Hannah Grace

Les journaux et magazines tirent la langue et comme dirait certains, Internet m'a tuer. Ou peu s'en faut. Mais au secours de leur agonie pourraient se profiler les nouveaux modèles de lecteurs, avec un écran plus grand, un abonnement, comme le souhaitait Rupert Murdoch, de New Corp, et des fonctionnalités sympathiques. L'arrivée d'un modèle de 10 pouces chez Amazon est un signe avant-coureur dans le domaine...

Mais bien sûr, si l'on a évoqué l'offre du New York Times, déjà partenaire d'Amazon, d'autres pourraient suivre. Ce n'est d'ailleurs pas faute de comprendre à quel point les coûts sont moindres pour un magazine diffusé sur un lecteur, en regard des dépenses pour un magazine papier.

Au Financial Times, on se pose la question et l'on regarde avec beaucoup d'intérêt l'arrivée de ces machines. Leur écran, c'est leur atout : parce qu'il a la taille d'une feuille de journal, qu'il promet un confort de lecture supérieur à celui d'un téléphone portable... Bref, on lorgne avec envie. Grande, voire énorme envie.

Revenus publicitaires et nouveaux modèles économiques

La baisse des revenus publicitaires, il faut la compenser : l'abonnement pour un site internet, c'est possible, mais encore trop compliqué. Tout ce qu'Internet touche, il le rend gratuit. Alors, coupler une offre avec une machine de lecture dédiée pas trop chère et la fidélisation d'un client qui s'abonne au mois... D'autant que les mises à jour, grâce au Kindle se font systématiquement, et sans que l'utilisateur ne touche à rien. Le bonheur !

Reste toujours le problème de la couleur. Cela touche plus facilement les magazines que les journaux, mais enfin, le manque est palpable. Et celui du tarif. De ce côté, Plastic Logic a déclaré qu'il opterait pour une approche ouverte et que la moitié des rédactions passant par eux pourront traiter directement avec les lecteurs pour fixer des tarifs eux-mêmes.

Des acteurs, qui se multiplient

Kindle, Logic Reader... et puis prochainement Apple dans la course ? Bientôt, on aura plus de choix dans les supports que dans les contenus ? Le seul problème pour la presse, c'est de proposer un outil efficace dès maintenant : cinq ans auparavant, on n'imaginait pas une telle situation et aujourd'hui il faut courir après le consommateur pour lui proposer des instruments qui restent rudimentaires. Et les journaux pourraient souffrir plus encore de cette situation, parce que la technologie n'est pas prête à prendre le relais.

Le livre a encore quelques années devant lui, et la transition se déroulera probablement plus simplement. C'est en tout cas à espérer.

Le 6 janvier prochain, la médiathèque d'Issy-les-Moulineaux va lancer une grande campagne auprès de ses 13.000 usagers en organisant le prêt dans les mêmes conditions qu'un document classique (24 jours) de lecteurs ebook, avec pour partenaire Le MOTif.

Expérimenter la lecture numérique

En tout, 19 lecteurs ebook seront disponibles, avec 4 en présentation sous verre et 15 donc destinés au prêt. Sony et Bookeen ont été sollicités pour cette aventure, puisque les usagers pourront emprunter un PRS-505, un Cybook Gen3 ou encore le petit dernier, l'Opus, qui lui supporte l'ePub.

La totalité des lecteurs sera préchargée avec une sélection de 200 ouvrages libres de droit nous explique David Liziard, directeur de la médiathèque. « Nous avons réalisé un classement par thème, policier, science-fiction, etc., pour que les personnes puissent mieux s'y retrouver, et surtout sélectionné les livres », insiste-t-il. Un passage important, pour tester au mieux cette nouvelle manière de lire.

Mais alors, une offre de téléchargement pour l'emprunt d'ebooks a-t-elle été envisagée ? « Non, nous ne nous sommes pas concentrés sur ce point. Pour le moment, il est juste prévu de mettre à disposition les liseuses et donner l'occasion de se familiariser avec elles. » L'idée est donc de susciter l'intérêt des usagers et de les confronter avec ces machines dont la presse parle de plus en plus.

