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Le monde moderne et la question juive

Extraits

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Religion

Le monde moderne et la question juive

La condition juive dans l'histoire moderne exige d'être traitée dans toute sa complexité, donc sa difficulté. Je me suis attelé à cette tâche, autant pour concevoir les temps modernes dont on ne peut abstraire le ferment juif, que pour concevoir la question juive dont on ne peut abstraire la question des temps modernes. Bien que je veuille avant tout comprendre et faire comprendre, je sais que la compréhension est souvent mal comprise, et je ne peux affronter ce travail sans crainte ni tremblement. La notion de juif était claire quand elle indiquait une identité à la fois de nation, de peuple, de religion. Dès lors que les juifs ont participé à la culture et à la citoyenneté des gentils, la disjonction entre juif et gentil a masqué la jonction accomplie entre ces deux termes devenus complémentaires mais pouvant demeurer antagonistes selon les développements du moderne antisémitisme (racial) qui succède au vieil antijudaïsme (religieux). Au terme de cet essai, il a fallu considérer la tragédie provoquée par le nazisme, d'où est né l'Etat d'Israël, et où la notion de juif prend une nouvelle signification. Par malheur, l'implantation d'Israël en terre islamique a créé une nouvelle tragédie d'ampleur planétaire. E. M.

10/2006

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Histoire internationale

Israël et la question juive

" Une guerre idéologique totale est aujourd'hui menée contre Israël et le sionisme. Cette guerre non conventionnelle est d'autant plus efficace qu'elle n'est pas déclarée. " Si vous n'y croyez pas c'est le moment d'ouvrir les yeux. Les bouleversements dans les pays arabes accoucheront peut-être d'une nouvelle forme de liberté, mais déjà une forme nouvelle de lutte contre l'Etat juif a bien été imaginée : ce sera l'appel au boycott contre l'" apartheid " israélien et la stratégie de l'isolement diplomatique avec un déferlement d' " indignés " et de provocations sur chacune de ses " frontières ". Ce sera un 9/11 à l'envers : avec beaucoup de martyrs. " Antisionistes de tous les pays, unissez-vous ! " Le conflit israélo-palestinien paraît plus vaste et oppose à des " criminels professionnels " la multitude intrépide des innocents mobilisés. Car s'affirmer " pour la Palestine " c'est se placer dans le camp du Bien : " il n'y a pas de cause plus émouvante ", et la vraie religion communiste c'est la lutte finale contre ce denier racisme : au XXIe siècle le monde sera sans le sionisme. Car comment faire la paix avec cet Etat supposé raciste, dominateur, pervers, Israël, et comment faire entendre raison à ce peuple à la nuque raide, qui s'arroge le droit, " sûr de lui-même ", au retour seul ? Comment détruire le sionisme sans éliminer tous les sionistes et abolir leur rêve d'une souveraineté juive sur la sainte terre ? " Nous avons libéré la bande de Gaza, mais avons-nous reconnu Israël ? ", demande le Hamas, et on connaît la réponse " pour les Palestiniens la mort est devenue une industrie ". Déjà la Shoah n'est plus qu'un mince rempart idéologique, qui paraît avoir été un mythe odieusement fabriqué pour effacer la mémoire de la Naqba. " Tout redevient possible, tout recommence " et devant la seule nouveauté de l'histoire, les " indignés " déjà ne s'émeuvent plus. Dans ce livre magistral, Taguieff donne la leçon ultime : celle qui permet une dernière fois de reprendre ses esprits en contemplant le rêve brisé de l'Occident avant le grand soir. Parce qu'elle nous place devant l'abîme elle nous rend libres, et parce qu'elle ressemble à la vérité elle peut redonner le goût, et peut-être la force, de vivre. Jamais on n'aura été aussi bien renseigné. Le maximum que vous puissiez demander à l'histoire.

06/2011

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Sciences politiques

Question juive question noire

Un certain sens des rapprochements improbables a présidé à la composition de ce livre. Improbable tout d'abord le parti pris de discuter de la question noire américaine en écho à la question juive dans la Russie tsariste, au cours de la Révolution russe puis à l'époque stalinienne et à la veille de la destruction des Juifs d'Europe. Improbable ensuite d'organiser ce rapprochement autour des réflexions de Léon Trotsky. Mais rapidement, à la lecture des textes que ce dernier consacre à ces deux " questions ", l'improbable se fait stimulant. Les formes d'oppression des deux minorités dans des situations nationales particulières et les questions posées ont beaucoup en commun : pogromes/ lynchages, Bund juif/parti noir, retour vers la Palestine/ Afrique, revendications culturelles, particularisme/ universalisme... Et les moyens de l'émancipation de deux communautés sont tout autant compliqués : comment défendre ses droits individuels et collectifs lorsqu'on est minoritaires et victimes d'un racisme ancestral ? Une substantielle introduction aux textes apporte les repères historiques indispensables et permet de suivre l'itinéraire de la pensée du révolutionnaire et ses nombreux détours qui font sa richesse et sa surprenante actualité pour analyser nos sociétés de domination raciale, économique et culturelle. Elle permet de comprendre les enjeux historiques, mais toujours actuels, de la discussion autour du racisme et des voies que peut emprunter l'émancipation des groupes opprimés. Cet ouvrage se veut une contribution à la nécessaire confrontation de la pensée marxiste aux enjeux de race, d'ethnies et de nationalités.

