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Critique

Les mots perdus de la révolution

Pourquoi le surréalisme "réellement existant" a-t-il occulté le non-conformisme absolu de la révolution surréaliste ? Comment les partis dits ouvriers ont-ils eu raison de la critique révolutionnaire pour la faire servir à moderniser le capitalisme ? Interrogeant la mémoire du surréalisme et du marxisme, théories hier objets de la critique la plus radicale et aujourd'hui soumises aux impératifs politiques et sociaux, Louis Janover recompose une généalogie de la révolte libérée des faux-semblants de la subversion. Et parce que revenir aux mots perdus de La Révolution surréaliste et du Manifeste communiste, c'est aussi renouer avec la poésie et la critique vivantes, il nous invite à relire Nerval, Artaud, Gilbert-Lecomte, Fondane, Rosa Luxemburg, Gustav Landauer ou encore Paul Mattick. Né en 1937, Louis Janover rejoint le groupe surréaliste en 1954 avant de s'en éloigner et d'animer Front noir, revue de critique radicale du concept d'avant-garde. Il collabore aux côtés de Maximilien Rubel à l'édition des Oeuvres de Marx dans La Pléiade et à la revue Etudes de marxologie, où paraît en 1978 son texte "Le surréalisme, l'art et la politique".

01/2022

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Littérature française

Pina

Cadette de neuf enfants, Pina, du haut de ses neuf ans, dépeint le quotidien d'une famille de Tenaho, lotissement proche de Pape'ete. Peu à peu, à l'image de leur vallée et de leur pays, leurs destins entrecroisés se fissurent, finissant par s'effondrer et ils assistent, impuissants, à leur propre déchéance. Aux antipodes du politiquement correct, ce roman crie la rage trempée dans la sueur, le sang, le sperme ... et les larmes. Pas de réveil des consciences. Pas de jugement. La vie. Avec ce qu'elle a de laid. Avec ce qu'elle sait, aussi, de la beauté et d'une rédemption possible ... Prix Eugène Dabit 2017 "Il y a des romans qui claquent comme des coups de fusil Celui de Titaua Peu marque une révolution dans la littérature du Pacifique". Mediapart "Pina a est l'enfant universel, il est celui qui voit ce qu'il ne devrait pas [ ... ]La plume de Titaua Peu résonne dans un silence qu'elle tente de briser avec une prose d'une poésie noire et tourmentée". JDD "Il y a beaucoup de cris, de souffrance, de violence et des sursauts de dignité dévastateurs dans Pina". Marianne

01/2022

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Littérature française

Mon caméléon

L'idée m'est venue de classer l'humanité en deux espèces, nettement antagonistes : d'un côté ceux qui aiment le caméléon, de l'autre ceux qui n'y comprennent rien. Je me suis aperçu, en effet, que la première espèce se caractérisait par l'ouverture de l'esprit, la générosité, le sens de la beauté, la rêverie, bref l'esprit de poésie et de musique ; alors que l'autre comprenait les profiteurs, les jaloux, les hypocondres, les insensibles, les saturniens et les mégalomanes. D'une prose impeccable parcourue d'une légère ironie et d'un humour malicieux, cette fantaisie autour d'un animal aussi célèbre que méconnu possède la double qualité de tout nous dire sur lui en révélant cette joie unique d'aimer un être que l'on découvre jour après jour. Et de nous rappeler aussi quel merveilleux écrivain était Francis de Miomandre. Déposez ce livre sur votre table de chevet : il ne changera pas de couleur, mais peut-être son silencieux caméléon hantera-t-il vos rêves. Vous saurez alors que vous avez été envoûté par l'étrangeté de son vert et son merveilleux mystère.

05/2017

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Littérature française

L'oeil inquiet

Patrice FOUGERAY-ERTVELD, né à l'ombre de la forêt de Bibracte, est un enfant de la Gaule historique. sexagénaire inventif, il a parcouru depuis plusieurs décennies le territoire francophone, distillant un verbe journalistique parfois incisif au gré des hebdomadaires rencontrés dans biens de nos régions. Ce qui l'a conduit à écrire, c'est l'intérêt marqué pour les gens du crû, la qualité de vie, les portraits originaux. Il devient alors correspondant local avant de se consacrer au journalisme, au profit de plusieurs journaux français. On lui doit, entre autres, quelques publications : "Les nouvelles de Jarnac", "Le fil Charentais" et des articles dans "Saintonge Hebdo", "Le Petit Economiste" ou "La Vie Charentaise". Il a animé également une radio-web en 2006-7 à Jonzac. Si son épouse est sa première passion, ils partagent ensemble la photo, le théâtre, le jazz... Son penchant vers la poésie l'a conduit à composer des recueils, qui n'attendent plus que d'être publiés. Chez Edi'lybris, pourquoi pas ? L'homme apprécie particulièrement des auteurs, comme Tahar Ben Jelloun, Alain Robbe-Grillet, Jehan Rictus ou Elisée Reclus.

