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Renaud Camus

Extraits

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Critique littéraire

Camus

Parce qu'il a choisi la révolte plus que la révolution, Albert Camus (1913-1960) nous a laissé une oeuvre toute de netteté et d'" affirmation visible ", éclairée par le soleil de son Algérie natale. Toujours à l'écoute des événements de son temps, il n'a jamais oublié de rappeler à l'homme ses vraies valeurs. Acteur de son époque, il n'a jamais cessé de raconter la beauté du monde. Essayiste, dramaturge, romancier, journaliste, il a obtenu en 1957 le prix Nobel de littérature. Porteur d'un humanisme sans illusion ni mensonge, il croit en la puissance de la vérité. Raisonnant avec son coeur, il n'en cultive pas moins une conscience exigeante. Refusant tous les dogmes, il plaide pour une innocence de l'homme et un monde solidaire. En un mot, il est plus que jamais notre contemporain nécessaire, et son oeuvre nous parle d'aujourd'hui.

01/2010

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Autres philosophes

Camus

Soixante ans après sa disparition, Albert Camus, à travers son oeuvre, fait indiscutablement résonance. En montrant comment l'homme ne se justifie que dans son propre dépassement, dans cette tension entre l'absurde et la révolte, sa pensée conduit à mieux appréhender notre expérience de l'étrangeté, du devenir et de l'histoire, de la justice et de la liberté, et de la conquête de sens. Dans son exigence de témoigner contre l'oubli et contre toutes formes de servitude et d'oppression, Camus nous rappelle, avec insistance, l'exigence d'une solidarité universelle.

03/2021

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Critique littéraire

Vigiles. Journal 1987

"L'une de mes aïeules, s'il faut en croire telle rustique parabole de la tradition familiale, reprochait à son époux de reprendre, à table, du pain pour finir son fromage, puis du fromage pour finir son pain ; et, j'en ai peur, ainsi de suite. Vigiles mène à son terme, septembre 1987, la relation quotidienne de ce séjour à la Villa Médicis dont avait rendu compte, jusqu'à la fin de 1986, et non sans un maniaque scrupule d'exhaustivité, déjà, le précédent Journal Romain ; puis cette tâche accomplie, le présent volume en profite pour suivre à son tour l'année vers sa clôture. Après quoi, c'est à craindre, il n'y a plus vraiment de raison de s'arrêter... La graphomanie s'affiche ici pour ce qu'elle est, entreprise échevelée d'écriture de la vie. Et le journal, lorsqu'il prend ces proportions déraisonnables, se désigne sans l'avoir voulu comme le genre et le lieu par excellence de cet échange entre tous délectable, des heures avec les mots, des ciels avec les points et les virgules, des plaisirs avec les guillemets, des mélancolies même avec les paragraphes. La fenêtre, la montre, la phrase : unique syntaxe d'être. Le diariste éperdu ponctue directement la matière même des jours. Qu'il y ait une allégresse à cette perversion comme à toutes, c'est bien la moindre des choses ; elles coûtent assez cher ! S'écrire tout entier, c'est jouir au plus près d'une fusion, fébrilement fabriquée sous l'instance indifférente de la langue, entre l'individu, fût-il isolé comme personne, et tout ce que ses yeux, ses attentes, ses nerfs, ses colères, ses désirs, ses passions, son absence même et ses insomnies, sont capables d'offrir à sa littérale dispersion : tableaux, adagios, actualités, jardins, Siciles et voluptés ; autres récits, autres prunelles, autres vigiles. Vous avez déjà lu ce livre ; c'était pendant que je l'écrivais. Vous vous y retrouverez certainement, quoiqu'il y soit peu question de vous : car il n'est pas possible que votre regard, par dessus mon épaule, n'ait pas laissé de trace entre les lignes".

01/1990

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Littérature française

P.A.. Petite annonce, avec un portrait de l'auteur à quarante-huit ans et demi, quarante-neuf ans, cinquante ans

Ce livre de conception radicalement nouvelle, et de facture pour le moins déconcertante, pose la Petite Annonce comme genre littéraire. Fait de 999 paragraphes, constellé de renvois, d'appels de notes et de notes proliférant jusqu'à se substituer au texte qu'elles sont censées commenter, ce dispositif s'affirme comme une entreprise de répudiation - momentanée ? - du roman. Car l'idée est que les livres au lieu d'être un espace linéaire tendu vers la fin, doivent se creuser, se poursuivre au cour d'eux-mêmes, gagner en épaisseur. Ces Petites Annonces en guise d'Auto-Portrait, jeu de l'offre et de la demande tous azimuts, ont pour enjeu principal la recherche d'un amant. Et dans cette tentative d'épuisement d'une conscience retirée dans ses terres, où ce que l'on est importe davantage que ce que l'on fait ou pense, la mise à nu passe aussi bien par le génie du lieu. Ainsi entre les partis pris esthétiques des Églogues et la crudité de Tricks, Renaud Camus nous propose ici son «Nohan», territoire intime qui pourrait bien être sa création artistique la plus audacieuse.

