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Cinéma

Mad movies, la légende. Mad... Ma vie !

Quarante ans ! Enfin l'âge adulte, même si un soupçon d'adolescence explose encore nos textes. Une quarantaine heureuse, à la défense d'un certain cinéma de genre, et même parfois de mauvais genre, toujours fidèle à cette complicité avec le lecteur qui se sent un peu chez lui chez Mad... Une quarantaine florissante, également, ce qui, en pleine période de crise, relève de la provocation caractérisée. Son créateur reprend l'histoire à ses débuts. Amoureux du cinéma populaire, des westerns, péplums, films de guerre, films d'horreur, de science-fiction ou de fantastique, répertoriés autrefois sous l'appellation commode de "films d'épouvante", Jean-Pierre Putters décrit le Montparnasse de son enfance, évoque les anciennes salles des quartiers populaires, parcourt la presse libre des années 1970-1980, travers mai 1968, livre quelques secrets militaires d'une haute portée sarcastique, rappelle le fol espoir déçu des radios libres, explore les fanzines de contre-culture, chronique quelques festivals, visite les librairies parallèles, fustige la presse catholique de l'époque confondant trop souvent plume et goupillon mais, surtout, nous parle de cinéma, de celui qu'on aime ! Exerçant vingt métiers, outre les créations de Mad Movies et d'Impact, il ouvre à Paris la librairie Movies 2000, toujours active, écrit six livres de cinéma, crée un festival de courts métrages, tient durant quatre ans une pâtisserie parisienne, devient rédac' chef de Metaluna (sous-titré, dans le doute, Une autre revue du cinéma), tout en s'improvisant acteur et producteur. Ce parcours étonnant, l'auteur nous le décrit dans les moindres détails, avant d'offrir une tribune libre à vingt-quatre de ses anciens et nouveaux collaborateurs. Ceux qui ont fait de Mad Movies ce qu'il est aujourd'hui après plus de 250 numéros parus : l'un des plus passionnés, plus libres, plus originaux des magazines de la presse cinématographiques.

11/2012

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Fantastique

Eerie & Creepy. Intégrale

Voici enfin rassemblée en un seul volume, l'intégralité des histoires de Richard CORBEN publiées dans les magazines cultes CREEPY & EERIE et publiées à l'origine entre 1970 et 1978. Suite à la disparition récente de l'auteur en décembre 2020 et en hommage à son talent hors norme, cette nouvelle édition souhaite remettre un coup de projecteur sur une période fondatrice de son oeuvre et la proposer dans les meilleures conditions d'édition aux lecteurs. En effet, avec près de 400 pages, cette édition anniversaire, limitée et numérotée à 2500 ex, avec dos toilé et sérigraphié, est proposée dans le cadre des 10 ans de DELIRIUM. Elle offrira aux amateurs des travaux du maître de très nombreuses histoires restaurées à partir des originaux, dont l'accès a été rendu possible suite à la consécration de l'auteur, GRAND PRIX d'ANGOULEME en 2018, et à l'exposition qui lui a été consacrée en 2019. Cette édition est également enrichie de nombreux bonus ainsi que des histoires et couvertures additionnelles, réalisées par l'auteur lors du nouveau lancement du magazine CREEPY par Dark Horse Comics en 2012. En huit années au sein de l'écurie WARREN, de 1970 à 1978, Richard CORBEN a illustré plus de quarante histoires, en grande majorité publiées dans les magazines EERIE et CREEPY, les titres phares de l'éditeur. Souvent considéré comme un artiste underground issu des fanzines, CORBEN avait dès le départ souhaité travailler pour Warren. Lorsqu'il fut enfin adoubé par le fondateur des légendaires magazines d'horreur, il se distingua très vite de ses pairs par son son style radical et unique. Sa carrière artistique lancée, Richard CORBEN allait devenir un maître incontesté du neuvième art et de l'illustration fantastique, influence majeure de nombreux artistes jusqu'à ce jour.

