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Histoire de France

Georges Valois, de l'anarcho-syndicalisme au fascisme

Ce livre n'est pas l'histoire du Faisceau, le premier parti fasciste français, créé par Georges Valois en 1925, mais celle du cheminement intellectuel de son fondateur : comment un homme élevé dans la plus stricte tradition républicaine, acquis très jeune aux idées anarchistes et convaincu de l'innocence de Dreyfus, a-t-il pu évoluer vers l'antisémitisme, le monarchisme et le fascisme ? A dix-sept ans – "l'âge, dira-t-il, où les fils de bourgeois ne voyagent qu'avec leur maman" –, Valois s'est embarqué pour Singapour. Revenu en France dix-huit mois plus tard, il est entré dans les cercles anarchistes où il a côtoyé les pionniers du syndicalisme révolutionnaire et fait la connaissance de leur théoricien, Georges Sorel. A vingt-trois ans, il est parti en Russie comme précepteur dans une famille de vieille aristocratie, dont l'ouverture d'esprit a ébranlé ses convictions. L'observation des communautés juives de Russie, la lecture de Nietzsche, la fréquentation de Sorel et la découverte de Maurras vont le métamorphoser. Rallié à l'Action française, il tente de promouvoir la monarchie auprès des syndicalistes révolutionnaires révulsés par la "république fusilleuse" de Clemenceau. En 1909 il publie une enquête sur La monarchie et la classe ouvrière et, en décembre 1911, il s'associe à Edouard Berth, ami de Sorel, pour lancer le Cercle Proudhon, tandis que Sorel lui-même, qui avait été le principal disciple de Marx en France, crée un hebdomadaire, l'Indépendance, pour dénoncer les méfaits de la démocratie. Le Faisceau sera l'aboutissement – fragile et éphémère – de cette évolution, avant que Valois ne renoue avec ses idées de jeunesse. Mort en déportation le 18 février 1945, il échappe à toutes les grilles de lecture manichéennes dont notre époque est friande.

12/2017

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Japon

Le fascisme japonais (1931-1945). Analyse et interprétation

Pourquoi un régime qui semblait devenir une démocratie libérale depuis la fin du XIXe siècle a-t-il emprunté dans les années 1930 une voie qui l'a fait comparer aux fascismes européens ? Contrairement à l'Italie et à l'Allemagne, le Japon a basculé dans l'ultranationalisme sans qu'un parti fasciste ne prenne le pouvoir et sans qu'on puisse distinguer un moment plus décisif que les autres. Convaincu que la démocratie n'a pas d'avenir si l'on ne cherche pas à comprendre la dynamique profonde de cette évolution, Maruyama Masao s'attache à mettre en lumière les singularités du cas japonais. Abordant tour à tour l'idéologie officielle, le rôle des mouvements d'extrême droite et la psychologie des dirigeants, il nous explique comment le système hérité de l'ère Meiji (1868-1912) a fini par engendrer ce "fascisme atrophié" qui a conduit son pays à un désastre pourtant prévisible. Ecrite et publiée au lendemain de la guerre, cette analyse fit date et reste aujourd'hui encore incontournable.

12/2021

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Sciences politiques

Le sec et l'humide. Une brève incursion en territoire fasciste

Quelques précisions. Ce texte a été écrit en 2002, alors que je menais des recherches ; en vue d'un autre livre, depuis publié. Il est né de la rencontre entre les thèses d'un chercheur allemand brillant et insaisissable - Theweleit - et un texte d'un fasciste belge où celui-ci, par le jeu des images et de la langue, laisse lire la structure même de sa pensée. Le fait qu'il écrivait eu français m'a permis de tenter une analyse plus approfondie de certaines intuitions : de mener une vérification expérimentale d'une certaine théorie du fascisme. celle proposée par Klaus Theweleit. Celle-ci, on pourra le voir, porte sa part de vérité, comme la portent d'autres lignes de pensée que j'ai pu explorer par ailleurs, avenues, défrichages, culs-de-sac ou brusques plongées dans le noir que cette théorie croise sans jamais les recouper. Car l'objet est tel que quelle que soit la rigueur avec laquelle on le cerne, toujours par un autre côté il échappe ; toujours ses profondeurs, mises à nu, se doubleront d'autres profondeurs insoupçonnées, et repliées sur elles-mêmes, parfois, pour ne former qu'une surface lisse, morne, bancale, mais toujours prête à de nouveau crever sous les pieds de celui qui s'y aventure.