04/1997

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Littérature française

La Dépossession. Ou du remplacisme global

"Lorsqu'à l'été de 1882 mourut Dieu, dans une page deNietzsche, Il fut remplacé par la Science comme instance suprême de la vérité. La nouvelle religion est aussi menacée d'impostures que la précédente, et pourrait bien durer moins, mais elle règne comme aucune avant elle. Elle remplace le regard, l'expérience sensible, le réel tel que l'ont éprouvé, aimé et subi les peuples durant des millénaires, et jusqu'au chagrin. Elle se substitue à tout, elle a réponse à tout, elle se charge de tout. C'est pour l'homme la dépossession suprême. Ses yeux, ses mots, son aptitude à tirer la moindre conclusion de ce qu'il observe ou subit, rien ne lui est plus de rien. Toute pertinence lui est ravie. Taylor comprend cela tout de suite et proclame le remplacement de l'homme par le Système, au nom du Management scientifi que de ce qui sera bientôt le parc humain. Inspiré par les Abattoirs de Chicago, Ford ajoute à la doctrine la chaîne de montage et ouvre la voie à l'industrialisation totale de l'espèce, aux applaudissements rivaux du communisme et du nazisme. Vertueuse synthèse des grands totalitarismes modernes, le remplacisme global, du producteur devenu consommateur de la Terre, fait gratuitement un produit. Pour garantir son interchangeabilité, il procède à sa liquéfaction avant liquidation. Il n'y faut que sa dépossession : de la race (c'est fait), du sexe (c'est en cours), de la conscience (l'école, la culture et la drogue y pourvoient), de son pays (le Grand Remplacement l'assure)". Renaud Camus

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Littérature française

Roman roi

Un oubli immérité recouvre Roman II, roi de Caronie de 1927 à 1930, puis de 1933 à 1948. Cet oubli ne fait que refléter, d'ailleurs, la curieuse opération à laquelle se livrent les autorités actuelles de la République populaire de Caronie, et qui consiste, en somme, à substituer une histoire à une autre. Loin de nous de prétendre que celle qui est enseignée de nos jours dans les écoles du pays, et qu'exposent à l'étranger les nombreux volumes diffusés par les soins du présent régime, soit imaginaire. Non. Les grèves, les mouvements ouvriers, les formations de syndicats, les luttes prolétariennes dont cette Histoire désormais officielle fait état ont sans doute existé. Mais sans doute aussi n'ont-ils pas eu l'importance qu'on leur donne maintenant. Du moins les contemporains, abusés à leur manière, peut-être, mais en sens inverse, ne les ont-ils guère remarqués. Ils vivaient une autre Histoire où s'agitaient d'autres personnages, qui nous sont aujourd'hui restitués. Mais Roman Roi n'est pas seulement un document historique. C'est aussi un drame d'amour et d'aventures sur fond de guerre et de conspirations, le portrait, sensible et profondément humain, tracé par un de ses proches, d'un homme à la personnalité complexe et attachante, et une évocation chatoyante des figures hautes en couleurs qui jouèrent un rôle dans sa vie ou dans son règne, des "dames d'Arkel" , ses aïeules, à son ami le marquis Hito, le jeune ambassadeur du Japon, de "l'Archange" , Gabriel Nomarek, fondateur de l'Arc noir, au maréchal Warohlmeck sans oublier, bien sûr, la fascinante lady Diana Landsor, qui sera la dernière reine de Caronie.

12/1983

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Critique littéraire

Répertoire des délicatesses du français contemporain

Par délicatesses on doit entendre ici, bien entendu, subtilités, et de préférence agréables : finesses, élégances, raffinements. Mais on ne peut pas ne pas entendre aussi, et peut-être surtout, délicates questions, points sensibles, occasions de débats, peut-être même de disputes. En ce sens, c'est l'auteur d'un tel livre qui risque fort, le publiant, de se mettre en délicatesse avec ses contemporains...

03/2000

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Critique littéraire

Eloge du paraître

Le paraître est du côté de la civilisation. C'est le moins qu'il puisse faire, puisque c'est lui qui l'a créée. L'homme est sorti de la barbarie le jour où il a commencé à se soucier du regard de l'autre sur lui, et de l'opinion qu'on pouvait entretenir à son sujet, en face. L'homme est sorti de la barbarie le jour où il s'est vu dans un miroir, ou dans le cours, Narcisse, d'une onde claire. L'homme est sorti de la barbarie le jour où il est sorti de l'être : il voulait voir un peu de quoi l'être avait l'air, vu de l'extérieur. Nous appellerons paraître cette légère couche de paranoïa qui a inventé la ville et même la cité, la civilité, la convention, l'art, la morale, la littérature et le geste inutile. Jeune, c'est par vanité qu'on se regarde dans les miroirs ; plus tard c'est par prudence, ensuite par politesse, et finalement par modestie.

