Recherche

Philippe Soupault

Extraits

ActuaLitté

Critique littéraire

Philippe Soupault

" Poète, vagabond. Voyageur. Contestataire ", Philippe Soupault (1897-1990), fondateur du mouvement surréaliste avec André Breton et Louis Aragon, a vécu en marge, à dessein et par inadvertance. A dessein, il s'est tenu à l'écart des projecteurs, n'aimant ni l'idée ni les servitudes de la gloire. Et c'est par inadvertance qu'il est resté dans l'ombre : trop occupé à vivre, il a oublié de préparer sa postérité... Auteur avec Breton, en 1919, des Champs magnétiques, un des livres les plus marquants du XXe siècle, il est avant tout poète. Mais c'est aussi un romancier de talent (du Bon Apôtre aux Dernières Nuits de Paris), et un critique prolifique, inclassable. Editeur, journaliste à Paris-Soir et à L'Excelsior, directeur de Radio-Tunis, producteur à Radio-France, sa vie professionnelle est variée et passionnante, marquée par de nombreux voyages, de multiples rencontres. Proche de la résistance gaulliste, il connaît les geôles vichystes à Tunis. Considéré comme l'un des plus authentiques écrivains de la littérature française, on le retrouve en 1944 professeur dans une université chic de la côte Est des Etats-Unis. Sa vie, retracée ici à travers son oeuvre et de très nombreux inédits, suit les soubresauts littéraires et politiques du siècle, du mouvement dada aux errances du surréalisme, de la montée du nazisme en Allemagne à la dictature du gouvernement de Vichy, de la création de l'URSS à la décolonisation. De Paris à Mexico, de Tunis à New York en passant par Berlin, Prague et Rio de Janeiro, c'est une longue vie pleine de poèmes et de traversées, cherchant sans cesse un difficile équilibre entre l'écriture, les amitiés et les amours.

04/2010

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Le temps des assassins

"Je vivais à Tunis depuis 1938 où j'ai dirigé jusqu'à l'armistice de 1940 les services de presse, d'information et de radiodiffusion de la Tunisie. De juin 1940 jusqu'à novembre 1942 j'ai vu les souteneurs de ce qu'on osait appeler "Révolution nationale", s'agiter et grouiller. Rien ne résume mieux mes souvenirs de cette époque que le vers de Victor Hugo : " L'histoire a pour égouts des temps comme les nôtres." J'ai vu des hommes se réjouir de pouvoir étouffer la pensée, j'ai vu le triomphe de la médiocrité et de la bassesse. Le Maréchal Pétain et ses complices provoquèrent et encouragèrent les plus vils des hommes à imiter les méthodes des nazis. Depuis juin 1940, dans ce protectorat français, spontanément des centres de résistance se formèrent. Timidement, maladroitement ceux qui ne pouvaient accepter Vichy cherchèrent à se grouper et à agir. De 1941 à 1942 la police vichyssoise chercha à réduire ces centres de résistance et à intimider les opposants. Une liste de suspects fut dressée. On me fit l'honneur de m'y inscrire. Le 12 mars l'ordre fut donné de m'arrêter. Je puis, puisque j'ai été un prisonnier, apporter ce témoignage, témoignage qui est consigné dans les pages que je publie sous ce titre dicté par Arthur Rimbaud, que les prisonniers, tous les prisonniers savent reconnaître, immédiatement, instinctivement, douloureusement, que ceux qui méprisent la liberté ou cherchent à l'étouffer ou même à la limiter, sont des assassins. Ils commencent par tuer l'esprit qui ne peut vivre que libre, puis ils continuent en enfermant ceux qui se révoltent parce qu'ils veulent être libres et penser librement, et ils finissent par fusiller ces rebelles, ces dissidents. Les souvenirs que je publie sont ceux d'une époque qui sera sans doute peu connue. Beaucoup éviteront d'en parler, beaucoup voudront oublier, quelques-uns voudront pardonner, d'autres auront intérêt à ne pas s'en souvenir. C'est pourtant le temps des assassins."

