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antisémitisme

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Histoire de France

La crise anti-juive oranaise (1895-1905). L'antisémitisme dans l'Algérie coloniale

Vingt ans après la promulgation du décret Crémieux, l'Algérie connut une première vague d'antisémitisme d'une grande virulence et dans laquelle la question politique joua un rôle important. La "crise anti-juive" oranaise fut préparée de longue date par "l'anti-kanouisme" ou sentiment d'hostilité des Oranais envers Simon Kanoui, président du consistoire et surnommé par ses ennemis " le roi des juifs ". La crise anti-juive débuta à Oran plus tôt qu'à Alger et Constantine et dura plus longtemps. Elle culmina dans les émeutes de mai 1897 et s'accompagna de persécutions diverses dans la vie quotidienne et officielle. La fièvre retomba progressivement après 1898 lorsque l'Algérie obtint certains avantages politiques mais les antisémites oranais se maintinrent jusqu'à 1905 alors que leurs homologues algérois et constantinois quittèrent la scène politique en 1902.

02/1986

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Beaux arts

L'antisémitisme dans le monde des arts et de la culture (1900-1945)

L'antisémitisme n'est certes pas né en 1900 (l'affaire Dreyfus en porte témoignage), mais il s'est développé parmi une importante fraction de l'opinion publique et chez de nombreux intellectuels dès le début du XXe siècle. L'installation à Paris – à Montmartre, puis à Montparnasse – de jeunes artistes juifs venus des pays de l'Est (Chagall, Soutine, Kisling, Pascin, etc.) ou d'Italie (Modigliani) contribue à créer un courant d'hostilité, car ils révolutionnent la perception des formes et des couleurs contre certaines traditions picturales françaises. Cet ostracisme n'affecte pas que les peintres. Il répond à une idéologie de rejet d'individus supposés être peu travailleurs, âpres au gain, intrigants... Ce que reprennent des hommes politiques, des journalistes, des écrivains. Mais c'est entre 1940 et 1944, sous l'Occupation (partie la plus importante du livre), que se déchaînent les extrémistes à la radio, dans la presse, dans la littérature : notamment Céline, Brasillach, Rebatet, Léon Daudet... Dans ce livre, Jacques Lambert, se référant à des faits précis, traite de la littérature, de l'art, du cinéma, du théâtre, du music-hall, de la chanson, du journalisme,... qui n'échapperont pas, surtout durant la Seconde Guerre mondiale, à ce phénomène de l'antisémitisme qui va diviser les Français : certains, à des degrés divers, collaboreront avec les représentants de l'Allemagne nazie, d'autres entreront en résistance, en particulier plusieurs Juifs courageux tels que les époux Aubrac, Jean-Pierre Aumont ou Jeanne Modigliani, fille du peintre... Ce livre, riche d'informations et d'anecdotes soigneusement contrôlées, passionnera tout lecteur épris de vérité en une époque qui voit refleurir en France (mais pas seulement) des comportements haineux et agressifs envers la communauté juive.

05/2019

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Sciences historiques

Immigration, antisémitisme et racisme en France (XIXe-XXe siècle). Discours publics, humiliations privées

Vingt ans après Le Creuset français, Gérard Noiriel présente ici un bilan des recherches menées sur l'immigration depuis deux décennies. Pour la première fois, l'immigration étrangère, l'émigration coloniale et l'évolution du droit d'asile sont appréhendées dans une réflexion globale, qui éclaire les enjeux du débat actuel sur l'immigration "choisie", l'intégration et les discriminations. L'analyse détaillée des discours publics que livre l'auteur met en évidence les stéréotypes dont les immigrants ont été victimes pendant plus d'un siècle et le rôle que ces représentations négatives ont joué dans le développement de l'antisémitisme et du racisme. La tâche de l'historien est de rappeler que, tout au long du XXe siècle, la France a été l'un des premiers pays d'immigration au monde. Un tel rappel historique doit permettre de faire reculer l'intolérance à l'égard des immigrants d'aujourd'hui et contribuer à l'éducation civique de tous les citoyens.

02/2014

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Sciences historiques

Antisémitisme et homophobie. Clichés en scène et à l'écran, XIXe-XXe siècles

Dans la France de la seconde moitié du XIXe siècle, le Juif et l'homosexuel sont les figures réprouvées d'une époque marquée par une crise de l'identité masculine. La défaite contre la Prusse a été vécue comme un drame national, une preuve de l'affaiblissement de la France et de la dégénérescence de la " race ". Les coupables sont vite désignés : " l' invasion juive " et la dépravation des moeurs. Dans la France de la seconde moitié du XIXe siècle, le Juif et l'homosexuel sont les figures réprouvées d'une époque marquée par une crise de l'identité masculine. La défaite contre la Prusse a été vécue comme un drame national, une preuve de l'affaiblissement de la France et de la dégénérescence de la " race ". Les coupables sont vite désignés : " l' invasion juive " et la dépravation des moeurs. Très rapidement et de manière massive, le théâtre puis le cinéma se font l'écho de cet antisémitisme et de cette homophobie. Ils mettent en scène des Juifs et des homosexuels présentés sous des dehors à la fois grotesques et répulsifs, en un jeu de correspondances qui éclaire puissamment les hantises liées à la sexualité, à la peur du mélange et au rejet de l'altérité. De Renoir à Pagnol, de Sarah Bernhard à Sacha Guitry, des Goncourt à Gide, cette traversée du monde du spectacle est une véritable plongée au coeur de la société française de la fin du XIXe à la Seconde Guerre mondiale, qui fait de l'homme blanc, bourgeois, catholique et hétérosexuel, le pilier de la nation.

