confinement Italie commerces

BANDE DESSINÉE – De la musique avant toute chose, le reste c’est de la littérature. Jour 10 de confinement, le coronavirus fait toujours les Unes de journaux. Et les libraires du réseau Momie se mobilisent pour vous proposer des lectures, des découvertes et de l’évasion. Avec aujourd'hui deux titres qui swinguent !

Avec La Dolce Vita qui parcourt l’Italie des années 1959 à 1979 puis avec Les Nouveaux Monstres qui poursuit le voyage des années 1978 à 2014, je pensais que Simonetta Greggio devait en avoir plus ou moins terminé avec l(a psych)’analyse (très) critique de son pays d’origine et des pages sombres qu’il avait inscrites à son palmarès après les années de fascisme mussolinien.

RECIT - En partenariat avec Actualitté, l’Institut Jacques Delors propose de comprendre l’Europe par les livres. Paolo Rumiz a parcouru à pied, avec une poignée d'amis, la première grande route européenne, la Via Appia, et nous livre à travers son ouvrage écrit à la façon d’un journal, cet itinéraire perdu, de Rome à Brindisi.

nul doute qu’Henri Calet a ouvert la voie à une nouvelle forme : le voyage raté.

Un quartier périphérique de Rome au début des années 2000. Pas dans les beaux quartiers. Et dans un taudis plutôt qu’un appartement. C’est là qua Gaïa (sur)vit avec sa mère, son père, son demi-frère aîné et les deux derniers petits jumeaux.

Ça commence par un accident, en direct, dans lequel, passager d’une Aurelia conduite par un collègue, De Luca, ex-commissaire de la police italienne, voit sa dernière heure arriver lorsque, dans un dépassement hasardeux, le conducteur, Gianino, perd le contrôle de son véhicule pour aller le fracasser, et ses passagers avec, sur un parapet de pont soudain surgi dans la lueur des phares.

COMICS – Pas de confinement qui tienne ! Les librairies Momie ont pris le temps de repasser les bandelettes pour se faire toutes belles, et retroussé leurs manches (au figuré, hein). Et voici que leurs chroniques hebdomadaires repartent de plus belle, pour vous proposer le meilleur du manga, comics ou BD dans les colonnes de ActuaLitté.

Des carnets de voyages, les bibliothèques en contiennent au kilomètre

ROMAN HISTORIQUE – Australienne, Elise Valmorbida publie son premier roman, après avoir travaillé dans la non fiction. Le portrait étrangement familier d’une Italienne dont l’engagement pour sa famille est total. Nous sommes en 1923, dans la campagne vénitienne : Maria Vittoria entre en scène.

ROMAN ETRANGER - Avec cet ouvrage, on entre dans une superbe découverte éditoriale dont l'originalité m'a séduit : deux romans tête-bêche, rassemblés dans un seul livre et imprimés l'un à partir de la première de couverture et l'autre à partir de la quatrième, comme pour lancer deux flèches dans une même direction vers une sorte de point focal : les éléments marquants de la société italienne.

De nos jours, la Fiat 500 est un coûteux jouet à la mode, à l'instar de la Mini ou la DS new-look. Dans les années 60, comme la Mini - mais pas la DS, voiture des bourgeois ! - c'est le véhicule des prolétaires.

RentreeLitteraire23 - Et moi, je me contentais de t’aimer est le dernier roman de Rosella Postorino, publié par Feltrinelli en 2023. Pour les lecteurs français, elle reste l’autrice de La goûteuse d’Hitler (trad. Dominique Vittoz, près de 200.000 exemplaires vendus). Pour cette rentrée, Romane Lafore s’est vu confier un texte, radicalement différent, mais toujours ancré dans l’Histoire.

Des années après la fin de la dernière Guerre mondiale, un homme erre parmi les maisons, presque des ruines, toutes plus ou moins abandonnées, d’un petit village du Haut-Adige, dans le nord de l’Italie, proche de la frontière autrichienne.

Témoignage émouvant, roman d’apprentissage, récit d’exil; l’histoire personnelle d’Ali Ehsani, racontée à bonne distance, empreinte de tristesse, de résistance, d’humanité et loin d’être un conte de fées, se fait l’écho réel d’une tragédie, celle de la guerre et de l’émigration politique.

BANDE-DESSINÉE – Être promise en mariage à un inconnu ? C’est so Renaissance ! Heureusement pour notre héroïne en proie aux doutes matrimoniaux, les femmes de sa famille possèdent un artefact plutôt sympa : une peau d’homme.

Dernière année du XIXe siècle, dans l’entrepôt des Carabiniers installé à Archiro, dans la colonie italienne d’Erythrée, le capitaine Colaprico a été appelé pour y constater une effraction évidente : la porte a été forcée. Sans témoin puisque le garde italien était "occupé" avec Oualla "la polissonne" qui passe du bon temps avec les hommes (mais qui n’est pas pour autant une prostituée !).