10/2015

ActuaLitté

Poésie

Georgia. Épitaphes. Chansons. Et autres poèmes

Marche Le 17 février je suis parti Où A l'horizon des fumées s'allongeaient J'ai sauté par-dessus des livres Des gens riaient Mon désir me prend par le bras Je voudrais repousser les maisons Aller plus vite Le vent Il a bien fallu que je tue mes amis La nuit ne m'a pas fait tomber Je me suis enveloppé dans ma joie Le cri des remorqueurs m'accompagnait Je ne me suis pas retourné Il y avait tant de lumières dans la ville sonore En revenant tout est changé J'ai cassé mes idées immobiles Mes souvenirs maculés je les ai vendus (in Rose des vents, 1919)

12/1984

ActuaLitté

Beaux arts

Weissberg

"Découvrir l'oeuvre d'un peintre encore injustement trop peu connu est une expérience passionnante. On sait depuis longtemps que la postérité, comme la fortune, est aveugle. C'est donc à ceux qui peuvent reconnaître la personnalité d'un artiste de lui rendre justice. Dans le domaine artistique comme dans d'autres domaines, le vedettariat sévit. Les contemporains ne retiennent que quelques noms. Ainsi, la gloire fabuleuse des impressionnistes et des cubistes, par exemple, a aveuglé pour plus d'un demi-siècle les critiques et ceux qu'on appelle, à tort ou à raison, des amateurs. Ce n'est qu'en 1980 que l'importance de l'oeuvre de Weissberg est admise, parce qu'on a enfin recueilli un assez grand nombre de ses toiles, dessins et sculptures qui nous révèlent les divers aspects de cette oeuvre très riche et que l'on peut classer, pour la commodité, par types de sujets : les natures mortes, les paysages, les nus, les portraits, les portraits imaginaires et les cirques. Diversité qui caractérise les vrais peintres, diversité rare en un temps où la répétition tient souvent lieu d'originalité". Philippe Soupault.

12/1980

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Histoire d'un blanc (1897-1927). Mémoires de l'oubli

J'étais décidé à tout écrire mais voici qu'au seuil d'un passé qui forme mon présent, je n'ose avouer. Ce n'est pas par pudeur, ce n'est pas par peur de souffrir. Je crois qu'au contraire, en expliquant certains de mes gestes, certaines de mes cruautés, certaines de mes indifférences, je me rendrais justice et l'on comprendrait mieux ce qui me fait reculer. C'est que je ne veux pas que ma vie puisse être changée et bouleversée par un aveu. Je suis infiniment curieux de savoir ce que je vais devenir, je ne veux pas aiguiller sur une autre voie cette locomotive qui est le symbole de ma vie.

09/2003

ActuaLitté

Littérature française

Mémoires de l'oubli (1923-1926)

"Rien que la vérité, toute la vérité, je le jure. Ce serment, je voudrais le prononcer alors que je sais que je n'ai plus que quelques jours, semaines, mois ou... années à vivre. (Sait-on jamais ? )J'éprouve le besoin de témoigner. Est-ce parce que je suis irrité par d'autres témoignages qui, à mes yeux, à mon souvenir, sont légendes, mensonges ou truquages ? "Témoignage lucide, vivace, fascinant. Faisant suite à Histoire d'un Blanc, 1897-1927nom>914-19232, voici le troisième volume des , et au volume Mémoires de l'Oubli. Des "sommeils" jusqu'aux "exclusions", la période la plus créatrice du surréalisme et de l'auteur.

04/1986

ActuaLitté

Critique littéraire

Littérature et le reste. 1919-1931

Le titre de cet ouvrage est emprunté au manifeste Dada de Philippe Soupault, Littérature et le reste (suivi de près par le second manifeste de sa plume, Machine à écrire Dada). Il est à prendre avec toute l'ironie et la distance implicites. Ces deux textes figurent dans " Vingt-trois manifestes du mouvement Dada ", publié en 1920 dans la revue nommée par dérision Littérature qu'il dirigeait avec Louis Aragon et André Breton. Le titre de Soupault se réfère, comme celui de la revue, au dernier vers de L'Art poétique de Verlaine : " Et tout le reste est littérature. " L'un des fondateurs du surréalisme, surréaliste dans l'âme jusqu'à son dernier souffle, pour autant Soupault ne s'est pas privé d'aller voir ailleurs. Il s'éloigne de Breton qui, avec Picabia, a déclaré la guerre à Dada. Il lui abandonne la direction de Littérature et crée La Revue européenne. Tout en contribuant aux revues surréalistes, il donne des textes à des revues " bourgeoises " en France et à l'étranger, des Feuilles libres à La Nouvelle Revue française, de Broom à Poesia... Curieux de tout, pressé mais toujours disponible, il s'engage dans une activité littéraire multiforme de création et de critique, avec l'esprit d'indépendance, le mouvement perpétuel et les antinomies existentielles qui lui sont propres - enthousiasme et désinvolture, profondeur et légèreté, pureté et provocation, fidélité et goût irrépressible de la découverte.