02/2019

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Russie

Staline et les Juifs. L’antisémitisme russe : une continuité du tsarisme au communisme

S'il est vrai qu'à ses débuts la Révolution russe de 1917 a pu se parer des apparences d'une émancipation du peuple juif, il n'en demeure pas moins que, sous Staline, le vieil antisémitisme a toujours été complaisamment alimenté, couvé, tel une lame de fond prête à refaire surface à la moindre occasion. Vaksberg retrace les différentes étapes de la discrimination des Juifs et de leur persécution : l'établissement par la Grande Catherine de l' "aire de sédentarisation" (les juifs ne pouvaient résider que dans certaines provinces de l'Empire), la politique d'exclusion des différents tsars au cours du XIXe siècle, jusqu'à l'organisation des pogromes massifs par Nicolas Ier et Nicolas II, puis la vague d'espoir suscitée par la chute de la monarchie. Dès la prise du pouvoir effective par Staline, l'attitude envers les juifs sera marquée d'une grande ambiguïté qui virera progressivement à une politique ouverte de persécution, menée sous le prétexte d'un combat "antinationaliste" . L'apogée de ce mouvement de balancier sera atteint après la guerre, avec l'ass assinat du grand acteur Mikhoels, puis le tristement célèbre complot des "blouses blanches" : des médecins du Kremlin, pour la plupart d'origine juive, censés avoir comploté pour assassiner Staline, dont le procès - on le sait aujourd'hui - devait servir de prélude à une grande vague de persécutions antisémites.

09/2022

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Religion

Philosophie de l'antisémitisme. Suivi de Que signifie haïr les Juifs au XXIe siècle ?

"" Ecrire une philosophie de l'antisémitisme au-delà de la tentation politique impose à un Juif de notre terrible siècle un défi sans pareil. La présence du phénomène est telle que les philosophes eux-mêmes n'ont pas su toujours résister aux captieuses questions, ni même aux promesses de lumière. Le Juif n'est plus Satan dans l'obscurité, mais la nuit elle-même. De Dreyfus à la dictature des pétrocraties, Jacob devenu Israël par sa victoire sur l'Ange ne parvient pas à maîtriser son diable ? : l'antisémitisme. Sans quitter jamais l'esprit de l'homme moderne, il devient système, aventure horrible ou parole. Nulle philosophie n'est possible aujourd'hui hors des limites tracées par les expériences totalitaires. L'holocauste assure la continuité à l'ère de l'inflation et des ordinateurs. Comme si les grands chiffres de la ""crise""avaient conçu à l'avance une théorie du charnier et de la tyrannie dans laquelle la haine doit trouver son "compte". Economie de la persécution diraient nos actuels sophistes. Pourquoi porter préjudice à l'histoire de quelques erreurs de calcul ?? Si l'antisémitisme n'est qu'un des visages de la bêtise, de l'hybris ou de la bestialité, comment expliquer l'odieux itinéraire qui mène la nation juive de l'émancipation à Auschwitz, à travers le siècle du pacifisme et de l'ennui ?? Combien de temps nous faudra-t-il pour raconter à nos enfants que l'idée du bonheur a conduit le peuple à la nuque raide du Sanhédrin de Bonaparte aux Viatlags ?? " Michaël Bar-Zvi, Philosophie de l'antisémitisme " L'oeuvre secoue, dérange. Son auteur a l'audace de distinguer entre les formes diverses de l'antisémitisme, de diagnostiquer les dernières venues, de proférer (d'un ton calme, avec un humour presque trop secret) des vérités désobligeantes... " Pierre Boutang " Plénitude et pertinence de la réflexion, excellence de l'écriture. " Emmanuel Levinas "Nourri d'une immense culture, Michaël Bar-Zvi est allé à l'essentiel, sans se soucier de respecter une quelconque orthodoxie. " Pierre-André Taguieff

10/2019

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Sciences politiques

La pensée égarée. Islamisme, populisme, antisémitisme : essai sur les penchants suicidaires de l'Europe

