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Sciences historiques

Une histoire de l'esclavage. De l'Antiquité à nos jours

L'esclavage est la plus monstrueuse de toutes les institutions et, pour cette raison, l'une des moins étudiées. Il n'existait pas, jusqu'à présent, d'ouvrage offrant en langue française une vue d'ensemble de l'esclavage des origines à nos jours : telle est la lacune que ce livre voudrait combler. On y trouvera les principales étapes de son histoire, depuis sa naissance il y a cinq mille ans jusqu'à ses mutations les plus récentes, en passant par le système esclavagiste gréco-romain, ses avatars dans l'Occident médiéval, le trafic atlantique mené par les Européens et les différentes formes de traite conduites par les Arabes. Surtout, on y découvrira que, contrairement à une légende répandue, l'esclavage n'a pas disparu au XIXe siècle. Bien qu'il soit officiellement condamné par les instances internationales, il continue à survivre, aujourd'hui même, dans de nombreux pays du monde, y compris au sein de pays industrialisés qui se veulent démocratiques. Contre ce scandale absolu, contre cette maladie endémique des sociétés humaines, la lutte n'est pas achevée. Ce livre voudrait aussi aider à la poursuivre.

10/2002

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Histoire de France

1789 : les colonies ont la parole. Anthologie Tome 2, Traite ; Esclavage

1789, année cruciale s'il en fut ! Dans les marges de l'histoire révolutionnaire, le sort des colonies et des esclaves est en jeu. Cette anthologie regroupe tous les écrits et les discours de l'année au sujet des colonies, des gens de couleur (tome I), de la traite et de l'esclavage (tome II) et se découpe selon ces quatre thèmes. En nous faisant ainsi entrer dans les controverses passionnées et passionnantes de l'époque, où ne sont admis que passagèrement les représentants des sang-mêlés mais aucun Noir (comme à la conférence de Berlin plus d'un siècle plus tard), ces textes nous font revivre un moment capital des rapports entre la France et ses colonies, rapports qui ont laissé bien des traces dans la société française d'aujourd'hui.

07/2016

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Histoire internationale

Historiographie africaine et archéologie de l'esclavage dans Le Pharaon Inattendu

"L'Afrique ne renvoie ni à l'Orient ni à l'Occident le reflet qui serait ô combien mérité de la haine qu'elle reçoit d'eux depuis bien longtemps". Telle est l'idée fondamentale de Mouelle II dans Historiographie africaine et Archéologie de l'Esclavage, oeuvre géopolitique majeure qui revisite de manière critique les différentes pistes d'analyse de la véritable histoire africaine. Dans cet essai dont la poétique assume sa théorie de libération, l'auteur se sert des notions de Terra Nullius et de Tabula rasa, à l'origine de l'esclavage et de la colonisation, pour expliciter les rôles des personnages de son roman historique Le Pharaon Inattendu. Revu, augmenté et réédité en trois volumes, Le Pharaon Inattendu nécessitait un support documentaire étendu et une pédagogie démonstrative. En répondant à cette double exigence, ce livre relie les souvenirs autobiographiques aux analyses sociologiques et géostratégiques d'une guerre des mondes vieille de 2000 ans.

01/2021

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Empire

Religion romaine et esclavage au Haut-Empire. Rome, Latium et Campagnie

La réalité juridique de l'esclave à Rome et l'approche économique de l'esclavage ont longtemps figé nos représentations de la place de l'esclave dans la société romaine. C'est l'objet de cet ouvrage, à partir de la confrontation des sources littéraires et de la riche documentation épigraphique, iconographique et archéologique de Rome, du Latium et de la Campanie, du Ier siècle avant notre ère au IIIe siècle ap. J.-C., que de proposer une réévaluation de la situation de l'esclave sous l'angle de sa participation à la vie religieuse, en réfutant l'idée d'une exclusion induite par le modèle de la religion civique. En interrogeant les modalités d'accès des esclaves aux pratiques religieuses, leur participation aux sacrifices publics, aux cultes des uici , des collegia , de la familia , l'ouvrage pose la question de la nature de leur engagement, de leur initiative, voire de leur autorité dans le cadre d'une religion ritualiste, où les obligations sont conditionnées par le statut, mais où, pour les esclaves, la sociabilité joue un rôle fondamental. S'il n'y a pas de religion propre aux esclaves, c'est bien parce que chacun est à même de participer à la vie religieuse des structures romaines en vertu de l'enchevêtrement des réseaux auxquels il appartient.

