XXX, Eric Desmons

Le jeune Nathaniel, orphelin, a un boulot plutôt inhabituel pour un adolescent de son âge: il garde des démons dans une maison que lui a confiée son mentor Dhaliwahl. Sa principale tâche, outre de nourrir ses protégés, est de surveiller la Bête. Elle ne doit s'échapper, sous aucun prétexte, du sous-sol de la maison où elle est maintenue prisonnière.

Mais Nat manque à son devoir lorsqu'il accepte l'invitation de Sandy, une jeune fille assez complexée par son manque de vie sociale. Deux gamins des rues, Richie et Gus, entrent par effraction dans la maison et libèrent la Bête, qui va semer la terreur dans toute la ville….

, de , est un roman plein de qualités: excellemment narré, quelques touches d'humour bien employé permettent d'alléger les passages les plus «lourds». L'auteur réussit bien à se mettre dans la peau d'un adolescent, ce qui est plutôt rare. Le suspens, omniprésent, conduit à des rebondissements inattendus. Le rythme de l'histoire, très vif, capture le lecteur dès la première page. C'est bien entendu une histoire de fantasy mêlée à de l'horreur mais l'on y trouve aussi beaucoup d'amour…

Et d'humour ! On dénote aussi une grande compassion de l'auteur vis-à-vis de la condition des gamins des rues. En effet, Royce Buckingham décrit le duo Gus / Richie avec beaucoup d'affection pour le petit Richie, un enfant essayant de se cultiver en lisant, mais dont l'esprit est perverti par Gus, qui est présenté, ici, comme plutôt méprisable. Tout cela rend ce livre passionnant, très prenant, c'est un excellent roman à lire de 9 à 99 ans…

Vous ne savez peut-être pas, mais au fin fond des caves canadiennes, des scientifiques s’aventurent dans des univers sombres. Les résultats d’expériences sont époustouflants. Dans la clandestinité, ce sont des savants fous de la musique qui testent sur la peau de femme les vibrations du son aussi éclectiques qu’harmonieuses.

Ils tutoient le côté obscur de la force en puisant dans l’antre du démon des substances singulières. Il en est qui frappent la nuit. Docteur Jekyll, Mister Hyde sont en fait deux personnes bien distinctes : Betty Bonifassi et Jean-Phi Goncalves avec la sortie de leur premier album Beast en avril.

Beast est le premier album éponyme du groupe déroutant. À cheval entre du Portishead et Rage Against the Machine, les styles s’entrecroisent. Ils ne frappent jamais de la même manière. Sur les douze cas recensés, la signature reste la même et pourtant le procédé toujours différent. Tantôt dans l’urbain rap, soul, ils ont pourtant laissé des traces rock, éléctro. Une carte du pendu est laissée sur place…

Mode opératoire

Ils envoûtent. Un couple qui manipule de manière exemplaire leurs victimes. Même les plus sceptiques sont devenus entre leurs mains poupée de chiffon. Ils soufflent l’innocence avec un piano tout en douceur, à la voix de Betty rencontrée chez Champion et Ben Charest. Lui, Jean-Phi Goncalves a déjà collaboré entre autres avec Lauryn Hill des Fugees.

Aux textes tourmentés (« Devil », « Dark Eyes », « Satan »), à l’enveloppe musicale précieuse, délicate et fiévreuse, Beast frappe fort, un coup suffit.

Les gargouilles frétillent de la langue

Beast est un album originel, primitif, animal sous des airs de chœur d’anges d’une église où l’eau bénite se met à bouillir. Les ailes blanches deviennent noires, et on se sent vivant. Parce que tout ce qui est vibration instinctive n’est plus spirituellement mielleuse intuitive. L’album profondément citadin décide notre monde où le démon s’amuse avec nos sens à chaque recoin de rue. Sous un parfum de bonbon de toutes les couleurs, la pomme rouge au poison sucré s’infiltre dans notre corps. Notre regard change et nous sommes enivrés par l’émotion éléctro-rock de l’album.

Le côté rap peut être rebutant, mais l’album recèle d’airs qui ronronnent aux solos de guitares improbables et pourtant à leur juste place… Ils frappent juste ! Pas étonnant qu’ils étaient été nominés aux derniers Grammy Awards. Déjà disque d’or au Canada.

Dédicaces - Samedi 17 novembre 2012 à 16h30 - A la librairie

Nous avons le plaisir de vous inviter à rencontrer en dédicace l’auteur , à l’occasion de la parution du 2ème volume de Sublutetia aux éditions Didier Jeunesse.

Lectures - Jeudi 26 septembre 2013 à 19h00 - A la librairie

est éditeur, gérant et fondateur des éditions La fabrique, et écrivain. Derniers ouvrages parus : Paris sous tension (2012) et Un État commun entre le Jourdain et la mer en collaboration avec Eyal Sivan (2012).

Dédicaces - Samedi 25 janvier 2014 à 16h30 - A la librairie

L’équipe Millepages Jeunesse et les éditions Didier Jeunesse ont le plaisir de vous inviter à rencontrer en dédicace l’auteur à l’occasion de la parution du 3ème et dernier volume de la trilogie , ainsi que du livre-cd Rockin’ Johnny !

