Vanina, apprentie pirate. La pire des pirates

La rentrée, qu'elle soit scolaire ou littéraire, ramène tout un chacun à retrouver ses habitudes. Les pirates piratent et les empêcheurs de pirater en rond, empêchent de pirater en rond. La quadrature du cercle, en somme ?

Les administrateurs d’une plateforme mettant à disposition des internautes des œuvres sous droit sont bel et bien des pirates. Quand bien même ils ne sont pas à l’origine du partage réalisé, la Cour de Justice de l’Union européenne considère que « la fourniture et la gestion d’une plateforme de partage en ligne [...] peuvent constituer une violation du droit d’auteur ».

D'accord, le soutien aux projets de loi SOPA et PIPA vient de prendre du plomb dans l'aile : ces législations qui devaient faciliter la vie aux ayants droit dans l'envoi d'injonctions ou l'obtention de solution pour bloquer l'accès à des sites considérés comme contrefaisant, perdent des défenseurs. 

22, v'la la Publishers Association. L'organisation d'éditeurs britannique soutient vigoureusement la création à Londres de la Police Intellectual Property Crime Unit (PIPCU), une nouvelle brigade de répression spécialisée dans la chasse aux adresses IP impliquées dans le piratage d'oeuvres intellectuelles. Outre un apport au financement du PIPCU, l'association entend ainsi s'impliquer dans la défense du copyright avec policiers et ayants droit.

C'est toute l'histoire du white hat et du Black hat - le gentil pirate et le vilain pirate. Rien à voir avec le bon et le mauvais chasseur, plutôt l'expression d'un ras-le-bol de la part des auteurs qui constatent que l'on trouve leurs ouvrages facilement sur la toile. Et qui, sentant leur artisanat menacé, lancent un grand appel… pour pirater un site de pirates d'ebooks. 

Blogueuse de renom, membre pivot du Parti Pirate en Allemagne, Julia Schramm a en plus la chance d'être très agréable à regarder. Mais les moqueries devraient se multiplier après que la jeune femme ait réclamé la suppression d'un fichier piraté de son livre Click me : Confessions of an Internet exhibitionist.

En juin 2013, alors que le fondateur de Pirate Bay est sous le coup d'un mandat d'arrêt des autorités suédoises, le gouvernement danois l'accuse du hacking d'une base de données, ainsi que du vol de millions de numéros d'identification enregistré par la police. Suite à une procédure d'extradition, il est retenu dans les geôles danoises, en procédure de confinement, et dans des conditions bien particulières...

Hachette se lance donc dans la lutte contre le piratage, comme l'annonce l'accord passé avec la société américaine Attributor. Une décision qui a été expliquée à ActuaLitté par Pierre Danet, responsable Innovation et technologie numérique. 

C'est la crise pour les éditeurs de manuels scolaires. Alors que leurs chiffres de ventes sont au plus bas, voilà que les pirates s'en mêlent pour envenimer les choses et proposer des contrefaçons à des tarifs plus abordables... Et avec le prix excessif des manuels, certains le voient plutôt comme un juste retour de bâton.

Le terme pirate englobe beaucoup de monde et manque de toute évidence de nuance. Il existe bien plusieurs types de pirates avec des intentions et des pratiques différentes.

La traque aux pirates sur internet n’en finit pas : les autorités s’arrachent les cheveux, les ayants droit réclament des solutions efficaces, et finalement, le consommateur regarde ce beau monde s’échiner. Dernière action en date, le Royaume-Uni, qui a décidé d’augmenter les peines maximales pour la contrefaçon en ligne.

Aux côtés du scénariste Jean Dufaux, Jérémy signe les dessins du tome 2 de la série Barracuda, Cicatrices (Dargaud, 13,95 €). Voilà un nouvel album qui fait ressortir toute la vivacité du trait de crayon de Jérémy. Ce dernier avait commencé à collaborer déjà avec Jean Dufaux sur la série Murena, en tant que coloriste.

La lutte contre la diffusion illégale des livres exige une certaine ténacité, un fait que les éditeurs du monde entier redécouvrent constamment. Alors que Z-Library et LibGen sont sous le feu des actions en justice, s'installe Anna’s Archive, une nouvelle pirate qui ne vise rien de moins que l'exhaustivité...

ROMAN JEUNESSE - Miki et Siri vivent avec leur vieux père dans une contrée boréale. Depuis toujours, elles connaissent la légende du Corbeau des neiges, un navire pirate qui enlève des enfants pour les envoyer dans la mine du terrible Fatalitas. Lorsque sa petite sœur est kidnappée, Siri se lance dans une quête désespérée pour la retrouver, tandis que la mer est peu à peu prise par la glace.

