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Paulhan correspondance livres

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Critique littéraire

Correspondance

"Je n'ai pas de secrets, les clefs sont sur les armoires, on peut publier toutes mes lettres un jour : elles ne démentiront ni une de mes amitiés, ni une de mes idées", affirmait Zola. Cette anthologie inédite, qui rassemble une centaine de lettres, témoigne du parcours, des luttes, des rêves et des doutes d'un écrivain illustre. On y découvre un jeune provençal, arrivé à Paris en 1858, aspirant à se faire un nom, mais désespérant d'y parvenir ("Je n'ai pas achevé mes études, je ne sais même pas parler en bon français, j'ignore tout", écrit-il à son ami d'enfance Cézanne). On y suit, pas à pas, ses débuts dans le monde - l'auteur des Rougon-Macquart fut d'abord employé chez Hachette et journaliste -, ses premiers succès, ses combats littéraires, et, plus tard, son engagement dans l'affaire Dreyfus. Tour à tour poignantes, drôles et virulentes, ces missives s'adressent à sa famille et à ses confrères (Haubert, Edmond de Goncourt, Huysmans...), aux critiques qui l'accablent comme aux personnalités qu'il admire. Elles jettent un éclairage unique sur l'existence d'un homme qui fut un polygraphe acharné et un polémiste de talent, mais aussi un ami d'une fidélité sans faille. Et elles nous montrent que ce grand romancier aux convictions inébranlables ne cessa jamais d'être à la recherche de lui-même.

02/2012

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Philosophie

Correspondance

Publiée pour la première fois en français dans son intégralité, la correspondance complète de Soren Kierkegaard est un document singulier, qui dévoile des aspects méconnus de l'un des philosophes majeurs du XIXe siècle. A la fois véritable texte littéraire et mise en oeuvre concrète de ses idées philosophiques, elle éclaire sous un jour nouveau la relation toute particulière entre l'homme et son oeuvre, et constitue l'illustration vivante de la singularité de l'approche du philosophe danois. Elle révèle aussi combien la pensée de Kierkegaard est finalement, et paradoxalement, une pensée non pas de l'angoisse et du désespoir, mais bien du don et de la joie. En lisant ces lettres, on comprend mieux la relation tourmentée de Kierkegaard à sa fiancée Régine, l'une de ces grandes histoires d'amour passée à la postérité littéraire autant par son incompréhensible rupture que par l'influence qu'elle a eue sur son oeuvre. On y perçoit l'indéfectible union qui le liait à son seul ami, Emil ; on découvre aussi un Kierkegaard tendre et drôle, comme dans l'étonnant échange avec ses neveux et nièces, un Kierkegaard empreint de sollicitude quand il s'adresse à sa belle-soeur alitée ou à son cousin handicapé, un Kierkegaard tour à tour ludique, enjoué, sarcastique ou venimeux... Ecrire à quelqu'un, pour Kierkegaard, ce n'est pas discourir sur des idées, qu'elles soient les siennes ou celles des autres : écrire a toujours chez lui une portée éthique. Comment toucher sans violenter, édifier sans forcer ? Traversée par l'inlassable travail de l'esprit pour coïncider avec lui-même, dans l'ouverture à autrui, chaque lettre semble remettre sur le métier la difficile question de l'aide qu'un individu peut et doit apporter à l'autre.

12/2003

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Musique, danse

Correspondance

Cent vingt ans après la mort du compositeur, la Correspondance de Moussorgski restait inaccessible en traduction française. Elle recèle néanmoins d'incalculables richesses. Outre les informations biographiques grâce auxquelles on peut retracer le parcours personnel et musical du compositeur entre sa dix-huitième année et sa mort, elle permet de cerner sa personnalité, avec ses zones d'ombre et de lumière : ses prises de position sur les sujets brûlants de son époque (l'amour de la Russie, l'abolition du servage, les bruits de guerre en 1870... ) s'expriment avec une violence parfois saisissante. Au travers de ces lettres c'est son activité de créateur que l'on peut suivre, avec le cheminement parfois lent et progressif, parsemé de périodes de doute et d'enthousiasme, de certaines partitions maîtresses, telle La Khovantchina. Ses conceptions esthétiques font également l'objet de développements importants qui, sur des sujets de fond, renferment des assertions indispensables à la compréhension en profondeur de l'œuvre du compositeur et de ses visées artistiques. Le groupe des Cinq auquel appartenait Moussorgski n'était pas une " école " ou une phalange où l'unanimisme aurait été de rigueur, bien au contraire. Les divergences esthétiques ou personnelles entre ses différents membres s'expriment parfois violemment dans la correspondance, et des ruptures interviennent, avec Balakirev lorsqu'il juge sévèrement Une nuit sur le mont Chauve ou avec César Cui qui écrit un article très critique sur Boris Godounov. Si le ton est vif avec les plus proches, il l'est encore plus avec les compositeurs de tendances opposées : Tchaïkovski et Anton Rubinstein en particulier concentrent les attaques les plus virulentes de Moussorgski. Les correspondants de Moussorgski ne sont pas tous musiciens l'intérêt de cet échange épistolaire dépasse ainsi la sphère strictement musicale et apporte des témoignages d'importance sur l'ensemble de la vie culturelle en Russie durant la seconde moitié du XIXe siècle. La personnalité originale de Moussorgski s'exprime dans une langue vigoureuse et audacieuse, qui, par ses constructions verbales, ses inventions de langage, manifeste un tempérament littéraire aussi créatif que celui du musicien.

