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Paul Fournel, Marcel Bénabou

Extraits

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Poésie

Anthologie de l'OuLiPo

L'Ouvroir de Littérature Potentielle oeuvre "sous contrainte", la chose est connue. Mais si beaucoup a été écrit sur son travail, jamais autant de textes, aussi divers, n'ont été rassemblés en un volume unique. Il y avait quelque gageure à oser tenter un tel tri : en près de cinq millénaires (car l'Oulipo compte chaque année d'activité pour un siècle), les trente-cinq membres du groupe, et non des moindres (d'ailleurs, il n'y a pas de moindre en son sein), ont créé des milliers d'oeuvres oulipiennes. Mais le défi a été relevé. Dans cet ouvrage, très complet, les Oulipiens parlent de la ville, de l'amour, des livres, du souvenir. Ces thématiques rendent visibles une cohérence nouvelle, un goût commun pour le jeu virtuose, la mémoire collective et l'humour. Pour le plus grand plaisir du lecteur, la langue, comme le poème a ici kekchose d'extrême.

06/2009

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Vidéo documentaires

L'Oulipo court les rues (de Paris)

Dix des membres de l'Oulipo (Marcel Bénabou, François Caradec, Frédéric Forte, Paul Fournel, Michelle Grangaud, Jacques Jouet, Hervé Le Tellier, Harry Mathews, Jacques Roubaud et Olivier Salon) se sont amusés à se promener dans les rues de Paris, en élisant une ou plusieurs rues pour laquelle ou lesquelles ils éprouvaient un intérêt ou une attirance particuliers. Ils se sont plantés devant la caméra d'Odile Fillion et se sont laissés aller à des variations toujours drôles, parfois irrésistibles, mêlant érudition historique et humour. Cela donne en un peu plus d'une trentaine de stations un parcours dans Paris totalement inhabituel, pittoresque et joyeux.

01/2012

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Philosophie

Entretiens Paul Ricoeur Gabriel Marcel

" Sous le signe de l'exploration. Il ne s'agit pas seulement d'une récapitulation de l'œuvre, mais d'un regard critique... car une philosophie prend un nouveau visage quand elle se projette sur des paysages neufs. Peut-être pourra-t-on explorer les nouvelles possibilités, incluses dans l'œuvre, que la nouvelle situation philosophique peut susciter. " Paul Ricœur. " Philosophie du seuil. Je me considère comme ayant toujours été un philosophe du seuil, in philosophe qui se tenait, d'une manière assez inconfortable d'ailleurs, sur une ligne médiane, entre les croyants et les incroyants, de façon à pouvoir en quelques sorte s'adosser aux croyants, s'adosser à la religion chrétienne, à la religion catholique, mais de manière à pouvoir parler aux non-croyants, à pouvoir me faire comprendre d'eux et peut-être à les aider. " Gabriel Marcel.

11/1999

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Littérature française

Le Voyage d'hiver & ses suites

Georges Perec publie en 1979 Le Voyage d’hiver, devenu depuis le livre le plus bref de "La Librairie du XXIe siècle". Il y raconte la découverte, par un jeune professeur de lettres, d’un fascinant volume, intitulé précisément Le Voyage d’hiver, qui modifie du tout au tout le regard que l’on peut porter sur les poètes français de la fin du XIXe siècle : ceux-ci apparaissent tous comme tributaires de l’oeuvre d’un auteur aussi génial que méconnu, Hugo Vernier. En 1992, Jacques Roubaud éprouva le besoin d’apporter quelques compléments au récit perecquien. Il fut bientôt suivi en cela par Hervé Le Tellier, puis, au fil des années, par un nombre croissant d’Oulipiens, chacun s’employant à tirer l’histoire d’Hugo Vernier dans une direction inattendue. S'est ainsi constitué, autour du Voyage d’hiver de Perec, un "roman collectif" d’un genre tout à fait nouveau. Les suites au Voyage d'hiver ont été écrites par Michèle Audin, Marcel Bénabou, Jacques Bens, Paul Braffort, François Caradec, Frédéric Forte, Paul Fournel, Michelle Grangaud, Jacques Jouet, Étienne Lécroart, Daniel Levin Becker, Harry Mathews, Ian Monk, Hervé Le Tellier, Jacques Roubaud.

