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Emir Rodriguez Monegal

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Critique littéraire

Neruda le voyageur immobile

Comme certains de ses grands devanciers, comme Hugo, comme Whitman, Pablo Neruda a créé, non seulement un monde poétique, mais aussi une "image" du poète ou, pour parler comme Ezra Pound : une personne. Cette personne poétique est et n'est pas Neftali Ellecér Reyes, nom du poète selon l'état civil. On peut dire que, si la pulsion poétique et l'appétit vital naissent de l'homme Neftali, l'insatiable curiosité en face du monde appartient à "Pablo Neruda", c'est-à-dire au masque du poète, d'où sort la voix qui parle dans chaque poème. "Je suis un autre", avait dit Rimbaud. Les autres, dans la poésie de Pablo Neruda, sont une foule de poètes. De l'adolescent solitaire du Crépusculaire à l'éternel amoureux de La Barcarolle, du héros de la recherche intérieure qui signe Résidence sur la terre au militant acharné d'Espagne au coeur, et plus tard du chantre des grandeurs du Nouveau Monde Nouveau, de l'inépuisable narrateur des Odes élémentaires au poète drolatique de Vaguedivague et au mémorialiste de l'Ile Noire. Dans tous ces avatars, Neruda est autre et le même. Ce voyageur, qui n'est pas seulement le rénovateur de la poésie de langue espagnole au XXe siècle, mais aussi l'auteur d'une e des oeuvres les plus monumentales de la poésie universelle, aura vécu sous toutes les latitudes du monde ; mais il ne cesse d'être ancré dans une substance unique, de se retrouver immobile dans le seul espace de sa passion d'enfant du sud pluvieux et froid du Chili : il est le "Voyageur immobile".

08/2001

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Critique littéraire

Jorge Luis Borges. Biographie littéraire

La légende de la vie de Jorge Luis Borges se résume à peu près ainsi : un obscur écrivain argentin, qui avait écrit quelques nouvelles laconiques sur des thèmes philosophiques, fut miraculeusement découvert par le monde littéraire français, et devint par la suite l'un des écrivains les plus admirés du XX ? siècle. Le professeur Monegal, ami de Borges depuis plus de trente ans, a réussi, comme nul autre ne pouvait le faire, à mettre en lumière les faits cachés sous cette légende que Borges a si habilement construite autour de lui-même. II en résulte un récit aussi passionnant qu'un des propres "contes policiers" de Borges. Monegal suit pas à pas l'évolution de Borges comme écrivain, depuis le temps où il était un enfant qu'on appelait Georgie, habitant dans un quartier inconnu de la banlieue de Buenos Aires, et apprenant l'anglais avant même l'espagnol, jusqu'aux années de gloire où il accumula les distinctions littéraires internationales. Avec beaucoup d'adresse, l'auteur met en relation l'existence personnelle de Borges et sa production littéraire, nous donnant ainsi une description fascinante du développement et de la maturité finale d'un génie créateur. Le professeur Carter Wheelock, de l'Université du Texas, a noté à propos de ce livre : "Seul Rodriguez Monegal pouvait écrire la biographie de Borges avec autant d'intuition et d'habileté, en reliant la vie et l'oeuvre de Borges d'une façon qui modifiera l'orientation de la critique borgésienne. Son livre constitue un événement et une révélation, il est indispensable au critique comme à tout lecteur sérieux de l'oeuvre de Borges" .

