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Bernanos

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Pléiades

ESSAIS ET ECRITS DE COMBAT. Tome 1

Deux courants essentiels partagent l'ouvre de Bernanos. Un courant inspiré par la fiction ou courant romanesque, indissociable cependant des années 1920-1940. Un courant de caractère « politique », inspiré encore plus directement par l'histoire, auquel se rattachent des écrits, appelés d'ordinaire « pamphlets », que nous désignons ici même par les termes : « essais et écrits de combat ». Pourquoi ? Parce que le genre littéraire auquel ils appartiennent les définit beaucoup moins que l'inspiration qui leur insuffle la vie, que le but visé par l'écrivain à travers eux. Qu'il s'agisse du courant « romanesque » ou du courant « politique », ce qui fait constamment problème - et retient toute notre attention - c'est le double destin charnel et surnaturel de l'homme et de la France engagés dans l'histoire. Quels que soient le genre et le registre adoptés, les tribunes ou les modes d'expression de la pensée utilisées, une inspiration fondamentale guide Bernanos : confronter notre vie, nos passions, notre être intérieur, notre pays, notre univers et notre temps avec son destin surnaturel, avec l'aventure du spirituel. L'homme, pour lui, n'est pas seulement corps ou âme, passions ou ascèse, appétit de bien-être ou soif de sainteté, courage ou lâcheté, mais l'un et l'autre. L'homme qui intéresse Bernanos, qu'il observe, auquel il s'adresse dans son ouvre avec colère, rage, passion et tendresse, n'est pas, si l'on veut reprendre un terme beaucoup employé, « unidimensionnel », mais au contraire « multidimensionnel ».

04/1997

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Littérature française (poches)

La montagne morte de la vie

Un galion perdu sur les océans. Des brutes en proie à la famine, à l'alcool et à l'autodestruction. Puis les éléments déchaînés par un cyclone sans précédent infligent au navire les derniers tourments, avant de l'engloutir dans une atmosphère de fin du monde. Commence alors la nouvelle vie des deux naufragés, un vieux matelot et un jeune mousse - le narrateur. Échoués sur une terre sinistre et inhospitalière, où la figure de l'homme n'apparaît plus que gravée dans des statues, ils entreprennent l'ascension de la formidable montagne rocheuse qui se dresse devant eux, mettant leur espoir dans l'au-delà. Une montagne dominatrice, dont l'irradiation et les voix souterraines subjuguent les arbres de la forêt. Les deux ocmpagnons en atteindront-ils le sommet ? Parviendront-ils à la terre promise ?

05/2008

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Littérature française (poches)

Brésil, terre d'amitié

En 1938, désespéré par les compromissions de l'Église et par la lâcheté des démocraties, Georges Bernanos quitte l'Europe avec sa femme et ses six enfants pour recréer une «nouvelle France» en Amérique latine. Au Brésil, l'écrivain passe sept longues années en exil, à Rio de Janeiro, Itaipava, Juiz de Fora, Vassouras, Pirapora et Barbacena. Contrairement à Stefan Zweig, venu lui rendre visite dans sa ferme quelques jours avant son suicide, le romancier français n'a pas laissé de livre pour célébrer ce pays qu'il a tant aimé. Tourefois, au fil des pages consacrées à cette terre d'espérance et d'amitié dans Lettre aux Anglais, Les Enfants humiliés, Le Chemin de la Croix-des-Âmes, sa correspondance trop peu connue et quelques articles publiés après son retour en France, on découvre que Bernanos s'est fait du Brésil une image toute à lui, au cour des soubresauts de la Seconde Guerre mondiale. Et l'on comprend que c'est un homme profondément changé qui a dit adieu au Cristo Redemptor du Corcovado, le 2 juin 1945.

05/2009

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Histoire de France

Français, si vous saviez...