04/2001

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Histoire internationale

Correspondance

Correspondance de La Tour d'Auvergne (Corret) / recueillie et annotée par L. Buhot de Kersers Date de l'édition originale : 1908 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

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Philosophie

Correspondance

Voici Spinoza tel qu'en lui-même : il plaisante, travaille, s'inquiète, s'enthousiasme, parfois même se fâche. Des amis proches ou des lecteurs lointains lui écrivent des questions, auxquelles il répond comme il peut. Ses réponses ne sont pas celles d'un maître dispensant son enseignement, mais celles d'un homme construisant sa pensée dans la pensée des autres, avec leurs mots. On ne trouvera donc pas ici le philosophe en gloire, mais le philosophe en difficulté, embarrassé à son bureau, mordant sa plume. Et c'est lorsqu'il est parfaitement pris au piège que Spinoza écrit ses pages les plus inspirées. Pour la première fois, sa correspondance est reconstituée à l'aide de tous les documents disponibles et dans l'ordre chronologique : on y trouvera notamment les indications expédiées en urgence par Spinoza au moment d'éditer son manuscrit des Principes. Le dossier de cette édition propose en outre quatre textes devenus introuvables: le brouillon envoyé à Oldenburg, les notes de Blyenbergh sur l'échange oral qu'il eut avec Spinoza, les lettres de Huygens à propos du " Juif de Voorburgh ", et la Profession de foi de son proche ami Jarig Jelles.

01/2010

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Littérature érotique et sentim

Correspondance

L'amour épistolaire, aussi magnifique soit-il, peut-il résister à l'impitoyable réalité d'un monde de conflits ? A moins que cet amour écrit ne permette d'ouvrir d'autres portes, insoupçonnées...

10/2020

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Musique, danse

Correspondance

"Le génie n'aime pas le génie contemporain, c'est un fait", affirmait Péguy. Sans doute n'est-il pas de démenti plus éclatant à cette formule que l'amitié de Liszt et Wagner : une amitié de près de quarante ans, orageuse parfois, entrecoupée de refroidissements, et même frôlant la rupture, telle que permet de la retracer leur correspondance, unique entre deux compositeurs. Publiée pour la première fois en France, aux Editions Gallimard, il y a plus d'un demi-siècle, cette correspondance est ici présentée dans une nouvelle édition, revue, augmentée et pourvue d'un appareil critique et biographique très riche, comportant de nombreux documents en partie ou tout à fait inédits. Couvrant principalement les années 1850, elle permet de suivre la genèse des travaux théoriques de Wagner et de plusieurs de ses chefs-d'œuvre : L'Anneau du Nibelung, Tristan et Isolde, tandis que Liszt a renoncé aux lauriers du virtuose pour devenir Kapellmeister à Weimar et se métamorphoser en un compositeur fécond et inventif. Comme tous deux étaient en relation avec nombre d'autres musiciens : Berlioz, Schumann, Bülow, Joachim, notamment et qu'ils furent de grands voyageurs, leurs lettres constituent une source d'informations précieuses sur la vie musicale de leur temps en Allemagne et dans la plupart des pays d'Europe où ils se sont produits à la fois en tant que créateurs et interprètes. Ce livre comblera donc les wagnériens, les lisztiens, mais aussi tous les mélomanes désireux de mieux connaître une des époques les plus florissantes de l'histoire de la musique occidentale.

