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Jerzy Andrzejewski

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Littérature étrangère

La pulpe

Lorsqu' il met le point final à La Pulpe, à ce qui constitue son ouvre ultime et son chef-d'oeuvre, le dimanche 12 juillet 1970, Jerzy Andrzejewski écrit dans son Journal : «Nul sentiment de soulagement et nulle conscience de clore (ou plutôt d'ouvrir) certain chapitre de ma vie. Jamais je n'ai attaché autant d'espoir à aucun de mes livres ; d'aucun je n'ai été si peu sûr.» Car ce roman, qui échappe délibérément aux formes conventionnelles du roman pour s'évader vers le théâtre, le journal ou le pamphlet, est une ouvre politique autant que morale ou philosophique. Un kaléidoscope d'une rare perfection au travers duquel l'écrivain, en quête de l'absolu en art, cherche aussi une place sans équivoque dans cette société polonaise qu'il qualifie lui-même de totalitaire. Jerzy Andrzejewski a travaillé plus de sept ans à ce livre, de janvier 1963 à juillet 1970. Il lui faudra attendre encore neuf ans pour le voir publier - clandestinement - en Pologne, mais dès le 29 avril 1970 il notait dans son Journal : «Je n'ai plus guère d'illusions. Je pense qu'il s'agit de ma part d'une certaine conquête d'ordre moral si, dans les conditions d'existence qui sont les miennes, je puis et veux écrire comme je le veux et comme je le puis, sans autocensure vigilante et roublarde et sans tenir compte de la censure officielle. Mais je me rends parfaitement compte que ma souveraineté créatrice - pathétiquement parlant - atteint dans la pratique des limites fort différentes de mes aspirations. Je vis dans ce pays depuis ma naissance et je ne veux pas le quitter. Je suis trop attaché au passé comme au jour présent de cette terre, je suis trop vieux aussi et tenu par trop d'obligations familiales pour me résigner d'un cour léger au destin hasardeux d'émigré politique. Je ne voudrais qu'une chose : que La Pulpe puisse paraître au pays. Mais je sais bien que c'est presque impossible. Je vais donc publier ce livre chez un éditeur de l'émigration, il sera traduit, peut-être même étendra-t-il un peu ma renommée, et alors ? Ici, où je me trouve et où je vis, le livre restera inconnu, cent personnes le liront, disons mille, peut-être même davantage, c'est pratiquement sans signification, un silence profond s'abattra sur lui. Que signifie, par conséquent, cette souveraineté qui est la mienne ? Ne pas y penser pour l'instant. Vérifier, corriger, faire des projets, achever.» Jean-Yves Erhel.

02/1989

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Cinéma

Jerzy Skolimowski. Signes particuliers

Après des poèmes remarqués et des scénarios pour Andzej Wajda et Roman Polanski (Les Innocents charmeurs, Le Couteau dans l'eau),Jerzy Skolimoski a été le représentant le plus talentueux du jeune cinéma polonais des années 60 avec Signes particuliers : néant, Walkover et Le Départ, salués alors avec admiration par Jean-Luc Godard. En 1967, Haut les mains ! lui vaut de graves problèmes de censure qui le forcent à s'exiler ; il entame une nouvelle carrière plus chaotique, marquée par d'autres grands films (Deep End, Le Cri du sorcier, Travail au noir, Le Bateau-phare, Ferdydurke). Il tourne en Italie, aux Etats-Unis et surtout en Angleterre, en s'adaptant admirablement à des contraintes économiques inconfortables. En 1991, il se retire pour s'adonner totalement à la peinture, qu'il a toujours pratiquée parallèlement au cinéma. Puis en 2008, c'est un très attendu retour avec Quatre Nuits avec Anna, suivi d'Essential Killing, deux films qui le placent à nouveau parmi les cinéastes contemporains les plus importants. Ce livre réunit des admirateurs de longue date de Skolimowski ; il a pour ambition de cerner les modulations d'une oeuvre protéiforme en mêlant entretiens avec le cinéaste, témoignages d'amis et de collaborateurs, mises en perspective historiques et essais critiques. Divisé en quatre parties correspondant aux quatre étapes du parcours de Skolimowski : les premiers films en Pologne (1959-1967) ; l'exil (1967-1991) ; la peinture (1992-2008) ; le retour au cinéma et en Pologne (2008-2012), l'ouvrage forme un ensemble critique très riche où se répondent des points de vues variés.