Pour comprendre le trouble ("l'égarement") de notre début de siècle, il serait vain d'en revenir au vieux clivage droite/gauche - car tout indique que ces deux catégories sont désormais obsolètes. Par-delà ce fait, il y a plus grave : l'occident avait cru que les valeurs nées du siècle des Lumières étaient à jamais un acquis de notre civilisation - alors que, devant la résurgence des obscurantismes, nous nous avisons qu'il n'en est rien. Résultat : nos "Lumières" se retrouvent face à des idéologies régressives dont l'islamisme radical est le plus terrible exemple. Que s'est-il passé ? Pourquoi l'occident s'est-il endormi tandis que l'histoire enfantait un monstre ? Et qui, en occident, s'est fait le complice de cet enfantement ? C'est ce que cet essai entend explorer. Sur le fond, Alexandra Laignel-Lavastine pense que certaines élites de notre civilisation humaniste et universaliste ont eu du mal à admettre que le Mal - la barbarie, la haine, le refus de l'autre - puisse parfois provenir de ce qu'elles croyaient être le "camp du Bien", celui des damnés de la terre, des exclus, des victimes. A cet égard, le conflit du Proche-Orient est une matrice féconde de malentendus puisque la "victime" (disons, pour être clair, les plus radicaux des Palestiniens) se trouve être celle-là même qui, par glissements discrets, revendique le "choc de civilisations" dont nous constatons chaque jour les conséquences dramatiques. Ce livre, écrit avant le traumatisme des événements récents, en fait singulièrement la généalogie : comment en est-on arrivé là ? Par quel chemin de capitulation ? Alexandra Laignel-Lavastine - qui ne dissimule jamais son engagement intransigeant contre toute forme de racisme et d'antisémitisme - traverse l'histoire récente, ainsi que notre actualité tragique, tout en se référant aux grands systèmes philosophiques qui ont "fait" notre culture.

05/2015

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Histoire du judaïsme

L'antisémitisme : Son histoire et ses causes. un classique de l'histoire des religions

Bernard Lazare (1865-1903) fut le premier des dreyfusards. Grande figure du judaïsme français, il fut un temps proche de Herzl sans jamais pour autant se départir de ses convictions anarchistes. L'Antisémitisme, son histoire et ses causes est l'ouvrage fondamental de Lazare, dans lequel il s'emploie à penser le rapport des juifs au politique. Cette histoire politique du judaïsme est devenu un classique pour pour ceux qui s'intéressent à l'histoire de la religion juive et ses relations à la politique et aux Etats.

03/2022

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Ouvrages généraux

La haine des Juifs et les Juifs. Un bilan de l'antisémitisme pré-nazi

Au fil des années, le philosophe allemand d'origine juive Constantin Brunner (1862-1937) émerge comme une figure singulière à la croisée de la pensée classique (Spinoza, Kant, Hegel) et du monisme judaïque articulant une théorie spéculative unitaire à la connaissance des faits naturels et historiques. La mise en question de sa double condition juive et allemande le contraint à dresser une analyse de l'antisémitisme politique qui se développe à partir de 1880. Il y combat cette forme de résistance de la société civile à l'Etat de droit de tous les citoyens, quelles que soient leurs croyances ou traditions culturelles. Il en trace ici en 1919 la synthèse la plus complète, avant que le national-socialisme ne radicalise l'antisémitisme en programme d'exclusion des Juifs.

10/2021

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Religion

Les mythes fondateurs de l'antisémitisme. De l'Antiquité à nos jours, Edition revue et augmentée

L'antisémitisme constitue l'un des phénomènes les plus importants et les plus inquiétants des temps modernes. La manifestation la plus terrifiante en est la Shoah, conséquence délibérée de la politique hitlérienne. Son caractère unique réside dans la volonté du régime nazi de faire disparaître pour toujours une catégorie d'hommes, de femmes et d'enfants en raison de leur origine. Il ne faut pas oublier que l'antisémitisme était devenu une institution d'Etat dès 1933, et que les Juifs furent considérés comme appartenant à une "race inférieure" et nocive. Mais cette haine n'est pas morte avec la disparition du IIIe Reich, elle est toujours bien présente. Cependant, quelle est son évolution au regard de ses mythes fondateurs, dont certains - comme celui de la conspiration juive à l'échelle universelle - sont d'une étonnante actualité ? Pour cette deuxième édition revue et augmentée, une postface explique le choix des nouveaux textes consacrés notamment à la Shoah dans les pays de l'Europe du Centre-Est, et aux événements qui ont marqué l'évolution récente de l'antisémitisme, attirant l'attention sur les dangers du racisme antijuif et sur la culture de la mort de l'islamisme terroriste jihadiste.

12/2017

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Sociologie

La rhétorique de la haine. La fabrique de l'antisémitisme par les mots et les images

Il s'agissait au départ de comprendre comment et pourquoi un aussi large public avait souscrit à un discours antisémite grossier et ahurissant. Un complément de réponse est venu de l'analyse de textes et d'images. Sous le simplisme apparent des préjugés antisémites se révèle une extrême sophistication, une manipulation aussi habile que retorse de l'éloquence. On a su pervertir les mots, les idées : cette violence verbale inouïe a déclenché l'engrenage des persécutions et exterminations. Le choix des mots et l'impact des images, la construction de l'argumentaire, la stratégie de la communication : tout converge pour démontrer le mécanisme de la haine ; ses sources, son fonctionnement et ses effets.

