éditeur Anaké

Dans le cadre d'une intervention au Congrès de l'Union internationale des éditeurs (IPA), à Londres, en fin de semaine dernière, le PDG du groupe Hachette Livres, Arnaud Nourry, s'est exprimé sur plusieurs sujets qui lui tenaient à coeur. Notamment la réforme européenne du droit d'auteur, qui ne cesse de préoccuper l'édition : ce faisant, il a évoqué le rôle des bibliothèques, d'une manière qui a peu plu aux intéressées.

La chaleur estivale n’y change rien : depuis que les instances de l’édition italienne, l’associazione italiana degli editori (AIE), ont pris leur décision, le secteur implose. Créer une nouvelle manifestation littéraire à Milan, au détriment de celle historique de Turin, a mené le syndicat des éditeurs à un schisme pour l’heure irréversible. Et dans le cœur des lecteurs, la décision n’est pas plus appréciée, comme en témoigne une récente pétition.

À l'approche du référendum sur l'indépendance de l'Écosse, programmé au 18 septembre prochain, des inquiétudes ont été soulevées quant à d'éventuelles répercussions sur le marché livresque local, si le OUI l'emportait. Une lettre publiée par un groupe de professionnels, éditeurs comme libraires, s'interroge sur la TVA sur les ventes de livres imprimés. Au Royaume-Uni cette taxe est actuellement nulle, comme en Irlande. Mais pour combien de temps ?

Bookreels est un site interactif permettant aux éditeurs et auteurs de poster des bandes-annonces pour leurs livres, ainsi que des vidéos d'entretiens avec les écrivains, ou encore de lectures publiques. Récemment interrogé par Publishers Weekly, Dan Rosen, un des deux fondateurs de la plateforme le définit ainsi : « Ce que MTV fait pour la vente de contenus musicaux ou visuels, BookReels cherche à le faire pour les bandes annonces et vente de livre  ».

Le livre papier aura peut-être disparu en 2114, mais il restera la production de la Future Library de Katie Paterson : l'artiste écossaise, en résidence, a reçu un lopin de terre au milieu de la forêt de Nordmarka, non loin d'Oslo. Elle y a planté 1000 arbres, destinés à devenir des livres papier : chaque décennie, une équipe d'éditeurs et d'auteurs sélectionnera un écrivain, pour constituer une bibliothèque en un siècle. 

À peine ouvert, aussitôt contesté : le site néerlandais Tom Kabinet, en ligne en juin dernier, proposait aux lecteurs la revente de leurs ebooks d'occasion. Le procédé était simple, voire même un peu trop : l'utilisateur postait son titre, et s'engageait à le supprimer de son ordinateur. Les éditeurs du Pays-Bas avaient immédiatement réagi avec un dépôt de dossier devant la Cour d'Amsterdam, qui refuse pour le moment de fermer le site.

La plateforme Izneo, dédiée à la bande dessinée numérique, fête l'été avec une opération spéciale sur tout le mois de juillet 2014. Ainsi, ce ne sont pas moins de 36 titres qui sont proposés au prix de 0,99 €. Menée en partenariat avec les éditeurs, cette démarche a tout pour séduire les lecteurs qui s'apprêtent à partir goûter à la joie des vacances, n'emportant avec eux que leur smartphone ou leur tablette.

Aux États-Unis, la vague des livres conçus par des créateurs de langue française prend de plus en plus d'ampleur, malgré un nombre de publications américaines déjà colossal. Quels sont les éléments qui encouragent les éditeurs américains à traduire des oeuvres francophones? Dans cette enquête en trois volets, nous esquisserons quelques pistes de réponse en cernant les spécificités des formats les plus représentés : la bande dessinée, l'album et le roman.

Marco Polillo, président de l'Association Italienne des Éditeurs (AIE), avait déjà annoncé l'initiative, lors de la journée d'inauguration de la Foire de Francfort. Soutenue par le ministre des Biens Culturels, Dario Franceschini, et par les professionnels du livre, la campagne #Unlibroèunlibro vise à sensibiliser l'opinion publique sur la question fiscale du livre. En effet, deux TVA s'appliquent, différentes selon que l'on parle du livre papier ou du livre numérique. 

L'auteure jeunesse Malorie Blackman mène depuis quelques mois une campagne pour inciter les éditeurs et auteurs à refléter la diversité dans les livres jeunesse. Une revendication légitime, quand l'ethnocentrisme et une vision unilatérale guident encore une bonne partie de la littérature pour les plus jeunes, mais qui n'a pas bonne presse. La Children's Laureate du Royaume-Uni a essuyé une vague de commentaires racistes après son passage sur Sky News.