11/2021

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Monographies

Beating

Les talents et les styles de Tommi Musturi sont multiples. "Beating" précède, 8 ans avant, "Cracking" qui paraît en 2021. Les deux ouvrages rassemblent les travaux graphiques que l'auteur a réalisés pour différents supports. Il contient des travaux plastiques personnels, des illustrations de presse, des pochettes de disque, des croquis, du pixel art, etc. C'est un foisonnement de styles, de techniques et de points de vue, débordant de formes et de couleurs. A l'occasion de la sortie de "Cracking", "Beating" reparaît. Tommi Musturi (né en 1975) est un auteur et un artiste finlandais qui s'exprime le plus souvent en bande dessinée. Véritable caméléon stylistique, il traite souvent de thèmes existentiels autour de l'idéal de la "liberté" . Il emprunte une grande diversité de moyens, du simple griffonnage à la création ex abrupto de style spécifique au discours. Musturi est également éditeur et curateur. Il a déjà commis plus de quarante publications, du fanzine à la monographie en passant par la bande dessinée et il a participé à plus de 200 expositions à travers le monde. Ses oeuvres les plus célèbres sont les bandes dessinées "Samuel" et "Les Livres de M. Espoir" . Musturi vit avec sa femme et sa fille dans le petit village de Siuro, dans le sud de la Finlande. Il travaille au sein du collectif de bandes dessinées contemporaines Kutikuti (2005-).

02/2022

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BD tout public

Rockworld

Découvertes à l'occasion de la publication du premier fanzine de leur trilogie (Rockworld - Noizeworld - Boilworld) les histoires de Mosdal et Ørsted ont immédiatement été relayées dans les quatre derniers numéros de Turkey Comix et n'ont pas manqué de marquer les esprits rigolards par leur débauche de potacherie, de mauvais goût bien senti et de clins d'oeils affirmés à divers pans de la sous-culture musicale.
Le contraire eut été étonnant, tant l'association des deux auteurs fait mouche, Mosdal s'étant ici dégagé de l'influence de Munoz pour libérer un trait vif aussi déréglé que précis, Ørsted composant quant à lui ses scénarios et dialogues au scalpel avec une verve et une efficacité relevant du prodige. C'est bien simple, on a le sentiment d'avoir rarement autant ri à la lecture d'une bande dessinée, tant les "aventures" de Charley et Mickey associent à merveille les humours irrésistibles de ses deux auteurs.
Lorgnant autant du côté du buddy movie (et surpassant d'ailleurs largement les films de la bande Apatow & Cie) que de l'étude de moeurs (les quarantenaires adolescents, l'univers des concerts underground), Rockworld se pose définitivement comme un livre hilarant, rocambolesque et populaire (dans le meilleur sens du terme), dont les lourdeurs graveleuses dissimulent mal les finesses sociologiques.

10/2014

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BD tout public

Temps mort

J'ai commencé à dessiner dès que j'ai pu tenir un crayon en main et je ne l'ai jamais lâché. Je découvre la bande dessinée avec Métal hurlant. C'est décidé : je veux faire ça comme métier. N'ayant aucune volonté pour me lancer sur un projet, je laisse tomber rapidement et j'attaque la peinture, mais sur les murs et la nuit. J'arrête juste à temps. J'enchaîne sur des toiles pendant deux ans, tout seul dans mon coin. Par hasard, je découvre le travail de Combas et Dirosa, je rentre chez moi, jette toutes mes peintures et ne fais plus rien pendant un an. puis je découvre le monde du fanzine. Je lance Envrac en septembre 1996. j'y raconte des histoires qui me sont arrivées, dans mon quartier, en refusant de tomber dans les clichés habituels de la banlieue. J'essaie d'en parler juste. mais je sais pertinemment que les histoires que je raconte sont très très loin de ce qui se passe réellement dans les banlieues de nos jours. Mars 2006 : ma boîte ferme. Fatigue, dépression, plus d'envie, me voilà dans le vide. Je dessine. Je retrouve mes potes, laissés sur bord de la route du chomdu. Graver ce moment de rien, voir que l'on est devenu adultes avec toujours 16 piges dans la tête. Faire un temps mort...

06/2008

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Poésie

Les inédits de Rimbaud, c'est nous !

Pour l'anniversaire, à l'automne 2020, des deux passages du Poète aux semelles de vents à Douai, ma ville natale, j'ai écrit Arthur Rimbaud, un effaré en Douai qui devait faire l'objet d'un livre ; mais une promesse non tenue en a décidé autrement ; finalement, ce fut en franc-tireur, et sous forme de fanzine que ce travail a été publié, diffusé modestement. Depuis, Jacques Cauda qui avait réalisé les illustrations, m'a proposé de l'éditer dans la collection qu'il dirige chez Douro, j'ai répondu d'accord pour Arthur Rimbaud tout autant que pour Douai mais j'ai tenu à ce que ce travail auquel j'avais déjà associé Pascal Lenoir, Jean-Paul Gavard-Perret et Jacques Cauda, JAAAck ! comme je le nomme, devienne davantage une affaire de Camarades, une affaire collective de poésie vécue dans le partage. Alors s'en viennent d'autres collaborations afin de célébrer Arthur Rimbaud, l'année des 150 ans de l'arrivée en mai 1872 des deux Lettres du voyant à Douai. Il ne s'agit pas, ici, d'un livre despécialistes mais d'un ouvrage de Camarades qui, chacune, chacun, à sa manière, exprime combien l'enfant terrible de la poésie française, au-delà du mythe, est toujours présent dans nos vies, cette vie qu'il espérait tant voir changer par la Poésie.