01/2006

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Charlot

Publié pour la première fois en 1931 et dans sa version définitive en 1957, ce récit n'est ni une biographie de Charlie Chaplin ni une analyse critique de ses films, mais une biographie du personnage de Charlot, créé en 1914. Se souvenant des films de Chaplin, s'inspirant des scènes les plus célèbres, Philippe Soupault retrace le portrait du vagabond poète.

05/2014

ActuaLitté

Littérature française

Profils perdus

Tous les mercredis, au printemps de 1917, Guillaume Apollinaire vers six heures du soir, attendait ses amis, au café de Flore, voisin de son logis. Blaise Cendrars "s'amenait" (c'est le moins que l'on puisse dire) régulièrement. Je me souviens des visages de Max Jacob, de Raoul Dufy, de Carco, d'André Breton et de quelques fantômes dont il vaut mieux oublier les noms. Le café de Flore n'était pas à cette époque aussi célèbre que de nos jours. Remy de Gourmont y venait lire les journaux. Blaise Cendrars, le feutre en bataille, le mégot à la bouche ne paraissait pas tellement content.

10/2015

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Le grand homme

Qui est le grand homme ? Est-ce Lucien Gavard, qui grâce à sa passion de la mécanique devient un magnat de l'industrie automobile ? Ou Ralph Putnam, étrange et célèbre chanteur de jazz, en tournée à Paris ? L'épouse de Lucien Gavard, Claude, dont la vie est une lente, une monotone promenade sur une route bordée de miroirs, celle des mondanités, hésite. C'est Paris, 1929. Les bourgeois font la fête et les ouvriers font la grève. Les autos vont de plus en plus vite. La crise est pour demain. Ce roman de Philippe Soupault, aux allusions à peine déguisées sur la belle industrie familiale, est porté par un grand air de liberté. II "part comme une flèche" selon Benjamin Crémieux qui poursuit : "Après le premier chapitre, on se sent soulevé d'espoir et de curiosité. Pas une lourdeur, pas une bavure, pas une description et tout est dit, évoqué, suggéré." De cette peinture juste, et très fine, de l'atmosphère de Paris à la veille de la crise s'élève pourtant un cri d'angoisse, un cri de détresse. L'écriture désinvolte, au fil de la plume, révèle aussi le désarroi, l'inquiétude de Soupault face à la bourgeoisie, ses préjugés, ses vices et ses volontés criminelles, et fait de ce roman à la poésie désespérée un témoignage tendrement féroce sur une époque.

09/2009

ActuaLitté

Livres 3 ans et +

Histoires merveilleuses des cinq continents

Ces histoires merveilleuses des cinq continents ont été recueillies, adaptées et rédigées pour être lues à haute voix et ainsi rendues à leur destination première. Réunir autour de leurs parents ou de leurs éducateurs, tous les enfants curieux de rêves et de voyages, elles viennent de tous les coins du monde, de Laponie et de Corée, du Turkestan et du Vénézuela, De Gascogne et d'Israël, de Belgique et de Transylvanie, et elles sont parvenues jusqu'à nous à travers les âges. On trouvera dans ce volume plus de cent histoires, autant d'occasions de s'évader sans perdre pied et de nourrir l'imagination des enfants, sans autre ambition que de leur plaire.

10/1985

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Philippe Sauveur

Un bruit a longtemps circulé : Ramon Fernandez aurait écrit un roman dont le personnage principal est homosexuel, fait très rare dans la littérature du début du XXe siècle, et surtout de la part d'un auteur (passant pour) hétérosexuel. Ce Philippe Sauveur était devenu mythique. Existait-il bel et bien ? Mais oui. Proust a même eu le manuscrit en main et l'a commenté. Dans Ramon, son fils Dominique Fernandez raconte les curieuses circonstances dans lesquelles ce manuscrit confidentiel, et que l'on croyait perdu, a été retrouvé. C'est lui qu'on lira ici, dans ses trois versions successives.

11/2012

ActuaLitté

Histoire internationale

Philippe Guillon

Philippe Guillon Date de l'édition originale : 1888 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

ActuaLitté

BD tout public

Philippe Auguste

Philippe Auguste est l'un des monarques les plus connus et admirés de la France du Moyen Age, en raison non seulement de sa longévité sur le trône, mais aussi des importantes conquêtes territoriales qui lui ont permis d'affermir le pouvoir royal ainsi que de la victoire lors de la célèbre bataille de Bouvines en 1214. Mais s'il laisse cette image prestigieuse forgée par les chroniqueurs capétiens, son règne, débuté à l'ombre des rois anglais, dont Richard Coeur de Lion, fut aussi marqué par des revers et des difficultés.

