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Doubrovski

Extraits

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Littérature russe

Doubrovski

"Il y a quelques années vivait sur une de ses terres un seigneur russe de vieille famille, Cyrille Petrovitch Troïekourov. Sa richesse, sa haute naissance et ses relations lui donnaient un grand poids dans les provinces où se trouvaient ses biens. Les voisins étaient heureux de contenter ses moindres fantaisies ; son seul nom faisait trembler les fonctionnaires du chef-lieu. [... ] Les occupations de tous les jours de Troïekourov consistaient en tournées à travers ses vastes propriétés, en festins prolongés et en facéties chaque jour inventées à cette occasion, et dont la victime était habituellement quelque nouvelle connaissance ; encore de vieux amis même n'y échappaient-ils pas toujours, à l'exception d'un seul, Andreï Gavrilovitch Doubrovski".

02/2022

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Poches Littérature internation

La Dame de pique. Précédé de Récits de feu Ivan Pétrovitch Bielkine et de Doubrovski

La vieille ne répondait pas. Hermann se releva. " Sorcière ! s'écria-t-il, en serrant les dents, je saurai te faire parler !.. " Et il tira un pistolet de sa poche. A la vue du pistolet, la comtesse, pour la seconde fois, manifesta une violente émotion... " Allons donc ! cessez de faire l'enfant, dit Hermann, en lui prenant la main. Je vous demande pour la dernière fois : Voulez-vous me dire vos trois cartes ! Oui ou non ? " La comtesse ne répondit pas. Hermann vit qu'elle était morte.

06/2007

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Critique littéraire

Corneille et la dialectique du héros

L'auteur s'est proposé d'utiliser une méthode moderne pour comprendre CORNEILLE, sans négliger l'approche historique. Une lecture systématique lui a permis de dégager les thèmes centraux, de suivre leur articulation et leur développement. Alors surgit et se précise, de pièce en pièce, une silhouette méconnue : le héros cornélien. Loin d'être cet exemple éclatant du triomphe humain, cet exercice souverain de la volonté que nous présente la critique traditionnelle, le dessein de reprise en main totale de notre condition, qui est au cœur du projet héroïque, se révèle, au terme d'une immense dramaturgie, une impossibilité insurmontable. Cet échec, sans cesse repoussé et finalement assumé, dû non aux lois d'un fatum transcendant mais à une autodestruction interne, fait apparaître une figure inattendue de Corneille, contraire à nos habitudes : un auteur tragique. Les contradictions d'une Histoire agrandie aux dimensions d'un drame sacré enferment le héros cornélien et se referment sur lui. Dans son désir impénitent et toujours déjoué de se soumettre les choses et les hommes, il ressemble en frère à celui de ce temps. Jusqu'en son ultime renoncement ironique.

03/1982

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Littérature française

Un homme de passage

"Le passé, justement...... des fragments d'un soi disparu qui se raniment, se rallument par éclairs instantanés. Sans suite, sans ordre. Pas la madeleine de Proust. Des miettes de madeleine. Pas un magique, magnifique déploiement d'une vie restituée en un parfait ensemble, savamment, poétiquement reconstituée... Des moments disjoints qui se frottent au hasard des rencontres, flambent, s'éteignent, retombant dans les ténèbres... Pas le Temps retrouvé, des retrouvailles partielles sporadiques... Et puis on se perd. Impossible de se rassisir à travers ces bribes, parfois fulgurantes, de mémoire. Cher, très cher Proust, je ne me retrouve, je réinvente. Au fil des souvenirs qui éclatent, explosent en instantanés furtifs, je brode. Ma vie pour moi est ma fiction, mon autofiction. Comment on se raconte à soi-même..."S. D.

02/2011

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Littérature française

Le Jour S suivi de Chronique américaine

Des personnages, une intrigue ? Oui. Un récit traditionnel ? Nous ne pensons pas. Le récit traditionnel est, avant tout, une synthèse : une vie, un moment, une expérience rassemblés selon une certaine perspective. Où trouver aujourd'hui une perspective cohérente sur un univers immense et multiple ? Un livre sur l'Amérique donc. Mais non pas un jugement. Le soin de juger revient à ces voyageurs intrépides (nous n'en manquons pas), qui, au bout d'un séjour de quelques semaines, rapportent dans leurs bagages le livre définitif. Des impressions, sans autobiographie. Un Français veut simplement parler de ses années passées sur un continent fuyant et familier, qui le dépasse, mais où il s'inscrit... Raconter sera donc, pour lui, essayer d'offrir des points de repère et de contact, tâcher de faire sentir, sur une variété d'exemples, le goût d'une existence et de ses problèmes, aux jours de crise comme aux jours de repos. On songe alors à une oeuvre où les fils brisés se rejoignent secrètement, où les fils séparés tissent une trame invisible. Un roman discontinu ? Telle serait, en somme, cette nouvelle présentation de l'Amérique. SD (1963). Cinquante ans après sa publication initiale, voici enfin rendu au public Le Jour S, le premier texte de Serge Doubrovsky, un curieux "roman" qui, avant même l'invention de "l'autofiction", inaugurait une rupture sans précédent avec l'autobiographie classique : les premiers "fils brisés" d'une aventure littéraire exceptionnelle, ici ponctuée par un "Post-scriptum 2013" inédit.

04/2013

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Littérature française

Le monstre. Tapuscrit originel inédit

Ce "roman" est , par son contenu, son volume et sa forme, un ouvrage si extravagant, si unique en on genre, qu'il convient d'en rappeler brièvement la généalogie. Au début des années 1970, Serge Doubrovsky commença la rédaction d'un ouvrage monumental qui, selon son auteur, devait jeter les bases théoriques de ce qui sera plus tard défini comme « autofiction ». Une fois achevé, ce manuscrit comptait près de 3000 pages et aucun éditeur ne consentit à le publier en l'état. Une partie, réaménagée, réduite à 450 pages, de ce livre parut néanmoins en 1977, sous le titre de Fils, après quoi son auteur dispersa aux quatre coins du monde le manuscrit non publié. Isabelle Grell, chercheuse et spécialiste de l'oeuvre de Serge Doubrovsky, entreprit de rassembler pieusement ces pages, de recomposer le tapuscrit originel qui, augmenté d'une double préface, est publié ici. L'aspect torrentueux de ce "texte retrouvé" rendait délicate une publication classique: Grasset a donc choisi de reproduire ce manuscrit, tel quel, et ce parti-pris éditorial a semblé d'autant plus légitime qu'il est en affinité avec le projet littéraire de Serge Doubrovsky. Voici donc, à l'état brut, un texte craché, originel, véhément – rigoureusement fidèle aux stratégies de l'autofiction.

09/2014

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