02/2021

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Histoire des Etats-Unis (1776

A perte de mère. Sur les routes atlantiques de l'esclavage

Paru en 2007, A perte de mère est le deuxième livre de Saidiya Hartman. L'écriture est celle, contre-disciplinaire, de la recherche d'archives, de l'analyse, du journal, de la poésie, de l'autobiographie ; confrontée aux trajectoires de déportation d'une rive à l'autre de l'Atlantique, aux vies décimées et bouleversées par la traite négrière esclavagiste. Au fil de l'apprentissage et de la transformation personnelle et politique de Hartman se dessine un futur dans l'expérience présente du passé, ceci par un geste double que l'autrice explique comme "une lutte contre les limites de l'archive pour écrire une histoire culturelle de lae captif·ve, et, en même temps, comme une mise en acte de l'impossibilité de représenter les vies des captif·ves, précisément à travers le processus narratif" . Comment fait-on l'expérience de l'histoire de l'esclavage ? Comment la fait-on déjà, encore ? Comment cette histoire se poursuit-elle ? Ce récit d'un voyage au Ghana par l'historienne suit les traces - matérielles, sociales, relationnelles - de la traite atlantique esclavagiste : architectures, conflits, amitiés. Pour emprunter les mots de Robin Kelley, Hartman est "étrangère à la recherche d'étranger·es" , elle questionne le mode de formation des savoirs, les rapports de pouvoir en jeu dans la constitution de ce qui fait mémoire d'un passé. Le livre est publié dans une traduction de Maboula Soumahoro, également autrice de la préface "A vingt-mille lieues de la mère" , et accompagné de l'article "Vénus en deux actes" , traduit par Emilie Notéris.

09/2023

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Ouvrages généraux

L'esclavage dans les mondes musulmans. Des premières traites aux traumatismes

Au cours de la dernière décennie, la présence de certaines formes d' "esclavage moderne" en Lybie ou au Qatar a été fortement médiatisée, donnant matière à une série de controverses sur la traite d'esclaves au sein des mondes musulmans. Cet ouvrage de M'hamed Oualdi s'attache à ébranler les représentations erronées qui entourent ce phénomène historique. L'historien réfute le lieu commun qui voudrait que l'esclavage soit tabou au sein des sociétés musulmanes contemporaines. Il souligne la diversité des traites qui prennent place depuis la période médiévale au sein des mondes musulmans, loin de la vision homogénéisante d'un esclavage "islamique" unifié. M'hamed Oualdi remet ainsi en cause les historiographies cherchant à comparer cette forme d'esclavage à la traite atlantique dans le but de relativiser la gravité historique de cette dernière. Pour ce faire, il décrit la pluralité des fonctions exercées par les esclaves au sein des mondes musulmans. En se concentrant ensuite sur la période moderne, M'hamed Oualdi analyse les processus d'affranchissement de ces esclaves. Il rend ainsi saillant le caractère ambivalent des politiques abolitionnistes alors mises en oeuvre par les puissances européennes, notamment lorsqu'il s'agit de préserver un équilibre colonial précaire. En parallèle, il présente les pensées abolitionnistes musulmanes, souvent méconnues, qui se sont développées dans l'ensemble de ces régions. Enfin, l'historien interroge la présence de l'esclavage dans les sociétés musulmanes.

03/2024

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Histoire des mentalités

L'autre citoyen. l'ideal republicain et les antilles apres l'esclavage. L'idéal républicain et les Antilles après l'esclavage (Edition mise à jour)

En 1848, l'abolition de l'esclavage, par la Seconde République, a libéré des chaînes plus de 250 000 esclaves. Par l'application du suffrage universel, ceux des Antilles, de la Guyane et de la Réunion ont, en théorie, été dotés des mêmes droits civils et électoraux que tous les citoyens (masculins) de la métropole. La réalité a été fort différente. Ces citoyens colonisés sont longtemps restés soumis à un régime d'exception. Au Parlement, à Paris, leurs députés votaient des lois qui ne leur étaient pas applicables. Le pouvoir exécutif et les gouverneurs locaux s'occupaient de leur sort. Comment, dans un pays construit sur une citoyenneté que l'on prétend universaliste et abstraite - et qui ne cesse de le répéter - a-t-on pu s'accommoder d'une telle contradiction ? L'histoire que nous raconte ce livre est celle de luttes et de rapports de forces. Une histoire de violences dont les anciens esclaves sont les protagonistes anonymes. Dans une société française dite "postcoloniale" , l'auteure invite à méditer les fondements complexes de l'articulation entre citoyenneté, question sociale, histoire et "race" .

10/2022

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Histoire internationale

Enseigner les traites, les esclavages, les abolitions & leurs héritages

L'histoire des traites, des esclavages, des abolitions et de leurs héritages est trop souvent mal connue ou invisibilisée. La demande sociale est pourtant forte et de grandes enquêtes scientifiques nourrissent une recherche internationale qui éclaire les questions d'aujourd'hui, autour de la construction des identités politiques et des discriminations. Cependant, beaucoup reste à faire car les avancées de l'histoire scolaire ne sont jamais acquises. Cet ouvrage offre un tour d'horizon international exceptionnel sur les programmes scolaires et les pratiques pédagogiques de l'école élémentaire au lycée en mettant en connexion l'Afrique, les Amériques et l'Europe. De nombreux retours d'expérience et des propositions pédagogiques pluridisciplinaires enracinées dans la recherche sont présentées. Ce livre s'adresse aux spécialistes de l'école ainsi qu'à un large public, intéressé par le croisement des regards sur les représentations de l'esclavage dans les sociétés actuelles et leurs dynamiques.