02/2014

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Littérature étrangère

De toutes les richesses

Martin, un professeur d'âge mûr, poète et misanthrope, s'est retiré en compagnie de son fidèle écuyer, son chien Ombra, dans un village de montagne. Un village dont la tranquillité trompeuse cache peut-être de lourds secrets... Or, voilà qu'en face de sa maison s'installe un jeune couple de citadins, la blonde Michelle et Aldo, son compagnon. Tel le personnage des Nuits blanches, notre professeur se reprend à rêver, à attendre, à désirer. Entre lui et la ravissante Michelle naît un sentiment qui n'ose dire son nom, à la fois reflet d'un grand amour de jeunesse et signe que la vie, encore et toujours, recèle d'innombrables richesses. Et c'est au coeur d'une fête villageoise que, défiant l'âge, les préjugés et les mauvaises langues, Martin entraîne Michelle, et nous avec lui, dans une valse inoubliable, jouée par un accordéoniste de génie. Mêlant avec virtuosité prose et poésie, rêve et réalité, légendes et satire contemporaine, humour et mélancolie, Stefano Benni propose un roman chatoyant et polyphonique, dans lequel l'automne d'une vie se pare de toutes les couleurs de la palette.

06/2014

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Théâtre

Le dernier malbar

Le Dernier Malbar ou l'Amour fou parle des contradictions sur lesquelles s'est construite et repose la société réunionnaise. La pièce offre un accès au lecteur et au spectateur à une prose en créole qui a nécessité un travail de réécriture en français. Traduire c'est prendre une voie nouvelle avec l'oeuvre, marquant par-là ce passage à l'universel de la dramaturgie. Il s'agit d'une tragédie moderne, drôle et critique : une déclaration d'amour burlesque à l'île de la Réunion. Les personnages évoluent à travers l'île au milieu d'un univers à la fois onirique et réaliste. La poésie pénètre en vague l'intrigue théâtrale à travers les dialogues dont les répliques des personnages sont autant de manifestes. Enfin, il s'agit d'une pièce anticommunaliste qui refuse la partition des êtres et individualités en sectes, religions ou civilisations d'origine : "Un théâtre engagé contre le communalisme ? Le Dernier Malbar est une pièce qui va à l'encontre du communalisme, ce racisme colonial dont nous sommes tous victimes et dépositaires tout à la fois ; et dont la cruauté repose sur une échelle de valeurs discriminante" (préface du Dernier Malbar).

07/2014

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Littérature française

Homo Pierrot Tome 4 : Rose buvard

Pourquoi un bougre de Pierrot ne peut-il aimer qu'une fois dans sa vie ? Pourquoi, comme dans la chanson de Brel, devient-il "vieux sans être adulte ?" Pourquoi ne peut-il, pourquoi ne veut-il jamais se couper de l'enfance ? Allez savoir ! Le tome 1 de ce roman a suivi Pierrot de la ferme de Lescure au lycée de ses quinze ans, où l'a ouvert et sauvé son professeur de Lettres, Erwan, trente ans, homme de mots, homme de chair. Ensemble, pour le meilleur et pour le pire, ils sont partis sous les toits de Paris, dans le tome II. Poésie, frénésie, tentations. Décalages, orages qui foudroient de leurs éclairs vingt ans d'harmonie. Dans le tome III, Pierrot est rentré au pays, seul à Selves au fond des bois, ermitage où il s'abîme et reprend vie tour à tour, quand la chaleur d'un nouveau nid et l'envie de créer consolent du mal d'amour. Automne hiver déjà dans ce tome IV. Et si Erwan, plein d'usage et de feu malgré l'âge, venait un matin à Selves poser sa bouche au givre des carreaux ?

11/2013

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Religion

Dieu au vif. Sur le chemin où Tu m'espères

Dans ce livre singulier, Colette Nys-Mazure, poète de l'intime et du quotidien des jours, se confie comme elle ne l'a jamais fait, raconte son enfance, la profonde blessure que fut la mort de ses parents, son chemin de résilience, sa découverte de l'écriture, sa passion pour le métier d'enseignante, son goût immodéré et très éclectique pour la lecture... Elle évoque sa rencontre avec une religieuse qui l'a profondément marquée : Mère Marie Tarcisius, figure de la communauté des Soeurs de saint André présente depuis 1972 sur la colline de Taizé. Communauté de Taizé chère au coeur de Colette Nys-Mazure dont le frère est membre. Dans ce véritable "Ce que je crois", l'écrivain, membre de l'association des écrivains croyants de langue française, dévoile son itinéraire de chrétienne, la relation secrète qu'elle tisse chaque matin entre écriture et poésie, dessine un peu le visage du Dieu en qui elle croit. Affirme aussi ses attentes et ses impatiences vis-à-vis d'une Eglise catholique encore bien timorée dans l'accueil fait aux femmes... Ce livre est le grand témoignage que les nombreux lectrices et lecteurs de Colette Nys-Mazure attendaient.

