Yoko Ono

Tous les amateurs de livre jeunesse japonais (parce que oui, il y en a de plus en plus…) vont se retrouver à l'Espace Beaurepaire dans le 10e arrondissement parisien.

Organisée entre autres par les éditions Nobi-Nobi, éditeur jeunesse spécialisé sur le Japon que nous connaissons bien et que nous aimons beaucoup, l'exposition démarrera le 14 avril en présence de l'artiste.

Véritable star dans son genre au Japon, Yôko Imoto (いもと ようこ) a vendu plus de 30 millions d'albums dans le monde et viendra pour la première fois en France saluer ses fans français, mais également européens puisque l'auteur est également publié et anglais, en allemand et en finnois. C'est une exposition inédite qui présentera plus de 90 dessins originaux choisis par l'illustratrice, et ce jusqu'au 26 avril.

Ses histoires sont principalement consacrées aux animaux, mais elle a également adapté différents contes européens et japonais.

L'artiste dédicacera ses œuvres et particulièrement son dernier paru en France, Les Moufles.

Du mardi 14 au dimanche 26 avril 2015 de  10:00 à 19:00 ( jusqu'à 16:00 pour le 26 avril)

Séances de dédicaces: le samedi 18 avril 11h-12h et 15h-16h

Espace Beaurepaire : 28 rue Beaurepaire 75010 Paris 

Hell Blade Tome 1 de Je-Tae Yoo nous plonge dans les ruelles sombres du Londres de 1888 sur les pas du terrible Jack l'Éventreur, mais attention : dans ce manhwa édité par Ki-oon, les apparences sont trompeuses.

Roy Johnson est un inspecteur chargé de l'enquête sur une série de meurtres effroyables commis par celui que l'on commence à nommer Jack l'Éventreur. Il a beau mettre toute son énergie dans son travail, l'enquête n'avance pas d'un pouce. Pire, quand il trouve enfin un témoin celui-ci tient des propos incohérents sur des démons et Londres qui « brûlera dans les flammes de l'Enfer ». Quant à sa vie personnelle, il est obligé de la tenir secrète car il fréquente une veuve, Susan, dont l'ex belle-mère est une vraie furie.

Les pré-ado ont Naruto , les ado ont Death Note ... Mais quid des petits, c'est-à-dire des enfants entre 6 et 10 ans.

L'offre de bande-dessinée nipponne à destination des plus jeunes était très réduite jusqu'à présent en France alors même qu'au Japon, un genre leur est entièrement consacré. Mais voilà, tout change et le manga a désormais sa place dans le cartable des plus jeunes.

Ainsi, les Editions Glénat ont lancé le 25 mars, une collection nommée Kids et entièrement consacrée aux enfants.

Deux titres composent déjà le catalogue.

D'une part de , qui nous conte l'histoire drôle et attachante de l'amitié en
tre une petite fille et un coq et d'autre part l'adaptation du célèbre roman de Johanna Spyri, Heidi par Yumiko Igarashi à qui l'on doit le non moins célèbre Candy.

Par ailleurs, vient de paraître aux Editions Ki-oon la superbe trilogie Kamisama, un manga en couleur enchanteur et onirique abordable dès le plus jeune âge et qui de surcroit se lit dans le sens de lecture occidental.

Avec ces premiers titres, les Editions Glénat et Ki-Oon ouvre donc la voie et permettent enfin aux plus jeunes d'aborder l'art du manga avec des histoires adaptés à leur âge.

Espérons que ces titres ne resteront pas des exceptions et que les éditeurs s'intéresseront plus sérieusement aux 6/10 ans.

Si Kaze manga et Tonkam ont décidé de s'intéresser à un segment du manga peu développé en France à savoir les titres qui se situent entre le shônen (manga pour garçon) et le seinen (manga pour jeunes adultes), Glénat manga a décidé de prendre une toute autre optique.

En effet, l'éditeur va lancer une nouvelle collection qui proposera des titres pour les enfants qui ne sont pas encore en âge de lire des shônen ou des shôjo (manga pour fille). Cette collection mettra en avant des titres pour les 6/10 ans, de préférence des séries courtes ou des one-shot (histoire en un tome), en noir et blanc ou en couleurs dans des formats divers.

Un communiqué de l'éditeur précise que cette collection « Kids » sera « idéale pour faire ses premiers pas dans le vaste monde du manga, par la porte du merveilleux et grâce à de belles histoires ». La collection « Kids » sera lancée le 24 mars avec deux titres :

(auteur entre autres du Pays des Cerisiers qui lui a valu le Prix Tezuka de la Culture, section manga en 2005). Koko est un one-shot de 144 pages (pour 8,99 euros) en noir et blanc qui raconte les aventures d'un coq fier et déjanté recueilli par une collégienne.

Heidi de l'incontournable Yumiko Igarashi. En France on connaît cette mangaka spécialisée dans le shôjo pour des titres comme Candy ou encore Georgie. Il sera certainement inutile de présenter le personnage d'Heidi issue du roman de Johanna Spyri, Heidi (1880) qui a été traduit en 50 langues, a connu 25 adaptations en films et séries, 8 adaptations BD, une pièce de théâtre et une comédie musicale. On se souviendra aussi de la série animée créée par le grand Isao Takahata (le cofondateur avec Hayao Miyazaki du studio Ghibli). Heidi de Yumiko Igarashi est un one-shot de 100 pages en noir et blanc et couleurs. On pourra se le procurer pour 8,99 euros.