05/2000

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Critique littéraire

Graal-Plieux. Journal 1993

" Graal-Plieux " est le nom d'une exposition du peintre Jean-Paul Marcheschi, qui s'est tenue au château de Plieux, dans le Gers, de juillet à septembre 1993. De cette exposition il est peu question, à vrai dire, dans ce volume de journal qui lui doit son titre. Elle en occupe le centre, mais ce centre est creux, pour la simple raison, sans doute, que l'attention qu'elle a demandé rendait impossible, tandis qu'elle durait, d'en tenir aussi la chronique ou d'en faire le commentaire. Aussi bien est-il dans la nature du Graal de se dérober sans cesse à la consistance, à l'emprise et d'abord à la définition. C'est en quoi il ressemble à nos vies. Du moins voit-on du pays, le temps qu'on court après lui.

12/1998

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Critique littéraire

Le château de Seix. Journal 1992

Vendredi 18 décembre, dix heures du matin. Dans la débauche, je pense à l'amour. Dans la relation sentimentale, je ne peux pas oublier les voluptés de rencontre, ou de passage. Tous mes vœux sont farcis de leur contraire, mes phrases de leur négation, mes opinions de leur critique, mes livres de l'invite à ce qu'on les prenne pour l'opposé de ce qu'ils paraissent, et qu'ils ne veulent pas paraître tout à fait. Ma personne même ne se décide à être personne. Suis-je un riche châtelain avec une belle voiture, ou bien un clochard de campagne, promis à des intérieurs de terre battue, parmi des ruines béantes sans fenêtres ? Ai-je envie d'être envié, ou d'être plaint ? Désiré-je être heureux, ou bien souffrir poétiquement ? Suis-je le critique intraitable des mœurs littéraires, de mon temps, ou bien le chantre de la politesse et de la courtoisie, le Philinte qui écrit des petits mots bien aimables à tous ceux de ses confrères qui lui envoient leurs livres ? Un ours, ou un chien de salon ? Un écrivain d'avant-garde, ou ce qu'il en reste, ou un laborieux producteur de copie, qui essaie d'en tirer sa pitance ? Un homme de gauche, ou un fieffé réactionnaire ? Ai-je vraiment envie de me retirer du monde, ou bien si c'est pour qu'il insiste, afin de me serrer plus étroitement contre lui ? Même dans mes vêtements, je n'arrive pas à me décider. Si demain je vais à Toulouse, sera-ce vêtu d'un vieux jean et d'un blouson de cuir, dans l'espoir d'une rencontre avec quelque moustachu en comparable appareil, ou bien dans la tenue de hobereau anglophile qui s'est plus ou moins imposée d'elle-même, ici, entre mon pigeonnier, la boue, mes chiens et les visites de la générale (qui est venue m'apporter, avant hier, du foie gras de sa propre confection) ? Je n'aperçois de tous côtés que des emplois. Ce n'est pas que je n'y crois pas, mais je ne parviens jamais à m'y voir tout à fait. J'ai toujours envie d'être ailleurs, ou d'être quelqu'un d'autre, dont je soupçonne qu'il pourrait être moi tout aussi bien ?

07/1998

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Critique littéraire

ETC. Abécédaire

Abécédaire d'une "œuvre" en grande partie imaginaire, fantasmée, dérobée - d'un désir d'œuvre, plutôt. Carte infiniment extensible, en son principe, et qui pourrait finir, n'y prendrait-on garde, augmenterait-on l'échelle, par devenir si vaste qu'elle recouvrirait entièrement le pays dont elle se prétend la carte - jusqu'à pouvoir se substituer à lui, qui sait (plus précise, même, en de certaines parties, que cette contrée élusive inachevée).

12/1998

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Sociologie

Chroniques achriennes

Tony Duparc et moi avons concocté le mot achrien, il y a quelques années, pour remplacer éventuellement, dans certains cas, homosexuel, qui ne nous satisfaisait pas tout à fait, non plus que ses divers synonymes. Substantif et adjectif, achrien n'a aucune prétention de s'imposer à quiconque, même pas à nous-mêmes : un mot de plus, c'est tout. J'ai appelé Notes achriennes un recueil de fragments sur l'homosexualité, publié par les soins d'Hachette/P.O.L en 1982. Le présent volume, lui, réunit les Chroniques achriennes parues de mois en mois, puis de semaine en semaine, dans Gai Pied, entre août 1982 et août 1983. Ce sont des textes musardiers, buissonniers, qui parlent de tout et de rien, de vous et de moi, d'agacements récurrents et d'engouements subits, du temps qui passe et de l'amour. Je leur ai ajouté un certain nombre de notes, de longueur variable, qui forment à peu près un quart de ce livre et sont, elles, inédites. Elles ne visent évidemment pas, faut-il le dire, à épuiser le sujet.