"Les gouvernements prétendent convaincre les peuples qu'ils sont ingouvernables et, pour les rendre gouvernables, ils ne songent qu'à renforcer la puissance, déjà énorme, de l'Etat. Mais ce n'est pas l'Etat qu'ils renforcent, c'est l'administration, qui deviendra bientôt cette équipe de techniciens tout-puissants, incontrôlables, irresponsables, instrument nécessaire de la prochaine, de la très prochaine dictature universelle. Il n'est d'Etat que dans un pays libre. Un pays libre est un pays qui compte une certaine proportion d'hommes libres. C'est ce nombre plus ou moins grand d'hommes libres qui fait la légitimité, la dignité, l'honneur de l'Etat. L'Etat n'est rien s'il n'a son compte d'hommes libres capables non seulement de le servir, mais de le penser, de se faire de lui une idée juste et claire, acceptable par tous. Il faut donc refaire des hommes libres. Français, ô Français, si vous saviez ce que le monde attend de vous !" Georges Bernanos.

01/2017

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Littérature française (poches)

Lettre aux anglais

Quand, en décembre 1940, Bernanos débute l'écriture de la Lettre aux Anglais, la France vient de subir l'une des pires défaites de son histoire. Les milieux catholiques et monarchistes dont Bernanos a longtemps été proche, et dont il partage encore nombre de convictions, se sont pour une large part rapprochés du gouvernement de Pétain. Pour Bernanos, exilé volontaire au Brésil depuis 1938, l'idée qu'un Français, catholique de surcroît, puisse adhérer au programme de Vichy et par-là même soutenir le régime hitlérien, est une monstruosité. Il s'en explique dans cette Lettre aux Anglais, achevée en novembre 1941, dans laquelle les arguments de l'intellectuel aussi bien que la verve du pamphlétaire restent, soixante-dix ans plus tard, d'une vigueur et d'une clairvoyance intactes.

01/2019

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Littérature française (poches)

La grande peur des bien-pensants. Édouard Drumont

Vous pouvez lire La Grande Peur des bien-pensants. D'ailleurs, vous n'aviez besoin de personne pour le faire. Quand un écrivain est un écrivain, on peut tout lire de lui forcément. Avec tendresse et  férocité comme Bernanos lisait. Nous n'allons pas pousser le ridicule jusqu'à offrir à Bernanos un certificat de moralité ou de littérature. Il mérite mieux que notre indulgence. L'antisémitisme est l'antisémitisme et celui de Bernanos ne vaut pas mieux qu'un autre. Il est d'époque et 1930 n'était pas une très bonne année. Mais quand on a été contre Pétain en 1940 et qu'on l'a été, comme Bernanos l'a été avant presque qu'il y ait eu un Pétain à la devanture de la misérable boutique de spécialités françaises de Vichy, alors laissons à Bernanos ces quelques souvenirs de jeunesse qui ne sont pas à notre goût. Et puis La Grande Peur des bien-pensants, c'est bien sûr quelques phrases admirables, mais c'est aussi un de ces bahuts que l'on regarde isolé dans son coin avec une vraie délectation. Comme certain meuble incroyable que l'on a déniché dans la salle des ventes d'une petite ville de province dont on n'oserait citer le nom. On s'en est entiché à jamais et on aimerait être le seul à le posséder.

06/1998

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Littérature française

Dialogue d'ombres. Nouvelles, premiers écrits

" Madame Dargent ", " Une nuit ", " Dialogue d'ombres ", ces trois textes célèbrent forment l'essentiel de ce recueil de nouvelles de Bernanos qu'Albert Béguin avait réunies en 1955. On y ajouté les tout premiers textes publiés par Bernanos, à partir de 1907 - il avait dix-huit ans -, où s'affirment déjà le talent et les thèmes de l'oeuvre future.