04/2008

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Droit

Ni droite, ni gauche. L'idéologie fasciste en France, 3ème édition

Publié pour la première fois en 1983, Ni droite ni gauche donna lieu à l'un des rares conflits intellectuels des années 1980. En 1990, Le Monde le plaçait dans la liste des " quarante livres pour une décennie ". Aux Etats-Unis, Saül Friedlander parle de " livre extraordinaire " (The New Republic) et Robert Wohl note que " peu nombreux sont les livres récents consacrés à l'histoire de l'Europe qui aient provoqué un choc et une controverse comparables " (Journal of Modern History). Le débat qui aujourd'hui encore est loin d'être clos atteste les dimensions et les enjeux des questions soulevées. Pendant un demi-siècle, l'historiographie traditionnelle avait mis sur pied un corpus d'idées reçues fondé sur le postulat de la spécificité française. Immunisée une fois pour toutes par sa tradition républicaine, la France ne pouvait, par définition, produire une quelconque variété nationale de fascisme. Le livre de Zeev Sternhell a mis fin à ce long travail de banalisation et de refoulement qui fut un obstacle, majeur à la compréhension aussi bien de l'entre-deux-guerres que du régime de Vichy. En effet, la France a produit à la fois une tradition politique rationaliste, universaliste et humaniste, mais aussi son antithèse organiciste, particulariste, reposant sur un relativisme moral doublé d'irrationalisme, qui dès la fin du XIXe siècle entre, en révolte contre la démocratie, le libéralisme, le socialisme démocratique issu du marxisme et fidèle à son contenu rationaliste. Cette deuxième tradition politique exerce tout au long du XXe siècle une influence considérable sur l'évolution des mentalités et imprègne infiniment plus la société qu'on ne voudrait l'admettre. La révolte intellectuelle et morale contre la République, qui explose au tournant du siècle, se poursuit sans répit dans l'entre-deux-guerres et débouche finalement sur la Révolution nationale. Ainsi, le fascisme n'est pas un simple produit de la Grande Guerre et le régime, de Vichy n'a pas été un accident de parcours, une sorte de maladie passagère, un simple accès de fièvre. C'est le contraire qui est vrai : le régime instauré en 1940, à beaucoup d'égards plus brutal et plus sanguinaire que le fascisme italien, est un pur produit de l'histoire nationale. C'est l'idéologie de la droite révolutionnaire du tournant du siècle, mise à jour dans les années trente, qui représente l'essence de la dictature totalitaire de Vichy. C'est ainsi que la suite des travaux de l'historien de Jérusalem s'inscrit dans un cadre plus vaste, car une réflexion sur le fascisme est une réflexion sur la catastrophe européenne du siècle qui vient de s'écouler. Cette nouvelle édition est précédée d'un essai inédit d'une centaine de pages : " Morphologie et historiographie du fascisme en France ".

09/2000

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Italie

La marche sur Rome et autres lieux

Emilio Lussu (1890-1975) est l'un des grands témoins de la montée du fascisme en Italie. Député de 1921 à 1924, opposant de la première heure à Mussolini, il est déporté à Lipari, l'île prison où la dictature éloignait ses ennemis politiques. Il s'en évade de façon spectaculaire et trouve refuge en France où il publie, en 1933, La Marche sur Rome et autres lieux, un livre militant, destiné aux Français, qui raconte la prise du pouvoir par les fascistes. Cette chronique permet de saisir, avec une étonnante finesse, littéraire et politique, la réalité du fascisme quotidien. Intimidations, violences, manipulations... le fascisme se révèle dans ce livre, par petites touches, tel qu'il fut perçu par les Italiens de l'époque. Un document exceptionnel, devenu un classique de la littérature antifasciste.

01/2023

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Poésie

Gelosia del Sole. Edizione critica e commento a cura di Mikaël Romanato, Edition bilingue français-italien

Durant les vingt premières années du XVIe siècle, à la suite de la chute de la dynastie aragonaise, peu d'expériences poétiques parviennent à se cristalliser en un recueil d'une quelque importance, avant et également après la publication des Rime de Sannazaro (1530). La parution, en 1519 à Naples, chez Sigismondo Mayr, de la Gelosia del Sole de Girolamo Britonio est l'un des exemples les plus significatifs car il s'agit d'un recueil, dédié à Vittoria Colonna, formé de 454 poèmes (345 sonnets, 43 chansons, 37 madrigaux, 20 sextines, dont 7 doubles, 7 ballades et 2 compositions en tercets). La présente contribution propose un cadre de l'oeuvre dans cette période de transition et fournit l'édition critique commentée du texte, réalisée à partir de l'édition princeps de 1519.