Madones et putains regroupe trois nouvelles en bande dessinée, chacune s’enracinant dans l’Italie du XXe siècle, à trois époques différentes, mais relativement concomitantes. 

AVANT-CRITIQUE – Jean-Philippe Blondel plante le décor dans l'intimité d'un café (mystérieusement baptisé le « Tom’s ») et nous fait découvrir les personnages qui y évoluent, en pleine période post-confinement.  

ChroniquesDuConfine – Faits du jour : troisième semaine de confinement ; le ciel est toujours bleu ; il neige à Bordeaux ; annonces gouvernementales creuses... Les nouvelles se suivent et se ressemblent, tristement. Mais où va-t-on ? Quelqu’un sait où l’on va ? Non, personne ? Aïe...

ChroniquesDuConfine – Le soleil brille, les oiseaux chantent, nous célébrons le troisième jour de confinement et la lagune de Venise commence à retrouver ses plus jolies teintes… Profitons-en pour parler de consumérisme, de pollution et de monde post-apocalyptique. Bienvenue dans Les Chroniques du Confiné !

Il est un souvenir que nombre d’entre nous ne sont pas près d’oublier de sitôt : les heures, les jours, les semaines, les mois de confinement qui nous ont fait prisonniers des murs de nos logements. Ils resteront certainement longtemps présents à nos esprits.

ROMAN ETRANGER - « Guaglio » ! « Mon garçon » ! C'est ainsi que l'appelle, en napolitain, le patron chez qui il travaille maintenant ! Le patron d'une petite menuiserie du quartier dans lequel son père a réussi à le faire embaucher dès qu'il a eu quitté l'école. C'est normal de travailler. A treize ans ! C'est même extraordinaire car son père a fait en sorte de le laisser poursuivre des études bien au-delà de ce qui est obligatoire : pour qu'il ait un « meilleur niveau d'études ». Pour qu'il parle, écrive et comprenne l'italien alors que c'est seulement le napolitain qui est utilisé dans les rues, les petits commerces ou encore les docks où travaille son père.

Ah, l'Italie... Ses olives noires, ses sociétés de BTC où l'on alimente en béton les branches mafiosi qui ont sombre affaire à régler. Là-bas, on ne dit plus : C'est réglé, mais C'est enterré.

C'est un récit qui chemine dans des temporalités différentes, les années trente, au moment ou Matteo l'Italien arrive en France

BANDE DESSINÉE – Trois tomes, plutôt qu’un seul, c’est le pari tenté par nos partenaires des librairies Momie ce jour. Renouer avec des classiques de la bande dessinée, du moins avec des titres qui ont marqué les libraires aujourd’hui passionnés. Nous abordons le 14e jour de confinement, vous n’avez toujours pas perdu l’esprit : bravo !

On ne s’ennuie pas avec Cioran, exquis compagnon de confinement. Lorsque, de surcroît, le temps devient un surplus inespéré, l’injonction d’embrasser le chez soi comme la seule frontière sociale admissible retentit hélas comme un écho cioranien par excellence. Mais, jubilation paradoxale, on ne s’ennuie jamais avec Cioran, le prophète de l’isolement.

Dans le petit village fictif de Tordinona en Italie, la population est coincée par une violente tempête de neige. Les gendarmes Marcus et Nadia, s’apprêtaient à quitter les lieux, mais sont stoppés net. Le garde champêtre Orazio a découvert le corps de Caroline Gay, 17 ans… morte. Morte ?

ROMAN ADO – Le confinement produit des effets surprenants sur nos comportements. Soyons honnêtes, nous avons tous été initialement pétris de bonnes intentions – on va se mettre au macramé, lire tous les bouquins de sa PAL, y compris Ulysse de Joyce, réaliser les macarons roses, framboise, litchi de Pierre Hermé et totalement réaménager notre appartement en suivant les conseils de Marie Condo. 

ROMAN ETRANGER - A San Cono, une petite bourgade du fin fond de la Sicile, dans les années 50, le jeune Ninetto a dû abandonner l’école quand sa mère a été victime d’un problème de santé qui l’a handicapée à vie. Pourtant, Ninetto, tellement peu épais du fait de la pauvreté de sa famille qu’il en était surnommé Sac-d’Os, aurait bien aimé continuer à suivre les leçons de Monsieur Vincenzo, l’instituteur, qui, notamment, leur enseignait la poésie, que Ninetto adorait et qu’il retenait sans effort.

Marie Charvet dévoile un premier roman choral effarant de beauté, L’âme du violon, paru aux éditions Grasset. À travers l’Italie du XVIIe siècle, la France des années 30, et les Paris et New York modernes, l’auteure entremêle le temps et l’espace avec pour thème maître : la passion du violon.