Plume le pirate : Pirates circus

La rentrée, qu'elle soit scolaire ou littéraire, ramène tout un chacun à retrouver ses habitudes. Les pirates piratent et les empêcheurs de pirater en rond, empêchent de pirater en rond. La quadrature du cercle, en somme ?

Les administrateurs d’une plateforme mettant à disposition des internautes des œuvres sous droit sont bel et bien des pirates. Quand bien même ils ne sont pas à l’origine du partage réalisé, la Cour de Justice de l’Union européenne considère que « la fourniture et la gestion d’une plateforme de partage en ligne [...] peuvent constituer une violation du droit d’auteur ».

D'accord, le soutien aux projets de loi SOPA et PIPA vient de prendre du plomb dans l'aile : ces législations qui devaient faciliter la vie aux ayants droit dans l'envoi d'injonctions ou l'obtention de solution pour bloquer l'accès à des sites considérés comme contrefaisant, perdent des défenseurs. 

C'est toute l'histoire du white hat et du Black hat - le gentil pirate et le vilain pirate. Rien à voir avec le bon et le mauvais chasseur, plutôt l'expression d'un ras-le-bol de la part des auteurs qui constatent que l'on trouve leurs ouvrages facilement sur la toile. Et qui, sentant leur artisanat menacé, lancent un grand appel… pour pirater un site de pirates d'ebooks. 

Bloomsbury est sur le point de créer une nouvelle branche, Bloomsbury Circus, qui publiera essentiellement des ouvrages de fiction écrits par « les plumes les plus fines », d'auteurs encore méconnus comme connus. 

Aux côtés du scénariste Jean Dufaux, Jérémy signe les dessins du tome 2 de la série Barracuda, Cicatrices (Dargaud, 13,95 €). Voilà un nouvel album qui fait ressortir toute la vivacité du trait de crayon de Jérémy. Ce dernier avait commencé à collaborer déjà avec Jean Dufaux sur la série Murena, en tant que coloriste.

Les quatre géants de l’édition de manga au Japon, Shueisha, Kadokawa, Kodansha et Shogakukan sont en croisade pour mettre fin au piratage sous toutes ses formes. Suite à une plainte déposée par la coalition et une procédure pénale en Chine, un homme d’une trentaine d’années a été condamné. En cause, l’exploitation d’un site pirate ayant fermé ses portes en 2021 : MangaBank.

Alors que Hadopi se met doucement en place en France, le parlement européen s'est lui aussi penché sur la question du droit d'auteur sur internet et de la répression du piratage (en ce qui concerne la musique et la vidéo).

C'est la crise pour les éditeurs de manuels scolaires. Alors que leurs chiffres de ventes sont au plus bas, voilà que les pirates s'en mêlent pour envenimer les choses et proposer des contrefaçons à des tarifs plus abordables... Et avec le prix excessif des manuels, certains le voient plutôt comme un juste retour de bâton.

Le terme pirate englobe beaucoup de monde et manque de toute évidence de nuance. Il existe bien plusieurs types de pirates avec des intentions et des pratiques différentes.

ROMAN JEUNESSE - Miki et Siri vivent avec leur vieux père dans une contrée boréale. Depuis toujours, elles connaissent la légende du Corbeau des neiges, un navire pirate qui enlève des enfants pour les envoyer dans la mine du terrible Fatalitas. Lorsque sa petite sœur est kidnappée, Siri se lance dans une quête désespérée pour la retrouver, tandis que la mer est peu à peu prise par la glace.

La solution à l'absence d'offre légale existe, elle vient d'être proposée par le député Alain Suguenot (UMP Côte d'or). Le membre de la commission des affaires économiques a déposé une proposition de loi concernant la musique dématérialisée. Elle envisagerait de permettre «  le téléchargement de fichiers musicaux en dehors de l'offre légale lorsque celle-ci est notoirement insuffisante ». Sidérant : et si l'on remplaçait ‘fichiers musicaux' par ‘livre numérique' ?

Tandis que des sites communautaires de prêts d’eBooks se développent (notre actualitté), les bibliothèques publiques voient elles aussi leurs collections numériques grossir considérablement.