05/2022

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BD tout public

De la Chevalerie

" Singulier ", " brillant ", " une merveille ", " drôle et cruel ", " une relecture historique irrévérencieuse ", voilà quelques-uns des qualificatifs et commentaires qui ont suivi la sortie de De la Chevalerie. Dix-huit mois après sa sortie, voilà le premier tirage épuisé... Dommage ! Atrabile propose donc ce mois une nouvelle édition du premier livre de Juliette Mancini (instigatrice du fanzine Bien, Monsieur), en le basculant dans la collection " Bile blanche ", lui conférant ainsi une fabrication sans doute moins fragile. De la Chevalerie nous emmène dans un Moyen Age fantasmé où les hommes chassent les autruches à dos de cochons, un Moyen Age qui est le théâtre ininterrompu de conflits entre le riche et le pauvre, l'homme et la femme, le seigneur et le gueux... On sent bien que Juliette Mancini est portée par une belle envie d'en découdre avec le monde qui l'entoure, et plus particulièrement avec cette bonne vieille société patriarcale dont on a tant de mal à sortir –, mais De la Chevalerie est bien plus qu'une oeuvre à thèse ou qu'un pur défouloir, c'est avant tout une superbe bande dessinée bourrée d'humour et pleine d'inventivité. Et c'est avec une désinvolture qui n'est qu'apparente que la jeune auteure saisit à bras le corps son médium, jouant avec la forme, se débarrassant des cases ou les multipliant sur d'autres pages, et questionnant, in fine, ce que l'on peut considérer de si chevaleresque chez tous ces "chevaliers".

06/2018

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Indépendants

Cracking

"Cracking" rassemble les travaux graphiques que Tommi Musturi a réalisés pour différents supports, depuis 2013. Il contient des travaux plastiques personnels, des illustrations de presse, des pochettes de disque, des croquis, du pixel art, etc. C'est un foisonnement de styles, de techniques et de points de vue, débordant de formes et de couleurs. Un texte de l'auteur nous livre ses réflexions sur son travail et sur la porosité des champs artistiques. "Cracking" livre un regard sur l'art, au-delà de l'artiste lui-même. Il fait suite à "Beating", qui rassemblait ses travaux antérieurs jusque 2013. Tommi Musturi (né en 1975) est un auteur et un artiste finlandais qui s'exprime le plus souvent en bande dessinée. Véritable caméléon stylistique, il traite souvent de thèmes existentiels autour de l'idéal de la "liberté" . Il emprunte une grande diversité de moyens, du simple griffonnage à la création ex abrupto de style spécifique au discours. Musturi est également éditeur et curateur. Il a déjà commis plus de quarante publications, du fanzine à la monographie en passant par la bande dessinée et il a participé à plus de 200 expositions à travers le monde. Ses oeuvres les plus célèbres sont les bandes dessinées "Samuel" et "Les Livres de M. Espoir" . Musturi vit avec sa femme et sa fille dans le petit village de Siuro, dans le sud de la Finlande. Il travaille au sein du collectif de bandes dessinées contemporaines Kutikuti (2005-).

09/2021

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Indépendants

Suicide total

Après une première édition exceptionnelle et (quasi) épuisée, Suicide total de Julie Doucet est désormais disponible en version brochée. Cette nouvelle édition rend Suicide total accessible au plus grand nombre sans pour autant lésiner sur la qualité et le plaisir de lecture. Si réitérer une fabrication de type leporello n'était pas envisageable, la reliure suisse de cette édition permet d'ouvrir le livre à plat et de profiter pleinement des doubles pages. Avec son jaspage et son fil de couture noirs, cette nouvelle version - de dimensions légèrement inférieures - n'en est pas moins enchanteresse. Julie Doucet avait promis d'arrêter la bande dessinée et l'autobiographie. Voici qu'elle revient sur ses mots avec une fabuleuse fresque immersive. Nous sommes en 1989, Julie a 23 ans, elle réalise des fanzines qu'elle distribue dans les librairies ou par correspondance. Elle entame alors une relation épistolaire intense avec l'un de ses lecteurs, un Français qui fait son service militaire et qu'elle surnomme "le hussard" . Les deux jeunes gens s'écrivent des centaines de lettres et s'enthousiasment l'un pour l'autre, jusqu'à ce qu'un voyage en Europe leur offre l'occasion de se rencontrer en chair et en os... Suicide total a été dessiné d'un seul tenant. Pas de cases, mais des pages saturées dans un entrelacs de visages connus (celui de Julie notamment) et inconnus, d'oiseaux, d'animaux, d'objets variés - le tout dessiné à l'encre - et qui nous emporte comme un fleuve à remonter le temps. La machine est un peu rouillée au début et l'autrice s'exhorte elle-même à dessiner, évoque sa difficulté à manier les mots, avant de plonger - et nous avec elle - dans le flot de ses souvenirs pour ressusciter l'intensité des sentiments passés. Avec Suicide total, l'autrice québécoise, Grand Prix du festival de la ville d'Angoulême 2022, nous offre une "revisite" de la bande dessinée qui fait déjà date.

