Italie pirates millions

Plus d'une centaine de sites italiens de piratage viennent de subir de plein fouet la répression des ayants droit, suite à une plainte déposée par Sky TV, filiale de Century Fox 21. De quoi entraîner des blocages par les fournisseurs d'accès à internet locaux, conformément aux indications du Parquet de Rome. Au cours des dernières années, une dizaine de noms de domaine a déjà été censurée, et une nouvelle opération poursuit le mouvement.

Rebondissement dans l'affaire opposant l'éditeur Elsevier à Sci-Hub et Libgen, entre autres. Alors qu'après avoir accusé les sites d'avoir piraté des millions de documents scientifiques il y a 2 ans, Elsevier demande à présent un dédommagement... de 15 millions de dollars.

L'étude de la Digital Citizens Alliance vient de jeter un pavé dans la mare : selon ses conclusions, les sites pirates les plus performants généreraient 227 millions $ de revenus publicitaires annuellement. Les principaux sites Torrent auraient les marges bénéficiaires les plus importantes, avec la possibilité de gagner plus de 6 millions $ annuellement. Et sont majoritairement financées par des marques telles que MacDonalds, Xfinity… ou encore Amazon.

La rentrée, qu'elle soit scolaire ou littéraire, ramène tout un chacun à retrouver ses habitudes. Les pirates piratent et les empêcheurs de pirater en rond, empêchent de pirater en rond. La quadrature du cercle, en somme ?

En Espagne, Descargasmix.com incarnait le must-have en matière de contenus piratés, en langue espagnole. La plateforme, ainsi que les 15 noms de domaine associés, aurait officié plusieurs années avant qu’en 2015, les autorités n’y mettent un terme. Maintenant que le procès se dessine, les deux opérateurs font face à une peine de 6 années de prison et 6 millions € d’amende.

D'accord, le soutien aux projets de loi SOPA et PIPA vient de prendre du plomb dans l'aile : ces législations qui devaient faciliter la vie aux ayants droit dans l'envoi d'injonctions ou l'obtention de solution pour bloquer l'accès à des sites considérés comme contrefaisant, perdent des défenseurs. 

Les administrateurs d’une plateforme mettant à disposition des internautes des œuvres sous droit sont bel et bien des pirates. Quand bien même ils ne sont pas à l’origine du partage réalisé, la Cour de Justice de l’Union européenne considère que « la fourniture et la gestion d’une plateforme de partage en ligne [...] peuvent constituer une violation du droit d’auteur ».

Outre de splendides plages, la Calabre est hélas connue pour son organisation mafieuse, la 'Ndrangheta. Son activité se cantonne principalement aux extorsions, trafic de déchets et blanchiment d’argent. Mais la Guardia di Finanza vient de faire main-basse sur un stock d’une valeur supérieure à 1,5 million €. Les truands œuvraient cette fois dans la contrefaçon de… livres.

Une part de 5 millions d’euros du Fonds d’urgence pour la culture, créé par le décret pour la relance (Decreto Legge Rilancio) du 6 juillet 2020, est destinée au soutien des traducteurs éditoriaux. 

Les résultats économiques de l’industrie italienne sont, sans trop d’exagération, catastrophiques. Les perspectives 2020 font état de pertes de chiffre d’affaires entre 650 et 900 millions €. Sur les premiers mois de l’année, les pertes sont déjà évaluées à 134 millions €.

La plateforme de ecommerce Shopify, qui propose des solutions de création de boutiques en ligne, fait l'objet d'une plainte déposée par cinq éditeurs américains spécialisés dans les ouvrages scolaires et pédagogiques. Ils reprochent à la société des moyens de lutte contre les contenus contrefaits et piratés bien trop insuffisants à leur goût. 500 millions $ de réparations sont attendus...

L'International Publishers Association (IPA), union internationale des éditeurs, se réjouit d'une décision de justice visant un nom de domaine et plusieurs sites satellites, Avaxhome et consorts. Ces derniers ont été reconnus coupables d'infraction au droit d'auteur, en fournissant un accès à des milliers d'œuvres illégalement accessibles, et de contrefaçon, en commercialisant des espaces publicitaires sur leurs sites.

Site patrimonial pionnier, et fer-de-lance du domaine public écrit sur internet, le Projet Gutenberg se veut accessible dans le monde entier, avec des ouvrages disponibles dans plusieurs langues. En Italie, une cour de Rome a ordonné le blocage des accès au site, après un verdict qui ressemble bien à une erreur judiciaire. La plateforme propose plus de 60.000 livres numériques gratuits, mais qui relèvent tous du domaine public. 

Depuis 2015, un marathon national de solidarité s’est lancé en Italie. Sous le titre #IoLeggoPerchè (#JeLisParceQue), les bibliothèques scolaires deviennent les stars du Bel Paese. Incités à offrir des livres aux établissements, au profit des élèves, les citoyens se sont mobilisés, avec une générosité sans précédent.