19 lecteurs ebook et des volontaires

Dix-neuf lecteurs, achetés grâce au budget municipal, pour moins de 5000 €. «Notre initiative reste une première, même si d'autres expérimentations ont eu lieu, que ce soit à la Bibliothèque universitaire d'Angers ou à la BPI. Mais nous sommes la première médiathèque municipales à offrir le prêt dans les conditions habituelles d'un document. » Bon, manifestement, il aura fallu se fournir chez la FNAC pour assurer la quantité de Sony Reader, mais au moins sont-ils là.

Pour encadrer les personnes qui viendront découvrir ce service, une quinzaine de bibliothécaires volontaires se sont au préalable frottés aux choses. En outre, un présentoir sera disponible pour manipuler sans avoir à emprunter et on pourra toujours venir prendre des informations directement au bureau des renseignements.

Piratage et suivi

Mais quid de la problématique du piratage ? « Nous ne communiquerons pas particulièrement sur ce sujet. Dans les clauses d'utilisation, nous mentionnerons simplement que l'on doit rendre la liseuse avec son contenu initial. » Solution simple, en effet.

Par la suite, et dans le cadre de leur partenariat avec le MOTif, un questionnaire sera remis pour découvrir les impressions des cobayes. Une mention devrait également apparaître sur le site de la ville d'Issy, avec quelques éléments de question réponse. On attendra le 6 janvier pour en savoir encore un peu plus...

Acadomia, leader dans le soutien scolaire à domicile, et la Fnac s’associent pour proposer des coffrets permettant aux familles de mieux répondre aux besoins de leurs enfants. Ce n’est là qu’un premier pas dans la construction d’un partenariat de première importance entre les deux groupes.

Ainsi, la Fnac de Rouen va bien plus loin en accueillant entre ses murs un espace Acadomia où des conseillers pédagogiques répondront aux attentes des parents. Les six coffrets uniques sont présentés comme une « innovation pédagogique » par les deux partenaires. Ils proposeront la correction du cahier de vacances, de l’aide méthodologique, des révisions pour les examens… Chaque coffret a une durée de validité d’un an. En voici le détail :

Analyser et corriger les cahiers de vacances des enfants ! Les résultats permettront de connaitre les points forts et les axes d’amélioration pour aborder une nouvelle année scolaire sereinement.
Le coffret contient une enveloppe pré-timbrée format A4 permettant d’y insérer le cahier de vacances rempli, pour en faire la correction et le bilan personnalisé
Niveau : primaire, collège
Matières : multi-matières pour les primaires ; uniquement les cahiers de vacances mono-matière (français, maths ou anglais) pour les collégiens
Prix : 12€

Mieux apprendre :
Construit en deux temps forts, ce coffret propose d’identifier les difficultés en effectuant une évaluation précise du niveau de l’enfant dans une matière et de repérer la mémoire la plus développée grâce à un test élaboré par un psychothérapeute spécialisé.
Niveau : collège, lycée
Matières : toutes les matières des évaluations
Modalités : en ligne
Prix : 1 évaluation + 1 test mémoire = 40€

Prof p@rticulier :
Parce que les élèves ont souvent besoin d’une réponse rapide et précise, Acadomia propose de joindre à tout moment un enseignant sur le site AcadomiaOnLine.fr.
Niveau : élève de la sixième à la terminale
Matières : français, anglais, maths, physique-chimie
Modalités : en ligne
Prix : 2h05 de communication à 70€

Bien préparer...son Bac :
Acadomia accompagne les futurs bacheliers dans leurs révisions en les aidants à perfectionner leurs méthodes de travail durant un stage collectif de 6h.
Niveau : lycéen
Matière : méthodologie
Modalités : en agence
Prix : 99€

L’Anglais Easy :
Parce que l’anglais est la langue internationale, Acadomia aidera le collégien ou lycéen durant un stage de 10h à développer son aisance orale, enrichir son vocabulaire et consolider ses bases linguistiques.
Niveau : collégiens, lycéens
Matière : anglais
Modalités : en agence pendant les vacances scolaires
Prix : 190€

Entraînement TOEIC® / TOEFL® :
Pour que les étudiants obtiennent ces précieuses certifications internationales, Acadomia a initié un entrainement intensif de 13 à 15h à ces tests d’anglais nécessaires et reconnus. Pièges à éviter, réflexes à corriger ... toutes les clés seront données pour être le plus performant le jour de l’épreuve.
Niveau : études supérieures
Matière : anglais
Modalités : en agence
Prix : 290€

Montpellier Aglomération poursuit sa politique de « mise en place d'un réseau modernisé de médiathèques » avec l'inauguration le 11 février de son 11e établissement, la médiathèque Albert Camus à Clapiers.

