairer une grande figure.

11/2015

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Romans policiers

Il ne se passe jamais rien à Richwiller. Une bourgade trop tranquille, quoique...

La nuit descend doucement sur Richwiller quand l'alerte est donnée. Paule Lysse, la quarantaine, fouille dans son sac à main à la recherche de ce qu'elle appelle ses " pilules miracles ". Elle ne fume plus, ne boit plus, faut bien compenser le manque. Elle n'a peut-être pas choisi le bon moment pour stopper les deux en même temps, mais le courage lui est venu à ce moment-là. En fait ce n'est pas elle qui a choisi, mais le destin. Un destin qui s'acharne sur elle et ne s'arrête jamais. Son portable sonne, elle avale une pilule avant de répondre. Elle reconnaît la voix autoritaire de Barrot, son patron. Le commissaire Barrot. Paule Lysse est lieutenant de police à Wittelsheim. Une petite ville du Haut-Rhin où elle est née et a grandi avant de la quitter il y a quinze ans. Elle y avait demandé sa mutation quelques années plus tôt à la surprise générale de ses collègues qui se demandaient pourquoi elle tenait tant à retourner dans sa ville natale. Une petite ville calme sans problème. Mais le jour où il se passa enfin quelque chose, ce ne fut pas rien. Un cadavre que l'on venait de retrouver au bord du Baggerloch, un petit étang situé au milieu de la forêt du Nonnenbruch, à deux pas de Pfastatt, Lutterbach et Richwiller. Paule quitte son appartement pour se rendre sur place. Elle ne dormira pas cette nuit, une nuit de cauchemars en moins, mais la réalité n'est-elle pas pire parfois ? Merci à la société d'histoire de Richwiller et à son vice-président, Jean-Marc Munch pour la photo de couverture.

12/2022

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Littérature étrangère

L'ange d'Ayala

Londres, en pleine ère victorienne. Ayala et sa soeur Lucy, orphelines sans le sou, sont adoptées par le frère et la soeur de leur défunte mère. Ayala, belle et séduisante, part vivre chez sa tante, mariée à un riche banquier, tandis que Lucy, moins jolie, s'installe chez son oncle, modeste employé de l'Amirauté. La beauté et le succès d'Ayala auprès des hommes suscitent rapidement la jalousie de sa tante et de ses cousines. A quoi Lady Tringle ajouta une condition qui était de pouvoir choisir. Pour la santé de ses nerfs, les affaires de goût avaient une importance cruciale ! Elle déclara aussitôt qu'elle voulait à tout prix Ayala et ce fut donc décidé. La jeune fille était déjà plus que familiarisée avec les splendides appartements des Tringle et sa tante avait le sentiment qu'elle en serait un des charmes. Sa longue chevelure noire était d'ores et déjà considérée comme l'une des plus ravissantes de Londres. Ayala chantait comme si la Nature avait voulu faire d'elle un des oiseaux du ciel. Elle avait naguère passé trois mois à Paris et le français lui était venu sans même y penser. Son père lui avait enseigné les rudiments de son art et les flatteurs avaient déjà commencé à dire qu'elle était née pour être la seule et unique grande artiste peintre du monde. Ses mains, ses pieds, ses formes étaient parfaits. Bien qu'elle n'eût encore que dix-neuf ans, Londres avait déjà commencé à parler d'Ayala Dormer. Alors, bien sûr, Lady Tringle choisit Ayala, sans songer sur le moment que ses propres filles risquaient de souffrir de la comparaison avec leur cousine.