01/2021

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Histoire internationale

Les Etats-Unis et l'Afrique. De l'esclavage à Barack Obama

Les relations Etats-Unis/Afrique ne se résument pas aux seuls intérêts du moment que sont la lutte contre le terrorisme et la concurrence des émergents (Chine, Inde, etc.) sur le continent. Certes, ces préoccupations sont au coeur de la prospective stratégique américaine qui, depuis l'entrée en fonction de Donald Trump (2017), considère l'Afrique comme un axe important de la géopolitique d'avenir. Cet essai estime que seule la profondeur historique permet une compréhension de la spécificité et du développement de ces relations. L'enquête met en lumière et articule quelques séquences essentielles : la traite atlantique, l'esclavage des Noirs dans les grandes plantations, la guerre de Sécession, l'abolition de l'esclavage et la création du Libéria, la longue marche vers les droits civiques, la contribution des Afro-Américains à la culture et à la politique américaines, la colonisation, la guerre froide et le temps d'après. Au regard de ce temps long, Barack Obama, ce fils de Kenyan, incarnait autant l'aboutissement des luttes sociales internes à la société américaine que le tournant majeur des relations Etats-Unis/Afrique en devenant le président des Etats-Unis en 2008. Cette ascension a en effet décomplexé la jeunesse africaine et les acteurs de la société civile. S'il est vrai qu'au bilan, Barack Obama a gouverné sans favoriser l'Afrique et les Afro-Américains, respectant ainsi à la lettre le dogme de la protection des intérêts géostratégiques et le périmètre d'action de tout chef d'Etat américain, cette présidence "normale" a néanmoins été marquée par le plaidoyer permanent pour une culture démocratique sur le continent qui "n'a pas besoin d'hommes forts, mais d'institutions fortes".

06/2019

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Histoire internationale

Une révolution inachevée. Sécession, guerre civile, esclavage et émancipation aux Etats-Unis

Et si la révolution inachevée américaine avait changé la face du monde ? La guerre de Sécession américaine, que les Américains eux-mêmes préfèrent appeler la "guerre civile", reste un moment fondateur de l'Histoire des Etats-Unis. Dans les oppositions politiques d'aujourd'hui les références à ce conflit ne sont jamais absentes tant celui-ci a structuré l'imaginaire collectif américain et son champ politique. Quand la guerre éclate. nombre des amis de Marx émigrés aux Etats-Unis après l'échec des révolutions de 1848 s'engagent dans les armées de l'Union pour mettre fin à l'esclavage. Nombre d'entre eux seront colonels. généraux. conseillers, élus républicains, agitateurs ouvriers... De Londres, dans les colonnes du New York Daily Herald, Kart Marx écrit. commente, juge. soutient Abraham Lincoln. le critique pour ses atermoiements. appuie la libération des esclaves par les armées de l'Union et la confiscation des biens des planteurs, décortique les liens entre l'esclavage et le développement capitaliste... Le président des Etats-Unis et l'agitateur communiste comprennent que derrière la question de l'esclavage et son abolition, se joue la possibilité d'un nouvel ordre social. C'est bien ce basculement possible qui va déclencher les luttes acharnées dont les Etats-Unis de la fin du 19e siècle seront le théâtre. Dans sa préface. qui constitue à elle seule un ouvrage dans l'ouvrage. Robin Blackburn nous offre une mise en perspective des textes présentés et un rappel utile du contexte historique et du déroulement du conflit. Elle nous emmène à la poursuite d'une histoire sociale et politique des Etats-Unis souvent ignorée du lecteur francophone et nous entraîne sur les traces des pionniers d'une autre Amérique, des expéditions anti-esclavagistes de John Brown jusqu'à la répression d'une société en pleine ébullition qui naît des cendres du conflit.

04/2012

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Sciences historiques

L'homme prédateur. Ce que nous enseigne l'esclavage sur notre temps

Le 21 mai 2001 fut publiée au Journal officiel la loi reconnaissant la traite négrière et l'esclavage comme " crimes contre l'humanité ". Françoise Vergès revient sur l'extraordinaire capacité de l'esclavage à s'adapter aux nouvelles technologies comme au progrès social et juridique. Hier, la prédation signifiait razzias, guerres, kidnapping ; aujourd'hui, guerres et enlèvements perdurent comme sources d'asservissement, auxquelles il convient d'ajouter la fabrication par la violence économique de vies vulnérables et fragiles. Il est temps d'étudier les politiques et les économies de prédation non comme des traces de l'arriération, mais comme des formes régulièrement réinventées, tout à fait compatibles avec l'existence de discours humanitaires et une économie du profit.

