Comment lire des livres qu'on ne comprend pas

La petite vidéo nous avait échappé, depuis avril dernier qu'elle a commencé à circuler sur la toile, mais il n'est jamais trop tard pour bien faire. D'autant plus qu'elle reste d'une actualité particulièrement intéressante : rien d'amusant ni de transgressif, contrairement à d'autres petites vidéos autour du livre. Ici, il s'agit de jeter un petit coup d'oeil vers le futur, et plus précisément, le futur de la lecture. 

Au cours des trois dernières années, le milieu des littératures de l’imaginaire s’est profondément modifié au Québec. Après avoir offert au Polar une place particulière en 2018, le Salon du livre de Montréal accorde toute une journée à ces mauvais genres… Au menu, science-fiction, fantasy, pour tous les âges.

Une vingtaine d’organisations s’agace passablement de ce que leur situation fiscale soit toujours aussi ubuesque. Le gouvernement s’entête dans son incompréhension des métiers avec des cotisations hors sol. Dans une déclaration commune, toutes appellent à ouvrir les yeux, avant de contraindre les auteurs à fermer la page…

D'un commun accord, bien que personne n'estime nécessaire de revendiquer l'expression, l'an passé, l'accréditation des auteurs au Salon du livre de Paris avait fait grand bruit. « On a connu de gros problèmes, l'année dernière », nous rappelle-t-on. Il est vrai que la Charte, le Grill et le SNAC BD avaient frappé fort dans une lettre ouverte interpellant le commissaire général, Bertrand Morisset. 

Sur la plage de Chesil, de Ian Mc Ewan, ou comment il est démontré qu'on ne comprend rien à l'autre

Pionnière dans le milieu (elle lance son projet en novembre 2013), Marjorie Nguyen a mis sur pied un concept bien à elle : sa boîte, Exploratology, lui permet de concilier découverte, passion pour la lecture et partage des livres, par le biais d’un « concept qui reprend le principe des box », comme elle aime le décrire. Chaque mois depuis près de 3 ans, la jeune entrepreneuse sélectionne un livre qui l’a marquée, quelques goodies et du thé « pour prolonger le plaisir de la lecture » et envoie les paquets à ses abonnés. 

On est loin de l’embellie, dans les librairies québécoises : l’institut de la statistique du Québec a mis à jour ses données voilà quelques jours. De 688 millions $ de ventes de livres, le recul pour 2014 est bien confirmé. 10 % de ventes en moins, soit 622 millions. Mais ce qui pose problème, c’est que, pour le premier semestre, les résultats ne remontent pas.

Framabook, la maison d'édition de l’association Framasoft, tournée vers l’élaboration et la promotion du logiciel libre, change son nom en Des Livres en Commun, et par là-même de logique éditoriale. L’équipe qui conduit cette aventure a accepté de nous présenter les principes de la nouvelle structure associative, où l’ambition principale est « de rémunérer les auteurs à leur juste valeur », en dynamitant tous les principes du sacro-saint copyright.

Le papier, valeur refuge, même quand la crise de la production de pâte sévit et que les pénuries gagnent du terrain. Selon l’institution Statista, les Européens ont, durant l’année 2020-2021, largement plus plébiscité des lectures sur papier. Et ce, malgré l’essor du livre numérique au cours de l’année passée.

ImprimeBlog ou comment passer du blog au livre

Depuis plus de 10 ans, les Assises du livre numérique sont un rendez-vous annuel dédié aux développements stratégiques du secteur de l’édition à l’ère du numérique. Cette année, il s’agira de répondre à la question « Comment lirons-nous demain ? ».

Les chiffres ont cela de têtu qu’ils fournissent des informations difficiles à contredire. Avec dans l’idée de comprendre comment ses ventes s’opéraient, une maison d’édition jeunesse s’est lancée dans un savant calcul : observer les canaux de vente et les mettre en perspective. Et en conclure qu'en cas d'absence en librairie, c'est internet qui rafle la mise.

Le livre Ta Deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une, de Raphaëlle Giordano, grand succès des éditions Eyrolles dans la catégorie feel-good books, sera bientôt adapté au cinéma. Les droits ont été achetés par Yann Zenou et Laurent Zeitoun, producteurs de La Vache, de L’Arnacœur ou encore Le Sens de la fête.

Interdiction de lire en prison un livre expliquant comment faire un procès... à une prison

Le sujet fait de plus en plus souvent l’actualité : les livres audio apparaissent comme une nouvelle forme de lecture en numérique, complémentaire à l’ebook, et semblent intéresser un nombre toujours plus important d’utilisateurs. Mais certaines questions surviennent au moment de se procurer l’audiobook ou de l’écouter.

