Amazon Amiens entrepôt

Peut-être le président citera-t-il de nouveau Chirac, à sa manière, et tout cela lui en « touchera une sans bouger l’autre ». Pourtant, les Uber Files s’agitent au cœur de l’été. Des milliers de documents démontrent les relations entretenus par l'ancien ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, avec les géants du Net. Car Uber — dont Jeff Bezos compte parmi les investisseurs — représente la partie visible de l’iceberg.

On connaît les coups de gueule de François Ruffin, député de profession, rueur dans les brancards par déformation. Ou l’inverse. Adepte des saillies à l’Assemblée nationale, sa dernière intervention fait fureur : le pauvre parlementaire se désole de ce que son libraire, qu’il apprécie au demeurant, se borne à payer des impôts. Et ce, alors qu’Amazon, lui, a trouvé des options bien plus confortables.

La présence d'Emmanuel Macron à l'inauguration d'un entrepôt Amazon à Boves, non loin d’Amiens, a provoqué la colère des libraires des environs et de toute la France. Le soutien apporté par le président est d'autant plus polémique que, quelques heures plus tard, Amazon se voyait sommé de payer 250 millions € d'arriérés d'impôts par la Commission européenne... Le Syndicat de la Librairie française y va de son message pour rappeler les méthodes de la firme américaine à Emmanuel Macron.

L’Élysée avait confirmé la venue du président de la République pour l’inauguration de l’entrepôt d’Amazon. Le nouveau site logistique Amazon d’Amiens-Boves rappelle étrangement la visite que le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, avait effectué en juin 2012. Mais Emmanuel Macron a tenu à poser quelques différences.

Amazon ne finit plus son extension en France. Mardi 22 novembre le géant américain d’internet a inauguré une activité inédite, le tri de colis. Un entrepôt de 13 000 m2 a été construit à cet effet, près de celui déjà existant de Saran.