05/1984

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Littérature française

LE DEPARTEMENT DU GERS. Avec un index des noms de lieux et des personnages cités

Le Gers n'est pas un département très métaphysique, à première vue : il manque un peu d'altitude, d'espace perdu, de manque, de "chemins qui ne mènent nulle part" ... Pourtant le ciel, en ces parages, nous accorde une intimité beaucoup plus étroite qu'ailleurs : il n'est pas seulement au-dessus de nos têtes, il nous environne de toute part ; il marche à nos côtés, un bras sur notre épaule, ainsi que l'ange avec Tobie. Le Gers est une invention de la lumière. Mais il y a aussi qu'on finirait par s'envoler presque, à force de monter et descendre, tandis que l'horizon s'ouvre encore, prêt à nous boire, jusqu'à la neige des Pyrénées. Collines, crêtes, routes en balcon, modestes promontoires, tremplins pour le regard et pour le corps : ils sont la carte de la vie sur les hauts, de cette "civilisation des buttes" qui est peut-être l'essence du génie gascon, et le secret de sa fierté, chacun tutoyant l'espace, seul sur son tertre, dans son village ou son manoir, entre sa ferme et la chapelle, près des cyprès trop grands pour leur cimetière. Renaud Camus renoue avec la tradition de la rêverie-promenade. Cela ne l'empêche pas d'avoir quelques humeurs, au passage, de décrire avec précision les lieux, et d'enseigner clairement à se perdre. Un Index remet un peu d'ordre.

07/1998

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Littérature française

Le lac de Caresse. Prose de rien

L'élégie, poème lyrique qui exprime une plainte douloureuse, un état d'âme mélancolique, trouve ici son expression dans la prose. Le récit du Lac de Caresse rejoint l'élégie par sa tonalité, ses thèmes, l'expression d'une peine amoureuse, d'un mal à vivre et à écrire cette peine, les regrets qui l'accompagnent et qui touchent, au-delà des circonstances et de l'anecdote, l'être au plus vif. "Fort échaudé par les leçons de l'existence, d'une part il ne veut plus rien dire du tout, prétend ne plus émettre le moindre sens, n'aspire qu'à sa disparition locutoire ; cependant il ne trouve de soulagement à son affliction, d'un autre côté, ni d'aide pour traverser la nuit, que dans l'écriture sans relâche d'un livre, si petit soit-il. C'est donc Le Lac de Caresse, prose de rien ou etc. (accessoirement un décevant plan d'eau des ruiniformes Dolomites : si vous avez le coeur sensible, on ne vous le recommande pas du tout)".

05/1991

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Littérature française

Roman furieux

Si Roman Roi était en quelque sorte La Chute, Roman Furieux serait Après la chute. Le Roman qu'on a vu régner tant bien que mal, parmi les intrigues, les drames, les passions et les crimes, sur ce royaume obscur et menacé, la Caronie, voici qu'il a maintenant perdu son trône (1948). Il pourrait perdre bien autre chose, l'amour, une certaine idée de soi, la foi, l'espérance et la tête ; et devenir ainsi, comme le Roland de l'Arioste, proprement fou furieux. S'éloignant toujours plus de sa patrie, de la femme qu'il aime, de son rôle, de son destin et de lui-même, il n'a plus pour histoire qu'une errance de tous les exils. Du moins le mène-t-elle, à travers les lieux les plus beaux, Athènes, Ravello, Florence, Paris, l'Auvergne, les côtes de Cornouailles ou celles de Galice, les hautes solitudes de la Castille romane ou les jardins du Portugal. Il ne peut se retrouver, ou se perdre définitivement avec elles, que dans la métropole des illusions, Hollywood. Ce ne sera que l'avant-dernière étape.

01/1987

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Sciences politiques

La Dépossession. Ou du remplacisme global, Edition revue et augmentée

"Lorsqu'à l'été de 1882 mourut Dieu, dans une page de Nietzsche, Il fut remplacé par la Science comme instance suprême de la vérité. La nouvelle religion est aussi menacée d'impostures que la précédente, et pourrait bien durer moins, mais elle règne comme aucune avant elle. Elle remplace le regard, l'expérience sensible, le réel tel que l'ont éprouvé, aimé et subi les peuples durant des millénaires, et jusqu'au chagrin. Elle se substitue à tout, elle a réponse à tout, elle se charge de tout. C'est pour l'homme la dépossession suprême. Ses yeux, ses mots, son aptitude à tirer la moindre conclusion de ce qu'il observe ou subit, rien ne lui est plus de rien. Toute pertinence lui est ravie. Taylor comprend cela tout de suite et proclame le remplacement de l'homme par le Système, au nom du Management scientifique de ce qui sera bientôt le parc humain. Inspiré par les Abattoirs de Chicago, Ford ajoute à la doctrine la chaîne de montage et ouvre la voie à l'industrialisation totale de l'espèce, aux applaudissements rivaux du communisme et du nazisme. Vertueuse synthèse des grands totalitarismes modernes, le remplacisme global, du producteur devenu consommateur de la Terre, fait gratuitement un produit. Pour garantir son interchangeabilité, il procède à sa liquéfaction avant liquidation. Il n'y faut que sa dépossession : de la race (c'est fait), du sexe (c'est en cours), de la conscience (l'école, la culture et la drogue y pourvoient), de son pays (le Grand Remplacement l'assure)". Renaud Camus