10/2023

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BD tout public

Ed the happy clown

A l'été 1982, se mettant lui-même au défi de produire plus de pages, Chester Brown improvise des histoires. Sa compagne l'encourage à publier ces planches sous forme de fanzine. Le premier numéro de Yummy Fur paraît en juillet 1983. C'est dans ces pages que naît Ed, personnage lunaire et naïf, entre Harry Langdon et Little Orphan Annie. Ce clown malchanceux subit les pires indignités. Il est enfoui sous une montagne de merde, voit son gland remplacé par la tête d'un Ronald Reagan improbable... Ses aventures mêlent macabre et scatologie, horreur et science-fiction, sexe et religion, fiction et autobiographie. Brown fait feu de tout bois, adopte l'imagerie catholique, tout en ridiculisant l'homophobie et mettant en scène vampires et savants fous. Sans surprise, son refus de l'auto-censure lui vaut d'être accusé de perpétuer des stéréotypes racistes ou sexistes. Le livre est en réalité un véritable OVNI, burlesque, jouissif et profondément dérangeant. En 1989, Chester retravaille ce serial déjanté pour le transformer en "roman graphique". Puis il le modifie à nouveau en 2005 et en 2012 pour aboutir à cette version définitive qui, grâce à ses notes inédites donne un extraordinaire aperçu du processus créatif de l'auteur. Ed the Happy Clown ne sera pas le Tintin de Chester Brown, qui l'abandonne à son sort et met en avant Josie et Chet, les amants tragiques, dont la fin révèle soudain un univers plus proche des Louvin Brothers que de Charles Schulz.

05/2014

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Décoration

Graphzine, Graphzone

"Faire un journal comme une oeuvre d'art... Utiliser l'impression, le dessin, le texte, la composition typographique la mise en page, comme matière pour une expression artistique." (Loulou Picasso) "Nous souhaitions créer quelque chose d'aussi fort que le mouvement Dada... Nous n'aimions pas le graphisme traditionnel, ni les galeries... Nous formions une micro-société... Nous mimions le commando terroriste... La dictature graphique, c'était de réaliser des choses sans en demander l'autorisation." (Kiki Picasso) "Bien sûr que c'est de l'art, et autrement plus fort que toutes les impostures que l'on peut voir dans les galeries. Ces productions apparemment sans statut remettent tout en cause sans errer par la richesse et la quantité des images qu'elles proposent... Peut-être que l'on nous reprochera de manquer de stratégie bourgeoise. Mais un jour notre travail se verra et il aura l'efficacité d'avoir dit l'époque." (Bruno Richard) "Objets luxueux ou petites feuilles anthracite, les graphzines sont beaux et peaufinés. Fini les fanzines militants chiants tirés sur une ronéo pourrie. Fini la bonne parole. Place à l'expression, vive les images sales." (André Igwal) "Des publications radicales produites en dehors de toute structure éditoriale par des passionnés." (Pierre La Police) "C'est comme une petite exposition d'art sous la forme d'un livret imprimé." (DeePee) "C'est un objet, un objet dont on ne se lasse pas de tourner les pages. Vous n'avez jamais vu des pages comme celles ci." (Delteil de Ton) "Après, vous n'achèterez jamais plus le paquet de bandes dessinées à la con que vous lisiez d'habitude..." (Willens) "Résolument le contraire de l'apologie du commercial qui sévit partout... Puisqu'on vous dit que ce que font ces gens-là est ce qu'il se fait de mieux en matière d'Art Contemporain ! " (Jean-Christophe Menu) "Faire exprès de ne pas jouer le jeu de l'autocensure..." (Fredox) "Y5 pour ]es yeux, P5 pour la tête : asocial, anormal dangereux, drogué, alcoolique, homosexuel... la totale ! ..." (..Y5/P5) "DIY or DIE ! " (Jean-Pierre Turmel) "Fais-le toi-même si t'es pas content." (Kerozen)