05/1991

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 1

Le premier roman de Bernanos, Sous le soleil de Satan, paraît en 1926. Au jeune Malraux qui lui fait part de son enthousiasme, Gide rétorque : "cette chose m'est contraire". C'est que "Bernanos mettait brutalement en question tout ce que "l'Europe la plus cultivée" pensait de la création romanesque", se souvient Malraux en 1974. Cette "heureuse négligence" des lois du roman a pu déconcerter : "Si l'on dit de Georges Bernanos qu'il fut le plus grand romancier de son temps, nul n'est surpris ; mais nul n'est convaincu". Elle est aussi ce qui confère à ses récits leur intemporalité. Les romanciers français de l'entre-deux-guerres intéressent peu Bernanos. Il ne leur ressemble pas. S'il fallait l'inscrire dans une lignée, ce serait celle de Dostoïevski. Sombres, véhéments, paroxystiques, en un mot expressionnistes, ses romans sont des écrits de combat au même titre que ses essais. La complaisance n'est pas son fort. Il ne ménage rien ni personne, et surtout pas les tièdes. "Ô vous, qui ne connûtes jamais du monde que des couleurs et des sons sans substance, cours sensibles, bouches lyriques où l'âpre vérité fondrait comme une praline - petits cours, petites bouches - ceci n'est point pour vous" (Sous le soleil de Satan). La langue même est exigeante. Elle tire le lecteur du côté du sacré. Le sacré, le surnaturel, la grâce, le mal ne sont pas des accessoires chez Bernanos. Ils sont au centre du projet romanesque. Et pourtant - Malraux l'agnostique en témoigne -, nul besoin de partager la foi de l'auteur pour être sensible au tragique du monde déchu qu'habitent ses personnages. Nous sommes parfois devenus aveugles, c'est vrai, à des allusions scripturaires qui étaient autrefois évidentes. Mais à cet aveuglement partiel les romans de Bernanos gagnent une imprévisibilité, une étrangeté qui conduisent, une fois encore, du côté de Dostoïevski. L'ouvre nous parle différemment, mais toujours aussi fortement. Cette ouvre, l'heure est venue de la rééditer en ne négligeant rien des documents accessibles à qui sait les découvrir, et en n'hésitant pas à revenir sur des traditions éditoriales qui ont entraîné des habitudes de lecture. En 1934, une partie d'Un crime avait été refusée par Plon. On vient de retrouver le manuscrit écarté. Publié ici pour la première fois, il permet aussi d'établir un meilleur texte pour Un mauvais rêve, roman né du refus partiel d'Un crime et resté inédit du vivant de l'auteur. Autre ouvrage posthume, et célébrissime, Dialogues des carmélites : on en propose une édition qui fait clairement apparaître l'état du manuscrit laissé par Bernanos à sa mort (1948). Pour les romans publiés par l'écrivain, on est revenu aux particularités des éditions parues de son vivant, y compris pour Monsieur Ouine, jusqu'alors disponible dans une version augmentée en 1955 ; les pages ajoutées à cette date figurent désormais à leur place : en appendice - comme de nombreux autres documents, extraits de manuscrits,

10/2015

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Littérature française

La France contre les robots

Au sortir de la 2ème guerre mondiale, Bernanos anticipe notre société telle qu'elle est devenue. Il met notamment en garde contre la Machine et la marche de la Démocratie vers la Dictature.

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Sous le soleil de Satan

" Je regrette de n'avoir pas été de ceux qui lurent Sous le soleil de Satan dès sa sortie, en 1926. Avec quel étonnement, dans ce roman différent de tous les romans écrits jusqu'à ce jour, ont-ils pu raconter le tueur d'âmes (...). C'est sans nul doute une des grandes scènes de la littérature, une de celles qui brusquement élargissent le champ tout entier de la fiction et, semblable aux nouvelles découvertes de la science, modifient l'avenir et corrigent le passé. " " Si l'on dit de Georges Bernanos qu'il fut le plus grand romancier de son temps, nul n'est surpris. "

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Littérature française

Le Journal d'un curé de campagne. Un roman de Georges Bernanos

Le nouveau curé d'Ambricourt, un jeune prêtre plein de zèle, s'installe dans sa paroisse. La fragilité de sa santé est largement compensée par son énergie morale et son ardent désir d'aider ses paroissiens à sortir de l'ennui qui les ronge. Mais, accaparé par les multiples soucis de sa vie quotidienne dont le manque d'argent n'est pas le moindre incapable d'accomplir son ministère avec une autorité suffisante, il accumule les maladresses... Dans cet ouvrage, grand prix du roman de l'Académie française, un des plus émouvants de Bernanos, la technique du journal fictif permet à l'auteur de décrire l'itinéraire spirituel du personnage central tel que celuici le perçoit, au niveau d'une humanité vécue dans l'angoisse, la souffrance, le doute. Ce texte dépasse largement la question du catholicisme et de la vie d'un curé. Le héros est avant tout un idéaliste, plein d'enthousiasme, qui va se heurter, à sa hiérarchie ce qui n'est guère étonnant mais aussi à ses ouailles, dont il trouble les habitudes, et qui trouvent dans la réalisation de menus profits ou l'accomplissement de leurs préoccupations bassement matérielles, une sordide jouissance. Et l'idéaliste finira mal...