04/2011

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Histoire internationale

Le Togo. De l'esclavage au libéralisme mafieux, Edition revue et corrigée

Pionnier des indépendances, riche en matières premières, le Togo fut longtemps surnommé la "Suisse de l'Afrique". Mais les jeux d'influence étrangers ont ruiné l'équilibre économique et social de cette jeune nation. Sur cette terre d'enjeux géostratégiques, les anciennes puissances coloniales continuent de puiser leur part du butin en détournant les fonds publics et en participant au pillage des ressources naturelles. Depuis le coup d'Etat militaire qui a suivi la mort de Gnassingbé Eyadéma, le pays n'a pu digérer le lourd héritage d'une longue dictature, instaurée puis soutenue à bout de bras par la France, en premier lieu. Le toilettage politique d'avril 2012 ne fait pas illusion : "Le problème du Togo, ce n'est pas que la mafia soit au pouvoir, car la mafia est le pouvoir". Le même système continue de truquer les élections, de réprimer les populations, d'orchestrer les divisions. Il ne pourra disparaître que si les relais et les appuis internationaux se retirent du pays.

05/2013

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Sciences historiques

L'abolition de l'esclavage. Cinq siècles de combats (XVIe-XXe siècle)

Si la traite négrière et le système esclavagiste du XVe au XIXe siècle ont récemment été reconnus par la France et par l'ONU comme des crimes contre l'humanité, ils constituent pourtant l'un des aspects de l'histoire les moins bien transmis. La colonisation, à laquelle ils sont étroitement liés, a très longtemps souffert de silences ou d'interprétations erronées qu'il est encore difficile de surmonter. En finir avec l'esclavage a été l'objectif des premiers concernés, les captifs en provenance d'Afrique, les esclaves des Caraïbes-Amériques : les fuites et les évasions (" marronnage "), les refus d'obéissance, les révoltes ouvertes parsèment l'histoire des îles et du continent quatre siècles durant. Quant aux " abolitionnistes " qui cherchèrent, en Occident, à convaincre leurs gouvernements de mettre un terme à la traite et au modèle économique et social sur lequel elle reposait, souvent impressionnés par la résistance des esclaves, ils ont développé un argumentaire de plus en plus efficace et créé divers mouvements ou groupes de pression. Aujourd'hui, le combat continue, car le système esclavagiste n'a pas disparu... C'est la mission que se sont fixée le haut commissariat aux Droits de l'homme de l'ONU et de nombreuses ONG. Le processus d'abolition est encore d'actualité, bien qu'il ne s'applique pas aux mêmes réalités. Il est passionnant de le suivre sur la longue durée...

03/2005

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Généralités

Les routes de l'esclavage. Histoire des traites africaines VIe-XXe siècle

Pour comprendre l'ampleur et la complexité historique de l'esclavage des Noirs, ce crime effroyable aux multiples visages qui a dévasté l'Afrique subsaharienne, il faut en faire la géographie qui passe par les routes des différentes traites. Car ses exécuteurs et ses commanditaires sont issus de tous les horizons : de l'Afrique elle-même avec la traite interne, des différentes terres musulmanes avec les traites orientales, de l'Europe avec la traite atlantique. C'est cette synthèse que Catherine Coquery-Vidrovitch nous présente ici avec rigueur et pédagogie, loin de toute polémique, s'appuyant sur le riche matériau réuni dans une série documentaire de quatre films intitulée Les Routes de l'esclavage, diffusée par la chaîne ARTE, dont elle a été la conseillère historique. Un ouvrage aussi passionnant que terrible, qui révèle les 5. rouages d'un système criminel sur lequel s'est construit en grande partie notre monde actuel.

02/2021

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Ethnologie

Traites négrières et esclavage : comment réparer les irréparables crimes contre l'humanité ?

Longtemps considérée comme taboue, la question de la demande des réparations dues à l'esclavage et la Traite négrière est relancée à la faveur de la Loi Taubira en 2001. Dès lors, elle nourrit plusieurs controverses en France, divise "pro- et anti-réparationnistes" et soulève un certain nombre d'interrogations : Oui doit réparer ? A qui ? Que doit-on réparer ? Comment réparer ? Pour les associations afro-descendantes -essentiellement antillaises, guyanaises et réunionnaises -, les réparations sont légitimes au regard des colossaux profits générés par les produits de la Traite négrière qui a contribué à l'essor et à la prospérité de la plupart des nations euro-américaines, grâce au travail gratuit, à la sueur et au sang de leurs ancêtres africains. A contrario, elles dénoncent le délabrement actuel du tissu socio-économique et environnemental des Outre-Mers français. Quant aux adversaires des réparations - élites politiques et intellectuelles -, ils relèvent l'incongruité et l'anachronisme d'une telle demande, au motif que les héritiers actuels des anciens esclavagistes ne peuvent être comptables des crimes perpétrés par leurs aïeux il y a 400 ans, et rappellent opportunément la prescription des crimes liés à l'esclavage par une loi de la République. Mais au-delà, ce sont surtout les modalités et la nature des réparations qui divisent : réparations financières, matérielles, mémorielles ou symboliques ? Un consensus semble néanmoins se dégager autour de l'indispensable devoir de mémoire. Enfin, qu'en est-il des réparations pour le continent africain, double victime des Traites négrières arabo-musulmane et européenne, et qui croupit encore sous le joug d'un néo-esclavagisme ?