11/2018

ActuaLitté

Critique littéraire

Philippe Sollers

Exception telle est la règle en art et en littérature. Philippe Sollers

10/1992

ActuaLitté

Histoire de France

LOUIS-PHILIPPE

Humilié, comme tous ceux de sa lignée, par les Bourbons, critiqué, puis menacé durant la Révolution, éternel candidat au moindre trône vacant d'Europe, opportuniste ou passant pour tel (il fut quasi jacobin dans sa jeunesse et finit sa vie en monarque autoritaire chassé par une émeute), moqué par ses adversaires politiques des deux bords au cours de son règne, Louis-Philippe a laissé dans la mémoire des Français une image ambiguë et contradictoire. Par surcroît, ce n'est que depuis peu de temps que sont accessibles aux historiens les archives permettant d'éclairer sa figure de façon définitive. Guy Antonetti est le premier d'entre eux. Qui était donc le dernier roi sous lequel les Français ont accepté de vivre ? Faudrait-il, comme on le fait souvent des personnages mal connus, le statufier, le créditer d'avoir fait avancer la démocratie libéra-le et d'avoir donné au pays près de vingt ans de stabilité ? Certes non. Si son règne ne fut pas le désastre que l'on a dit et si nombre de ré-formes positives portent son empreinte propre, il est clair que Louis-Philippe a échoué. La monarchie issue des Trois Glorieuses était à ses yeux d'une perfection indépassable. Il était convaincu que le choix fait alors - le "juste milieu" entre l'absolutisme de l'Ancien Régime et l'anarchie jacobine , garanti par la charte 1814 révisée, était le seul possible. Il se prenait pour un homme de son temps, alors qu'il n'était au fond qu'une figure éminente de cette aristocratie éclairée du xviiie siècle qui se rallia au tiers état en juin 89 en rêvant de transformer la monarchie en une royauté constitutionnelle on connaît la suite. Rejetant la leçon, Louis-Philippe ne sut pas évoluer, en depit d'une in-telligence et d'un courage évidents. La même insurrection qui l'avait mis sur le trône en juillet 1830 le balaya en quelques jours en février 1848. Né en 1773, il prolonge, au siècle de la vapeur, l'époque des Lumières. N'a-t-il pas, enfant, croisé Voltaire, lequel avait vingt ans en 1715 et n'a-t-il pas dîné avec Robespierre et avec Washington, mais son père n'a-t-il pas été l'homme le plus riche du royaume, et n'était-il pas lui-même quatre fois l'arrière-petit-fils de Louis XIV ? Louis-Philippe a voulu être roi, un vrai roi, un grand roi. Il a seulement oublié que la France ne voulait plus de roi du tout, ni petit ni grand. Professeur à l'université de Paris II, Guy Antonetti, agrégé de droit, est historien du droit, spécialiste des questions financières et économiques.

10/1994

ActuaLitté

Cinéma

Philippe Torreton

Pour beaucoup, les histoires sont écrites. Plus rares sont ceux qui réinventent leur destin. Philippe Torreton est de ceux-là. L'enfant né au milieu des années soixante à Rouen, d'une mère institutrice et d'un père employé d'une station-service, est un jour devenu le grand comédien que nous connaissons. Au cours de sa jeunesse, le collégien se montre plutôt timide, réservé. L'inscrire à un stage de théâtre organisé par son établissement scolaire l'aiderait peut-être à se désinhiber... L'expérience se révèle déterminante, une ferveur dévorante s'empare de l'adolescent, ne le quittera plus. Cet ouvrage est agrémenté d'entretiens exclusifs, le comédien se livre en toute simplicité et dévoile comment le gamin qui n'osait envisager une carrière artistique, s'est retrouvé littéralement happé par le souffle de la passion puis propulsé dans la spirale d'une irrésistible ascension. En 1987, Philippe Torreton passe le concours d'entrée du Conservatoire national supérieur d'art dramatique. Il va fréquenter les classes de Catherine Hiegel et Daniel Mesguich. En 1990, il entre à la Comédie Française comme pensionnaire. Il en devient sociétaire en 1994. Mais comment retracer les débuts de la carrière de l'acteur normand sans évoquer sa rencontre avec Bertrand Tavernier ? Cette collaboration avec l'immense metteur en scène contribuera à la naissance de sa carrière cinématographique. Philippe Torreton recevra le César du meilleur acteur pour son rôle dans Capitaine Conan en 1997. Quand on demande au comédien quelles sont les personnalités qui l'ont le plus marqué, il hésite, elles sont si nombreuses ! Après une brève réflexion, le quinquagénaire confie : " Je pense à Bob Villette de la Compagnie errante, à mes professeurs au Conservatoire puis au Français. A Daniel Mesguich mais aussi à Antoine Vitez qui m'a engagé à la Comédie Française. A Bertrand Tavernier pour le cinéma et sans doute à Jeanne Moreau, Claude Rich et Jean-Claude Brialy pour les acteurs... " Philippe Torreton porte un regard sur son époque mais se confie également sur ses hobbies, ses projets, ses espoirs... Un artiste dont le talent n'a d'égal que l'humilité. Un homme capable de relever tous les défis, celui de passer du rôle de Cyrano à celui de Napoléon, de Robert III d'Artois dans les Rois maudits à celui d'Hamlet de Shakespeare, un comédien sans frontières qui n'a pas fini de nous étonner !

