Les DRM, de la chienlit, tout le monde s'accorde sur ce point, surtout du côté des consommateurs. Mesures de sécurité destinées à empêcher le piratage, le simple partage de fichiers ou même limiter le nombre de transferts possibles entre les périphériques de lecture, ces verrous sont peu appréciés du grand public.
Un petit malin, relate Ars Technica, de l'Institute of Electrical and Electronics Engineers (IEEE), pourrait avoir trouvé une solution alternative vraiment intéressante pour s'épargner ces cochonneries. Paul Sweazey a ainsi mis au point la Digital Personal Property, ou DPP. Le nouvel acronyme phare ? Probable. Pour une raison simple, le DPP pourrait devenir le chouchou du net : il faut le voler.
Cette solution se présente comme une tentative de hisser les médias numériques au même rang que des objets physiques. La comparaison donnée est simple : vous prêtez votre voiture à votre voisin. Vous pouvez lui laisser la conduire à diverses occasions, pour des durées différentes. La différence avec les DRM, c'est que vous laissez votre voiture en permanence devant chez vous, avec les clefs sur le contact et une grande pancarte : Prenez-moi !
À la différence que votre voiture équipée d'un DPP serait cryptée. Le fichier pourra être librement copié et distribué. Et toute personne à qui le cryptage sera donné pourra consulter le fichier, de sorte que le détenteur du fichier peut se créer un cercle de confiance, aussi large qu'il le souhaite, mais qui ne sera pas aussi vaste qu'une libre distribution sur le net d'un fichier craqué.
Un dossier crypté et une playkey
Deux éléments seront donc en jeu : un dossier et une playkey. Dans le dossier, on trouvera le fichier, ou l'ensemble de fichiers, crypté et qui peut être transmis librement. Sauf que sans la playkey, impossible de lire le fichier. Et cette dernière est remise à l'acheteur au moment où il se procure l'ebook, l'album ou la vidéo. En revanche, si le fichier peut être copié, la playkey peut être déplacée, mais pas copiée. Pour donner accès à votre playkey, c'est par le biais d'un lien vers la playkey.
La solution idéale : pas d'inscription en ligne, pas d'authentification et une confiance faite au consommateur... et surtout la possibilité de revendre son fichier, puisqu'accompagné de la clef... Un système à suivre, assurément.