03/2019

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Histoire internationale

Le corps du Duce. Essai sur la sortie du fascisme

Au sommet de sa gloire, Mussolini fait don de son corps au peuple italien : photographies, affiches et films de propagande exaltent dans son physique ce que sera l'Homme nouveau. Le 29 avril 1945, ce même corps est suspendu par les pieds au treillis d'une station-service à Milan. Le régime fasciste a vécu. Mais l'Italie n'est pas pour autant sortie du fascisme. Un an après, à la veille du premier anniversaire de la Libération, un commando de jeunes néofascistes enlève de la fosse anonyme du cimetière de Milan la dépouille du Duce. Une fois celle-ci récupérée, la toute nouvelle République ne sait qu'en faire cependant : l'enterrer de nouveau, au risque de voir l'anonymat de la sépulture une fois encore percé par les nostalgiques du fascisme ? Ou la rendre à la piété de sa veuve et de ses enfants, au risque de voir le caveau familial devenir un lieu de pèlerinage pour des cohortes de néofascistes ? Dans le doute, les autorités profitent en secret de la disponibilité de l'Église : la caisse de bois brut est cachée dans un couvent, onze ans durant. L'Italie, poussée par la puissance du clérico-fascisme et la Guerre froide à s'attendrir chrétiennement sur les mésaventures des ex-fascistes plutôt qu'à s'enorgueillir des hauts faits des partisans, ne sait pas construire une mémoire fondatrice ni un culte patriotique sur le martyrologe des résistants. Entre l'Italie et la France, Sergio Luzzatto trame des fils plus robustes encore que ceux de l'enlèvement du cercueil de Pétain par des nostalgiques de Vichy en 1973, ou du mythe, commun à la mémoire néofasciste et à la mémoire pétainiste, du don de leur personne qui aurait fait du maréchal et du Duce des "boucliers" contre les exigences nazies. Les deux histoires sont avant tout unies par une gêne à l'égard de la Résistance comme événement fondateur. A Rome comme à Paris, une simple question d'ordre public - que faire de la sépulture d'un cadavre encombrant ? - en cachait une autre, bien plus délicate : comment transformer une réalité historique qui par définition exclut et divise - celle du mouvement partisan - en un mythe fondateur inclusif et partagé ?

11/2014

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Histoire internationale

Qu'est-ce que le fascisme ? Histoire et interprétation

Mussolini et le parti fasciste conquirent le pouvoir le 28 octobre 1922. Depuis lors, les historiens n'ont cessé de disputer de questions concernant la nature du fascisme et son sens dans l'histoire contemporaine : fut-il un mouvement autonome ou l'instrument d'autres forces? Eut-il une idéologie et une culture? Fut-il moderne ou antimoderne, révolutionnaire ou réactionnaire, autoritaire ou totalitaire? Fut-il spécifiquement italien ou international? Faut-il parler de " fascisme ", c'est-à-dire d'un phénomène unique avec de nombreuses variantes, telles les branches d'un même arbre, ou au contraire de " fascismes ", comme autant d'arbres différents partageant des caractéristiques communes? À partir d'une réflexion - articulée notamment autour de l'idéologie, de l'économie, de la culture de l'"homme nouveau ", du rôle du parti, de l'État et du mythe de Mussolini, ou bien encore de la religion politique -, Emilio Gentile, spécialiste mondialement reconnu du fascisme, cette "voie italienne du totalitarisme", retrace ici les faits et interprétations indissolublement constitutifs d'un phénomène international tel qu'il a été historiquement : politique, moderne, nationaliste, révolutionnaire, totalitaire, raciste et impérialiste, décidé à détruire la civilisation démocratique et libérale et se posant en alternative radicale aux principes de liberté et d'égalité réalisés par la révolution des droits de l'homme et du citoyen.

02/2004

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Histoire internationale

Fascisme, nazisme et régimes autoritaires en Europe (1918-1945)

"La téléologie a posteriori est une tentation tenace en histoire, dont les praticiens se montrent souvent soucieux de trouver un sens à ce qui, sans un ferme schéma de lecture, n'apparaît que sous le jour informe du chaos. Lire l'histoire de l'Europe au XXe siècle comme le progressif, mais inéluctable, avènement d'une démocratie triomphante conduit à considérer la période 1918-1945 comme une malheureuse parenthèse, une hésitation convulsive, un cahot monstrueux, avant que ne se ressaisisse l'Esprit du monde, du moins celui du continent. Un tel récit est, pour la période qui nous occupe, triplement contestable." Se fondant sur les plus récents acquis de l'historiographie, Johann Chapoutot décrypte ici les raisons pour lesquelles les régimes autoritaires et totalitaires ont occupé l'espace politique européen (Allemagne, Italie, France, Autriche, Espagne, Portugal) entre 1919 et 1945.

09/2013

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Sciences politiques

Le capital déteste tout le monde. Fascisme ou révolution

Nous vivons des temps apocalyptiques. Dans le magma des événements du monde, une alternative politique se dessine : fascisme ou révolution. Le fascisme, c'est ce vers quoi nous entraîne le cours de démocraties de moins en moins libérales, de plus en plus soumises à la loi du capital. Depuis les années 1970, celui-ci est entré dans une logique de guerre. Ainsi est-il devenu, par la puissance que lui confère la financiarisation, une force politique vouée à la destruction des liens sociaux, des individus, des ressources et des espèces. Cette offensive fut rendue possible par la fin du cycle des révolutions. Mais tandis qu'elle s'opérait, les pensées critiques annonçaient la pacification des relations sociales et l'avènement d'un nouveau capitalisme, plus doux, plus attentif au confort des travailleurs. Aujourd'hui, des prophètes de la technologie nous vantent même une résolution de la crise climatique ou une sortie du capitalisme par les moyens du capital. Contre ces consolations illusoires et face au fascisme qui s'installe, il est urgent de retrouver le sens des affrontements stratégiques, de reconstruire une machine de guerre révolutionnaire. Puisque le capital déteste tout le monde, tout le monde doit détester le capital.