02/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

Philippe II

Philippe II incarne l'Espagne au faîte de sa puissance. Son père Charles Quint lui a légué les royaumes de Castille et d'Aragon, une grande partie de l'Italie, la Franche-Comté, les Pays-Bas et, au-delà des océans, l'Amérique, source inépuisable de richesses. Pendant cinquante ans, il maintient et accroît cet héritage. Roi Catholique, champion de la Contre-Réforme, il lance à l'assaut du monde ses armées et ses flottes, ne craignant pas de s'attaquer au pape, à la France, à l'Angleterre . Son frère don Juan est victorieux du Turc à Lépante. Le duc d'Albe s'empare du Portugal et Alexandre Farnèse restaure son pouvoir aux Pays-Bas. A ses sujets il impose une loi de fer. L'Inquisition allume ses bûchers. Les morisques sont déportés. Un tribunal de sang est instauré dans les Flandres. La répression s'abat sur l'Aragon. Mais l'heure des revers a sonné. Les éléments déchaînés dispersent l'Invincible Armada, Henri IV chasse à jamais les Espagnols de France. Homme de cabinet, penché nuit et jour sur ses dossiers, Philippe II assume pleinement la responsabilité de sa politique. Jugeant de tout, il n'hésite pas devant des mesures extrêmes, comme l'incarcération de son fils dément, don Carlos. La légende noire s'empare alors de son personnage. Et pourtant la personnalité du roi a bien d'autres facettes. Sa vie privée révèle des aspects attachants. Son humanité s'exprime dans le goût de la nature et l'amour des arts. Son règne qu'illustrent de grands peintres, Titien, Greco, célébré par un Lope de Vega et un Cervantes, inaugure le Siècle d'Or de la civilisation espagnole. Le palais-monastère de l'Escurial, huitième merveille du monde, en est le reflet prestigieux.

12/1996

ActuaLitté

Histoire de France

Philippe Henriot

Il se rêvait poète ou écrivain, admirait Flaubert et Anatole France, et chassait les papillons qu'il collectionnait avec passion... Et pourtant, de Philippe Henriot, l'Histoire retiendra qu'il a été le plus ardent et le plus célèbre propagandiste de Vichy, le "Goebbels français", comme l'avaient baptisé les dignitaires nazis. Mais comment devient-on Philippe Henriot ? Comment le catholicisme français peut-il parfois nourrir de tels dévoiements, qui conduisent à la trahison même de son pays ? L'historien Christian Delporte retrace le parcours de celui qui, au faîte de sa carrière, était devenu bien plus que le chroniqueur incontournable de Radio-Paris, tribun insatiable exhortant chaque jour les Français à la soumission devant l'occupant. Dans un livre soigné, qui vient rompre avec les clichés, Christian Delporte retrace le parcours du troisième homme fort de Vichy en s'appuyant sur des archives inédites. Parmi celles-ci, les rapports des RG nuancent considérablement son influence sur ses compatriotes, en particulier auprès des ouvriers et des paysans. Ministre de la Propagande en 1944, Philippe Henriot mena sans répit la "guerre des ondes" contre Radio-Londres, l'antenne française mise à disposition de la Résistance par la BBC, précipitant sa mort sous les balles d'un "commando" ordonné depuis Londres...