02/2019

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Troisième République

Un antisémitisme républicain ? La presse radicale du Sud-Ouest dans le contexte de l’affaire Dreyfus

La Dépêche (Toulouse) et Le Petit Méridional (Montpellier), quotidiens républicains de la mouvance radicale, ont politisé le "problème juif" et, lors de l'affaire Dreyfus, déployé leur propre récit antisémite. Alors que l'antisémitisme était une arme forgée par leurs principaux adversaires conservateurs catholiques, La Dépêche (Toulouse) et Le Petit Méridional (Montpellier), quotidiens populaires républicains, artisans de la prospérité du radicalisme dans le Sud-Ouest, ont politisé le "problème juif" avant même l'affaire Dreyfus. Accusant le pouvoir républicain modéré de collusion avec "la banque juive" , cette presse radicale a désigné "le juif" comme une figure de l'étranger, espion à la solde de l'Allemagne et puissance financière corruptrice, menaçant la nation française et son allié russe. Mais c'est lors de l'affaire Dreyfus que les deux quotidiens radicaux ont déployé un récit, au fil des reportages, éditoriaux, chroniques... , en mesure de susciter l'aversion des lecteurs, identifiés au "nous Français" , envers "le traître" . La Dépêche, qui cherchait à imposer son leadership, a alors donné de l'ampleur à son discours antisémite, représentant le juif, autant que le jésuite, comme des ennemis alliés aux modérés au pouvoir. Un double péril pour la république, en métropole et dans la colonie algérienne, selon le quotidien radical.

02/2024

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Histoire internationale

La Genèse de l'antisémitisme sous la troisième République, conférence. Société des études juives, 14 avril 1907

La Genèse de l'antisémitisme sous la troisième République, conférence faite à la Société des études juives, le 14 avril 1907 , par M. I. Levaillant Date de l'édition originale : 1907 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

06/2020

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Littérature comparée

Littérature et antisémitisme en temps de guerre. Les écrivains face à la propagande et à la persécution

L'ouvrage se propose d'interroger la réaction de la littérature à la propagande antisémite et aux mesures anti-juives dans le contexte de la Deuxième Guerre mondiale, aussi bien lorsqu'elle adopta une position de légitimation qu'une attitude d'opposition. Cet ouvrage veut ouvrir le débat sur l'interrelation complexe entre littérature et politique, littérature et histoire, littérature et pouvoir, dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale. Les différents articles interrogent les modalités par lesquelles la littérature affronte et combat les discours mortifères ou, au contraire, celles par lesquelles elle se met à leur service et devient une arme redoutable pour une propagande destructrice. Dans ce cadre historico-politique, l'attention est portée à la fonction sociale des écrivains en France et en Europe, aux figures lexicales et rhétoriques, aux constructions et représentations de l'imaginaire collectif, aux mécanismes idéologiques. Quel rôle joua la littérature dans la formation de l'opinion publique sous le régime de Vichy face à la propagande antisémite, aux persécutions, aux déportations ? D'un côté, elle sut exprimer une résistance à l'imaginaire antisémite mais, de l'autre, elle contribua à renforcer le récit meurtrier. Il s'agit d'interroger la réaction littéraire à l'antisémitisme et à la légalisation des mesures d'exclusion aussi bien lorsqu'elle adopta une position de légitimation qu'une attitude d'opposition. La première partie de l'ouvrage s'interroge sur la phénoménologie de l'antisémitisme, la deuxième étudie les positions de résistance possibles, la troisième se penche sur les mises en discours et la dernière aborde la question de la représentation des Juifs.

03/2024

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Critique littéraire

L'écriture génocidaire. L'antisémitisme, en style et en discours, de l'affaire Dreyfus au 11 septembre 2001

Existe-t-il un style antisémite, qui, au-delà des thèmes traditionnels de la judéophobie, caractériserait l'écriture et le discours ? En décortiquant les textes, depuis la Belle Époque et l'affaire Dreyfus jusqu'aux attentats du 11 septembre 2001 en passant par l'avant-guerre et la collaboration, on découvre un fil conducteur, une " doxa " diffusée et popularisée par la littérature, la caricature, les discours idéologiques, et qui est caractérisée par des constantes stylistiques. À la charnière des XIXe et XXe siècles, Charles Maurras, Léon Daudet, mais aussi Emile Zola et Octave Mirbeau ont, volontairement ou non, déjà doté l'antisémitisme de marqueurs et de dénoteurs stylistiques. Mais c'est bien sûr Céline qui, dans ses romans comme dans ses pamphlets, a réalisé la synthèse des antisémitismes de droite et de gauche en popularisant un style particulier, exclamatif, populiste, argotique qui se voulait aux antipodes du style proustien, " fleuri, alambiqué, oriental " : en un mot, juif. Les ravages du style célinien, qui passait le message génocidaire comme en contrebande, se sont fait sentir jusque bien après la guerre, bien que bridés par la loi et l'absence de talent, sous la plume de négationnistes comme Paul Rassinier et Roger Garaudy, ou de " rouge-brun " tels que Jean-Edern Hallier et Marc-Edouard Nabe. Et de constater qu'aujourd'hui encore, le discours antisioniste, qui a achevé sa mondialisation, fait des Juifs, comme soixante ans auparavant et pour de tout autres raisons, dans un tout autre contexte, des cibles potentielles, où qu'ils se trouvent dans le monde.