09/2014

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Littérature française

Sorti de rien. Récit [EDITION EN GROS CARACTERES

Un jour, un journaliste m'interpelle : "Vous qui êtes sortie de rien...". Quel rien ? La misère qui fut celle de mon père ? Je retourne en Bretagne. Le fil du passé n'est pas encore rompu, les gens se souviennent, un monde stupéfiant ressuscite, un lignage archaïque dont j'ignorais l'existence, rudesse et merveilles, austérité et truculence, cocasserie, poésie. L'esprit même de mon père, l'humilié qui ne plia jamais devant l'adversité. Une colère ancestrale prend alors la parole et me dicte, sans me laisser d'issue : "Cherche donc ce qu'il fut, ce Rien dont tu es la fille. Et dis-le". Je m'incline, je croise ce passé avec ce qu'il me reste de mon père : la légende familiale, ses récits, ses carnets, toutes ces lettres qu'il écrivit lorsqu'il était prisonnier des nazis. Des énigmes s'expliquent, des secrets se dévoilent. Oui, mon histoire - jusqu'à mon prénom - est bien fille de la sienne : le combat d'un Breton "sorti de rien". Combien sont-ils encore, sur la planète, à vouloir sauver comme lui le seul trésor qui vaille : la dignité ?

05/2014

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Littérature étrangère

La poétique de l'histoire dans les littératures africaines

Cet ouvrage est publié par le Groupe de Recherches en Littératures Africaines (GRELAF) de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l'Université de Nouakchott avec le soutien de la Coopération Française en Mauritanie à travers le Projet AFRAM. Il résulte du colloque international organisé du 05 au 07 mai 2014 qui a réuni une vingtaine d'enseignants-chercheurs venus de divers pays (Côte d'Ivoire, Cameroun, Sénégal, Tunisie, France, USA et Mauritanie) autour de la problématique de "la poétique de l'histoire dans les littératures africaines francophones". Les différentes contributions regroupées ici, en quatre parties, parcourent des sujets aussi divers que pertinents, en rapport avec l'actualité littéraire africaine : la littérature à la frontière de l'imaginaire et du Réel, le rapport à l'autre ou la littérature en zone d'intermédiation, l'écriture des tragédies de l'histoire, et enfin l'histoire et les littératures nationales. Les seize articles de cet ouvrage ont le mérite d'être le produit d'une réflexion dynamique qui instrumentalise les théories littéraires pour une analyse efficiente du texte littéraire dans ses nombreuses expressions esthétiques : roman, théâtre, poésie, saga...

11/2014

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Poésie

Le spleen

Amertume et désolation, tel est le lot de ces pages, où l'auteur attristé dévoile le sort lugubre de ce peuple martyr, à l'heure des atrocités aberrantes et absurdes ourdies par la concupiscence des malins. De quoi s'abandonner, avec le spleen baudelairien, à la mort comme salut du pauvre ! L'auteur s'apitoie de la naïveté de ses congénères, obnubilés par l'escroquerie idéologique du messianisme vétuste, qui mobilise encore ces vagabonds. Une société juste, fondée sur un humanisme conséquent, à base des valeurs théologales irréductibles, est appelée de tous les voeux ; en témoigne l'héroïsme légendaire de Sankara le rebelle et du politique Mandela. Face à un quotidien macabre, il crie son indignation au vu des travers et grossièretés d'un monde en perte de repères, qui célèbre le vice et le mensonge. A quoi répondent ces mémoires du temps révolu, cette Afrique des traditions villageoises, où il faisait bon vivre, avec ce dogme du respect de la vie, des anciens et donc de Dieu. Entre philosophie et poésie, ces pages, ou mieux ce lyrisme poétique méritent qu'on s'y arrête un instant.