01/2018

ActuaLitté

Monographies

Philippe Cognée

Philippe Cognée (né en 1957) est un peintre français. C'est l'un des artistes de sa génération reconnu pour avoir donné une nouvelle impulsion nouvelle à la peinture, médium décrié dans le milieu institutionnel français durant les années 80. Il a développé une technique qui lui est propre et qui a pour objectif de créer un effet de ''floutage et amélioration'' de l'image : elle consiste notamment à recouvrir la peinture d'un film plastique sur lequel un fer à repasser chauffe la cire pour la liquéfier, étalant et déformant les formes. Le film plastique, lorsqu'il est décollé, produit à certains endroits des manques dus à l'arrachage de la couche picturale. L'image semble alors piégée sous une surface glacée. Sa technique lui permet de transcender la banalité quotidienne, qui devient mystérieuse en perdant le sujet dans le flou.

03/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

Louis-Philippe Dalembert

Avec huit romans en français et un en créole publiés à ce jour, auxquels s'ajoutent plusieurs recueils de poésie (le premier publié chez L'Harmattan en 1989), Louis-Philippe Dalembert, romancier et poète, venu d'Haiti, a imposé un style propre, mêlant à la poésie et à l'humour une profonde foi dam l'homme. Un volume collectif, rassemblant une douzaine de contributions, lui rend un premier hommage en alliant thématique et chronologie, monographies et perspectives de synthèse. Deux thèmes majeurs, le vagabondage, géographique, mais aussi existentiel et poétique, et les perspectives humanistes orientent les lectures qui privilégient certains romans : L'Autre Face de la mer, Rue du Faubourg Saint-Denis et Avant que les ombres s'effacent. Mais la part, relativement peu connue, de sa production en créole est justement réévaluée. Dans cette optique, Dalembert illustre superbement, à sa manière, ce processus de créolisation généralisée qui a inspiré Edouard Glissant et, plus personnellement, ce qu'il a identifié comme " besoin de poésie ". Si la libre jouissance de l'espace est l'un des traits de son écriture, on ne saurait oublier qu'elle coexiste avec une dynamique d'ordre moral mais aussi poétique, une avancée très personnelle, un itinéraire. Au long de ]'oeuvre de Dalembert, s'impose cette part d'humain, cette foi en l'homme dans ce qui est, en lui, le plus significatif et difficile : la fraternité et l'adhésion à une certaine idée de progrès. Parallèlement, la thématique haitienne évolue : elle se métamorphose, s'universalise et le dernier roman, Avant que les ombres s'effacent, est un bel exemple de cette tendance nouvelle. L'univers romanesque, parti d'une réalité insulaire caraibe, s'ouvre à l'espace " américain ", dialogue avec l'Europe — la France, l'Italie —, retrouve l'Afrique et, dans le temps même où il s'amplifie, écriture de l'histoire et écriture fictionnelle s'épaulent, s'interpellent et s'éclairent mutuellement. En proposant un pari exemplaire sur l'homme, en offrant, par le travail sur la langue, une étonnante maîtrise du monde dans lequel il a été donné à l'homme de vivre, Louis-Philippe Dalembert n'est pas seulement un classique " pour demain ", mais aussi pour aujourd'hui. Ici et maintenant.

11/2018

ActuaLitté

BD tout public

Philippe le Bel

Philippe IV de France, dit Philippe le Bel ou le " roi de fer ", fils de Philippe III de France et de sa première épouse Isabelle d'Aragon, fut roi de France de 1285 à 1314. Derrière la légende du procès des Templiers et des rois maudits se cache un roi silencieux, secret et éminemment politique. Et les " affaires " qui émaillent cette époque suscitent les questions : Pourquoi le Temple ? Pourquoi la dévaluation ? Pourquoi ce conflit avec le Pape ? De l'étude de ces presque 30 ans de règne émerge finalement une volonté constante et tendue vers un but unique : la grandeur du royaume de France.