06/2022

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Littérature française

Est-ce que tu me souviens ?

Est-ce que tu me souviens ? est un livre tout à fait autonome, et ce n'est pas un «hyperlivre». Néanmoins c'est une partie de l'immense hyperlivre Vaisseaux brûlés (http : //perso.wanadoo.fr/renaud.camus), lui-même extension en arborescence de P A (petite annonce), P O L 1997. Outre P A soi-même, qui offre à Vaisseaux brûlés la structure centrale de ses 999 paragraphes, sont déjà parus sur papier, tirés du même ensemble en extension permanente, Ne lisez pas ce livre ! (P O L 2000), arborescence du paragraphe 1 de P A (1 Ne lisez pas ce livre ! Ne lisez pas ce livre !), et Killalusimeno (P O L 2001), arborescence du paragraphe 2 (2 Oh ! Laissez-le dormir, je vous en prie ! Laissez-le reposer parmi les arcanes silencieux et profonds, profonds comme quarante univers, quarante mille, quarante millions, de tout l'écrit qui n'est pas lu (536) ! Ne l'en arrachez pas pour rien !).

04/2002

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Critique littéraire

Syntaxe . Ou l'autre de la langue, suivi de Eloge de la honte et de Voix basse, éloge du chochotement ou l'autre dans la voix

" Comme la littérature et le style, mais à un degré plus observable, mieux quotidien, plus commodément autopsiable, si vous me pardonnez l'expression, la syntaxe est une inadhérence, une inadhésion, une inappartenance, une solution de continuité, un défaut de coïncidence, surtout, entre l'homme et sa parole, entre le moi et son expression, entre l'être et l'infinité de ses possibles. Quand je dis qu'elle est l'autre dans la langue, je veux dire aussi qu'elle est, pour commencer, sinon l'autre dans le moi du moins sa condition, à défaut d'être sa garantie : la garantie qu'il y a du jeu, de la place, de la distance, un faste, un lieu d'accueil pour l'avenir. " Sont réunis dans ce recueil les textes de trois conférences prononcées par Renaud Camus, l'une à la Sorbonne le 25 novembre 2003, la deuxième à la faculté des lettres de Dijon le 25 juin 2002, la troisième au Centre culturel français de Séoul le 29 avril 2004. Ce sont trois éloges : de la syntaxe, de la honte, du chuchotement Soit respectivement l'autre dans la langue, l'autre dans la conscience, l'autre dans la voix.

10/2004

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Littérature française

Le Bord des larmes

"Il s'agirait en somme d'une façon de petit traité géographique, d'un guide approximatif pour le touriste ou le curieux, d'une introduction plus ou moins plaisante aux moeurs et coutumes de la région, le bord des larmes, donc, d'un opuscule utilitaire à l'usage de l'amateur benoîtement éclairé comme de "l'adventurous cognoscento" (et nobiscum rusticantur). Ce pourrait être l'oeuvre un peu cavalière d'un voyageur à son retour, ou peut-être plutôt d'un homme du pays, mais préférable encore serait d'avoir pour auteur quelque résident allochtone, un étranger qui de longue date aurait fait de ce territoire son séjour, et, comme il arrive, le connaîtrait bien mieux que ne le connaissent les indigènes. Bord des larmes, bord des larmes, écrirait-il par exemple : c'est sur cette rive que je passe le plus clair, le plus lucide de mes jours. L'air de ce pays, sa lumière, les destins qu'on y mène et l'eau de ses fontaines, sont d'une transparence prodigieuse. A de certaines heures, on y toucherait l'horizon sans aucun mal, rien qu'en tendant le bras sur les campagnes basses et sur les îles ; à d'autres, ou d'ailleurs les mêmes, un objet très proche, au contraire, une lettre, un visage, une simple jarre, un raisonnement, un tableau, paraissent vous y révéler à la fois tous leurs sens, tous leurs angles, toutes leurs implications et toutes leurs épaisseurs".

11/1990

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Littérature française

Ne lisez pas ce livre !