04/2011

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Sciences politiques

Géopolitique de la question juive

"Si on combat un ennemi bien supérieur à soi, le succès commence si on s'empare de quelque chose auquel tient chèrement l'adversaire ; à partir de ce moment-là, il peut être soumis à votre propre volonté... On peut voler à une armée son esprit et lui dérober son adresse, de même que le courage de son commandant" (Sun Tsu, l'Art de la Guerre, chapitre 7). L'auteur est allé chercher au plus profond de l'inconscient collectif et des vérités historiques ce qui provoque la relation si particulière qui existe entre les Juifs et les Nations. Le résultat est la mise en évidence d'une substitution et inversion d'identité. Ce phénomène engendre une lecture stupéfiante de l'Histoire et de l'actualité. N'en déplaise au politiquement correct, il y a toujours eu une question juive. Elle est, aujourd'hui, géopolitique. Les perspectives sont particulièrement sombres. L'hymne national israélien est l'Hatikva, qui signifie Espoir. Y a-t-il un espoir pour les Nations ? La géopolitique de la question juive affiche la volonté d'y répondre

01/2016

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Histoire des religions

Les catholiques anglais et "la question juive"

Comment les évolutions du catholicisme anglais expliquent-elles la transformation de son regard sur la " Question juive " pendant les 50 ans qui séparent la fin de la Grande Guerre de la mise en oeuvre de la déclaration conciliaire sur les Juifs ? L'idée d'une " Question juive " s'impose en Angleterre à la suite de la Révolution d'Octobre et de la Déclaration Balfour. Parmi les catholiques, elle donne lieu à des approches qui se diffractent entre lectures politiques et lectures spirituelles, jusqu'à ce que l'évidence des persécutions en Allemagne plonge dans l'effroi une élite catholique qui se refuse à légitimer la brutalité nazie. La nécessité de venir en aide aux réfugiés juifs convertis au catholicisme rapproche alors catholiques et Juifs, et débouche sur la création d'une instance de coopération judéo-chrétienne en 1942. Entre catholiques et Juifs anglais, une nouvelle dynamique se met alors en place, qui s'appuie au cours de années 1950 sur le développement de perspectives oecuméniques, et valorise l'approche uniquement spirituelle de la " Question juive ", à l'origine du dialogue judéo-catholique qui s'initie en Angleterre après le second Concile de Vatican.

06/2021

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Philosophie

Réflexions sur la question juive

Si un homme attribue tout ou partie des malheurs du pays et de ses propres malheurs à la présence d'éléments juifs dans la communauté, s'il propose de remédier à cet état de choses en privant les juifs de certains de leurs droits ou en les écartant de certaines fonctions économiques et sociales ou en les expulsant du territoire ou en les exterminant tous, on dit qu'il a des opinions antisémites. Ce mot d'opinion fait rêver...

06/2007

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Judaïsme

La question juive de Maurice Blanchot

La thèse de cet essai est que Blanchot vient à la littérature par la reconnaissance de l'étranger, et que la littérature devient progressivement, pour lui, synonyme de cette altérité fondatrice dont la judaïté constitue le site.

02/2023

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Religion

La conception matérialiste de la question juive

Ecrit par un ancien sioniste devenu marxiste, ce livre constitue une contribution majeure de la tradition révolutionnaire au débat sur le sionisme et l'antisémitisme. Léon y compare le sionisme aux nationalismes européens et déconstruit ses mythes fondateurs. Dans cette synthèse historique, un ensemble de notes écrites entre 1940 et 1944, l'auteur établit l'hypothèse que les Juifs forment un peuple-classe, constitué suite à l'interdiction faite aux chrétiens de pratiquer l'usure au Moyen Age. S'appuyant sur un vaste matériau historique et une démarche matérialiste, il développe les arguments de Marx dans La Question juive en y intégrant ses analyses ultérieures, notamment celles du Capital. Démontrant qu'une grande partie des Juifs avait déjà vécu en exil avant la destruction du temple en 70, il affirme que le peuple juif continua à exister non pas malgré sa dispersion, mais à cause de celle-ci. L'édition est augmentée de préfaces d'Ernest Mandel et de Maxime Rodinson, ainsi que d'un nouveau texte d'Enzo Traverso qui place cet ouvrage dans une perspective contemporaine.