Le site internet de la MEL, Maison des Ecivains et de la Littérature, ne s'est toujours pas remis du passage des Moroccan Hunters, groupe de pirates informatiques, qui ont fait tomber le site de l'Association, ce vendredi soir, affichant de manière bin visible le logo de leur équipe. 

Fermeture de TextBook Torrents : la fin des manuels piratés

Une tendance incite les créateurs à pratiquer les sévices corporels pour lutter plus activement contre les pirates et autres contrefacteurs, qui violent la loi sans même sonner trois fois. Une nouvelle étape vient d'être franchie en la matière : une musicienne du Nigeria propose l'amputation des doigts pour arriver à des résultats probants. 

La Repubblica, organe de presse italien particulièrement sérieux – dont le propriétaire, Carlo De Benedetti, est un adversaire historique de Silvio Berlusconi – vient de frapper fort. Dans une analyse du marché cinématographique, le titre fait éclater toute ambiguïté : « I pirati che hanno salvato il cinema. » Les pirates qui ont sauvé le cinéma. De quoi faire sauter dans leur siège tous les représentants de sociétés de droits d'auteur. Recrudescence d'infarctus à redouter dans le paysage culturel ?

Le piratage de livres numériques fait partie des questions problématiques pour les éditeurs. Si la visibilité qu'apportent ces versions illégales n'est pas un élément négligeable, il n'en reste pas moins qu'il s'agit ni plus ni moins que d'une contrefaçon. Autrement dit, la violation du droit d'auteur, avec des sanctions pénales qui peuvent aller jusqu'à 300.000 € et trois ans de prison, selon le Code de la Propriété intellectuelle. Et un joli site vient de mettre les pieds dans un sacré plat. 

Le piratage ne frappe pas que chez les autres. Le groupe l'Express-Roularta en sait quelque chose. Mais dans la rédaction de Lire, on vient de découvrir avec un vilain rictus que le dernier Hors Série, en kiosque depuis le 8 novembre... est joyeusement disponible sur la toile, en toute illégalité. Réalisé en partenariat avec France Info, ce titre établit la liste de 50 BD incontournables.

Les quatre géants de l’édition de manga au Japon, Shueisha, Kadokawa, Kodansha et Shogakukan sont en croisade pour mettre fin au piratage sous toutes ses formes. Suite à une plainte déposée par la coalition et une procédure pénale en Chine, un homme d’une trentaine d’années a été condamné. En cause, l’exploitation d’un site pirate ayant fermé ses portes en 2021 : MangaBank.

Le livre n'est sûrement pas l'industrie culturelle la plus touchée par le piratage, mais le développement du format numérique pousse — ou non — les professionnels à s'armer d'un peu de prudence. Lettres numériques propose les 5 raisons qui peuvent pousser un lecteur à commettre l'irréparable, à travers une simple recherche Google. Ou comment se prémunir du téléchargement pirate, pour un éditeur.

En marge du festival Quais du polar, nous avons eu l'occasion de discuter et d'échanger avec deux personnes, équipées d'un Kobo. Pourquoi ? « Parce que ça m'a paru être la solution la plus simple, et surtout, ça restait un peu français. » Faute avouée, à moitié pardonnée, n'est-ce pas ?

Deux bibliothèques françaises ont récemment innové en intégrant des « Pirate Box » à leur offre de services. Mais de quoi s'agit-il et qu'implique ce nom un peu déroutant ?

C'est une première : un Français condamné à deux reprises pour téléchargement illégal a finalement saisi la Cour Européenne des Droits de l'Homme. La juridiction internationale, habilitée à statuer sur les requêtes touchant aux violations des droits individuels et politiques, constituera inévitablement le dernier recours judiciaire pour le Gardois James Climent. Une histoire de pirate, à faire froid dans le dos des auteurs et autres éditeurs.

Les défenseurs des DRM sont les véritables pirates

Alors que Hadopi se met doucement en place en France, le parlement européen s'est lui aussi penché sur la question du droit d'auteur sur internet et de la répression du piratage (en ce qui concerne la musique et la vidéo).

Le propriétaire d’une connexion internet est responsable de tout ce qui est fait – donc téléchargé – avec cette dernière. La Cour de justice de l’Union européenne vient en effet de trancher dans l’affaire C-149/17. En cause, le piratage d’un livre audio par un enfant, et donc la violation du droit d’auteur.