03/2013

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Littérature française

Comme des dieux

Une émission de téléréalité pour se choisir un dieu ? C'est l'idée folle et géniale lancée par une église évangélique américaine. Le principe en est simple : après un gigantesque casting mené dans le monde entier, treize candidats choisis pour leurs aptitudes extraordinaires, réelles ou prétendues, concourent dans l'émission He is alive ! et c'est au peuple - nous, les millions de téléspectateurs - de voter pour le messie des temps modernes. Notre messie. Qui éliront-ils ? Martin Schnapper dont le tatouage en forme de coeur saigne comme un stigmate ? Lei qui affirme n'avoir jamais dormi de sa vie et qui considère, étant asiatique, que ses chances d'être choisi par la providence sont supérieures statistiquement ? Ou encore la belle Dorothy Olsen, fille d'agriculteurs du Colorado, qui ressuscite des animaux et n'a pas de mère connue sur Terre ? Ce projet fantasque ne peut manquer d'attirer l'attention de Jeff Jefferson, un universitaire franco-américain qui, il y a une vingtaine d'années, a écrit sa thèse sur le groupe sectaire qui donne lieu aujourd'hui à cette révolution évangélique. Le voici arraché à son chemin mélancolique, et plongé dans un phénomène télévisuel au coeur de l'Amérique : entre cynisme et grâce... . Ce roman aux allures de quête métaphysique est à la fois drôle, puissant, essentiel : et si Jésus revenait réellement, combien de temps la société du spectacle s'y intéresserait-elle ? Gérald Bronner, romancier, sociologue, passionné de raison, nous offre un texte jubilatoire et sombre, analysant avec finesse nos comportements humains tout en interrogeant la possibilité du sublime dans un monde désenchanté.

01/2022

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Poésie

Les Poésies d'André Walter

20 poèmes composent le premier livre d'André Gide, écrit à vingt et un an pour persuader sa cousine Madeleine Rondeaux de l'épouser (ce qu'elle refusa d'abord)? : Les Cahiers d'André Walter. Ouvre posthume. Plus tard, Gide se montrera critique : "Ce n'est pas très volontiers que je laisse réimprimer mon premier livre. Je ne le renie pourtant pas et veux bien croire ce que certains me disent : qu'ils m'y trouvent déjà presque entier". Par la suite, Gide va en effet jeter par-dessus bord ses tentatives poétiques et s'en tiendra à la prose, réceptacle idéal, selon lui, pour recevoir son message qui se veut à la fois poétique et éthique. Extrait : " Il n'y a pas eu de printemps cette année, ma chère ; Pas de chants sous les fleurs et pas de fleurs légères, Ni d'Avril, ni de rires et ni de métamorphoses ; Nous n'aurons pas tressé de guirlandes de roses. Nous étions penchés à la lueur des lampes Encore, et sur tous nos bouquins de l'hiver Quand nous a surpris un soleil de septembre Rouge et peureux et comme une anémone de mer. Tu m'as dit : "Tiens ! Voici l'Automne. Est-ce que nous avons dormi ? S'il nous faut vivre encore parmi Ces in-folio, ça va devenir monotone. Peut-être déjà qu'un printemps A fui sans que nous l'ayons vu paraître ; Pour que l'aurore nous parle à temps, Ouvre les rideaux des fenêtres". Il pleuvait. Nous avons ranimé les lampes Que ce soleil rouge avait fait pâlir Et nous nous sommes replongés dans l'attente Du clair printemps qui va venir".

03/2023

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Photographie

Baïkonour. Vestiges du programme spatial soviétique

Le site spatial de Baïkonour, dans l'actuel Kazakhstan, a été créé par les Soviétiques dans les années 1950. C'est de Baïkonour que fut lancée en 1988 la première navette spatiale soviétique, du nom de Buran, concurrençant ainsi la navette spatiale des Etats-Unis. Le programme Buran sera officiellement arrêté en 1993 par Boris Yeltsin, le seul et unique vol de Buran ayant ainsi eu lieu en 1988. Depuis, le cosmodrome de Baïkonour a été partiellement abandonné, et notamment les sites liés au lancement de la navette spatiale soviétique. Les deux navettes spatiales qui ont été construites y reposent désormais, à l'abandon, dans une ambiance irradie. C'est la toute première fois que des photos de ces sites absolument exceptionnels sont publiées dans un livre. Jonk a parcouru de nuit 20 kilomètres dans le désert kazakh pour rentrer en fraude dans ces hangars où il a dormi trois nuits, échappant aux rondes des militaires qui sécurisent l'espace. Un reportage photographique inimaginable dans ce qui est considéré aujourd'hui comme le site d'Urbex (urban exploration) le plus important au monde. Ce reportage exceptionnel sur un site secret, documenté au prix de tous les risques nous emmène au coeur du Kazakhstan, sur le Cosmodrome de Baîkonour qui fut le fleuron spatial de l'URSS. Le mur de Berlin tombe, la guerre froide s'achève, le programme spatial soviétique n'a plus de financement, la partie dédiée aux navettes tombe en désuétude... Une remontée dans le temps dans des lieux hantés par la course à l'espace que se livraient les USA et l'URSS.Spectaculaire et insolite, un livre exceptionnel.