04/2019

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Ouvrages généraux

Le fascisme mystique du docteur François Duvalier en Haïti

Un devoir s'impose à tous les honnêtes gens : ne jamais oublier ceux qui ont résisté et combattu le "fascisme" . Il faut se souvenir de ces hommes et de ces femmes qui, par leurs pensées, leurs idées, leurs paroles et leurs actes ont lutté contre l'horreur duvaliériste. Ces hommes, ces femmes avaient une famille. Ils avaient des qualités, des qualités de coeur et d'esprit. Le Dr François Duvalier et ses ministres, associés à une élite apatride et prédatrice, les ont massacrés. Ce faisant, ils ont détruit les forces vives du pays, celles qui devaient en être les forces productives. Il faut savoir que certains de ces hommes et de ces femmes étaient des gens de lettres connus, écrivains, poètes, romanciers, journalistes de talent. D'autres étaient des artisans consciencieux, des spécialistes appréciés dans leur domaine de compétence. Tous massacrés !

09/2021

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Italie

Le parfait fasciste. Amour, pouvoir et morale dans l'Italie de Mussolini

Lorsque Attilio Teruzzi, officier militaire décoré, épousa une jeune juive américaine à l'orée d'une brillante carrière de chanteuse d'opéra, sa bonne fortune semblait acquise. Le mariage fut couronné par la bénédiction de Mussolini en personne. Pourtant, trois ans plus tard, ce converti de la première heure à la cause fasciste, devenu commandant des Chemises noires, répudia sa femme, l'accusant d'avoir compromis son honneur masculin. C'est avec une autre jeune femme juive et étrangère que Teruzzi se dota d'un semblant de vie familiale, complétée par la naissance d'une enfant. Alors que les nazis s'impatientaient, il se trouvait nanti de deux épouses juives, l'une qu'il ne pouvait épouser légalement, l'autre dont il ne pouvait divorcer. A travers le récit intime d'une cour tapageuse et d'un mariage désastreux – brillamment reconstitué grâce à des lettres de famille et des archives judiciaires –, Le parfait fasciste nous invite au grand spectacle de l'ascension et de la chute de Mussolini. Teruzzi y apparaît comme un spécimen exemplaire de l'homme nouveau fasciste : conformiste, intéressé, sans scrupule, violent et opportuniste, en plus d'être un jouisseur effréné. Dans cette étude historique majeure, Victoria de Grazia nous rappelle que le privé est toujours politique dans la quête fasciste de la virilité et du pouvoir. Un portrait érudit et captivant des deux décennies du régime fasciste porté par deux récits – l'un politique et public, l'autre personnel et privé – savamment entrelacés.

09/2023

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Sciences politiques

Les prophètes du mensonge. Etude sur l'agitation fasciste aux Etats-Unis

Outil de décryptage des discours fascistes aussi bien que manuel de résistance, ce livre semble forgé à la flamme des luttes les plus récentes. Longue enquête sur les agitateurs fascistes, menée dans les Etats-Unis des années 1940, il s'inscrit dans le cadre des recherches sur la personnalité autoritaire imaginées par les membres exilés de l'Ecole de Francfort. " Ces étrangers, ennemis de l'Amérique, sont à l'image de ces parasites qui déposent leurs oeufs dans le cocon d'un papillon et en dévorent les larves. " C'est ce genre de propos d'une rare violence, disséminés dans des journaux, pamphlets ou discours, qu'examine Les Prophètes du mensonge, en décryptant les techniques de persuasion et les motifs psychologiques de l'agitation fasciste des années 1940 aux Etats-Unis. Au-delà du contexte américain de cette époque, par une méthode novatrice empreinte de psychanalyse, les auteurs dégagent les thèmes récurrents, schèmes argumentatifs et procédés rhétoriques de cette démagogie pour en révéler le sens implicite et, surtout, la signification politique. L'ouvrage montre comment le malaise social engendré par les sociétés capitalistes modernes est ainsi exploité pour enflammer les esprits, détourner les émotions vers des " ennemis " - l'Autre, le Juif, les Rouges -, cibles faciles d'un discours de haine. L'agitation politique tranche ainsi avec l'activisme progressiste qui, lui, vise à changer effectivement les structures sociales et politiques à l'origine du malaise. Diagnostic cru sur le devenir de la démocratie, Les Prophètes du mensonge démonte les procédés qui étouffent les capacités de jugement et la pensée réflexive. Un manuel de résistance intellectuelle et politique contre la séduction des discours fascistes, d'une brûlante actualité.

04/2019

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Autres éditeurs (K à O)

Alphazoo

Alphazoo est un alphabet-bestiaire où les yeux ronds et les bouches ouvertes animent des lettres modulaires graphiques, devenant ainsi des animaux surprenants, des voyelles sauvages et des consonnes chimères. Paru en 1968, au sein du catalogue innovant de la maison italienne Emme Edizioni, ce magnifique album du designer Alfredo De Santis n'avait jamais été réédité.