11/2020

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Littérature française

Karukera les legendes de kaia - karukera, a l epoque de l esclavage

Alors que les Zévallos, redoutables propriétaires coloniaux, font régner la terreur sur l'archipel depuis leur habitation maudite, une jeune guerrière métisse nommée Kaia se lance dans une quête désespérée. Elle souhaite redonner la vie à une amie récemment décédée, Oyama, persuadée que celle-ci détient la clé qui permettra d'abolir la servitude. Au cours de ses aventures dans les terres sauvages de Karukera, Kaia croisera des esprits, des monstres et des hommes, et verra se profiler au loin la grande bataille entre les forces esclavagistes et la communauté des nègres marrons. Mais Kaia est liée aux Zévallos. Elle devra élucider la nature véritable de ce lien pour découvrir son identité, maîtriser ses mystérieux pouvoirs et, peut-être, sauver Oyama.

11/2021

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Histoire internationale

Le déclin de l'esclavage en Egypte du XVIIIe au XXe siècle

A la suite de la publication de plusieurs ouvrages sur la vie quotidienne en Egypte au cours des 19e et 20e siècles, l'auteur s'est penché ici sur une tare de la société orientale : l'esclavage, en particulier sur les rives du Nil. C'est, en réalité, une coutume de l'Antiquité dont a hérité le monde moderne. Les religions issues du Livre l'ont intégré comme étant une dimension sociale indispensable au bon fonctionnement de la collectivité. Juifs et chrétiens l'ont abandonné au cours des âges, l'islam l'a conservé. Il y eut des esclaves blancs et des noirs. Les premiers venaient de l'Europe orientale, du Caucase et de plus loin encore ; les autres de l'Afrique centrale et orientale, tous arrachés à leurs foyers. Quels étaient les principaux marchés des captifs ? Comment étaient-ils traités ? Autant de questions qui sont abordées dans ce recueil. L'évolution de la société occidentale au 19e siècle a montré que celle-ci n'avait nul besoin de la servitude pour progresser : la machine était là, bien plus efficace et bien plus rapide que l'homme. Alors pourquoi l'Orient ne l'a-t-il pas adoptée ? Répondre à cette question est justement un des buts de ce livre.

01/2014

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BD tout public

Mémoire de l'esclavage Tome 3 : L'embarquement de bois d'ébène

Le plus grand trafic d'êtres humains induisant le déplacement de population le plus massif de toute l'histoire de l'humanité commence par la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb en 1492. Depuis le VIIe siècle. l'Afrique est déjà saignée par la traite orientale musulmane qui déporte vers les Indes et l'Arabie ses habitants considérés comme des païens. Cette traite orientale est suivie au XVe siècle de la traite occidentale à cause des importants besoins en main d'oeuvre de l'industrie montante de la canne à sucre. Le commerce des esclaves se développe au fur et à mesure des explorations des grands navigateurs du XVe siècle. D'abord limité aux îles africaines, il explose et devient vite une industrie prioritaire au début du XVIe siècle à la suite de la découverte des Antilles et du Brésil. Les hommes, les femmes et les enfants africains sont capturés lors de razzias perpétrées par des prédateurs respectant exclusivement la Loi du plus fort puis ensuite déportés dans des conditions inhumaines. L'avidité sans limite et le manque total de scrupules de l'Europe chrétienne de cette époque a dévasté l'Afrique, emmenant en esclavage une grande partie de sa population. Mais elle a aussi exterminé les Karibs et de nombreux autres peuples après la découverte du Nouveau Monde. Ceux qui ont survécu ont été totalement acculturés et dépossédés de tout. L'approche encyclopédique de cet ouvrage s'appuyant sur des informations strictement historiques concernant les personnages, Les dates et les lieux permettent d'avoir une vision complète de cette histoire souvent mal connue y compris par les descendants mêmes de ceux qui en furent les victimes. Il est nécessaire de bien connaître ce passé commun aujourd'hui unanimement condamné en tant que crime contre l'humanité afin de pouvoir bien l'exorciser pour mieux construire l'avenir.