01/2018

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Généralités

La question juive. Une interprétation marxiste

"On ne peut résoudre la question juive indépendamment de la révolution prolétarienne mondiale." -Abram Léon, 1942. Depuis le début du vingt-et- unième siècle, le venin anti-sémite et les attaques violentes contre les Juifs ont commencé a se propager. Il ne s'agit pas d'une aberration historique. Ce qui les alimente, ce sont la crise actuelle du capitalisme et l'éclatement de "l'ordre" impérialiste issu de la seconde guerre mondiale, qu'on appelle "globalisation" depuis quelques décennies. A chaque tournant de l'histoire, depuis l'Antiquité et le féodalisme jusqu'à la montée du capitalisme et, depuis un siècle, l'agonie de l'impérialisme, les Juifs ont été victimes de persécutions. Y compris lors du génocide qu'Hitler appelait froidement la "solution finale". Pourquoi la haine des Juifs continue-t-elle à montrer son visage hideux ? Quelles en sont les racines de classe ? Pourquoi n'y a-t-il "pas de solution à la question juive sous le capitalisme, ni de solution aux autres problèmes auxquels fait face l'humanité", sans luttes révolutionnaires qui nous transforment à mesure que nous luttons pour transformer notre monde ?

04/2021

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Psychologie, psychanalyse

Le péché originel de la psychanalyse. Lacan et la question juive

Le présent livre donne la raison, jusqu'à présent occultée, du schisme de 1964 qui a irrémédiablement divisé le mouvement psychanalytique. La cause de cette rupture, Lacan la désigna du nom de " péché originel de la psychanalyse ", péché en ceci que. " quelque chose dans Freud n'a jamais été analysé " : son rapport au judaïsme. Or, insiste Lacan, " remonter à cette origine est tout à fait essentiel si nous voulons mettre l'analyse sur ses pieds ". En reprenant tous les textes qu'il consacra à la question juive, mais aussi en révélant des informations inédites sur le très secret commerce de Lacan avec la culture biblique, l'auteur dévoile, avec humour et conviction, l'ampleur de ce " péché originel " qui n'aurait rien de véniel. Il pose aussi cette question : dans sa propre confrontation au judaïsme, Lacan ne se serait-il pas à son tour fourvoyé, entraînant dans l'impasse ses disciples ?

02/2007

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Marx

Un impensé de Marx : la question juive

Le livre de Jean-Louis Bertocchi revient sur la question lancinante de Sur la Question juive du jeune Marx, qui répondait en 1843 à Bruno Bauer. Le pamphlet a fait couler beaucoup d'encre et de larmes sur le supposé antisémitisme de Marx et, par ricochet, de la gauche tout entière. La psychanalyse a parlé de "haine de soi" et les historiens ont invoqué "l'air du temps" pour expliquer une position qu'il faut replacer dans un ensemble de textes de la même époque, dont la cible est principalement la société bourgeoise capitaliste. L'analyse de Jean-Louis Bertocchi donne accès au cabinet de travail de Marx et insiste sur la manière dont il s'approprie certains concepts hérités de la philosophie allemande et les redéfinit de façon à les articuler aux discours antijuifs de l'Allemagne du XIXe siècle, à partir desquels il pense pouvoir tenir une position politique singulière. L'édifice est fragile et si Sur la Question juive dérange et semble vouloir régler des comptes pour lesquels l'auteur manque d'argumentation, le "Juif" de Marx finira par disparaître complètement comme figure et principe de l'égoïsme bourgeois dans les oeuvres à venir. Prenant appui sur ce constat et sur une analyse des notions qui composent le tissu spéculatif de Sur la Question juive, Jean-Louis Bertocchi revient également sur la persistance du 'signifiant' juif, tel qu'il a pu prendre forme dans ce texte de jeunesse, au sein d'une gauche qui y est restée attachée comme l'arapède à son rocher. La simplification, jusqu'au simplisme, du raisonnement du jeune Marx, semble une aubaine pour une partie de la gauche qui ne parvient pas à dépasser ses propres démons. Il est d'ailleurs curieux que la première réédition en France du texte de Marx, en décembre 1968, soit justifiée en préface par une montée de l'antisémitisme due à la récente ... guerre des Six jours, annonçant le glissement de la Question juive vers une question israélienne.