Pouvoir et responsabilité, le credo

L’importance économique des « industries culturelles » dont fait partie la filière du livre est majeure. Or, nous, auteurs, ne voyons pas comment survivre à la crise actuelle alors que les conséquences de celle de 2008 nous ont déjà durement atteints, ainsi que tous les acteurs du livre.

Devenues administrativement essentielles, les librairies ont l'autorisation d’accueillir du public. Or, si l’on vient avant tout y chercher des livres, nombre d’établissements ont opté pour la vente de jouets — produits dont les marges sont plus intéressantes. Avec le troisième confinement, les commerces de jouets sont de nouveau fermés. Qu’en est-il de ce qui apparaîtrait comme une concurrence opérée par les librairies ? 

La protection de la propriété intellectuelle est toujours délicate. L'auteur qui vient de mettre le point final à son dernier manuscrit peut se trouver face à une question délicate : comment s'assurer que le titre qu'il vient de choisir n'a pas déjà été utilisé, d'une part, mais plus encore, comment s'assurer qu'il ne le sera pas pour un autre ouvrage ? Pour ce faire, il existe plusieurs méthodes...

En ce 6 mai 2014, ActuaLitté donne la parole à ceux qui font l'édition numérique, auteur, éditeurs, libraires ou lecteurs, et qui se sont retrouvés face aux DRM, des moyens techniques de protection qui rendent parfois la lecture difficile... Lilian Ronchaud, des éditions L'ivre-Book, témoigne : pour lui, édition numérique rime avant tout avec le droit de lire.

Une fois encore, c'est en sortant le livre des lieux où l'on s'attend à le trouver que l'on réalise les opérations les plus inédites. Andy Brown et Joe Ollmann sont les créateurs du petit comics Milo & Sam autopublié et vendu à 2 $ en version papier. Une petite histoire simple et mignonne, qui tient dans la main... comme un paquet de cigarettes...

Devant la commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale, les députés Annie Genevard (Les Républicains) et Fabrice Le Vigoureux (Renaissance) ont présenté leur rapport consacré à l'apprentissage de la lecture. Constatant des lacunes persistantes, voire de plus en plus affirmées, dans le domaine, ils ont émis quelques propositions.

Gutenberg : livre à lire en ligne, mais pas de téléchargement

Scribd est une plateforme de lecture numérique souvent décrite comme le « Netflix des livres ». Dans un communiqué du 9 mai, le service d’abonnement a « clarifié la manière dont ses données peuvent être utilisées par le biais d’une mise à jour de ses conditions d’utilisation ». La société y détaille en particulier son rapport aux solutions comme ChatGPT, accusées de piller les oeuvres de l'écrit.

Charles-Édouard Jeannet-Gris dit Le Corbusier avait plus d’une corde à son arc. Architecture, urbanisme, peinture, sculpture, mais aussi écriture, il était un digne représentant du mouvement moderne dans son ensemble. Pour autant, c’était aussi un original qui rendit un hommage tout particulier à Cervantès et… à son chien.

La loi est dure, mais elle s’applique à tous, y compris aux touristes. Deux habitants du Michigan risquent en effet une peine de prison de 93 jours, accompagnée d’une amende de 500 $, pour n’avoir pas rendu un livre à temps. Cathy et Melvin Duren, qui vivent à Tecumseh, avaient emprunté un ouvrage du Dr Seuss pour leur petite-fille, en juillet 2014, puis un autre en avril 2015. Heureusement, la justice veille au grain.

Une étude menée par Pew Research, et portant sur les habitudes de lecture des jeunes Américains annonce que les statistiques restent encourageantes pour le pays. L'étude porte sur les moins de 30 ans, avec quelques éléments assez intéressants. Plus de 88 % des citoyens ont lu un livre au cours de l'année passée, contre 79 % l'année passée. Satisfaisant, pour un combat à mener perpétuellement.

Un livre qui serait assez bon pour attirer l’attention et être volé... difficile d’avaler un argument pareil. Caleb Mason, fondateur de la maison d’édition hybride Publerati, envisage pourtant une approche très sensible. Selon lui, le « to steal test » représente une valeur forte, pour définir attirer l’attention, et mesurer le succès potentiel d’un ouvrage. Il s’appuie sur une expérience de sa vie de libraire, qui mérite le détour...