10/2013

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Littérature française

Correspondance

Ce huitième tome de la Correspondance de Mallarmé couvre la seule année 1896 ; on y suit jour par jour une vie vouée totalement aux Lettres. La mort de Verlaine inspire à Mallarmé un de ses plus beaux sonnets. Contre son gré, mais avec une parfaite justice, il est sacré à son tour "Prince des Poètes". Il préside, avec énergie et sagacité, le Comité pour le Monument Verlaine. Avec Renoir, Degas et Monet, il aide Julie Manet à organiser la grande rétrospective Berthe Morisot ; sa préface au catalogue est un de ses plus beaux écrits en prose. S'il commémore dignement les morts, il encourage les vivants, en les recevant rue de Rome ou à Valvins, et en leur adressant, avec une virtuosité éblouissante, et avec une fidélité méthodique, des lettres de remerciements pour des livres envoyés. Il multiplie les vers de circonstance, et donne à La Revue blanche un article capital, "Le Mystère, dans les Lettres" : par une vigoureuse contre-attaque, il s'y défend contre le reproche d'obscurité. Si la préparation de ses Poésies est troublée par un désaccord avec Deman, il rassemble et remanie ses écrits en prose pour la savante synthèse des Divagations. Tout un aspect plus intime de Mallarmé ressort de ses lettres à Julie Manet et à Paule et Jeannie Gobillard, ainsi que de ses échanges quotidiens avec sa fille Geneviève, lorsqu'il séjourne solitaire à Valvins, soit pour y diriger des travaux de peinture et de menuiserie (en y participant lui-même), soit pour y guetter la chute de la dernière feuille d'automne. Sa solitude est alors mitigée par l'hospitalité de ses voisins Natanson ; Misia, virtuose du piano, affirmera plus tard : "Jamais je n'eus si merveilleux auditeur ; il savait écouter comme personne."

01/1983

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Littérature française

CORRESPONDANCE

Madame d'Andlau a réuni la correspondance échangée entre son aïeule, Madame de Staël, et un jeune diplomate portugais, Don Pedro de Souza, soit 46 lettres dont 24 inédites, précédées d'une préface et assorties de commentaires biographiques. La romancière, déjà illustre et fêtée dans toute l'Europe, s'est éprise de ce beau jeune homme âgé de vingt-quatre ans qu'elle a connu à Rome en 1805 et avec lequel elle s'est promenée au clair de lune dans les ruines du Colisée. Fils d'ambassadeur et chargé d'affaires, Don Pedro a été visiblement séduit par les qualités de son amie, flatté aussi d'avoir été introduit dans son intimité, mais il marque quelque réserve devant ses effusions amoureuses que la distance n'apaise pas, car Madame de Staël a dû quitter l'Italie. De Coppet, puis d'Avallon où elle remue ciel et terre pour obtenir l'autorisation de rentrer à Paris (autorisation que, comme on sait, Napoléon ne lui accordera jamais), elle lui adresse des lettres enflammées en le suppliant de venir la rejoindre. Seule une lettre du jeune homme lui faisant part de ses projets matrimoniaux amènera un léger refroidissement dans leurs rapports. Cependant ils se rencontrèrent à nouveau, notamment dans la maison de Benjamin Constant auprès d'Etampes. Mais le diplomate étant rappelé dans son pays où il se mariera par la suite et fera une brillante carrière, leur correspondance s'espacera pour cesser bientôt tout à fait. Don Pedro de Souza sera pour l'essentiel le modèle d'Oswald, dans Corinne. Et il est vrai que ces lettres se lisent comme un roman.

12/1979

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Religion

Correspondance

Je me sens, ma très chère Fille, une suavité extraordinaire de l'amour que je vous porte, car j'aime cet amour incomparablement, fort, impliable et sans mesure ni réserve, mais amour doux, facile, tout pur, tout tranquille ; bref, si je ne me trompe, tout en Dieu... (7 juillet 1607). Dix-huit années de correspondance témoignent de la plus extraordinaire amitié jamais venue du ciel, la plus pure en même temps que la plus puissante, sans autre limite que celle de Dieu lui-même, car si nous avions un seul filet d'affection en notre coeur qui ne fut pas à lui et de lui, ô Dieu, nous l'arracherions tout soudainement (juillet 1606). Acteurs essentiels du relèvement catholique dans l'Europe de la Contre-Réforme, mêlés à tous les débats politiques et religieux de l'époque, François de Sales et Jeanne de Chantal nous introduisent par cette porte du coeur dans un nouvel ordre de la conscience occidentale, celle de la France d'Henri IV et de Louis XIII. Avec les seuls ajustements nécessaires au lecteur contemporain, replacée dans son contexte historique, publiée pour la première fois de façon exhaustive par deux spécialistes de la tradition salésienne, la correspondance échangée entre Jeanne et François passionnera les amoureux des lettres françaises, autant que les connaisseurs de la spiritualité moderne. David Laurent et Max Huot de Longchamp sont membres de l'Association Saint-Jean-de-la-Croix, dont l'objectif est l'étude et la publication de la grande tradition spirituelle chrétienne.

