Aurélie Filippetti IFLA

Depuis ce matin, tous les ministres du gouvernement sont des ex-ministres. Et certains semblent vouloir le rester : dans une lettre adressée à François Hollande et à Manuel Valls, Aurélie Filippetti fait part de sa décision de ne pas se présenter au poste de ministre de la Culture et de la Communication dans le gouvernement Valls II, présenté demain.

La ministre de la Culture serait dans une mauvaise passe, voire une impasse, si l'on se fie au Canard enchaîné. C'est la seconde fois que le Volatile annonce le possible départ d'Aurélie Filiippetti : quelques jours avant le remaniement qui a placé Manuel Valls à la tête du gouvernement, l'actuelle conseillère municipale de Metz était sur la sellette. 

L'exception culturelle française vient une nouvelle fois de frapper, à Lyon. Du 16 au 22 août s'y tient le 80e congrès mondial de l'IFLA, la fédération des associations internationales de bibliothécaires. Autrement dit, une bonne partie du métier est réunie à la Cité Centre de Congrès de Lyon : le monde entier a pu voir l'implication des ministres, présents par vidéoconférence différée à l'ouverture.

Les organisateurs de l'IFLA ne s'expriment pas officiellement sur l'absence de politiques pour le 80e Congrès qui se déroule actuellement à Lyon. Cependant, l'absence d'Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, Benoît Hamon, ministre de l'Éducation nationale, et Geneviève Fioraso, secrétaire d'État à l'Enseignement supérieur et à la Recherche fait tout de même grincer des dents. 

L'IFLA bat son plein à Lyon, et pourtant, dans les couloirs, certains citent Lamartine. « Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. » C'est qu'en France, l'année 2014 est dédiée aux bibliothèques, et que le 80e Congrès mondial de L'International Federation of Library Associations and Institutions s'achèvera ce 22 août. Sans qu'aucun ministre français ne se soit déplacé. Et tout particulièrement, celle qui officie rue de Valois.

Lors de son ouverture du 60e Congrès de l'Association des Bibliothécaires de France, la ministre Aurélie Filippetti a eu un mot à destination des bibliothèques spécialisées, sur l'offre proposée aux publics empêchés de lire. La réforme du cadre légal, prévue pour 2015, a été réaffirmée par le ministère, et pourrait changer le quotidien d'un grand nombre de lecteurs.

La ministre l'annonçait avec fierté dans son allocution de la nouvelle année : pour ce qui était du livre, la primeur serait cette année donnée aux bibliothèques, pour que ces établissements conservent toute leur place sur le territoire. Outre-Manche, les fermetures ne se comptent plus, tandis qu'Amazon met l'accent sur une offre de prêt solide depuis plusieurs années. Mais toujours rien n'est fait...