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Tahsin Yücel

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Littérature étrangère

Vatandas

Un petit employé de bureau, Saban Bas, mal dans sa peau, effacé, longe les murs et se méfie de tout le monde : des fois qu'il ait affaire à un flic. Une paranoïa relationnelle confine ici au chef-d'œuvre narratif. Cependant, en lui, un autre personnage est aux aguets et résiste à cet écrasement : le héros caché de Saban Bas devient alors Volkan Tas, un être sûr de lui, beau et fort. Saban Bas, envahi par des sentiments de honte, notamment lorsqu'il trompe sa fiancée avec sa vieille logeuse qui sent l'oignon, ne trouve qu'un seul refuge : les lieux d'aisance publics. Dès lors, une schizophrénie littéraire s'installe et débouche sur la réconciliation identitaire des deux personnages. L'écriture commence par des balbutiements pour devenir ensuite un moyen d'expression où se révèle le mépris du narrateur à l'endroit des écrivains et des politiciens de son pays, et finalement se transformer en un véritable art. A travers une métaphore de la condition littéraire contemporaine, le roman symbolise une déchéance, un rejet de la littérature dont le narrateur est l'acteur emblématique. Le ton du livre, à la fois sentencieux et familier, sérieux et comique renforce l'intensité de la dualité qui habite le personnage. Les enchaînements se font par associations d'idées, de façon très naturelle si bien qu'on ne perd jamais le fil tout en étant " baladé " d'un sujet à l'autre. Ce texte court, concentré, pratique une économie de la phrase la rendant d'autant plus explosive. Dialogue sous forme de monologue, l'œuvre mélange le présent et les souvenirs d'enfance, des anecdotes et des observations sur la littérature qu'accompagne un œil goguenard lorsqu'il épie avec acuité les travers de l'espèce humaine.

04/2004

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Littérature étrangère

Les cinq derniers jours du prophète

Ce roman évoque, le récit surprenant de la dégradation psychique d'un être, Rahmi Sônmez, poète révolutionnaire, surnommé " Le prophète ". A travers ce personnage à la fois lucide et perdu, drôle et déroutant, Tahsin Yücel nous donne un kaléïdoscope de la Turquie urbaine de la seconde moitié du XXe siècle. Nous accompagnons alors ledit prophète dans son parcours où, dans un état de semi conscience, voire de schizophrénie, il est persuadé que ses rêves se réalisent alors qu'ils sont en train de s'effondrer. C'est le récit d'une douce folie qu'alimente une quête sociale, identitaire et aussi littéraire, celle qui, pour le narrateur, cimente le tout. Le livre s'ouvre sur la présentation des deux amis inséparables que sont Rahmi Sônmez et Fehmi Gülmez. Leur cheminement individuel nous mène de façon inexorable aux cinq derniers jours d'errance qui incarnent et ponctuent la vie de Rahmi Sônmez au cours de laquelle il aura passé son temps, lui, le poète révolutionnaire - certainement plus poète que révolutionnaire - à vouloir être emprisonné, ce fait étant à ses yeux la seule preuve tangible de la réalité de son identité politique. Cette œuvre littéraire, très proustienne, dans la construction des phrases, a l'immense mérite de montrer une juste image de la Turquie de l'époque enfouie sous le joug étatique. La langue semble évoluer en même temps que le personnage qui passe d'un état de souffrance maximum dans la non réalisation de ses rêves à un état de paix intérieure une fois passé de l'autre côté du miroir ; un miroir souvent déformant quand les femmes désirées, les gardiens de cimetière, les geôliers, les enfants et petits-enfants " luciolisés " par la société de consommation naissante, envahissent de désespoir et de fausses illusions le coeur presque brisé du vieil homme. Ce roman a obtenu le prix Orhan Kemal en 1993.

03/2006

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Littérature étrangère

La Moustache

Ce roman raconte l'histoire de Cumali et de sa moustache. De retour du service militaire, et dans un premier temps très occupé, le jeune homme ne se rase plus. Quand enfin il s'installe sur le fauteuil du barbier Ziya, personnage haut en couleur et très renommé, ce dernier décide de lui raser la barbe mais de préserver la moustache, et, mieux encore, de faire de cet attribut esthétique son grand oeuvre. Le travail achevé, Cumali est superbe et le barbier satisfait. Mais la mous-tache est si belle que Ziya va inciter le jeune notable à vivre dans l'ombre de sa nouvelle apparence. Au-dessus de ses lèvres s'est en effet installé un incroyable double crochet qui deviendra bientôt, aux yeux des villageois, rien de moins que la réincarnation de la gloire passée et à venir du pays tout entier... Une fable philosophique toute en finesse que l'on pourrait considérer comme une forme de regard direct sur les choses. Comment, s'interroge Tashin Yücel, rendre compte de la folie qui agite le monde sans pour autant l'empêcher de tourner ?

11/2009

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Littérature turque

Un grand seigneur

Une fable au goût amer ou le narrateur ayant dépassé k'âge mûr retrouve et épouse son amour de jeunesse. Mais le passé pèse lourd dans la balance de leur idylle...

11/2021

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Littérature étrangère

Le Gratte-ciel

Istanbul, 2073 : l'un des plus grands avocats de Turquie est mandaté par un promoteur surnommé le New-Yorkais. Architecte richissime, ce bâtisseur a déjà fait sortir de terre une centaine de gratte-ciel, mais il se trouve alors stoppé dans l'avancée pharaonique de son projet par un vieil homme, un modeste propriétaire. qui depuis des mois lui refuse son petit bout de jardin et st modeste maison, espace violemment convoité pour son point de vue exceptionnel. Pour parvenir à ses fins et exproprier le pauvre bougre, l'avocat échafaude une stratégie démoniaque : alors que les dirigeants turcs vendent depuis plusieurs années tout ce qui leur passe par la tête - jusqu'à l'université d'Istanbul au passé prestigieux-, la seule solution pour parvenir à satisfaire son client serait selon lui de privatiser... la justice. Une telle éventualité suffit, dans l'instant, à faire tourner la tête du New-Yorkais.

05/2012

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Régionalisme

Tassin-la-Demi-Lune dans la Grande Guerre (1914-1918)

Tassin la demi-lune compte à cette époque environ 5000 habitants. 754 hommes sont incorporés sous les drapeaux. A la fin des hostilités, il en manquera 179. Pendant ces quatre années, il faut remplacer les hommes dans tous les corps de métier, mais surtout chez les maraichers et vignerons qui occupent de nombreux hectares de la commune. Heureusement, les femmes se mettent au travail. Ce livre rapporte notre imposante étude sur les 754 poilus incorporés.

12/2015

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