03/2016

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Littérature française

Correspondance

Le dialogue entre la poésie et la peinture apparaît comme l'une des voies les plus caractéristiques de l'art moderne. Et ce dialogue des formes s 'accompagne souvent d'un dialogue des artistes eux-mêmes qui, pour reprendre le propos de Blaise Cendrars, vivaient "mélangés, avec probablement les mêmes soucis" , au moins dans le Paris d'avant la Première Guerre mondiale. La publication de la correspondance entre Picasso et Apollinaire permet désormais de suivre, pour ainsi dire en direct, entre 1905 et 1908, le dialogue d'une amitié toujours exigeante, souvent complice, parfois blessée aussi, nouée entre deux créateurs dont personne ne songe à contester aujourd'hui l'originalité puissante et décisive.

11/1992

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Correspondance

Correspondance

Ce recueil épistolaire couvre une large période, allant de 1755 à 1855. Il rassemble des lettres jusqu'ici dispersées, de Rétif lui-même et de ses correspondants. S'y révèlent entre autres les tourments de la vie familiale, les difficultés du commerce du livre, les jugements portés sur l'oeuvre, par autrui ou par Rétif lui-même, la personnalité de l'homme, la misère des dernières années.

05/2021

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Récits de voyage

Correspondance

Dans ce livre, qui parle du Japon, mais aussi de la Franche-Comté, parfois l'?écrit répond aux dessins, parfois il s'?en inspire, simplement comme lorsqu'?une lettre en amène une autre sans qu'?il y ait nécessairement de réponse à proprement parler, mais juste le désir d'?établir un continuum de réflexions et de témoignages, comme pour abolir une immense distance.

03/2022

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Beaux arts

Correspondance

Gertrude Stein (1874-1946) et Picasso (1881-1975) ont partagé leur amitié la plus longue, quarante années d'échanges, de l'automne 1905 à la mort de Gertrude Stein en 1946. Amitié complexe entre une Américaine et un Espagnol, entre l'écrivain et l'artiste, entre Gertrude qui vit avec Alice, et Pablo et ses femmes. Pendant ces quarante ans, Gertrude Stein est tour à tour un mécène qui aide Picasso, un " homme de lettres " qui tient à partager les préoccupations artistiques et les goûts du peintre, une amie pleine de sollicitude, une chroniqueuse, une critique qui fabrique sa réputation et raconte cette amitié, avec ses hauts et ses bas, cette communauté de création. L'importante collection d'art contemporain rassemblée par Gertrude Stein est maintenant dispersée dans les plus importants musées des Etats-Unis, comme le portrait de Gertrude Stein par Picasso, l'un des plus grands chefs-d'œuvre du XXe siècle, conservé au Metropolitan Museum of Art de New York. Preuve parmi d'autres des relations entre le peintre et l'écrivain, plus de deux cents lettres, pour la plupart inédites, témoignent des évolutions des deux protagonistes. On y voit Picasso connaître la gloire alors que Gertrude l'attend ardemment. Ces lettres évoquent un quotidien de travail, de petits plaisirs et les fréquentes rencontres entre deux figures majeures de l'avant-garde artistique et littéraire.

11/2005

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Correspondance

Correspondance

La correspondance d'Ernest Renan et Marcellin Berthelot est à la fois le témoignage d'une amitié extraordinaire et le document d'une époque. Cette nouvelle édition enrichie permet de mettre au jour le dialogue unique entre deux figures majeures qui ont marqué le XIXe siècle dans les champs intellectuel, scientifique et politique.

05/2021

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Critique littéraire

Correspondance

Le Comte de Maistre fait partie de ces auteurs dont, longtemps, l'oligarchie des vulgaires et la poix des dominants ont désiré d'exterminer non seulement la race mais jusqu'au souvenir. Toutefois, par la vertu de sa propre force, la pensée de Joseph de Maistre a écarté les dandins et les forfaiteurs qui ont tout essayé afin que ses pages fussent réduites au silence, et l'oeuvre règne désormais imperturbablement sur les arts véritables et la littérature essentielle. Demeurait une embarrassante contradiction : si la plupart des ouvrages du grand homme sont aujourd'hui disponibles, sa Correspondance était introuvable depuis plus d'un siècle. Or cette Correspondance n'est assurément pas un pan facultatif de son univers : elle occupe en effet à elle seule quasiment la moitié des volumes dont sont constituées les Oeuvres complètes de l'auteur. Négliger cet impressionnant et somptueux massif serait donc non seulement déraisonnable, mais irrationnel. Toute la riche aventure maistrienne s'y déroule : de l'arrière-plan de ses relations rompues avec la franc-maçonnerie jusqu'à celles, finales, avec le Saint-Siège en passant par les divers exils, les entretiens avec les monarques, les dialogues avec les célébrités de l'Europe, etc. Ici, en contexte, toute sa pensée se précise. En une époque où l'on écrivait des lettres soit comme de brefs essais officieusement publics afin de rendre limpide à différents cercles tel point d'une discussion de fond, soit tout au contraire afin de faire certaines confidences à tel membre de sa famille ou tel ami fidèle, cette Correspondance dit tout : sur l'homme, sur l'oeuvre, sur la formation de l'homme et de l'oeuvre ainsi que sur la relation entre le monde et le penseur - tout en déroulant la chronique et le commentaire perpétuel d'événements qui, de 1786 à 1821, sont ceux de l'une des périodes les plus bouillantes de l'Histoire. Les choses sont claires : se trouvant parmi les grands ensembles épistolaires légués par la littérature et la philosophie, la Correspondance de J. de Maistre est indispensable à la compréhension de son oeuvre. Au coeur même de celle-ci, ces lettres constituent la meilleure des introductions à son sens, à sa visée, à sa force et sa portée. En présence de la parole privée de ce grand homme, chacun devient le témoin d'une générosité créatrice attachée à une majestueuse noblesse de coeur tandis qu'une pensée puissante se déploie dans un style parfait : et le lecteur voit vivre l'âme prophétique de celui qui fut l'auteur de chevet de Baudelaire et de Balzac.