02/2013

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Littérature française (poches)

Le labyrinthe de Jerzy

II était une fois un être. Sans se souvenir comment, sans en voir le pourquoi, il s'est éveillé dans un monde qui ne le comprenait pas. Là où il voyait l'unique, ce monde lui inculquait le multiple. De cette scission est né le chaos, de ce chaos est née la peur, et sur les fondations de cette peur s'est élevé le Labyrinthe. C'est au centre du labyrinthe que se trouve sa fin. C'est là qu'on peut découvrir une issue, tourner les verrous dans les clés pour trouver le sens du labyrinthe. Pour cela il nous faut gagner notre liberté, nous devons nous rencontrer. Mon feu brûle comme jamais et éclaire un morceau de l'axe de séparation. Un bruit sourd, un tremblement. La pierre vibre et le monde s'ouvre enfin à moi. Vais-je m'ouvrir au monde ?

12/2009

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Littérature étrangère

Jerry Engels

1951 : l'Amérique est en pleine guerre de Corée et le rapport Kinsey a ouvert les portes des chambres à coucher. A l'université de Penn State, Jerry Engels suit ses cours en dilettante, gravite dans le monde des associations étudiantes et songe parfois à s'engager. Une seule chose cependant le fascine : l'amour. De rupture en idylle, d'échec scolaire en fiasco sentimental, de petite amie étudiante en maîtresse prof de lettres, sa quête du bonheur va lui faire vivre quatre mois d'aventures drolatiques, en voiture et au lit, dans des bars et des bagarres, sauveur chevaleresque et modèle nu. Jerry Engels est une farce romantique, et Jerry un clown philosophique en perpétuel mouvement, irresponsable, irrésistible. Si à un demi-siècle de distance cette Amérique semble révolue, notre héros, lui, avec sa fureur de vivre, son éternelle jeunesse, sa soif de discourir et son entrain amoureux, nous parle aussi de nous, et son éducation sentimentale constitue une célébration à la fois comique et fervente de la vie, dans la lignée des premiers romans de Philip Roth.

12/2005

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Critique

Un ami trop grand. Lettre à Jean-Claude Pirotte

Ceux qui l'ont lu, et mieux encore ceux qui l'ont rencontré, savent que Jean-Claude Pirotte (1939-2014) était un écrivain majeur et un personnage hors norme. Il avait fait du vagabondage un art de vivre, arpentant l'Europe en tous sens. Grand buveur devant l'Eternel, il aimait aussi à fréquenter les bistrots avec ses amis. Mais son compagnonnage s'avérait souvent périlleux pour qui s'y frottait, tant l'ogre avait soif ! En outre, aux yeux d'un jeune auteur rempli de foi et de doute, la figure tutélaire pouvait apparaître, malgré elle, bien encombrante... Claude Andrzejewski a entretenu avec l'homme de lettres une longue amitié, quasi filiale, pour le meilleur et parfois pour le pire. Sur le mode du récit intime - mais sans volonté biographique -, il nous révèle à quel point il a été transformé par cette relation, qu'il parvient à rendre dans toute sa belle complexité.

10/2022

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Poches Littérature internation

Jerry, chien des îles

On retrouve dans Jerry, chien des îles, un des derniers romans de London, deux de ses thèmes de prédilection : la description des îles Salomon et des coutumes des autochtones, et l’animal en tant que héros. Jumeau de Michael, chien de cirque, Jerry, le jeune terrier au poil fauve, est arraché à sa « famille ». Après avoir appartenu à un négrier massacré au cours d’une révolte d’esclaves, il passe de maître en maître, cherchant à sauver sa peau, au sens premier du terme… « Je vais en tirer quelque chose de frais et vif, avec une psychologie canine qui ira droit au cœur des amis des chiens et droit au cerveau des psychologues qui, d’habitude, sont des critiques sévères de la psychologie canine », écrivait London à son éditeur en 1915. Et de fait, le roman rejoint brillamment Croc-Blanc et L’Appel de la forêt au panthéon animalier de l’auteur.

05/2009

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