07/2014

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12 ans et +

Lorelei en Finistère

C’est la fin de l’été. Joachim prend son dernier bain de mer. Une mélancolie lui serre le coeur : la rentrée approche et il craint d’être rejeté, comme il l’a toujours été. Depuis l’enfance, Joachim est en proie à des crises et des visions étranges, qui font de lui le souffre-douleur idéal. Une année particulière commence pour lui. Il a dû quitter sa mère malade et partir vivre avec son grand-père. C’est l’occasion d’un nouveau départ. Mais l’accueil qu’il reçoit au collège Saint-Pol-Roux est glacial. Il se réfugie alors dans la poésie, les récits de marins et les promenades sur la lande. Il fait aussi la connaissance de Stéphane, une fille énigmatique et attirante qui ressemble à une princesse gothique. Un jour, Joachim la surprend aux abords du château en ruine dont il a fait son repaire. Elle se cache, elle a peur. Elle est poursuivie par des assaillants inconnus. Joachim l’emmène à la Salle Verte, un endroit propice aux secrets. Cela pourrait bien être le début d’une belle histoire d’amour. Ou alors… le début d’une haletante course-poursuite.

05/2014

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Théâtre

John Millington Synge

Il n'existait jusqu'ici pas d'essai en langue française sur John Millington Synge (1871-1909), le plus célèbre dramaturge irlandais avec Yeats et Beckett, alors même qu'il fait l'objet de nombreuses études en anglais et que ses pièces sont jouées dans le monde entier. Voilà cet oubli réparé par Françoise Morvan, qui a traduit tout son théâtre, et à qui l'occasion est donnée de dérouler dans le présent ouvrage l'itinéraire si particulier d'un auteur dont toutes les pièces sont nées d'une expérience de vie : partageant la vie des errants, écoutant les pécheurs des îles d'Aran, Synge a donné la parole à ceux qui ne l'avaient pas, et son théâtre est né de leur langue, au confluent de l'anglais et du gaélique, comme une prodigieuse expérience de poésie. Frondeur et joyeux jusque dans le tragique, ce théâtre scandalisa l'Irlande bien-pensante ; de véritables émeutes accueillirent la création du Baladin du monde occidental en 1907 et Synge mourut sans avoir pu achever sa dernière pièce, Deirdre des douleurs. C'est à présent un classique qui a gardé toute sa verdeur et sa force insolente.

03/2019

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Critique littéraire

Ergo sum. Blas de Otero por si mismo

On a souvent perçu Blas de Otero (Bilbao 1916 - Majadahonda 1979) comme un poète engagé, marxiste, un témoin social, politique ou historique, parfois même un antipoète. Il serait sans doute plus facile de le situer en tant que figure essentielle de la "poésie d'après-guerre" espagnole. Comment dans ce contexte Blas de Otero a-t-il été capable de se nommer et de parler de lui-même, malgré les baillons imposés, les préjugés et les censures, au lieu de se réfugier dans l'impersonnalité diffuse d'un moi lyrique, trait dominant dans la tradition moderne du genre ? Dans ce livre Laura Scarano tente d'apporter des éléments de réponse rigoureux et précis à cette question. Elle se livre pour cela à une étude attentive et minutieuse de la dernière partie de la production poétique de l'auteur, réunie sous le titre Hojas de Madrid con la Galerna (les poèmes qu'Otero écrivit depuis son retour de Cuba en avril 1968 jusqu'à son dernier poème, deux avant sa mort en 1977) et nous révèle un portrait magistral et touchant à la fois du poète, en forme d'autobiographie poétique.

12/2012

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Poésie

Le soir des péninsules

"Patrick Tudoret est ce poète dont l'esprit "ose" penser comme pense son corps, en proie à l'écriture. Il pense et ressent comme lui. Corps et esprit, d'une même saccade, éjectent les mots de leurs gonds, les projetant en "mer promise", et par mer, nous voulons dire le grand large de soi, cet espace en nous, illimité, où chaque île est perçue comme une émergence d'Atlantide, une Bretagne d'exilé. Découvrir le poète Patrick Tudoret, c'est entreprendre avec lui, tantôt un voyage grave, tantôt une errance folle, à bord d'une intuition, pionnière entre toutes, et qui n'aurait pour boussole que son sens aigu de la lecture des houles. Nous sommes bercés par cette poésie ondoyante, mais plus souvent par ses "rugissants" nous sommes secoués. C'est normal, elle est visionnaire, quand tant d'autres ont besoin de cartes pour n'aller nulle part ailleurs qu'à leur prosaïsme, ou y retourner. Je n'ai pas seulement de l'amitié pour cet homme, qu'il "navigue" ou non. Je ne laisse pas de saluer le talent qu'il a, sur cette terre, de rendre la langue si consubstantielle à l'aventure de l'être".