05/2022

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Littérature française

L'étrange destin de la question juive

"La question juive" a longtemps été un fonds de commerce traditionnel des auteurs antisémites déclarés. Quelques rares auteurs, réputés ou présumés "non antisémites" , l'ont depuis choisie comme titre de leurs textes. On peut supposer que leur intention était de dénier aux textes antisémites toute légitimité. La réponse du Caïn de la Bible "Suis-je le gardien de mon frère ? " a pu les inspirer lorsqu'ils se sont emparés de la question. Mais, appuyées sur leur compétence d'historiens, sociologues, philosophes et psychanalystes, leurs méthodes les amènent finalement et avec un bel ensemble à imputer aux Juifs eux-mêmes la responsabilité de cette situation en déplaçant le débat au plan d'une "nouvelle question juive" . A ces méthodes qui laissent le champ libre à toutes les manipulations idéologiques, Herman Levy, professeur de lettres à la retraite, préfère l'explication de texte traditionnelle, qu'il appuie sur un postulat : ce sont les mots qui véhiculent la vérité des textes. Car les mots ont des qualités décisives : têtus car ineffaçables, (scripta manent, disaient les Romains), ils sont incorruptibles et ne souffrent pas qu'on les déguise par des intentions que Voltaire dénonçait "C'est se moquer du monde d'entendre dans un auteur le contraire de ce qu'il dit".

08/2021

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Sciences politiques

Les socialistes, les juifs et Israël. De la question juive à la question d'Israël

Les rapports du socialisme avec la question juive ont beaucoup évolué. Au début, au milieu du XIXe siècle, ses précurseurs censés libérer le monde de ses préjugés et de ses injustices, étaient massivement antisémites. Pour eux, les juifs ne pouvaient être que des banquiers, des profiteurs ou des exploiteurs. Ils se sont ainsi montrés incapables de dépasser les caricatures issues du passé. L'Allemand Bebel, dirigeant de la deuxième Internationale socialiste, a fort justement qualifié cette vision du monde de "socialisme des imbéciles". Le vingtième siècle a détourné les socialistes de l'antisémitisme. C'est d'abord le choc de l'affaire Dreyfus qui fait évoluer Jaurès, alors que Jules Guesde reste persuadé que cette affaire ne concerne pas la classe ouvrière. Puis les juifs eux-mêmes se sont saisis de cette question et ont donné naissance au sionisme, privilégiant la terre d'Israël, ou au "bundisme", ce socialisme juif privilégiant la classe sociale plutôt que la terre. Cet essai suit les parcours des grandes voix socialistes françaises, de Jaurès à Blum, en passant par Mollet et Mitterrand, dernières figures du socialisme examinées ici. Il analyse la lente évolution de chacune de ces personnalités et, pour cela, il s'appuie sur une documentation nombreuse. Du sionisme tranquille de Léon Blum à la lune de miel voulue par Guy Mollet, l'ami inespéré, on en arrive à la question palestinienne ouverte par François Mitterrand, vrai ou faux ami d'Israël. Aujourd'hui, le désamour entre l'Etat d'Israël et le socialisme semble s'être installé durablement au profit d'une autre passion qui considère Israël comme un intrus parmi les nations. Avant eux, d'autres avaient jugé que les juifs étaient des intrus parmi les hommes. L'antisionisme a-t-il rejoint l'antisémitisme ?

04/2021

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Religion

Regard de la tradition juive sur le monde

La Collection Les Architectes de la Sagesse est fière de publier Regard de la Tradition juive sur le monde. Cet ouvrage est né de la plume de l'un des grands philosophes et historiens de la pensée juive contemporaine, le professeur Maurice-Ruben Hayoun. De nationalité française, né en 1951 dans la ville marocaine d'Agadir, il fut professeur des universités à Strasbourg, Bâle, Heidelberg, et chargé de cours au Département de philosophie de l'Université de Genève. Spécialiste de la philosophie juive en général et de la philosophie juive médiévale en particulier, ce professeur l'est également de la pensée judéo-allemande moderne (de Moïse Mendelssohn à Gershom Scholem) et de la philosophie arabo-musulmane de l'Age d'Or (Averroès, Ibn Badja, Avicenne). Le judaïsme n'est pas seulement une religion, c'est aussi une culture, écrit Maurice-Ruben Hayoun dans le livre que vous tenez en main. Et cette culture ne cesse d'irriguer les autres. Sans elle, chaque Européen, quelle que soit sa religion ou ses conceptions philosophiques, serait amputé d'une part essentielle de son identité. L'étude est le mot-clef dans le judaïsme. L'humain est ainsi mis en tension pour qu'il s'efforce de comprendre ce qui lui paraît incompréhensible, d'appréhender ce qui le dépasse, de saisir ce qui lui échappe. D'interroger encore et toujours. Saisir le regard du judaïsme sur le monde conduit à se forger ses propres outils pour travailler à l'amélioration de nous-mêmes et de la société. En ce sens, le professeur Hayoun est l'un de ces Architectes de la Sagesse qui peuvent nous permettre de mieux habiter cette planète en pleine tourmente.