10/2013

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Littérature française

Jacob, Ménahem et Mimoun. Une épopée familiale

" A vingt ans, confesse le narrateur, j'avais conçu le projet de faire, pour nos mellahs marocains, ce que d'autres avaient si magistralement réussi pour les ghettos d'Europe centrale et orientale. Une épopée grandiose, axée pour l'essentiel - piété filiale oblige - sur l'histoire de mes ancêtres : Jacob, Ménahem, Mimoun et quelques autres. Une résurrection du passé si complète et si véridique que tous les clans familiaux qui s'étaient constitués au cours des dernières générations pourraient un jour s'y reconnaître, y communier. " Qu'est-il advenu de cet ambitieux rêve de jeunesse ? L'auteur de Pourquoi je n'ai écrit aucun de mes livres (Prix de l'humour noir en 1986) entreprend de nous le conter, à son ironique et paradoxale façon. On croise donc bien ici des aïeux et des parents, des vizirs et des sultans, des rebelles et des brigands, des rabbins et des marchands, des cavaliers berbères dans leur burnous flottant, et même, dans un coin de ce décor imposant, l'ombre menaçante d'un empereur allemand. Mais, insensiblement, au récit épique projeté va se substituer une autre histoire : celle d'un livre toujours près d'émerger et pourtant toujours à recommencer. Sans doute est-ce là, en fin de compte, le secret de cette oeuvre inclassable : s'y entrelacent, en une trame délicate, le savoir de l'historien, les ruses de l'écrivain oulipien et la longue mémoire, obstinée, de l'enfant juif marocain.

04/1995

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Critique littéraire

Pourquoi je n'ai écrit aucun de mes livres

Livre insolite autant qu'improbable : on y découvre que le héros - à moins que ce ne soit l'auteur - s'interroge sur ses rapports avec les livres; qu'il se penche sur les raisons qui l'empêchent d'écrire, tout en lui interdisant de s'y dérober; qu'il ne saurait suspendre plus longtemps son désir de vivre un roman d'amour avec la langue française. Publié pour la première fois en 1986, dans l'ancêtre de " La Librairie du XXIe siècle " (" Textes du XXe siècle ", chez Hachette), Pourquoi je n'ai écrit aucun de mes livres obvint le prix de l'Humour noir et devint rapidement un classique, objet de traductions et de commentaires dans de nombreux pays.

04/2010

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Littérature française (poches)

Les Grillons du fournil

En se mariant avec Antonin, Antonia épouse aussi une vocation : boulangère. Femme de coeur et de tempérament, elle apprend vite son nouveau et dur métier, accompagnée la nuit par le chant inattendu des grillons, ce chant qui rythme le quotidien du fournil et fait écho à la vie simple et heureuse du jeune couple. Mais la Grande Guerre vient bouleverser ce fragile équilibre...

04/2010

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Littérature française

Marcel & marcel

Les itinéraires secrets de deux héros picaresques, les traces hasardeuses d'aventuriers inconditionnels de tous les excès : grands espaces, grandes courses, grands froids, grands vins, grandes amitiés... Puissent ces aventures inspirer à d'autres l'envie d'emprunter les mêmes chemins de traverse !

