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Beaux arts

Architecture de la contre-révolution. L'armée française dans le Nord de l'Algérie

Dans Architecture de la contre-révolution Samia Henni analyse les politiques en matière d'urbanisme et d'architecture mises en oeuvre par l'Etat colonial français pendant la longue guerre d'indépendance algérienne (1954-1962) au croisement des vastes opérations militaires contre-insurectionnelles menées sur l'ensemble du territoire algérien. Tout au long de ce violent conflit armé, les autorités civiles et militaires françaises ont profondément réorganisé le vaste territoire urbain et rural de l'Algérie, transformé radicalement son environnement bâti, construit de nouvelles infrastructures en un temps record et implanté de manière stratégique de nouveaux centres de population afin de maintenir l'Algérie sous domination française. Cet ouvrage montre de façon documentée et précise comment le régime colonial a planifié et mis en oeuvre des programmes de démolition tactique, et développé de nouvelles structures afin de faciliter le contrôle étroit de la population algérienne et la protection des communautés européennes en Algérie. Le travail de Samia Henni se concentre sur la teneur politique de trois stratégies spatiales contre-révolutionnaires interconnectées : le déplacement forcé massif de paysans algériens ; les programmes de logement de masse conçus à destination de la population algérienne dans le cadre du Plan de Constantine du général de Gaulle ; et la nouvelle ville administrative fortifiée censée permettre la protection des autorités françaises pendant les derniers mois de la Révolution algérienne. L'autrice s'applique à décrire le modus operandi de ces stratégies spatiales, leurs racines, leur évolution, leur portée et leurs effets, ainsi que les acteurs, les protocoles et les logiques de conception qui les sous-tendent. Les chapitres de ce livre ne prétendent pas offrir un panorama exhaustif des 94 mois de destruction et de construction qui caractérisèrent la guerre menée par la France en Algérie ; ils ne cherchent pas non plus à fournir une description et une analyse exhaustives de tous les édifices construits ou détruits par les autorités coloniales françaises pendant la Révolution algérienne. L'ouvrage cherche plutôt à enquêter sur les pratiques coloniales de la France telles qu'elles s'incarnent dans des instruments juridiques, des opérations militaires et des projets architecturaux, et à mettre en lumière le rôle respectif d'une série d'officiers, de technocrates, d'architectes, de planificateurs et d'ethnologues dans la création architecturale (au sens large du terme) tout au long de cette sanglante guerre d'indépendance.

11/2019

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Beaux arts

Le Corbusier, Voyage d'Orient. 1910-1911

En mai 1911, Le Corbusier débute un voyage qui le mènera à Prague, Vienne, Budapest, Istanbul, mont Athos, Athènes, puis Pompéi et Pise avant de regagner la Suisse où il construira, en souvenir de ses impressions, deux villas : l’une surnommée blanche et l’autre turque. Trois aspects caractérisent cet ouvrage et éclairent son importance : ses qualités purement littéraires, la progressive transformation de la personnalité de l’auteur au fil du parcours, le rôle de ces leçons dans son processus de conception tout au long de sa vie. De son vivant, Le Corbusier fera paraître une quarantaine d’ouvrages, une activité qui l’amènera à faire inscrire la mention « homme de lettre » sur sa carte d’identité lorsqu’il acquiert la nationalité française. Quelques semaines avant sa mort, il se soucie de la publication du Voyage d’Orient qu’il amende légèrement avant de l’envoyer à l’impression. Formé initialement en tant que graveur de boîtier de montre, Le Corbusier s’extirpe lentement au fil de son évolution du moule ornemaniste et des tendances décoratives de l’Art nouveau. Le Voyage d’Orient rend compte du lent passage vers l’architecture d’un personnage initialement ému autant par l’art populaire et l’habileté des artisans potiers slaves qu’averti du grand art rendant visite à Vienne ou à Bucarest à de grands collectionneurs de peintures. L’arrivée à Istanbul, la découverte des mosquées, la géométrie simple qui les caractérise lui fait se rallier à la théorie moderniste de Paul Cézanne : « Il faut traiter la nature selon le cube, la sphère et le cône ». Or ces cubes, ces sphères ou demi-sphères, il les a sous les yeux avec ces coupoles blanches qui parsèment la ville. Cette découverte sera renforcée par la rencontre avec l’architecture classique des temples grecs qui se produira sur les marches de l’Acropole. Ce voyage éclaire le rapport de l’auteur entre inspiration et création. Hormis le récit qu’il tire de ses découvertes, Le Corbusier remplit plusieurs carnets de dessins, croquis et annotations (certaines pages sont reproduites dans l’ouvrage). Sa vie durant, il retournera à ces études de l’année 1911 pour ressourcer sa créativité et y puiser la matrice de ses formes nouvelles. Le récit est accompagné d’une postface analysant le rôle des voyages dans le travail de Le Corbusier et d’une introduction présentant le contexte de ce déplacement.

01/2012

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Histoire urbaine

Vivre en ville. Les problématiques urbaines à travers l'histoire dans le Midi de la France

Les problématiques inhérentes à la vie urbaine ne sont pas nouvelles. Ceux qui fréquentent la Faculté de droit de Perpignan y sont confrontés au quotidien depuis que la Translation de cette institution a commencé. Aux difficultés d'accès via les transports en commun, la circulation et le stationnement des véhicules personnels, le logement, la restauration, l'hygiène et la sécurité sont autant de thématiques universelles relatives aux aspects pratiques de la vie urbaine qu'ils découvrent. Voilà le point de départ de la réflexion des historiens du droit et historiens de l'Université de Perpignan Via Domitia qui ont choisi de consacrer leur douzième Journée d'études au "Vivre en ville". Ce faisant, ils se sont non seulement intéressés à Perpignan, mais aussi Narbonne, Toulouse et Toulon. Ils ont bien évidemment abordé l'épineux question de la structuration de l'espace urbain qui s'est opérée à Perpignan sans plan préétabli au cours du Moyen âge autour des mas urbains dont les traces sont encore parfois visibles, Une réalité à laquelle tous les Perpignanais ont été confrontés et que les Travaux d'urbanisme n'ont jamais permis de corriger. Les autorités municipales perpignanaises se sont longtemps contentées, en raison de l'ampleur de la tâche et du défaut de moyens financiers suffisants, de redresser ou élargir des tronçons de rues, d'éliminer les obstacles à la circulation et d'entretenir le pavement des rues dans le cadre de la police de la voirie. En outre, le déplacement d'un cimetière -à Toulon- révèle que l'espace urbain est depuis toujours pluriel : juxtaposant le monde des vivants et celui des morts, les lieux d'habitation er ceux de travail, les lieux de production, de transformation, de vente et de consommation, les espaces publics et privés, les lieux saints ou religieux et profanes, les friches er les constructions, les maisons familiales de plain-pied et les immeubles de rapport aux multiples étages, les hôtels particuliers, les masures et autres appartements sordides ; de la même manière se cotoie dans cet espace réduit une population très hétérogène mais formant une communauté face au reste des Roussillonnais, des Français et autres étrangers à la ville et au royaume. Son élite entend d'ailleurs clairement manifester son attachement au roi de France à travers notamment les Te Deum qui sont régulièrement célébrés à l'époque moderne et qui doivent garantir à la ville la précieuse protection du souverain.