04/2012

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Littérature française

Histoires marmonnées

Les histoires marmonnées par Nadine Janssens tanguent au gré de la Meuse, entre réalisme et fantastique, faisant ce qu'Apollinaire appelait un "usage raisonnable des invraisemblances" ... . les maisons dressent leur décor de carton-pâte. Parfois une lumière, un rideau qui frémit, un cri avalé à la va-vite. Tout empreintes de poésie, elles n'en sont pas moins implacables, charriant hommes et femmes vers des destins surréalistes. Le rêve commande. Histoires marmonnées est une séduisante invitation à s'abandonner au songe halluciné, un irréfrénable appel à plonger en eaux troubles. Chaque péniche laisse dans son sillage des vaguelettes qui éructent mollement contre la rive, léchant de leur salive brune sachets en plastique et canettes flottantes. Comme tous les dimanches, N. dame le sentier de ses semelles. Chaque muscle tendu de son corps a beau sentir le frôlement de l'air et le postillon des embruns sur la peau, aucun ne s'y abandonne. Les pieds martèlent, le regard lacère les dos abrupts des pêcheurs, figés à jamais par le désir. Celui de N. , assouvi et renaissant, l'aiguillonne, le coince dans un tourbillon dense et lent aux trousses d'une trace improbable et pourtant.

02/2013

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Littérature étrangère

Jacques Fame Ndongo. Esthétique littéraire

Jacques Fame Ndongo. Esthétique littéraire s'appréhende comme l'élaboration d'un portrait autant que d'un cursus, d'une relecture à des niveaux différents d'un projet de vie. On le sait, en Afrique, c'est la parole (la bouche) qui fait l'homme. C'est dans son discours que l'homme se réalise et réalise ; par son verbe, il réorganise le monde, laissant la création première au Verbe organisateur du néant. C'est dans l'esprit de cette aventure, aventure de la réorganisation d'un monde par Jacques Faine Ndongo, que le lecteur du présent ouvrage est invité à suivre les dix articles retenus et organisés en chapitres. De la poésie, au théâtre, en passant par le roman et la traduction — et même si l'analyse des essais manque S cet ensemble—, c'est la même force de conviction qui se dégage de l'écriture, le même besoin de . se confia qui se lit au fil des ligna, des vers, des répliques. Cette détermination de l'auteur qui apparats dans toute sa bibliographie conduit à cette étude psychocritique qui, en guise de résumé, conclut l'ouvrage.

10/2012

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Critique littéraire

Le bureau de poste de la rue Dupin et autres entretiens

Je voudrais retrouver l'épisode la poste de la rue Dupin. Vous y êtes allé pour téléphoner à Marie-Louise, la soeur de Robert, comme vous le faisiez avant de rentrer. Une voix vous a répondu : " Vous faites erreur, monsieur. " Vous avez recommencé à faire le numéro de Marie-Louise. La voix a crié : " N'insistez pas, monsieur, puisqu'on vous dit que c'est une erreur. " Alors vous en avez été sûr : la Gestapo était dans l'appartement. Et vous avez encore pris le temps de me téléphoner. Vous m'avez dit qu'il y avait le feu où vous étiez, qu'il se propageait très vite et qu'il fallait que je parte dans les dix minutes. Marguerite Duras et François Mitterrand se sont rencontrés en 1943. Dans ces cinq entretiens, réalisés en 1985 et 1986, ils évoquent en amis de longue date l'Histoire de la France, celle de l'Afrique, la poésie, les démons de l'Amérique et les souvenirs d'un épisode tragique, l'arrestation de Robert et de Marie-Louise Antelme dans un appartement de la rue Dupin.

03/2012

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Littérature étrangère

Les turpitudes du cercle

« Savez-vous combien de respirations il vous reste ? ». Encore faut-il s’être posé la question ! Dans un Extrême-Orient féodal où l’on croise des empereurs, de grands samouraïs et de vieux moines toujours rusés, les héros attachants de ces treize contes zen originaux doivent tous commencer par trouver la question, la leur, avant de pouvoir s’engager sur le chemin de sa résolution. Le Maître peut être celui qui met sur la voie – comme Maître Yoshida, dont les flèches visent un autre chose impalpable. Mais, il peut aussi, tel un rônin ou un jeune disciple, être faillible et soumis à épreuve. Ainsi Maître Chang, fort gourmand de pâtisseries, défié par un chat guerrier redoutable, le confesse : « on peut être un grand Maître, on n’en reste pas moins un homme ! ». Au-delà de la logique des choses, subtilité, poésie et humour, savamment distillés dans ces récits, permettent de goûter (sans grimacer) l’apaisement libérateur auquel conduisent les principes de la philosophie zen. Et, comme on s’initierait à un thé vert grand cru venu d’Asie, il faut y revenir plusieurs fois pour mieux encore en apprécier la saveur douce-amère.