01/2017

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Correspondance

Marcel Drouin, Pierre Louÿs & Paul Valéry. Correspondance 1889-1938

Une correspondance inédite qui passionnera tous ceux qu'intéressent le milieu intellectuel dans lequel André Gide évoluait et, plus largement, la vie intellectuelle au cours du premier XXe siècle. Si l'abondante correspondance Gide-Louÿs-Valéry a déjà été publiée, pourquoi éditer aujourd'hui la double correspondance Drouin-Louÿs (50 lettres, de 1889 à 1920) et Drouin-Valéry (43 lettres, de 1895 à 1938) ? Cette publication est d'abord indispensable pour compléter la figure de Marcel Drouin et ne pas le réduire à ses liens familiaux avec Gide (il fut son beau-frère). Cette correspondance laisse entrevoir ce qui a fait du seul philosophe parmi les cofondateurs de la N.R.F. un critique littéraire de haut vol. Cette publication apporte également un éclairage sur le jeune Paul Valéry et permet de mieux connaître Pierre Louÿs, notamment lorsqu'ils échangent sur la gestation de certaines de leurs oeuvres majeures. Enfin, c'est toute une époque qui revit à travers cette double correspondance, ainsi des débats au cours desquels les trois amis furent proches de s'écharper à propos de l'affaire Dreyfus.

05/2022

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Littérature française

La vie tourmentée de Victor Tournel

La vie tourmentée de Victor Tournel nous renvoie aux sources de ce qu'il faut bien appeler l'épopée industrielle et sociale d'une ville qui aujourd'hui encore, tout en allant de l'avant, cherche ses marques, orpheline de la grande construction navale qui pour l'essentiel a fait d'elle ce qu'elle est devenue. Ce nouveau roman de Francis Lyon nous transporte de la IIe à la IIIe République, au travers du vécu d'un petit port de pêche du bord de la Méditerranée, de la fin des petits chantiers, en passant par l'épidémie de choléra, la vague d'immigration italienne, la première grève et les premiers affrontements de 1872, événements à la suite desquels "rien ne serait plus comme avant" ...

12/2014

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Littérature française (poches)

Les petites filles respirent le même air que nous

"On a joué à bleu-blanc-rouge. Quand la grosse Josiane s'est retournée pour nous surprendre, Maline s'est statufiée. Elle reste, bras écartés, bouche ouverte et jambe en l'air, comme une danseuse pataude. Les autres sont immobiles, au garde-à-vous. On jurerait qu'elles n'ont pas bougé. Madeleine quitte brusquement le jeu, sans raison ; elle s'ébroue, esquisse un ou deux mouvements de gymnastique et va pour rentrer en classe. En frôlant Maline, elle murmure : - Si la mort passe, tu resteras comme ça et on ne pourra même pas t'enterrer". Dix petites filles inquiètes, dans dix-neuf nouvelles, qui jouent à cache-cache avec l'envie de grandir et la peur d'être grandes. Dix petites filles tendres dans les moments douloureux, ravissants ou magiques de leurs existences.

06/2002

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Sports

Besoin de vélo

Enfourcher son premier vélo, c'est entrer dans une langue que l'on mettra sa vie à assimiler, c'est transformer chaque geste en un secret pour le piéton. Prêt à mouliner, prêt à gicler, à coincer, à bâcher, à sucer les roues, à pointer le nez à la fenêtre, prêt à avaler des bornes et des bornes pour entrer dans le clan édénique des moelleux... Enfourcher un vélo, c'est entrer dans une histoire et une légende que l'on découvrira dans mille et mille numéros de L'Equipe. La divine solitude du cycliste est peuplée d'ombres que le soleil étire sur le grain des routes. Assis sur ma première selle, j'apprenais à sentir le souffle du grand peloton des cyclistes du temps et du monde. Enfourcher un vélo, ce n'est pas monter sur une machine pour l'oublier, c'est, au contraire, entamer un débat permanent avec elle. Au moment où je coince dans une bosse, je lance un regard inquiet sur le pédalier du salaud qui me double : j'en étais sûr, il est ovale et il a des manivelles de 175 ! Enfourcher un vélo, c'est prendre possession du paysage. D'abord celui de ma roue avant, ensuite celui des jambes de mon père (qui sont les jambes que je connais le mieux au monde), enfin le vaste paysage quand l'équilibre et la forme sont là.