05/2012

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Histoire de France

L'ABOLITION DE L'ESCLAVAGE DE 1848. Une lecture de Victor Schoelcher

Pourquoi a-t-on aboli l'esclavage dans les colonies françaises le 27 avril 1848 ? Quels ont été les événements et les débats qui ont permis de parvenir à cet acte d'abolition ? Quel fut le rôle précis de Victor Schoelcher ? Et celui, moins connu mais tout aussi fondamental, des esclaves ? Est-ce qu'une nouvelle société coloniale prend naissance à partir de cette date ? C'est ce à quoi répond ce livre qui, tout en permettant la redécouverte des textes non réédités et difficilement accessibles de Victor Schoelcher, met à jour les conditions intellectuelles et politiques de l'abolition de l'esclavage. C'est également une analyse des continuités historiques qui existent entre la première abolition de 1794 et la seconde de 1848. C'est enfin la mise en perspective d'une décision politique au regard d'un contexte local, national et international. Ce livre est une invitation à penser autrement notre histoire nationale à travers le prisme que constitue l'histoire coloniale. À l'image d'une France mythique apportant soit la civilisation soit la liberté, pourrait se substituer une autre représentation qui puisse enfin donner une part égale de la mythologie nationale à ceux qui ont engagé le combat pour leur dignité et la liberté.

05/1998

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Histoire de France

Esclavage et servitude aux Antilles. L'héritage antique et médiéval XVIIe-XXe

«L'esclavage, à toutes les époques, est un crime contre l'humanité. C'est la raison pour laquelle il est important de disséquer ce phénomène et particulièrement de le comprendre. Au-delà de toutes les condamnations, il y a la nécessité d'analyser et d'enrichir nos savoirs par une mise en perspective de cette odieuse entreprise et de ses pratiques actuelles. C'est, par-delà l'histoire, la tâche exigeante à laquelle s'est livré le CREDDI et pour laquelle nous devons le remercier. Des servitudes antiques, aux traites transocéaniques, jusqu'aux esclavages qui souillent notre temps, il y a un seul et même fil conducteur : le déni de l'être humain. L'ouvrage qui nous est proposé, outre sa science et ses révélations, vient enrichir une abondante littérature mais il a le mérite d'approfondir un parcours et de creuser un sillon jamais refermé. En cela il fait oeuvre de dépassement ! Le savoir prouve, une fois de plus, qu'il demeure la meilleure des armes contre l'ignominie.» Jacques Gillot, Sénateur, Président du Conseil Général de la Guadeloupe «De l'Antiquité à la traite des Noirs, ce livre apporte un éclairage passionnant et parfois surprenant de facettes très diverses de l'esclavage. Il nous interpelle d'autant plus fortement qu'aujourd'hui encore, le scandale de l'esclavage continue en Mauritanie, en Haïti, au Pakistan, en Inde, ... et pour des millions d'enfants d'Asie, d'Afrique et d'ailleurs. Un grand merci aux auteurs, et surtout au CREDDI de Guadeloupe et à son directeur : Jean-Gabriel Montauban.» Roland Lantner, Professeur émérite à l'Université de Paris 1-Panthéon-Sorbonne

06/2015

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Critique

Rémanences de l'esclavage dans les arts, les littératures et les musées

Cet ouvrage collectif traite des représentations du traumatisme, des mémoires et des imaginaires de l'esclavage dans des oeuvres littéraires et artistiques ainsi que des institutions muséales. Il aborde les discours et les images produits sur la traite esclavagiste à différentes périodes, du XVIe siècles au XXIe siècle, et sur les trois continents concernés (Afrique, Europe, Amérique). Des peintures de Jacob Lawrence aux romans d'Ayi Kwei Armah, des films sur le passage du milieu aux bandes dessinées, des romans historiques de Kangni Alem au témoignage de Lewis Cudjo, au les oeuvres étudiées soulignent la nécessité de revisiter les traces matérielles et immatérielles de l'esclavage. Les artistes s'efforcent ainsi de renouveler l'imaginaire dans les représentations de l'esclavage pour redonner son humanité à l'être marchandisé, démarche que les musées tentent de prolonger à travers de nouvelles mises en scènes muséales.

10/2022

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Histoire de l'art

Jacques louis david, la traite negriere et l'esclavage. son sejour a

De son voyage à Nantes au printemps 1790, Jacques Louis David rapporta une vaste composition allégorique, inspirée par l'esprit révolutionnaire qui avait très tôt pris racine dans la cité portuaire. Le présent essai en propose une analyse serrée soulignant que, lors de son séjour dans le premier port négrier de France, le peintre fut inévitablement confronté à la réalité du commerce des esclaves. En déchiffrant la polysémie iconographique de son dessin, Philippe Bordes y voit une métaphore de l'esclavage – ou plus exactement d'un esclavage Noir-Blanc, dans le double sens colonial et métropolitain – que David voulut y déployer. Il met en lien cette composition avec l'influence de son entourage parisien, qui comptait plusieurs membres de la Société des Amis des Noirs, et avec les vifs débats sur l'abolition de la traite négrière au sein de l'Assemblée nationale et en dehors. L'histoire renouvelée du séjour nantais de David se révèle alors comme le moment de l'entrée en Révolution de ce géant de la peinture en tant que citoyen et artiste.

