petit rapporteur dessinateur

Dans la tumultueuse vie lycéenne ultra-connectée se trouve Lucy Vacarro une jeune fille sans histoire, un peu gothique, un peu geek qui compte ses amis avec les doigts d'une main : Ellie, sa meilleure amie (avec deux mamans) toujours accompagnée de son petit ami Cole (musicien d'un groupe de rock), et Griffin (la super copine à qui on ne peut rien confier car elle est aussi frivole que sa langue est déliée) !

Et puis il y a la célébrissime Jayla Love, une soeur exubérante qui n'est peut-être pas l'amie dont on peut rêver mais dont les aventures télévisuelles qu'elle incarne sous le nom d'Angelica Darling placent sous le feu des projecteurs... D'ailleurs ce n'est pas sans lui déplaire ! Jayla Love semble davantage porter son attention sur la réputation que lui confère la médiasphère et sur les likes obtenus à ses vidéos et photos postées sur les réseaux sociaux que sur sa petite soeur Lucy.

Mais voilà qu'au soir du bal de promo, le destin semble vouloir faire de la petite vie tranquille de Lucy Vacarro un enfer sur terre.
Des photos compromettantes et sorties de leur contexte font irruptions sur facebook, menaçant non seulement les rares amitiés de Lucy mais aussi sa scolarité !

Tout le lycée en a après elle et même les groupes organisés de nerds anti-connectivité sont sur son dos, ce qui monte jusqu'aux oreilles de la principale Zeff alourdissant les problèmes de Lucy.

, roman young adult traite d'un phénomène social caractéristique du XXIe siècle : les réseaux sociaux, et plus particulièrement l'ampleur qu'ont ces plateformes sociales sur la vie de nos adolescents. Sarah Ockler nous invite à nous interroger autour de la question suivante, formulée autrement dans le roman : est-ce la société qui façonne ces outils technologiques ou ceux-ci nous asservissent au point de détraquer nos relations sociales ? Lucy Vacarro, son personnage principal, en fait l'expérience grâce à ce roman qui nous plonge au cœur du cyber harcèlement et nous met en garde face à nos attentes placées au sein de la technologie.

Comme l'écrit Sarah Ockler « lorsqu'on est sous le feu des projecteurs. Que l'on soit une célébrité ou non, on ne choisit pas ce qu'ils éclairent – le bon ou le moins bon, le vrai ou le faux ».

C'est dans la journée de lundi que les ont nommé les livres jeunesse dans différentes catégories pour participer au fameux prix éponyme.

Appelé plus communément le prix Goncourt de la littérature jeunesse, le prix Sorcières est remis par l'Association des librairies spécialisée jeunesse et L'association des bibliothécaires de France.

Six catégories : Album tout petits,  Album, Premières lectures, Roman junior, Documentaire, Ado. Cinq ouvrages par catégorie.

Albums tout petits :

Je veux voler- A. Louchard - Éd. Seuil Jeunesse

Beau et bon- J. Baer - Éd. Hélium

Ab & Cé - M. Maudet - Éd. l'école des loisirs

Animaux - J. Fischer - Éd. Les Grandes Personnes

Pomme, pomme, pomme - C. Dreyfuss - Éd. Thierry Magnier

Album :

La Forêt invisible - J. Woignier - Éd. MeMo

Yasuké - F. Marais - Éd. Les fourmis rouges

L'Ours qui n'était pas là- O. Lavie, W. Erlbruch - Éd. La Joie de Lire

Le Corbeau et le fromage : Fable à ma fontaine- D. Descamps - Éd. Les Grandes Personnes

Regarde en haut - Jin-Ho Jung - Éd. Rue du Monde 

Première lecture :

L'Arbragan - J. Goldstyn - Éd. La Pastèque

Le Petit chaperon rouge n'a pas tout vu - M. Ferreiro - Éd. Gallimard Jeunesse

La Valise rose - S. Morgenstern, S. Bloch - Éd. Gallimard Jeunesse

Les Farfelus - M. Tanco - Éd. Les fourmis rouges

Une journée avec Mousse - C. Lebourg - Éd. l'école des loisirs

Roman junior :

Le Seul et unique Ivan - K. Appelgate, P. Castelao - Éd. Seuil Jeunesse

Seul avec mon chien- B. Masini - Éd. La Joie de Lire

Le Mystère de Lucy Lost - M. Morpurgo - Éd. Gallimard Jeunesse 

Trois exploits de Till l'espiègle - P. Lechermeier, G. Dorémus - Éd. Les fourmis rouges

De cape et de mots - F. Vesco, C. Gastaut - Éd. Didier Jeunesse

Documentaire :

L'Âme des samouraïs - G. Maincent, C. Merlin - Éd. Actes Sud Junior

La Vie en design - C. Delavaux, S. Kiehl - Éd. Actes Sud Junior

Le Zizi des mots - E. Brami, Fred L. - Éd. Talents hauts

Cité Babel - P. Hédelin, G. Duhazé - Éd. des Éléphants

Chouette ou hibou?- E. Strack, G. Plantevin - Éd. Gallimard Jeunesse

Roman ado :

Comme un feu furieux - M. Chartres - Éd. l'école des loisirs

Les Petites reines - C. Beauvais - Éd. Sarbacane

La Pyramide des besoins humains - C. Solé - Éd. l'école des loisirs

Ses griffes et ses crocs- M. Robin - Éd. Actes Sud Junior

À samedi ! - H. Ben Kemoun, Zaü - Éd. Rue du Monde

Le renard de Kimiko aux éditions l'école des loisirs est un livre Pop up coloré, plein de tendresse et de douceur.