05/2001

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Littérature française

Jason Murphy

"Tous les lecteurs de la Beat Generation connaissent les poèmes de Jason Murphy, mais le bruit court qu'il aurait composé un roman, écrit sur un rouleau avant même le célèbre Sur la route de Jack Kerouac. Certains affirment que le professeur Marc Chantier l'aurait eu un moment en sa possession. Un éditeur et une étudiante s'envolent sur la trace du fameux "scroll" de Paris à San Francisco. Chacun a ses raisons, chacun a ses chemins, chacun a ses moyens et c'est à qui arrivera le premier." Que cherche-t-on quand on s'intéresse de près à un auteur de la Beat Generation comme Jason Murphy ? Veut-on percer le mystère d'un texte parmi cent mille ? Le secret d'un homme en révolte ? Les différences avec Kerouac ou Ginsberg ? Les mystères d'une époque et d'un lieu devenus mythiques ? Cherche-t-on une vérité ou un mensonge ? Se cherche-t-on soi-même ? Meunier est éditeur, ce qu'il cherche, c'est la fortune sur la trace de Jason Murphy. L'auteur lui importe peu, ce sont ses lointains lecteurs qu'il devine et qu'il vise. Madeleine, elle, doit écrire sa thèse. Elle fouille les textes de Jason Murphy pour trouver matière à écrire davantage en lisant toujours, mais, en fouillant dans les textes, qui va-t-elle rencontrer vraiment et quel étrange amour ? Et le professeur Chantier qui est le plus proche du secret, que cherche-t-il ? Et cherche-t-il seulement ? Aurait-il déjà trouvé ? Et Robert Dubois, le vieil éditeur qui sait par expérience ce que l'on peut trouver quand on cherche, pourquoi reste-t-il dans son fauteuil ? Et Valentine, sa jeune éditrice, que trouve-t-elle finalement en cherchant autre chose ? Chacun construit un Jason Murphy à sa mesure ajoutant à son mythe et épaississant son mystère à mesure que s'éloignent les fumées du "Summer of love" dans le Golden Gate Park de San Francisco. Ainsi se tournent les pages d'une histoire de la littérature. L'histoire de l'enquête et l'enquête elle-même autour d'un auteur imaginaire fournit ainsi la trame du nouveau roman de Paul Fournel. On y retrouve certains des personnages de "La Liseuse" mais dans un autre type d'aventures. Il y a du policier dans cette recherche mais aussi une réflexion romancée sur la littérature, la notoriété, la vanité de toute ambition. Et cela se déroule et se retourne avec ce charme caractéristique de l'écriture de Paul Fournel : une écriture souriante et fine, faussement naïve mais en fait très maligne et, qu'il s'agisse d'amour, de littérature ou de nourriture toujours très goûteuse.

08/2013

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Littérature française

Faire guignol

On le fait. On reproche aux autres de le faire. On demande à nos enfants de ne pas le faire, mais on les amène le voir. On ne comprend pas pourquoi ils hurlent devant le bonhomme de bois. On le brandit pour protester. Dans la presse, à la télé. On l'expose à Lyon comme un symbole. Mais un symbole de quoi, de qui ? Guignol existe, il est là, parmi nous, depuis toujours. Il appartient à tous. Mais il a bien fallu que quelqu'un l'invente un jour.

02/2019

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Sports

Méli-Vélo. Abécédaire amoureux du vélo

« Le vélo est une langue. Une langue où tout se mêle dans l'essoufflement de l'effort. Une langue de cris, une langue d'alerte et de joie qui se perd dans le silence de la montagne et se retrouve au coin du bois. Une langue du soir, paisible, qui raconte et reraconte le souvenir des grands et des petits exploits. Je la parle couramment depuis mon enfance et la voici rangée de A à Z... » P. F.

05/2009

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Littérature française

La liseuse

La stagiaire entre dans le bureau de Robert Dubois, l'éditeur, et lui tend une tablette électronique, une liseuse. Il la regarde, il la soupèse, l'allume et sa vie bascule. Pour la première fois depuis Gutenberg, le texte et le papier se séparent et c'est comme si son coeur se fendait en deux.