Rencontres / Débats - Jeudi 10 octobre 2013 à 19h00 - A la librairie

mai dernier n'avait pas semblé faire grincer des dents du côté des auteurs, mais apparemment les choses ont bien changé depuis. Éric Deup, éditorialiste et chef de plusieurs rubriques depuis des années, pointe à Pôle Emploi depuis jeudi dernier. En cause, une insuffisance professionnelle.

En surface, cela pourrait être la dernière histoire ou série en date d'un des auteurs du mensuel, mais non. En septembre, le responsable de la rubrique « The Floÿde Economic » Éric Deup souhaite publier un papier très critique à l'égard de la nouvelle direction. Rédacteur en chef depuis mai, Christophe Goffette refuse le papier, ce qui n'est pas extraordinaire en soi. Ce qui l'est plus en revanche, c'est la convocation dans le bureau du P.D.G. en compagnie du rédacteur en chef et la lettre de préavis de licenciement qui suit.

Ses collègues faisant front, la direction revient sur sa décision et le réintègre à l'équipe… très provisoirement. Passé le préavis d'un mois, Deup n'apparaît donc pas viré, mais il s'en sort tout de même avec une belle réprimande. Il est accusé de « dénigrement et insultes à l'encore du rédacteur en chef, des employés du groupe Flammarion » et de « comportement général d'opposition et d'hostilité systématique ». Bref, un psychodrame pour un papier même pas publié.

Plus maintenant, Eric, plus maintenant.

L'histoire aurait pu en rester là si Éric Deup n'avait pas été effectivement viré jeudi dernier, plus de quatre mois après cette sombre affaire. Une lettre de convocation préalable lui aurait été envoyée, il ne l'aurait pas réceptionné et n'aurait jamais pu prendre connaissance de son contenu. C'est la faute à La Poste comme dirait l'autre. Mais plus surprenant encore, ce n'est plus l'attitude négative de l'éditorialiste qui est en cause dans cette lettre, mais la qualité de son travail, qui « ne répond pas aux exigences de qualité, d'inventivité, d'ouverture et de dynamisme qu'attend le journal »*.

Mode, Travaux et mutinerie

D'autant plus étonnant que selon nombre d'observateurs, la qualité du journal lui-même décroît très significativement depuis l'arrivée de Christophe Gouffette. Tel que le reporte Mikaël Demets du site Internet L'Accoudoir : «  Il suffit de lire les lénifiants éditos de Christophe Goffette pour comprendre que, s'il fixe désormais les calibres de ce qui est drôle ou non dans les colonnes du magazine, on risque de s'amuser beaucoup plus en lisant Mode & Travaux ».

Mais plus que les lecteurs, même certains des auteurs du canard se plaignent de la qualité de Fluide depuis quelque temps. En témoigne la lettre qu'ils ont envoyée à la direction le 1ernovembre dernier. Extraits.

« Messieurs,

Nous devons vous informer que nous sommes amenés à envisager à votre égard une mesure de défiance pour les motifs suivants :

Une ligne et un (ou une absence de) travail éditorial affligeants, très éloignés de la recherche de qualité dans la variété qui a toujours été la marque de fabrique de Fluide Glacial, que nous ne pouvons pas assumer et encore moins cautionner, qui consterne de nombreux lecteurs et met ainsi en danger la vie de ce journal que nous aimons :

-          Un numéro 425 de Fluide outrepassant largement les limites de la médiocrité, qui consterne les auteurs et les lecteurs.

-          Aucune exigence sur le choix de la couverture, pas de gag, des accroches inutiles et racoleuses, des couleurs saturées qui rendent le logo invisible. C'est la répétition de l'erreur du mois précédent, à savoir la présentation d'une nouvelle série, faisant paraître Fluide Glacial pour un catalogue au lieu d'un journal d'Umour de Bandessinées qu'il est censé être.

-          Un chemin de fer aberrant qui confine à l'amateurisme… »

Comme le disaient Uderzo et Goscinny : jetons un voile pudique sur cette scène d'une rare violence… Parce que ça continue encore pendant deux pages, la totalité de la lettre ouverte est disponible ici.

Si le Fluide est toujours aussi Glacial, l'ambiance promet de l'être tout autant.

 * contacté par Actualitté, Fluide Glacial n'a pas souhaité faire de commentaire.

Après le succès de sa nouvelle pièce de théâtre, La Tectonique des sentiments, Eric-Emmanuel Schmitt a accepté de répondre aux questions d'Evene. Enthousiaste et généreux, l'écrivain offre une petite digression sur le thème des femmes et de l'amour.

Dans La Tectonique des sentiments pas de consolations idéalistes, Schmitt, l'écrivain humaniste, se transforme en conteur réaliste compliquant légitimement la rencontre avec l'autre sous les traits de la difficulté à aimer. Vous pouvez retrouver l’intégralité de l’interview d’Eric-Emmanuel Schmitt sur le site d’Evene.