Depuis quelques semaines, la question du piratage revient, abordée par les auteurs, les éditeurs. Loin d'un effet de mode, les acteurs du livre manifestent, pour certains, une réelle inquiétude quant à l'avenir de leur travail. Nous avions évoqué dernièrement le cas de Sara Agnès L., qui avait fait la désagréable expérience de découvrir un de ses livres contrefaits. Kyrian Malone nous fait part aujourd'hui d'une tout autre approche.

La Repubblica, organe de presse italien particulièrement sérieux – dont le propriétaire, Carlo De Benedetti, est un adversaire historique de Silvio Berlusconi – vient de frapper fort. Dans une analyse du marché cinématographique, le titre fait éclater toute ambiguïté : « I pirati che hanno salvato il cinema. » Les pirates qui ont sauvé le cinéma. De quoi faire sauter dans leur siège tous les représentants de sociétés de droits d'auteur. Recrudescence d'infarctus à redouter dans le paysage culturel ?

Google a choisi de changer d'attitude face aux sites pirates et ces derniers ont à présent du souci à se faire quant à leur visibilité sur le célèbre moteur de recherche. Le géant américain a décidé de tenir davantage compte des signalements établis par les ayants droit. Il faut dire qu'il a reçu sur 2013 pas moins de 224 millions de demandes de retrait. Moins de 1 % de ces demandes ne seraient pas honorées par Google.

Fin juin, la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet, mieux connue sous le nom de Hadopi, faisait le point sur les risques encourus en se livrant au téléchargement illégal d'œuvres sur le web. Pas des risques face à la justice, mais des risques liés à la sécurité informatique. L'étude permet aussi de faire un point sur les pratiques en vigueur pour le téléchargement de livres.

La lutte contre le piratage de livre ne vient pas essentiellement de la lutte contre la présence sur internet de copie illégale. La Commission nigériane du droit d'auteur, en collaboration avec les services de douanes du pays, avait intercepté le 18 mai dernier un stock de deux conteneurs remplis jusqu'à la gueule de livres. 

Hachette se lance donc dans la lutte contre le piratage, comme l'annonce l'accord passé avec la société américaine Attributor. Une décision qui a été expliquée à ActuaLitté par Pierre Danet, responsable Innovation et technologie numérique. 

La plateforme préférée des pirates du monde entier connaît une actualité mouvementée. Après quelques rebondissements ces derniers jours, le site vient de trouver refuge en Corée du Nord annoncent les responsables  sur leur blog. Et le reste de la communauté juge l'annonce crédible. 

Lundi dernier la police de Fukuoka (au Japon) a arrêté 6 hommes pour avoir piraté des manga/anime/jeux vidéo. Ils auraient utilisé les réseaux de partage pour pirater 42 oeuvres dont One Piece d'Eiichiro Oda.

Le piratage de livres numériques fait partie des questions problématiques pour les éditeurs. Si la visibilité qu'apportent ces versions illégales n'est pas un élément négligeable, il n'en reste pas moins qu'il s'agit ni plus ni moins que d'une contrefaçon. Autrement dit, la violation du droit d'auteur, avec des sanctions pénales qui peuvent aller jusqu'à 300.000 € et trois ans de prison, selon le Code de la Propriété intellectuelle. Et un joli site vient de mettre les pieds dans un sacré plat. 

Important coup de filet de la police japonaise, ce mercredi 6 septembre : 5 personnes ont été arrêtées par la police de la préfecture de Kumamoto pour des mises en ligne de mangas avant leur publication. Deux d'entre eux sont les gestionnaires des plus importants sites de partage illégal de mangas.

Alors que les géants du net s'insurgent contre le projet de loi SOPA, il semblerait que Google ne soit pas décidé à montrer patte blanche. En cause, une application sur Android Market, donnant accès à des livres numériques piratés, comme la saga Harry Potter.

Voici deux rapports qui vont à l'encontre de pas mal d'idées préconçues sur les adeptes du téléchargement illicite. Une vaste étude publiée par l'Institut hollandais pour l'Information Law et le CentERdata dévoile que ceux qui partagent des fichiers sur le net sont plus à même de payer pour du contenu légal que ceux qui condamnent le téléchargement illégal.

Le parti Pirate a proposé une liste d'amendements, pour contrebalancer la proposition de loi présentée par Hervé Gaymard et Jacques Legendre. Suivant leurs conseils, nous piratons ladite liste d'amendemants, pour la reproduire dans son intégralité dans nos colonnes.