" 1. Ne lisez pas ce livre ! Ne lisez pas ce livre ! " Tel était le premier des 999 paragraphes de P.A. (Petite Annonce), volume publié aux éditions P.O.L en 1997. Depuis lors P.A. s'est vu installer sur le net, l'espace qui lui était le plus approprié, et même le seul adéquat, peut-être, tant le cours du récit et du sens, en cette Annonce, loin d'être tendu de façon linéaire, du début vers une fin, comme dans les livres ordinaires, était fertile en carrefours, au contraire, en chemins de traverse, en pertes, en cavatines, en cavernes, en abymes - parenthèses dans la parenthèse et notes à la note à la note à la note, indéfiniment. En ce transfert d'un monde à l'autre, P.A. est devenu Vaisseaux brûlés, gigantesque atelier en expansion permanente, où chacun des paragraphes de l'ouvrage initial, chacune de ses phrases, chacun de ses mots, a vocation à engendrer une littérature arborescente, au gré de remords et d'ajouts. Pour ceux que n'inspirent pas le ciel cybernétique, cependant, et qui restent fidèles à l'encre et à la page, retour entre vos mains à l'édition classique : Ne lisez pas ce livre ! présente sur papier la postérité à ce jour du premier paragraphe de P.A., et donc de Vaisseaux brûlés (wwwperso.wanadoo.fr/renaud.camus). Un répertoire indique l'ordre des textes dans l'espace virtuel, tandis qu'une table des matières, selon l'usage, les énumère d'après leur succession de fait, à l'intérieur de ce volume. Entre ces deux ordres lisez, ne lisez pas, levez les yeux, promenez-vous, ne lisez pas, lisez.

11/2000

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Littérature française

L'épuisant désir de ces choses

La vie de Jean Deladevèze, éditeur parisien, est bien remplie : il a une épouse qu'il accuse d'être parfaite, quoiqu'elle veuille faire venir vingt-cinq pygmées en Haute-Auvergne ; un fils qui prend trop à coeur le sort du peuple tibétain ; un autre fils amoureux et malade ; une fille dotée d'un petit ami noir, et qu'il trouve exaspérante à force d'être universellement bien pensante. Il a deux châteaux qu'il ne sait comment entretenir, un banquier qui le harcèle, et un ami qui prétend que les visages sont l'écriture de Dieu. Et comme si tout cela n'était pas assez, il a encore sur les bras un manuscrit dont il ne sait que faire, l'Opus Niger. Mais rien de tout cela ne peut assouvir son désir infini, épuisant, ce désir d'ailleurs, de lieux, d'êtres que l'on ne connaîtra jamais.

05/1995

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Actualité politique France

Le Petit Remplacement

"Pour le dire un peu brutalement, et pour la rime, le Petit Remplacement c'est le changement de classe, le Grand Remplacement c'est le changement de race. Plus précisément, le Petit Remplacement c'est le changement de classe de référence culturelle (passage de la bourgeoisie à la petite bourgeoisie), le Grand Remplacement c'est la substitution ethnique (passage des indigènes aux allogènes). Le Petit Remplacement c'est le changement de culture. Le Grand Remplacement c'est le changement de civilisation. Le Petit Remplacement c'est le changement d'histoire. Le Grand Remplacement c'est le changement de peuple. Le Petit Remplacement c'est le changement de sens. Le Grand Remplacement c'est le changement de sang. Le Grand Remplacement n'est rendu possible que par le Petit. Toutefois il l'accélère à son tour. L'interaction est réciproque". Renaud Camus Ce recueil réunit six essais parus séparément : La Dictature de la petite bourgeoisie (2005) ; La Grande Déculturation (2008) ; Décivilisation (2011) ; Les Inhéritiers (2012) ; La Civilisation des prénoms (2014) ; et Le mot "musique" (2018).

10/2021

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Littérature française

Loin

Un homme s'éloigne.

10/2009

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. Grande-Bretagne Tome 2, Angleterre nord et Ecosse, Irlande

Ce volume est le troisième des Demeures de l'esprit, le deuxième (et le dernier) de ceux qui sont consacrés aux Iles britanniques : après le Sud et le Centre de l'Angleterre ; plus le Pays de Galles, c'est cette fois le Nord de l'Angleterre, l'Ecosse et l'Irlande que nous parcourons en compagnie de Renaud Camus, auteur et photographe. Le dramatis personae n'a rien à envier à celui du livre frère puisqu'il va des sœurs Brontë à Joyce, de Laurence Sterne à Yeats, de Sir Walter Scott à George Bernard Shaw en passant par Synge, Carlyle ou Barrie, le père assez ambigu de Peter Pan. William Wordsworth n'a pas moins de trois maisons aujourd'hui ouvertes au public tandis que Robert Burns, le poète national de l'Ecosse, en a quatre ! Mais les écrivains ne sont pas seuls représentés, non plus que les figures illustres : occasions de savoureuses découvertes, peut-être, voici en leurs demeures le gentleman architect Sir Thomas Robinson ou le photographe Edward Chambré Hardman, le peintre écossais Edward Atkinson Hornel ou son confrère anglais d'Irlande Derek Hill, les inventeurs Samuel Crompton ou George Stephenson, le publiciste Hugh Miller ou bien le voyageur John Muir, précurseur de l'écologie. Du jardin de Beatrix Potter on passe en quelques pages à la chambre natale de David Livingstone. Le pari est que les portes ouvrent sur les œuvres, les fenêtres sur les destins, les paysages sur les phrases, sur les images, les convictions, les idées.

