La Charte jeunesse

Le site , depuis bientôt 9 ans, va à la rencontre des différents acteurs du livre jeunesse. Depuis le début, nous mettons en avant le travail des auteurs de celui-çi et même si nous nous intéressons principalement à leur travail, que nous retrouvons en librairie, il nous a semblé important de comprendre également leur quotidien.

Nous avons donc décidé, en accord avec la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse, d'ouvrir régulièrement une tribune à ces auteurs. 

Ils ont carte blanche pour nous parler de leur métier, des grandes joies qui le composent comme des ennuis qu'ils rencontrent.

Le premier à avoir accepté cet exercice très personnel est Antoine Dole. Jeune auteur publié depuis sept ans, il est déjà connu et reconnu par ses pairs.

A retrouver sur ActuaLitté

Nous remercions d'accueillir des tribunes donnant la parole aux auteurs et illustrateurs jeunesse pour parler, non pas de leurs œuvres, mais de leur situation sociale.

La Charte vient d'élire son nouveau bureau à l'issue de l'assemblée générale du 12 juin 2015 : présidente : Carole Trébor, vice-présidentes : Marie Quentrec et Valentine Goby, secrétaire générale : Maïa Brami, trésorière : Florence Vandermalière.

Nous sommes auteurs et nous agissons collectivement pour valoriser la littérature jeunesse, dans ce qu'elle a d'artistique, de novateur, de fondamental.

Et ce combat est indissociable de la défense de nos droits, nous qui amenons la matière première de l'édifice.

L'un ne va pas sans l'autre.

Au nom de quel principe sommes-nous les seuls à ne pas vivre du livre dont nous sommes la source ?

Même ceux d'entre nous qui sont reconnus par la critique, primés, et vendent des dizaines de milliers de livres, ne peuvent pas vivre de leur œuvre.

Au nom de quel principe, les auteurs jeunesse sont-ils si mal rémunérés ? Nous touchons en moyenne 6% de droits d'auteur par livre, contre 10% dans les autres domaines (Bande Dessinée et littérature générale). 

Comme nous le disent nos amis libraires, la chaîne du livre est pourtant la même dans tous les genres littéraires. Qu'est-ce qui explique cet écart de rémunération entre les auteurs jeunesse et les autres ? Selon nous, aucune raison, ni artistique, ni économique, ne légitime cette sous-rémunération.

Ne seraient-ce que des raisons historiques complètement obsolètes qui justifieraient ce modèle de rémunération ? Les premières artistes de la littérature jeunesse étaient des femmes, qui défendaient peu leurs droits il y a trente ans.

Plus nous avançons, plus nous sommes convaincus que nous avons le droit de vivre de notre création, d'en attendre une rémunération décente et aussi une protection sociale correcte. C'est notre droit inaliénable, celui de vivre de notre travail, de notre métier.

Nous ne voulons plus séparer la qualité de notre création de la qualité de nos rémunérations. Pour être libres de nous exprimer, pour continuer à écrire des belles œuvres, nous avons besoin de droits d'auteur décents.

Et c'est urgent.

Bien sûr, c'est difficile de mettre du collectif lorsque chacun signe son contrat seul face à son éditeur. Nous sommes isolés par essence.

Mais  Marie Desplechin parle de « compagnonnage de la charte », Marie Sellier de « la force de sa base » : ce ne sont pas de vains mots.

Nous créons en solitaire, sans négliger la force du collectif, de « l'agir ensemble ».

Ne l'oublions pas, la vitalité de notre association, c'est aussi la preuve de la vitalité de notre littérature jeunesse.

Nous sommes auteurs, nous posons un regard sur le monde et le partageons avec nos lecteurs que nous respectons. Nous sommes particulièrement  attentifs à la montée des fanatismes et communautarismes qui menacent la liberté d'expression et agissons, chacun à notre niveau, auprès des jeunes lecteurs que nous rencontrons si souvent.

Nos livres le disent bien souvent : il n'est pas toujours bon d'obéir.

Nous sommes auteurs, nous ne devons pas être passifs, nous ne pouvons pas tout accepter.

Nous sommes auteurs, nous devons être attentifs à être respectés, nous aussi, autant que nous respectons nos lecteurs, nos passeurs, nos prescripteurs, nos libraires et nos éditeurs.

Nous sommes unis, et nous avons intérêt à l'être de plus en plus devant les changements du numérique, d'Internet, du droit d'auteur au niveau européen… Tant de bouleversements qui ne seront pas sans conséquence

Alors, comme disait Camus, nous ne referons peut-être pas le monde, faisons au moins en sorte qu'il ne se défasse pas.

Annoncée en fin de journée mercredi,  la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse change de présidente en la personne de .

Marie Quentrec quitte donc ses fonctions après cinq années de présidence, elle avait pris la suite de Marie Sellier, l'actuelle présidente de la Société des gens de lettres.