01/2023

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Littérature française

Saint Dominique

Pour le huit centième centenaire de la mort de Saint Dominique, le fondateur de l'Ordre des Prêcheurs, la résurrection de l'hommage vibrant de Georges Bernanos : la vie d'un génie du christianisme, d'un père de l'Europe et d'un maître spirituel revisitée par le plus prophétique des romanciers catholiques du XXe siècle. Quel est le mystère d'une vie sainte ? Quel est le secret d'une figure qui a radicalement transformé son temps ? Quelle énigme recèle une existence qui continue d'inspirer des milliers de femmes et d'hommes des siècles après sa disparition ? Né vers 1170 en Espagne, Dominique Nunez de Guzman meurt le 6 août 1221 à Bologne, en Italie, après avoir traversé la France. C'est là où, sautant les âges, avec son talent de médium mystique, le romancier Georges Bernanos le rattrape. Le voilà qui dresse la fresque biographique du fondateur des Dominicains qui a révolutionné la spiritualité, embrasé l'Université, intimidé les princes, sermonné les papes, façonné l'Europe et réformé l'Eglise. Mais l'écrivain, avant tout, se penche sur l'agonisant pour recueillir, par-delà les codes convenus de l'hagiographie, son ultime confession. Celle qu'il doit à ses frères, à ses soeurs et, en premier lieu, à Dieu. La rencontre spirituelle et littéraire de deux géants convaincus qu'il n'est d'autre raison de vivre que d'apporter le feu au monde.

07/2021

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Littérature française

Les grands cimetières sous la lune

En 1936, la guerre civile éclate en Espagne. Elle fera plus de 600 000 morts. Depuis Majorque où il s'est établi, Bernanos, d'abord séduit par le franquisme, est très vite révulsé par la violence de la répression anti-républicaine. De cette révolte naîtront "Les Grands Cimetières sous la lune" un "témoignage de combat" sur ce conflit qui annonce les grandes catastrophes du siècle à venir.

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Littérature française

L'imposture

" C'est au coeur de notre nature que Bernanos va chercher le secret qu'elle balbutie d'une voix surhumaine. " Emmanuel Mounier L'abbé Cénabre perd la foi. Il ne reste fidèle que par orgueil à sa foi d'antan dont il semble parfois avoir perdu jusqu'au souvenir. Il s'en ouvre à l'abbé Chevance, humble curé de village. Cet aveu sera pour celui-ci la rencontre avec Satan et le début d'une aventure spirituelle. Romancier, journaliste et pamphlétaire, Georges Bernanos, né en 1888 à Paris, dénonça violemment la tentation des fascismes. Exilé au Brésil pendant la guerre, il rentre en France à la Libération et meurt en 1948. Durant sa vie, il s'essaye à tous les styles : romans, essais, nouvelles et même théâtre.

09/2021

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Littérature française (poches)

La Joie

" Il a écrit les plus belles scènes de la fiction moderne, par la profondeur et la puissance. " André Malraux Fille de la petite bourgeoisie, Chantal de Clergerie illumine le monde autour d'elle par sa grâce et sa joie. Lorsqu'elle rencontre l'abbé Cénabre, c'est Dieu Lui-même qui répond à l'imposteur à travers elle. Car en Cénabre se joue le combat surnaturel que Dieu et Satan se livrent depuis la nuit des temps pour la conquête de l'âme humaine. Romancier, journaliste, écrivain engagé, visionnaire, Georges Bernanos fut soldat de 14-18, témoin anti-franquiste durant la guerre d'Espagne, pourfendeur des fascismes. Du Brésil, où il s'installe en1938, il devint une des voix de la Résistance française jusqu'en 1945, année de son retour en France. Son oeuvre est riche et variée : romans, nouvelles, essais et même théâtre et opéra. Prix Femina en 1929