06/2009

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. Grande-Bretagne Tome 1

Les Demeures de l'esprit sont celles où l'intelligence, l'art, le talent, le génie parfois, ont pris leurs quartiers pour y naître, y mourir, y habiter quelques mois ou bien toute une vie : maisons d'écrivains, de compositeurs, d'artistes, de savants, de fondateurs de religion, de doctrine ou de théorie. Henry James, Virginia Woolf; Edward Elgar, Thomas Gainsborough, William Shakespeare, Dylan Thomas, Jane Austen, D H Lawrence, Lord Bron, John Wesley, Sigmund Freud, Charles Darwin et des dizaines d'autres, obscurs et plus souvent glorieux: à travers leurs portes, leurs chambres, leurs cabinets de travail, leurs bibliothèques, leurs fenêtres, leurs jardins et leurs paysages, c'est toute la culture britannique qui déploie son panorama, avec ses saveurs, ses anecdotes, ses constantes et ses ciels changeants. Ce premier volume couvre la moitié sud de la Grande-Bretagne : Angleterre du Sud et du Centre, ainsi que Pays de Galles. Toutes les demeures dont il est question sont ouvertes au public. Guide pratique aux dernières pages. La centaine de photographies en couleurs qui illustrent le volume sont de l'auteur

05/2008

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. France Tome 1, Sud-Ouest

Après un premier volume consacré à la moitié méridionale de la Grande-Bretagne, et avant un troisième, qui traitera du nord de l'Angleterre, de l'Ecosse et de l'Irlande, Renaud Camus, dans ce deuxième tome des Demeures de l'esprit, passe en revue les maisons d'écrivains, d'artistes, de savants ou de penseurs du quart sud-ouest de la France : régions d'Aquitaine, de Poitou-Charentes, Limousin, Auvergne, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, demeures de Loti, de Mauriac, de Montaigne, de Maillol, de Toulouse-Lautrec, Fénelon, Marguerite de Navarre, Bernart de Ventadour et bien d'autres. Le critère essentiel est que ces demeures soient ouvertes au public. Leur intérêt et leur séduction ne sont pas envisagés ensuite selon leur beauté propre ou selon le mérite de leur hôte principal, mais selon leur qualité conservée ou perdue d'habitation, pour un créateur. Ainsi le magnifique Hautefort fait une très mauvaise demeure de l'esprit, pour Bertran de Born, tandis que le modeste Cayla parle en chacune de ses pierres, et à travers la moindre de ses fenêtres, de Maurice de Guérin et de sa sœur. Pierre Benoit a une bien meilleure maison d'écrivain que jean Giraudoux. Abbadia, la folle résidence d'Antoine d'Abbadie d'Arrast au-dessus des vagues du golfe de Gascogne est mille fois plus éloquente que la maison natale de Champollion à Figeac, qui n'a plus rien d'une maison natale, et pas grand-chose d'une maison.

11/2008

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. France Tome 3, Nord-Est

Ce sixième volume des Demeures de l'esprit est le troisième de ceux que Renaud Camus consacre à la France, traitée dans le sens des aiguilles d'une montre : quart nord-est. Parmi les étoiles de la distribution on rencontre Voltaire à Cirey chez Mme du Châtelet, Racine en sa ville natale de La Ferté-Milon, La Fontaine à Château-Thierry, Lamartine à Milly et à Saint-Point, Pasteur à Dol et Arbois, Jules Terne à Amiens, de Gaulle à Lille et à Colombes, Courbet à Flagey ou à Ornans, ces derniers sites donnant lieu d'ailleurs à de vives protestations de l'auteur quant au traitement dénaturant qu'ils ont actuellement à subir. On peut visiter deux maisons d'Albert Schweitzer, comme pote de Gaulle, Lamartine ou Romain Rolland. Mme de Sévigné était présente en Bretagne sur les terres de son mari, la voici en Bourgogne chez ses propres ancêtres. Pas de compositeur, hélas. Mais les arts plastiques sont représentés par Claude Gellée et par Matisse, par Auguste Bartholdi clans son bel hôtel de Colmar et par Majorelle en son étonnante villa de Nancy. Département des saints : Jean-Baptiste de La Salle à Reims. Des soldats à la plume facile : Vauban à Bazoches, Lyautey à Thorey. Des archanges de la Terreur : Saint-Just à Blérancourt. Des voyants : Rimbaud à Charleville. Etc.