01/2023

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Histoire internationale

Volpi, Prince de la Venise moderne

Aventurier et marchand, homme d'affaires, financier, industriel, diplomate et ministre, homme politique et protecteur des arts, libéral et fasciste, Giuseppe Volpi est le Vénitien absolu. De la fin du XIXe siècle à la chute du fascisme, celui qu'on a surnommé "le dernier Doge" a fait revivre Venise en même temps qu'il bâtissait l'une des plus grandes fortunes d'Italie. Cela semble aujourd'hui incroyable, mais sous le fascisme, la Venise de Volpi a connu son époque la plus flamboyante depuis la chute de la Sérénissime. On y danse, on s'y amuse, on y boit, on s'y livre à des plaisirs interdits. La ville devient un port franc culturel sous le régime mussolinien, une ville où se précipite toute la "bella gente" internationale, la jet-set du monde entier. Volpi veut rendre sa grandeur à Venise. Il invente la Mostra du cinéma et crée de nombreux autres festivals en même temps qu'il lance la grande aventure du port industriel de Marghera. Le mariage de la tradition, des arts et de la modernité. Trop flamboyant, trop fasciste – ou pas assez pour d'autres – on l'oubliera après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il était devenu gênant pour ceux qui l'avaient courtisé, pour des Vénitiens qui avaient beaucoup à se faire pardonner. Ce livre raconte son aventure extraordinaire et fait revivre les derniers fastes de la plus belle ville du monde.

05/2017

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Littérature étrangère

L'Adieu au rivage

Juin 1940. Trois soeurs vivant en Libye - le " quatrième rivage " italien - sont séparées de leurs parents et envoyées pour trois mois dans le camp fasciste de la tour Balilla, sur la côte toscane. Mais au lendemain de leur arrivée, Mussolini déclare la guerre. Pour les centaines de jeunes filles du camp, le retour à la maison devient impossible et la colonie se transforme en séjour au long cours. Sara, Angela et Margherita grandissent en se pliant à la discipline et à la propagande fascistes. Leurs seuls chemins vers la liberté sont le songe d'une amazone à cheval et leurs rêves d'évasion.

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Italie

Historia N° 914, février 2023 : Mussolini, l'ascension du fascisme

La victoire aux élections parlementaires, le 25 septembre dernier, de Giorgia Meloni, leader du parti d'extrême droite Fratelli d'Italia et désormais présidente du Conseil des ministres, n'a fait que conforter le constat selon lequel, lorsque la démocratie vacille et la confiance dans les élites se délite, la voie vers l'autoritarisme s'ouvre en grand. Et le spectre de Mussolini de resurgir au travers de celle qui déclare sans détour que le Duce a "beaucoup accompli" . Dans le dossier que nous vous proposons ce mois-ci, nous avons souhaité resserrer la focale sur les toutes premières années qui ont vu la montée en puissance du fascisme, comprendre comment s'est structurée la pensée politique du Duce où l'opportunisme est largement aussi décisif que l'idéologie, notamment au moment de la marche sur Rome et aux lendemains de l'assassinat de Matteotti. Un décryptage en règle de la mécanique du fascisme et de son principal cerveau. Pour ne pas sombrer dans la contagion de l'illusion.

01/2023

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Sociologie politique

Manifeste pour une démocratie déviante. Amours queers face au fascisme

Là où le fascisme estime que seules certaines vies sont dignes d'être vécues, la pensée queer et féministe nous enseigne que toutes les vies comptent. Entre philosophie politique et récit intime, cet essai de la journaliste et fondatrice du média Manifesto XXI Costanza Spina démontre que les démocraties capitalistes n'ont jamais réellement repensé leur filiation avec les régimes autoritaires, et comment les "déviant·es" dans l'ombre de systèmes productivistes et violents ont appris à s'aimer, à prendre soin, à rendre justice autrement. Elle théorise ainsi la révolution romantique queer comme une lutte radicale, et met au défi de se réinventer par les imaginaires révolutionnaires de l'amour.

06/2023

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Sciences politiques

Nouvelles du ghetto. Combattre le fascisme à Londres (1925-1939)