04/2005

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Religion

L'encyclique inaboutie de Pie XI. Une occasion manquée de l'Eglise face à l'antisémistisme

En juin 1938, le pape Pie XI commande à un jésuite américain une encyclique destinée à dénoncer le racisme et l'antisémitisme. Remis à Rome trois mois plus tard, ce document ne sera pourtant jamais publié. Pie XI meurt en février 1939. Le cardinal Pacelli est alors élu pape sous le nom de Pie XII, et le Vatican se tait alors môme que se prépare l'extermination des Juifs d'Europe. Le sort de cette encyclique inaboutie de Pie XI, Humani Generis Unitas (L'Unité du genre humain), en faisait un document mythique. Au terme d'une recherche difficile, les auteurs ont retrouvé ce document exceptionnel. Il est ici reproduit dans son intégralité et accompagné d'archives inédites, des portraits des acteurs de cette stupéfiante intrigue politico-religieuse et de leur correspondance avec les instances vaticanes, qui témoignent de toute la gamme des audaces, des prudences et des aveuglements de l'Eglise des années 1930. Dans cet ouvrage devenu classique, Passelecq et Suchecky éclairent utilement la nature du rapport entre le Vatican, les régimes antisémites et les Juifs : malgré l'initiative courageuse de Pie XI, l'Eglise a manqué une occasion cruciale de témoigner face à l'humanité et de balayer des préjugés enracinés dans une longue histoire.

10/2019

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Sciences politiques

La France malade du conflit israélo-palestinien

Le conflit israélo-palestinien a fait une victime supplémentaire : la société française. Celle-ci est rongée de l'intérieur par cette guerre lointaine qui est devenue l'un des sujets qui divisent le plus les Français. Les juifs français craignent un développement de l'antisémitisme qui les met en danger. Ils ont peur. D'autres Français estiment que l'antisémitisme est plus nettement combattu par les pouvoirs publics et les médias que les autres formes de racisme et de discrimination. Le fossé s'élargit entre ces deux perceptions, divisant les familles, séparant les amis, rendant trop souvent les fréquentations impossibles entre ceux qui ne sont pas d'accord sur ces points. De plus, une confusion opérée entre antisémitisme, antisionisme et critique de l'action du gouvernement israélien contribue à l'importation de ce conflit, où la défense de la politique du gouvernement israélien prend le pas parfois sur la lutte contre l'antisémitisme. Ce conflit risque de durer. Comment éviter qu'il ne gangrène la vie sociale en France ?

02/2014

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Philosophie

Heidegger, les Juifs, la Shoah. Les Cahiers noirs

Ecrit dans le sillage de la publication récente des Cahiers noirs, ce livre dit l'urgence et la nécessité de relire aujourd'hui la philosophie de Heidegger. Dans sa préface à l'édition française, Donatella Di Cesare écrit :" J'espère que ce livre ne sera jugé qu'après avoir été véritablement lu jusqu'à la fin. Nous sommes dans une période où la complexité est mal supportée [...]. Ce livre prend en considération ce que Heidegger écrit sur les Juifs et sur le judaïsme dans les Cahiers noirs publiés jusqu'à présent, qui couvrent la période de 1931 à 1948. L'antisémitisme est la grande nouveauté de cette oeuvre [...]. Il ne peut en aucune façon être minimisé, pas plus qu'il ne peut être nié [...].Il n'a rien d'un sentiment, d'une haine qui va et vient, et qui peut être circonscrite à une seule période. Il a une provenance théologique et une intention politique. Dans le cas de Heidegger, il revêt également une dimension philosophique. L'adjectif "métaphysique" n'atténue pas l'antisémitisme. Il en indique au contraire la profondeur. Il s'agit d'un antisémitisme plus abstrait et en même temps, pour cette raison, plus dangereux qu'une simple aversion. Mais "métaphysique" renvoie aussi à la tradition de la métaphysique occidentale. Dans son antisémitisme métaphysique, Heidegger n'est pas isolé : il s'inscrit dans le sillage des philosophes, de Kant à Hegel et à Nietzsche. J'ai brièvement reconstruit une sorte d'histoire de l'antisémitisme dans la philosophie allemande qui aide à contextualiser et à comprendre quelques stéréotypes et concepts que Heidegger reprend."