12/2023

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Histoire des mentalités

Colonies, traite et esclavage des noirs dans la presse à la veille de la Révolution (1er janvier 1788 - 16 juin 1789). Tome 2, Traite et esclavage des noirs

Le dossier Des Antilles aux Indes orientales, la Révolution française et la question coloniale (Annales historiques de la Révolution française, janvier-mars 2019) montre l'intérêt, voire la nécessité, de porter un regard global sur la colonisation, les liens entre l'Europe, les Indes orientales et occidentales et l'Afrique étant très étroits. Raphaël Malangin s'y interroge sur les connexions entre le commerce oriental et la traite atlantique, lesquels se seraient épaulés. C'est ce regard global que nous offre le dépouillement de la presse de langue française en 1788-1789, avec au centre, l'Angleterre, d'où émane la plus grande partie des nouvelles concernant les colonies, et où le débat est très animé. L'Anthologie, accompagnée du Répertoire, est un instrument précieux pour suivre au jour le jour ce débat, dans les pays coloniaux, à la veille de la Révolution.

02/2022

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Histoire internationale

Les couleurs du silence. Esclavage et liberté dans le Brésil du XIXe siècle

Faire silence sur la couleur de la peau, sur les origines serviles des habitants alors que la majorité de la population libre descendait d'esclaves, était l'idéal affiché au Brésil nouvellement indépendant du Portugal en 1822. Pourtant, ce livre, prix des Archives nationales brésiliennes en 1993, et pionnier dans la recherche sur la construction juridique et sociale des catégories de couleur, démontre tout le contraire. La question raciale est demeurée au coeur de la société brésilienne. Le silence autour de l'esclavage a de fait contribué à la racialisation et au renforcement du racisme. Ce livre est d'une brûlante actualité car la mémoire de l'esclavage a nourri au Brésil des demandes de droits spécifiques, des politiques publiques de discrimination positive et de réparation, mais aussi d'intenses polémiques au cours des deux dernières décennies : quels enseignements pouvons-nous en tirer aussi bien en matière épistémologique que politique ? La mémoire de l'esclavage résiste-t-elle au politique ou s'en joue-t-elle ?

10/2019

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Histoire du droit

Réponse à M. de Lamennais, sur l'esclavage moderne et le suffrage universel

Réponse à M. de Lamennais, sur l'esclavage moderne et le suffrage universel, par Adolphe Archier,... Date de l'édition originale : 1839 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

09/2021

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Ouvrages généraux et thématiqu

L'Esclavage et son ombre. L'île Bourbon aux XIXe et XXe siècle

" On s'étonnera peut-être que le titre de la thèse, qui s'applique à deux siècles d'histoire, ait privilégié le terme "Bourbon" plutôt que celui de "Réunion" . L'île ne s'appelle Bourbon que sous l'Ancien Régime et pendant une partie du XIXe siècle mais l'usage peut en être préféré à celui de Réunion encore au siècle suivant. (...) Si l'usage peut justifier cette appellation, la principale raison du choix de cette dernière est autre : la société bourbonnaise, pendant les quelques décennies du XIXe siècle où elle portait officiellement ce titre, était une société d'esclavage hantée par la liberté, espoir pour les uns, menace pour les autres. Après 1848, la société réunionnaise, société de liberté, nous semble marquée par de tels archaïsmes que le nom de Bourbon, plus que tout autre, marque peut-être la fixation sur un passé de servitude vécu par ses membres. Ombre d'un esclavage, dont les uns gardent la nostalgie et dont les autres, portent le poids, réel ou fantasmatique, poids de chaînes, de misère, de mépris, de léthargie ou de fureur. [... ] Ces sociétés, qui avaient connu ou connaissaient l'esclavage et paraissaient avoir abandonné le problème, n'exigeaient-elles pas de leurs membres qu'ils oublient des pans entiers, voire la totalité de l'esclavage, sauf à n'en mémoriser que les affabulations dont elles étaient porteuses ? Loi du silence. (...) Silence des uns et des autres : ne pouvait-on penser qu'il y avait un lien entre ces deux formes de silences, et que finalement ils se rejoignaient ? Triviale était sans doute l'explication initiale du silence servile : ce n'était pas pour les entendre qu'on avait acheté des esclaves mais pour en tirer un profit ou un plaisir. L'absolue domination que semblait légitimer un voisinage dangereux entraînait-elle à des excès que l'on voulait taire ? (...) Les maîtres avaient défendu l'esclavage quand il était menacé ; leurs descendants, s'en accommodant bien ou mal, recevraient le souvenir du combat - voire le combat lui-même - en héritage. Dans les limites de cette pugnacité, le silence pouvait être rompu, la mémoire recevoir droit d'exercice. Restait à savoir si, par la parole ou l'écriture, les souvenirs étouffés avaient été - étaient - susceptibles de surgissements ; si cette société qui paraissait avoir beaucoup oublié, qui s'affirmait trahie par sa mémoire, aurait à en supporter de plus cruelles trahisons, une fois décryptés certains signes. " Hubert Gerbeau