Elle a été « conçue de plain-pied » pour permettre un accès simplifié aux personnes à mobilité réduite et couvre 1 200 m², indique un communiqué de Montpellier Aglomération. Toujours au niveau de la conception, on notera un effort en faveur de l'environnement avec l'implantation de panneaux solaires à cellules photovoltaïques qui devraient permettre de revendre 36 400 kWh par an à EDF. De plus l'accent a été mis sur l'isolation et sur la luminosité naturelle (notamment grâce à un patio) pour éviter les pertes d'énergies.

L'établissement sera animé par 10 personnes (une bibliothécaire, trois assistants de conservation et six adjoints du patrimoine). À l'intérieur 6 grands espaces ont été aménagés :

On pourra trouver dans la médiathèque 23 postes d'accès à internet disséminés dans tout l'établissement. Pour se repérer une signalétique efficace a été réalisée par le plasticien Hervé Mangani. tous les espaces s'articulent autour d'un patio lumineux. Les plans de la médiathèque ont été réalisés par l'agence DLM Architectes et Urbanistes.

Au niveau, de la collection d'ouvrages de la médiathèque on trouvera 19 000 documents en prêt soit 5 000 livres jeunesse (incluant romans, albums et documentaires), 7 300 livres adultes (romans et documentaires), 2 500 BD (adultes et jeunesse), 3 000 CD et 1 200 DVD. On pourra aussi consulter 97 quotidiens et revues.

Le budget pour la réalisation de cette médiathèque a été de 4 980 000 euros financés pour plus de la moitié par Montpellier Agglomération à hauteur de 2 588 969 euros, par l'État via la DRAC à hauteur de 872 272 euros, par le département de l'Hérault (709 459 euros), par la Région Languedoc-Roussillon (600 000 euros) et la commune de Clapiers (209 300 euros).

Le Syndicat national de l'édition vient de délivrer un ensemble de réflexions concernant le livre numérique : comme l'on peut s'en douter, toutes ne vont pas dans le sens de ce qu'attendent, ou sont en droit d'attendre, les futurs lecteurs de demain...

Dans un souci de transparence, le SNE détaille tout d'abord le prix d'un livre papier, pour démontrer que la valeur d'un livre numérique n'est pas naturellement moins onéreuse. Nous vous invitons à découvrir ce découpage à cette adresse ; ce qui intéressera le curieux, c'est de comprendre « les nouveaux coûts qui apparaissent avec le numérique ».

Conversion des fichiers ou numérisation, stockage, sécurisation et défense contre le piratage (mais pourquoi mettre des DRM onéreux dans ce cas ?), nouveaux contrats pour les auteurs, sont ainsi évoqués. De même pour la diffusion-distribution, une nouvelle stratégie est à mettre en place. Voilà de quoi solidement ancrer les éditeurs dans leur peur du numérique, et les conforter dans l'idée qu'il sera plus long et pénible presque d'aborder ce marché pourtant futur.

Le numérique aussi cher que le papier

Car selon le SNE, tous ces nouveaux coûts « compensent peu ou prou la disparition des coûts liés au papier », d'autant que l'ebook ne bénéficie pas encore d'une TVA à) 5,5 % comme le pbook. Hervé Gaymard l'avait dit : la baisse de la TVA, d'accord, mais on n'y est pas encore.

Mais vient alors le coup de grâce : « Enfin, d’aucuns estiment que le prix du livre numérique devrait être inférieur de 30 % à celui du livre papier. Or, il serait absurde de vouloir définir a priori un différentiel de prix entre livre numérique et livre papier. » Ce qui serait réellement absurde, c'est de tenter de faire croire que l'on ne peut pas faire accélérer la validation d'une TVA réduite pour l'ebook. De même que le consommateur qui achète ses fichiers musicaux sur iTunes sait depuis un moment que le support CD est plus cher que le fichier numérique...