01/2012

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Littérature française

Courbatures

On se regarde, on se fait voir. On brille, on brûle et on s'éteint. Petits triomphes de hasard ou gros succès taillés sur mesure, la gloire connaît ses lendemains. Vedette d'un instant, champion d'un jour, le pêcheur d'esturgeon, la mariée napolitaine, le quarterback et le rocker, le lanceur de couteaux, la trapéziste, l'amoureux transi, la boulangère passent tour à tour dans la lumière et doivent en payer le prix. Après les strass, viennent les bleus, les courbatures.

05/2009

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Littérature française

Un homme regarde une femme

" Il fait beau. Tu me dis que paris danse et que la lumière est pour toi. Les gens de la rue te regarderont passer, tu seras belle. Tu sais que tu tournes dans quinze jours. Tu es une comédienne sans souci. Tu devines que, partout, des caméras te cherchent, partout des auteurs fabriquent des mots pour toi. En leur honneur, tu te choisis une jupe courte et je te surprends au moment où, juste avant de sortir, tu donnes un tour supplémentaire à ta ceinture, pour que la jupe paraisse plus courte encore ". Elle est comédienne. Il l'aime quand elle tourne. Il l'aime quand elle ne tourne pas. Il la regarde : jouer, attendre, répéter, espérer, mentir comme son métier l'exige, fair une bonne ou mauvaise figure. Lui n'a pas d'autre rôle à jouer, pas de ligne à apprendre. Il la regarde pour mieux la garder.

12/1994

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Littérature française (poches)

Les grosses rêveuses

Ce que la grosse Claudine ne sait pas, elle l'invente.. Les hommes qui font rêver jeannette, c'est Thérèse qui les caresse. Ce que la veuve Wasserman ne mange pas, c'est Jeannine qui s'en empiffre... Comment supporter un monde où un centimètre de tour de taille est une angoisse ? Comment survivre avec de la cellulite ? Comment habiter un village où les mâles passent comme des ombres ? Paul Fournel nous livre quelques portraits de femmes qui, sous les regards croisés des unes et des autres, protègent leur monde intérieur avec un acharnement vital et un appétit dévorant. Elles sont grosses rêveuses comme on est gros mangeur, avec le même excès de vie et la même joie suicidaire.

08/1998

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Littérature érotique et sentim

Humeurs badines. Nouvelles érotiques

De l'amour, Profane Lulu connaît les recoins. Du sexe il connaît les joies et les pièges. Il est au jeu de l'amour comme chez lui. Souvent il n'y comprend pas grand'chose, mais son désir de bien aimer est fort. Il se veut élégant et charnel pour lui-même et ses amoureuses, pour autant le plaisir des autres ne le rebute pas, au contraire même. Profane Lulu le traque au long des quinze nouvelles de ce recueil, comme la plus belle leçon des choses de la vie. Quinze histoires savoureuses et polissonnes qui mettent à nu (oh !) les relations humaines. Humeurs badines est déjà paru aux éditions dialogues sous le titre de Manières douces, signé par un certain Profane Lulu (jolie anagramme de Paul Fournel) !

01/2014

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Poésie

Le bel appétit

La recette de cuisine n'est pas le plat, mais elle est la mémoire du plat et sa potentialité. Entre les deux, s'agite le cuisinier qui respecte ou qui transgresse, qui routine ou qui crée. La forme est la mémoire du poème. Entre les deux, s'escrime le poète qui respecte ou qui transgresse, qui routine ou qui crée. Les poèmes réunis dans Le Bel Appétit sont des poèmes de table, des souvenirs de sauces, des parfums de ragoûts, des caresses de fruits. Ils sont improvisés selon les trouvailles du marché ou bien ce sont des recettes anciennes, rondel, villanelle, pantoum, terine, sonnet, étreinte, ballade, comme autant de légumes dans le pot du Bel Appétit.