11/2012

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Dictionnaire français

Les 501 proverbes de l'Aveyron

Témoins de la sagesse et des croyances populaires, les proverbes d'une région en reflètent aussi l'histoire. Daniel Crozes a rassemblé et commenté des dictons en usage sur tout le territoire de l'Aveyron. Certains sont très répandus : ils continuent à émailler aujourd'hui les conversations dans les familles, entre voisins, sur les marchés, aux comptoirs des cafés. D'autres sont moins connus parce qu'ils nous ramènent dans les campagnes d'avant la mécanisation et la modernisation de l'agriculture survenues au cours des années 1950 et 1960. Illustrant l'époque révolue des ânes bâtés, des bergers, des attelages de boeufs et de chevaux, ils méritaient d'être recensés. Ils témoignent d'une philosophie de la vie volontiers grinçante, parfois rabelaisienne, mais aussi de faits oubliés : l'occupation anglaise lors de la guerre de Cent ans ou le grand schisme d'Occident ont laissé des traces dans les maximes locales... L'historien se fait conteur pour révéler le sens caché de ces adages souvent plaisants mais parfois hermétiques. secondé par un illustrateur de talent qui en souligne la drôlerie et la poésie.

05/2013

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Littérature française

Montaigne aux champs

Située sur les derniers contreforts du Périgord, au milieu des vignes et des bois, la "maison armée" de Montaigne se trouvait au coeur des guerres civiles. C'est pourtant là, "aux champs" et en "pays sauvage", que ce seigneur de petite et récente noblesse aimait à se retirer pour écrire, par intermittence, ses Essais, sans pour autant négliger l'administration de son domaine et les affaires publiques, ni les longues équipées à travers la France et jusqu'en Italie. Les auteurs de Montaigne aux champs explorent les liens intimes que Les Essais entretiennent avec la maison qui l'a vu naître et grandir. Ils replacent ce lieu dans l'histoire, au carrefour de routes empruntées par les armées ennemies, à proximité de sites où furent menés d'importants combats ou conclus d'éphémères traités de paix. Soucieux de mettre à la disposition de lecteurs curieux les plus récentes découvertes et de participer à l'élaboration d'une visite virtuelle du "château" en 3D, projetée par le centre Ausonius, ils ont surtout eu à coeur d'associer leurs regards respectifs sur ces Essais qui traitent d'histoire, de philosophie morale, de rhétorique et de poésie.

10/2011

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Littérature étrangère

Le Mauvais Médecin. Suivi de Baignade et de Chant pour un enfant malade

Dezso Kosztolanyi (1885-1936) occupe dans la littérature hongroise du XXe siècle une place de tout premier plan. Son talent s'illustre dans quasiment tous les domaines de l'activité littéraire - poésie, romans, nouvelles, traduction, articles et essais. Le Mauvais Médecin, inédit en français, est son premier roman. Par sa brièveté, il s'apparente à un genre littéraire en vogue en Hongrie depuis le XIXe siècle : a kis regény, le "roman bref". Si Le Mauvais Médecin est bien le premier roman de l'auteur, il ne s'agit pas pour autant de l'oeuvre d'un débutant. Et du reste, le style incomparable de Kosztolanyi y est déjà présent, incontestablement : pureté de la langue, concision extrême de la phrase, du récit, cruauté de la thématique. Cruauté de la thématique en effet : on assiste, sur une centaine de pages, à la tragédie vécue par Istvan et sa femme. Ce récit est celui de la mort de leur petit garçon, qu'un mauvais médecin a condamné, et des tourments qui accablent ces parents endeuillés. Ce court roman est suivi d'une nouvelle, Baignade, et d'un poème, Chant pour un enfant malade, présentés dans une nouvelle traduction.

10/2011

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Poésie

Port-au-Prince. Entre deuil et mémoire

PORT-AU-PRINCE, Entre deuil et mémoire est le cri étouffé d'un demi-million d'êtres enfouis sous les décombres ou jetés dans des fosses communes et la longue plainte d'une humanité bouleversée par la tragédie du tremblement de terre du 12 janvier 2010. Dans la blessure du pays brisé où la souffrance ronge les corps et les coeurs, où l'angoisse dévore la vie jusqu'aux bourgeons d'espoir, la poésie demeure le seul vestige de ce qui fut et de millions de rêves sans lendemain. Entre deuil et mémoire, Port-au-Prince n'est plus une ville, mais le visage pierreux des enfants qui hurlent dans la nuit, la longue clameur des désespérés qui réveille les astres, l'exil du rire sur les lèvres, l'éclipse de l'avenir, la bouleversante errance des rescapés. Aujourd'hui, dans les matins de lassitude et de détresse, le poète est un clochard dont les pieds battent la cadence des chants englués dans la mémoire d'une terre saccagée pour que le monde se souvienne que cette terre est une éternité de promesses. Quand sa terre tremble, c'est l'âme du poète qui s'effondre.