11/2010

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. Italie Tome 1, Nord

Le neuvième volume de la collection Demeures de l'esprit est consacré à l'Italie du Nord. Les compositeurs y sont fortement représentés, notamment Verdi, bien entendu, par sa maison natale, celle de son âge mûr et celle de son protecteur et beau-père Antonio Barezzi ; mais aussi Donizetti, Ponchielli, et, plus inattendu, Mahler, pour sa maison de vacances de Dobbiaco, dans les Dolomites - de son temps Toblach, alors en territoire autrichien. Les peintres sont quatre : Titien dans les Dolomites également ; Cima da Coneglianio dans la petite ville qui lui a donné son nom ; Mariano Fortuny dans son fameux palais de Venise ; et Giorgio Morandi dans ses deux résidences austères et quasiment cénobitiques, celle de Bologne et celle de Grizzana Morandi, dans les Apennins d'Émilie. On peut leur ajouter Canova, le sculpteur. Quant aux écrivains ils vont des plus illustres, tels Pétrarque, l'Arioste, Goldoni ou Manzoni aux moins connus hors d'Italie, et même peut-être en Italie, tels l'étrange Alfredo Oriani ou le crépusculaire poète Marino Moretti, sur les rivages de Romagne. Le plus excentrique et le plus fastueusement logé est certainement D'Annunzio, en son énorme Vittoriale, au-dessus du lac de Garde. Ajoutons à cette liste incomplète deux étrangers à la gloire assez différente : Alfred Nobel, le chimiste et fondateur de prix, qui mourut dans sa riche maison de Gênes ; et Rainer Maria Rilke, qui écrivit à Duino, forteresse des La Tour et Taxis en surplomb de l'Adriatique, ses Élégies du même nom.

10/2012

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. France Tome 5, Ile-de-France

Le dixième volume des Demeures de l'esprit est aussi le cinquième de la série française et, après le Sud-Ouest, le Nord-Ouest, le Nord-Est et le Sud-Est, il est consacré aux maisons d'écrivains, d'artistes, de compositeurs, d'inventeurs ou de grands intellectuels de la région parisienne, plus exactement de l'Ile-de-France, moins Paris. De ces maisons, la plus fidèle à son grand homme, et sans doute la plus séduisante, est celle de Ravel à Montfort-l'Amaury. Parmi les demeures de musiciens, elle n'a pas de mal à l'emporter sur la maison natale de Debussy à Saint-Germain-en-Laye, qui n'est hélas qu'un musée, flanquée d'un office du tourisme. Le Prieuré de Maurice Denis, dans la même ville, est lui aussi un musée plus qu'une habitation mais dans son cas c'est plus légitime, les oeuvres d'art y abondent, de même qu'à Meudon chez Rodin, non loin de là. Et si la muséification a frappé un peu trop fort, sans les dépouiller tout à fait de leur charme et de leur intérêt, la maison de Mallarmé à Valvins ou celle de Cocteau à Milly-la-Forêt, elle a laissé intacte celle de Foujita à Villiers-le-Bâcle ou celle de Pierre Mac Orlan à Saint-Cyr-sur-Morin. La plus modeste est probablement celle où naquit Louis Braille à Coupvray, près de Meaux ; la plus fastueuse est sans doute la Vallée-aux-Loups, à Châtenay-Malabry, où Chateaubriand mena grand train dix années durant. Celle d'Aragon et d'Elsa Triolet à Saint-Arnoult-en-Yvelines est un vaste moulin ; celle de François Mauriac à Vémars est devenue la mairie du village. Rosa Bonheur habitait un château nommé By, à Thomery ; Jean-Jacques Rousseau une maison de poupée à Montmorency. Daubigny vivait en bourgeois à Auvers-sur-Oise, Jean-François Millet en rapin à Barbizon. A Bossuet un palais épiscopal, dans Meaux ; à Tourgueniev une datcha à Bougival, avec vue sur Pauline Viardot, dont le manoir est en contrebas. Quant au pauvre Alexandre Dumas, non loin de là, à Port-Marly, il ne profita que quelques mois de son opulente folie, Monte-Cristo. En fin de volume, vous trouverez une table détaillée des sites avec appréciations et renseignements pratiques.

06/2014

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Beaux arts

Commande publique

L'intervention d'artistes, peintres, sculpteurs, vidéastes et plasticiens divers dans chacune des stations du métro de Toulouse est une des "commandes publiques" les plus importantes, cohérentes, conséquentes et même exhaustives dont ville du monde ait été le théâtre en les dernières décennies. Dans ce livre qui est lui-même une commande publique, Renaud Camus s'interroge sur les possibilités et les conditions de pertinence artistique et sociale de pareille entreprise dans une société telle que la nôtre.

06/2007