09/2021

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Littérature française

Journal d'un curé de campagne

Ce Journal est celui du curé d'Ambricourt, jeune prêtre récemment nommé dans une paroisse "comme les autres". Dès son arrivée, il se heurte à l'incompréhension de confrères plus endurcis et à l'indifférence d'un village dévoré par le péché et par l'ennui. De son verbe simple et franc, il consigne dans un cahier d'écolier sa foi, ses doutes, sa révolte, et médite sur le sens de son ministère. Au terme de son inconscient chemin de croix, ce forçat de Dieu qui ne veut rien céder au Mal se sera tué à la tâche. A travers la figure de cet humble diariste, Bernanos met en scène une expérience spirituelle violente, dans une époque désertée par le sacré. Le regard tranchant, inquiet, et l'audace de la vision religieuse font de ce récit intime l'un des sommets de son oeuvre.

01/2019

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Littérature française (poches)

Les enfants humiliés

Puissions-nous toujours ensemble, moi et mes libres, être à la merci des passants ! ... Il faut beaucoup de prodigues pour faire un peuple généreux, beaucoup d'indisciplinés pour faire un peuple libre, et beaucoup de jeunes fous pour faire un peuple héroïque. ... C'est la fièvre de la jeunesse qui maintient le reste du monde à la température normale. Quand la jeunesse se refroidit, le reste du monde claque des dents. ... Ce n'est pas ma chanson qui est immortelle, c'est ce que je chante.

11/1998

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Littérature française

Journal d'un curé de campagne

Considéré comme l'un des meilleurs romans français du XXe siècle, le "Journal d'un curé de campagne" est aussi l'une des oeuvres les plus émouvantes de Georges Bernanos. Un jeune prêtre catholique est nommé curé d'Ambricourt, une petite paroisse rurale du nord de la France. Son amour des âmes et son zèle de pasteur se heurtant à l'indifférence et à la vulgarité, il trouve un apaisement en confessant le trop plein de son coeur dans un journal intime. Relatant méticuleusement la vie quotidienne de ses paroissiens, il découvre aussi leurs turpitudes et la complexité des relations qui les lient. La voix d'un autre prêtre, son confident, répond tout au long du journal à ses doutes et à ses faiblesses. La peur, qui est au centre de toute l'oeuvre de Bernanos, compose un accompagnement sourd au monologue du jeune prêtre qui succombera finalement à un cancer.

12/2023

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Littérature française (poches)

Les grands cimetières sous la lune

En 1936, la guerre civile éclate en Espagne. Elle fera plus de six cent mille morts. Témoin des événements, George Bernanos condamne les exactions de la répression franquiste, dans ce journal aux accents de pamphlet, qui fit scandale lorsqu'il fut publié en France en 1938. Il y prend fait et cause pour les républicains, et dénonce le ralliement de l'Eglise espagnole au coup de force nationaliste du général Franco. Grands cimetières sous la lune est un récit de combat, fondamental, toujours actuel.

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Littérature française

Le crépuscule des vieux

Nous avons groupé dans ce volume des textes, les uns inédits, les autres parus dans la presse et difficiles à retrouver, qui s'échelonnent de 1909 (Bernanos avait vingt et un ans) à 1939 (il venait d'arriver au Brésil). Explication de son ouvre de romancier, commentaires de lectures, notes sur la poésie ou sur quelques événements contemporains, ces écrits de circonstance permettent de suivre une longue évolution ; mais ils montrent aussi la remarquable permanence d'une même vocation, d'inquiétudes toujours semblables, et d'un ton qui a pu s'affermir, non pas changer profondément.