09/2019

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Ouvrages généraux

Grondement amoureux. Education populaire. Amour - Oppression - Emancipation

Qu'est-ce que vous vous apprêtez à lire ? Un ouvrage de science. Un livre d'art. Un bouquin d'expression populaire. Un manuel de survie. Un guide amoureux. Un manifeste politique. Un recueil de témoignages. Un annuaire. Un fanzine. Un atlas. Un dico. C'est une grosse boîte à outils et un foutoir à partager. Ca parle d'amour. Si vous êtes d'accord avec tout ce qui se dit dans ce livre, soit vous avez un problème, soit vous êtes plusieurs : il s'agit là d'un ouvrage pluriel dont les pages se valident et s'invalident les unes les autres. Les récits de vie, les raisonnements universitaires, les dessins bariolés, les pensées profondes arrivées sous la douche, les discours jargonneux, les imaginations mises à plat, les perspectives profanes et les compositions hétéroclites se côtoient, gaiement, sans aucune ligne éditoriale, si ce n'est le fil conducteur de l'amouuuuur ! Les contributions qui composent ce livre n'ont été soumises à aucun comité de validation. Il y a pourtant bien eu une sélection, une sélection sociale : un appel à contribution a été diffusé non pas publiquement mais sous le manteau, par bouche-à-oreille. De cette manière, l'appel n'a gravité que dans des cercles culturels, sociaux et politiques très rapprochés. On pourrait alors parler d'entre-soi. Pourtant la somme de toutes ces contributions constitue un tout disparate, une série d'idées contradictoires et divergentes qui ne connaissent pas le consensus. C'est peut-être cela un véritable objet d'éducation populaire : non pas un manuel qui va nous éduquer mais plutôt un objet à étudier. Alors si vous lisez ce livre, changez votre regard sur le monde grâce à certaines pages, divertissez-vous avec d'autres, cultivez-vous avec celles d'après, déchirez-en certaines et utilisez les suivantes pour protéger vos rebords de fenêtres lorsque vous repeindrez les volets.

11/2021

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Divers

Les mains glacees

Bande dessinée “reportage”, Les mains glacées donne une vision sensible du milieu marin polaire et de la fragilité de son éco-système. 

De retour d’une résidence le long des côtes du Groenland sur le voilier Knut de l’association MaréeMotrice, MarieMo élabore cette série de petits sketches magnifiquement illustrés à l’encre de chine. Mélanges entre réalité et imaginaire
marin, ils dévoilent un certain regard sur les aléas d’un continent en proie au réchauffement climatique. Un dialogue entre l’océan, la glace, la faune et l’illustratrice.

Plusieurs expositions ont déjà vu le jour autour de ce projet d’exploration : une installation « Iceberg » lors de l’exposition « Pôles, feu la glace » au Muséum d’histoire naturelle de Neuchâtel, une exposition et une lecture-projection dans le cadre du printemps culturel « Grand Nord » à Neuchâtel, ainsi qu’une exposition à Delémont’BD en 2019.

En 2021, l’autrice expose ses planches inédites et dédicace sa BD au festival Tramlabulle (Tramelan, BE), à la Ferme du Grand-Cachot-de-Vent (NE), signe chez Papiers gras et Cumulus (GE), au festival SO’BD (Paris, FR)...

Graphiste et illustratrice indépendante formée à l’École d’art de Bienne, Marie-Morgane Adatte se passionne pour la bande dessinée et la sérigraphie. Portée par ses voyages, la nature et le dessin, elle évolue dans un monde créatif entre illustrations, narrations et éditions, notamment avec La Bûche, un fanzine féminin suisse romand.

Soucieuse de l’avenir de la planète et de l’humanité, elle trouve les moyens de s’engager par le biais de ses projets artistiques. En 2018, elle quitte l’Atelier A, son espace collectif à Neuchâtel, et embarque sur le voilier de l’association MaréMotrice pour une résidence d’un mois dans les glaces du Groenland afin de rendre compte, sur place et en dessin des dégâts causés par le changement climatique. 