Un renard farceur qui s'amuse avec son amie Mona dans un univers coloré... Un livre Popup tendre et soigné.

Ne fermez pas cette fenêtre Pop up !!

Le renard de Kimiko est un livre très tendre tout en couleurs avec des images et des animations très bien mises en scène. Léonard le renard entraîne les petits dans un monde plein de poésie. Les petites languettes et les fenêtres permettent à l'enfant de donner vie aux personnages et faire prendre vie à l'histoire.

Ce livre tout en relief est très bien orchestré. Les enfants se retrouveront facilement derrière les traits de ce renard taquin. Le texte est simple et en harmonie avec les illustrations et l'aspect général de l'ouvrage.

Kimiko une illustratrice de talent au service des petits bouts

Kimiko a fait un très joli travail sur ce petit livre. Les couleurs choisies pour le remplissage du décor et des personnages sont en harmonie avec le thème du renard. En effet, hormis la verdure de l'herbe... la végétation et les protagonistes que rencontrent nos deux héros sont dans des tons plutôt automnaux, c'est-à-dire dans le roux ou le marron... Comme le goupil...

On n'en attendait pas moins d'une artiste expérimentée telle que Kimiko qui travaille depuis des années sur des livres jeunesse tels que l'Elephant ou récemment le Poney dans la même lignée...L'illustratrice et auteure a débuté sa carrière dans le stylisme au sein d'une maison de haute couture parisienne après avoir fait des études de stylisme à Tokyo : sa sensibilité et son travail des couleurs sont aujourd'hui d'une grande efficacité et les enfants n'y seront pas insensibles...

Le choix des couleurs et la mise en scène d'un livre de ce genre sont primordiales, on ne regrette toujours pas que Kimiko en soit venue à ravir la littérature jeunesse de ces talents ! Si vous souhaitez offrir un livre popup à vos bambins n'hésitez plus c'est celui-ci qu'il vous faut ! Si vous souhaitez vous offrir un livre popup et bien je ne me répéterai pas...

est une journaliste franco-syrienne.

Son livre se situe à mi-chemin entre le reportage et l’histoire.

Reportage parce que, au fil des pages, elle nous décrit les dernières années de la Syrie et des évènements dramatiques qui la secouent frénétiquement. Et ce jusqu’en février 2013. Mais c’est le lot du compte rendu journalistique que d’être déjà du passé dès qu’écrit.

Histoire parce que, imaginant une relation épistolaire, par Internet interposé, avec son père décédé, elle parcourt toute les secousses politiques auxquelles la Syrie a été soumise, comme nombre de pays du Moyen Orient, au cours des dernières années.

Ce mode narratif lui permet ainsi de relire l’Histoire Contemporaine à la lumière des évènements passés et ainsi d’essayer d’en comprendre les déchaînements d’en expliquer les dérives, tout en gardant un œil rivé sur l’actualité.

Le procédé est original car il permet de redonner la parole à un homme qui a vécu de l’intérieur les soubresauts de la Syrie, entre son indépendance après la Seconde Guerre Mondiale et aujourd’hui, en passant par la création de la République Arabe Unie avec l’Egypte, l’influence du parti Baas, les coups d’état dont le dernier a mené la dynastie Assad au pouvoir et les diverses influences religieuses. Des influences politiques étrangères aux dissensions internes au pays, en passant par les tiraillements entre courants religieux, une certain éclairage est ainsi donné à une Histoire qui est loin d’être racontée dans les manuels scolaires.

Et aussi de rapporter de manière beaucoup plus journalistique le quotidien des évènements et des gens qui, entre Assad et les extrémismes islamistes, tentent de survivre, de faire entendre leur voix, de croire encore à une démocratie possible, de faire revenir la paix et la cohabitation fraternelle entre tous les syriens.

Tout cela est très bien et très instructif.

Pourquoi donc a-t-il fallu que Hala KODMANI se laisse aller à des propos déplacés, même s’il peut être compréhensible que les postures politiques mondiales actuelles, qui montrent tout leur cynisme et leur inefficacité, provoquent l’énervement et l’outrance des propos.

C’est quoi cette suffisance qui l’autorise à écrire que des « revanchards (…) ont écarté les élites » ? Ou a stigmatiser les codes vestimentaires, « symbole de la vulgarité des paysans du régime » ? Ou a imaginer « reprendre la place qui aurait dû être la (sienne) dans le pays » ? Et même s’il est, peut être, vrai que « les meilleurs se sont éloignés, plus souvent de gré que de force, d’un pays qui n’a pas su retenir leurs compétences », prétendre que « seuls ceux qui ne savaient rien faire ailleurs sont restés dans le pays » me paraît totalement déplacé et d’un orgueil démesuré. Oser écrire « on ne peut tout de même pas comparer les Syriens aux Libyens ! Ce n’est pas le même niveau de culture » n’est pas pardonnable quand, par ailleurs, elle constate la défection de certains opposants exilés à une réunion à Antalya, en Turquie, à l’un des motifs qu’ils ne savaient pas « qui payait les frais ».

Dommage.

Pour moi, elle a gâché son livre qui ne sert pas la cause juste qu’elle prétend défendre.