10/2017

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Critique littéraire

Correspondance

" Mais pourtant j'en reviens à ceci, et je me crois obligé de vous donner ces explications : actuellement à vingt-huit ans moins quatre mois, avec une immense ambition poétique, moi séparé à jamais du monde honorable par mes goûts et par mes principes, qu'importe si bâtissant mes rêves littéraires, j'accomplis de plus un devoir, ou ce que je crois un devoir au grand détriment des idées vulgaires d'honneur, d'argent, de fortune ? "

11/2000

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Correspondance

Correspondance

Après les éditions complètes des Chroniques (2019) et des Nouvelles (2017), voici celle de la Correspondance de Clarice Lispector, qui offre pour la première fois en un seul volume près de 300 lettres de l'une des plus grandes écrivaines de son temps. Cette nouvelle édition, publiée au Brésil en septembre 2020, rassemble la correspondance publiée par les éditions des femmes-Antoinette Fouque dans les recueils Mes Chéries (2015) et Lettres près du coeur (2016), celle publiée par les éditions Payot-Rivages en 2012 sous le titre Le seul moyen de vivre, dans une nouvelle traduction, à laquelle s'ajoutent plus de 70 lettres inédites à la valeur historique inestimable. Ainsi l'on parcourt 37 années de vie d'une épistolière qui en vécut 57, dont une quinzaine loin de son pays. Il y a d'abord les lettres adressées au premier cercle de ses proches : mari, soeurs, fils, apparenté·e·s. L'autrice y exprime la quotidienneté sans le moindre apprêt d'une existence expatriée d'épouse attentionnée, de mère attentive, de femme... L'écriture en est ici déconcertante par sa spontanéité et sa connexion directe au réel, chez une écrivaine réputée pour sa sophistication et son extrême auto-surveillance. "Vous voulez m'apprendre qu'il pleut ? Dites : "Il pleut" . Il y a ensuite les lettres adressées à un deuxième cercle, celui de ses amitiés littéraires. Soit un nombre conséquent de destinataires contemporains de Clarice, qui ont illustré la vie littéraire brésilienne très brillante pendant ces trois décennies (Lúcio Cardoso, Fernando Sabino. João Cabral de Melo Neto et Lêdo Ivo, Mário de Andrade, ou encore Rubem Braga, Lygia Fagundes...). La vocation littéraire de Clarice, les angoisses et les mystères de la création, les servitudes de l'écriture, les certitudes et les impasses de la pensée nourrissent les interrogations qu'elle adresse à ces grands esprits. Enfin, il y a les lettres pouvant être qualifiées de professionnelles, où l'on voit l'autrice se préoccuper, avec un acharnement émouvant, du sort de ses oeuvres, qui dépend d'abord des instances éditoriales, puis de ceux qui en sont les premiers récepteurs : les journalistes. L'importance "énorme" (Clarice adore cet adjectif) qu'elle y attache se révèle, entre autres, par son échange, en français, de quatre lettres avec P. de Lescure, alors directeur des éditions Plon, à propos de la première traduction de Près du coeur sauvage. Par l'incroyable profondeur de l'interprétation qu'elle nous livre de son propre texte, l'autrice nous donne une exceptionnelle leçon d'auto-exégèse. Ainsi cette édition qui vient compléter le cycle de publication de ses oeuvres par les éditions des femmes-Antoinette Fouque, constitue une pièce essentielle du puzzle claricien.