Dossier - Nouvelles têtes : les éditeurs suisses jeunesse et BD la jouent collectif

10/2021

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BD tout public

La cicatrice

LA CICATRICE par Gilles Rochier Dans La cicatrice, Gilles Rochier se penche sur la vie d'un jeune couple de trentenaire, Denis et Sophie, partagé entre le travail, la rénovation d'un appartement et la vie familiale. Denis et Sophie vivent en région parisienne, travaillent dans de grandes entreprises : peu de temps pour communiquer, pas de nuage non plus. Un jour, Denis remarque une cicatrice sous son bras dont les causes lui échappent totalement. Accaparé par une vie professionnelle intense qu'il semble mener sereinement, c'est avec discrétion et obsession que Denis va tenter d'obtenir de la part de son entourage des indices et des bribes d'explications sur l'origine de cette cicatrice. C'est le début d'une introspection, d'un retour sur soi et son passé qui commence. Après le succès de son précédent ouvrage paru en 2011, TMLP (Prix révélation 2012 au Festival International de la bande dessinée d'Angoulême, Prix des Lycéens et apprentis Iles de France, Maison des écrivains 2012, Prix des Lycéens et apprentis Région PACA, Centre régional du livre, 2013), Gilles Rochier nous propose de nouveau une histoire dense et à fleur de peau, où le tragique point dans les interstices du quotidien. L'auteur Je découvre le monde du fanzine. Le fait de faire de la bande dessinée, sans avoir besoin des gros éditeurs me ravit, Envrac naît en septembre 1996. J'y raconte des histoires qui me sont arrivées dans mon quartier en faisant intervenir quelquefois des amis sans tomber dans les clichés classiques de la banlieue. J'essaye de parler juste, mais déjà je sais pertinemment que les histoires que je raconte sont très très loin de ce qui se passe réellement dans les banlieues de nos jours. J'essaye de toujours rester en action. La journée, j'écris, je m'occupe de mes enfants et j'attends que la nuit tombe pour dessiner... je peux pas trop avant. Je tente de monter des projets de réinsertion par la bande dessinée, la narration graphique moderne. Grâce à mon éditeur et à cette nouvelle visibilité, je vais me confronter au public "empêché" (prison, HP, hôpital), à celui des écoles etc.

03/2014

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Comics

Avengers : Etat de siège

Né en 1950, Roger Stern est, dans les années 70-80, l'un des piliers de Marvel. Il écrit alors certaines des séries les plus prestigieuses de la maison d'édition, d'Amazing Spider-Man à Captain America, en passant par Avengers et Doctor Strange. Stern débute dans l'univers des fanzines. Au début des années 70, il publie, avec Bob Layton (qui va lui aussi se faire un nom dans le monde des comics), la revue amateur CPL, où apparaissent, entre autres, les premiers travaux de John Byrne, son ami et collaborateur en maintes entreprises. Après quelques années passées chez DC Comics, Stern revient chez Marvel en 1997 pour raconter la véritable origine de son lutin malveillant dans Hobgoblin Lives ! Cette mini-série est suivie par une autre, tout aussi fondamentale, centrée cette fois sur Norman Osborn : Revenge of the Green Goblin. En 2010, il fait un autre bref retour à la Maison des Idées. Il aide d'abord Kurt Busiek à compléter le sequel de Marvels, Eye Of The Camera, puis il s'illustre sur Amazing Spider-Man et sur la mini-série Captain America : Forever Allies. En plus de travailler pour la bande dessinée, Roger Stern a aussi écrit trois romans best-sellers sur Superman. D'origine italienne, le regretté dessinateur John Buscema est né à New York le 11 décembre 1927. Passionné de peinture dès l'enfance, il s'inscrit au Pratt Institute of Arts pour mieux approfondir sa passion. Mais il se rend vite compte de la difficulté pour un peintre à percer dans le domaine de l'art pur et il tente la carte de sa version commerciale, la bande dessinée, non sans garder une certaine frustration pour l'occasion manquée. Sa première production dans le domaine des comics a lieu en 1948 pour Atlas/Timely (l'actuelle Marvel), pour qui il travaille de façon presque ininterrompue à partir de 1966 jusqu'à sa disparition, en 2002. Buscema a dessiné tous les plus célèbres personnages de Marvel, mais aussi Superman et Wonder Woman de DC Comics et, naturellement, le héros de fantasy Conan le Barbare pendant presque trente ans. Né en 1942, Tom Palmer est l'un des encreurs les plus estimés et les plus célèbres de l'univers des comics. Il commence son activité professionelle le chez Marvel en encrant Doctor Strange. Au cours de ses cinquante ans de carrière, il se distingue surtout comme encreur de Neal Adams, John Buscema, Gene Colan et John Byrne avec lesquels il signe les cycles légendaires des super-héros Marvel dans les années 60 à 90 sur des revues comme X-Men, Daredevil, Tomb of Dracula, Star Wars, Avengers et Doctor Strange. Désormais en semi-retraite, il a aussi collaboré, ces dernières années, avec DC Comics, Valiant Comics et IDW Publishing. Il est également peintre et illustrateur publicitaire.

