Donald Trump, le candidat du chaos

Une semaine après son envoi au Congrès américain, la proposition de budget du président Donald Trump fait encore parler d'elle : elle atteint les 4,75 trillions $, soit 4000 milliards de dollars et des poussières, un record. Sans surprise, le budget militaire est renforcé tandis que 8,6 milliards $ sont destinés à la construction d'un mur entre les États-Unis et le Mexique. Le plan budgétaire propose la réduction de dépenses sociales, notamment celles destinées à renforcer les budgets des bibliothèques.

Tyran autocrate, véhiculant un discours de haine, ennemi de la liberté d’expression, prompt à déverser des tombereaux d’infox... Le portrait de Donald Trump, président des États-Unis ne manque pas de panache. Selon l’organisation PEN American Center, qui défend la liberté, tout cela méritait une plainte et des poursuites en justice.

Chez Marvel, on a de l’humour, et on ne se prive pas de le faire savoir : dans le dernier volume de Spider-Gwen, un nouveau supervillain vient de faire son apparition : MODAAK, pour Mental Organism Designed As America's King. Or, ce personnage a tout de même quelque chose d’assez étrangement ressemblant avec Donald Trump. Et surtout, ses intentions sont de détruire le monde... Oups !

Accusé de viol et de diffamation par E. Jean Carroll, une autrice et journaliste américaine, Donald Trump a tenté d'obtenir le classement sans suite de la plainte pour ce dernier fait. La justice lui a toutefois rappelé que des propos publiés sur son réseau social Truth Social ne pouvaient être qualifiés d'« informations sur une procédure en cours ».

Donald Trump, reconnu coupable d'agression sexuelle de l'autrice E. Jean Carroll par un jury en mai dernier, avait immédiatement fait appel de la décision. Ce mardi 27 juin, l'ex-président a porté plainte contre Carroll, l'accusant de diffamation.

Khizr Khan est le père d’un soldat américain musulman, qui est décédé en Irak. Il est devenu le symbole de la résistance contre la bêtise de Donald Trump, après que le candidat républicain s’en soit pris à la famille du soldat tout entière. Définitivement, l’homme d’affaires a le don de la polémique...

Pourtant à majorité conservatrice, la Cour suprême a adressé, ce jeudi 13 octobre, une fin de non-recevoir au recours formulé par Donald Trump et ses avocats. Les enquêteurs du ministère de la Justice et du FBI consulteront donc les documents classés secret défense trouvés à Mar-a-Lago, une des résidences de l'ex-président.

Étant donné l’impopularité de Donald Trump dans l’ensemble de la profession du livre, difficile de croire que l’homme est un féru de lectures. Le 45e POTUS – President of the United States – a une bibliothèque de tweets impressionnante. Mais si l’on parle de bouquins, ça devient rapidement désertique.

Dans une apparition sur la chaîne télévisée américaine Fox News jeudi dernier, Donald Trump avait déclaré qu’il était impossible de faire confiance à Amazon, car l’entreprise n’honorait pas ses engagements, et ne payait pas ses impôts. Le magnat de l’immobilier a également soutenu que Jeff Bezos, le grand patron d’Amazon, manipulait le journal The Washington Post comme un jouet (racheté en 2013 par Jeff Bezos pour la somme de 250 millions $). Des critiques auxquelles le principal intéressé s’est empressé de répondre.

Donald Trump ne peut pas s’en empêcher : quand il ouvre la bouche, c’est pour asséner une ânerie désarmante, tant il croit dur comme fer à la vérité de ce qu’il énonce. Et c’est ce qui fait sa force aux États-Unis, l’arrogante certitude que, même quand il ment, c’est vrai. 

Le nouveau président des États-Unis aura été raillé par les écrivains, moqués par les dessinateurs, hué par la foule, méprisé par les artistes, dénoncé pour ses propos sexistes, ses relations étonnantes avec la Russe, et on en passe et on en oublie. Twittos invétéré et compulsif, il s’apprête ce jour à prendre ses quartiers à la Maison Blanche.

Keisuker Itagaki, auteur du manga Baki The Grappler a pris l’habitude d’intégrer dans son manga les nouveaux présidents américains. Après George W. Bush et Barack Obama, c’est au tour de Donald Trump de devenir personnage depuis le 24 novembre.

Début avril, l’ex-vice-président des États-Unis, Mike Pence, concluait un contrat entre 3 et 4 millions de dollars avec la maison d’édition Simon & Schuster. Cet accord entre un proche de Trump et l’éditeur américain a indigné une partie des salariés du groupe éditorial qui s'est lancée dans une campagne contre la publication de ses futurs textes. Au total, ce sont plus de 200 employés qui appellent à la fin des accords entre la maison et les membres de l’administration Trump.

On a vu Donald Trump maintes fois grimé comme un super vilain de comics. Mieux : il avait eu droit à son propre personnage de méchant pour dénoncer un comportement violent et erratique. Mais que les Avengers prennent fait et cause pour Joe Biden, voici qui mêle étrangement fiction et réalité. 

L’acuité politique des Simpson dépasse parfois — voire souvent — les intentions de leurs créateurs. Au lendemain d’un débat *sans commentaire* entre Joe Biden et Donald Trump, voici que la famille du 742 Evergreen Terrace à Springfield jaillit. Et plus particulièrement, le fameux grand-père, Abraham, qui emballe les réseaux. 