06/2015

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Littérature française

Foraine

Foraine. La fête au complet, ce sont tous les plaisirs au même endroit : manger, tirer au fusil, conduire à gauche, tamponner son prochain, boire des coups à l'œil, avoir de la chance, pouvoir fourguer les mômes sur un manège avec une poignée de jetons, se rincer l'œil et tripoter les filles en douce. On compte donc : une baraque de crêpes-gaufres et frites, un tir, des autos tamponneuses, une loterie, un carrousel pour les petits, une baraque à mystères, une chenille. Et le tout en couleurs, en lumière et en musique. Pour se mettre à l'unisson, le village a ressorti ses guirlandes de Noël et de quatorze juillet. Il est pavoisé de petits drapeaux triangulaires bleus, blancs et rouges qui partent de la mairie et descendent tout au long de la rue principale. Les commerçants ont fait des frais de vitrines et les deux bistrots ont ajouté des tables à leur terrasse. L'épicier a sorti son frigo sur le trottoir et le remplit de canettes. Les retraités se lèvent lentement de leur banc pour rentrer en boudant. Ils sont trop raides pour les autos tamponneuses, trop myopes pour le tir, trop barbouillés pour les gaufres, trop avares pour la loterie. Tout est en place pour l'entrée en scène de l'héroïne, la jolie Foraine, la bien-nommée. Belle à ravir et cœur à prendre.

08/1999

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Littérature française

Poils de cairote

De novembre 2000 à juin 2003, j'ai vécu au Caire. Cinq fois par semaine, chaque petit matin et sans jamais faillir pendant plus de cinq cents jours, j'ai donné des nouvelles à quatre-vingt-dix-huit amis. Je me levais tôt. J'écrivais à la main. Je tapais sur mon écran. J'envoyais. Sans me retourner, sans me lire ni me relire. Le reste du jour, je me tenais sur le qui-vive, guettant la chose vue, vécue ou entendue, qui serait le "poil de cairote" du lendemain. Je ne savais rien de l'Égypte et je m'y trouvais soudain pour travailler. Je me doutais simplement que c'était un ailleurs fort. De moi, je savais que j'étais une machine occidentale assez finement réglée et que j'enchaînais sur quatre années passées à San Francisco. On ne pouvait guère rêver changement plus radical, ni surtout changement plus radicalement inscrit dans l'Histoire en train de se faire. Mon attention ne s'est pas portée sur les grands mouvements historiques, pas davantage sur le passé de l'Égypte, encore moins sur les mystères fumeux qui enrobent la recherche archéologique lorsqu'elle prétend racoler le grand public. Tout cela m'a intéressé, mais ce n'est pas ce dont le voulais entretenir mes amis. Je souhaitais, plus banalement, leur donner un regard quotidien sur Le Caire, dire ce que je voyais avec mes yeux malhabiles et partisans d'occidental, et le faire avec une régularité de métronome qui garantissait une certaine présence des intermittences du cœur, des sautes d'humeur, des semaines creuses et des jours pleins.

01/2004

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Littérature française

Anquetil tout seul

"Anquetil tout seul est un texte subtil, qui respire sincèrement la passion du vélo". L'EXPRESS Jacques Anquetil a traversé mon enfance comme une majestueuse caravelle. Il était le plus beau cycliste possible. J'avais dix ans, j'étais petit, brun et rond. Je voulais être lui. Je voulais son vélo, son allure, sa nonchalance. J'avais trouvé en même temps mon modèle et mon contraire. Bien plus tard, parce que mon admiration ne s'est jamais éteinte, l'idée me vint de lui tirer le portrait. Né à Saint-Etienne en 1947, président de l'OuLiPo, PAUL FOURNEL a publié de nombreux ouvrages parmi lesquels Foraine (prix Renaudot des lycéens), Les Athlètes dans leur tête, et Poils de Cairote, disponibles chez Points.

06/2022

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Littérature française (poches)

Les athlètes dans leur tête

Qu'y a-t-il dans la tête d'un skieur en haut d'une piste ? Dans celle d'un footballeur avant de tirer au but ? Ou celle d'un cycliste tellement saoul qu'il ne voit plus la route ? Fascinés par l'exploit, Les sportifs sont prêts à tout pour une minute de gloire. Dressés au combat, ils n'en restent pas moins fragiles : des joies et des doutes les traversent, car du triomphe à la chute, il n'y a qu'un pas...