04/2021

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Critique

Les graphies d'Eros

" Je m'efforce, moi, quand j'écris une page pornographique, de dire ce qui se passe dans la peau, dans le ventre, dans les reins, dans l'anus, dans le vagin... Et pour ce faire, je suis forcé d'avoir recours à des métaphores, la description clinique n'apportant rien sur le plan sensible. " Jacques Abeille Si les Porn Studies commencent à avoir quelque reconnaissance en France, on ne concède guère de valeur à la production pornographique, qui garde la réputation d'être répétitive, mécanique, aussi éloignée de toute poésie que peut l'être une recette de cuisine ; bref, elle est seconde et dépourvue, dit-on, de cette originalité qui est à la source de toute oeuvre d'art. Construite au fil d'une vie, l'oeuvre double de Jacques Abeille / Léo Barthe bouscule avec vigueur ces préjugés. En poète et plasticien, le Janus Abeille / Barthe fait de la graphie d'Eros non une subversion du geste noble du créateur mais la condition première de l'existence et de la création. Fidèle à ce déplacement des discours et à leur croisée, ce volume se veut polyphonique : on y entendra la voix d'Abeille / Barthe à travers une nouvelle inédite, Toute licence, qui traite de l'innocence des jeux érotiques et de leur consubstantialité avec tout geste poétique. Selon un rythme régulier et pour prendre résonance, viendra s'intercaler dans ce texte la voix de critiques, spécialistes de littérature contemporaine (Jean-Michel Devésa et Pierre Vilar), d'érotisme (Patrick Wald Lasowski) ou de fantastique (Eric Vauthier), de la sexologue Nadine Grafeille et d'un artiste familier d'Abeille (le plasticien Philippe Lemaire). Léo Barthe est le pseudonyme non dissimulé de Jacques Abeille, auteur d'une oeuvre conséquente dans le domaine de l'imaginaire, à travers notamment " Le Cycle des contrées " (Le Tripode). Il a parallèlement, sous le nom de Léo Barthe, publié de nombreux textes érotiques à La Musardine (Camille, L'Animal de compagnie, La Demeure des Lémures, Princesse Johanna), ainsi qu'une trilogie, De la vie d'une chienne, au Tripode. Ce volume poursuit l'étude de l'oeuvre de Léo Barthe / Jacques Abeille, entreprise il y a cinq ans dans Le Dépossédé (Le Tripode), sous la direction d'Arnaud Laimé, maître de conférences à Paris 8.

09/2021

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Photographie

Architectures de terre dans l'Ouest africain. Bleu à l'ombre, ocre au soleil

Mallarmé disait que le monde était fait pour aboutir à un beau livre. La formule était ironique, mais, s'ils réduisent incontestablement le monde, les livres ont aussi le mérite de mettre leurs lecteurs en mouvement : ils invitent à voyager, à comparer, à penser, à imaginer. Celui-ci résulte de l'association de deux photographes, Cécile Tréal et Jean-Michel Ruiz, pour les images, et d'un anthropologue, Jean-Paul Colleyn, pour le texte. Ensemble, ils donnent un aperçu des architectures de terre dans des sites particulièrement intéressants du Mali, de Mauritanie, du Maroc, d'Algérie et de Tunisie. Le lecteur voyageur s'invite dans un monde de déserts, de dunes, de montagnes, de gorges, de savanes, de forêts de gommiers, de buissons d'acacias et de tamaris ; un monde de vent, de pierre, de sable et de terre ; un monde de modestes masures et de palais, de ksour et de casbahs, de mosquées frustres ou sublimes, où vivent ou vécurent bergers, guerriers, commerçants, jardiniers, marabouts, savants et poètes. Cet ouvrage se concentre sur les architectures de terre crue, en évitant le ciment, la tôle et les pelotes de câbles électriques. Il ne s'agit pas de "couvrir" toit les aspects de la réalité contemporaine, mais d'évoque ne tradition enracinée dans le passé, qui a encore un bel avenir devant elle. Les architectures du Maghreb et du Sahel ont fait rêver les cinéastes en quête de sites bibliques ou de royaumes moyenâgeux, mais un pays ou une région ne vit pas que d'images. Des questions de sauvegarde du patrimoine, d'émigration, d'impact du tourisme, de sécurité publique, d'avenir des oasis, d'agriculture irriguée, de commerce transsaharien, d'élevage extensif se osent de manière lancinante, qui font peser sur ce type 'd'architecture une menace certaine. La prise de conscience de l'irrémédiable perte que constituerait sa disparition souligne toutefois les savoirs et les enseignements dont elle est porteuse. Le déplacement dans l'espace fait voyager dans le temps. La terre d'Afrique fut depuis toujours parcourue par des groupes de migrants qui laissèrent leurs empreintes. Mais, pour les bâtisseurs, la terre crue appartient-elle définitivement au passé ? Non, sans doute, car elle demeure au sens littéral la première matière première : elle est disponible sur place, porte la couleur locale et est "durable" en raison même d'une fragilité qui n'abîme quasiment pas l'environnement.

04/2016

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Littérature française

Le pardon

C'est l'histoire d'un homme qui part. L'histoire d'un rendez-vous qu'il donne à une femme, dont on ne saura pas grand-chose, si ce n'est qu'il attend d'elle un pardon, dont il a besoin pour continuer tout simplement à avancer. Il la retrouvera au coeur de l'Afrique, au bord du fleuve, des chutes Victoria, emblèmes du continent et de sa vie à lui. Elle y sera, de ça il est sûr. Pour être prêt, il se plonge dans un voyage qui va mêler l'urgence et la profondeur, comme une course en apnée pour prendre sa respiration. Loin des chemins balisés qu'il laisse derrière lui. Axel est un homme jeune, à qui tout sourit. Brillantes études, famille aimante, réussite sociale. Au premier abord, sa vie semble pleine, comblée. Mais qui sait sur quelles blessures se forgent les apparences ? Lui-même le sait-il, qui va, de rencontre en rencontre, tenter de se retrouver, de décaper son image trop lisse, trop simple, pour atteindre, peut-être, une paix qui semble lui manquer. Toutes ces vies croisées par hasard au fil de son déplacement infusent en lui, le portent plus avant, l'aident à se défaire de ses anciennes peurs, et les récits qu'il en fera donneront à voir une Afrique peu souvent décrite avec autant de justesse, mélange détonnant de désespoir et de force de vie. Qu'ont en commun Purity, rencontrée dans un bar, Raymond, étudiant appliqué ou César, orphelin livré à lui-même, si ce n'est qu'ils ont tous, à un moment ou à un autre, fait un choix. Le choix de s'écarter du chemin tracé pour eux, sursaut vital qui vient contrer la fatalité, les rendant libres de leurs destins. Parvenu au terme de son voyage, Axel ne sera plus tout à fait le même. Les lignes de force de sa vie auront bougé, insensiblement mais suffisamment pour que le besoin de perfection qui semblait l'habiter s'évanouisse dans l'évidence tranquille de l'amour. Le Pardon est un roman sur la quête de soi. Mais c'est aussi un beau texte sur l'Afrique, sur son étrange capacité à mettre à nu les êtres et les choses, dans un mélange égal de résilience et de violence.

08/2015

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Insectes et oiseaux

Oiseaux des jardins. Chercher, observer, reconnaître, identifier

70 espèces d'oiseaux communes dans les jardins, les parcs et la campagne cultivée dans un guide d'identification spécialement conçu pour les enfants. Grâce à son petit format, ils pourront facilement l'emporter sur le terrain et l'avoir toujours sur eux lors de leurs balades-découvertes. Une structure qui répond à la méthode d'identification Ce qui fait la qualité de ce carnet et le rend particulièrement pertinent, c'est qu'il est organisé de manière à faciliter l'identification : les oiseaux sont regroupés sur une ou plusieurs doubles pages en 12 catégories, en fonction du caractère dominant de chaque espèce (forme du bec, posture, mode de déplacement, silhouette, couleur...), c'est-à-dire la première chose que l'on remarque quand on observe un oiseau sur le terrain. Pour chaque oiseau, plusieurs indices de reconnaissance sont indiqués. C'est leur ensemble qui peut permettre une identification juste : la période de l'année durant laquelle ils sont visibles, la taille, le régime alimentaire. Un ou deux éléments caractérisent l'oiseau (forme, comportement, habitat...). Si mâle et femelle sont différents, les deux sont représentés. Sur les dessins, de petites légendes soulignent les caractères essentiels à regarder pour comparer les espèces entre elles. Enfin, des encadrés aident à comparer les espèces proches en vol et font découvrir leurs petites manies pour mieux les identifier. Apprendre à reconstituer un puzzle On sait reconnaître un rouge-gorge ou un merle noir, parce que l'on se souvient de leur silhouette et de leurs couleurs. Eh bien, on peut identifier bien d'autres espèces de manière analogue, en mémorisant les critères indispensables à leur détermination. Pour identifier un oiseau, il faut d'abord savoir l'observer et le décrire. Il s'agit de se poser plein de petites questions comme pour reconstituer un puzzle à partir de ses différentes observations : la silhouette, la taille, la tête, le bec, la queue, les pattes, la posture, le vol, les ailes, la façon de se déplacer au sol. Ce carnet, suivant cette méthode, fournit pour chaque oiseau tous les critères qui vont permettre à l'enfant de le reconnaître, avec des textes simples, clairs et concis qui vont à l'essentiel, et des illustrations naturalistes de grande qualité, très fidèles à la réalité. Un petit plus : le calendrier des observations, car, chaque mois, il se passe quelque chose de nouveau du côté des petits oiseaux. Ouvrez l'oeil !