12/2021

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Critique littéraire

Correspondance. 1944-1968

C'est donc non seulement un coin quelque peu perdu dans l'univers de Paulhan que la correspondance avec Belaval fait redécouvrir, c'est aussi un Paulhan qui diffère sensiblement de celui qui sollicitait le soutien des grands auteurs de la maison Gallimard, et soutenait à son tour tous les jeunes auteurs de la NRF ; celui qui demandait avis sur son travail et qui faisait par de son désespoir d'écrivain. Belaval, comme tant d'autres, s'adresse d'abord à Paulhan comme jeune auteur ambitieux. Mais très rapidement il se met au service de l'œuvre de son éditeur, inversant le rapport qui caractérisait la plupart des relations littéraires de Paulhan jusqu'au point où il souhaitait enlever celui-ci à Gallimard, l'entraîner dans une île déserte pour qu'il mène à bien ses différents travaux. Il soumet les manuscrits de Paulhan à une lecture attentive, repérant maladresses et fautes de typographie. Il harcèle son aîné pour qu'il respecte les dates limites qu'il se fixait. Cependant, même cette détermination forcenée de voir l'accomplissement de l'œuvre de son maître ne servait pas à grand-chose. Car Paulhan n'a plus besoin d'encouragement : il écrit, bien plus qu'avant la guerre, malgré - ou sans doute à cause de - son isolement croissant dans le monde littéraire. Ce n'est donc pas l'ébauche d'une œuvre que l'on voit se profiler dans ces lettres, contrairement à la majeure partie de la correspondance de jean Paulhan. Ici on assiste à la difficulté que cette œuvre présente aux autres, même à ceux qui sont les plus aptes à la comprendre, tel Yvon Belaval, philosophe de formation, mais aussi auteur de divers écrits sur la poésie et amateur de peinture. Il y avait beaucoup pour réunir ces deux hommes, et comme Paulhan le dira lui-même, s'il n'avait pas eu " tant de choses à faire encore qu'il ne [lui] est guère permis de ronger aux métamorphoses ", il aurait été content d'être Belaval, capable de passer avec aisance de Leibniz à Max Jacob. Mais Paulhan est maintenant investi d'une idée claire de ce qu'il doit accomplir, une idée claire qui est nécessairement relayée par une zone d'obscurité, par un secret, qui forme un silence au cœur de cette correspondance.

12/2004

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Critique littéraire

Correspondance / Cicéron Tome 7 : Correspondance

I - DU LENDEMAIN DE LA BATAILLE DE THAPSUS AU RETOUR D'AFRIQUE DE CESAR. (MILIEU D'AVRIL 46- 25 JUILLET 46) II. - DU RETOUR D'AFRIQUE DE CESAR A SON DEPART POUR L'ESPAGNE (25 JUILLET 46 - DEBUT DU DEUXIEME MOIS INTERCALAIRE 46) III - LETTRES DE RECOMMANDATION. (PRINTEMPS 46 - 44) IV. - DU DEPART DE CESAR POUR L'ESPAGNE A LA MORT DE TULLIA. (DEBUT DU DEUXIEME MOIS INTERCALAIRE 46 - MILIEU DE FEVRIER 45.)

01/1991

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Littérature française

Correspondance / Cicéron Tome 10 : Correspondance

Ce volume contient soixante-trois lettres écrites ou reçues par Cicéron durant les huit mois (août 44 - avril 43) au cours desquels il a lancé contre Antoine ses virulentes Philippiques ; à la fois complément et contrepoint des discours publiés, la Correspondance nous montre sur le vif le sexagénaire réussissant par son acharnement à galvaniser l'énergie vacillante des sénateurs - comme il l'avait fait vingt ans plus tôt contre Catilina -jusqu'à la victoire sanglante des forces sénatoriales devant Modène, mais au prix d'une alliance scabreuse avec l'autre héritier de César, l'ambitieux Octave, qui parvient à endormir sa méfiance en exploitant habilement sa haine contre leur adversaire commun. Le texte, établi après relecture des principaux manuscrits, présente des divergences assez nombreuses avec les éditions récentes de Shackleton Bailey et de Watt, soit par élimination de corrections jugées inutiles, soit par des choix différents entre les variantes, soit même par des conjectures originales. Cinq notices détaillées, situant les messages à leur moment historique, précisent leur sens et dégagent leur portée ; des notes complémentaires éclairent et, le cas échéant, justifient la traduction, entièrement neuve. Jean Beaujeu, ancien professeur à la Sorbonne, a déjà publié aux Belles Lettres dans la collection des Universités de France la traduction de la correspondance de Cicéron des années 46, 45 et 44 (Tomes VII, VIII et IX) la traduction de l'Octavius de Minucius Felix et le livre Il (Cosmogonie) de l'Histoire Naturelle de Pline l'Ancien.

