qatar lagardere

Membre du directoire de Vivendi depuis juin 2022, Maxime Saada prend désormais ses fonctions de VP dans la dernière acquisition du groupe de Yannick Bolloré. Outre qu’il conserve ses actuels postes, il intégrera le comité exécutif de Lagardère.

« Et la Maire de Paris eut soudainement un sursaut de conscience politique… » Cette petite phrase assassine résume bien la situation : que le groupe Bolloré décide d’acheter un fonds de commerce — celui de la librairie L’Écume des pages — et Anne se change en ingénieuse Hidalgo. Donquichottesque, elle sort de sa manche un va-tout plutôt gauche… Déformation professionnelle ?

Depuis le 14 avril dernier, l'offre publique d'achat (OPA) du groupe Vivendi sur les actions de Lagardère SA, en vue d'une acquisition de cette dernière entité, est officielle. Elle se déroule en deux temps, avec une branche principale d'abord, puis une subsidiaire, jusqu'en 2023. Qatar Holding LLC, qui détient 11,52 % du groupe, informe qu'il ne participera pas à l'OPA.

Avec 9,572 milliards € de chiffre d’affaires, soit une croissance de 10,4 % entre 2020 et 2021, le groupe Vivendi se porte bien. Et se portera mieux encore, lorsque le rachat total de Lagardère sera effectué. Les compteurs des différentes structures du groupe affichaient un joli vert dans les résultats de l’an passé. D’ici quelque temps, le géant français Vivendi devrait même rosir de plaisir.

Ce 22 mars était diffusé le projet de note d’information, en réponse à l’Offre Publique d’Achat de Vivendi. Un document qui faisait le tour des questions soulevées tout en apportant à l’Autorité des marchés financiers quelques points de réflexion. Mais entre-temps, Arnaud Lagardère est sorti du bois — quelque peu aux aguets…

Ainsi que ActuaLitté l’avait annoncé mi-janvier, l’OPA de Vivendi sur le groupe Lagardère débutera en avril. Précisément le 14 peut-on lire dans un document reçu par l’Autorité des marchés financiers. Après avoir racheté les parts du fonds Amber Capital, le groupe entame donc l’ascension vers un contrôle complet.

Vacances obligent, la réaction aura pris 24 heures, mais le groupe Lagardère a fini par intervenir. Aucun démenti à proprement parler : Lagardère SA se contente de fermement contester « tout achat de vote et, plus généralement, toute d’infraction ou irrégularité ». Et ce, alors que Le Monde affirmait le contraire dans un long article, quelques heures plus tôt.

L’héritier historique du groupe, Arnaud Lagardère, a perdu le contrôle absolu sur son empire constitué notamment d’Hachette et d’Europe 1. Devenu une société anonyme, le groupe sera désormais ouvert à l’influence des deux redoutables milliardaires : Bernard Arnault et Vincent Bolloré. Un changement de statut qui augure de futurs bouleversements même si l’héritier se veut rassurant : « J’aurais tendance à dire de manière optimiste et positive que les choses ne changeront pas. »

L’Autorité des marchés financiers avait été saisie pour mesurer l’impact que le changement de statut pour le groupe Lagardère SCA aurait, dans son passage en SA. Dans une communication, le groupe indique avoir reçu de la part du greffe de la Cour d’appel de Paris la confirmation de l’absence de recours formé contre la décision de l’Autorité des marchés financiers.

Après plusieurs mois de lutte feutrée, l’accord entre Vivendi, Groupe Arnault, Amber, et l’héritier Lagardère semble enfin acté. Le conseil de surveillance de Lagardère s’est déclaré favorable à la transformation du groupe en société anonyme. Ce changement aura pour conséquence directe de faire perdre le contrôle absolu d’Arnaud Lagardère sur l’empire légué par son père en 2003. Un poste de PDG lui a néanmoins été assuré au sein de la nouvelle organisation.

Quelques semaines après le départ d’Arnaud Nourry, ex-PDG du groupe Hachette Livre, l’information du Point fait l’effet d’une bombe. Depuis la mi-février qu’avait été, dans la presse, annoncé un accord entre Bolloré, Arnault et Lagardère, plus aucune nouvelle. Simplement parce que Vincent Bolloré conditionnait sa concrétisation à la fin de la commandite protégeant Arnaud Lagardère. Lequel a manifestement avancé sur le sujet.

Les opérations financières se succèdent autour du groupe Lagardère, dont la gestion par Arnaud Lagardère est contestée par une partie des actionnaires. Parmi eux, le groupe Vivendi, premier actionnaire de Lagardère et propriétaire de son principal concurrent dans l'édition, le groupe Editis. Vivendi, propriétaire de 26,7 % du capital de Lagardère, assure ne pas vouloir en prendre le contrôle...

Une grosse journée s'annonce pour le groupe Lagardère, propriétaire de Hachette Livre : le juge des référés du tribunal de commerce de Paris se prononcera ce jeudi sur la légitimité d'une assemblée générale réclamée par Amber Capital et Vivendi, très critiques de la gestion d'Arnaud Lagardère. Un autre actionnaire important se manifeste : le fonds souverain du Qatar réclame à son tour des sièges au conseil de surveillance du groupe.

Le 5 mai dernier, un chapitre riche en rebondissements boursiers s’est clos. Avec des appuis de taille, Arnaud Lagardère a finalement réussi à déjouer les plans d’Amber Capital, alors actionnaire principal du groupe, qui visait le renouvellement de tout le conseil de surveillance. Dans une interview accordée aux Échos, le fils du fondateur Lagardère revient sur ce bras de fer intense, avec un mot d’ordre : « Je ne modifierai pas la gouvernance de ma société sous pression. »

Coup de tonnerre chez Lagardère : l’actionnaire principal, Amber Capital, a décidé de porter le fer. Il présente des résolutions pour la prochaine assemblée générale, visant au complet renouvellement du Conseil de Surveillance. En cause, des « performances économiques très en dessous de la moyenne », estime Amber Capital.

Alors que le Salon du livre battait son plein, le Qatar vient de s'offrir quelques portions supplémentaires de la société Lagardère. Avec 12,83 % du capital du groupe, détenteur de Hachette Livre, le pays passe devant Arnaud Lagardère.

Décidément, l'argent du pétrole permet d'acheter à peu près tout. Après le club de football Paris Saint-Germain, le Qatar, via son fonds d'investissement Qatar Holding LLC, poursuit ses emplettes en France en annonçant posséder à présent plus de 10 % du capital du groupe de médias Lagardère, dans lequel on retrouve notamment Hachette Livre.