La semaine passée fut des plus houleuses pour les industries culturelles italiennes. En effet, un décret signé ce 2 mai prévoyait une coupe de 100 millions € — ratifié par le président de la République et publié au Journal officiel. Avec pour conséquence que le fameux Bonus Cultura — une offre de 500 € à dépenser en produits culturels — soit sanctionné d’autant.

La filière livre en Italie avait obtenu un geste de 40 millions € du gouvernement début juin. Des aides-principales axées sur l’achat de livres par les bibliothèques et de soutien aux librairies. Mais l’Associazione italiana editori déplorait alors que les petites maisons ne disposent d’aucune mesure spécifique.

Spécialisée dans la surveillance du partage illégal de fichiers, la société Digimarc présentera ce jour à la Foire du livre de Londres une étude intrigante. L’entreprise affirme avoir pu quantifier l’impact du piratage de livres pour les éditeurs américains : 315 millions $ annuellement.

13 millions de lecteur ebook et 18 millions de tablettes vendus en 2010. Quand les lecteurs ebook restent confinés à l’usage de la lecture, les tablettes, elles, développent de plus en plus de fonctionnalités. Selon Good eReader, les deux appareils commencent à se distinguer radicalement et cela se ressent dans leurs ventes.

Quand Cesare Sironi parle, la moindre des politesses est de l'écouter. Surtout que le bonhomme est responsable de la stratégie et de l'innovation chez Telecom Italia, l'une des sociétés italiennes n'étant pas encore tombée dans l'escarcelle de Silvio Berlusconi...

Ce 28 juillet les associations des bibliothèques et des libraires italiens ont écrit une lettre aux bibliothèques sur l’utilisation du fonds de 30 millions d’euros pour l’achat extraordinaire de livres.

En juillet 2020, Amazon, le groupe Penguin Random House et plusieurs auteurs, parmi lesquels John Grisham et Lee Child, portaient plainte auprès d'une cour de l'État de Washington contre le site Kiss Library. Ce dernier, hébergé en Ukraine, vendait des ouvrages numériques piratés à bas prix, sans reverser un centime aux auteurs et ayants droit. Le jugement accorde aux plaignants 150.000 $ de dommages pour chaque œuvre piratée, aboutissant à quelque 7,8 millions $...

#salto30 — Peut-on dépasser la crise du livre ? Et surtout, comment les moyens législatifs viendraient en aide à l’ensemble des acteurs de l’édition ? Au cours d’une rencontre réunissant l’interprofession — à l’exception de représentants de bibliothèques —, libraires et éditeurs évoquaient l’un des futurs enjeux majeurs : la révision de la loi Levi, équivalent de la loi Lang en France.

Depuis 2018, une mesure importante pour les libraires italiens a été reconnue : le crédit d'impôt. Cette année, la dotation totale a dépassé 18 millions d'euros, à la grande satisfaction de l'Union des libraires italiens (Sindacato Italiano Librai e Cartolibrai). 

Chaque jour, 300.000 actes de piratages en ligne sont commis. Ils concernent des livres universitaires, professionnels ou plus divers. En somme, 528 millions € seraient soustraits à l’industrie du livre (hors scolaire), soit 23 % de la valeur marchande. Cette première étude menée par Ipsos, sur le territoire italien, conduirait par ailleurs une conséquence directe : la perte de 8800 emplois.

Les libraires d’Italie exultent : lors d’une discussion au Sénat a été adopté un amendement permettant une réduction d’impôt pour les boutiques. Un crédit d’impôt porté par un parlementaire va introduire deux remises d’envergure : 20.000 € pour les librairies indépendantes et 10.000 € pour celles accolées à un groupe éditorial.

Plus de 10 millions d'Italiens fréquentent les oeuvres du 9e Art, mais les ventes ralentiront en 2023, assure une étude de l'Associazione italiana editori, présentée lors du festival Lucca Comics & Games. Les ventes de bandes dessinées, en librairies spécialisées, ont augmenté de 28,5% en 2022 contre 8,6% pour les librairies traditionnelles, le e-commerce et la grande distribution. Les ventes globales du secteur en 2022 atteignent 179,1 millions €.

Books-A-Million perd plus de deux millions $ au 3e trimestre

Un cabinet d'avocats danois, bien connu pour ses activités anti-piratage, s'est rendu coupable de fraude envers ses clients de l'industrie du divertissement, et aurait ainsi détourné près de 15 millions $. Une enquête est en cours.

L'accord est dans l'air du temps, permettant à des opérateurs télécoms de proposer des contenus sur appareils mobiles, et augmenter ainsi leurs parts de marché. C'est du côté de l'Italie que la dernière signature a eu lieu.