01/1991

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Critique littéraire

Epistolaire, Revue de l'Aire N° 46/2020 : Albert Camus

SOMMAIRE : Geneviève Haroche-Bouzinac, Avant-propos. Dossier : ALBERT CAMUS EPISTOLIER Anne Prouteau et Agnès Spiquel, Ouverture. - DIALOGUES EPISTOLAIRES. Marie-Thérèse Blondeau, "Camus-Grenier : un ami capital" . - Françoise Kleltz-Drapeau, "Ecrire "un roman d'amour" : la correspondance avec Maria Casarès" . - Laurent Bove, "L'absurde et l'esprit d'orthodoxie. La correspondance A. Camus-F. Ponge" . - Samantha Novello, "Un "Mythe de Sisyphe en action" : la correspondance en tant qu'espace politique chez Camus et Chiaromonte" . - Christian Phéline, "D'amitié, en réplique, imaginaire... la lettre publique dans tous ses états" . - L'AMITIE AU SERVICE DE L'OEUVRE. Pierre-Louis Rey, ""Cher ami"" . - Alexis Lager, "La correspondance de Camus avec les poètes : "un long débat avec la poésie" ? " . - David Walker, "Camus - Lettres et théâtre" . - Hans Peter Lund, "L'oeuvre à l'épreuve du doute dans la correspondance d'Albert Camus" PERSPECTIVES Sophie Rothé, "Mutisme, censure et révolte de l'épistolier : Mirabeau à Vincennes" . - Marie Dupond, "La correspondance du géomètre Gaspard Monge (1746-1818). Pratique scientifique et action publique" . - Motasem Alrahabi, Pauline Flepp, Camille Koskas : "Polémiques dans le rituel épistolaire : le cas des correspondances Ponge et Paulhan" . - Béatrice Vernier, "Le Bruit des clés d'Anne Goscinny. Epistolaire et recherche de filiation" CHRONIQUES Guy Basset, Etat de la question : La correspondance d'Albert Camus. - Karin Schwerdtner, "Leïla Sebbar : son oeuvre, ses lettres, ses fragments" , Entretien avec Karin Schwerdtner. - Benoit Melançon, Le Cabinet des Curiosités Epistolaires. RECHERCHE Bibliographie (Agnès Cousson et alia.). - Comptes rendus. - Résumés du Dossier et des Perspectives

09/2020

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Critique littéraire

Paulhan citoyen. Conseiller municipal de Châtenay-Malabry 1935-1941

Au temps du Front populaire, Jean Paulhan, conseiller municipal d'une bourgade de banlieue, élu sur la liste du petit-fils de Karl Marx, Jean Longuet, député-maire S. F. I. O. de Châtenay-Malabry, qui l'eût cru ? Et pourtant, cette éminence grise des lettres françaises, qui vit dans l'empyrée du monde du langage et des idées, qui dit n'entendre rien à la politique, qui semble n'avoir été candidat que parce qu'on est venu le chercher et qu'il n'a pas su refuser, ce Huron, qui se donne des airs de dilettante, va prendre son rôle très au sérieux et vivre une expérience singulière. Créateur du "Cercle Voltaire" , il organise des "causeries" avec, entre autres intervenants : Marc Bernard, Brice Parain, Ramon Fernandez, Julien Benda, André Chamson, Piertre Béarn... ainsi que des personnalités locales : il participe à sa manière au grand élan vers la culture qui caractérise le Front populaire. L'observateur détaché et sceptique se métamorphose en acteur de ce qu'on a pu appeler "la belle illusion" . Mais pas seulement de "la belle illusion" . Son engagement, s'il est parfois paradoxal, n'en est pas moins net : contre le fascisme, pour l'aide aux républicains espagnols... Paulhan citoyen nous révèle un aspect trop souvent laissé dans l'ombre de la vie, de la pensée et de l'action de Jean Paulhan.

11/2006

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Histoire littéraire

Jean Paulhan après la guerre. Reconstruire la communauté littéraire

Cet ouvrage examine le rôle joué par Jean Paulhan dans la reconstitution d'une communauté littéraire mise à mal par les dissensions héritées de la guerre, ainsi que le questionnement mené par ce dernier sur la valeur littéraire après la guerre dans un champ intellectuel en profonde transformation.

12/2021

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Littérature étrangère

Le livre des livres perdus

Un tour du monde en huit volumes, et non en quatre-vingt jours. (...) Et à la fin du voyage, j'ai compris que les livres perdus ont quelque chose que tous les autres livres n'ont pas : ils nous laissent, à nous qui ne les avons pas lus, la possibilité de les imaginer, de les raconter, de les réinventer. Et si, d'un côté, ils continuent de nous échapper, de s'éloigner malgré nos tentatives pour nous en emparer, d'un autre côté, ils reprennent vie à l'intérieur de nous et, à la fin, comme le temps proustien, nous pouvons dire que nous les avons retrouvés. G. V. S.