11/2019

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Techniques artistiques

Petits trésors de boutis

Comme tous les trésors qui ont dormi plusieurs siècles avant de retrouver la lumière du jour, la broderie au boutis est enfin sortie, pour notre plus grand bonheur, des armoires et des coffres de mariage de part et d'autre du Rhône, à la fin du deuxième millénaire. L'histoire de la broderie " emboutie ", prestige de Provence et de Languedoc, se perd dans la nuit des temps. L'époque médiévale en revendique la primeur ; plus tard, sous Louis XIV, le monde des Manufactures, avec ses maîtres d'Art et ses Confréries, va l'ennoblir en apportant la perfection aux gestes de " mise en bosses ". Plus près de nous, des générations de grands-mères provençales ont su, dans leur grande sagesse, préserver ce véritable trésor, fleuron de leurs trousseaux, afin de perpétuer cet héritage avec talent et sensibilité. Cet ouvrage vous invite à découvrir, au fil des pages, tous les secrets ainsi qu'une quantité de petites astuces pour renouer sans difficulté avec la tradition du vrai boutis, savoir-faire provençal unique au monde. Vous y découvrirez également des broderies particulières et inédites de la petite Camargue : le véritable point dit " de Vauvert ", les " rosettes étoilées " aériennes et le piqué de Marseille tout en courbes et transparence. Illustré de photos magnifiques, l'ouvrage propose, dans l'esprit de l'époque, une foule de petits présents faciles et rapides à exécuter que vous offrirez, tout comme autrefois pour célébrer amour, naissance, amitié... (tableautins, pochettes et sacs décorés, albums, dessus-de-berceau ou de landau, coussins pour alliances...). Les explications détaillées de chaque fiche ont été conçues pour que vous puissiez à votre tour maîtriser l'art du boutis, tradition populaire qui se doit, pour l'honneur de tous et toutes, de rester bien fait.

10/2004

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Critique

Guide anachronique de la neige

Cette promenade littéraire est aussi fragile et aussi belle que les premières neiges. Certains chercheurs situent l'origine de leurs découvertes non au coeur de leur spécialité mais dans des moments apparemment anodins, lorsque leur esprit libéré de tout travail de démonstration baisse la garde. De grands scientifiques le disent : si l'on ne perd jamais son temps on n'arrive nulle part. Laissons notre esprit vagabonder pour entrevoir l'ordre sous-jacent de l'univers. Cette promenade littéraire est aussi fragile et aussi belle que les premières neiges. Nous crions : il neige ! il neige ! et tous, philosophes, scientifiques, artistes, alpinistes, promeneurs ou enfants, tous nous tombons sous le charme énigmatique de la neige. Ainsi Jean Malaurie, parmi les Inuits, en relève mille nuances linguistiques (Aoktorunrzeq, la neige tassée, fondue, gelée, là où un chien a dormi ; apinngrauyt, la première neige de l'automne ; qorktas, un trou fait dans la neige par un jet d'urine ; auviq, brique de neige pour faire un igloo ; nargrouti, morceau de neige pour boucher un trou qui goutte dans l'igloo...) Jigoro Kano, lui, inventera le Judo, en observant les roseaux et bambous ployant sans se rompre sous la neige, nous nous émerveillons. Le vénérable archevêque d'Upsala, Olaus Magnus publia en 1555 une oeuvre consacrée à la représentation graphique du cristal de neige. W. A. Bentley, surnommé Snowflake, sera le pionnier de la photographie de flocons. Premier cliché le 15 janvier 1885. Quatre mille cinq cents plaques suivront dont deux mille cinq cents publiées dans Snow Crystals. Pas deux flocons pareils, inimaginable ! (De la même manière, il étudiera les gouttes d'eau, la rosée, les nuages... avant de mourir en 1931 d'une pneumonie contractée après un blizzard.) Où qu'elle tombe, pour le meilleur et pour le pire, la neige, toujours, intensifie les émotions.

11/2023