03/2014

ActuaLitté

Histoire de France

Philippe le Bel

Philippe le Bel a été une énigme pour ses contemporains et l'est longtemps resté pour les historiens. Car l'homme est caché derrière l'oeuvre du règne, une oeuvre propre à enflammer les imaginations romantiques à la lueur crépusculaire du bûcher des templiers, des sinistres drames familiaux de ses trois fils, de la lutte sans merci contre un pape mégalomane, Boniface VIII. Roi de fer pour les uns, édifiant de façon impitoyable un Etat bureaucratique moderne sur les ruines de la monarchie féodale ; roi de chair pour les autres, dissimulant derrière son masque de sphinx et son impassibilité de statue un esprit faible et indécis, dominé par ses légistes, Flote, Nogaret, Marigny : il reste en apparence indéchiffrable. La réputation de Philippe le Bel a été ternie par la constante comparaison avec la figure idéalisée de son grand-père Saint Louis, dont le règne a fait figure d'âge d'or. C'est que vers 1300 commence un véritable âge de fer : c'est la fin du "beau Moyen Age" et l'entrée dans un siècle de catastrophes, avec les premières famines, les prémices de la guerre de Cent Ans, et bientôt les épidémies. Pour gouverner le royaume de France dans une période aussi difficile en assurant la transition de la monarchie féodale à la monarchie nationale, il fallait plus qu'un saint rêvant de croisade : il fallait une personnalité lucide et réaliste. Georges Minois raconte son histoire et découvre son portrait avec la rigueur et le talent qu'on lui connaît.

02/2014

ActuaLitté

Littérature française

Vincent et Philippe

Eté 1968. Vincent a 14 ans, Philippe a passé l'âge de la retraite. C'est au café du village qu'ils vont se rencontrer, et tisser peu à peu une amitié sincère et pleine d'humour. Un jour, Vincent propose à Philippe de l'accompagner pour une traversée de dix jours à travers le pays. Philippe accepte. Quittant leur petit village de montagne pour descendre découvrir la ville, la grande aventure démarre alors pour ces deux nouveaux amis. Traversant montagnes, prairies, forêts et collines, les deux comparses vont faire face à l'adversité du voyage, mais aussi à la beauté des rencontres, de la nature et de l'amitié.

07/2022

ActuaLitté

Biographies

Charles-Louis Philippe

" Par suite d'un malentendu, on ne m'a demandé de tenir cette conférence qu'avec beaucoup de retard ; comme je ne suis rien moins qu'un improvisateur, je n'aurais pas pu accepter de la faire s'il ne s'était agi de Charles-Louis Philippe, et si je n'avais pensé que, pour parler de lui devant vous, un grand amour était plus utile qu'une longue et savante préparation. Je ne chercherai point, du reste, à vous apporter ici des idées originales sur la personne et l'oeuvre de Charles-Louis Philippe. N'attendez pas non plus des souvenirs personnels, des anecdotes pittoresques : je ne pense point que Philippe en laisse beaucoup à raconter, pour cette raison que c'était le plus simple des êtres, qu'il ne composait point son personnage et ne prétendait jamais à paraître, parce qu'il se sentait être profondément".

03/2023

ActuaLitté

Histoire de France

Philippe le Bel

On ne compte plus les clichés, les légendes, les fausses énigmes dont Philippe le Bel continue à être l'objet ou le prétexte. Les énigmes vraies sont bien suffisantes. Car il en est à chaque détour de la recherche. Le roi en est une à lui seul, et la première de toutes. Froid, calculateur, timide, pauvre homme ballotté ? Son silence est-il habileté, refuge ou abdication ? Sa foi est-elle cause première ou prétexte ? Son amitié est-elle fidélité ou favoritisme ? Le gouvernement est une deuxième énigme. Roi de fer et hommes de paille ? Prince sage et conseillers avisés ? Jeu subtil de la compétence et du pragmatisme. Chacune de ces " affaires " dont est faite l'histoire du règne est en soi une question : Pourquoi les Juifs ? Pourquoi le Temple ? Pourquoi la dévaluation ? Même si l'on met de côté les images traditionnelles, quel drame que cette lutte du roi chrétien et du Souverain Pontife ! Quel drame que cet effondrement d'un ordre naguère respecté d'Orient en Occident ! Quel drame que cette fièvre qui s'empare du marché monétaire et qui fait connaître à la France, pour la première fois, dans le même temps, l'inflation galopante et l'instabilité des valeurs !