Fils d'immigrants juifs venus d'Europe de l'Est, Joe Jacobs est né en 1913 dans le quartier juif de White Chapel, au coeur de l'East End de Londres. Il connaît une enfance difficile et miséreuse ? : son père meurt un an après sa naissance et la famille est constamment à court d'argent. A l'âge de 12 ans, Joe perd un oeil et sa soeur aînée décède de la tuberculose dans des conditions sordides. Joe plonge dans l'action politique en 1925 ? : il a 12 ans. Il décrit ce qu'il ressent comme la première dose d'un toxicomane ? : "? J'étais exalté... très certainement quelque chose était entré dans mon système sanguin.? " En 1926, il est "? profondément affecté? " par la grève générale où il voit la police montée attaquer la foule à coups de bâton. C'est au sein du Parti communiste que Joe va gagner ses galons. Il décrit de manière vivante l'immense variété d'activités et d'organisations dans lesquelles le Parti communiste était impliqué. La façon dont il parle de son parti est révélatrice de l'époque. Ainsi, si Joe fait plusieurs fois références à Trotsky et aux oppositionnels, il avoue avoir refusé de les lire à l'époque et avoir accepté l'idée qu'ils étaient des traîtres. Joe nous propose également une chronique de la résistance de la classe ouvrière de Grande-Bretagne au fascisme autochtone, un phénomène fort peu connu en France. Il nous fait ainsi revivre la "? bataille de Cable Street ? ", au cours de laquelle plusieurs dizaines milliers de Londonien·nes se sont mobilisé·es pour empêcher les fascistes de Sir Oswald Mosley de manifester dans les rues du quartier juif. (Un événement évoqué par Ken Follet dans son roman Le Siècle.) Le lien de Joe avec le Parti communiste de Grande-Bretagne allait bientôt être rompu. Un peu plus d'un an après cette mobilisation, Joe allait être exclu. Il réintègrera le parti après la guerre avant d'en être rapidement à nouveau expulsé. Le récit s'arrête avec la mort prématurée de Joe. Janet Simon, la fille de Joe Jacobs, qui a permis la publication de l'édition anglaise, ajoutera deux chapitres à partir des notes, documents et correspondances laissés par son père.

09/2022

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ouvrages généraux

Europa ! Les projets européens de l'Allemagne nazie et de l'Italie fasciste

Rejetant les traités conclus à la fin de la Première Guerre mondiale, et travaillées par des idéologies mortifères – racisme biologique et hypernationalisme –, les puissances européennes de l'Axe ont occupé la quasi-totalité du continent (hormis les pays neutres et la Grande-Bretagne) et ont initié de nombreux projets pour le réorganiser et le dominer. On sait que certains territoires avaient vocation à être purement et simplement annexés. D'autres, à devenir des colonies de peuplement, comme une partie de la Pologne et la Russie, dont trente millions d'habitants devaient être expulsés. Enfin, les pays de l'Europe occidentale et des Balkans seraient durablement vassalisés, avec des régimes alignés. Mais on sait moins que Rome et Berlin préparaient un " ordre nouveau en Europe ", totalitaire et autarcique, certes dirigé de Berlin et dans une moindre mesure de Rome, mais avec une union géopolitique et économique du continent, et un projet culturel et social " corporatiste " original. Les divisions internes à Rome et à Berlin, les désaccords entre les deux capitales et, à partir de 1943, les défaites, firent échouer tout cela, même si le projet d'une organisation de l'Europe survécut à 1945. Remontant en amont, en particulier aux idées politiques de l'entre-deux-guerres et prolongeant ses observations sur l'après-guerre et les premières réorganisations du continent, Georges-Henri Soutou aborde ce sujet capital sous ses multiples aspects : intellectuel, politique, militaire, diplomatique et économique. Fort d'une documentation recueillie aux quatre coins de l'Europe, il en vient à renouveler entièrement l'histoire de la Seconde Guerre mondiale.

09/2021

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Histoire internationale

Les régimes totalitaires de 1917 à 1945 (URSS, Italie, Allemagne, Japon). 2e édition

Comment sont apparus et comment ont évolué les régimes soviétique, fasciste et nazi ? Quelles furent les spécificités de chacun ? Quels ont été les liens de continuité entre la Russie tsariste et l'URSS ? Le fascisme italien fut-il un " totalitarisme interrompu " (Pierre Milza) ? Quelles sont les origines du nazisme ? N'eut-il pas, en partie, des racines idéologiques... françaises ? Les totalitarismes posent aussi le problème de la responsabilité individuelle. Comment comprendre la forte adhésion de la population en Italie ou en Allemagne ? Autant de questions auxquelles ce livre répond de façon claire et précise en s'appuyant sur le renouvellement historiographique des dernières décennies.

10/2020

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Histoire internationale

Les Fascismes

Depuis qu'il est apparu dans le vocabulaire politique, il y a plus de soixante ans, le terme fascisme a servi à désigner tant de mouvements, régimes, attitudes personnelles et collectives, il s'est chargé de tant de considérations morales et idéologiques, qu'il a fini par recouvrir à peu près n'importe quelle forme de manifestations autoritaires. Peut-être le moment est-il venu de mettre un peu d'ordre dans les idées ? Avant de s'interroger sur l'expansion du fascisme dans le monde et sur sa permanence jusqu'à nos jours, Pierre Milza dégage les traits spécifiques du phénomène fasciste et élabore une grille d'interprétation à laquelle pourront être confrontées les diverses formes de dictature nationaliste. Définir le fascisme revient à écrire son histoire. L'auteur, qui étudie le fascisme italien et le national-socialisme de leurs origines, à l'aube du siècle, jusqu'à l'effondrement de 1945, fonde son analyse sur les données historiques concrètes qui ont présidé à la naissance et au développement des fascismes : difficultés économiques et sociales du premier après-guerre, dépression des années 30, déstructuration des sociétés traditionnelles accompagnant la révolution industrielle, incapacité des élites à intégrer les masses, absence dans certains pays de traditions démocratiques, traumatisme du premier conflit mondial et de la révolution d'Octobre. Avec le même souci d'écarter les à priori théoriques et idéologiques, Pierre Milza examine les phénomènes de diffusion et d'imitation du fascisme dans le monde avant 1945 et depuis cette date, pour conclure que les dictatures du temps présent n'ont plus grand-chose à voir avec les totalitarismes hitlérien et mussolinien. Ce qui ne signifie pas qu'elles soient nécessairement moins inhumaines, ni que les démocraties soient définitivement à l'abri d'un retour, sous d'autres formes, à la barbarie des années brunes.