07/2020

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Histoire de France

La solution finale de la question juive. La technique, le temps et les catégories de la décision

L'histoire - la discipline historique - ne peut rien changer à ce qui est advenu : presque six millions de juifs d'Europe ont été exterminés par le régime nazi durant la Seconde Guerre mondiale. Du moins a-t-elle parfois la vertu de changer la perception que nous avons de notre passé, d'en modifier notre compréhension. C'est à une relecture de ce type que se livre magistralement Florent Brayard dans le présent ouvrage. De 1939 à 1942, la politique antijuive nazie avait connu de profondes mutations, et la " solution finale de la question juive " avait pu recouvrir des projets aussi différents que la transplantation totale des juifs hors d'Europe ou leur meurtre systématique. C'est cette évolution, parfois hésitante et dont Wannsee fut une étape, que l'auteur décrit en l'inscrivant dans le cours de la guerre et mettant au jour les soubassements idéologiques qui justifiaient ces politiques. Mais, une fois passée la phase d'élaboration, le moment de la réalisation venu, il n'y eut plus aucune hésitation. Et le moins stupéfiant n'est pas que, au bout du compte, en juin 1942, Hitler avait décidé que la " solution finale " - devenue à présent synonyme de meurtre - devait être achevée en une année : pour cette grande partie de l'Europe occupée par l'Allemagne, elle le fût.

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SHOAH,PERSECUTIONS ANTISEMITES

La "solution finale de la question juive". La technique, le temps et les catégories de la décision

L'histoire, la discipline historique, ne peut rien changer à ce qui est advenu : presque six millions de juifs d'Europe ont été exterminés par le régime nazi durant la Seconde Guerre mondiale. Du moins a-t-elle parfois la vertu de changer la perception que nous avons de notre passé, d'en modifier notre compréhension. C'est à une relecture de ce type que se livre magistralement Florent Brayard dans le présent ouvrage. De 1939 à 1942, la politique antijuive nazie avait connu de profondes mutations, et la "solution finale de la question juive" avait pu recouvrir des projets aussi différents que la transplantation totale des juifs hors d'Europe ou leur meurtre systématique. C'est cette évolution, parfois hésitante et dont Wannsee fut une étape, que l'auteur décrit en l'inscrivant dans le cours de la guerre et mettant au jour les soubassements idéologiques qui justifiaient ces politiques. Mais, une fois passée la phase d'élaboration, le moment de la réalisation venu, il n'y eut plus aucune hésitation. Et le moins stupéfiant n'est pas que, au bout du compte, en juin 1942, Hitler avait décidé que la "solution finale" , devenue à présent synonyme de meurtre, devait être achevée en une année, c'est que pour cette grande partie de l'Europe occupée par l'Allemagne, elle le fût.

05/2023

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Romans historiques

La juive et le bolchevick

1935. Jean vient de sortir de l'Ecole Supérieure des Télécommunications de Paris. Dans une France où l'antisémitisme enfle, lui le communiste, le bolchevik comme on dit alors, épouse Germaine, une jeune vendeuse juive. Au miel des premières années succèdent les querelles résultant de la propagande antisémite. Le couple quitte Paris pour la Lorraine. 1940. Les rafles se multiplient. Poussé par ses supérieurs, les ingénieurs Berthélémy et Jambenoire, Jean devient résistant et sabote les lignes longues distances du central souterrain de Laxou dont il a la charge. Les événements se précipitent. Germaine attend un enfant qu'il faut sauver des nazis tandis que sa soeur est arrêtée et internée à Ecrouves en laissant ses trois petites filles. Jean décide de les cacher dans l'hospice de Rosières-aux-Salines dont son père est responsable. Dans le même temps, il envoie Germaine enceinte à Cannes qu'il croit encore en "Zone libre". En Provence où débute la libération du joug allemand, la mère et son fils sont pris dans un déluge de feu. 1946. Germaine remonte vers une Lorraine dévastée où elle reprend un magasin, tandis que Jean entreprend la remise en état du réseau téléphonique lorrain totalement détruit. Ce travail de titan sonne en même temps la destruction de sa famille.

01/2014

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Religion

La nouvelle question juive. L'avenir d'un espoir

Libérer la judéité d'une modernité mortifère, dans laquelle, pour exister dehors où s'érigeait l'empire exclusif du politique, elle devait renoncer à elle comme force historique dans le politique, et accepter son exil dans un " dedans " d'occultation et de négation : assumer sa mort pour la vie... Telle était, dès l'origine, l'ambition de cet ouvrage dont l'écho fut immédiat. Cette première critique de la modernité juive, finissante et caduque, en une époque où la crise du politique est évidente, veut fonder la Nouvelle Jérusalem, où le juif ne sera plus étranger à lui-même dans l'histoire. Ouverture d'une nouvelle " modernité " juive, d'une ère nouvelle de la judéité dans le monde contemporain. Voici donc la formulation de ce qui apparaîtra peut-être comme la première théorie juive du politique : elle affronte et traverse à visage nu le fait politique contemporain, le dépasse activement au lieu de s'y adapter et de le reproduire. À seule fin de rompre avec l'enfermement dans le monde privé, de sortir les disparus de leurs caveaux, de faire de l'ancien du nouveau, et de la décrépitude nocturne une aurore.