04/2023

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Historique

Transparents

Camilo, Olga, Luciano, Orlando, Maura, Bernardo, Iris et Ángela, les exilés dont les existences se croisent dans les pages de Transparents, naissent de l'imagination de Javier de Isusi mais leurs histoires sont le fruit des témoignages recueillis par la Commission pour la Vérité en Colombie, une des trois institutions qui composent le Système intégré pour la vérité, la justice, la réparation et la non-répétition mis en place par la Colombie dans le cadre de l'accord de paix de 2016, à l'issue d'un des conflits les plus longs que le monde a pu voir : depuis les années 1950 la guerre civile colombienne a causé 70 000 morts, le déplacement de 3 700 000 personnes et l'exil de 380 000 autres qui ont obtenu asile politique en 36 différents pays. A l'heure où le pays semble sur le point de tourner enfin la page, Transparents évoque la nécessité de faire lumière sur le passé, de ne pas oublier les victimes et les souffrances des survivants ; souligne le besoin de mémoire, collective et individuelle, pour ne pas répéter les mêmes tragiques erreurs. Des récits mis en images par Javier de Isusi ressort, avant tout, une seule et profonde blessure que les huit protagonistes partagent avec tous ceux - exilés, réfugiés, migrants - que les guerres et la misère jettent sur les routes du monde entier. Un drame humain que l'un d'eux a évoqué par ces mots : " Après le deuil consécutif à la disparition d'un être cher et l'acceptation de notre propre mort, l'exil constitue peut-être la plus grande épreuve morale que puisse traverser un représentant du genre humain. ? La perte du foyer et du pays, qu'elle soit imposée par les circonstances, choisie par l'individu ou le résultat de ces deux facteurs combinés, marque une rupture sans commune mesure, qui bouleverse l'existence de manière irréparable et change complètement la vision que l'individu exilé a de lui-même, du monde qui l'entoure et de son époque" . En donnant corps et voix à tous ceux qui ont perdu corps, voix et âme en quittant leurs chers et leurs maisons, Javier de Isusi nous interroge et nous rappelle que nous aussi - tout comme les protagonistes de Transparents - " nous pouvons changer ça " et nous avons notre rôle à jouer pour mettre fin à ces souffrances.

03/2023

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Pédagogie

Questionner le monde : l'espace CP-CE1-CE2

38 fiches à photocopier conforme aux programmes 2016 pour travailler le domaine "Questionner le monde" afin d'initier les élèves du CP, CE1 et CE2 à la géographie. Au cycle 2, le domaine " Questionner le monde " est une introduction qui prépare les élèves de CP CE1 et CE2 aux enseignements qu'ils recevront ultérieurement en géographie. Il s'agit, pour les élèves de cet âge, de s'approprier l'espace vécu, se représenter un environnement proche, pour concevoir, en fin de cycle, des espaces plus lointains et peu familiers. Cette "exploration spatiale" se fait progressivement, à travers les environnements suivants : l'école et la classe, la maison, le quartier, la ville, les régions, les pays, la planète Terre, la lune et le système solaire. Chaque environnement est illustré, de façon précise et claire, sous forme de dessins, de photographies, de plans, de maquettes, de schémas ou de cartes. Questionner le monde : l'espace, est un ouvrage sous forme de fiches photocopiables progressives et accompagnées d'un guidage pédagogique. Il propose aux enseignants de cycle 2 des situations et activités pour permettre aux élèves : de se construire des repères spatiaux ; d'utiliser et de produire des représentations d'un espace proche, familier ; de se repérer, s'orienter et se situer dans un espace géographique ; de situer un lieu sur une carte, lire un plan, utiliser un globe ; d'utiliser un vocabulaire de positions et de déplacements. Pour chaque fiche, le guidage pédagogique précise le niveau, la mise en oeuvre et les prolongements possibles. Les ressources numériques contiennent toutes les fiches à imprimer et/ou à vidéoprojeter (PDF) ainsi que leur corrigé. NOUVEAU : dorénavant, les ressources numériques vous sont proposées en téléchargement. Pour en profiter, il vous suffira de vous rendre sur le site Internet dédié, muni(e) de votre clé d'activation personnelle (toutes ces indications sont données dans votre ouvrage). Configurations requises : PC : Windows 7, 8, 10 Mac : IOS 10. 6, 10. 7, 10. 8, 10. 9, 10. 10, 10. 11, 10. 12, 10. 13, 10. 14, 10. 15 Linux : Ubuntu 16. 04 - 64 bits Acrobat Reader Internet Explorer, Firefox, Chrome, Safari, Opera toutes versions Flash Player 11

11/2020

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Histoire internationale

Histoire de Saint-Pétersbourg

Dès sa fondation, en 1703, Saint-Pétersbourg engendra des mythes tenaces. Pour la construire, Pierre le Grand mobilisa des dizaines de milliers d'ouvriers, dont beaucoup moururent, d'où la légende d'une ville édifiée sur des ossements. En moins de dix ans, à coup d'oukazes et de déplacements de population, le tsar fit surgir une ville qui devait surpasser toutes les capitales d'Europe. Bâtie sur le principe de la perspective " régulière ", elle serait un modèle d'ordre et de raison, le phare de l'Empire russe, une ouverture sur l'Europe. Les héritières du tsar, Elisabeth et surtout la Grande Catherine, reprirent l'ambitieux dessein de Pierre. Sous la houlette de Rastrelli, l'inventeur du baroque russe, palais et églises se multiplient. La cour de Pétersbourg vit alors au rythme des bals masqués et des feux d'artifice, et leur magnificence fait dire aux étrangers que les impératrices, à l'instar de Louis XIV, veulent ruiner la haute noblesse. S'affirmant digne héritière du tsar fondateur, Catherine érige la célèbre statue de Pierre le Grand. A la fois Auguste et Mécène, elle transpose les rêves d'architecture néoclassique de l'Occident, couvre la capitale de colonnades et fait construire l'Ermitage où elle réunit ses collections de peinture. Au XIXe siècle, salons littéraires, cabinets de lecture, spectacles font de Pétersbourg une grande capitale européenne. La cité est en même temps le centre d'un Etat en pleine expansion, qui s'affiche à l'occasion des parades militaires de Nicolas Ier et dont le dynamisme surprend les étrangers. A la fin du siècle, la révolution industrielle bouleverse le visage de Pétersbourg alors même que la société russe s'y enracine. La ville semble cependant marquée par la malédiction originelle qui, de Pouchkine à Dostoïevski, imprègne toute la littérature et que viennent illustrer des événement tragiques : l'inondation de 1824, l'assassinat d'Alexandre II, le Dimanche rouge de 1905. En 1914, Saint-Pétersbourg perd son nom : après la Révolution de 1917, elle cède à Moscou son statut de capitale, avant d'entrer dans l'ère soviétique.

05/1996

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Histoire de France

Un diable qui te porte. avec "Les Papes Al Dante"

Au milieu du 14e siècle, la peste noire a plongé l'Europe dans la frayeur et l'incompréhension. Ce Covid médiéval ne pouvait être qu'une punition infligée par Dieu lui-même, sinon un coup tordu de son collègue le Diable. Cette pandémie, venue elle aussi de Chine, emporta le tiers de la population européenne, dont six à sept millions de Français, malgré un confinement, malgré la fermeture des auberges, l'interdiction des rassemblements et les déplacements soumis à autorisation. Déjà, les bobos médiévaux délaissèrent leurs beaux palais des villes pour se mettre au vert dans leurs maisons de campagne. Boccace raconte cet exil dans son "Décaméron" , alors que nous ne disposons que de chaînes d'infos qui ont pris pour résolution de voir le monde laid et mauvais, de quoi se poser la question : quel est le plus dangereux, le virus ou le discours autour du virus ? ... Et peut-on dire que ces gens du 14e siècle, privés de tout barnum médiatique, goûtaient avec bonheur autant de malheurs ? "Un diable qui te porte" , c'est l'assurance de traverser ces moments difficiles que furent la chute des Templiers, les rois maudits, le Grand Schisme qui a failli faire imploser l'Eglise romaine quand elle avait un pape à Rome, un à Pise et un en Avignon, la Guerre de Cent Ans et cette peste noire, avec le meilleur guide du moment, le type instruit de toutes les nuisances, celui qui a fait de l'Eglise une valeur refuge, Satan en personne. Des "papes al Dante" croqués avec humour, des rois qui finissent reliques en gigot de sept heures après avoir égrainé derrière eux des années épurées de toute pitié, l'âme soulagée ou exténuée, des croisades foireuses, deux doigts de torture et des braquos plus incroyables que dans une série télé, il ne manque finalement rien dans ce récit composé avec 99% de vrais morceaux d'histoire. Sauf peut-être un préfet qui interdit le port de la cotte de maille floquée du logo du PSG. Eurydice pose la question : "Nous allons être très malheureux ? " . Orphée répond : "Quel bonheur ! " Un bonheur à partager avec ce Diable qui te porte...