02/1956

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Littérature française

Scandale de la vérité. Essais, pamphlets, articles et témoignages

On ne présente pas Bemanos, on l'a lu, on le lit. Soixante-dix ans après sa mort, il apparaît plus que jamais dans sa totale singularité. Bernanos n'est pas seulement un écrivain impressionnant, il est aussi un mélange étonnant d'individualité irréductible et d'engagement à la fois constant et inclassable : aucun parti politique, aucune idéologie, aucune droite ni aucune gauche n'ont pu récupérer à leur profit les essais et pamphlets de cet admirateur d'un autre "irrécupérable" : Léon Bloy. Catholique flamboyant, Bernanos n'hésite pas, bien que royaliste de coeur, à soutenir les républicains pendant la guerre d'Espagne, ni, bien que nationaliste, à s'exiler au Brésil lorsque certains "nationaux" prennent le pouvoir en profitant de la victoire allemande de 1940. Il voit alors en Charles de Gaulle un "prédestiné" et se rallie à la cause résistante qu'il incarne. Ce volume rassemble ses essais majeurs et un grand nombre de ses articles politiques, historiques ou littéraires, témoignages directs de l'histoire universelle vécue par l'écrivain. A côté de textes devenus des classiques, comme Les Grands Cimetières sous la lune ou Le Chemin de la Croix-des-Ames, on trouvera ici des oeuvres fondamentales, comme Nous autres Français ou La France contre les robots, ainsi que des chefs-d'oeuvre rares mais indispensables à la compréhension de l'itinéraire de Bernanos : son Saint Dominique ou son magnifique essai sur Jeanne d'Arc, Jeanne relapse et sainte. Lire ou relire Bernanos n'a jamais cessé d'être nécessaire et l'est peut-être plus encore aujourd'hui où ses maîtres mots et principes directeurs, "révolte de l'esprit" et "scandale de la vérité", sont les meilleures répliques au poids des conformismes et à l'inertie des consciences.

01/2019

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 2, suivies de Dialogues des carmélites

Le premier roman de Bernanos, Sous le soleil de Satan, paraît en 1926. Au jeune Malraux qui lui fait part de son enthousiasme, Gide rétorque : "cette chose m'est contraire". C'est que "Bernanos mettait brutalement en question tout ce que "l'Europe la plus cultivée" pensait de la création romanesque", se souvient Malraux en 1974. Cette "heureuse négligence" des lois du roman a pu déconcerter : "Si l'on dit de Georges Bernanos qu'il fut le plus grand romancier de son temps, nul n'est surpris ; mais nul n'est convaincu". Elle est aussi ce qui confère à ses récits leur intemporalité. Les romanciers français de l'entre-deux-guerres intéressent peu Bernanos. Il ne leur ressemble pas. S'il fallait l'inscrire dans une lignée, ce serait celle de Dostoïevski. Sombres, véhéments, paroxystiques, en un mot expressionnistes, ses romans sont des écrits de combat au même titre que ses essais. La complaisance n'est pas son fort. Il ne ménage rien ni personne, et surtout pas les tièdes. "Ô vous, qui ne connûtes jamais du monde que des couleurs et des sons sans substance, cours sensibles, bouches lyriques où l'âpre vérité fondrait comme une praline - petits cours, petites bouches - ceci n'est point pour vous" (Sous le soleil de Satan). La langue même est exigeante. Elle tire le lecteur du côté du sacré. Le sacré, le surnaturel, la grâce, le mal ne sont pas des accessoires chez Bernanos. Ils sont au centre du projet romanesque. Et pourtant - Malraux l'agnostique en témoigne -, nul besoin de partager la foi de l'auteur pour être sensible au tragique du monde déchu qu'habitent ses personnages. Nous sommes parfois devenus aveugles, c'est vrai, à des allusions scripturaires qui étaient autrefois évidentes. Mais à cet aveuglement partiel les romans de Bernanos gagnent une imprévisibilité, une étrangeté qui conduisent, une fois encore, du côté de Dostoïevski. L'ouvre nous parle différemment, mais toujours aussi fortement. Cette ouvre, l'heure est venue de la rééditer en ne négligeant rien des documents accessibles à qui sait les découvrir, et en n'hésitant pas à revenir sur des traditions éditoriales qui ont entraîné des habitudes de lecture. En 1934, une partie d'Un crime avait été refusée par Plon. On vient de retrouver le manuscrit écarté. Publié ici pour la première fois, il permet aussi d'établir un meilleur texte pour Un mauvais rêve, roman né du refus partiel d'Un crime et resté inédit du vivant de l'auteur. Autre ouvrage posthume, et célébrissime, Dialogues des carmélites : on en propose une édition qui fait clairement apparaître l'état du manuscrit laissé par Bernanos à sa mort (1948). Pour les romans publiés par l'écrivain, on est revenu aux particularités des éditions parues de son vivant, y compris pour Monsieur Ouine, jusqu'alors disponible dans une version augmentée en 1955 ; les pages ajoutées à cette date figurent désormais à leur place : en appendice - comme de nombreux autres documents, extraits de manuscrits,