04/2017

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Correspondance

Correspondances

Ouvre originale et émouvante, où l'essai emprunte le chemin de la correspondance, de la littérature et de la poésie, où l'intime côtoie le politique, Lettres d'hiver, lettres d'été est le témoignage bouleversant de deux jeunes femmes d'aujourd'hui. Le temps d'un hiver et d'un été, Maaï et Lucille, deux amies autrices, se sont écrit pour se raconter leurs joies, leurs peines, leur travail d'écriture ; et pour Maaï, cet enfant qui ne vient pas quand Lucille, elle, a deux jeunes enfants et du mal à retrouver son équilibre. Bercées par la chaleur de leur amitié, elles cherchent et trouvent les mots afin de comprendre ce qui se joue pour elles dans cette maternité qui se dérobe : la fatigue, les fausses couches, la honte, la solitude, l'envie de s'enfuir, la détresse parfois... Mais la joie aussi, l'amour, la mer Méditerranée si belle et si fantasque, les chansons de Dalida, les livres et ces stratégies de survie qu'on échafaude ensemble. Ce qui n'était au départ qu'une conversation entre amies devient une quête essentielle et poignante, qui nous invite, toutes et tous, mères et non mères, à (ré)inventer des possibles qui nous soient justes.

02/2023

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Divers

Correspondances

Gurn voyage dans le métro. Il nous livre ses impressions, ses émotions, ses rencontres. Et, il nous amène, par ses croquis pris sur le vif, à une découverte toute personnelle de son métro. Une histoire sans queue (de rame) ni tête (de ligne), mais qui avance, mine de rien.

10/2023

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Littérature française

Correspondances

" Ô mon être fini, pourras-tu aller au-delà de tes limites et pouvoir atteindre cet infini, cet océan sans limites, dont je ne vois que l'écume?? Ô pauvre chair putride, dont la décomposition a commencé dès sa naissance, pourras-tu dépasser le temps et l'espace qui me sépare de cet idéal?? " Le personnage tient une correspondance avec un "autre" dont il ne sait rien et qui lui répond sans écrire, mais via des impressions, des images, des sensations, des idées. Le personnage se livre, intimiste, et se pose des questions existentielles.

11/2018

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Poésie

Correspondances

Correspondances est un recueil en prose écrit hier et aujourd'hui. Ces textes décrivent des émotions, sentiments, paysages et autres lieux insolites. Leur écriture prend sa source de diverses rencontres amoureuses ou amicales, durables ou furtives, d'endroits à travers lesquels il rend hommage à ses proches, aux personnes qu'il a rencontrées mais également aux villes et régions visitées. Il s'agit donc de correspondances, entre l'homme et la nature ainsi qu'entre l'homme et ses semblables.

03/2021

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Critique littéraire

Correspondance amoureuse

L'une était une riche héritière américaine, l'autre l'une des plus célèbres courtisanes de la Belle Epoque. La très jeune Natalie Clifford Barney se présenta un jour de 1899 au domicile de Liane de Pougy. Travestie en page florentin, elle se prétendit la messagère de l'amour envoyée par Sappho ; avec l'assurance invulnérable de ses vingt-trois ans, elle obtint ce qu'elle osa à peine demander. Cette liaison dura moins d'un an, laissant place ensuite à des sentiments plus complexes. Natalie n'était pas arrivée à arracher Liane à sa très lucrative vie de galanterie. De leur improbable rencontre naquit une passion dont les cent soixante-douze lettres présentées ici, totalement inédites jusqu'à ce jour, narrent les stations obligées, des illusions divines des débuts au goût amer des regrets. Nous suivons, au fil de ces pages, les développements d'un amour qui s'était écrit en même temps qu'il s'était vécu et qui, l'espace de quelques mois, dessina l'espoir immense d'une possible émancipation à deux, loin de l'oppression des hommes. C'est dans les feux de cette passion que se forgea le caractère indomptable de Natalie Clifford Barney, qui devint l'Amazone, multipliant amours et amitiés, salonnière incontournable et figure littéraire de l'entre-deux-guerres. A travers certaines lignes empreintes de lassitude s'entrevoit aussi ce que serait le destin de Liane de Pougy, qui après sa rencontre avec Natalie deviendrait princesse Ghika, avant de terminer sa vie dans l'ordre des soeurs tierces dominicaines. Ces lettres montrent une hardiesse et une liberté dans l'expression qui, jamais leste ni vulgaire, ne fait guère mystère de la nature de certaines extases. Elles offrent enfin le portrait inédit de deux personnalités qui furent, chacune à son propre titre, des figures de leur temps.

06/2019