10/2020

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Anglais apprentissage

Services aux personnes. Lexique français-anglais

Le secteur des services à la personne est en plein essor en France et en Europe. Il offre une grande diversité de métiers d'avenir et les offres d'emplois abondent. Ses acteurs travaillent aujourd'hui avec des publics de tous horizons, et peuvent aussi être amenés à se déplacer à l'étranger : c'est pourquoi l'anglais est devenu un atout certain et une compétence recherchée afin de répondre aux besoins de tous types de publics.ØØEnseignantes dans la filière SAPAT (Services aux personnes et aux territoires), les auteures ont conçu ce livret pour accompagner leur pédagogie ainsi que les démarches professionnelles en anglais, de plus en plus fréquentes dans leurs formations.ØØCe lexique s'adresse à toutes les personnes en lien avec les différents secteurs des services : apprenants (du CAP au BTS, préparation aux concours et écoles de formation aux métiers des secteurs paramédicaux et sociaux), professionnels, et enseignants/formateurs pour un prolongement de leur pédagogie lorsqu'ils sont conduits à travailler sur du vocabulaire technique et professionnel et lors de la mise en place d'actions en collaboration avec des interlocuteurs anglophones.ØØØØIl s'agit là d'un outil de formation - en aucun cas d'un manuel scolaire -, qui intervient en complément des cours dans le but d'aider à développer la communication en anglais dans le secteur des services.ØØLe vocabulaire et les expressions les plus récurrents et les plus usités dans le domaine de spécialisation sont regroupés, selon les différents domaines d'intervention, en 10 chapitres : 1. Les publics ; 2. Organismes et professionnels ; 3. Les besoins ; 4. Le confort corporel de la personne ; 5. Le confort matériel ; 6. La nutrition ; 7. La santé ; 8. La vie quotidienne ; 9. Le cadre d'intervention ; 10. Milieu rural et territoire. Le contenu n'est pas exhaustif, tant ce secteur est vaste. ØØAfin de faciliter la recherche de termes précis dans l'une ou l'autre langue, sont proposés en fin de lexique un index alphabétique français et un index alphabétique anglais.ØØCe lexique vous accompagnera dans vos études, dans votre formation professionnelle, dans vos déplacements à l'étranger (voyages, séjours, stages), et vous aidera à communiquer plus facilement en anglais dans votre secteur professionnel.

11/2018

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Philosophie

ECRIRE A LA LUMIERE. Le philosophe et l'ordinateur

Cet essai traite du mode d'existence de la philosophie à l'âge de l'ordinateur et, du rapport indissociable entre écriture et instrument employé. L'idée n'est pas récente : Platon considérait l'écriture à la plume et à l'encre comme une activité infructueuse, et se servait de l'expression écrire à l'eau pour la distinguer de l'écriture dans l'âme. Contenant plus d'une ambiguïté, cette expression permet d'aborder une série de questions sur les rapports entre la philosophie et la technique d'écriture utilisée. Il s'agit notamment de s'interroger sur les préférences des philosophes pour certaines techniques et de reconsidérer leurs théories de l'écriture à la lumière de l'écriture électronique. En partant des espoirs bien précis que nourrissait Platon au sujet du discours oral et du discours écrit, une première analyse cherche à déterminer s'il aurait renoncé à écrire ses dialogues au moyen de l'ordinateur. L'enquête se poursuit chez Heidegger où l'apparente préférence pour l'écriture à la main conduit inévitablement à replacer la philosophie heideggerienne de la technique dans le cadre des technologies les plus avancées. Sont évaluées, en outre, les implications d'une technogrammatologie chez Derrida, théorie de l'écriture qui inclut également l'emploi de l'ordinateur. Puisque la question de la technique utilisée joue un rôle majeur dans ce débat, il importe également de prendre en considération les différentes formes d'expression de la philosophie, le fait que l'ordinateur rend possibles de nouvelles écritures et lectures, et les déplacements qui s'opèrent entre écriture privée, écriture publique et écriture collective. Sont ainsi pris en compte l'expérience de la lecture selon les phénoménologues, l'apport de l'esthétique dans le multimédia, sans oublier la transformation du code éthique depuis l'informatisation de la société et la quête d'une altitude adéquate face aux nouvelles technologies envahissantes. Et à l'arrière-plan de ces différentes approches, se dessine la recherche d'une possible coexistence des différentes techniques d'écriture caractérisée par les mots à la fois et superposition, traits caractéristiques et répétitifs de cet essai.

03/1999

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Histoire internationale

Les migrantes ignorées du Haut-Sénégal . 1900-1946

Centré sur la région de Kayes au Mali, l'ouvrage de Marie Rodet s'attache à analyser les formes de mobilité féminine au sein du pays et vers le Sénégal à l'époque coloniale (1900-1946). Comme les chercheurs par la suite, l'administration coloniale a largement ignoré ces déplacements, se focalisant sur les migrations masculines de travail qu'ils considéraient comme seules dignes d'intérêt. Or, en élargissant le concept de migration, l'ouvrage met en évidence que les migrations féminines dans la région de Kayes ont été nombreuses, et ce dès les débuts de la colonisation. Ce livre montre en particulier que les femmes esclaves étaient majoritaires dans les mouvements migratoires que connaît la région au début du XXe siècle, qu'elles furent les premières migrantes dans la ville de Kayes. L'auteure va même plus loin en montrant que le phénomène migratoire majeur que connaît le Haut-Sénégal à cette époque ne correspond pas aux migrations masculines de travail mais aux migrations familiales attestant d'un glissement progressif des populations du Haut-Sénégal vers la Sénégambie. L'originalité de l'ouvrage réside également dans son utilisation des archives judiciaires pour analyser les pratiques du mariage comme vecteurs de mobilité pour les femmes. Par l'examen de la jurisprudence des tribunaux coloniaux de la région de Kayes, Marie Rodet montre que les autorités locales et coloniales tentèrent dès les années 1910 de limiter la mobilité dans le mariage, ce qui amena les femmes à mettre en place des stratégies de " contournement ", qui s'appuyaient souvent sur des réseaux migratoires familiaux établis sur plusieurs générations. L'ouvrage permet enfin de comprendre pourquoi ce contrôle colonial croissant s'est finalement avéré inefficace. A partir d'une étude précise de sources coloniales a priori peu loquaces mais ingénieusement confrontées à des enquêtes de terrain, Marie Rodet resitue ici l'histoire des migrations de la région de Kayes à l'époque coloniale dans une dynamique de recherche genrée. Cet ouvrage constitue un outil essentiel pour repenser la question des migrations féminines en Afrique et déconstruire le discours androcentrique ambiant sur les migrations.

06/2009

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Littérature étrangère

Le palmier de Palerme

" Le Palmier de Palerme ". Dans une longue lettre adressée à son fils, Gioacchino Martinez se confesse. C'est le dernier acte d'une lutte que l'écrivain sicilien a menée en vain toute sa vie, se soldant par sa défaite et l'abandon de la plume. La déflagration qui déchire soudainement l'air, l'attentat dans lequel un juge et son escorte trouvent la mort sous ses yeux consacreront définitivement son silence. Ainsi s'achève un récit douloureux et amer qui, au-delà de l'autobiographie, évoque l'Histoire, celle de la Sicile et de l'Italie, de l'après-guerre à nos jours : car les fautes et les remords qui rongent l'écrivain, les imprécations qu'il lance contre la société qui l'entoure concernent toute une génération, tout un pays. Comme dans un jeu de miroirs, les déplacements d'une ville et d'une époque à l'autre se multiplient et se répondent au gré des souvenirs de Chino : Paris, Milan et Palerme, la violence de la guerre et celle de la mafia, le sentiment de culpabilité pour un parricide présumé et l'incompréhension qui mine les rapports avec son propre fils, son amour pour Lucia, profond et inextinguible, annihilé par la folie, le palmier de son enfance misérablement abattu par la spéculation mafieuse, l'image du justicier au manteau noir dans un film de son enfance et la figure du juge assassiné. Ces cauchemars de l'Histoire, civile et privée, se transforment en poésie qui, dans le dialogue qu'elle entretient avec la grande littérature, rallume sur la page quelques lueurs d'espoir. Vincenzo Consolo, né en 1933 en Sicile, vit depuis trente ans à Milan. Mais toute son œuvre est imprégnée de souvenirs siciliens. " Le Sourire du marin inconnu " le consacra, il y a maintenant vingt ans, comme l'un des plus grands écrivains italiens de son époque. On lui doit également " La Blessure d'avril ", " Lunaria ", " Le Retable ", " Les Pierres de Pantalica ", " D'une maison l'autre la nuit durant " (avec lequel il obtint le prestigieux prix Strega) et " Ruine immortelle ". En 1994 l'Union latine lui a octroyé le Prix international de littératures romanes pour l'ensemble de son œuvre.