09/2023

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Ouvrages généraux et thématiqu

Esclavage et filiation à l'île de La Réunion. Une transmission « en contrebande »

Cet ouvrage, enraciné dans le contexte de la société réunionnaise, met en oeuvre une approche psychanalytique à partir du "démounaz" , en s'appuyant sur la profondeur historique de l'esclavage. Des hommes, des femmes et des enfants ont été réduits à l'état de chose, d'objet, par la voie d'une vaste entreprise de démolition du sujet qui visait à effacer leurs histoires, leur nom et leur condition même d'être humain. Pour s'extraire des multiples formes de destruction, de réification, ils ont alors déployé des stratégies inédites : musique, danse, ruse, rites cultuels, marronnage, etc. Cette rébellion de l'être constitue le socle d'une créativité qui leur a permis de réinventer le lien social, selon des modalités singulières et originales.

06/2022

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Histoire internationale

Une histoire de l'esclavage en Afrique. Mutations et transformations (XIVe-XXe siècle)

Ce livre est un ouvrage de référence dans l'historiographie internationale de l'esclavage. De façon argumentée, il démontre l'importance de l'esclavage dans l'histoire de l'Afrique et met en exergue un phénomène historique central qui a eu ses propres déclinaisons régionales et sa propre périodisation. Il offre une synthèse des connaissances et un cadre structurel pour penser l'esclavage en Afrique. S'appuyant sur de nombreuses archives, Paul Lovejoy montre que l'esclavage s'est transformé dans le temps sous l'effet d'influences externes à l'Afrique – principalement par la demande de la traite européenne et la traite islamique, puis par l'abolition européenne - et sous l'effet de dynamiques internes, à travers l'usage d'esclaves comme mode de production. Comment l'Afrique et ses populations furent-elles pleinement impliquées dans le système global de l'esclavage qui s'étendit dans le monde entier ? Quels furent les effets sur le continent ? Comment quantifier la traite, selon les époques, selon les lieux ? Quelles furent les conséquences sur les relations sociales et culturelles en Afrique ? Ce livre ouvre aussi des pistes pour penser les diasporas des Africains en mettant en relation l'Atlantique et le continent. Briser le silence sur les implications de l'esclavage dans l'histoire de l'Afrique mais aussi dans l'histoire du monde : tel est l'objectif de cet ouvrage, indispensable.

05/2017

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Ethnologie

Le revers de l'oubli. Mémoires et commémorations de l'esclavage au Bénin

Sur les lieux de la Route de l’Esclave dans le Bénin méridional, l’institution d’une mémoire officielle de la traite négrière a été accompagnée, dans les années 1990, d’un mouvement de réforme des cultes vodun mené par leurs dignitaires ainsi que par des élites intellectuelles et politiques. Issu d’enquêtes effectuées entre 2005 et 2012, ce livre propose une analyse de certains espaces publics et cérémoniels porteurs d’un héritage culturel et moral émanant du passé esclavagiste. A la fois sélective et projective, la mémoire de ce passé suscite des interprétations, des fictions et des récits, mais également des oublis créateurs, entre reconstitutions consensuelles et versions partiales des faits historiques. Le rappel d’événements récents, mais déjà fondateurs – tels le Festival des arts et de la culture vodun Ouidah 92. Retrouvailles Amériques-Afrique en 1993 ; le lancement de la Route de l’Esclave en 1994 ; la création de la Fête nationale du vodun en 1997 ; la tenue annuelle, depuis 1998, de la Marche du repentir – est associé ici à une réflexion sur le moment patrimonial contemporain. Au prisme des rapports entre narrations locales, savoir ethnographique et vulgates missionnaires, cette recherche interroge l’émergence actuelle d’une connexion mémorielle entre figures du passé de l’esclavage et entités vodun devenues l’expression d’une religion à la fois "endogène" et "diasporique".

03/2016

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Généralités

L’esclavage, une histoire de héros. Une grand-mère à ses petits-enfants

Je ne suis pas historienne, mais j'aime l'histoire, surtout celle de l'Egypte et des grandes civilisations noires. C'est d'ailleurs par ce biais que j'ai commencé à raconter des histoires à mes petits-enfants. L'histoire des pharaons les captivaient, et puis un soir, je leur raconte une histoire de mon grand-père, et on parle de l'esclavage. Ils ignoraient tout de l'esclavage, de la traite, de leurs ancêtres africains...et de fil en aiguille est née cette histoire de héros...

02/2021