05/2002

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Littérature française

Figures d'Israël. L'identité juive en question

Comment un peuple dispersé et opprimé a-t-il retrouvé la liberté ? C'est la question posée par ce livre, à l'heure du cinquantenaire de la création de l'Etat d'Israël. Daniel Lindenberg montre comment, dans la seconde moitié du XVIIe siècle, trois hommes issus du milieu "marrane" mettent en place trois voies pour la sortie du ghetto et le retour du peuple juif dans l'Histoire : Menassé Ben Israël pense l'émancipation au sein des nations ; Sabbataï Tsvi inaugure en 1648 le grand mouvement de sécularisation du messianisme , qui va conduire au sionisme politique et à la création, en 1897, élu mouvement ouvrier de langue yiddish (le Bund) ; Barukh Spinoza, enfin, invente la figure de l'intellectuel juif "sans attaches" et héros de la Raison : figure d'actualité au moment où les mythologies nationalistes alliées à l'intégrisme religieux menacent de transformer en cauchemar les rêves de renaissance... L'auteur réfléchit sur les principes et les enjeux de ces trois voies d'émancipation, indispensables à l'intelligence de la question juive, comme à celle du statut de l'Etat d'Israël. Daniel Lindenberg est professeur à l'université de Paris VIII et membre du comité de la revue esprit. II a publié : Le Marxisme introuvable (Calmann-Lévy, 1975) ; Lucien Herr, le socialisme et son destin (avec P. -A. Meyer, Calmann-Lévy, 1977) ; Les Années souterraines - 1937-1947 (La Decouverte, 1990).

12/2014

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Religion

La symbolique juive dans le message de Lourdes. Parallèle entre les apparitions et les bénédictions juives

Sous forme de peintures, le responsable de la Communauté des Béatitudes et soeur Esther ont revisité le Message de Lourdes, avec une triple approche où Ancien Testament, Nouveau Testament et Lourdes se correspondent harmonieusement. A travers la présence de toutes les Fêtes Juives dans le Message de Lourdes, Marie rappelle le lien indissoluble unissant juifs et chrétiens. "Le Salut vient des Juifs" (Jean 4, 22), et la condition de l'Evangélisation passe par le retour à l'Unité Primordiale qui, à l'époque de Jésus, en Palestine, existait entre les Juifs et les Judéo-chrétiens. C'était la Prière de Jésus pour le Salut du Monde : "Que tous soient UN, afin que le Monde croie" (Jean 17, 21). Vivre dans l'Unité d'Amour Trinitaire, avec l'Eucharistie, sera chemin d'Unité. Et cette Unité est Temps du retour d'Elie, selon la prophétie de Malachie qui vient conclure l'Ancien Testament : "Quand le coeur des pères (les juifs) se tournera vers le coeur des fils (les chrétiens) " (MI 3, 23), et inversement, nous serons alors à la Fin des Temps. Tout dépend de notre Amour réciproque ! Et de notre capacité à voir en l'autre le positif et les parties de vérité qu'il contient, sachant que toute Vérité est porteuse de Paix, à l'image de Jésus qui se définissait comme "le Chemin, la Vérité et la Vie" et venait pour porter Sa Paix au Monde.

05/2020

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Divers

La mode en questions

D'où vient la mode ? Qui fait la mode ? A quoi sert la mode ? La mode est-elle sexiste ? Est -elle raciste ? La mode est-elle libre ? Pourquoi est-elle si polluante ? Quel avenir pour la mode ? Cet essai illustré, résolument contemporain, répond avec humour et sans tabou à toutes les questions que vous vous posez sur la mode.

03/2022

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Religion

Religion et monde arabe en question

La religion en question : Dans les textes ici recueillis s'exprime une conception de la religion qui la tient essentiellement pour un engagement dans la réalité humaine et dans l'histoire des hommes. Cela sur le fond de la distinction entre foi et système religieux. Le dialogue interreligieux et interculturel : On veut que le dialogue implique de considérer l'autre en tant qu'autre. C'est là un voeu des plus respectables. Dans quelle mesure est-il possible d'aller jusqu'à "coïncider" avec l'autre en sa singularité ? Le monde arabe en question : Les pays, comme les cultures selon Valéry, ont à se savoir mortels. Ils se donnent quelque chance de survivre s'ils réussissent la double opération : changement de structure mentale dans le sens de la sécularité ; changement de la structure sociétale dans le sens de la démocratie sociale. Le Liban en question : Le Liban est mis en demeure, et cela depuis les débuts de la Nahda, de se donner la forme d'une modernité arabe ; laquelle serait pour l'essentiel fondée sur les valeurs de Transcendance et de Rationalité ; et qui lui assurerait à la fois le maintien de son identité et un rôle d'actant - ou du moins la survie - dans l'actualité historique.