08/2000

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Roman d'amour, roman sentiment

Sans un mot de toi

Une attirance au delà des mots... Emma ne parle plus depuis un évènement qui l'a traumatisée et dont elle ne parvient pas à se souvenir. Ses colocataires, son frère David et sa meilleure amie Sofia, font tout pour l'aider autant que possible mais sont souvent en déplacements professionnels. David de plus en plus inquiet de laisser sa soeur seule, ils décident ensemble de trouver un nouveau colocataire qui sera davantage présent... Ce qu'Emma n'avait pas anticipé, ce sont les sentiments qu'elle va très vite développer pour ce nouvel arrivant, le beau Nolan, avec lequel elle ne peut malheureusement pas s'exprimer ! Une attirance forte, nouvelle, capable de tout bouleverser dans son quotidien, comme dans son coeur... Mais les choses ne sont jamais si simples quand les cicatrices n'ont pas été guéries. Parviendront-ils tout de même à se comprendre ? Nolan l'aidera-t-il à surmonter ses blocages ? Je commence à amorcer un pas en arrière pour m'éloigner, mais il passe son bras dans mon dos, me maintenant près, vraiment très près de lui. Il plonge son regard bleu glacier dans le mien. Au fond de ses iris, je distingue de petites paillettes, donnant encore plus de profondeur à son regard. Ce mec m'attire mais je m'interdis de céder. D'une, car c'est mon colocataire et de deux parce je ne voudrais pas briser l'amitié qu'il y a entre nous. On reste quelques minutes à se regarder dans le blanc des yeux quand sa tête s'approche lentement de la mienne, son souffle chaud vient percuter le lobe de mon oreille. - J'ai très envie de t'embrasser, princesse, m'avoue-t-il d'une voix emplie de désir. Je secoue la tête pour lui montrer que c'est une mauvaise idée. Mes mains posées sur son torse, j'essaie de le faire reculer, mais rien n'y fait. Son contact me fait frissonner, me transcende. Et lorsqu'il replonge ses yeux dans les miens et maintient le regard, ce qu'il provoque en moi fait tomber toutes mes barrières.

07/2021

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Pays du monde

J'explore la mer des Caraïbes

J'explore la mer des Caraïbes - Mon premier guide de voyage invite les enfants de 7 à 11 ans à découvrir la mer des Caraïbes, ses îles et les pays qui la bordent, à travers une foule d'activités. Unique en son genre, ce guide de voyage tout en couleurs sur la mer des Caraïbes, ses îles et les pays qui la bordent s'adresse aux enfants de 7 à 11 ans ! Il permettra à tous les jeunes voyageurs, garçons et filles, de bien profiter de leur séjour au soleil en les incitant à demeurer attentifs à tout ce qui les entoure. A la fois amusant et instructif, il les occupera pendant les déplacements dans les transports tout en attirant leur attention sur une foule de sujets, de la géographie à l'histoire, en passant par les particularités régionales et les coutumes locales. Tout au long de J'explore la mer des Caraïbes - Mon premier guide de voyage, le sympathique personnage Edgar et ses amis accompagnent les jeunes voyageurs dans leur découverte des divers écosystèmes des Caraïbes (plages, coraux, jungle, faune, flore). Ils les convient à s'intéresser à l'histoire de cette vaste région en leur présentant les civilisations précolombiennes, en leur racontant la venue de Christophe Colomb et des Européens, et en les faisant voyager dans le temps jusqu'à l'époque où les pirates semaient la terreur... Le guide aborde également pour ses jeunes lecteurs des sujets aussi sérieux que l'esclavage et les catastrophes naturelles (ouragans, éruptions volcaniques, tremblements de terre), les initie aux différentes langues parlées dans la région des Caraïbes et leur explique ce qu'est le créole. La musique, la danse et les célébrations que sont les carnavals, les fêtes d'indépendance et les rituels religieux occupent en outre une place importante dans le guide, de même que les aliments de base typiques et les spécialités culinaires. Edgar et ses amis encouragent enfin les jeunes voyageurs à vivre des vacances actives en s'adonnant à l'exploration de cenote, à la plongée-tuba, au kayak de mer, au surf, à la planche à rame et à d'autres sports nautiques.

09/2021

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Histoire de France

Exils intérieurs. Les évacuations à la frontière franco-allemande (1939-1940)

Sait-on que les évacuations de population ont une histoire longue en Europe depuis le XXe siècle, dont les racines plongent dans les deux guerres mondiales ? En septembre 1939, près de deux millions de Français et d'Allemands furent ainsi évacués préventivement par leurs Etats des zones frontalières de l'Alsace et de la Moselle côté français, et de la Sarre, du Palatinat et du pays de Bade côté allemand. Cette migration forcée ouvre la série des grands déplacements de population qui marquèrent l'histoire de l'Europe durant et au lendemain de la seconde guerre mondiale. Pour l'Allemagne nazie, elle constitue le laboratoire des déportations ultérieures de populations indésirables. Pour la France républicaine, elle préfigure les flots incontrôlables de l'exode de 1940. Dans les deux cas, les régimes ont dû faire face à la difficulté d'évacuer les zones de départ, mais également d'accueillir et de reloger ces populations dans des régions plus éloignées des frontières. Les Etats et les différents acteurs sociaux et humanitaires durent s'adapter à des problématiques nouvelles à cette échelle, telles que le convoyage de centaines de milliers d'individus, l'accueil et l'assistance aux réfugiés, la relocalisation industrielle, le dédommagement et les réquisitions. Bouleversant les pratiques et la vie quotidienne des populations et confrontant des cultures régionales très différentes, cet épisode devait laisser des traces durables dans la mémoire des régions de départ et d'accueil comme de la nation française, mais aussi dans les pratiques de la gestion publique des populations à l'heure de la nécessaire solidarité nationale, tant en Allemagne qu'en France. Résultat de quatre années de recherches d'un programme franco-allemand financé par l'Agence nationale de la recherche et la Deutsche Forschungsgemeinschaft, cet ouvrage redonne à cet événement largement méconnu toute son importance fondatrice dans l'histoire des cultures de guerre et des migrations de population : les évacués de 1939-1940 constituaient le dernier groupe à devoir être étudié après les émigrés, les exilés, les réfugiés, les déportés et les prisonniers des conflits du XXe siècle.

11/2017

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Préhistoire

La Préhistoire du Jura et l'Europe néolithique en 100 mots-clés (5300-2100 avant J.-C.). 3 volumes

Avec trois millénaires de défrichements et d'agriculture céréaliers -de 53 000 2100 av. J.-C. - le Néolithique préfigure les problèmes de société actuels, illustrés par des épisodes de croissance ou de chute démographique, d'inégalités sociales parfois criantes et de déplacements de population, où les crises et la violence étaient loin d'être absentes. Deux anciens chercheurs au Centre national de la recherche scientifique, formés à l'etnnoarchéologie en Nouvelle-Guinée, proposent une nouvelle lecture de la trajectoire historique de ces communautés d'agriculteurs, où les micro-régions - ici le Jura et les plaines de la Saône - étaient profondément intégrées à des réseaux complexes de circulation d'objets-signes et d'idées. A l'échelle de l'Europe occidentale, ces transferts à longue distance étaient soutenus par la compétition sociale, l'affichage des inégalités et l'imaginaire religieux. En dépassant les limites des spécialisations scientifiques, ces deux néolithiciens se saisissent de 100 mots-clés du vocabulaire archéologique pour explorer différentes interprétations sociales qui se cachent derrière les objets, les outils et les comportements des populations néolithiques. En raison de leur extraordinaire conservation, les villages littoraux de Chalain et de Clairvaux - inscrits en 2011 au Patrimoine mondial - sont considérés comme emblématiques du Néolithique du Jura ; il est cependant impossible de les comprendre par une simple approche régionaliste. En dépassant les frontières actuelles, l'ouvrage permet au contraire de réfléchir à l'échelle de l'Europe, en intégrant inventaires et cartes de répartition inédites, afin de replacer le Jura dans des systèmes de pensée d'une complexité encore sous-estimée. Cette publication constitue donc un état des lieux original, au moment où s'accélère la destruction du patrimoine archéologique tandis que les spécialisations scientifiques et la segmentation des connaissances rendent plus difficile la compréhension des fonctionnements sociaux. Avec une illustration abondante et différents niveaux de lecture, l'ouvrage s'adresse au lecteur qui ne se satisfait plus du mythe de la croissance technologique et économique illimitée. Quant aux érudits, aux étudiants et aux chercheurs, ils pourront découvrir nombre de documents inédits ou peu connus, confinés dans l'obscurité des réserves de musées ou dans des collections confidentielles.

