Nicolas Prudhomme

Continuons la semaine en poésie avec aujourd’hui un long poème de Sully Prudhomme (1839-1907). Il faut bien avouer que ses longues pièces de vers sont quelque peu tombées dans l’oubli. Et pourtant, « Le Zénith », paru dans le Parnasse Contemporain de 1876, reste encore dans la mémoire.

Téléchargez « Le Zénith » de Sully Prudhomme.

Ce texte fut écrit à l’occasion de l’aventure dramatique de trois aéronautes partis au-dessus de Paris en avril 1875. Après être monté en ballon jusqu’à 8600 mètres pour effectuer des observations scientifiques, les trois hommes revinrent atterrir dans l’Indre seulement quelques heures après leur départ. Mais un seul des trois aventuriers avait survécu.

Pour le poète, cette expérience est érigée en symbole du dévouement à la science. Prudhomme retrouve là un élan spiritualiste parfois proche d’un Vigny.

Rencontres / Débats - Vendredi 7 novembre 2014 à 20h00 - A la librairie

Rencontre - débat avec autour de son roman : (Gallimard)

Né en 1979, Sylvain Prudhomme construit depuis quelques années une œuvre littéraire ouverte sur le monde. L’Afrique contemporaine est une des sources d’inspiration principales de ses derniers livres et reportages. Là, avait dit Bahi, son précédent roman, a reçu le prix Louis Guilloux 2012.

Rencontres / Débats - Vendredi 3 octobre 2014 à 20h00 - A la librairie

pour présenter la rentrée littéraire, nous avons choisi ce soir de vous proposer une rencontre autour d’un éditeur avec ses deux auteur.e.s. de l’automne.
une rencontre double avec :

"Par défi et par passion, Mina, 30 ans, s’inscrit dans un club de football. Chaque vendredi soir, elle quitte le collège où elle enseigne le français et part s’entraîner avec une vingtaine de filles d’âge, d’origine et de milieu socio-professionnels différents. Mais à travers la pratique de ce sport, elle découvre la vétusté du matériel, des entraîneurs fantaisistes, les rivalités entre joueuses."
Sylvain Prudhomme pour Les Grands :
"Guinée-Bissau, 2012. Couto, guitariste d’un groupe connu dans les années 1970, apprend la mort de son premier amour, la chanteuse Dulce. Il marche dans la ville et pense aux trente années passées, à sa relation avec cette femme, à la lutte contre les Portugais et à leur musique appréciée dans le monde entier."

Tu veux bien te présenter auprès de nos lecteurs ? Sans dire que tu as écrit un livre, beaucoup sont déjà au courant.
Nicolas Journet : 26 ans. Parisien d’adoption. Petit blanc issu de la classe moyenne. Célibataire. Sans enfant. Aime les livres des années 50 et les films des années 70. Partisan d’une gauche laïque à la Jaurès, radicale à la Vallès, et conservatrice à la Orwell.

ActuaLitté.com : Dans Génétiquement, tu expliques que tu es comme un mutant, génétiquement différent. Comment tire-t-on profit de cet argument au quotidien ? Simple rhétorique pour ton livre ou véritable définition de toi ?
Nicolas Journet : Me qualifier de mutant est ma réalité génétique. Un de mes gènes a subi une mutation. Après, cette dénomination me plaisait par l’ambiguïté qu’elle revêt aujourd’hui avec la montée en puissance des comics. Spiderman, les X-Men… : tous sont plus des héros que des monstres. Avec eux, la différence n’est pas uniquement une faiblesse, mais une force. Dans nos sociétés occidentales vendues à l’ultralibéralisme, et ses corollaires, l’utilitarisme roi, le culte de la norme, il est intéressant de noter que les gens sont attirés par des figures déviantes.

Pour ma part, je n’ai pas de pouvoir surnaturel. Je ne projette pas des boules de feu ! Mon gène muté ne m’aide pas au quotidien. Sauf dans de rares occasions : mon syndrome de Marfan et l’hyperlaxité qu’il entraîne m’a sans doute empêché de me casser le pied lors d’une chute à scooter en permettant à ma cheville de se plier exagérément. Voilà pour le physique.

En ce qui concerne l’intellectuel, cette mutation est une véritable richesse . Elle me nourrit indirectement. Elle m’a poussé dans un parcours qu’on pourrait qualifier d’alternatif. M’a conduit à avoir une vision particulière de la vie, à construire un point de vue… Ce qui est quand même mon fonds de commerce en tant que personne qui vit de son écriture.