02/2020

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Manga

GTO Paradise Lost Tome 8

1967-1989 : Les débuts.Tôru Fujisawa est né en janvier 1967, à Hokkaido. Son enfance est bercée par lesmangas et les animes, et il crée son tout premier manga dés l'école primaire ! Durant toute sa scolarité, Tôru Fujisawa est un élève moyen et plutôt dissipé mais il obtient tout de même quelques prix dans les matières artistiques. Après le lycée, il lance un fanzine avec des amis. C'est le déclic, il décide de devenir mangaka. Il s'installe alors à Tokyo où le magazine Fresh accepte de prépublier son premier manga, Love you, en 1989. 1990-2002 : Une décennie de succès. Ensuite, les succès s'enchaînent. Tout d'abord avec Adesugata Junjô Boy, l'histoire d'un garçon que son père oblige à se déguiser en fi lle. Puis avec Shonan Junaï Gumi (Young GTO) qui marque le début des aventures de son personnage fétiche Eikichi Onizuka et de son compère, Danma Ryuji. Après 31 tomes et 6 ans de travail, Fujisawa met un terme à la série pour se consacrer à la rencontre d'Onizuka et Ryuji dans Bad Company. En 1997, il débute la série qui lui vaudra une renommée internationale : GTO (Great Teacher Onizuka), dans laquelle Onizuka devient le professeur le plus anticonformiste du Japon. Prépublié dans Shonen Magazine, le titre connaît un immense succès et remporte le prix Kodansha. 2003 à 2006 : Un virage sombre et sanglant. A peine GTO achevé, Fujisawa se lance dans une série plus sombre : Rose Hip Rose, qui mêle humour, action et hémoglobine, suivie d'une histoire paralléle : Rose Hip Zero. Au même moment, Fujisawa participe à la série Wild Baseballers en tant que scénariste. La même année, il prépublie également Himitsu Sentai Momoider dans le Weekly Young Jump Magazine. Fujisawa débute ensuite une série en trois volumes qui mêle enquête policière et histoire fantastique : Tokkô. 2007 à 2011 : Retour aux sources ou début de nouvelles aventures ? En 2007, Fujisawa amorce un nouveau virage dans sa carrière, en revenant à l'univers scolaire avec Kamen Teacher, l'histoire d'un professeur aux méthodes peu conventionnelles, chargé d'enseigner à une classe de voyous ! A peine la série achevée, il enchaîne avec un nouveau titre, Reverend D. En 2009, c'est le meilleur professeur de tous les temps qui fait son grand retour avec GTO Shonan 14 days, pour le plus grand plaisir de tous les fans.

11/2017

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Immigration

Mots et merveilles. apres la route

Livre témoignage, ce roman graphique raconte un vécu familial suite à l’arrivée d’un jeune homme afghan. ll est à lui seul un parcourt d’« histoires de vie d’ici qui réunissent des histoires de vie d’ailleurs. Chacun prend soin de l’autre et réciproquement. Chacun prend confiance et donne confiance. Parfois, néanmoins, la rencontre ne se fait pas. »

« Depuis ce samedi de février 2017, j’ai acquis un nouveau statut : marraine d’un jeune homme afghan mineur que je ne connais pas. Ce jour-là, je ne sais même pas où se trouve l’Afghanistan sur une carte du monde. Je parade néanmoins lors de cette matinée d’information : la raison de cette fierté est collée sur le haut de ma poitrine, à l’opposé du coeur et se matérialise sous la forme d’un rectangle blanc, sur lequel est écrit « Mostafa». C’est ce prénom-là qui nous est attribué. »

La suite de ce livre parle de fous rires, d’incompréhensions, de découvertes et de la capacité de la famille de Valérie Despont à situer aujourd’hui l’Afghanistan sur une carte. Mais aussi de sa rencontre avec un grand nombre d’autres jeunes gens au féminin et au masculin qui rêvent de pouvoir dire un jour : « Ici c’est aussi chez moi ».

Les illustrations oniriques en collage de l’artiste Myriam Schussler renforcent cette idée de voyage sinueux entre ici e là-bas et les questionnements sur la route de ces jeunes migrants.

Graphisme et mise en page sont assurés par Pierre Neumann. Un spectacle-concert mis en scène par Daniel Carel (Cie de l’Autre) est en cours création autour de ce texte avec des comédien·ne·s professionnel·lle·s. Deux concerts de musique réalisés par ces jeunes étrangers installés en Suisse romande seront proposés de manière à recréer un peu de leur univers au-delà de leur simple présence ici en Suisse.

