L'enfant d'Hiroshima

C'est sympa, la tournure que prend cette histoire qui aurait dû connaître le retentissement d'un pétard mouillé, et semble plutôt prendre la route des retombées radioactives d'une bombe H... Petit mémo. James Cameron annonce qu'il vient d'acheter les droits d'un livre présentant une version un peu différente de l'histoire de Little Boy, la bombe A lancée sur Hiroshima.

Dedans, l'auteur se base sur un témoignage affirmant qu'un des ingénieurs s'était fait porter pale (hahaha... non ? pour un avion... les pales... bref) et qu'il l'avait remplacé au pied levé.

Funeste tromperie, rétorquent les descendants dudit ingénieur, le dénommé Joseph Fuoco a livré un faux témoignage et mériterait qu'on le pende s'il n'était déjà mort. Le hic est que l'ouvrage se présentait comme un récit historique, sans fiction aucune...

Charles Pellegrino, l'auteur, fait amende honorable : il s'engage à modifier au plus vite son livre, The Last Train From Hiroshima, mais cela ne suffit manifestement pas. L'éditeur furibond décide de ne plus commercialiser le livre et d'arrêter les frais avec cette histoire. Point barre, l'affaire devait s'arrêter là.

Mais point du tout. Les membres du 509th Composite Group, une troupe de vétérans de la guerre de 39-45, et particulièrement présents durant les offensives contre le Japon se rebiffent. Attention, à cet âge, ça peut être dangereux. La raison ? Un email que James Cameron a fait parvenir à l'Associated Press disant : « Tout ce que je sais, c'est que Charlie ne mentirait pas, aussi doit-il y avoir une raison à ce malentendu. » En outre, le réalisateur a bel et bien l'intention de faire un film sur les bombardements d'Hiroshima et Nagasaki, même s'il n'a pour le moment pas de script et moins encore de scénario.

De là la révolte de vétérans, qui lisent dans ces propos une défense de l'auteur fautif et pour qui « James Cameron n'a pas saisi l'ampleur des fausses déclarations contenues dans le livre sur Hiroshima de Pellegrino ».

Cependant, ils sont tous prêts à apporter leur soutien à Cameron pour l'aider dans son entreprise de film sur la fin de la guerre. « Mais nous mettons fermement en garde que de nombreuses choses dans le livre de Pellegrino ne sont que pure fiction et cause de sinistres torts à la vérité historique. » Cameron a répondu qu'il prendrait contact avec eux, mais ne souhaitait pas en dire plus à la presse.

Punaise...

On oubliera de rappeler que la vérité historique, ce sont les gagnants des guerres qui les écrivent.

Marrant, ça : hier, le monde entier apprenait avec bonheur et satisfaction que le livre d'histoire de Charles Pellegrino serait adapté en film par James Cameron, après que ce dernier a acheté les droits. Mais un petit souci se pose : le livre en question présente quelques soucis d'authenticité et de véracité historique. Mince...

Dans The Last Train From Hiroshima, Charles Pellegrino - mais comment faire confiance à un homme qui porte le nom d'une eau minérale ? - revisite en effet l'histoire d'Hiroshima, à la lumière d'un témoignage remis en cause, celui de Joseph Fuoco. Ce dernier assurait avoir pris part à l'aventure de la bombe Little Boy, remplaçant un ingénieur, James Corliss. Or, il n'en était rien et la famille dudit ingénieur a pesté tant qu'elle a pu pour faire valoir la vérité !

Sur l'ensemble du livre, ces révélations ne constituent que 5 pages. Pas de quoi fouetter un chat, certes, mais cela contraint auteur et éditeur à réviser l'ouvrage, pour corriger ces mensonges. De même, une illustration sera supprimée, pour plus de véracité. Pour le moment, le public américain ignore quand il verra la nouvelle version du livre.

Sur son site, Charles a fait face à des commentaires assez violents, et de sévères critiques. Comme toujours en fait. L'auteur est souvent en proie à une réaction simple et bien manichéenne : soit on l'aime, soit on le déteste. Il a cependant admis avoir été dupé par Joseph et ayant confirmé lui-même que les sources de son livre, pour les fameuses 5 pages, étaient erronées, il a promis de corriger au plus tôt ces erreurs.

Vincent Cuvellier et Charles Dutertre n'en sont pas à leur coup d'essai. Nous les avons découvert dans Tu parles Charles paru en 2002 aux éditions du Rouergue. Ils ont renouvelé l'expérience en 2006 avec La première fois que je suis née chez Gallimard et nous les retrouvons aujourd'hui dans cet album : . Une histoire d'amitié, de différence et de relativisme !
Josef est né tout petit, « un rien du tout de bébé », mais après un mystérieux voyage loin de son village de Mitidescu, le petit Josef ne va plus jamais cesser de grandir, grandir, grandir…
Si, dans un premier temps, ce phénomène inexpliqué lui permet d'aller à l'école puis de travailler, très vite, cette taille devient insupportable et le grand Josef s'éloigne du monde et s'emprisonne dans la maison de sa mère.
Heureusement, son meilleur ami, Karel, va le faire voyager et, face à la mer, face à la montagne, l'humain, quel qu'il soit, est toujours tout petit !
Les illustrations de Charles Dutertre sont ici plus complexes avec des tampons, des collages, des jeux d'ombres ainsi qu'un petit côté retro qui convient particulièrement bien au récit.