03/1998

ActuaLitté

Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Philippe Le Bel

Attentat d'Anagni, persécution des templiers, expulsion des Juifs du royaume, manipulations de la monnaie... , ou, au contraire, première réunion des états généraux. Dans notre mémoire nationale, la figure de Philippe le Bel reste attachée à une dérive autoritaire de la monarchie capétienne. Ce roi a pourtant fait la France à plus d'un titre, et c'est cette oeuvre de fondation que ce livre s'attache à restituer. Il donne à comprendre comment, sous l'autorité d'un monarque encore médiéval, a été opéré un véritable modelage idéologique et politique de la France. Le petit-fils de Saint Louis n'a pas seulement "fait la France" par une régénération des moyens et des méthodes d'action de l'Etat en formation. Son gouvernement antiféodal, ses guerres, sa diplomatie, ses rapports à l'Eglise, tous participent de la même ambition : instaurer sur le monde chrétien une domination de la France, une domination perpétuelle. Ce dessein n'a pas eu pour seul foyer le Conseil du roi. Il a été secondé sur le terrain doctrinal par de grands universitaires, propagé par d'ardents prédicateurs, mis en oeuvre à travers le pays par les officiers royaux et avalisé par les représentants des trois ordres. Autour des années 1300, c'est une remarquable poussée d'orgueil "nationale" qui prend forme, savamment enracinée dans la religion, l'histoire, le sentiment dynastique et le droit. La marque insigne de ce naissant complexe de supériorité du royaume est qu'il ne s'éteindra guère : jusqu'au XX ? siècle, la France ne pourra plus se passer de l'idée élective de se voir, et de se vouloir, différente.

10/2022

ActuaLitté

Philosophie

Marie-Dominique Philippe

Jean d'Alançon nous livre dans ce recueil la pensée du père Marie-Dominique Philippe. Avec audace, il transmet les passages essentiels de ce que le père Marie-Dominique appelle lui-même "un itinéraire philosophique" . Les passages sont choisis pour faire entrer tout de suite le lecteur au coeur de ce chemin original : il s'agit de "remonter à la Source" , et pour cela choisir comme point de départ l'expérience humaine la plus profonde, celle qui me fait rencontrer l'autre tel qu'il est, au-delà de toute subjectivité qui risque toujours d'enfermer la pensée dans un repliement stérile... C'est donc une sagesse de vie qui jaillit de cette démarche intellectuelle, sagesse où l'homme découvre que son intelligence est faite, dans ce qu'elle a de plus profond, pour se mettre au service de l'amour, et pour découvrir et contempler Dieu. Jean d'Alançon nous fait parcourir cet itinéraire. Il n'hésite pas à en montrer les difficultés, mais aussi toute la richesse. C'est notre intelligence avide de vérité qui s'éveille alors. La sagesse n'est-elle-pas le plus grand trésor que nous puissions découvrir dans un monde qui a perdu le vrai sens des mots, qui s'ennuie dans des opinions frelatées et qui se perd bien souvent dans un dédale de raisonnements aux dépends d'un jugement profond, mais limpide sur l'homme et sur Dieu ?

01/2014

ActuaLitté

Histoire internationale

Philippe de Champaigne

Philippe de Champaigne / par Mme Stanislas Meunier ; avec une préface de Gustave Geffroy Date de l'édition originale : 1924 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

ActuaLitté

Poésie

Les champs magnétiques. S'il vous plaît. Vous m'oublierez

"Lorsque, au printemps de 1919, André Breton et Philippe Soupault conçoivent et expérimentent la méthode d'écriture d'où naîtront non seulement Les Champs magnétiques mais deux pièces de théâtre : Vous m'oublierez et S'il vous plaît, sans compter nombre de textes automatiques, l'un a vingt-trois et l'autre vingt-deux ans. Au même âge, Rimbaud venait de rompre avec la poésie ; Isidore Ducasse s'arrachait aux Chants de Maldoror et affrontait cette Préface à un livre futur par quoi se donnent les Poésies. En 1918, Breton et Aragon, encore mobilisés, se portaient régulièrement volontaires, à l'hôpital où ils étaient affectés, pour assurer la garde de nuit et là, des heures durant, se lisaient à voix haute les psaumes démoniaques du Comte de Lautréamont. L'année suivante, Breton recopie, à la Bibliothèque nationale, l'exemplaire unique des Poésies, qui sont publiées en avril, dans le n° 2 de Littérature, revue qu'il vient de fonder avec Aragon et Soupault. On serait tenté de penser que, dans l'esprit des "scripteurs", Les Champs magnétiques sont précisément ce "livre futur" annoncé, au seuil de la mort, par le jeune Ducasse. En un sens, en effet, ils répondent à l'injonction de l'initiateur : "La poésie doit être faite par tous. Non par un". Par-delà les Poésies, les Champs se mesurent aux Chants. L'outrance rhétorique perverse et savante de Maldoror, la sécheresse pseudo-conformiste de Ducasse retournant Pascal et Vauvenargues comme on dépouille un lapin, instituent, dans leur apparente opposition, une zone d'extrême turbulence d'où peut jaillir, sans entraves ni scrupules, la voix automatique". Philippe Audouin.

09/1971