Les écueils du jour

Cet argument fut tenté en son temps par les majors, qui se sont prix un camouflet de la part du grand public. Et les détenteurs de Sony Reader on également apporté leur contribution à ce débat en estimant que l'ebook vendu 40 % moins cher que le pbook les conduirait à l'achat du livre. Il n'est donc plus dans les mains du SNE de déterminer si oui ou non le prix du livre numérique doit ou ne doit pas être moins cher : la réalité a déjà rattrapé cette question. Le livre numérique sera moins cher, sinon, il ne sera pas.

Mais seuls les acharnés verront dans les propos du syndicat une tentative discrète de lobbying...

Organisé en partenariat avec la Ville de Rouen, cette cinquième édition du Salon Studyrama des Etudes Supérieures est là pour guider les élèves qui se trouvent cette année en terminale. Sur les 10.000 présents en Haute Normandie, une grande majorité s’apprête à intégrer des études supérieures. Reste encore à savoir lesquelles…

Ce salon leur permettra de s’informer sur les diverses possibilités d’orientation, de réorientation ou encore de poursuite d’études qui s’offrent à eux. Par exemple, quelle orientation choisir après le Bac ? Comment intégrer une école après un Bac + 2 ? Choisir entre des études courtes ou longues ? Comment bien s’orienter dans le système LMD ?

De nombreux établissements publics et privés représentant plus d’une centaine de formations seront au rendez-vous pour renseigner, conseiller et guider les visiteurs vers des cursus adaptés à leur niveau d’études et leur spécialisation.

Ces organismes, régionaux et venant de toute la France, présenteront leurs formations supérieures et les métiers qui y sont liés, dans de nombreux secteurs : le commerce, les sciences et techniques, la banque-finance, le transport et la logistique…

Nouveauté cette année : des conférences seront organisées tout au long de la journée. A cette occasion, les visiteurs pourront échanger avec les professionnels sur les grandes thématiques de l’orientation.

La vie étudiante aura également sa place sur le salon grâce à la présence du Centre Régional d’Information Jeunesse (CRIJ) et de l’Espace Etudiant Rouennais, qui informeront les jeunes sur tous les sujets qui les intéressent : leurs études, le choix d’un métier, leur vie pratique, mais aussi leurs droits, leur santé et leurs loisirs.

Les professionnels de l’AFIJ (Association pour Faciliter l’Insertion professionnelle des Jeunes diplômés) répondront à toutes les questions relatives à l’entrée dans la vie active : les véritables débouchés des filières, les secteurs qui recrutent, les étapes du recrutement...

Une librairie sera également mise en place.

5ème Salon Studyrama des Etudes Supérieures de Rouen
Le 29/11/08 de 10h à 18h
Parc Expo de l’Agglo. de Rouen (Hall 4)
48 avenue des Canadiens
Entrée gratuite
Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site Studyrama.

L'organisme Internet Archive dispose d'une gigantesque quantité de sites Web ainsi que de fichiers numériques, et à ce titre peut être considéré comme une bibliothèque assez inhabituelle. Sauf que de par son adhésion aux principes de la corporation, elle en est une de fait.

Et c'est à ce titre qu'elle vient de remporter un certain succès contre la National Security Letter, dérivé funeste du Patriot Act, qui donne accès aux informations détenues par les bibliothèques, justement. Pour Brewster Kahle, d’Internet Archive, « c'est un succès qui permettra aux autres de comprendre que l'on peut lutter contre ce machin. » Un machin contre lequel se bat l'industrie du livre depuis un moment, allant jusqu'à réclamer son retrait.

Internet Archive remettait en effet en question la constitutionnalité de la NSL, avec pour appui l'American Civil Liberties Union Foundation ainsi que l'Electronic Frontier Foundation. Dans son plaidoyer, IA estimait que cette NSL violait les 1er et 5e amendements en ce qu'elle touche au secret et à la liberté des personnes. L'affaire, jugée par la Cour fédérale de San Francisco, suite au vote de la loi en novembre dernier, a mené le FBI à retirer sa lettre et suspendre son application le temps que tous les points délicats soient réglés.