02/2016

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Sociologie

Le sport en France à l'épreuve du racisme du XIXe siècle à nos jours. Sports, xénophobie, racisme et antisémitisme

Cet ouvrage offre un panorama inédit des expressions du racisme, de la xénophobie et de l'antisémitisme dans le sport français du xixe siècle à nos jours. Contre les clichés aveuglément prosports ou férocement antisports, historiens et sociologues démontrent la nature ambivalente de ce loisir et spectacle de masse. Parce que le corps est en jeu, les pulsions xénophobes et racistes s'y expriment avec une rare violence, en même temps que le sport peut constituer un espace de sociabilité transethnique, un creuset d'intégration des étrangers, un corpus de valeurs érigé contre les vents mauvais qui soufflent sur la société française. Ce livre évoque l'histoire des clubs d'immigrés et des clubs communautaires, le patriotisme manifesté par les champions d'origine étrangère à l'occasion des deux guerres mondiales, la politique d'exclusion menée par le régime de Vichy. Il aborde également le cas des champions français issus des colonies, la violence xénophobe au sein des stades de football, l'infériorisation des boxeurs noirs par le racisme blanc... Les auteurs ne passent pas outre la responsabilité de bien des champions, journalistes et hommes politiques dans la diffusion de discours racialistes et de préjugés racistes. Enfin, ils abordent les politiques mises en oeuvre par l'Etat et par les pouvoirs sportifs pour lutter contre toutes formes de xénophobie et de discrimination dans les clubs.

07/2015

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Autres

Prismes. Théorie critique N° 5/2023

Alors que la "première génération" de la Théorie critique est aujourd'hui redécouverte en France, certains aspects de ses recherches restent encore peu explorés : c'est le cas des travaux sur l'antisémitisme. Lors des années 1940, la "question antisémite" se retrouve au centre des préoccupations de Adorno et de Horkheimer exilés aux Etats-Unis : en témoignent les études de cette période sur les attitudes et discours anti-juifs ainsi que sur leurs déterminants socio-psychologiques, économiques, culturels, politiques. Ces travaux s'avèrent décisifs pour comprendre l'évolution de la Théorie critique et ont eu un impact majeur sur les recherches sur l'antisémitisme dans l'après-guerre.

02/2023

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Religion

Histoire du peuple juif au XXe siècle. De 1914 à nos jours

A l'origine de cet ouvrage, un vaste projet : retracer, dans sa chronologie, l'histoire du peuple juif de 1914 à nos jours. Simon Epstein nous rend sensibles à la complexité de ce XXe siècle, marqué à la fois par l'horreur du génocide et la création, en 1948, de l'Etat d'Israël, son étude intègre ainsi l'essentiel des connaissances relatives à l'antisémitisme, au sionisme, à la Shoah et aux guerres israélo-arabes, tout en traitant de la démographie et des migrations juives au courant du siècle. Ce faisant, l'auteur insiste sur l'organisation interne des communautés dispersées, les modèles identitaires dont elles se réclament et leurs rapports, souvent conflictuels, avec leur entourage. L'antisémitisme est étudié dans ses différentes phases : accalmie, voire disparition, résurgence et paroxysme génocidaire, et, à nouveau, rémission puis récurrence. Généralement ignorée ou minimisée, la résistance juive contre l'antisémitisme, dans les années 1920 et 1930, fait l'objet de développements nouveaux. Enfin et surtout, avec une grande maîtrise, Simon Epstein décrit les étapes de l'histoire de l'Etat d'Israël, sa formation, sa survie, ses luttes intestines, ses difficultés actuelles sans négliger les interrogations qui traversent la société israélienne contemporaine.

04/1998

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Histoire internationale

Les survivants. Les Juifs de Pologne depuis la Shoah

De 1939 à 1945, le meurtre systématique de près de 90% de plus de trois millions de Juifs polonais laisse exsangue l'une des communautés juives les plus florissantes d'Europe. Au sortir du conflit, les quelques dizaines de milliers de survivants doivent alors faire face à l'incompréhensible : la persistance d'un antisémitisme après Auschwitz, l'exclusion, le rejet et même des pogromes faisant de nombreuses victimes. Un antisémitisme de proximité en quelque sorte. Craignant leurs voisins, fuyant aussi le nouveau régime socialiste, plus de la moitié des rescapés juifs choisissent alors l'exil. Ceux qui restent en Pologne communiste continuent d'affronter l'antisémitisme mais sous de nouvelles formes. Ce livre retrace, pour la première fois, l'histoire méconnue de ces survivants et de leur descendance, de 1945 à nos jours. Il se penche sur cette communauté meurtrie et sur la manière dont elle a été perçue par la société et les autorités polonaises. Les débats et combats entre l'assimilation systématique d'un côté et les efforts pour préserver une culture et une mémoire juives malgré les soubresauts antisémites récurrents de l'autre, forment le coeur du récit. C'est un ouvrage essentiel pour comprendre les phénomènes révisionnistes qui émergent au plus haut niveau dans la Pologne d'aujourd'hui.