05/2012

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Littérature française (poches)

Anquetil tout seul

Jacques Anquetil a traversé mon enfance comme une majestueuse caravelle. Il était le plus beau cycliste possible. J'avais dix ans, j'étais petit, brun et rond. Je voulais être lui. Je voulais son vélo, son allure, sa nonchalance. J'avais trouvé en même temps mon modèle et mon contraire. Bien plus tard, parce que mon admiration ne s'est jamais éteinte, l'idée me vint de lui tirer Le portrait.

06/2013

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Littérature française (poches)

La liseuse

"Regardez, le texte s'ouvre. - Et j'avance comment ? - On tourne les pages dans le coin d'en bas avec le doigt. - Comme un bouquin ? - Oui, c'est le côté ringard du truc. Une concession pour les vieux. Quand on se souviendra plus des livres, on se demandera bien pourquoi on avance comme ça. Autant défiler vertical. Scroller. Ce serait plus logique. - C'est Kerouac qui va être content". Robert Dubois, éditeur de la vieille garde, se voit remettre une liseuse par une stagiaire. Quelque chose couve qui pourrait être une révolution et cette perspective le fait sourire. Un roman aussi tendre que drôle sur ce que lire veut dire.

06/2013

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Littérature française

Chamboula

La vie est paisible au Village Fondamental. Les hommes chassent et les femmes travaillent aux champs. La belle Chamboula, à la démarche élastique, provoque de grandes élévations. Un jour arrive un réfrigérateur, et très vite on en vient à se battre pour être le premier à s'y rafraîchir. Une télévision arrive ensuite qui rivalise avec l'arbre à palabres. Le village plonge dans la mélancolie et la faim. On ne se parle plus. SAV ("service après-vente") débarque et ne tarde pas à lorgner sur Chamboula, et à gratter le sol et le sous-sol. Il embauche Boulot, mais Boulot décide d'aller tenter sa chance de l'autre côté de la forêt, et s'éloigne encore, et voyage. Va-t-il se faire coincer à la douane française? Entrera-t-il dans Paris par le métro Château-d'Eau ou par la rue d'Ulm? S'inscrira-t-il à Sciences-Po? Jouera-t-il à l'aile droite de l'ASSE? Dès lors le récit prolifère, se ramifie, en une fable jubilatoire. Et la dimension politique du roman se double d'un travail poétique et formel qui inscrit Chamboula, récit à la construction arborescente, dans la tradition ludique de la littérature oulipienne.

08/2007

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Humour

Pac de Cro, détective

Et puis il y a ces semaines molles, celles où l'agence de détective privé de Pac de Cro devient un terrier d'ennui, avec de faux problèmes, de fausses enquêtes, des impasses... Les semaines où Pac envoie directement chez son ami le commissaire les parents qui viennent en larmes ou en colère avec une seringue et de la poudre trouvées dans la chambre de leur fille. Les semaines où, par lassitude, il refuse des filatures minables de femmes adultères ou de ridicules propositions d'espionnage dans les usines textiles pour percer le terrible secret d'un gros-grain ou d'un lacet...

02/1997

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Littérature française

L'Equilatere

Chaque jeudi trois hommes organisent dans leur maison une représentation pour les petites filles du quartier. Entre eux s'est établie une subtile hiérarchie. Maximilien, l'aîné, détient une autorité qu'il exerce avec une certaine perversité. Déguisé en clown, il sème l'effroi ou fait rire les petites filles. Théo est acrobate, Léco s'occupe du goûter avec sa complice, Marie-Jeanne. Les six chapitres de l'histoire alternent avec six chapitres de commentaires. Par l'édifice des mots, les jeux du langage, l'originalité de la structure, "L'Equilatère" a permis à l'auteur de se livrer à un savant exorcisme tout en créant un mystère qui ne cesse de s'épaissir.

04/1972