numérique internet pirate

La rentrée, qu'elle soit scolaire ou littéraire, ramène tout un chacun à retrouver ses habitudes. Les pirates piratent et les empêcheurs de pirater en rond, empêchent de pirater en rond. La quadrature du cercle, en somme ?

Le piratage en ligne serait lié à un problème d'addiction à internet, vient d'expliquer une étude présentée par l'Université Tennessee Tech. Les élèves du supérieur qui pratiqueraient le piratage seraient d'ailleurs plus susceptibles d'avoir des amis déviants, ou criminels. Foin des conséquences pour ayants droit, la contrefaçon est un indicateur social de premier ordre : les pirates sont des malades.

Dans le monde de l’internet, on appelle ça un epicfail : une énorme boulette. D’autant que l’intéressé n’avait manifestement aucune intention de devenir une figure de proue de la contrefaçon de livres. Et pourtant, ce sont 390.000 ebooks qu’il a littéralement déversés sur la toile.

Le livre n'est sûrement pas l'industrie culturelle la plus touchée par le piratage, mais le développement du format numérique pousse — ou non — les professionnels à s'armer d'un peu de prudence. Lettres numériques propose les 5 raisons qui peuvent pousser un lecteur à commettre l'irréparable, à travers une simple recherche Google. Ou comment se prémunir du téléchargement pirate, pour un éditeur.

Les administrateurs d’une plateforme mettant à disposition des internautes des œuvres sous droit sont bel et bien des pirates. Quand bien même ils ne sont pas à l’origine du partage réalisé, la Cour de Justice de l’Union européenne considère que « la fourniture et la gestion d’une plateforme de partage en ligne [...] peuvent constituer une violation du droit d’auteur ».

Pincette, une entreprise qui propose un convertisseur ePub très intéressant (odftoepub) car utilisable depuis la suite Open Office, vient d’annoncer le lancement du service de stockage en ligne d’ebooks Personalbookspace. Le concept : embarquer vos ebooks en ligne…

Archive.org, l'Internet Archive, est sans aucun doute l'un des sites les plus précieux d'internet : pour les chercheurs dans de nombreux domaines, il est carrément incontournable. Depuis les années 1990, cette plateforme archive les pages web, mais rassemble aussi les collections numérisées de plusieurs bibliothèques, surtout américaines. L'Open Library, un site satellite qui propose des livres numériques sous droit, souvent indisponibles, en prêt, est désormais attaquée par des auteurs qui lui reprochent une diffusion pirate de livres numériques.

ProcesIA — Ouvert ce 20 mars, le procès opposant l’industrie américaine de l’édition à Internet Archive prend déjà un air de règlement de comptes. Ce 24 mars, le tribunal du district sud de New York a rendu un premier jugement en faveur des plaignants : les éditeurs obtiennent gain de cause. Un premier combat perdu, qui fleure déjà bon la mise à mort prochaine.

La société Digimarc Corp. vient d'annoncer qu'elle avait racheté l'un des plus grands flics du net, la société Attributor, pour un montant qui n'a évidemment pas été dévoilé. Spécialisée dans le tatouage de fichiers, Digimarc va ainsi élargir son offre en proposant maintenant un nouveau service aux éditeurs de contenus. 

Couper internet aux pirates ? Envoyer des lettres ne suffit pas...

Le terme pirate englobe beaucoup de monde et manque de toute évidence de nuance. Il existe bien plusieurs types de pirates avec des intentions et des pratiques différentes.

Le procès se faisait attendre, mais l'édition mondiale est finalement sortie du bois. Des membres de l'association des éditeurs américains (Association of American Publishers, AAP) ont porté plainte contre le site Internet Archive, qui se qualifie de « bibliothèque du web » en l'accusant « de violation délibérée du droit d'auteur ». La « bibliothèque d'urgence » d'Internet Archive, mise en place pendant le confinement mondial, qui permettait d'accéder gratuitement à des ouvrages prêtés pour une période donnée, est particulièrement visée.

Spécialisée dans la surveillance du partage illégal de fichiers, la société Digimarc présentera ce jour à la Foire du livre de Londres une étude intrigante. L’entreprise affirme avoir pu quantifier l’impact du piratage de livres pour les éditeurs américains : 315 millions $ annuellement.

Fin mai, la Publishers Association saluait le blocage obtenu de sept plateformes proposant des livres piratés. Sous dix jours, les sites incriminés seraient inaccessibles pour les internautes de Sa Majesté. Alors que le livre numérique génère près d’un tiers du chiffre d’affaires des éditeurs britanniques, ces derniers « perdent des sommes importantes », du fait du piratage, assure la PA.

