Médications générales

Il faut s'y résoudre, les livres audio envahissent le marché. Mais si l'on nourrit quelques doutes et craintes à l'égard des CD contenant les livres lus, c'est bien souvent pour des expériences peu agréables.

Audiolib, lancé le 13 février dernier débuté sa collection avec 12 ouvrages et nous en a sympathiquement fait parvenir quelques exemplaires. Nous vous en parlerons chaque semaine. Le premier titre est celui de François Cheg, Cinq méditations sur la beauté. Le texte, publié par Albin Michel en mars 2006 est désormais connu. Mais reste tout aussi beau.

Lu par ses soins, lui donne cependant une tonalité plus forte. La voix posée et calme, teintée d'une accentuation chinoise légèrement exotique, rassure et entoure l'auditeur. Audiolib vous en propose un extrait à cette page. Le terme "beauté", plus marqué et appuyé prend ainsi une force différente, se connotant d'une sorte d'amplitude plus vaste.

La tenue philosophique réclame que l'on s'absorbe complètement, pour saisir la richesse du texte. Ici, le texte dure près de 5h30, découpé en 21 chapitres, comprenant également un avant-propos, pour un poids total de 553 Mo. Le CD fourni est au format MP3, ce qui vous permettra par ailleurs de le transférer sur un baladeur (nous en avons essayé quatre, ainsi que trois chaînes sans aucun problème), un confort que tout utilisateur appréciera.

Alors pour un prix de 15 €, l'investissement en vaut-il la chandelle ? Eh bien c'est une question qui se discute. Le texte est riche, en l'occurrence, et nécessite une certaine concentration. On ne l'écoutera donc pas en n'importe quelle occasion. Par ailleurs, la lecture est très agréable, et l'on s'en remet facilement à la voix de M. Cheng, qui nous entraîne dans un voyage tout à la fois géographique et mental.

On regrettera simplement que le coffret ne dispose pas d'un livret explicatif, avec quelques extraits écrits, par exemple (que l'on ne trouve pas non plus sur le CD lui-même...) ou un découpage des Méditations, avec un résumé de chacune. On n'insitera par ailleurs pas sur l'intérêt d'un tel objet auprès de personnes souffrant de problèmes de vue... Reste qu'il s'agit là d'un très bon produit, pratique et finalement proposé à un prix raisonnable.

Que ne sait-on déjà d’Octave Mirbeau, que sa correspondance en quatre volumes ne nous apprendrait ? Journaliste couru, il fut romancier et dramaturge, certes oui : l’intellectuel se passionna pour des luttes évoquant de grands principes de Vérité et de Justice.

Et il conversait avec tout ce que son époque proposait d’artistes, de penseurs, d’hommes de presse ou de personnalités du théâtre – autant qu’avec des politiques.

Ce dernier volume ne fait qu’asseoir toute la splendeur du verbe, et offre quelques centaines de pages – 1248 précisément – pour se convaincre qu’il compte parmi les grands hommes de lettres.

Indispensable (et les trois premiers tomes tout autant !).

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La grève du 24 janvier a réussi à mobiliser presque autant que celle du 20 novembre dernier. Les syndicats n’en sont pas peu fiers. Quant à Xavier Darcos, il se félicite du bilan obtenu par la phase d’expérimentation du service minimum dans les écoles qui était à l’œuvre lors de cette grève. Il souhaite maintenant que les grévistes se déclarent 48 heures à l’avance, en concertation avec les syndicats.

Du côté des manifestants

Les grévistes étaient 34,21 % selon le ministère et 55 % selon les syndicats parmi les professeurs des écoles, collèges et lycées. Les professeurs ont fait preuve d’inventivité, comme toujours, au niveau des slogans que l’on pouvait voir et entendre dans les rues jeudi dernier. D’entre les meilleurs, on peut retenir « Sarko, arrête ton show, donne-nous des euros ! », « Moins de Carla, plus de pouvoir d'achat » ou encore « Travailler plus pour….travailler plus ! »

Les enseignants protestaient pour obtenir une hausse des salaires mais auss contre les 11200 suppressions de postes prévues à la rentrée 2008. Sans parler de 2009 si l’on ne réagit pas.

Pour l’instant le mouvement n’arrive pas à passer à la vitesse supérieure. On reste sur deux succès ponctuels. La tendance est plus à l’attentisme face aux propositions d’Eric Woerth sur les salaires ainsi que sur le rapport Pochard qui doit porter sur la rénovation du métier d’enseignant. Sans textes précis, il est difficile de rentrer dans un mouvement plus important.

Du côté du gouvernement

Cette journée de grève était l’occasion d’expérimenter un service minimum dans les écoles de 2023 communes volontaires. Opération très politique à tout point de vue, les hostilités étaient plutôt nombreuses face à cette idée. Tout d’abord, les communes ont été prévenues tardivement. Ensuite, à quelques semaines des élections municipales, cette mesure n’est pas sans faire réagir tous les maires hostiles à cet accueil car ils perdent ainsi des points dans l’opinion publique…

Nicolas Sarkozy est venu appuyé cette politique en disant se réjouir « que tant de communes aient fait ce choix dans l'intérêt des élèves et de leurs parents ». Xavier Darcos veut maintenant aller plus loin, en rejoignant les obligations des grévistes dans les transports (se déclarer en grève 48 heures à l’avance).

Il va ouvrir des concertations à ce sujet avec les syndicats enseignants. Invité sur le journal de France 2 que si « nous n'arrivons pas à cet accord dans les deux mois (...) nous passerons par la loi (...). Dans les deux ans qui viennent, tout le monde fera le service minimum de l'accueil ». Tout cela rappelle un passé proche, celui des mouvements dans les transports…

On pouvait déjà tout faire ou presque avec Google, maintenant on peut aussi se cultiver, avec l’aide de « Smarty Pins ».

C’est l’été. Si la torpeur estivale n’est pas vraiment votre truc, vous pouvez profiter de vos vacances pour remettre à jour votre culture générale et faire fonctionner votre cerveau qui en a bien besoin. Pas besoin d’aller bien loin, Google est là qui veille. 

Le géant américain, entre deux essais de voiture sans chauffeur, a eu le temps de mettre au point « Smarty Pins », en reprenant Google Maps. Le principe est parfaitement simple. On vous pose une question en rapport avec un lieu. Par exemple : « De quelle ville est originaire le groupe de rock U2? ». Vous avez trouvé ? Il suffit alors de mettre le « pin » (punaise) au bon endroit. 

Chaque bonne réponse vaut des points. Et plus vous êtes loin du bon emplacement, vous perdez des points évalués en kilomètres, forcément. Le jeu n’est pour l’instant qu’en anglais, mais rien ne vous empêche d’essayer, d’autant plus que des indices bien utiles sont fournis avec les questions. 

De manière générale, les applications pour avoir l’air moins bête ont fait florès. Parmi lesquelles, la bien nommée « Se coucher moins bête », sur iPhone et Android. Se cultiver n’a jamais été aussi aisé. De quoi donner tort à ce cher Aristote qui disait : « Les racines de l’éducation sont amères, mais les fruits en sont doux ». 

Enfin, si vous n’avez pas de smartphone et que vous passez déjà suffisamment de temps sur votre ordinateur comme ça, les livres de culture générale ne manquent pas. Il en existe en quantités industrielles. Mentionnons ceux d’Éric Cobast, qui ont le mérite de proposer un peu de réflexion en plus des simples faits. 

Matt McGee

CC BY-ND 2.0