En ce beau matin, les cerisiers sont en fleurs et le jeune Kim Ono se réveille émerveillé. Pas si vite ! Son jouet préféré, Takamori Saïgo le samouraï, a disparu. Pour l'aider, Grand-Père va le mettre sur la piste : le jouet malicieux serait au sommet du mont Fuji… Mystérieux indice mais c'est entendu, Kim Ono part immédiatement à la recherche de son samouraï fétiche.

Accompagné de quelques objets soigneusement choisis, le jeune japonais prend la route et s'embarque alors dans une aventure aux surprises qui seront pour le moins … étonnantes ! 

Voici un conte comme on les aime. Un décor merveilleux, une aventure aux allures de voyage initiatique et un héros débrouillard. Déterminé à retrouver son jouet, le jeune traverse le Japon et invite les jeunes lecteurs à participer à son voyage. Samouraï, sumos ou encore gâteaux à la patate douce s'en mêlent, et c'est au rythme des rencontres du petit garçon que les enfants rencontreront eux-mêmes les traditions et les légendes de ce pays.

L'harmonie est parfaitement au rendez-vous : la plume douce et fluide d'Emilie de Turkheim ornée des dessins oniriques de Marianne Barcilon nous offrent tout simplement un très bel ouvrage. Ce n'est d'ailleurs pas leur première collaboration et nous ne saurons mieux faire que de vous conseiller chaudement leur précédents Mamie Antoinette et Jules et César, deux petits « bijoux jeunesse » parus en avril 2013, chez le même éditeur.

Ce n’est pas un minable, non. Mais ce n’est pas non plus un dieu des rédactions de la presse magazine : il est plutôt envieux des succès de toutes natures (…) qui peuvent accompagner les reporters, les vrais de vrai. Dont il est assez loin de faire partie.

Aussi, quand son amie s’éloigne de lui dans ce petit coin de Thaïlande où il leur avait prévu de magnifiques vacances, il n’a finalement pas les moyens de faire autrement que d’abdiquer et de la laisser partir.

Mais il y a un petit quelque chose en lui qui va le titiller au point de le jeter dans la gueule du … tigre … et d’aller tenter un reportage impossible en Birmanie si proche. Pour arriver à en mettre plein la vue à celui qu’il exècre en l’enviant.

La junte militaire. Un pays complètement fermé. « The Lady » de fait emprisonnée. La drogue et ses ramifications aux franges visibles du pouvoir et des ses corruptions. Et puis des ONG avec leurs lots d’expatriés à la recherche d’une nouvelle patrie dans un pays qui les a émus et dont ils ont appris à apprendre et à aimer le peuple brimé. Peuple qu’ils ont adopté en s’incrustant. En prenant, pour lui, fait et cause, pas trop ostensiblement tout de même du fait de l’ambiance générale.

Une directrice d’implantation locale d’ONG, médecin, lui fait découvrir le pays et oublier définitivement son amie laissée en Thaïlande.

Et courir le pays jusqu’à en percevoir les mystères et la beauté en tentant de la retrouver une fois qu’elle l’aura eu abandonné…..

Le livre de Christophe ONO-dit-BIOT est sorti presque de manière prémonitoire : avant quelques manifestations bien vite et bien rudement réprimées par la junte militaire birmane.

Et quand j’ai eu fini de lire son livre, je m’étais étonné de ne pas l’avoir entendu clamer plus fort (ailleurs que dans une émission estivale de France Inter où j’avais eu vent de son bouquin) son vécu de ce pays oublié, traumatisé, oserai-je dire persécuté (je sais, comme tant d’autres, direz-vous, mais celui là aussi malgré tout).

La Birmanie, le Myanmar comme elle a été rebaptisée maintenant, moi, j’avais même de la peine à de positionner de manière correcte sur une carte muette. Après, je suis allé y voir de plus près pour essayer d’en savoir plus (et malheureusement les journaux m’en ont dit plus que je n’en attendais peu de temps après).

Car son livre, à mi chemin entre roman et reportage, m’a totalement pris aux tripes : son éclairage y donne à voir tout autre chose qu’une petite historiette d’amour à la noix, et c’est vrai qu’il me les casse un peu avec cela alors que la toile de fond est tellement plus merveilleuse et préoccupante. Mais, bon, cela fait partie du paysage de son roman. Et cela ne gâche finalement rien.

J’ai horreur des dictatures de quelques couleurs et intensités qu’elles soient. Et même si je ne suis pas encore prêt à admettre les excès de tous bords (alors que je suis à deux doigts de comprendre ce qui les justifient aux yeux de ceux qui donnent chair à ces excès), je crois qu’il y a lieu de conserver intact le désir farouche de respecter toutes les survivances de cultures. Sans restrictions. Fermement. Avec opiniâtreté et tolérance.

J’ai vu, dans ce livre, l’Homme aux abois. Il m’a esquissé un monde à venir déplaisant de violence gratuite, de négation de l’autre, de bassesses et de soumissions, d’asservissements par la drogue, l’argent et l’abus de pouvoir aveugle.

Elle m’emmerde cette perspective qui me dit que demain il pourrait même ne plus y avoir de forêt assez profonde pour y retrouver en son sein un peu de sérénité.

Heureusement, il reste encore un peu d’espoir puisque les militaires ont finalement raté ce « fucking tiger ». Mais on a intérêt à rester vigilants. Pour nous et pour les autres.