10/1983

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Littérature française

L'émir

Auteur de récits de voyage, Virginie Page se retrouve de façon inattendue au coeur d'un conflit majeur qui marquera les décennies à venir. A l'été 1990, alors qu'elle doit rencontrer Saddam Hussein, elle apprend que le dictateur irakien se prépare à envahir le Koweït. Lors des entretiens menés pour son ouvrage sur l'islam dans les pays arabes, Virginie rencontre l'émir d'Osmanie, Khaled Hourani, un personnage sortant de l'ordinaire. Entre les grondements des tanks de Saddam et ceux des avions américains se noue entre eux une histoire destinée à durer. Ils sont tous deux conscients des enjeux de leur époque et si leurs discussions passionnées tournent autour de la façon dont chacun emplit la vie de l'autre, elles portent aussi sur l'islam radical qui a fait du choc des civilisations une réalité et a rendu notre monde terrifiant... A travers la rencontre de deux individus que rien n'oppose si ce n'est leur appartenance à des cultures différentes, à travers leur parcours dans la période qui a vu le clan Bush et ses alliés du Moyen-Orient déstabiliser l'ordre mondial, Saïdeh Pakravan nous offre un roman d'une intelligence époustouflante sur la genèse d'une des confrontations les plus dangereuses de notre époque.

01/2018

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Cinéma

Emir Kusturica

Avec seulement huit films à son actif, Kusturica a réussi à se faire aimer, autant pour ses images que pour sa musique, même s'il a la réputation d'être un géant barbu pas si tendre que ça. Un géant créateur d'images, inventeur d'un monde magique où résonnent les voix des femmes, et les orchestres des mariages et des enterrements. Un univers où Chagall et Fellini auraient rencontré les Gitans. Kustirica est devenu l'un des cinéastes les plus fidèles à ses idées et à ses engagements, à Cannes en mai 2005 et, plus récemment, en novembre 2005 en Argentine pour critiquer la politique américaine. Délibérément provocateur, poète, humaniste, inventeur d'un monde magique et décalé, il n'hésite pas à jouer avec la vie et les sentiments dans des films devenus depuis longtemps cultes : papa est en voyage d'affaires (Palme d'Or à Cannes en 1985), Le Temps des Gitans (Prix de la mise en scène à Cannes en 1989), Arizona Dream, Underground (Palme d'Or à Cannes en 19945), La Vie est un miracle. Jean-Max Méjean a tenté de mieux cerner son œuvre, film par film - y compris ceux en voie de réalisation, comme Promets-le moi et Maradona -, dans une perspective à la fois poétique, politique et sincère.

02/2007

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Policiers

Et Rodriguez, alors ?

"David Rodriguez, malgré ton humour, avoue que tu as la trouille. C'est pourtant beau, le Pérou, où tu t'es offert un voyage. Seulement voilà, y a la Révolution. Et la contre-Révolution. Si tu n'avais pas accepté le bras de la belle inconnue, tu t'en serais tiré, et vite fait. Seulement voilà !".

09/1991

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Poésie

GABRIEL PRADAL RODRÍGUEZ POÈMES

"Chez nous, on ne parlait jamais des morts. Trop douloureux. Ainsi nous n'avons qu'assez peu d'éléments concernant Gabriel Pradal Rodríguez. Mon père, le peintre Carlos Pradal, et ses frères et soeurs, s'accordaient à dire que Kalín, c'était le surnom de Gabriel, était leur lumière et tous vouaient à l'ainé de la fratrie une profonde admiration. Je le savais poète pour avoir lu trois poèmes trouvés dans une anthologie collective de la poésie espagnole contemporaine. Une impeccable séguidille, m'avait alors interpelé : Yo no sé lo que tienen las esperanzas qué tanto mas se cortan crecen más altas. Si me dejaran quizás también la pena se me quitara. Le destin mit récemment entre mes mains les oeuvres poétiques complètes de mon oncle Gabriel. Très vite, je pris la décision d'exhumer ces poèmes de la malle aux souvenirs, de traduire cette oeuvre vouée à l'oubli et d'imaginer une édition bilingue avec l'assentiment et le soutien précieux de sa fille Eva, que je remercie infiniment. En pénétrant au coeur de la parole d'un Gabriel tourmenté, se sachant irrémédiablement condamné par une terrible leucémie, j'ai eu la troublante sensation de le rencontrer durant ces longs mois de travail solitaire, d'apprendre à le connaître, de le comprendre, avec ses inquiétudes et sa sensualité tellement andalouse et dépourvue de tout folklore, teintée de surréalisme parfois, avec sa liberté d'écriture, sa malice et sa modernité". Vicente Pradal

09/2023

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