06/2021

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Histoire ancienne

Pourquoi l'art préhistorique ?

Les hommes des Temps glaciaires ont pénétré dans les grottes profondes pour y dessiner et s'y livrer à de mystérieuses cérémonies, dont parois et sols portent à l'occasion les traces. Ils ont aussi orné les parois de certains abris où ils habitaient de leurs gravures, peintures et sculptures représentant le plus souvent des animaux. Parfois, ce furent sur des roches isolées dans la nature ou au bord de rivières que des gravures se sont exceptionnellement conservées. Tenter d'approcher les raisons qui guidèrent ces gens peut paraître une gageure. Nombre de spécialistes esquivent la question du "Pourquoi ? ", lui préférant le "Quoi ? " (description et étude des thèmes représentés, que l'on veut aussi complètes et "objectives" que possible), le "Quand ? " (problèmes de datation et de chronologie) et le "Comment" (étude minutieuse des techniques utilisées). Jean Clottes s'est attaqué à cette question. Après une longue carrière de chercheur essentiellement consacrée à des fouilles archéologiques, surtout en grottes et en abris, qui éclairent les modes de vie des Paléolithiques, il s'est intéressé à leurs croyances et à leurs conceptions du monde, telles qu'elles devaient s'exprimer dans les grottes ornées, bien mieux sans doute que ce que l'on pouvait en saisir dans les outillages et les restes de leurs activités journalières révélés par les fouilles. Ses fouilles sur tous les continents l'ont conduit à une réflexion comparative : les aborigènes australiens ou Indiens des Amériques par exemple, ont préservé un état d'esprit, une attitude vis-à-vis de la nature et du monde qui remonte à la nuit des temps. Au cours de ces déplacements, Jean Clottes a rencontré David Lewis-Williams, préhistorien sud-africain qui étudie depuis longtemps l'art, la religion et les coutumes des Boschimans du sud de l'Afrique. Il eut l'idée que l'art des Paléolithiques, comme celui des artistes San, avait pu être réalisé dans le cadre d'une religion de type chamanique. Une collaboration naquit. C'est, de toutes les hypothèses que Jean Clottes recense dans cet ouvrage pour le grand public, celle qui lui paraît la plus féconde, car elle explique le plus de faits.

11/2011

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Religion

Un missionnaire français au coeur de la décolonisation. Tome 2

Lors des guerres du XXe siècle, l'empire colonial français avait été mis largement à contribution en soldats et en multiples ressources. Il en attendait une juste récompense, à commencer par un réel allégement de la tutelle métropolitaine. Après l'Union Française de 1946 réaménagée en 1958 en Communauté Française avec ses subtiles distinctions, succédèrent dès 1960 les déclarations d'indépendance de la plupart des pays d'outre-mer. Davantage encore que les militaires et les colons, les missionnaires durent s'adapter. Ceux d'entre eux qui avaient approfondi les traditions culturelles indigènes se trouvèrent plus que jamais écartelés entre revendications et comportements des catholiques du cru, et les modalités d'un apostolat fortement formaté par l'Occident. Le Concile Vatican II laissait espérer de larges ouvertures vers ce que l'on appellera par la suite une inculturation de qualité. Les rapides considérations à propos des colonisations et décolonisations ici rapportées sont destinées à mieux saisir le contenu des 91 lettres qui ont ponctué le demi-siècle de la vie missionnaire de leur auteur. Celui-ci est parti vers l'Afrique en 1957, avec ses conteneurs pleins des doctrines et des pratiques françaises et romaines concernant l'art de semer la Bonne Nouvelle telle qu'on la percevait à l'époque. Quelques années en pleine brousse congolaise, suivies de nombreux déplacements pour partager avec autrui interrogations et convictions en vue d'une meilleure évangélisation, l'ont amené à percevoir autrement l'activité missionnaire. Quelques menus aménagements ne pouvaient suffire à un enracinement en profondeur de l'Evangile dans la vie quotidienne sous d'autres cieux présentées ici Reproduites pratiquement en leur état de parution, ces lettres, présentées ici en 2 tomes, sont à l'évidence, elles aussi, marquées par les pesanteurs de l'histoire et par les convictions successives de l'auteur. Certains pourront s'amuser à relever les évolutions, voire les contradictions de celui qui ose livrer au public cette vaste tranche de vie. N'est-ce pas la règle du jeu en vue d'une communication qui vise à un enrichissement mutuel ?

12/2012

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Religion

Un missionnaire français au coeur de la décolonisation. Tome 1

Lors des guerres du XXe siècle, l'empire colonial français avait été mis largement à contribution en soldats et en multiples ressources. Il en attendait une juste récompense, à commencer par un réel allégement de la tutelle métropolitaine. Après l'Union Française de 1946 réaménagée en 1958 en Communauté Française avec ses subtiles distinctions, succédèrent dès 1960 les déclarations d'indépendance de la plupart des pays d'outre-mer. Davantage encore que les militaires et les colons, les missionnaires durent s'adapter. Ceux d'entre eux qui avaient approfondi les traditions culturelles indigènes se trouvèrent plus que jamais écartelés entre revendications et comportements des catholiques du cru, et les modalités d'un apostolat fortement formaté par l'Occident. Le Concile Vatican II laissait espérer de larges ouvertures vers ce que l'on appellera par la suite une inculturation de qualité. Les rapides considérations à propos des colonisations et décolonisations ici rapportées sont destinées à mieux saisir le contenu des 91 lettres qui ont ponctué le demi-siècle de la vie missionnaire de leur auteur. Celui-ci est parti vers l'Afrique en 1957, avec ses conteneurs pleins des doctrines et des pratiques françaises et romaines concernant l'art de semer la Bonne Nouvelle telle qu'on la percevait à l'époque. Quelques années en pleine brousse congolaise, suivies de nombreux déplacements pour partager avec autrui interrogations et convictions en vue d'une meilleure évangélisation, l'ont amené à percevoir autrement l'activité missionnaire. Quelques menus aménagements ne pouvaient suffire à un enracinement en profondeur de l'Evangile dans la vie quotidienne sous d'autres cieux. Présentées ici, reproduites pratiquement en leur état de parution, ces lettres, présentées ici en 2 tomes, sont à l'évidence, elles aussi, marquées par les pesanteurs de l'histoire et par les convictions successives de l'auteur. Certains pourront s'amuser à relever les évolutions, voire les contradictions de celui qui ose livrer au public cette vaste tranche de vie. N'est-ce pas la règle du jeu en vue d'une communication qui vise à un enrichissement mutuel ?