Depuis quelques semaines, la question du piratage revient, abordée par les auteurs, les éditeurs. Loin d'un effet de mode, les acteurs du livre manifestent, pour certains, une réelle inquiétude quant à l'avenir de leur travail. Nous avions évoqué dernièrement le cas de Sara Agnès L., qui avait fait la désagréable expérience de découvrir un de ses livres contrefaits. Kyrian Malone nous fait part aujourd'hui d'une tout autre approche.

Amazon et Apple ont récemment fait part d'une nouvelle fonctionnalité, qui s'inscrit un peu plus dans le modèle de partage non marchand. Pourtant, ces solutions qui permettent, dans un certain cadre, de partager des contenus téléchargés avec d'autres utilisateurs pousse un peu plus loin dans ses retranchements une législation passablement obsolète. Dans l'état actuel de l'art, finalement, les limitations imposées par les éditeurs de contenus volent progressivement en éclat. 

Amazon n'en a pas fini avec l'entente pour laquelle Apple a été condamné : pour avoir augmenté artificiellement le prix de vente des livres numériques avec les éditeurs américains, la firme à la Pomme est prise dans un procès qui n'en finit pas. D'autant que celui-ci se double d'un recours collectif, par lequel les consommateurs lésés pourraient être remboursés. Un point sur lequel Amazon entend bien faire parler. 

Les menaces proférées contre Kamel Daoud, par un imam salafiste, ont généré une vague de soutien de toutes parts. La région Aquitaine, qui lui avait remis le prix François Mauriac, a tenu à lui exprimer toute sa solidarité, à travers son président, Alain Rousset. Ses éditeurs, Actes Sud, en France, et Barzakh, en Algérie, se disent surtout soulagés de ce que la sécurité de l'écrivain est maintenant assurée, suite au dépôt de plainte.

La plupart des exposants de l'Autre Salon s'y sont essayé, certains l'ont adopté : le fanzine, contraction de « fanatic magazine » offre un formidable lieu d'expérimentation : officieux, il est conçu par des créatifs originaux et s'adresse à un public curieux et enthousiaste. Demi-frère de la revue, il n'en observe pas tous les codes et permet aux éditeurs et aux illustrateurs indépendants de jouir d'une absolue liberté.

Les questions sociales pour les auteurs signifient que l'on entre dans un véritable casse-tête. Rémunérations, retraites, à-valoir, autant de sujets qui tendent une corde à violon, que personne ne souhaite pourtant casser. « Il ne s'agit pas d'aller en bloc contre les éditeurs, mais de dénoncer les injustices de la chaîne et ses dysfonctionnements », assure Valentine Goby, présidente du Conseil permanent des écrivains. Et les sujets ne manquent pas.

Il suffit d'interdire quelque chose à l'humain, pour qu'il s'y précipite. La boîte de Pandore, la pomme du jardin d'Eden, les petits biscuits au Nutella qui sortaient du four hier soir... En Chine, les auteurs victimes de censure, ou, plus simplement, de rumeurs de censure, connaissent une explosion des ventes. Au point que les éditeurs travaillent à des plans marketing pour assurer la vente de droits à l'étranger.

C'est le genre d'événement auquel on a envie de consacrer un peu de temps. En 2001, le roman Plateforme de Michel Houellebecq fit son petit effet dans le monde de l'édition. Depuis, le romancier a fait des films, des albums de musique et a remporté un prix Goncourt. Mais on ne le connaissait pas encore dans le monde de la bande dessinée. Les Contrebandiers éditeurs s'en sont chargés. Jolie réussite.

La semaine dernière, l'American Association of Publishers a dévoilé son dernier rapport quant à l'état du marché du livre américain, ou plus exactement sur les quelque 1218 éditeurs membres qui contribuent à la banque de donnée de l'organe professionnel. Selon ce relevé, au cours du mois de janvier 2014, leur chiffre d'affaires aurait connu une hausse de 10 % par rapport à l'année précédente, passant de 500 millions $ à 550 millions $. 

La prochaine Comédie du livre de Montpellier, qui se tiendra du 22 au 25 mai 2014, se fera sans les éditions Indigène. Les dirigeants de cette maison basée sur la ville de Montpellier ont en effet eu quelques échanges vifs avec un des colistiers de Jean-Pierre Moure, candidat PS recalé des dernières élections municipales. L'homme, par ailleurs libraire, aurait proféré des menaces à l'encontre des éditeurs, rapporte France 3 Languedoc-Roussillon.

