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Colette Fellous

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Littérature française

Le petit foulard de Marguerite D.

"C'est très simple, je voudrais retrouver le moment où soudain Marguerite s'est arrêtée de me parler et que tout s'est suspendu. Nous étions assises l'une en face de l'autre, Marguerite Duras et moi, un après-midi d'automne, chez elle, rue Saint-Benoît numéro 5, je portais un gilet en grosse laine rouge et blanc et un petit foulard de soie léopard tacheté noir et blanc. A un moment, et c'est celui-là précisément que je voudrais retrouver, elle m'a fixée, légèrement absente, la beauté de son visage, ses yeux bleus et purs, son air unique et souverain de Marguerite D. " Tu vois, j'étais exactement comme toi. Le même foulard, les mêmes couleurs, pareille. "Entre nous, sur la table, des feuilles de papier, un magnéto, des stylos, et le livre ouvert : Emily L. J'étais venue pour qu'elle me parle d'elle".

11/2023

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Littérature française

Amor

Venise. A la terrasse d'un petit bar de la via Garibaldi, elle décide d'écrire. C'est la même lettre qu'elle leur adresse à tous les trois. L'encre noire pour Joseph, l'encre violette pour Théo et la turquoise pour Gregor. Un improbable rendez-vous qu'elle leur fixe le même jour, au même endroit. Elle vit " dans la distraction ". Le passé, les lieux, les hommes apparaissent par bouffées. Ils se mêlent, se superposent, disparaissent. Comme s'il y avait un trou dans le temps. " Amor, elle les appelle. L'un ne va pas sans l'autre. Mais aucun d'entre eux ne le sait. Ils sont la même personne, leurs visages se confondent dans les branches. Ils ont le même corps, la même odeur, le même sexe. Cela non plus, ils ne le savent pas. Elle regarde la lagune, la forme de l'air, la matière du temps. Elle n'est plus pressée. Elle dit qu'ici, c'est son point d'arrivée. " Mais qui est Amor ? Seule Venise, guidée par la silhouette de Fortune dansant en plein ciel, au bout de la Dogana, pourra répondre.

09/1997

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Littérature française (poches)

Plein été

Dans ce roman, sous forme de récit intime, Colette Fellous nous entraîne dans un voyage à travers sa mémoire. Des gens, des lieux, des images, des odeurs surgissent, comme des indices, elle fait le voyage. Apparaîssent alors des paysages de tous points du monde, mais surtout de sa Tunisie natale. Une foule de personnage s'invite dans le roman : amis, amants, stars de cinéma, enfants, bêtes et objets. Avec au centre la figure du père et celle de la mère qui meurt en disant son amour à sa fille. Mais de Carthage à la Toscane, ce qui revient avant tout, c'est une célébration de l'été et une gourmandise de vivre, comme cette scène où des petites filles tunisiennes, à l'heure de la sieste, dans une villa à La Marsa, se mettent toutes nues pour jouer à l'amour.

05/2014

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Littérature française

Le petit casino

Chaque maison garde sa part d'invisible, aurait dit ma mère. Qui échappe, qui fuit sous les doigts et sous les plis de la mémoire. Seule l'odeur reste identique. On pousse la porte, on retrouve l'odeur. L'odeur et le temps. Ce temps très singulier qui ne se décline plus en années ni en secondes. Qui marche autrement. Il est presque immobile, intact. Il se tient avec grande élégance, il ne se mêle pas à nos balbutiements. Et pourtant, toujours fidèle. C'est avec lui qu'on a signé le pacte. On entre dans la maison, on le reconnaît immédiatement, on le touche, on sait qu'il n'a jamais quitté notre corps. Il ne compte pas les vies et les morts comme nous, gens du dehors, non, il garde les choses entières, comme elles sont apparues le premier jour. Sculptées pour toujours. La maison reste infinie, rouge sang.

03/1999

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Littérature française

Avenue de France

" C'est le roman d'un jour. Le roman d'un siècle, mesuré à un jour. Qui veut s'approcher des mariages, des fêtes, des naissances, des ruptures, des glissements politiques, des guerres, des langues oubliées, de la musique dans les maisons, des malentendus, des illusions, des taches de soleil, du battement des secondes, des scènes sans importance, d'un baiser dans l'après-midi, d'un corps qui tombe. Il veut caresser les échos et les répétitions d'un geste ou d'un prénom dans des familles qui ne se connaissent pas. C'est un roman qui nomme les carrefours, les angles, les croisements, les couloirs, les grilles d'immeubles, les escaliers, les portes cochères, les minuscules canaux, tout ce qui trace le cœur d'une ville. C'est un roman qui a six ans au début de la phrase et quatre-vingt-deux au bout de la ligne. Le ciel est rose, il fera chaud demain, les étourneaux se faufilent dans les ficus de l'Avenue, les hommes sont assis au fond des cafés, ils n'ont pas bougé depuis cent ans. C'est l'Avenue de France, à Tunis, en 1885, mais c'est aussi Paris, Place de la Nation, en 2001. "

08/2001

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Littérature française

Un amour de frère

Une sandale qui se prend dans un rail. Colette tombe. Le train de Tunis arrive. À la dernière seconde, elle parvient à ramper hors de la voie. Elle s’est crue morte… Cette forte émotion déclenche un tourbillon d’images, de souvenirs. C’est un vertige qui fait danser les lieux, les moments, les mots, les voix. En particulier, Colette revit et nous fait revivre les années 1967-1968, les hôtels, les chambres de bonnes, la Sorbonne, les petits métiers, le Festival d’Avignon. Paris, ses cafés, ses restos, ses cinémas de la Rive Gauche. Mais la figure dominante est son frère Georgy, diabétique dès l’enfance et qui mourut à 27 ans. Colette éprouve un immense amour pour lui, à cause de sa fragilité. « J’acceptais qu’il soit mon maître ». Jusqu’au jour où elle comprend qu’il est son mauvais génie. « Il aura été mon initiateur diabolique. […] J’aurais accepté de me vendre pour lui plaire et s’il avait vécu plus longtemps, il m’aurait poussé à le faire, il avait déjà essayé plusieurs fois, je n’aurais pas pu refuser ». On retrouve dans ce roman autobiographique Colette Fellous telle que le lecteur l’a aimée dans ses récits précédents, mais dans une tonalité riche d’une profondeur nouvelle, proche du tragique.

09/2011

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