12/2017

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Religion

Moïse et la vocation juive

Le Curé de Pioussay, vie de l'abbé Pierre Granier, décédé le 17 décembre 1899, par F. Le Gallois. (15 mai 1900.) Date de l'édition originale : 1899 Sujet de l'ouvrage : Granier, Pierre Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

11/1956

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Religion

L'islam et le monde moderne

L'auteur, dans cet ouvrage " L'Islam et le monde moderne ", thème d'une brillante actualité, rappelle que cette religion n'est pas uniquement un recueil de pratiques cultuelles mais qu'il est aussi un code de moralité, de civilité insistant sur la tolérance, la paix et l'ouverture au progrès. Ainsi compris), il a été à l'origine d'un vaste empire s'étendant des confins des Iles de l'Océan Pacifique à l'Europe méridionale en passant par l'Afrique, l'Asie du Sud-Ouest, la Chine, l'Inde et tout le Moyen Orient. Du 8ème au 15ème siècle, ce vaste empire a été la première puissance du monde à tous les points de vue (économique, culturel, commercial et scientifique). Il était très en avance sur le reste du monde sur les Droits de l'Homme (femme et enfant compris), la protection de la nature et de l'environnement. Seulement depuis le 16ème siècle, ce grand empire avec sa brillante civilisation ont connu un certain déclin voire une éclipse dont les causes ont été passées en revue. De nos jours, l'Islam qui a continué sa croissance connaît un regain d'intérêt dans le monde et en particulier en Europe et en Amérique. Aussi, le monde musulman, avec ses immenses richesses et son potentiel humain (près d'un milliard et demi d'adeptes) doit-il sortir de sa torpeur, lutter contre les divisions, le fanatisme, l'intolérance et l'obscurantisme qui le minent et freinent son développement, culturel et scientifique. Ainsi reprenant, la place qu'il mérite dans ce contexte de mondialisation, il pourra contribuer à l'émergence d'un meilleur monde où il fait bon de vivre sa foi dans la tolérance, la paix et la démocratie non seulement politique mais aussi sociale et économique.

12/2010

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Notions

La Crise du monde moderne

Le regard sans concession porté par Guénon sur les ruines de l'Europe de l'après-guerre 1914-1918 s'est attaché aux causes profondes du désastre : la fermeture à une dimension spirituelle qui demeurait encore vivante en Orient. Depuis la Renaissance la recherche de la connaissance s'était effacée progressivement au profit de l'action et des seuls critères matériels. Les dérives intellectuelles s'étaient enchaînées ensuite, aboutissant à un individualisme exacerbé et au chaos social. Le naufrage de la Seconde Guerre et les maux de l'Occident contemporain témoignent de la justesse du diagnostic qu'il rappela à l'occasion de la réédition de 1946 : "Depuis lors, les événements sont allés en se précipitant avec une vitesse toujours croissante, et, sans nous faire changer d'ailleurs un seul mot à ce que nous disions alors, ils rendent opportunes certaines précisions complémentaires..." La crise...,qui faisait suite à Orient et Occident (1924) et précéda Le règne de la quantité et les signes des temps (1945), plus doctrinal, avait eu en son temps l'oreille du public et l'ouvrage avait été rapidement épuisé, mais il fut mal reçu dans le monde institutionnel tant politique que religieux ou dans la grande presse qu'il prenait à contre-pied. L'Eglise catholique, dernier recours pour un redressement spirituel de l'Occident dans l'ordre exotérique selon Guénon, ne se reconnaissait ni dans la position qu'il lui assignait parmi les grandes traditions ni dans la mission dont il la chargeait.

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Actualité politique internatio

LA FIN DU MONDE MODERNE

9 ans après La faillite du monde moderne, l'écriture de ce livre s'est imposée d'elle-même. Il y sera question de la crise sanitaire du Covid-19 qui, depuis plus de 20 mois, colonise de manière agressive, nos écrans et notre quotidien, à travers une propagande assumée, nourrie par une hypermédiatisation forcenée, unique dans l'histoire contemporaine. A l'image du premier livre de M. Laïbi Salim, d'autres domaines nombreux et importants seront traités, comme la politique, la finance, la crise climatique et les objectifs de développement durable imposés par ceux-là mêmes qui ont détruit la planète, de réseaux occultes et de pédocriminalité, du Great reset, du Nouvel ordre mondial