La Foire du livre de Londres ouvre ses portes, et Tom Weldon, qui dirige la branche UK de Penguin Random House donne de la voix dans le Guardian. « Les éditeurs ont réussi la transition numérique mieux que toutes les autres industries médiatiques ou du divertissement », assure-t-il. Et un peu plus long : « Certains disent que l'édition est en difficulté. Ils se trompent complètement. » Voilà qui est clair, et bien arrêté.

Il n'y a pas qu'en France que la hausse des loyers menace le tissu commercial : de l'autre côté de l'Atlantique, à New York, les libraires désertent le quartier de Manhattan, et lui préfèrent Brooklyn, quand ils ne sont pas forcés de fermer boutique. La tournure des choses inquiète éditeurs et distributeurs, tandis que le maire de New York récemment élu, Bill de Blasio, a promis d'aider les petits commerces.

« L'important, c'est la satisfaction du client. » Ce credo litanique prêché par Amazon vient de se concrétiser, une fois de plus. Aujourd'hui, l'ensemble des clients qui avaient acheté des livres numériques dont les prix avaient été gonflés, vient de recevoir de la firme une offre de remboursement. Les consommateurs, victimes des contrats passés entre Apple et les éditeurs américains, perçoivent une compensation financière, pour avoir trop payé - et illégalement - par le passé.

Si les Assises du Livre Numérique organisées par le Syndicat National de l'Édition portent avant tout sur les usages et offres de l'ebook, cette douzième édition comportait également un volet consacré à la lutte contre une autre forme de consommation livresque. Le piratage et la contrefaçon, après la musique et le cinéma, sont désormais des motifs d'inquiétude pour les éditeurs, qui pourront compter sur la solution de Hologram Industries.

La CISAC, la Confédération Internationale des Sociétés d'Auteurs et Compositeurs, a annoncé aujourd'hui l'élection de M. Eric Baptiste, Chef de la direction de la SOCAN – la Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique – à la Présidence de son Conseil d'administration. Mme Marisa Gandelman, Directrice Générale de l'UBC (Brésil) et M. Javier Gutierrez, Directeur Général de la VEGAP (Espagne), ont été maintenus dans leurs fonctions de Vice-Présidents.

Le cabinet d'analyse KPMG vient de publier une étude portant sur l'évolution des maisons d'édition, et l'adoption du « virage numérique ». Selon ses résultats, le baromètre indique que 62,5 % des éditeurs se sont lancés dans l'offre ebook. Un éclairage intéressant sur « le développement de l'offre numérique en France », qui démontre clairement que le numérique est « une source de chiffre d'affaires supplémentaire », sans préjudice pour l'édition imprimée.

La Publishers Association, association des éditeurs du Royaume-Uni, vient de publier son rapport sur la situation de l'industrie du livre en 2016, et le moins que l'on puisse dire, c'est que les chiffres sont encourageants : 4,8 milliards £ de chiffre d'affaires. Les ventes ont donc largement augmenté depuis 2015, notamment pour ce qui est de la littérature non fiction. En revanche, les ebooks et la fiction pêchent...

Pour sa quatrième année, le festival Raccord(s), monté par Les éditeurs associés, entend célébrer le livre, partout en Île-de-France. Du 2 février au 23 avril, la manifestation établit des des liens entre les livres et de nombreuses autres formes artistiques pour montrer l’objet livre sous un jour nouveau, insolite, et le rendre accessible à tous les publics. Il se conclut avec un temps fort du 19 au 23 avril 2017.

Pour proposer des livres numériques en bibliothèque, le gouvernement français avait choisi de privilégier une solution à base de licences, selon des conditions définies par les éditeurs, la solution PNB. Mais la décision de la Cour de Justice de l’Union européenne, le 10 novembre 2016, est venue rappeler que le droit de prêt devait aussi s'appliquer aux livres numériques. Les bibliothécaires français affirment désormais que les établissements de prêt français sont concernés.

EXCLUSIF – L’Égypte a connu une très forte dévaluation de sa monnaie nationale qui met en péril les quelques librairies francophones du Caire. En décembre, les libraires se sont réunis et ont signé un courrier commun pour alerter éditeurs et pouvoirs publics des effets de cette dévaluation. Ils sollicitent également un soutien ponctuel afin de traverser cette période compliquée qui arrive après 6 années déjà difficiles à cause de la révolution et de ses suites.