Patriot Act et NSL

Historiquement, la NSL fut promulguée par le Congrès en 1986, le Patriot Act de 2001 a permis au FBI d'élargir son champ d'action. Ensuite elle connut en 2006 une autre modification qui offrait, sans contrôle judiciaire ni l'intervention d'un tribunal, d'obtenir des informations liées à un compte d'abonné à une bibliothèque par exemple. L'Angleterre doit actuellement faire face à un projet de loi identique pour ses propres établissements.

Dans ce cas de figure, le FBI pouvait obtenir pléthore de renseignements, allant du nom, adresse aux éléments empruntés, et même accès aux courriers électroniques. Une chose horrible estime Kahle. Pour lui, les bibliothèques doivent protéger les droits de leurs clients et en tant que membre de l'ALA, Internet Archive pouvait tout à fait être soumis à ce régime. Cependant, il a été démontré qu’IA n'est pas un fournisseur ni un prestataire de services de communication, et qu'il ne conserve pas les adresses IP des personnes. Auquel cas, ces documents ne peuvent pas être fournis... Logique.

Le FBI se défile sans grâce

John Miller, directeur des affaires publiques pour le FBI a pourtant jeter un peu d'huile sur le feu : pour lui la demande d'information formulée par le Bureau entrait dans le cadre d'une enquête visant la sécurité nationale. Internet Archive a présenté les documents nécessaires, a-t-il estimé, aussi n'est-il plus nécessaire d'en demander davantage. On appréciera la pirouette.

La suite de Trainspotting! Qui l’eut cru ? Suite du premier tome culte, on imagine ensuite au film de Dany Boyle évidemment. Comment oublier! Une ambiance particulière, quelque peu malsaine, une description du quotidien écossaise entre Édimbourg et Glasgow, Irvine Welsh nous conte la suite des aventures des quatre amis d’enfance : Renton, Sick Boy, Spud et Begbie.

Quel plaisir de les retrouver une dizaine d’années après le premier choc de leur séparation ! Après les avoir tous trahis, Renton a quitté sa terre natale avec ses gains. Les trois autres sont restés à Leith. De retour de Londres, Sick Boy continue ses combines minables, Spud semble toujours enfermé dans la spirale morbide des drogues en tout genre, quant à Begbie, il purge sa peine en prison pour meurtre. Seul Renton semble avoir réussi: une petite amie, une boîte de nuit managée avec un ami à Amsterdam. Ses excès semblent bien loin derrière lui.

Pendant que Begbie ne pense qu’à se venger de Renton et que Spud se lance dans l’écriture, Sick Boy a un projet encore plus fou: réussir dans un domaine lui étant inconnu jusqu’alors, la pornographie. Entre ces quatre compères, un nouveau jeu de défi, de stratégies et de trahison va se jouer. Renton en sortira-t-il encore gagnant?

Entrer dans l’histoire d'Irvin Welsh est quelque peu ardue. Un vocabulaire très familier, une multitude de personnages et une narration parfois lourde font qu’il est très facile de s’y perdre. Toutefois, cet étrange sentiment est très vite dissipé par une construction en trois points autour du porno : Amateur, Porno et Show. L’envie d’en savoir plus, une petite pointe de voyeurisme peut-être, font du livre un petit chef-d'oeuvre dans son genre.

Du côté de la narration, l’intérêt réside dans les points de vue multiples, partagés entre les principaux protagonistes. Grâce à ce stratagème, Irvine Welsh réussit à poser le portrait d’une Écosse fière qui cherche à se trouver une voie vis-à-vis de la monarchie britannique. L’atmosphère lourde de la misère se fait toujours aussi présente. Une nouvelle génération semble prête à prendre le relais de nos vieux compères. Les questions existentielles se font d’autant plus pressantes que nos quatre amis prennent de l’âge.

À noter une fois de plus, L’édition du Diable Vauvert est désormais celle avec qui il faut compter. C’est un véritable plaisir de lire sur ce format. La qualité est mise sur la présentation et le format. Rappelons aussi, à toutes fins utiles que le préquel de Trainspotting est actuellement sur le plan de travail d'Irvin....