ActuaLitté.com : Depuis sa publication, ce livre a-t-il changé ton quotidien ? En corollaire, je me demandais ce qui avait motivé sa rédaction : on est entre le témoignage et l'analyse de la médecine aujourd'hui. Que souhaitais-tu en faire en le commençant ?
Nicolas Journet : La publication du livre n’a pas changé mon quotidien. Personne ne m’a encore arrêté dans la rue ! Ce n’était d’ailleurs pas l’objectif. L’idée de départ était d’imiter la mode éditoriale - l’émotion contre la réflexion, le témoignage contre l’analyse… - pour tenter de lancer en fait un débat plus vaste que le récit au demeurant inintéressant de ma petite vie. Il existe de nombreux livres sur la question du nouvel eugénisme. Mais ils n’ont pas réussi à sortir notre société de sa léthargie. Sans doute parce qu’ils paraissent trop abstraits au plus grand nombre. À mon sens, revenir au concret et au particulier n’a de sens que s’il est un moyen d’interroger le général. L’enfantement est universel et contient une large part du sens de la vie. Avec les avancées technologiques actuelles, la question de savoir qui doit naître ou ne pas naître est d’une importance majeure quant à la vision de notre futur. Veut-on l’utilitarisme triomphant ? Le progressisme idiot ? Le retour de l’Homme Nouveau ? L’avènement d’une forme hypocrite de nazisme démocratique et libéral ?

ActuaLitté.com : Venons-en au fait : romancier, ça aide auprès de la gent féminine ou c'est du vent ? Aujourd'hui, tu exerces quelle profession ?
Nicolas Journet : Question drague, le fait d’écrire est avantageux. Il y a ce côté artiste qui séduit. Un intérêt se crée. Après, les femmes ne sont pas toutes des Carla. Heureusement. Un métier clinquant ne suffit pas.
Pour ce qui est de ma profession, je vais bientôt avoir le statut d’artiste auteur.

ActuaLitté.com : Après quasiment six mois, comment vont les ventes ? Après tout, tu as eu droit à un article dans le Monde : une influence sur la promotion ?
Nicolas Journet : Le livre est sorti effectivement en librairie début décembre. Pour un tirage de 3 000 exemplaires. Plus de 2 000 ont été vendus. L’article du Monde a dû jouer, mais c’est difficile à évaluer son véritable impact. La Vie y a consacré une page.La presse catholique dans son ensemble en a parlé. Sans le lire pour la plupart ! Ils ont dû voir en moi un anti-IVG… Les idiots ! En fait, les ventes sont assez régulières. Il y a un bouche-à-oreille qui se crée. Profondément, je me fous du nombre de livres vendus. De l’aspect quantitatif. J’ai reçu une lettre d’un jeune homme qui a découvert qu’il avait Marfan en lisant le livre. C’est mon prix Goncourt à moi !Après, bien sûr, j’aimerais qu’il circule le plus possible. Qu’il puisse enclencher un débat sur le diagnostic prénatal qui n’a pas encore véritablement eu lieu. À ce titre, je pense ouvrir un blog pour poursuivre la réflexion. Voire partir sur un projet de documentaire.

Fin de l'année scolaire et enfin, enfin, les vacances !

Cette année encore, Maman décidera que toute la famille partira à la montagne au grand dam de Papa qui lui préfère la mer…

Mais cette année, dans ce sempiternel combat, c'est Papa qui gagne et toute la famille de Nicolas part découvrir les flots bleus de l'Hôtel Beau-Rivage. À la question que posait, il y a exactement 40 ans Claude François : « Aimes-tu la plage ? » pour rimer avec Beau-Rivage, le va répondre oui, oui et oui !

Les Vacances du Petit Nicolas - Bande-annoncepar LesHistoiresSansFin

On va y aller directement, nous avons beaucoup aimé Les Vacances du petit Nicolas ! Primo, par la fraicheur des jeunes acteurs (qui ne jouent pas tout le temps très très juste, mais ça on l'oublie assez rapidement…), mais aussi par le jeu des acteurs professionnels (Kad Merad et Valérie Lemercier son excellent) très clairement ancré dans la comédie, mais qui n'en font jamais trop.

Même si on est quand même assez loin de la narration de Goscinny et Sempé, le temps du film reste un petit moment de joie qui va plaire forcément au jeune public mais également aux parents qui reconnaitront avec un grand sourire les références assumées aux Vacances de Monsieur Hulot, à La Grande Vadrouille, aux sketchs de Jean Yann, mais également et là, c'est plus original, au Shining de Kubrick.

"On s'écrira, hein ?"

On voit ici que Laurent Tirard, le réalisateur s'est beaucoup amusé avec l'univers de Nicolas, mais également avec ses acteurs.

Comparé à plusieurs adaptations de romans jeunesse français, Les Vacances du Petit Nicolas s'en sort haut la main et c'est finalement tout ce qu'on lui demande…

Si pendant vos vacances, vous passez à Paris n'hésitez pas à aller voir l'exposition « Un livre, un film – Les Vacances du Petit Nicolas » qui retrace la création de l'adaptation avec 80 dessins originaux de Sempé. Ça se déroule à la Mairie du 4e arrondissement, 2 place Baudoyer et c'est jusqu'au 31 juillet. Bien entendu, c'est gratuit et ça c'est vraiment chouette.

Quand vous sortirez du cinéma, n'hésitez pas à aller en librairie pour acheter tous les romans du Petits Nicolas, mais aussi le roman du film, adapté par Valérie Latour-Burney.
Enfin, à la rentrée scolaire (oui nous savons, à cette période de l'année, c'est un gros mot…) n'hésitez pas à vous munir du dictionnaire Robert mini du Petit Nicolas avec ses 55 000 définitions, mais entièrement illustré par Sempé…

2014, c'est définitivement l'année du retour Petit Nicolas, dans bien des domaines…