Les élections américaines battent leur plein, et Marvel s'en mêle. L'éditeur de comics vient de relayer la candidature de Loki, frère adoptif de Thor et, accessoirement, un de ses ennemis jurés. Howard the Duck, un autre personnage Marvel, avait déjà tenté de relever le pari, mais face à Donald Trump, le personnage créé par Stan Lee, Larry Lieber et Jack Kirby semble avoir toutes ses chances.

Le ridicule de la situation n’a pas encore déstabilisé le candidat républicain, pourtant, l’Amérique se bidonne. Donals Trump est devenu, sous la plume d’Elijah Daniel, le héros d’un roman érotique, Trump Temptations : The Billionaire & The Bellboy. Autopublié, comme il se doit, l’ouvrage suscite l’hilarité et se positionne désormais dans les tops de ventes. 

Il ne faut pas perdre de vue les choses importantes : le comportement de Trump pour devenir Président of the United States, ou POTUS, n’a rien de bien différent avec celui du business man. Dans une célèbre interview de 1987, on lui demandait qui était son auteur favori. La réponse est à la hauteur de tout ce que l’on peut redouter. Vive les archives, et leur capacité de mémoire...

Début juillet, Donald Trump Jr. présentait son nouveau livre, intitulé Liberal Privilege. Malheureusement pour lui, l’ouvrage autopublié comportait des fautes dès le sous-titre. Après avoir été copieusement moqué sur les réseaux sociaux, Junior a discrètement revu sa couverture pour une seconde présentation, avec un succès mitigé. 

Quand le maître de l’horreur annonce qu’il a une nouvelle idée terrifiante de roman, on a tendance à l’écouter. Et surtout quand il déroule publiquement son projet sur Twitter. Et en effet, Stephen King s’est fait fort hier d’exposer sur la toile ce truc qui semble lui démanger le clavier.

Le public est toujours soucieux des lectures de ses élites. Et dans le cas de Donald Trump, les électeurs américains découvrent chaque jour avec stupeur, le désintérêt présidentiel pour les livres. Pour la Saint-Valentin, un mouvement de soutien se déclenche : Enterrer la Maison Blanche sous les livres. Pas mal.

Il va falloir s’y faire : dans quelques semaines, Donald Trump sera le 45e président des États-Unis, battant Hilary Clinton. Si son premier discours se voulait rassembleur, et tourné vers l’ensemble du pays, les propos anciens ne sont pour autant pas oubliés. 

Art Spiegelman, l'auteur de la célèbre bande dessinée Maus, n'a rien contre les comics et les super-héros : au contraire, il avait écrit avec plaisir l'introduction d'un ouvrage consacré à l'histoire de Marvel, publié par The Folio Society. Mais une référence à Donald Trump, comparé au méchant Crâne rouge, a valu à son texte, d'après Spiegelman, un exercice de censure en bonne et due forme de la part de la Maison des Idées.

La manie du président commence à inquiéter, outre-Atlantique : pour la deuxième fois en moins d'un an, Donald Trump a tenté d'intimider un éditeur pour empêcher la publication d'un livre qui révèle plusieurs informations à son sujet. Unhinged : An Insider’s Account of the Trump White House, signé par une ancienne collaboratrice, Omarosa Manigault-Newman, était cette fois dans son viseur.

Connu pour ses positions anti-Trump, l’auteur de La frontière (trad. Jean Esch) frappe un nouveau coup contre le futur ex-président des États-Unis. « Je propose cette vidéo comme preuve dans la procédure de destitution de Donald Trump », lance-t-il sur les réseaux. Et, de fait, les images des émeutes survenues au Capitole laissent songeur. 

Il est assez vulgaire, probablement porté par des idéaux racistes, et il reste un homme d’affaires dont les manœuvres laissent dubitatifs. Et au cours de l’une de ses interventions dans les meetings de campagne, Donald Tump s’est lancé dans un autre de ses plaidoyers, fustigeant cette fois l’un des entrepreneurs les plus en vue aux États-Unis. 

Sorti le 7 décembre dernier, le livre de Donald Trump, Our Journey Together (Notre voyage ensemble), poursuit son propre voyage. Dans cet ouvrage autoédité, l'ancien président des États-Unis narre son expérience de chef d'État et les relations qu'il a pu entretenir avec les personnages influents du monde, photos à l'appui. Commercialisé au prix élevé de 74,99 $ (65 €), ou 230 $ (environ 200 €) pour une édition dédicacée, l'oeuvre aurait déjà rapporté, en seulement deux mois, près de 20 millions $ (17,5 millions €)...

Penguin Press a annoncé ce 1er mars l’association entre l’écrivain Kurt Andersen et l’acteur Alec Baldwin pour l’écriture et la version audio du livre You Can’t Spell America Without me : The Really Tremendous Inside Story of my Fantastic First Year as President Donald J. Trump.

Fire and Fury : Inside the Trump White House (Le Feu et la Fureur : dans la Maison-Blanche de Trump), le livre critique sur les deux premiers mois de Donald Trump, en plus d'être un succès d'édition, devient une mine commerciale profitable : le récit de Michael Wolff va être adapté en série. 

Dans sa volonté de nuire à Joe Biden pour les prochaines élections présidentielles, Donald Trump a sollicité Junior pour l’aider. Avec un livre corrosif, et autopublié, le petit a manqué de se prendre les pieds dans le tapis. Mais pourquoi Liberal Privileges n’a-t-il pas eu recours aux outils classiques de l’édition ?