12/2012

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Religion

Les chrétiens et la diversité religieuse. Les voix de l'ouverture et de la rencontre

Chacun s'accorde aujourd'hui à reconnaître que le monde est devenu un Global Village, au sein duquel plus personne ne peut faire l'économie de la question des relations interculturelles et interreligieuses. Cette situation historique s'est affirmée progressivement au long du XXe siècle avec l'émergence des peuples hier soumis et silencieux et l'ouverture des sociétés occidentales à la diversité des traditions religieuses à l'intérieur d'elles-mêmes. La pluralité des religions n'est pas un phénomène récent. Ce qui est nouveau, c'est la conscience que nous en avons, du fait du développement fulgurant des moyens de communication, que ce soient les déplacements de population ou le flot d'informations qui nous parvient quotidiennement par la presse, les médias audiovisuels et plus récemment le réseau Internet. Il n'y a pas si longtemps, on ne voyait guère en Europe de mosquées, de temples hindous ou de pagodes et on hésitait à franchir la porte d'une synagogue ; en Afrique, un fossé séparait les chrétiens des musulmans et des religions traditionnelles ; la Polynésie était la chasse gardée des missionnaires catholiques et protestants. Pour les chrétiens, les dernières décennies ont apporté une somme d'expériences et de réflexions qui ont bousculé les convictions de foi établies. Le regard sur le peuple juif a radicalement changé, mais qu'en est-il des autres traditions religieuses ? Dans le dialogue, l'autre n'est plus perçu comme une menace mais comme une chance d'ouverture, tour à tour partenaire et concurrent avec lequel il nous faut apprendre à vivre sans renoncer à témoigner de Jésus Christ. Le respect des valeurs d'autrui, la reconnaissance de sa quête identitaire et spirituelle peuvent-ils conduire à prier ensemble ? Fruit d'une consultation théologique sur les relations interreligieuses, organisée dans le cadre de la Cevaa, Communauté d'Eglises en Mission fondée il y a 40 ans et dont le siège est à Montpellier, cet ouvrage livre une riche description de la situation actuelle sur différents continents. Il nous offre aussi des clés, des pistes et des matériaux pour intégrer dans la foi chrétienne le défi de la diversité religieuse.

04/2011

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Religion

Transmettre la foi, est-ce possible ? Histoire de l'Aumônerie catéchuménale 1971-1997

" Le monde bouge, l'Eglise aussi " entendons-nous dire parfois. Les auteurs de ce livre, anciens aumôniers de l'enseignement public, aussi bien femmes et hommes de terrain que responsables au niveau national, ont fait l'expérience dès le début de la décennie 1970 que le " monde des jeunes bougeait ". Ils se sont eux-mêmes " déplacés " afin de tenter de les rejoindre là où ils se trouvaient culturellement. Petit livre en nombre de pages, mais grand et courageux dans la manière d'appréhender la question récurrente et de tenter d'y répondre. " Transmettre la Foi, est-ce possible ? " Tout comme nombre de parents et d'éducateurs se demandent : Comment transmettre nos valeurs à nos enfants ? " Le témoignage qu'ils nous livrent aujourd'hui relate leur démarche tâtonnante et progressive qui les a conduits à passer d'une catéchèse classique à ce qu'ils ont nommé : " Aumônerie catéchuménale ". Ils en font ici la description historique, agrémentée de documents appelés par eux Manifestes, l'un daté de 1973, l'autre de 1977, qui à eux seuls justifieraient la lecture attentive de ce livre tant la démarche est encore pertinente trente ans après. Mais, et c'est là que réside l'intérêt de ce rappel historique : à peine le premier Manifeste a-t-il été publié que le contre-feu était allumé par plusieurs évêques, manifestant que l'Église n'était pas prête à bouger à la mesure des déplacements culturels que connaissaient les jeunes des collèges et des lycées et qu'il fallait prendre en compte si l'on voulait " transmettre quelque chose : " la Foi ", pour les aumôniers ; " les valeurs ", pour les parents et les enseignants eux-mêmes. Cependant l'Église a fini par bouger à travers eux et grâce à eux. Précurseurs en 1973, elle les rejoint aujourd'hui, à petits pas, avec le document de la fin 2006. Cet ouvrage devrait intéresser celles et ceux qui, en ce début du XXIe siècle, animent si difficilement les aumôneries de collèges et de lycées. Mais aussi tous les catéchètes en paroisse et pourquoi pas tous ceux, parents et éducateurs qui sont en charge de la jeunesse.

07/2009

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Beaux arts

Comment regarder le Japon

Nouvelle édition dans la collection Guides Hazan. Mieux comprendre la civilisation japonaise de la période protohistorique à la fin de la période d'Edo. Il présente les personnages importants, les écoles de pensée, le pouvoir et la vie politique, la religion, la vie quotidienne, le monde des morts et l'art funéraire. Si la civilisation japonaise fascine et inspire les Occidentaux, attirés par sa simplicité et son austérité comme par son exotisme et son excentricité, elle reste bien lointaine, encore mal connue. Cet ouvrage s'efforce de la faire mieux comprendre, au-delà des caractéristiques qui lui sont communément attribuées. Il couvre un champ chronologique qui s'étend de la période protohistorique jusqu'à la fin de la période d'Edo, marquée par l'ouverture des ports japonais à l'Occident. C'est l'art qui sert ici de fil conducteur, et permet d'approcher au plus près le Japon, dans une société qui a élevé certaines de ces oeuvres au rang de "trésor national" . La première partie, "Les personnages" , est consacrée aux vies de peintres, lettrés, moines ou figures légendaires, et permet d'aborder la mythologie et la naissance des nombreuses écoles de pensée. "Le pouvoir et la vie politique" met l'accent sur l'évolution historique du pays, évoquant les empereurs, guerriers ou chefs militaires et soulignant les déplacements géographiques du centre politico-administratif qui en découlèrent. La troisième partie présente les diffférents édifices sacrés, temples bouddhistes et sanctuaires shintoïstes. Dans "La vie quotidienne" , peintures, paravents et rouleaux illustrés, choisis pour rendre compte en particulier du développement de la ville d'Edo (la Tôkyô actuelle), mettent en évidence les lieux spécifiques de la nouvelle vie urbaine : théâtres, maisons de thé... , et différentes pratiques traditionnelles y sont décrites, comme la cérémonie du thé ou l'ikebana, "l'art d'arranger les fleurs" . Enfin, "Le monde des morts" permet d'aborder la période dite des "tertres anciens" , remarquable par son art funéraire. Au fil de la lecture, on découvrira les innombrables monuments et sites de la civilisation japonaise, temples, résidences aristocratiques et châteaux. Les "Annexes" comprennent une carte du Japon localisant sites et édifices cités, un glossaire, une présentation des musées conservant des collections d'art oriental, ainsi qu'une orientation bibliographique.

08/2018

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Littérature étrangère

Livre(s) de l'inquiétude. Vicente Guedes ; Baron de Teive ; Bernardo Soares

On connaît en France, sous le titre Livre de l'Intranquillité (Editions Christian Bourgois, première édition en 1988 et 1992, dernière en date en 2011), la belle traduction par Françoise Laye du Livro do Desassossego, de Fernando Pessoa, qui s'appuie sur l'organisation par Richard Zenith des différents fragments qui le composent. Teresa Rita Lopes, professeur des universités émérite à l'Université Nouvelle de Lisbonne, a beaucoup publié sur Pessoa, dont elle est une spécialiste reconnue. En tant que directrice de l'équipe de Zenith, elle a consacré une grande partie de sa vie de chercheuse à l'ensemble des manuscrits de cette oeuvre maîtresse de Fernando Pessoa, et c'est ce travail de longue haleine qui l'a conduite à repenser de fond en comble leur distribution. S'appuyant sur l'examen autant que faire se peut exhaustif des manuscrits du Livro do Desassossego, elle en propose aujourd'hui une version aussi audacieuse que convaincante, lui assignant trois auteurs parfaitement différenciés, se partageant un Livre qui se décline en trois parties nettement définies : Fernando Pessoa déléguant Vicente Guedes pour le représenter, le Baron de Teive, jamais intégré dans le Livro malgré la volonté expresse de Pessoa, et Bernardo Soares. Leurs voix respectives sont ainsi mises en scène dans une impeccable cohérence et complémentarité, qui confère à ce grand texte une étonnante unité dans sa diversité. Teresa Rita Lopes offre ainsi une structure interne qui fait de cet ensemble, selon elle, le " livre de la vie " de Pessoa, du poète auteur de Pauis qu'il fut dans sa jeunesse jusqu'au dernier Soares, qui dit appartenir à la lignée romantique. Elle va plus loin en affirmant que l'on doit assister séparément et sans les confondre aux monologues de ces trois auteurs, en imaginer l'interaction, et étendre ce dialogue à Fernando Pessoa lui-même. Outre l'entrée en scène du Baron de Teive, ce qui implique une trentaine de fragments jamais inclus précédemment, d'autres inédits et déplacements d'attribution figurent dans l'ensemble composé par Teresa Rita Lopes. Le lecteur français redécouvrira ainsi, dans la version aussi révolutionnaire que documentée de Teresa Rita Lopes, un des plus grands textes du XXe siècle.