07/1985

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Littérature Italienne

M, l'homme de la providence

" JE SUIS L'ITALIE, JE SUIS LE FASCISME, JE SUIS LE SENS DE LA BATAILLE, JE SUIS LE DRAME GRANDIOSE DE L'HISTOIRE. " Février 1925. Depuis trois ans, Benito Mussolini a obtenu les pleins pouvoirs. Il règne en maître incontesté sur l'Italie. A la tête du Parti national fasciste, il a évincé ses principaux rivaux. Adoubé par le roi d'Italie et le pape Pie XI - pour qui il est " l'homme de la providence " -, le Duce suscite l'adoration du peuple qui reconnaît en lui une force irrésistible. De 1925 à 1933, ce roman raconte les huit années pendant lesquelles la mécanique implacable du fascisme étouffe les derniers sursauts de la démocratie et propulse l'Italie dans une guerre coloniale violente en Libye. Dans ce deuxième tome, un récit puissant et des archives passionnantes se répondent d'un chapitre à l'autre. Antonio Scurati restitue avec brio l'ascension de Mussolini, cet autocrate féroce, bourreau de travail, qui ne craint pas de forcer le destin en proclamant : " Mon successeur n'est pas encore né. "

09/2023

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Sciences politiques

Ni droite ni gauche . L'idéologie fasciste en France, 4e édition revue et augmentée

Rarement livre aura à ce point été au cour de tous les grands débats historiographiques, intellectuels et politiques depuis sa première parution en 1983. Il n'empêche : malgré la virulence du front du refus opposé dès l'origine par certains historiens, il s'est imposé comme une des références majeures pour l'histoire du fascisme et de la catastrophe européenne du XXe siècle. De quoi s'agit-il ? Enfermés dans le schéma des trois droites (légitimiste, orléaniste, bonapartiste), nombre d'historiens soutenaient que la France avait été, par sa culture républicaine, rationaliste, universaliste et humaniste, immunisée contre le fascisme ; en sorte que le régime de Pétain, appuyé sur l'Action française, était un ultime sursaut de la droite légitimiste. Zeev Sternhell fait exploser littéralement ce mur de l'oubli. D'abord, en révélant l'existence en France dès le XIXe siècle d'une droite révolutionnaire, organiciste, particulariste, irrationaliste, antidémocratique et antihumaniste (La Droite révolutionnaire 1885-1914. Les origines françaises du fascisme, Folio histoire n° 85). Puis, avec cet ouvrage, en mesurant l'ampleur, dans l'entre-deux-guerres, de la contamination des intellectuels - quand bien même l'occupation nazie en fera basculer plus d'un dans la Résistance - par cette droite révolutionnaire et sa révolte contre la République et la démocratie. Vichy, régime à beaucoup d'égards plus brutal et sanguinaire que le fascisme italien, est un pur produit de l'histoire nationale ; son essence se trouve dans cette droite révolutionnaire qui réussit à légitimer chez les meilleurs esprits l'idée qu'il fallait inventer une autre forme de communauté nationale autour du Chef et des chevaleries d'experts. La guerre froide et l'enrôlement des intellectuels dans les deux camps effaceront chez les uns le souvenir des ces textes, voire blanchiront d'authentiques collaborateurs en penseurs libéraux.

01/2013

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Sciences historiques

Le Miroir des désillusions. Les Juifs de France et l'Italie fasciste (1922-1939)

Dans l'entre-deux-guerres, les Juifs français, lancés dans une intense réexploration identitaire, virent dans l'Italie, pourtant aux mains du fascisme, le berceau d'un véritable modèle d'intégration qui les séduisit et fit naître en eux l'espoir d'un avenir meilleur. L'Italie devint pour eux un miroir à l'aune duquel ils interrogeaient leur propre identité. La montée des périls fit cependant voler en éclat toutes les certitudes et ce « moment italien » ouvrit sur les plus acerbes désillusions.

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Généralités

Le miroir des désillusions. Les juifs de France et l'Italie fasciste (1922-1939)

Dans l'entre-deux-guerres, les Juifs français virent dans l'Italie, pourtant aux mains du fascisme, le berceau d'un véritable modèle d'intégration. Mais la montée des périls fit voler en éclat leurs certitudes. L'analyse des paradoxes et des illusions de ce "moment italien" renouvelle l'approche de la question.