Après une enfance à la campagne entre terrain de football, dimanche à l’église et vacances en Italie, en Espagne et en Suisse allemande, Valérie Despont démarre une formation artistique à Genève à l’École supérieure d’arts visuels et arts décoratifs où elle se spécialise en gravure. Elle anime un atelier de gravure « Taille et Morsure » durant cinq ans et travaille dans le milieu du spectacle à la billetterie, au bar, aux vestiaires ou aux décors au sein du Théâtre de Vidy et Boulimie à Lausanne. Elle ouvre la galerie « des ponts sur l’eau » spécialisée en bijoux contemporains, puis la galerie « Vice-versa » à Lausanne. En 2017, elle rencontre le monde de la migration.

Artiste originaire des Alpes, Myriam Schussler suit des études de bande dessinée et d’image imprimée à l’Académie Royale des Beaux Arts de Bruxelles, puis elle installe son atelier dans un camping-car (la Typomobile) qui lui permet d’aller à la rencontre de différents publics et événements à travers l’Europe. Très active dans la microédition et la publication de fanzines, strips et autre supports expérimentaux, Myriam Schussler est une artiste pluridisciplinaire à la fois dessinatrice, graveuse et céramiste.

Dossier - Nouvelles têtes : les éditeurs suisses jeunesse et BD la jouent collectif

09/2021

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Manga

Peuple invisible

Les histoires réunies dans ce volume complètent La promesse, achevant de rendre disponible l'intégralité des récits composés par Shohei Kusunoki. Elles ont pour la plupart été publiées dans Garo la légendaire revue d'avant-garde fondée en 1964 qui a révélé des auteurs aussi incontournables que Yoshiharu Tsuge Yoshihiro Tatsumi (édités tous deux chez Cornelius), accompagnant pendant les décennies 1960 et 1970 une jeunesse réfractaire au conservatisme de la classe dirigeante. Shohei Kusunoki a imaginé ces histoires entre 1968 et 1974 dans un Japon qui cherchait à se réinventer par une course à la modernité peu soucieuse du sort des classes populaires. Comme son ami Susumu Katsumata (Neige rouge, Cornelius), il fut marqué par l'apparition de Yoshiharu Tsuge, qu'il fréquenta à cette époque et dont l'influence se retrouve dans plusieurs des récits regroupés ici. Délaissant le registre contemporain sans renoncer à parier de son époque, Shohei Kusunoki s'attache à décrire avec justesse la vie du peuple, tout en lui insufflant une dimension épique. Au travers de genres aussi codés que le conte traditionnel ou le récit de samouraï, il décortique l'ambiguïté des rapports humains. Mettant à nu les sentiments qui unissent les êtres, les raisons pour lesquelles ils s'attirent et les malentendus qui les séparent, Shohei Kusunoki parvient, à travers un style limpide, à exprimer ce qui ne l'est pas. Un auteur immense qu'il est urgent de redécouvrir et de célébrer. Shohei Kusunoki est né le 17 janvier 1944 à Tokyo. souffre très jeune de graves problèmes cardiaques qui l'éloignent de l'école et le contraignent à rester le plus souvent inactif. C'est pendant : ces longues journées d'école buissonnière forcée que le jeune Shohei développe son intérêt pour les mangas, qu'il loue dans les librairies de prêt de son quartier. Il fonde un fanzine avec quelques ara qui aspirent comme lui à devenir mangakas. Ses auteurs favoris sont alors Tokao Saitô (Golgo 13, Glénat) ou Hiroshi Hirata (L'Ame de Kuydo, Akato). Mais son admiration se concentre plus particulièrement sur le grand Sanpei Shirato (Kamui-den, Kana), dont Shohei Kusunoki deviendra l'assistant en 1961, à dix-sept ans. Il publie ses propres histoires en tant qu'auteur à partir de 1964, notamment dans la revue Garo où il portage ne saine émulation auprès de Shin'ichi Abe (Un Gentil Garçon, Cornelius), Yoshiharu Tsuge (anthologie en sept volumes chez Cornelius) et Susumu Katsumata (Poissons en eaux troubles, Le Lézard noir), avec lequel il partagera un véritable compagnonnage. Cette carrière prometteuse est malheureusement interrompue par la maladie, qui le rattrape pendant l'été 1973.Il décédera l'année suivante à l'âge de 30 ans, avant que ne soient publiés les recueils qui lui valent le souvenir ému de ses admirateurs, dont nous espérons que cette traduction accroîtra le nombre.

06/2020