10/2015

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Littérature française

Le chemin de la Croix-des-Ames

Lorsque Georges Bernanos commence à rédiger les articles qui formeront Le Chemin de la Croix-des-Ames, il est au Brésil. Quelques mois avant l'appel du 18 juin 1940, dans Les Enfants humiliés, il prophétisait : "Mon pays est soigneusement tenu dans l'ignorance de ce qu'il défend, de ce qu'il risque de perdre, de ce qu'il est presque sûr de perdre si quelque miracle ne suscite pas au dernier moment un homme qui parle enfin à son coeur, à ses entrailles." A un ami, il confie début 1940 : "Dans la plus profonde humiliation et avec une honte écrasante, je viens de reprendre la conscience de mon pays." A travers ses articles écrits entre 1940 et 1945 dans les journaux brésiliens ou pour la BBC, Bernanos dénonce les responsabilités dans la défaite française, la France de Vichy, la collaboration. Il soutient la Résistance et de Gaulle. Mais il voit aussi plus loin. Car la Seconde Guerre mondiale marque la fin d'un monde, l'avènement d'une civilisation de masses, le règne de la technologie, "de la matière qui prévaut lentement contre l'homme alors qu'il se donne l'illusion de l'asservir". Cette crise sans précédent, qu'il a entrevue dix ans plus tôt, est celle d'une société dont le but "est la simple consommation de ce qui est (...) à mesure qu'approche le jour attendu, infaillible, de la libération absolue de l'homme, non pas de l'Homo sapiens du philosophe antique, mais de l'homme total, qui ne se connaît ni Dieu ni maître, étant à soi seul sa propre fin". Une telle crise appelle une révolution des consciences. Au-delà du témoignage, cette édition du Chemin de la Croix-des-Ames prend une résonnance particulière aujourd'hui.

03/2017

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Où allons-nous ?

Le volume que vous tenez entre les mains n'est pas un livre comme les autres. Dans la composition reproduite ici, il a été imprimé clandestinement au cours de l'été 1943. Diffusé dans une France occupée, il consistait simplement en huit pages recto-verso, pliées et non reliées. Un tract. Un cri de colère. Un coup de poing. "Où allons-nous ? " demande Georges Bernanos. Depuis le Brésil, où il s'est exilé en 1938, le romancier a observé avec angoisse le saccage nazi de toutes les valeurs. Il a pressenti que celui-ci risquait de produire son souffle destructeur au sein des sociétés européennes longtemps après la victoire alliée. Qu'il s'agisse de la trahison des classes dirigeantes "emportées par leur mépris et la haine du peuple", du machinisme, de l'Etat total, de l'empire de l'argent, de la dictature anonyme ou de "l'immense appareil législatif et administratif" qui s'est mis en place pendant la guerre, l'écrivain aux dons de prophète a vu que l'humanité ne retrouverait pas ce qu'elle avait perdu — ou qu'elle le retrouverait sous une forme méconnaissable. Un texte saisissant.

04/2021

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Littérature française

L'imposture, roman

L'imposture : roman / Georges Bernanos Date de l'édition originale : 1927 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2023

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Romans policiers

Un crime

Un jeune prêtre arrive en pleine nuit dans une bourgade des Alpes. A peine a-t-il posé sa valise qu'il réveille la bonne de cure pour avoir entendu un coup de feu. Crime ? Suicide ? Légitime défense ? Tout porte à croire que le drame s'est déroulé dans une demeure isolée. Une vieille dame y est retrouvée morte tandis qu'un homme agonise dans le jardin. D'autres drames surviennent bientôt, inexplicables et sans liens apparents. L'enquête, dans une ambiance lourde et atemporelle, dessine progressivement une bien étrange vérité ; de celles qui sidèrent et font dire que, par la nécessité de devoir écrire un roman policier, Bernanos a donné à la littérature un chef-d'oeuvre méconnu.