02/2011

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Critique littéraire

La distance pastorale. Usages politiques de la représentation des bergers (XVIe-XVIIe siècles)

L'histoire s'écrit parfois dans les lieux dévolus à l'immémorial ; la bergerie de la littérature pastorale est un de ceux-ci. La figure du berger, représentant la fonction royale ou la poésie plus ancienne, n'est jamais mobilisée aux XVIe et XVIIe siècles sans que soit pris en charge le sens de cette immémorialité ou de cette " tradition ". Eglogues, prosimètres, tragicomédies, romans sont autant de formes où s'élabore le lien entre écriture, histoire immédiate et position de l'auteur. La " politique considérée comme une affaire de bergerie " (M. Foucault) permet ici de lire les " bergeries " du temps des guerres de Religion, de comprendre le geste qui conduit un Honoré d'Urfé de l'action guerrière aux idéaux courtois des bergers du Forez, de déchiffrer les motifs tragiques ou tragicomiques que la pastorale élabore pendant le " moment libertin " des premières années du ministère Richelieu. La distance pastorale est l'invention d'un lointain. En rapportant à leurs usages politiques les contenus éthiques de la littérature pastorale, ce livre décrit la bergerie comme un des lieux majeurs de l'expérience de l'histoire propre aux hommes de l'Ancien Régime.

11/2010

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Récits de voyage

Ma route d'Aquitaine

"Voyageur infatigable qu'aucun détour ne rebutait, Raymond Dumay a tracé entre 1948 et 1954 la géographie littéraire de quatre provinces françaises : la Bourgogne, l'Aquitaine, le Languedoc et la Provence. Gourmand de paysages autant que de livres, curieux de tout ce qui anime la littérature, hommes et horizons, sa démarche n'avait rien de livresque. Raymond Dumay allait à la rencontre de la vie. Et la vie, c'était aussi la prose et la poésie du passé. Ecrivains connus, oubliés ou méconnus revivent sous sa plume, quelques lignes suffisent à nous les rendre familiers, complices. Au détour des Routes, l'on retrouve Colette, Buffon, et Gaston Roupnel en Bourgogne, sans oublier de s'arrêter à Milly en souvenir de Lamartine. En Aquitaine, on passe un moment en compagnie de Léon Bloy, de Pierre Loti, de Simenon. En Languedoc, Charles Cros et Joseph Delteil sont déjà nos amis... tandis qu'en Provence, René Char et Germain Nouveau attendent le lecteur qu'étonnera la figure de Louise Colet insupportable et passionnée. Prendre les Routes de Raymond Dumay avec sa moto Terrot, fidèle "Pégazou", c'est s'offrir une promenade littéraire et buissonnière". Jean Roy.

06/2010

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Récits de voyage

Ma route de Provence. 1954

"Voyageur infatigable qu'aucun détour ne rebutait, Raymond Dumay a tracé entre 1948 et 1954 la géographie littéraire de quatre provinces françaises : la Bourgogne, l'Aquitaine, le Languedoc et la Provence. Gourmand de paysages autant que de livres, curieux de tout ce qui anime la littérature, hommes et horizons, sa démarche n'avait rien de livresque. Raymond Dumay allait à la rencontre de la vie. Et la vie, c'était aussi la prose et la poésie du passé. Ecrivains connus, oubliés ou méconnus revivent sous sa plume, quelques lignes suffisent à nous les rendre familiers, complices. Au détour des Routes, l'on retrouve Colette, Buffon, et Gaston Roupnel en Bourgogne, sans oublier de s'arrêter à Milly en souvenir de Lamartine. En Aquitaine, on passe un moment en compagnie de Léon Bloy, de Pierre Loti, de Simenon. En Languedoc, Charles Cros et Joseph Delteil sont déjà nos amis... tandis qu'en Provence, René Char et Germain Nouveau attendent le lecteur qu'étonnera la figure de Louise Colet insupportable et passionnée. Prendre les Routes de Raymond Dumay avec sa moto Terrot, fidèle "Pégazou", c'est s'offrir une promenade littéraire et buissonnière". Jean Roy.