Dans une lettre adressée aux chartistes, Marie Quentrec explique sa volonté de se retirer :

« Chers adhérents,
Les engagements de la Charte sont capitaux depuis l'automne dernier, l'actualité sociale, tant française qu'européenne est brûlante, les rapports avec le SNE, le CPE, les diverses institutions sont omniprésents, notre présence sur de nombreux fronts est indispensable.
Je ne suis plus en mesure de représenter la Charte convenablement sur tous ces dossiers.
En concertation avec l'ensemble de notre Conseil d'administration, j'ai donc décidé de présenter ma démission avant l'Assemblée générale de juin prochain.
Mon rôle dans notre association, auquel je suis très attachée, se situe désormais sur d'autres plans, et je resterai active au Conseil d'administration.
Je remercie infiniment Carole Trébor, et salue son engagement.
J'ai moi aussi repris à la volée, puis tenu ce rôle de mon mieux pendant les 5 dernières années, avec mes limites, et mes compétences.
Je suis particulièrement fière d'avoir travaillé tout ce temps dans cet esprit engagé, collégial et joyeux qui nous caractérise, et qui a fait que ce gros navire continue de voguer malgré les aléas.

Marie Quentrec »

La nouvelle présidente, Carole Trébor, est auteur, elle est également docteur en Histoire, spécialiste des liens artistiques entre la France et la Russie, mais aussi réalisatrice de documentaires et journaliste pour Internet et la télévision (Ina.fr, Arte.tv, YouHumour.com, Silence ça Pousse, France 5).

Elle écrit pour la jeunesse depuis seulement quatre ans, et a très rapidement été mise en avant grâce aux douze prix littéraires qu'elle a remportés avec à sa série à succès Nina Volkovitch (Gulf Stream éditeur).

Son dernier roman VassiliVolkovitch est paru le 15 janvier dernier, c'est un prequel de la série Nina Volkovitch.

Nous faisons peu de «copinage», vous savez cette pratique qui permet de dire, entre autres, que le livre d'un ami vient de paraître, sans dire que c'est un ami…

Bon, là effectivement nous allons nous complaire dans cette pratique pour vous annoncer que , co-directeur du site Les Histoires Sans Fin.com, vient de faire paraître son premier roman Le joueur de cartes aux Editions Volpilière.

Bien entendu, pour la première fois, nous ne donnerons pas d'avis sur le livre, nous savons quand même où cette pratique s'arrête…;-)

Toute l'équipe du site souhaite bonne chance à Daniel!

En attendant, voici l'histoire:

Édimbourg, hiver 1899. L'un des plus rigoureux que la capitale écossaise ait connu depuis longtemps. Un navire de commerce, un mystérieux brick vient de mouiller l'ancre en plein milieu du port de Leith. Fait étrange, aucun membre d'équipage ne participe à la manœuvre.

Arthur Conan Doyle, auteur du célèbre Sherlock Holmes, est dépêché à bord par l'amirauté en tant que médecin et expert en maladie infectieuse. Une fois sur le navire, ce qu'il découvre dépasse son entendement.

Allongé sur sa couchette, au seuil de la mort, le capitaine Artimus Fletcher lui confie un terrible secret. À aucun moment il ne devra ôter la bâche qui recouvre l'objet entreposé dans les cales, et en aucun cas tourner la clé qui met en route cette mécanique. Contre l'avis du docteur, l'encombrant paquet est transféré dans une annexe du musée d'Édimbourg. Pour Sophie McLaughlin, fille du conservateur, c'est l'occasion rêvée pour mettre un terme à la longue monotonie des jours d'hiver. Mais sera-t-elle prête à plonger dans un univers où l'imaginaire règne en maître?

À noter que la couverture a été réalisée par Mara, dessinatrice de la série Clues, dont nous avions fait l'interview vidéo ici même…

Comme nous vous le disions le 30 janvier dernier, la carte scolaire sera établie dans la capitale par informatique cette année. Le logiciel AFFEL.net devra gérer un certain nombre de paramètres pour attribuer un lycée à chaque élève.

Tout d'abord et c'est le point le plus important la proximité avec l'établissement. Mais ce n'est pas tout, chaque collège devra rentrer pour chaque élève, et ça va être un travail de fourmi, le souhait des collégiens, leur situation médicale à savoir s'ils ont un handicap, s'ils sont titulaires d'une bourse, leur niveau social, et enfin leur moyenne.

Avec toutes ces données le logiciel répartira les futurs lycéens dans un souci de plus grande mixité sociale et de transparence. D'autres rectorats en province feront appel à ce logiciel. Notamment à Bordeaux, mais là il ne sera pas question d'introduire les moyennes dans le système d'évaluation.

Le ministre de l'Éducation nationale, Xavier Darcos, quant à lui vient de faire passer à tous les recteurs une circulaire sur la question. Il demande aux recteurs de faire tout leur possible pour répondre favorablement aux demandes de dérogations et ce dans l'unique limite de la capacité d'accueil des établissements. Il précise en outre que sont prioritaires pour ces changements les élèves souffrants d'un handicap à condition qu'un centre de soins se trouve à proximité du lycée désiré, les titulaires d'une bourse, ceux dont un frère ou une soeur se trouve déjà dans l'établissement, enfin les élèves qui souhaitent suivre un cursus particulier.

Un dossier d'inscription sera remis par le collège aux familles des élèves à partir de la rentrée des vacances de printemps. Celles-ci pourront dès lors exprimer leurs desiderata. Les réponses seront données dans le courant du mois de juin suivant les académies.