05/2022

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Esotérisme

La crise du monde moderne

Notre civilisation est en crise, personne n'en doute. Ecrit en 1946, le diagnostic de René Guénon est aujourd'hui encore d'une actualité saisissante et son analyse d'autant plus pertinente. Guénon oppose et compare l'Orient à l'Occident, et nous retrouvons à travers son analyse la plupart de nos préoccupations actuelles, en particulier l'ultra-matérialisme de l'Occident et sa perte du sens de l'existence découlant d'une rupture avec la vie spirituelle authentique, quelle qu'elle soit. Auteur français de 27 ouvrages (dont 10 recueils d'articles à titre posthume), René Guénon est une figure hors-norme de la spiritualité et de l'ésotérisme du XXe siècle. Né le 15 novembre 1886 à Blois (France), dans une famille catholique, et mort musulman (soufi) le 7 janvier 1951 au Caire, en Egypte, il poursuivra toute sa vie la quête de la Connaissance, la métaphysique traditionnelle, et dénoncera les errements des sciences occultes et la rupture de l'Occident avec la vie spirituelle authentique. Il collaborera à de nombreuses publications consacrées à ces thèmes, et particulièrement, dès 1925, à la revue Le Voile d'Isis (renommée ensuite Etudes traditionnelles).

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Sociologie

La Crise du monde moderne

C'est dans "La Crise du monde moderne" que René Guénon a ordonné toutes les raisons de son aversion pour cette civilisation occidentale moderne dont il est mort complètement séparé après s'être converti à l'islam. Accusation radicale, qui ne s'attaque pas seulement à tel ou tel aspect de la mentalité moderne, mais la rejette tout entière, et sans appel. Tout d'abord, dit-il, le monde moderne est matérialiste : rien n'existe que ce qui peut sentir et toucher. Il ne connaît que la réalité sensible et il est esclave de la superstition du fait, qui l'oblige à refuser tout accès à un monde supérieur. Le monde moderne se veut de plus scientifique, mais cette science n'est plus rattachée, comme dans les sociétés traditionnelles, à des principes métaphysiques. C'est une science profane et non un prolongement de la connaissance absolue. En outre, le monde moderne n'est plus religieux. Même le christianisme est atteint par le matérialisme. Enfin le monde moderne est démocratique et René Guénon ne s'intéresse aux phénomènes politiques qu'en tant que signes de la mentalité générale. Le pouvoir, dit-il, ne peut venir que d'en haut. A travers cette critique radicale du monde occidental, la pensée de René Guénon se trouve ainsi exactement à l'opposé de tous les dogmes et de tous les concepts modernes.

10/2023

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Religion

Zakhor. Histoire juive et mémoire juive

Zakhor, en hébreu, "souviens-toi !". Cette injonction récurrente dans la Bible suffit à justifier la réputation du peuple juif d'être par excellence le peuple du souvenir, élu par un Dieu qui s'est historiquement révélé à lui comme "le Dieu de ses pères". Mais alors, pourquoi l'histoire, récit des événements réellement advenus, ne joua-t-elle pour ainsi aucun rôle dans le judaïsme ? Pourquoi les historiens ne furent-ils jamais les premiers dépositaires de la mémoire collective juive du passé, pourtant essentielle à travers les âges ? Ce grand livre, par la vaste culture comparatiste de son auteur, s'adresse à celles et à ceux Juifs ou non qui s'interrogent sur l'histoire et la mémoire nationale ou collective, sur l'ambiguïté de leurs rapports. Une société de modernité ne réserve pas nécessairement à l'histoire la place essentielle qu'on lui croyait acquise . La mémoire a d'autres canaux. Telle est l'une des conclusions de ce remarquable essai d'intelligence de l'histoire.

02/1991

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Littérature française

Shanghaï-la-juive

Shanghaï, 1938. Plus de vingt mille Juifs européens traqués par les nazis débarquent dans la seule ville au monde où l'on peut entrer sans visa, paradis des fumeurs d'opium, des trafiquants et des aventurières. Parmi eux, Walter Neumann, un jeune journaliste autrichien. Pianiste au Wiener Café, où il tente de fuir la misère extrême des réfugiés et du peuple chinois, il côtoie le luxe insolent de gangsters philippins, de caïds chinois, de nababs russes et bagdadi. Entre Macha, belle russe fortunée avec laquelle il doit se fiancer, et Feng-Si, son amante chinoise qui oeuvre à sa réussite, Walter se trouve bientôt entraîné dans des amours tumultueuses. La vie semble lui sourire à nouveau quand, soudain, les Japonais, maîtres de la ville, décident de regrouper les Juifs dans un ghetto. Pris au piège, il réussit à passer entre les mailles du filet. Mais voici que les communistes avancent... Il lui faut fuir, à nouveau, d'abord à Hong Kong, puis à Macao... à la rencontre de son destin. Avec Shanghai-la-Juive, Michèle Kahn signe un grand roman d'amour et d'aventures qui éclaire d'une lumière vive une page tragique et méconnue de l'Histoire.

03/2015