06/2010

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Récits de voyage

Ma route de Bourgogne. 1948

"Voyageur infatigable qu'aucun détour ne rebutait, Raymond Dumay a tracé entre 1948 et 1954 la géographie littéraire de quatre provinces françaises : la Bourgogne, l'Aquitaine, le Languedoc et la Provence. Gourmand de paysages autant que de livres, curieux de tout ce qui anime la littérature, hommes et horizons, sa démarche n'avait rien de livresque. Raymond Dumay allait à la rencontre de la vie. Et la vie, c'était aussi la prose et la poésie du passé. Ecrivains connus, oubliés ou méconnus revivent sous sa plume, quelques lignes suffisent à nous les rendre familiers, complices. Au détour des Routes, l'on retrouve Colette, Buffon, et Gaston Roupnel en Bourgogne, sans oublier de s'arrêter à Milly en souvenir de Lamartine. En Aquitaine, on passe un moment en compagnie de Léon Bloy, de Pierre Loti, de Simenon. En Languedoc, Charles Cros et Joseph Delteil sont déjà nos amis... tandis qu'en Provence, René Char et Germain Nouveau attendent le lecteur qu'étonnera la figure de Louise Colet insupportable et passionnée. Prendre les Routes de Raymond Dumay avec sa moto Terrot, fidèle "Pégazou", c'est s'offrir une promenade littéraire et buissonnière". Jean Roy.

06/2010

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Poches Littérature internation

Des hommes et des femmes

Névrosée, à la fois tyran familial et victime, candidate au suicide et finalement assassinée, lady Harriet est une femme étonnante. Elle rêvait de voir son fils Jermyn faire sa carrière à Cambridge et lui ne rêvait que de poésie. Elle eût voulu que Matthew, son autre fils, exerçât la médecine à Londres ; il n'était attiré que par les recherches scientifiques. Ses ambitions étaient si intimement mêlées à ses conceptions religieuses que ces dernières l'emportaient sur son jugement : pour elle le bien suprême consistait à se dévouer aux autres en se sacrifiant soi-même. A travers cette figure de femme, Ivy Compton-Burnett dissèque, avec un humour carnassier, les menus drames et les tragédies insondables du huis clos familial, univers concentrationnaire où la haine et la volonté de puissance sont les principaux ressorts des intrigues. Elle façonne tout en dialogues la matière romanesque, ses romans ont tous la même structure, une ondoyante conversation ininterrompue - so english - tout en sous-entendus et en non-dits. Et la peinture de ce monde plein d'une exquise politesse n'a rien de mièvre. Il est fait de sauvagerie, de cruauté et d'égoïsme.

06/2008

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Littérature étrangère

La grande île des tortues-cochons

En l'an 4000, sur la Grande île des tortues-cochons, apparaît l'ancêtre de la famille Ji. Contraint, pour l'amour d'une belle, à fuir pour un temps l'île mythique, Ji He découvre, sur la terre ferme, l'imaginaire chinois traditionnel, guerriers fabuleux et femme-panthère, la guerre civile, la Révolution et la poésie. A sa suite, quatre générations de Ji voguent entre île et continent, dans une saga où foisonnent légendes et miracles, où le récit se tord jusqu'à épouser l'Histoire. Laquelle n'a pas de fin. Les héros ne meurent point mais séjournent dans l'au-delà le temps de se refaire un moral ou une santé, réapparaissent enfin, dans une métempsycose méthodique et ironique. Et ce sont les femmes, reine des Enfers ou fille Personne, qui mènent la danse sacrée, jusqu'à celle qui a entrepris - la boucle est-elle bouclée ? - de retracer la saga familiale... Liu Sola dédie ce roman des origines, entre annales fantastiques, space opera, ou manifeste féministe et romantique, à la mémoire de son père, dignitaire maoïste fidèle. Elle conjugue et subvertit avec brio les genres de la littérature chinoise classique.

03/2006

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Policiers

Indian killer

A Seattle, un assassin tue des Blancs, les scalpe et dépose deux plumes de hibou sur leur corps : terreur sur la ville, tourmente parmi la communauté indienne que ces crimes désignent à la vindicte générale. Ainsi va naître la légende du " tueur indien ", justicier pour les uns, psychopathe pour les autres... Pendant ce temps, un jeune Indien adopté par un couple de Blancs sombre dans la folie... Thriller ? Roman noir ? Indian Killer en a toutes les apparences et les qualités. Mais le nouveau roman de ce jeune écrivain d'origine indienne, grand espoir de la littérature américaine, transcende les lois du genre. Livre sombre et fascinant, il met en accusation une société minée par la discrimination et, au-delà, s'interroge sur la condition humaine, l'identité, la haine. Avec ce mélange de poésie, de colère et d'humour que la critique avait remarqué à la parution d'Indian Blue, son premier roman, Sherman Alexie apporte une nouvelle dimension à son œuvre inclassable. Un roman pessimiste et violent, écrit comme le fut Un Enfant du Pays de Richard Wright, par un auteur appartenant à une minorité, mais dont la voix est universelle.

07/1998