La plateforme Iznéo accueillera donc prochainement les catalogues numériques de nouveaux éditeurs VD, qui ont décidé dans un commun accord, qui ne s'est pas non plus fait sans douleur, de rejoindre le site de vente.

Tintin piraté : une version numérique pour la Chine... en espagnol

Le piratage de livres numériques aura été une question très débattue à l'occasion de la Foire du livre de Francfort qui s'est achevée dimanche dernier. Les représentants de la librairie et de l'édition en Allemagne appellent le gouvernement à se bouger le train pour aider à lutter contre ce fléau, bien que pour l'heure encore limité. En effet, 60 % des livres téléchargés l'an passé en Allemagne auraient été piratés.

Si les éditeurs participent à la commercialisation du livre, ils l'abordent aussi d'une façon plus commune : la lecture. Cette immersion ponctuelle dans la peau de l'usager provoque parfois des surprises :

Les éditeurs français, avec leur politique de prix élevé sur les livres numériques, seraient complices du piratage des ebooks, selon Pierre Lemaitre, ancien auteur de la maison Calmann-Lévy, s'exprimant dans

Le programme SolarSPELL contient une bonne dose d’ingéniosité et un concentré d’ingénieurs. Le principe repose sur l’utilisation de l’énergie solaire pour apporter, n’importe où dans le monde, un hotspot WiFi. L’idée est évidemment de simplifier la vie des communautés éducatives, en ouvrant une connexion au net au plus grand nombre. 

D'accord, le soutien aux projets de loi SOPA et PIPA vient de prendre du plomb dans l'aile : ces législations qui devaient faciliter la vie aux ayants droit dans l'envoi d'injonctions ou l'obtention de solution pour bloquer l'accès à des sites considérés comme contrefaisant, perdent des défenseurs. 

La Bibliobox, petit outil ingénieux et fruit du travail chapeauté par un bibliothécaire américain, Jason Griffey, poursuit son développement... dans les établissements français. Le réseau des bibliothèques d’Aulnay-sous-Bois vient d’intégrer des œuvres issues de l’opération Pirate ta BD que porte notre BDZMag national. 

Voler, c'est mal. Donc les personnes qui répondent aux différents critères cités ci-dessous, incarnent le mal. Mais selon l'infographie, 75 % des ebooks, sur le territoire états-unien, sont achetés et pas téléchargés illégalement. Et 69 % des possesseurs d'ebooks ont acheté l'intégralité de leurs ouvrages. Présentée par Encremento, l'image reflète une partie des comportements observés.

Depuis quelques semaines, la question du piratage revient, abordée par les auteurs, les éditeurs. Loin d'un effet de mode, les acteurs du livre manifestent, pour certains, une réelle inquiétude quant à l'avenir de leur travail. Nous avions évoqué dernièrement le cas de Sara Agnès L., qui avait fait la désagréable expérience de découvrir un de ses livres contrefaits. Kyrian Malone nous fait part aujourd'hui d'une tout autre approche.

Contraintes à basculer dans l’univers numérique pour perdurer, les manifestations littéraires à travers le monde multiplient les initiatives. Celle de la Foire internationale du livre d’Alexandrie propose de télécharger des centaines de milliers de livres numériques. 

La maison d'édition italienne 40k Books a déjà fait amplement parler d'elle depuis ce mois de juillet 2010 où elle a commencé à faire parler d'elle, par-delà les Alpes. Sa particularité est de publier des ebooks dans un format de lecture court, environ une heure, soit uniquement des romans courts et des essais originaux, publiés dans plusieurs langues.

La Russie compte parmi les marchés à regarder de près pour ce qui est de l'essor du livre numérique. Si aujourd'hui, la situation est statique, avec moins de 1 % des ventes selon une étude de RBC Research, réalisée en décembre 2011, la croissance reste très attendue. 

Le livre numérique livré aux pirates par ses défenseurs

Hier se déroulait donc une conférence intéressante à l'hôtel de Massa, alors que la SGDL accueillait Vincent Monadé, directeur du MOTif, Constance Krebs et Mathias Daval, venus pour évoquer l'étude réalisée par ce dernier. EBooksZ, avec le Z non pas de Zorro mais de WareZ, désignant tout ce qui appartient à l'univers du P2P.

« Qui vole un oeuf, vole un boeuf. Et qui vole un boeuf, vole un livre numérique », expliquait, voilà quelques années déjà, et avec beaucoup de sérieux, un des responsables du Salon du livre. Et si vous pensiez que, dans les ténèbres, personne ne vous entendait pirater, détrompez-vous. La société de lecture en streaming Youboox vient de présenter une brève étude. Les contrefacteurs vont sonner trois fois.