05/2022

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Littérature française

La France contre les robots

En 1948, Georges Bernanos disparaît en laissant le manuscrit d'un dernier livre, paru de façon posthume : La France contre les robots. Cette apologie de la liberté est un défi jeté aux idolâtries du profit et de la force, d'une incroyable actualité. Cette polémique engagée contre la " société des machines " est un cri, un appel très moderne et même futuriste à la construction d'une société où il serait possible de mener une vie digne de l'être humain.

04/2023

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Littérature française

La Grande Peur des bien-pensants

Sous couvert d'une biographie d'Edouard Drumont, quarante-cinq ans d'Histoire de France - de 1870 à 1915, de la Commune à l'Affaire Dreyfus en passant par le scandale du canal de Panama - forment la trame de ce brillant pamphlet-hommage. De l'auteur antisémite de "La France juive", qu'il appelait "mon maître", Bernanos dresse le portrait d'un grand homme idéaliste aux prises avec tous les bien-pensants de l'époque : bourgeois conservateurs, républicains, socialistes, juifs, francs-maçons, parlementaires, militaires, prêtres et autres notables qui ne songent qu'à s'enrichir et à se concilier les faveurs de ceux qui les briment, tout en préparant inconsciemment la Grande Guerre à venir. "La Grande Peur des bien-pensants", récit de l'agonie de la France chrétienne et violent réquisitoire contre une République corrompue, est l'occasion pour Bernanos d'exprimer toute la colère antibourgeoise et anticapitaliste qui l'anime. A travers le récit de la fin solitaire d'un Drumont vaincu et désespéré, c'est aussi une sorte de testament de sa propre jeunesse.

03/2023

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Littérature française

Les Grands cimetières sous la lune

Publié en 1938 pour dénoncer la répression franquiste de la Guerre d'Espagne, ce pamphlet est aussi un livre charnière dans l'oeuvre de Bernanos. Alors que dans "La Grande peur des bien-pensants" l'écrivain alors farouchement nationaliste et antisémite défendait ses amis politiques (Edouard Drumont, Charles Maurras, Henri Massis,...), il instaure ici le procès "spirituel" de ce courant d'idées et dénonce la collusion entre catholiques et franquistes, s'en prenant non seulement au général Franco mais aussi à tous les "bien-pensants" de l'Eglise, de Paul Claudel à la Cour de Rome en passant par les prêtres républicains français et les prêtres phalangistes espagnols. Pour Bernanos, il y a derrière la Guerre d'Espagne une imposture religieuse majeure, une rupture entre l'Eglise de Dieu et les pauvres, une perte de l'idéal chrétien remplacé par la haine sociale et la tyrannie politique qui signe in fine la mort de la chrétienté. D'apostrophes polémiques passionnées en attaques d'une violence verbale inouïe, "Les Grands cimetières sous la lune", présenté par l'auteur comme "le témoignage d'un homme libre", brûle d'amour et de justice.

03/2024

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Littérature française (poches)

Sous le soleil de Satan

Un jeune prêtre tourmenté par sa propre impuissance, une jeune fille désespérée, des paroissiens tentés par l'impiété : tels sont les personnages de ce drame d'un monde sans dieu. Ecrit de 1919 à 1926, dans le foisonnement d'une époque où tout bascule, où la question du mal, de l'humiliation et du temps sont centrales, Sous le soleil de Satan est l'un des grands romans nés de la première guerre mondiale. L'affrontement entre les hommes se métamorphose ici en un affrontement entre les âmes. Après Proust et avant Céline, Bernanos met le roman au défi du mysticisme, en proposant une nouvelle littérature, sensuelle et visionnaire, où la puissance métaphysique s'ajoute à la violence du pamphlétaire. Il est temps que Bernanos retrouve sa place parmi les plus grands romanciers, celle d'un Dostoïevski français.