07/2023

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Généralités

Les Collections de l'Histoire N° 94, janvier - mars 2022 : 1922, la Révolution fasciste

"Fascisme" : le mot est si galvaudé qu'il a fini par qualifier toutes sortes de régimes. On oublierait presque qu'il désigne un mouvement politique surgi en Italie il y a tout juste cent ans. Que devait-il à la personnalité de son chef, Mussolini ? Pourquoi a-t-il séduit si longtemps ? Les historiens s'accordent, aujourd'hui, pour en faire le premier totalitarisme

12/2021

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Critique

Henri Barbusse. Mémoire du comité de défense des victimes du fascisme

Voici un document exceptionnel pour la vie d'Antonio Gramsci, le Parti Communiste d'Italie, la montée du fascisme dans la Péninsule et les liens réels entre le philosophe révolutionnaire italien et la France : le Mémoire du Comité de défense des victimes du fascisme, signé Henri Barbusse, daté de janvier 1928. Nous comprenons que les communistes et la gauche de France perçoivent très tôt le danger de l'avance fasciste. Il est temps de réaliser une recherche profonde sur les liens entre les intellectuels français et l'uvre de Gramsci. Il y aurait de grandes surprises. La formation gramscienne est en grande partie d'origine française. La critique parle de Gramsci comme d'un marxiste 'à l'italienne'. Il est quoi qu'il en soit l'un des plus grands penseurs du XXe siècle : il se situe dans l'histoire, d'après une philosophie au service de l'homme. Ses idées sur la culture, l'Etat, le socialisme, le rapport entre savoir et pouvoir, la place des intellectuels dans la société, le rôle central de l'éducation et de la presse, le sens de la politique, la lutte contre le transformisme et le césarisme, font de lui un épistémologue pragmatiste. Toute sa pensée est une méthodologie du social. Gramsci est un point de repère que toute sorte de politique devrait voir comme une étoile incontournable. Penseur central du marxisme revisité, militant de l'action révolutionnaire démocratique, philosophe de la réalité de l'histoire, Gramsci met l'Etre au centre de sa pensée. Il faut le relire comme l'un des nôtres, pour mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons. La théorie gramscienne sur les rapports entre société civile et Etat est d'une actualité foudroyante. Gramsci a entrevu la déchéance du communisme soviétique. Pour le comprendre, nous devons "penser de façon gramscienne" , comme dit le sociologue britannique Stuart Hall, pénétrer son projet de transition sociale, mettre au centre l'expérience de chacun de nous. Gramsci serait-il au fond resté socialiste toute sa vie ? Cela le rendrait encore plus actuel et plus moderne. On a souvent caché le véritable Gramsci. Une relecture philologique ouvre des lumières inattendues. Parce que Gramsci parle comme à nous. Pasolini a vu loin : Gramsci "dessine l'idéal qui illumine" , dans une vision nouvelle du rôle des sciences humaines. C'est pourquoi Gramsci est toujours actuel, et universel, de tout temps. Il annonce une gauche moderne, capable de répondre aux grandes questions qui reviennent sous nos yeux. Un d

07/2023

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Italie

Mussolini, "Un homme à nous". La France et la marche sur Rome

Le 28 octobre 2022 correspond au centenaire de la "Marcia su Roma", la Marche sur Rome, qui a installé Mussolini au pouvoir. Quelle a été l'attitude de la France par rapport à cette prise de pouvoir ? Manifestement, elle n'a pas vu le danger que pouvait représenter le fascisme instauré par le Duce. Ce sont des Français qui ont forgé la pensée politique de Benito Mussolini, entre la gauche syndicale (représentée par Jules Guesde qui a introduit le marxisme en France et qui est l'auteur de la citation du sous-titre, "Un homme à nous") et la droite nationaliste. Georges Sorel notamment, bien que mort deux mois avant la Marche noire mais aussi Gustave Le Bon (l'auteur de Psychologie des foules, livre qui a aussi inspiré Hitler) ont joué à leur insu un rôle important vis-à-vis du Duce (il considérait Sorel comme son maître à penser). A l'heure où de nombreux migrants italiens (de l'ordre de 800 000) ont gardé la nationalité italienne, la répercussion fascisme-anti-fascisme a été très importante en France. Cet ouvrage retrace l'histoire de cette Marche sur Rome à travers des épisodes mettant en scène des personnages, connus ou moins connus. Le point de vue singulier de l'auteur fait ressortir le rôle plus ou moins ambigu de la France par rapport à l'instauration du régime fasciste italien.

10/2022

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Histoire littéraire

L'antifascisme en littérature

Les trois essais réunis dans cet ouvrage, écrits entre 1938 et 1942 et dont deux sont inédits en français, montrent comment la littérature peut succomber ou au contraire défier le fascisme. Pour Lukács, la force politique d'une oeuvre ne se réduit pas aux prises de position de l'auteur. C'est la forme littéraire elle-même, dans sa capacité à saisir la réalité, à s'emparer de l'essence d'un moment historique, qui détermine le caractère progressiste d'une oeuvre. Face à la démagogie et à la propagande fasciste, le penseur hongrois montre comment les auteurs antifascistes se placent du côté de la vérité, déchirent le voile de l'obscurantisme pour éclairer politiquement les chemins de l'avenir.

01/2023