05/2018

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Religion

L'Univers Israélite en France. Première partie : Une vision du judaïsme français ; Seconde partie : Une vision sur l'antisémitisme en Allemagne 1932-1938

L'univers israélite, journal français et francophone, crée en 1844, il présente la vision d'une société juive bourgeoise, encadrée par le Consistoire, représentant officiel du Judaïsme français. Il reflète les préoccupations et les opinions de la bourgeoisie juive de France et plus particulièrement des Juifs parisiens, dont il se fait principale écho. Parce que la France a offert la liberté et la citoyenneté aux Juifs, il en va de leur honneur de s'instituer comme les champions de sa cause nationale, les défenseurs de son génie. Pour les dirigeants du consistoire et les rédacteurs du journal, le judaïsme français doit rester discret et les Juifs doivent s'abstenir de faire de la politique ou de porter un jugement sur la politique du gouvernement français. Le message est simple, les Juifs Français ne peuvent être sioniste, leur patrie est la France. Toute leur activité intellectuelle, tout leur amour, la dernière goûte de leur sang, appartiennent à la France et à elle seule. Bien que l'antisémitisme trône encore après l'Affaire Dreyfuse, le mot d'ordre des leaders de la communauté juive autochtone reste l'esprit profond du patriotisme et l'honneur d'appartenir à la France que les Juifs doivent hisser bien haut. Il faut que pour les Israélites le nom de Juif devienne l'accélératoire et le nom de Français devient principal. Les Juifs de France et les Juifs d'Allemagne ce sont fait bernés durant les années 1930... Naïveté ou illusion ? Cette société émancipée, patriote, française avant d'être Juive n'a pas compris pourquoi la France, leur patrie, ne les a pas protégé durant la seconde guerre, les a raflé pour les envoyer aux camps de la mort. Claude TENCER est historien du monde juif et l'histoire d'Israël. Il est ingénieur et docteur en Civilisations, Communication et Médias.

08/2020

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discriminations, exclusion, ra

Des Blancs comme les autres ?. Les Juifs, angle mort de l'antiracisme

Dans un contexte où le combat antiraciste revient sur le devant la scène, la lutte contre l'antisémitisme semble être restée en marge. Pire, l'extrême droite, vecteur historique et premier de cette vieille haine, ose même prétendre être le chantre de la "défense" des Juifs. C'est oublier que les Juifs ne sont pas "blancs" au sens sociologique du terme. Comme les autres racismes, il fait système : du cliché sur des traits physiques ou moraux, à l'insulte, jusqu'au meurtre, il y a un continuum. L'antisémitisme est un racisme, mais pourquoi n'est-il pas considéré comme tel au sein des luttes antiracistes ? Illana Weizman s'attache à en décrypter les raisons en partant de sa propre expérience : l'idée que les Juifs sont privilégiés (cliché antisémite s'il en est), la mise en compétition des différentes minorités, la confusion avec l'antisionisme... Et si les milieux de gauche ne sont pas intrinsèquement antisémites, leur complaisance laisse le terrain à des discours stigmatisant en particulier les Noirs et les Arabes, leur faisant porter le chapeau de l'antisémitisme contemporain. Reconnaître ces biais relève de la décence, mais également de l'efficacité. Si toutes les luttes antiracistes ne convergent pas, nous en sortons tous perdants. Car, rappelle l'autrice avec Franz Fanon : "Quand vous entendez dire du mal des juifs, dressez l'oreille : on parle de vous".

10/2022

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Histoire des religions

Je vais dire à tout le monde que tu es juif. Histoire comparée de l'antijudaïsme et de l'antisémistisme en Orient et en Occident

Les crimes et attentats antijuifs, commis ces dernières années par des djihadistes et consorts, nous rappellent cruellement combien l'antisémitisme exacerbé et violent est loin d'avoir disparu. Des observateurs et intellectuels ont alors dénoncé les contenus antisémites du Coran et de la tradition prophétique (Sunna), responsables, selon eux, de la haine contemporaine de l'altérité juive moderne puisque, en tout état de cause, l'antisémitisme radical, celui qui s'est déployé en Europe à la fin du XIXe siècle, serait devenu marginal en Occident. Pourtant, en analysant soigneusement les sources canoniques de l'islam (Coran et Sunna), on constate que la religion musulmane, dans son essence, n'est pas hostile aux juifs. Mieux, l'islam n'a jamais considéré les juifs comme étant "le peuple déicide". Une croyance typiquement chrétienne à l'origine de la détestation extrême des juifs dans l'Europe, du Moyen Age à l'époque moderne ; avec toutes les conséquences désastreuses que l'on sait. Cela dit, l'islamisme intransigeant, promoteur d'un antisémitisme hybride, et le wahhabisme, matrice d'un antijudaïsme islamique, contribueront indéniablement à la stigmatisation outrancière des juifs, et ce dans un contexte de crise civilisationnelle que traverse le monde arabe et de rejet de l'Etat d'Israël perçu, dès sa création en 1948, comme un fait colonial inacceptable.