01/2018

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Poésie

Le serment du Jeu de Paume

Le serment du Jeu de Paume (The Tennis Court Oath, 1962), l'un des livres clef de la littérature américaine d'après-guerre, correspond à la "période française" du poète américain John Ashbery (1927). John Ashbery a vécu 10 ans en France, d'abord à Montpellier puis à Paris, de 1955 à 1965. La publication de ce livre a provoqué une onde de choc dans le monde des lettres américaines, ouvrant la voie aux expérimentations les plus diverses dont s'inspireront les poètes des années soixante-dix et quatre-vingt, notamment les poètes du mouvement L=A=N=G=U=A=G=E comme Charles Bernstein, Ron Silliman ou Bruce Andrews, qui ont lu dans Le serment la nécessité et la possibilité de rénovation de la langue américaine. Le livre n'entretient pas de rapport direct ou illustratif aux événements du 20 juin 1789. John Ashbery explique qu'il a eu l'idée de ce titre lors d'un trajet en bus à Paris : comme il passait devant les jardins du Luxembourg, John Ashbery a aperçu des gens vêtus de blanc en pleine partie de tennis, scène qui lui a rappelé Le serment du Jeu de Paume. Le poète explique qu'il a alors été intrigué par le contraste entre les "circonstances apocalyptiques" de la Révolution française rappelée à son souvenir et la scène presque pastorale de ces Parisiens jouant au tennis au début des années soixante. Ce qui se "joue" dans ce livre tient à la volonté du poète d'aller chercher les particularités de la langue et du langage par-delà le figement de l'histoire dans un événement dont seul le nom semble subsister dans la mémoire collective. C'est un livre qui ouvre, comme la paume de la main, un livre palmé aux nombreuses feuilles et aux nombreux départs ; un livre qui tend, lance, jette comme la main du joueur lance la balle. Le serment propose une définition de la poésie comme incessante série de déplacements et d'échanges, de services réussis, de balles perdues et de montées au filet héroïques.

10/2015

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Histoire internationale

Nous autres. Eléments pour un manifeste de l'Algérie heureuse

Ce nouveau monde, de la dite " mondialisation ", quel est-il ? Il est, à bien regarder, le même vieux monde, ce vieux monde perpétuellement soumis à la même vieille logique de la domination, mais revêtu, depuis la décennie qui a précédé la chute du mur de Berlin, des atours aveuglants de l'idéologie, pourtant invraisemblable, de la fin de l'histoire, de la défaite des idéologies, du choc des civilisations, du triomphe universel, inéluctable et irréversible, du marché et de la démocratie, pêle-mêle. La mondialisation, présentée par ses promoteurs comme une ère de grande liberté et de puissante croissance des moyens économiques et matériels de l'accès de l'humanité aux bienfaits de cette nouvelle ère de liberté, s'avère bien différente en réalité. Car la dernière trentaine d'années a vu une accélération démente de la dilapidation des ressources naturelles de la planète, l'aggravation des inégalités entre les pays, ainsi qu'à l'intérieur des pays, l'augmentation de la violence, du terrorisme et de la criminalité sur tous les continents, la prolifération des conflits armés et des " guerres civiles " de haute ou de basse intensité, le démantèlement de pays comme la Yougoslavie, l'Irak, le Soudan et la Libye, ainsi que la décomposition plus ou mois spectaculaire de nombreux autres pays comme l'Afghanistan, le Congo, le Mali, l'Ukraine, le Yémen ou la Syrie. La mondialisation, c'est aussi les déplacements de millions, et bientôt de dizaines de millions d'hommes, de femmes et d'enfants brutalement déracinés, arrachés de leur terre, de leurs familles, de leurs communautés, de leur humanité. La faim, la soif, la guerre, la maladie, le chômage, la corruption, la peur, le désespoir, sont les principaux instruments d'exercice de l'ordre mondial actuel, associés à la production ininterrompue du langage et des normes de l'aliénation profonde, de la confusion paralysante de populations entières domestiquées par l'ingestion forcée des drogues idéologiques des fausses alternatives, des fausses évidences, par la fabrication massive de l'ignorance, par la menace et l'usage de la terreur, par la généralisation du consumérisme et la production et la consommation frénétiques des miettes toxiques et sucrées de l'inépuisable fatras du marché global de l'illusion.

10/2016

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Poésie

Scènes et portraits

Fixer le mouvement du monde, par le célèbre poète de Paterson. " J'avais une machine à écrire dans mon cabinet. Il me suffisait d'insérer une feuille et j'étais prêt. Je travaillais à toute allure. Si un patient venait à la porte au milieu d'une phrase, j'écartais d'un coup la machine et j'étais médecin ". William Carlos Williams, alias "Le Doc", comme l'appelait ses amis, s'installe en 1910 à Rutherford, New Jersey, où il est médecin scolaire. Il lui faut écrire " à toute allure ", et c'est bien la première impression que laisse ses poèmes, notamment les plus brefs : celle de jaillissement, sinon de spontanéité, comme s'il lui avait suffi de noter ce qu'il a vu ou entendu lors de visites, de consultations, ou lors de déplacements qui l'ont fait " griffonne[r] au coin de la rue ". Pendant les quarante années qu'il exerce, la médecine nourrit la poésie de William Carlos Williams autant que sa famille : elle lui fait rencontrer une variété de gens du commun auxquels il est plus sensible qu'à d'autres. Reste que saisir les occasions suppose une disponibilité d'esprit et que l'apparente facilité en art requiert à la fois souplesse et précision technique. L'image du monde, le moment qui fuit et vous arrête en même temps, avec sa vitesse et ses sautes de rythme, est la grande affaire de Williams. C'est toute la vie qu'il veut exprimer, la sienne et celle qui l'entoure, avec ses désirs, plaisirs, douleurs, inquiétudes, mais ce rendu au plus près passe par des recherches formelles. Ses idées sur la poésie (et le reste) évoluent moins qu'elles ne s'affirment avec l'expérience. Depuis toujours, il ferraille contre le classicisme, la langue littéraire de T. S. Eliot, et plus généralement contre l'influence du Vieux Monde sur la culture américaine. Williams avait peint dans sa jeunesse : il fréquentait les galeries et musées de New York. Sa poésie traduit son amour des spectacles - ceux de la vie dans la rue ou la nature - et cette anthologie, qui rassemble plus de 100 poèmes, offre une introduction passionnante sur une oeuvre américaine devenue mythique.

09/2023

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Ouvrages généraux

Expériences vécues du genre et de la race. Une phénoménologie critique

Comment envisager les effets subjectifs et corporels produits par le sexisme et le racisme ? En quoi les catégories de race et de genre organisent-elles l'expérience ordinaire - y compris dans ses dimensions non-réflexives, affectives ou intimes - et dans quelle mesure, configurent-elles le rapport au monde, aux autres et à soi ? Quelles implications normatives et politiques sont mises au jour dès lors que les rapports de race et de genre sont envisagés, non comme des événements ponctuels dont la violence serait paroxystique, mais comme des structures de l'expérience quotidienne ou banale ? En élucidant l'expérience vécue des rapports de race et de genre depuis le point de vue des personnes concernées, la phénoménologie critique s'affirme depuis plusieurs années comme un renouvellement radical des problématiques qui guident la philosophie politique et sociale. Elle prend appui sur les travaux fondateurs de Simone de Beauvoir et de Frantz Fanon, pour proposer une relecture du canon phénoménologique - ses modes de description, ses objets, méthodes et concepts - et envisager les déplacements que les expériences minoritaires induisent. Elle redéfinit ainsi les outils de l'épistémologie sociale en comprenant les rapports sociaux de genre et de race au prisme des expériences qu'ils constituent : la manière dont ils configurent les corps et subjectivités, orientent le rapport au monde et aux autres ou modèlent la perception. Par un double diagnostic - la race et le genre produisent des effets réels et matériels dans l'expérience vécue, mais cette réalité n'implique aucun fondement nécessaire - la phénoménologie critique articule transformation sociale et transformation de soi en dessinant d'autres expériences politiques possibles. Alors que la phénoménologie critique est encore peu connue en France, cet ouvrage collectif témoigne de la fécondité d'une telle approche, tout en reconnaissant la pluralité des démarches qui s'en revendiquent. Il réunit des travaux de philosophes pour interroger la transformation de la phénoménologie par la critique sociale, les dimensions politiques de l'expérience personnelle, et les possibilités de faire de l'expérience de la domination la matière même de sa transformation. Avec des contributions de Marion Bernard, Magali Bessone, Alexandre Féron, Camille Froidevaux-Mettrie, Marie Garrau, Mona Gérardin-Laverge, Johanna Oksala, Mickaëlle Provost et Mathieu Renault.

04/2022