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Michelle Grangaud

Extraits

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Littérature française

Mémento-fragments. Anagrammes

"Memento-Fragments est le titre de mon premier livre, il fallait bien lui donner un nom, pour le distinguer de tous les livres déjà écrits, par d'autres, sans compter ceux que j'avais l'intention d'écrire. Ceci dit, je ne tenais pas autrement à lui donner un nom. Je ne suis pas fanatique des noms qu'on appelle propres. Je leur préfère, de beaucoup, les noms communs. Une des choses que j'apprécie, avec les noms communs, c'est qu'ils permettent de fabriquer des poèmes anagrammatiques, et c'est ce que j'avais fait avec Memento-Fragments, qui est un recueil de poèmes anagrammatiques composés pour la plupart à partir de titres de livres, de tableaux, d'oeuvres musicales, ou de citations d'écrivains, que j'avais aimés". "Le poème anagrammatique a été inventé dans le cours du XX siècle, c'est le genre littéraire le plus jeune de toute l'histoire littéraire. Il se fabrique à partir d'une ligne-source, dont on répète ensuite à chaque ligne exactement toutes les lettres, en genre et en nombre, sans qu'il en manque une seule, et sans qu'une seule se trouve en trop. C'est un mode de multiplication du langage par lui-même, puisqu'à partir du matériau d'une seule ligne, on peut en fabriquer 2, 3, ou 10, ou 50 et plus aussi bien".

06/1987

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Littérature française

Stations. Anagrammes

"Stations est mon second livre. C'est une mise en anagramme (et poèmes anagrammatiques) de tous les noms de stations du métro parisien. Pour cette raison, je l'ai prénommé Stations. Il y a là beaucoup de noms propres et en principe le nom propre est très peu propre au poème anagrammatique, à cause de sa fâcheuse tendance au repliement sur soi-même avec un exclusivisme que, pour ma part, je trouve un peu exagéré. J'ai pu opérer sur ces noms propres-là, parce qu'ils ne désignaient plus telle ou telle personne mais un lieu traversé par des foules de gens et par l'histoire. C'est pourquoi on peut croiser des personnes célèbres, dans mes anagrammes de métro".

02/1990

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Littérature française

Souvenirs de ma vie collective. Sujets de tableaux sans tableaux

«Les souvenirs ici entreposés sont au nombre de 2357, chiffre arrêté en raison du fait qu'il est composé à partir des quatre premiers nombres premiers. Ces souvenirs sont aussi des sujets de tableaux sans tableau, c'est-à-dire des ouvres pour ainsi dire potentielles, en attente d'une éventuelle réalisation. Tous les genres sont abordés, du presque invisible au tout-couleur, et tous les styles, figuratif, abstrait, pointilliste, tachiste ou hyperréaliste. On peut aussi se contenter de lire et d'imaginer.»

04/2000

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Critique littéraire

Calendrier des poètes. Année folle I

Dans les livres, comme dans la pensée, le temps cesse d'être cette flèche qui va finir par, inéluctablement, nous épingler, il prend une forme irrégulière faite de chevauchements, d'imbrications et d'écarts imprévus - ce n'est plus la pointe lacérante et stérilisante de l'éternel présent, mais toute l'étendue d'un passé qui ne connaît pas de limites, où le fatal enchaînement des causes et des effets peut, non pas toujours mais quelquefois se renverser ; où c'est parfois la princesse de Clèves qui décrit le personnage de Mme de La Fayette, ou encore Emma Bovary qui invente Gustave Flaubert. C'est aussi, d'une certaine manière, ce qui se passe dans ce livre, écrit non par la personne dont le nom s'expose sur la page-titre, mais bien par toutes les voix, diverses et nombreuses, qui forment cet ouvrage de pure compilation et donc, pour ce motif, entièrement vrai. C'est peut-être pourquoi cette année, avec ses 367 jours, est vraiment tout à fait folle.

05/2001

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Poésie

Les Temps traversés

Le magnifique dictionnaire historique d'Alain Rey, paru en 1998, est la base sur laquelle l'ensemble du travail présenté dans Les Temps traversés a pu être réalisé. Il se trouve que ce que les oulipiens nomment les bimots (substantif + adjectif) sont très présents, dans ce dictionnaire, datés, et en quantité suffisante pour qu'il soit possible d'en tirer des poèmes en forme de «Morale élémentaire», forme inventée par Raymond Queneau dans les dernières années de sa vie, et forme spécifiquement visuelle. Forme conçue pour la lecture silencieuse (les yeux seuls, avec le secours éventuel de l'oreille interne), lecture plus recueillie que l'autre. Les morales élémentaires ici présentées sont millésimées, comme les vins, c'est-à-dire que, pour chacune tous les mots qui y sont utilisés (à l'exception des mots outils, articles, prépositions, conjonctions, verbes auxiliaires, etc.) proviennent d'une même et unique année ; parfois, mais exceptionnellement, quelques années (une dizaine au maximum, le plus souvent deux ou trois) sont réunies pour former un seul poème. La langue y apparaît pour ce qu'elle est en permanence, un cru délicieux. Cette ouvre séculaire qu'est la langue française, presque entièrement anonyme, et d'ailleurs collective, possède indiscutablement, comme toutes les autres langues du reste, un charme surpuissant.

06/2010

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Littérature française

Calendrier des fêtes nationales. Année folle II

3 types d'événements, récurrents, consécutifs, isolés, fêtes nationales, chaos, mémoire de tous, collectif dont tous issus, terreau produisant brins de gazon, chacun de nous ; bêtise + cruauté + intelligence, curieuse mixture.

02/2003

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