03/2021

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Heidegger

Les Cahiers noirs de Heidegger. Un guide de lecture des Réflexions

En 2014 parurent en allemand les volumes 94, 95 et 96 des oeuvres complètes de Martin Heidegger édités par Peter Trawny, qui donnaient à lire pour la première fois quatorze des cahiers noirs, ces carnets à couverture de moleskine noirs dans lesquels Heidegger, à partir de 1932, consignait les pensées qui lui venaient à la volée. Dès la fin 2013 avaient commencé à circuler des extraits contenant des propos antisémites, et l'éditeur des volumes accompagnait leur parution d'un essai de son cru portant sur ces extraits, livre rapidement traduit en français. S'en suivit une large polémique à ce propos dans la presse internationale qui éclipsa tout autre aspect du contenu des cahiers noirs. Etienne Pinat, spécialiste de la pensée de la pensée de Heidegger, se propose d'introduire le lecteur francophone à la lecture de ces trois volumes, intitulés Réflexions, en repartant de la polémique sur l'antisémitisme afin de statuer sur cet antisémitisme heideggérien. Il s'efforce de monter que ces passages antisémites ont éclipsé bien d'autres aspects intéressants de ces cahiers, et au premier chef l'explication de Heidegger avec le nazisme, et avec l'erreur que constitue à ses yeux son engagement de 1933-34. S'y révèle le développement progressif d'un véritable antinazisme heideggérien à partir de 1934, puis l'apparition de propos antisémites à partir de 1938, cet antisémitisme n'étant alors pas celui du nazisme, de sorte qu'il faut en penser la spécificité.

02/2024

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Sociologie

Rudolf Steiner, l’anthroposophie et les allégations de racisme. Société et médecine dans une époque totalitaire

A l'occasion du 100e anniversaire de la pédagogie Waldorf et de la médecine anthroposophique, des accusations de racisme et d'antisémitisme sont reprises encore et toujours dans certains médias. Peter Selg s'efforce de faire ici le point sur ce sujet à la fois délicat et explosif. Il replace ce genre d'attaques récurrentes dans le panorama global de la critique de Rudolf Steiner depuis la fondation de l'anthroposophie, examine les méthodes et les accusations, et les confronte aux intentions fondamentales de Rudolf Steiner et de ses collaborateurs. Comment se fait-il qu'une approche spirituelle aussi innovante, humaniste et cosmopolite, qui peut manifestement amener les êtres humains de tous bords à mieux se comprendre et à mieux travailler ensemble, ait été déformée et publiquement diffamée avec autant de virulence ? Pourquoi Steiner est-il accusé d'antisémitisme alors qu'il était entouré de nombreux collaborateurs juifs ?

03/2021

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Histoire du judaïsme

La gauche et les juifs

La gauche fut souvent proche des Juifs durant les deux siècles écoulés depuis que la Révolution française les émancipa. L'Affaire Dreyfus, puis les combats de la Résistance au nazisme, confirmèrent ce rapprochement, même si, à chacun de ces moments, des réticences à combattre l'antisémitisme se firent jour à gauche.

01/2022

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Religion

Antisionisme - Judéophobie - Islamophobie. Quelques mises au point

Au point de départ de ces Mises au point, l'indignation provoquée par un Manifeste contre un nouvel antisémitisme lancé en avril 2018. S'appuyant sur les crimes odieux perpétrés sur des concitoyens de religion ou de culture familiale juive ces dernières années, il décrit un tableau apocalyptique de la situation dans notre pays. Il en attribue de façon scandaleuse la responsabilité aux jeunes Musulmans comme groupe social et à ladite "gauche radicale", qu'il stigmatise comme porteurs contemporains d'un antisionisme qui ne serait que le visage moderne d'un "antisémitisme éternel". Cette campagne, largement entamée dans la France des années 1980, ne vise pas seulement à délégitimer la lutte nationale du peuple palestinien, rendu étranger en son propre pays. Elle s'insère dans les crispations identitaires qui marquent la situation présente, en cherchant à détourner les luttes sociales qui s'y développent dans une direction islamophobe, stérile et dangereuse. Occasion était donnée de préciser les notions de racisme, pris en général comme dans ses formes particulières, de Sionisme et d'antisionisme, de judéophobie et d'antisémitisme, enfin d'islamophabie. Il fallait, pour ce faire, les évaluer dans le contexte des aventures impérialistes des XIXe-XXe siècles, de leurs fruits empoisonnés à l'échelle internationale et de leurs effets délétères encore manifestes dans notre société. Et il était utile d'opérer de façon comparative, non seulement dans notre société, mais encore dans les sociétés arabes, et qui plus, en rapport avec les religions juive et chrétienne, dans l'Islam aujourd'hui mis sur la sellette.

06/2019

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Philosophie

Correspondance 1933-1963

Si Hannah Arendt (1906-1975) est connue et reconnue aujourd'hui comme l'une des grandes figures de la philosophie et de la pensée politique contemporaine, on la perçoit sans doute moins comme une épistolière. Après avoir pu découvrir sa correspondance avec Karl Jaspers, le public français a désormais accès à ses lettres échangées avec Kurt Blumenfeld (1884-1963), grande figure du sionisme et à qui Hannah Arendt dédia son essai Sur l'antisémitisme. Dans ces lettres s'exprime d'abord une amitié toute gratuite, ce bonheur du partage des idées et du quotidien. Même si l'exil, le déracinement, touche les deux correspondants, l'une résidant aux Etats-Unis, l'autre parti en Israël, le respect et la distance n'entament pas une forte affection réciproque. Et d'un point de vue plus intellectuel, cette correspondance est l'occasion de prolonger la réflexion sur l'antisémitisme et le sionisme, ouverte par le premier tome des Origines du totalitarisme. Une belle leçon de dialogue et de reconnaissance.

08/2012