Alors que sa mère lui a lu la veille l'histoire de l'enfant chasseur, un jeune garçon, très impressionné par l'histoire de cet enfant qui vit seul dans la forêt parmi les animaux, décide de partir à la recherche du petit chasseur. Pendant son périple, il va croiser un écureuil, une carpe, un oiseau, un renard… jusqu'à ce que l'enfant qu'il recherchait vienne à lui…

Avec , nous raconte une histoire toute simple, celle d'un enfant qui rêve d'aventure et de nature, et qui trouve l'amitié. Mais l'intérêt principal de ce livre n'est pas l'histoire. Ce ne sont pas non plus les illustrations, toutes simples elles aussi, en bichromie : beaucoup de vert et quelques touches de doré.

Non, l'originalité de cet album vient du calque joint au livre. Y figure le profil rose du visage du petit garçon et quatre repères qu'on retrouve sur toutes les illustrations. Il suffit de poser le calque au bon endroit, en s'aidant des repères, pour voir apparaître les êtres que le petit héros croise pendant sa quête de l'enfant chasseur.

Un album original et ludique qui parle de nature, d'amitié et de liberté.

Pour ce lundi, afin de commencer la semaine en poésie, je vous propose de relire « L’Enfant » de Victor Hugo (1802-1885) paru au sein du recueil Les Orientales en 1829. La guerre se fait d’autant plus terrible lorsqu’il s’agit d’un enfant qui tient les armes, ou pire encore, qui les demande…

Voici l'histoire de Simon, qui découvre lors de l'enterrement de son grand-père l'existence d'un oncle dont il n'avait jamais entendu parler auparavant. Cet oncle, né d'une relation entre son grand-père et une femme allemande pendant la guerre, a été caché à la famille et est devenu un secret bien gardé. Malgré les réticences de sa grand-mère, Simon décide de mener sa propre enquête pour découvrir la vérité sur cet oncle et sur les circonstances de sa naissance.

Le récit de Simon est à la fois une quête personnelle et une réflexion sur les liens du sang, les conséquences à long terme de la guerre, la difficulté de la quête des origines et les souffrances causées par le silence et l'omerta. L'écriture de Sylvain Prudhomme est élégante et subtile, mêlant habilement fiction et histoire personnelle.

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Au cours de son enquête, Simon se rend en Allemagne, près du lac de Constance, où il pense avoir trouvé la ville et la rue où vit son grand-oncle. Il entre également en contact avec ce dernier, qui lui raconte son histoire et les circonstances de sa naissance. Simon découvre ainsi que son grand-père a eu une relation avec une femme allemande alors qu'il était prisonnier de guerre, et que leur fils est né de cette relation.

Le récit de Simon est à la fois touchant et poignant, mettant en lumière les conséquences des secrets de famille et l'importance de la vérité. Il montre également que la quête des origines peut être difficile et douloureuse, mais qu'elle peut aussi apporter une certaine paix et une compréhension plus profonde de soi-même et de sa famille.

Le 9 octobre dernier, Enfant Magazine remettait son qui récompensait 12 produits numériques pour les enfants : applications, jeux vidéo, sites web et livres numériques enrichis.

L’objectif de ce prix : guider les parents dans leurs choix concernant ces nouveaux produits numériques afin de mieux accompagner leurs enfants.

Le jury était composé de professionnels et d’enfants qui ont tous testé les contenus en compétition.

Avec la sortie dans les kiosques du magazine de novembre-décembre, revenons sur le palmarès !

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De bien belles références. Bravo à tous les gagnants !

L’enfant des Lucioles est une bande dessinée en forme de quête initiatique. On y suit Fifrèle et sa famille de lutins, les Trotte-Source, alors que les constructions des humains ont asséché leur douce vallée.

C’est dans ce contexte de déréglement climatique que la jeune lutine va découvrir avec stupeur ses premiers pouvoirs magiques. Il y a peut être une autre solution pour le petit peuple…

Un récit tout en douceur qui s’atèle à traiter d’importants sujets d’actualité comme la cohabitation avec la nature et l’écologie mais aussi des réflexion sur la famille et le passage à l’âge adulte. Ce premier tome d’une tétralogie est une belle découverte à partager d’urgence.

Le résumé de ce conte est tellement simple qu'il tient en peu de mots. Nous dirons juste qu'il s'agit là de l'histoire d'un petit garçon dont la plus grande joie dans la vie est de regarder passer le train tous les soirs devant sa maison. Mais le petit garçon tombe très malade. Il va mourir. C'est injuste mais l'on n'y peut rien. Un seul espoir demeure dans son coeur : pouvoir un jour, monter dans le train.
est un conte, une histoire que l'on raconte à son enfant pour l'aider à trouver le sommeil. Mais un conte d'une force narrative et d'une poésie étourdissante. On en ressort, hagard, une larme au coin de l'oeil et l'on se dit, oui c'est ça la Littérature.
Jean d'Ormesson, avec cette petit récit triste et joyeux à la fois, nous emporte littéralement dans un monde d'une extraordinaire simplicité. Ici, pas de grands sentiments ni de phrases complexes, juste une belle histoire racontée avec pudeur et poésie. Les mots s'enchaînent, se bousculent, chantent et nous donnent à voir une famille, un enfant, un ami parfois, dans leur quotidien douloureux mais aussi dans leurs espoirs et leurs petits instants de bonheur.
Petits et grands, découvrez L'histoire de L'enfant qui attendait un train et laissez-vous portez par les mots, vous les garderez longtemps quelque part au fond de votre coeur.

Leïla Pelfresne